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II.3. Une exploitation forestière non viable<br />

L’exploitation forestière au Gabon (soit l’exploitation du bois d’œuvre <strong>de</strong>s forêts),<br />

quoique re<strong>la</strong>tivement récente (fin du XIX e siècle) a subi <strong>de</strong>puis lors, d’importantes mutations.<br />

Très sommaire entre 1900 et 1913 et cantonnée à l’immédiate proximité <strong>de</strong>s fleuves, rivières<br />

et <strong>la</strong>cs (pour l’évacuation par flottage), l’exploitation forestière s’est <strong>la</strong>rgement étendue après<br />

<strong>la</strong> 1 ère guerre mondiale avec l’avènement du rail. Les années 20 et 30 furent <strong>de</strong>s années<br />

d’euphorie (40.000 tonnes exportées en 1930 pour 1,5 millions d’hectares attribués).<br />

L’exploitation du bois, qui n’était à l’origine qu’une cueillette, a pris son véritable essor après<br />

<strong>la</strong> découverte vers <strong>la</strong> fin du XIX e siècle par les Allemands <strong>de</strong>s propriétés technologiques <strong>de</strong><br />

l’Okoumé (Aucoumea k<strong>la</strong>ineana, Burseraceae). Celui-ci, tout d’abord utilisé pour <strong>la</strong><br />

confection <strong>de</strong> boîtes <strong>de</strong> cigares, a ensuite été déroulé pour <strong>la</strong> confection <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cages. Depuis<br />

et jusqu'à aujourd’hui, l’Okoumé constitue l’essentiel du volume exporté (75% en 1997) en<br />

quasi-totalité vers l’Europe et l’Asie.<br />

De nos jours, avec <strong>la</strong> crise asiatique, il s’agit d’une activité en pleine expansion<br />

surtout avec le développement <strong>de</strong>s essences dites bois divers (bois autres que l’Okoumé et<br />

l’Ozigo). Soucieux du maintien <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt du temps <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

colonisation et jusqu’au années 1970, l’État s’est ensuite peu à peu orienté vers une gestion<br />

plus opportuniste, c'est-à-dire davantage basée sur le profit immédiat et sans réelle vision à<br />

long terme du renouvellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> ressource, du maintien <strong>de</strong> l’intégrité <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt et <strong>de</strong> ses<br />

fonctions. Cette position a commencé à évoluer dans les années 1980 sous l’influence <strong>de</strong><br />

pressions extérieures (action <strong>de</strong>s bailleurs <strong>de</strong> fonds, <strong>de</strong>s ONG inter<strong>national</strong>es), et d’une prise<br />

<strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s conséquences qu’aurait une gestion non durable sur l’économie du pays et<br />

sur l’environnement. Ce changement <strong>de</strong> cap s’est d’ores et déjà matérialisé par l’adhésion <strong>de</strong><br />

l’État à <strong>de</strong>s conventions et accords internationaux.<br />

L’exploitation forestière introduit <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> perturbations. En premier lieu elle<br />

entraîne une modification directe du milieu naturel et, <strong>de</strong> plus, elle crée <strong>de</strong>s pistes nécessaires<br />

à l’évacuation du bois mais qui constituent <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> pénétration utilisables par<br />

d’éventuelles popu<strong>la</strong>tions pionnières, en quête <strong>de</strong> terres à cultiver ou <strong>de</strong> gibier à<br />

commercialiser. La création d’un réseau <strong>de</strong>nse <strong>de</strong> pistes forestières a rendu accessibles, <strong>de</strong>s<br />

zones dont l’isolement assurait autrefois <strong>la</strong> protection et qui font désormais, l’objet <strong>de</strong> forte<br />

6 Société Industrielle Agricole et d’Elevage <strong>de</strong> Boumango. La SIAEB créée en 1980 par l'État (actionnaire à<br />

37,48%) et <strong>de</strong>s sociétés privées franco-gabonaises, <strong>la</strong> SOMDIAA (19.54%), <strong>la</strong> COMILOG (14.6%) et <strong>la</strong> SMAG<br />

(14,66%) sur <strong>la</strong> base d'étu<strong>de</strong>s réalisées par SOMDIAA, présentait l'originalité d'une production intégrée<br />

aliments-poulets.<br />

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