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La question qui peut se poser est de savoir alors si, au moment de l’abondance, le pays
n’a pu véritablement relever les défis sociaux, pourra t-il le faire au moment où ses richesses
s’amenuisent ? Plus simplement, le Gabon dispose t-il des ressources pour mettre en œuvre ce
DSRP ?
Le Gabon cherche actuellement, tant bien que mal, à diversifier son économie. La
forêt gabonaise, jadis principale richesse du pays avec l’exploitation de ses essences entre
autres l’Okoumé, réapparaît donc comme une source de diversification de l’économie mais,
avec de nouveaux modes d’exploitation et de nouvelles contraintes environnementales. Ainsi,
sous l’impulsion d’ONGs internationales de conservation de la biodiversité, le pays vient de
se lancer dans un défi presque utopique à savoir de concilier « développement et bien-être des
populations avec conservation de l’environnement ». Le discours du Président de la
République Gabonaise du 30 juin 2003 n’en dit pas moins sur cette volonté au plus haut
niveau politique de diversifier l’économie du pays :
« J’ai créé 13 Parcs Nationaux qui vont être des aires de préservation de la flore et de la
faune; mais cette décision ne restera pas qu’une décision de papier, comme certains s’en
inquiètent. La forêt gabonaise, qui représente une richesse mondiale inestimable, va
constituer l’un des axes de ma stratégie de lutte contre la pauvreté. Il s’agira de la gérer de
façon rationnelle pour qu’elle soit génératrice d’emplois et de revenus autres que ceux
procurés par l’exploitation du bois » (La pirogue n°1, 2003)
Section III - Les Parcs Nationaux du Gabon, une solution d’avenir
Le 30 août 2002, le président du Gabon crée par ordonnance n°6/2002 portant
modification de certaines dispositions de la loi n°16/2001, portant code forestier en
République Gabonaise, un réseau de 13 Parcs Nationaux (Carte 4). Il s’agit des Parcs
Nationaux de Minkébé, Mwagne, Ivindo, Lopé, Birougou, Waka, Moukalaba-Doudou,
Mayumba, Plateaux Batéké, Loango, Akanda, Pongara et Monts de Cristal. Ces parcs
nationaux représentent 2.837.128 hectares, soit plus de 10,6 % de la superficie totale du
territoire ; de plus, ces parcs comprennent 129.307 hectares de territoire marin. Cette décision
du président gabonais de créer le réseau des parcs nationaux, est la suite de l’engagement pris
par son pays à Rio en 1992, lors du Sommet de la Terre en entérinant les objectifs et les
recommandations de la Convention sur la Biodiversité.
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