(TOC) résistants - Haute Autorité de Santé
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Troubles obsessionnels compulsifs (<strong>TOC</strong>) <strong>résistants</strong> : prise en charge et<br />
place <strong>de</strong> la neurochirurgie fonctionnelle<br />
Tableau 9. Étu<strong>de</strong>s fonctionnelles <strong>de</strong>s anomalies du métabolisme colligées en PET et en<br />
SPECT - Revue non systématique <strong>de</strong> Cottraux et Gérard, 1998 (39).<br />
Étu<strong>de</strong>s Traceur Métho<strong>de</strong>s<br />
d’activation<br />
HAS / service évaluation <strong>de</strong>s actes professionnels / mai 2005<br />
- 25 -<br />
Résultat : modification du métabolisme ou du<br />
flux cérébral chez les sujets <strong>TOC</strong><br />
Zohar, 1989 SPECT Stimulation in vivo Diminution du flux cérébral dans la région pariétooccipitale.<br />
Augmentation du flux cérébral dans la<br />
région temporale<br />
Hollan<strong>de</strong>r,<br />
1991<br />
McGuire,<br />
1994<br />
SPECT mCPP Augmentation du flux cérébral dans la région<br />
frontale<br />
O PET Stimulation in vivo Corrélation positive entre les symptômes et le flux<br />
cérébral dans le gyrus frontal droit inférieur, les<br />
noyaux caudés, le putamen, le globus pallidus,<br />
thalamus, l’hippocampe, le gyrus cingulaire<br />
postérieur ; corrélation négative entre les<br />
symptômes et le flux cérébral dans le cortex frontal<br />
droit et la région temporo-pariétale<br />
Rauch, 1994 O PET Stimulation in vivo Augmentation du flux cérébral dans le noyau caudé<br />
droit, le cortex cingulaire gauche antérieur et le<br />
cortex orbitofrontal<br />
Hollan<strong>de</strong>r,<br />
1995<br />
Cottraux,<br />
1996<br />
Breiter, 1996 f IRM<br />
mCPP : m-chlorophénylpipérazine.<br />
SPECT mCPP Augmentation <strong>de</strong> la perfusion globale chez les<br />
répon<strong>de</strong>urs<br />
O PET Stimulation in vivo Augmentation <strong>de</strong> la perfusion dans le gyrus<br />
temporal supérieur<br />
Stimulation in vivo Activation dans les régions temporale, médiale,<br />
orbitofrontale, cingulaire antérieure, noyau caudé<br />
Mataix-Cols et al. (45) ont comparé les aires activées chez <strong>de</strong>s individus normaux et<br />
<strong>de</strong>s sujets <strong>TOC</strong>, secondairement soit à une stimulation neutre, soit à une situation<br />
reproduisant l’anxiété générant les symptômes chez les individus atteints. Le but était<br />
<strong>de</strong> vérifier que les aires activées étaient bien les aires théoriquement impliquées :<br />
régions ventromédiales préfontales et paralimbiques pour les aires impliquées dans<br />
l’émotion et le dégoût, cortex préfontal dorsolatéral, thalamus et régions striatales pour<br />
les aires impliquées dans les fonctions motrices et <strong>de</strong> l’attention. Dix-sept patients<br />
présentaient un <strong>TOC</strong> <strong>de</strong> sévérité moyenne (le diagnostic était basé sur les critères<br />
DSM-IV ; le score Y-BOCS moyen était <strong>de</strong> 24,7 ; obsessions 11,6 ; compulsion 13,12).<br />
Divers traitements étaient appliqués aux patients (médicamenteux pour 12 d’entre<br />
eux). Dix-sept volontaires sains ont été appariés. Cinquante scènes colorées (insectes,<br />
nourriture avariée) jugées dégoûtantes ou écœurantes par <strong>de</strong>s individus normaux, et<br />
50 scènes neutres (meubles, objets) ont été successivement présentées. De plus, <strong>de</strong>s<br />
images présentant <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> contamination/lavage, agressivité/comptage, et<br />
accumulation <strong>de</strong> matériel ont été choisies (un total <strong>de</strong> 250 scènes a été sélectionné).<br />
Après avoir été conditionnés (pour s’imaginer dans une situation où ils ne pouvaient<br />
pas pratiquer le rituel d’évitement) les sujets visualisaient les images et cotaient leur<br />
anxiété <strong>de</strong> 0 (absence d’anxiété) à 8 (anxiété extrême). Après chaque stimulation<br />
(présentation <strong>de</strong> 10 images différentes neutres ou non) une imagerie fonctionnelle IRM<br />
(fIRM) était réalisée. Le niveau d’anxiété était significativement plus élevé chez les<br />
sujets <strong>TOC</strong>, la différence entre le niveau d’anxiété pour les scènes neutres et<br />
stimulantes était plus importante chez les patients <strong>TOC</strong> que chez les autres. Les aires<br />
activées chez les sujets atteints et normaux étaient différentes et confirmaient les<br />
hypothèses testées (tableau 10).