(TOC) résistants - Haute Autorité de Santé
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Troubles obsessionnels compulsifs (<strong>TOC</strong>) <strong>résistants</strong> : prise en charge et<br />
place <strong>de</strong> la neurochirurgie fonctionnelle<br />
L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> McLean et al. (83) met en évi<strong>de</strong>nce une efficacité supérieure avec EPR,<br />
toutefois cette différence reste marginale en termes d’amélioration clinique. Les<br />
auteurs suggèrent donc d’opter pour une TCC quand il existe une aversion élevée à<br />
l’exposition et la présence <strong>de</strong> distorsions cognitives.<br />
Tableau 14. Résultats <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s contrôlées randomisées comparant différentes TCC.<br />
Étu<strong>de</strong>s Métho<strong>de</strong>s Résultats<br />
Cottraux et al.,<br />
2001 (82)<br />
McLean et al.,<br />
2001 (83)<br />
65 patients (DSM-IV)<br />
Scores : NIMH-OCS ≥ 7<br />
Y-BOCS ≥ 16<br />
groupe 1 : 20 sessions TCog (1 h par semaine ;<br />
16 semaines)<br />
groupe 2 : - programme comportemental :<br />
- 4 semaines traitement intensif (16 h)<br />
- 12 semaines maintenance (4 h)<br />
pas <strong>de</strong> médicament<br />
auto et hétéro-évaluation à 0, 4, 16 , 26, et 52<br />
semaines<br />
d > 0,25<br />
76 patients DSM-IV<br />
groupe <strong>de</strong> 6-8 patients ; 2 thérapeutes ;<br />
12 semaines ; 2,5 h/session).<br />
TCC versus EPR versus liste attente<br />
HAS / service évaluation <strong>de</strong>s actes professionnels / mai 2005<br />
- 37 -<br />
TCog = TComp<br />
TCog > TComp à 16 semaines pour le test <strong>de</strong><br />
dépression <strong>de</strong> Beck (p = 0,001)<br />
Les scores <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> BDI et OTC sont <strong>de</strong>s<br />
prédicteurs d’une réponse thérapeutique dans CT<br />
et uniquement BDI dans BT<br />
À 16 semaines : corrélation significative dans les<br />
changements <strong>de</strong> scores Y-BOCS, BDI et IIT pour<br />
TComp et corrélation uniquement entre Y-BOCS<br />
et IIT pour TCog (r = 0,47, p = 0,0089)<br />
Pas <strong>de</strong> différence intergroupe dans Y-BOCS score<br />
à 26 semaines (p = 0,9) et à 52 semaines<br />
(p = 0,5)<br />
Pas <strong>de</strong> différence intergroupe entre début et fin<br />
sur BDI (p = 0,2)<br />
EPR > TCC mais<br />
scores Y-BOCS ; différence significative entre les<br />
3 groupes (p < 0,001)<br />
EPR versus liste attente : d : 1,6<br />
TC versus liste attente : d : 0,98<br />
Post-traitement : EPR > TCC (p = 0,049)<br />
suivi 3 mois : EPR > TCC (p < 0,05)<br />
TCog : traitement cognitif ; TComp : traitement comportemental ; TCC : traitement cognitivo-comportemental ; BDI : Beck<br />
Depression Inventory ; OTC : Obsessive Thoughts Checklist (liste <strong>de</strong> pensées obsédantes) ; IIT : interprétation <strong>de</strong>s pensées<br />
obsédantes.<br />
Une méta-analyse (84) a comparé l’efficacité <strong>de</strong> différentes procédures<br />
d’EPR (sessions d’exposition supervisées par un thérapeute ou conduites par le<br />
patient lui-même ; exposition in vivo ou en imagination, in vivo et en imagination ;<br />
stratégie d’exposition graduelle ou non) selon le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la réponse<br />
(totale ou partielle), ainsi que l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>s sessions sur l’efficacité du<br />
traitement. Elle a montré que les résultats sont supérieurs quand l’exposition est<br />
effectuée sous le contrôle d’un thérapeute (p < 0,05), avec une prévention <strong>de</strong> la<br />
réponse totale (abstention durant le traitement <strong>de</strong>s rituels compulsifs) (p < 0,05) ainsi<br />
qu’en associant l’exposition in vivo et en imagination. La différence d’efficacité n’est<br />
pas significative entre l’exposition in vivo et en imagination ainsi qu’entre l’exposition<br />
graduelle et non graduelle. Les résultats sont également supérieurs quand les sessions<br />
sont plus longues (p < 0,05).<br />
Pour pallier le manque <strong>de</strong> thérapeutes qualifiés, un système <strong>de</strong> thérapie<br />
comportementale assistée par ordinateur (BT STEPS) a été développé (85) puis<br />
comparé avec la thérapie guidée par un clinicien et avec la relaxation (86). La thérapie<br />
comportementale assistée par ordinateur et bibliothérapie est efficace mais toutefois<br />
moins que la thérapie en présence d’un clinicien. La relaxation quant à elle s’avère<br />
inefficace. La thérapie comportementale assistée par ordinateur et bibliothérapie<br />
pourrait donc être utile dans un premier temps quand aucun thérapeute n’est<br />
disponible (tableau 15).