0 - Garde et som - CG26 - La Drôme

Département de la Drôme Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la Drôme Notice
6.3 - PASSERELLE ENTRE EYMEUX ET SAINT-PAUL-LES-ROMANS
Cette nouvelle passerelle se situera entre deux barrages EDF, le premier situé à Saint-Hilaire en l'amont, et, l’autre à
Pizançon en l'aval. Le niveau du plan d'eau, régulé par les barrages, est maintenu à 150 m. Le niveau de la crue
centennale( Q100 = 3000m 3 /s) est normalement maintenu à 150m par la gestion des barrages.
Le tirant d'air de la passerelle par rapport au niveau de l'Isère à 150 m est de 5.80 m en rive gauche à 8 m en rive
droite.
Structure de la passerelle
Le franchissement de l’Isère sera assuré par 5 travées (soit 4 piles et 2 piles-culées : 28m, 3 fois 32m, 28m,) en
alignement droit en plan. Le profil en long de la passerelle présentera une pente à 2 %.
L’ossature porteuse métallique sera disposée au-dessus de la voie portée et la hauteur des poutres latérales
triangulées sera de 3.80 m environ.
La mise en place de l'ossature s’effectuera au moyen d’une grue (emprise d’une grue environ 10 m x 10 m), puis par
poussage depuis la rive gauche ou par voie fluviale. Des appuis intermédiaires provisoires entre les piles pourront être
nécessaires aux opérations de montage de l’ossature métallique. Ces appuis provisoires seront démontés ou recépés
au fond de l’Isère en fin de travaux.
Appuis de la passerelle
L’ossature métallique reposera sur les piles et culées. Les culées seront constituées :
- soit d’un chevêtre béton armé appuyé sur des micropieux. L’intérêt d’une telle solution est de ne pas
déstructurer la rive gauche de l’Isère,
- soit d'un chevêtre béton armé appuyé sur des pieux et éventuellement tiranté,
- soit d'un mur de front appuyé sur semelle superficielle.
L'étude géotechnique permettra de choisir la solution technique la mieux adaptée. Lors de la réalisation des
micropieux, et plus particulièrement de l’injection de coulis de ciment, les précautions devront être prises pour ne pas
polluer l’Isère. La culée rive droite devrait cependant présenter moins de difficultés géotechniques.
Les piles en rivière (P1 à P4) seront fondées sur semelles superficielles elles-mêmes appuyées sur un gros béton de
fondation. Les travaux des piles s’effectueront à l’abri d’une enceinte de palplanches (entraxe en plan 9.50m dans le
sens de l’écoulement de l’Isère, par 5.50m dans le sens transversal à l’écoulement). Dans une logique d’enchaînement
des tâches, il est envisagé la présence simultanée des 4 batardeaux dans la rivière. Les travaux des piles seront
menés à partir de barges.
Les massifs seront fondés aux niveaux 139.50 m. Après réception des sondages géotechniques en rivière, ces niveaux
seront ajustés.
Le fût des piles est prévu elliptique (1.50 m parallèlement au sens du courant par 1.20m transversalement au courant).
Cette forme présente un profil très favorable à l’écoulement hydraulique et limite le risque de blocage d’embâcles. A la
base, le fût de pile est élargi (dans le sens du courant).
Dans tous les cas, le mode de fondation de la passerelle devra être déterminé par une étude géotechnique s'appuyant
sur des sondages.
Octobre 2010
C 26
Dispositif de sécurité en rive d’ouvrage
Le dispositif de sécurité en rive d’ouvrage, un garde-corps de 1.20 m de haut, sera constitué de montant métallique.
Une lisse bois massive supérieure constituera la main courante.
Platelage supportant la circulation des usagers
Les usagers seront des piétons, des cyclistes, des personnes à mobilités réduites (PMR), des rollers.
La solution retenue pour le platelage sera composée de "caissons" métalliques disposés en travers. La longueur
prévue d'un caisson correspond à la largeur de la passerelle (3.50 m), sa largeur étant de 0.35 m.
Les caissons seront revêtus par un dispositif antidérapant (résine).
Raccordements
La Véloroute / Voie verte descend par l'amont en empruntant un chemin en partie existant en rive droite.
Elle rejoint la passerelle au niveau 159 m.
En rive gauche, la passerelle arrivera au niveau du chemin goudronné existant à l'altitude de 156 m environ (soit 2 %
de pente).
A noter que le présent franchissement est caractérisé par un calage altimétrique assez haut par rapport à l'Isère (piles
dépassant de 8 m au-dessus de l'Isère).
Déroulement des travaux
La durée des travaux est estimée à 30 semaines (7,5 mois), hors période de préparation de 6 semaines. Aucune piste
ou plateforme ne sera acceptée dans le lit de l’Isère. Les travaux des piles dans l’Isère seront réalisés à partir de
barges et pontons flottants.
Les batardeaux devront permettre la réalisation dans des conditions satisfaisantes des fondations et des appuis des
piles (c'est-à-dire réalisation des bétons armés à sec). Le batardeau offre au minimum un niveau de protection au droit
de l’ouvrage à 150.50m (soit une garde de 0.50 m par rapport au niveau du plan d'eau mais aussi de la crue
centennale). Les batardeaux seront réalisés à partir de barges, pontons flottants…