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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Sommaire<br />
Octobre 2010<br />
1
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Sommaire<br />
Octobre 2010<br />
SOMMAIRE GENERAL<br />
A - OBJET DE L’ENQUETE - INFORMATIONS JURIDIQUES ET ADMINISTRATIVES page A 1<br />
B - PLAN DE SITUATION page B 1<br />
C - NOTICE page C 1<br />
D - PLAN GENERAL DES TRAVAUX page D 1<br />
E - ETUDE D’IMPACT page E 1<br />
E I RESUME NON TECHNIQUE page E I<br />
E II APPRECIATION DES IMPACTS DU PROGRAMME page E II<br />
E III AUTEURS DES ETUDES page E III<br />
E IV ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT page E IV<br />
E V DEFINITION DE LA SOLUTION PROPOSEE : LES RAISONS DU CHOIX DU PARTI ET PRESENTATION DU PROJET page E V<br />
E VI<br />
ANALYSE DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET DES MESURES<br />
D’INSERTION ENVISAGEES<br />
2<br />
page E VI<br />
E VII ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LA SANTE PUBLIQUE page E VII<br />
E VIII SYNTHESE DES MESURES ENVISAGEES EN FAVEUR DE L'ENVIRONNEMENT ET ESTIMATION DE LEUR COUT page E VIII<br />
E IX<br />
COUTS COLLECTIFS DES POLLUTIONS ET NUISANCES ET DES AVANTAGES INDUITS PAR<br />
LE PROJET ET DES AVANTAGES INDUITS<br />
page E IX<br />
E X ANALYSE DES METHODES D’EVALUATION UTILISEES page E X<br />
F - MISE EN COMPATIBILITE DES DOCUMENTS D'URBANISME page F 1
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Informations juridiques <strong>et</strong> administratives<br />
OBJET DE L'ENQUETE<br />
Informations juridiques <strong>et</strong> administratives<br />
Octobre 2010 A 1<br />
A
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Informations juridiques <strong>et</strong> administratives<br />
1 - OBJET ET CONDITIONS DE L’ENQUETE<br />
1.1 - OBJET DE L’ENQUETE<br />
Le présent dossier est dressé en vue de la réalisation de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique de la<br />
section de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère située entre Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> Saint-Nazaire-en-<br />
Royans <strong>et</strong> de la mise en compatibilité des documents d'urbanisme des communes de Romans-sur-Isère, Saint-Paullès-Romans,<br />
Eymeux <strong>et</strong> la Baume d’Hostun (Pièce C du présent dossier).<br />
C<strong>et</strong>te section de la Véloroute / Voie verte ne prend pas en compte la passerelle perm<strong>et</strong>tant le franchissement de l'Isère<br />
entre Bourg-de-Péage <strong>et</strong> Romans-sur-Isère qui fait l'obj<strong>et</strong> d'une procédure de déclaration d'utilité publique<br />
indépendante du présent proj<strong>et</strong> qui est décrit dans la notice explicative<br />
1.2 - CONDITIONS DE L’ENQUETE<br />
L'enquête est effectuée dans les conditions prévues par :<br />
- les articles L123-1 <strong>et</strong> suivants du Code de l'environnement (loi du 12 juill<strong>et</strong> 1983 relative à la démocratisation<br />
des enquêtes publiques <strong>et</strong> à la protection de l'environnement),<br />
- les articles R11-14-1 <strong>et</strong> suivants du Code de l'expropriation.<br />
L’enquête perm<strong>et</strong> de porter le proj<strong>et</strong> envisagé à la connaissance du public afin qu’il fasse part de ses observations,<br />
notamment sur les registres prévus à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> qui seront disposés sur les lieux de l’enquête.<br />
Les conditions d’insertion du proj<strong>et</strong> dans son environnement, les mesures prévues pour éviter les atteintes à celui-ci <strong>et</strong><br />
les avantages attendus de la réalisation du proj<strong>et</strong>, malgré les inconvénients possibles, sont traités dans la partie E<br />
"Etude d’impact" qui fait partie du dossier d’enquête.<br />
Une consultation des services de l'Etat <strong>et</strong> des collectivités territoriales a déjà été menée de façon régulière <strong>et</strong> sera<br />
poursuivie sur la base du présent dossier préalablement à l'ouverture de l'enquête publique.<br />
Parallèlement à la présente enquête seront conduites :<br />
- l'enquête parcellaire,<br />
- l'enquête publique dite de “police des eaux” en application des articles L.214-1 <strong>et</strong> suivants du Code de<br />
l'environnement, de l’article 10 de la loi 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau <strong>et</strong> de ses décr<strong>et</strong>s d’application n° 93-<br />
742 <strong>et</strong> n° 93-743 du 29 mars 1993.<br />
Octobre 2010 A 2<br />
2 - INSERTION DE L’ENQUETE DANS LA PROCEDURE<br />
ADMINISTRATIVE RELATIVE A L’OPERATION<br />
2.1 - LE PROJET AVANT L’ENQUETE<br />
<strong>La</strong> forte demande sociale, le dynamisme du mouvement associatif, le soutien européen <strong>et</strong> les expertises conduites par<br />
les régions, les départements <strong>et</strong> les villes ont fait prendre conscience de la nécessité de créer des itinéraires cyclables<br />
sécurisés <strong>et</strong> partagés avec d’autres catégories d’usagers non motorisés.<br />
L’objectif prioritaire est aujourd'hui de constituer au niveau français un réseau de grands itinéraires cyclables de longue<br />
distance pouvant être empruntés par tronçons, perm<strong>et</strong>tant éventuellement d’autres déplacements non motorisés, ne<br />
laissant aucune région à l’écart <strong>et</strong> reliés au réseau européen. C<strong>et</strong> objectif s’est traduit par l’élaboration du "Schéma<br />
National des Véloroutes <strong>et</strong> Voies vertes" dans le cadre du XIIème Plan, approuvé par le Comité interministériel de<br />
l’aménagement <strong>et</strong> du développement du territoire du 15 décembre 1998.<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère figure dans ce schéma national qui a été réactualisé en 2009. Dans ce<br />
contexte, une pré-étude a été réalisée en 2003 par la Communauté de Communes du Canton de Bourg-de-Péage, en<br />
partenariat avec la Communauté de Communes du Pays de Romans, les communes concernées, les associations<br />
"Roulons En Ville à Vélo" (REVV) <strong>et</strong> "à pinces <strong>et</strong> à vélo", la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT) <strong>et</strong> la<br />
mission Véloroutes, Voies vertes du Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>, perm<strong>et</strong>tant de définir les grandes lignes du tracé sur<br />
c<strong>et</strong>te partie de la vallée de l'Isère.<br />
<strong>La</strong> Commission Permanente du Département de la <strong>Drôme</strong> a décidé, lors de la séance du 9 juill<strong>et</strong> 2007, "que le<br />
Département prend la maîtrise d'ouvrage de la Véloroute - Voie Verte de la Vallée de l'Isère s'agissant comme la<br />
Véloroute - Voie Verte du Léman à la Méditerranée, d'un itinéraire d'intérêt national." Une pré-étude a ensuite servi de<br />
base à l'élaboration de l'avant-proj<strong>et</strong> pour l’aménagement de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère qui a été<br />
élaboré à partir de 2008 par l'équipe de maîtrise d'œuvre. Plusieurs variantes ont été étudiées dans le but d'élaborer le<br />
meilleur tracé possible pour tous les acteurs.<br />
Aujourd'hui, le tracé r<strong>et</strong>enu pour la présente enquête se localise au plus près de l'Isère <strong>et</strong> s'appuie en grande partie sur<br />
des cheminements existants, revêtus ou non. L'élaboration de ce proj<strong>et</strong> a fait l'obj<strong>et</strong> de nombreuses réunions avec les<br />
partenaires concernés perm<strong>et</strong>tant de définir les solutions les plus satisfaisantes d'un point de vue de la sécurité, de<br />
l'environnement <strong>et</strong> du paysage.<br />
En septembre 2008, la conduite d'assainissement qui transporte les eaux usées de Bourg-de-Péage vers la station<br />
d'épuration de Romans-sur-Isère s'est rompue dans le lit de l'Isère. Il est aussitôt apparu que l'aménagement de la<br />
passerelle prévue à proximité pourrait perm<strong>et</strong>tre le passage à moindre coût de la nouvelle conduite d'assainissement.<br />
L'aménagement de c<strong>et</strong>te passerelle pouvait donc faire gagner un temps précieux pour revenir à une situation<br />
environnementale normale dans l'évacuation des eaux usées de Bourg-de-Péage.<br />
Un dossier d'enquête préalable à la Déclaration d'Utilité Publique, un dossier de demande d'autorisation de<br />
défrichement, ainsi qu'un dossier de déclaration au titre de la Loi sur l'Eau spécifiques à l'aménagement de c<strong>et</strong>te<br />
passerelle ont été déposés à la fin de l'année 2009 pour perm<strong>et</strong>tre la réalisation de c<strong>et</strong>te passerelle par anticipation.<br />
L'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement a émis un avis favorable sur l'étude d'impact<br />
de c<strong>et</strong>te section du proj<strong>et</strong>. Des remarques de l'Architecte des Bâtiments de France ont été intégrées au dossier de DUP<br />
<strong>et</strong> l'enquête publique relative à c<strong>et</strong>te section dite section n°2 s'est déroulée du 17 mai au 18 juin 20 10.<br />
C<strong>et</strong>te section n°2 du proj<strong>et</strong> de Véloroute - Voie Ver te de la vallée de l’Isère a été déclarée d’utilité publique en date du<br />
23 juill<strong>et</strong> 2010<br />
Le présent dossier d'enquête préalable à la Déclaration d'Utilité Publique porte sur l'ensemble de la section, dite section<br />
n°1 de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l' Isère de Châteauneuf-sur-Isère à Saint-Nazaire-en-Royans, à<br />
l'exception donc de la passerelle sur l'Isère entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage. Les deux sections, qui font<br />
l'obj<strong>et</strong> d'un proj<strong>et</strong> d'ensemble, présenté au chapitre EII de l'étude d'impact du présent dossier, font toutefois partie d'un<br />
programme d'aménagement cohérent.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Informations juridiques <strong>et</strong> administratives<br />
Procédures complémentaires menées<br />
parallèlement :<br />
- Demande d’autorisation au titre<br />
des articles L.214-1 <strong>et</strong> suivants<br />
du code de l’environnement<br />
(dossier loi sur l'eau)<br />
- Enquête parcellaire <strong>et</strong><br />
acquisitions foncières<br />
- Procédure de classement <strong>et</strong><br />
déclassement de voiries<br />
Etudes de faisabilité (2003)<br />
Délibération du Département de la <strong>Drôme</strong> indiquant la prise en charge de la<br />
maîtrise d’ouvrage du proj<strong>et</strong> par le Département de la <strong>Drôme</strong> (9 juill<strong>et</strong> 2007)<br />
Etudes d’avant proj<strong>et</strong> de la Véloroute / Voie verte de la vallée de l'Isère dans le<br />
département de la <strong>Drôme</strong> validées par le Département de la <strong>Drôme</strong> le 14 décembre<br />
2009 <strong>et</strong> en septembre 2010<br />
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique<br />
(comprenant le dossier d’étude d’impact) <strong>et</strong> de mise en<br />
comptabilité des documents d'urbanisme<br />
Avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en<br />
matière d'environnement sur l'Etude d'Impacts<br />
Examen conjoint de la mise en compatibilité des documents d’urbanisme<br />
Enquête préalable à la déclaration d’utilité publique<br />
Déclaration d’utilité publique<br />
Déclaration de proj<strong>et</strong><br />
pris par le Département<br />
de la <strong>Drôme</strong><br />
Etudes de proj<strong>et</strong><br />
Travaux d'aménagement de la section 1 de la véloroute - voie verte de la<br />
Vallée de l'Isère de Châteauneuf sur Isère à Saint Nazaire en Royans<br />
(à l'exception de la passerelle sur l'Isère entre Romain <strong>et</strong> Bourg de Péage qui<br />
a fait l'obj<strong>et</strong> d'une enquête publique précédente)<br />
Octobre 2010 A 3<br />
2.2 - L'ENQUETE PUBLIQUE<br />
Décision d'ouverture<br />
<strong>La</strong> décision d'ouverture de l'enquête publique est prise suite à un arrêté du Préf<strong>et</strong> du Département de la <strong>Drôme</strong>.<br />
L'enquête est menée par un commissaire enquêteur ou une commission d'enquête désigné(e) par le Président du<br />
Tribunal Administratif ou son représentant.<br />
L'ouverture de la procédure d'enquête publique a été sollicitée par le Département de la <strong>Drôme</strong> (Commission<br />
Permanente du 14 décembre 2009).<br />
Information au public<br />
Quinze jours au moins avant l'ouverture de l'enquête <strong>et</strong> durant celle-ci, l'autorité compétente porte à la connaissance du<br />
public, par tous les moyens appropriés d'affichage, notamment sur les lieux concernés par l'enquête, l'obj<strong>et</strong> de<br />
l'enquête, les noms <strong>et</strong> qualités du commissaire enquêteur ou des membres de la commission d'enquête, la date<br />
d'ouverture, le lieu de l'enquête <strong>et</strong> la durée de celle-ci.<br />
Déroulement de l'enquête<br />
Le commissaire enquêteur ou le président de la commission d'enquête conduit l'enquête de manière à perm<strong>et</strong>tre au<br />
public de prendre une connaissance complète du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> de présenter ses appréciations, suggestions <strong>et</strong> contrepropositions.<br />
Il reçoit le maître d'ouvrage de l'opération soumise à l'enquête publique. Il peut recevoir tous documents, visiter les lieux<br />
concernés, à l'exception des lieux d'habitation, après information préalable des propriétaires <strong>et</strong> des occupants par les<br />
soins de l'autorité compétente, entendre toute personne dont il juge l'audition utile <strong>et</strong> convoquer le maître d'ouvrage <strong>et</strong><br />
ses représentants ainsi que les autorités administratives intéressées.<br />
Il peut organiser, sous sa présidence, une réunion d'information <strong>et</strong> d'échange avec le public en présence du maître<br />
d'ouvrage. Le commissaire enquêteur ou la commission d'enquête se tient à la disposition du public ou des<br />
représentants d'associations qui demandent à être entendus.<br />
<strong>La</strong> durée de l'enquête ne peut être inférieure à un mois. Par décision motivée, le commissaire enquêteur ou le<br />
président de la commission d'enquête peut demander la prolongation de l'enquête pour une durée maximale de quinze<br />
jours.<br />
2.3 - A L’ISSUE DE L’ENQUETE PUBLIQUE<br />
Suite aux observations du public, le commissaire enquêteur rédigera son rapport relatant les conditions de déroulement<br />
de l'enquête <strong>et</strong> ses conclusions en précisant si elles sont favorables ou défavorables à l'opération. Le rapport <strong>et</strong> les<br />
conclusions seront transmis, avec l'ensemble du dossier <strong>et</strong> des registres, au Préf<strong>et</strong> de la <strong>Drôme</strong>.<br />
Le rapport <strong>et</strong> les conclusions seront tenus à la disposition du public, pendant un an à compter de la clôture de<br />
l'enquête, dans les lieux où se sera déroulée l'enquête ainsi qu'à la Préfecture de la <strong>Drôme</strong>.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Informations juridiques <strong>et</strong> administratives<br />
2.4 - DECLARATION DE PROJET<br />
L'article L. 126-1 du Code de l'Environnement (ainsi que l'article L.11-1-1 du code de l'expropriation pour cause d'utilité<br />
publique) indique que "lorsqu'un proj<strong>et</strong> public […] fait l'obj<strong>et</strong> d'une enquête publique, l'autorité de l'Etat ou l'organe<br />
délibérant de la collectivité territoriale ou de l'établissement public responsable du proj<strong>et</strong> se prononce, par une<br />
déclaration de proj<strong>et</strong>, sur l'intérêt général de l'opération proj<strong>et</strong>ée."<br />
<strong>La</strong> déclaration de proj<strong>et</strong> mentionne l'obj<strong>et</strong> de l'opération tel qu'il figure dans le dossier soumis à l'enquête <strong>et</strong> comporte<br />
les motifs <strong>et</strong> considérations qui justifient son caractère d'intérêt général. Elle indique, le cas échéant, la nature <strong>et</strong> les<br />
motifs des principales modifications qui, sans en altérer l'économie générale, sont apportées au proj<strong>et</strong> au vu des<br />
résultats de l'enquête publique.<br />
2.5 - LA DECLARATION D'UTILITE PUBLIQUE<br />
<strong>La</strong> déclaration d'utilité publique sera prononcée par arrêté préfectoral ou par décr<strong>et</strong> en Conseil d'Etat selon que l'avis du<br />
commissaire enquêteur sera favorable ou non <strong>et</strong> sera publiée au recueil des actes administratifs. En cas de<br />
contestation, l'acte déclaratif d'utilité publique pourra faire l'obj<strong>et</strong> d'un recours contentieux devant le tribunal administratif<br />
dans un délai de deux mois à compter de sa publication au-dit recueil.<br />
L'acte déclaratif d'utilité publique pourra comporter des prescriptions particulières en matière de protection de<br />
l'environnement, en application de l'article L.23-2 du Code de l'expropriation.<br />
3 - APRES LA DECLARATION D'UTILITE PUBLIQUE<br />
3.1 - LES ETUDES DE DETAIL<br />
Le Département de la <strong>Drôme</strong> engagera sous sa propre responsabilité <strong>et</strong> en étroite concertation avec l'ensemble des<br />
partenaires concernés, les études de détail nécessaires à la définition précise du proj<strong>et</strong>.<br />
Le proj<strong>et</strong> qui sera effectivement réalisé pourra différer de celui faisant l'obj<strong>et</strong> du présent dossier, pour tenir compte<br />
notamment des observations recueillies au cours de la présente enquête.<br />
Si des modifications substantielles en résultaient, une nouvelle enquête pourrait s'avérer nécessaire.<br />
Octobre 2010 A 4<br />
3.2 - LES PROCEDURES COMPLEMENTAIRES<br />
Dans le cadre des études de détail du proj<strong>et</strong> à réaliser par le maître d'ouvrage, d'autres procédures peuvent également<br />
être rendues nécessaires.<br />
Ainsi, les aménagements susceptibles de nuire à la protection des ressources aquatiques seront soumis à déclaration<br />
ou autorisation conformément aux décr<strong>et</strong>s n°93-742 e t n°93-743 du 29 mars 1993 pris en application de l 'article 10 de<br />
la loi n°92-3 du 3 janvier 1992, modifiée par la lo i du 31 décembre 2006 sur l'eau (articles L.214 à L.214-6 du code de<br />
l’environnement), après consultation pour avis des services instructeurs concernés.<br />
De même, les demandent suivantes pourraient être nécessaires :<br />
- demande de dérogation au titre du 4° de l’article L. 411-2 du code de l’environnement portant sur des espèces<br />
de faune <strong>et</strong> de flore sauvages protégées suivant les conditions de l’arrêté du 19 février 2007,<br />
- demande d’autorisation au titre de l'article L. 311-1 du Code forestier.<br />
Les proj<strong>et</strong>s d'ouverture potentielle de carrières ou autres zones d'emprunt feront l'obj<strong>et</strong>, le cas échéant, d'une<br />
procédure spécifique d'autorisation.<br />
3.3 - LA PROCEDURE D'EXPROPRIATION<br />
Indépendamment des accords amiables qui pourront être passés pour la cession des parcelles, la procédure<br />
d'expropriation sera conduite conformément au Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique.<br />
3.4 - LA REALISATION ET LA MISE EN SERVICE<br />
<strong>La</strong> réalisation de la Véloroute - Voie Verte de la Vallée de l'Isère (section 1) sera assurée par le Département de la<br />
<strong>Drôme</strong>.<br />
Le département de la <strong>Drôme</strong> <strong>et</strong> les communes concernées (selon qu'il s'agit d'une route départementale ou d'une voie<br />
communale) veilleront au maintien en bon état de la piste affectée à l’usage du public <strong>et</strong> de l’ensemble des<br />
aménagements <strong>et</strong> équipements réalisés dans le cadre du présent proj<strong>et</strong>. Ils assureront, à leur frais, <strong>et</strong> sous leur<br />
responsabilité, l’entr<strong>et</strong>ien courant de l’emprise de la piste <strong>et</strong> de ses annexes, des plantations <strong>et</strong> éventuels mobiliers.<br />
Des conventions pourront être passées entre le département <strong>et</strong> les communes pour définir la répartition des taches <strong>et</strong><br />
leur financement.<br />
L’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> l’exploitation du présent proj<strong>et</strong> seront assurés par le Centre Technique Départemental (CTD) de Romanssur-Isère<br />
de la Direction des Routes du Département de la <strong>Drôme</strong> ou les services techniques des communes<br />
concernées.
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4 - TEXTES REGISSANT L’ENQUETE<br />
4.1 - LE TEXTE PRINCIPAL<br />
Le texte principal régissant la présente enquête est le code de l'expropriation pour cause d'utilité publique qui impose à<br />
l'administration de procéder à une enquête préalable à la déclaration d'utilité publique des travaux lorsqu'il est<br />
nécessaire d'exproprier des immeubles ou des terrains pour des opérations entrant dans le champ d'application de la<br />
loi dite Bouchardeau (Loi n°83-630 du 12 juill<strong>et</strong> 19 83).; la présente enquête est régie par les articles L.11-1 à L.11-5,<br />
R11-3, R11-14-1 <strong>et</strong> suivants (modalités d'organisation de l'enquête).<br />
C<strong>et</strong>te procédure s'impose également en raison du fait que les travaux envisagés font partie d'un aménagement plus<br />
général entrant dans la catégorie d'aménagement prévue par l'annexe de l'article R. 123-1 du Code de<br />
l'Environnement : "les travaux d’investissement routier d’un montant supérieur à 1 900 000 euros (T.T.C.) conduisant à<br />
la création de nouveaux ouvrages ou à la modification d’assi<strong>et</strong>te d’ouvrages existants".<br />
4.2 - LES CODES<br />
<strong>La</strong> liste des principaux textes régissant la présente enquête publique est donnée ci-après :<br />
• Code de l’environnement, notamment les articles :<br />
- L.110-1 tel que modifié partiellement par l’article 132 de la loi n° 2002-276 du 27 février 2002 rel ative à la<br />
démocratie de proximité (principes généraux)<br />
- L.122-1 <strong>et</strong> suivants codifiant partiellement la loi n° 76-629 du 10 juill<strong>et</strong> 1976 relative à la protec tion de la<br />
nature (études d’impact), en particulier l’article L. 122-3 II 2° en ce qui concerne le vol<strong>et</strong> santé de s études<br />
d’impact codifiant l’article 19 de la loi n° 96-123 6 du 30 décembre 1996 : il est précisé que l'étude<br />
d'impact doit comprendre "une analyse des coûts collectifs des pollutions <strong>et</strong> nuisances <strong>et</strong> des avantages<br />
induits pour la collectivité ainsi qu'une évaluation des con<strong>som</strong>mations énergétiques résultant de<br />
l'exploitation du proj<strong>et</strong>, notamment du fait des déplacements qu'elle entraîne ou perm<strong>et</strong> d'éviter"<br />
- L.123-1 <strong>et</strong> suivants codifiant partiellement la loi n° 83-630 du 12 juill<strong>et</strong> 1983 relative à la démocr atisation<br />
des enquêtes publiques <strong>et</strong> à la protection de l’environnement<br />
- L 211-1 codifiant l’article 1er de la loi n° 64-1 245 du 16 décembre 1964 relative au régime <strong>et</strong> à la<br />
répartition des eaux <strong>et</strong> à la lutte contre leur pollution<br />
- L.214-1 à L.214-7 codifiant partiellement la loi n°92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau<br />
- L.220-1 <strong>et</strong> L.220-2 codifiant partiellement la loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air <strong>et</strong> l’util isation<br />
rationnelle de l’énergie<br />
- L.341-1 <strong>et</strong> suivants codifiant partiellement la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments<br />
naturels <strong>et</strong> des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque<br />
- L.350-1, L.350-2 <strong>et</strong> R.350-1 <strong>et</strong> suivants relatif aux paysages<br />
- L.411-1 <strong>et</strong> suivants relatif à la préservation du patrimoine biologique<br />
- L.571-1, L.571-9, <strong>et</strong> L.571-10 codifiant partiellement la loi n° 92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la<br />
lutte contre le bruit<br />
- R.122-1 <strong>et</strong> suivants relatifs aux études d’impact des travaux <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>s d’aménagement<br />
- R.123-1 portant sur les enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter<br />
l’environnement<br />
Octobre 2010 A 5<br />
• Code du patrimoine, notamment les articles :<br />
- L.523-1 codifiant la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive<br />
- L.621-1 <strong>et</strong> suivants, codifiant la loi du 31 décembre 1913 relative à la protection des monuments historiques<br />
• Code de la voirie routière<br />
• Code de la route<br />
• Code de l'expropriation, notamment les articles L 11-1 <strong>et</strong> suivants, R.11-1 à R.11-3 <strong>et</strong> R.11-14-1 <strong>et</strong> suivants,<br />
pour cause d'utilité publique.<br />
• Code forestier : notamment l'article L. 311-1 portant sur les autorisations de défrichement.<br />
4.3 - LES LOIS<br />
- Loi n° 93-24 du 8 janvier 1993 sur la protection e t la mise en valeur des paysages <strong>et</strong> modifiant certaines<br />
dispositions législatives en matière d'enquêtes publiques, partiellement codifiée au code de l’environnement, au<br />
code rural, au code de l’expropriation <strong>et</strong> au code de l’urbanisme.<br />
- Loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité <strong>et</strong> au renouvellement urbains (codifiée au code<br />
de l'urbanisme <strong>et</strong> au code général des collectivités territoriales) <strong>et</strong> son décr<strong>et</strong> d'application n°2001- 260 du 27<br />
mars 2001 modifiant le code de l'urbanisme <strong>et</strong> le code de l'expropriation pour cause d'utilité publique <strong>et</strong> relatif<br />
aux documents d'urbanisme.<br />
- Loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au dév eloppement des territoires ruraux, modifiée par la loi n°2005-<br />
1719 du 30 décembre 2005.<br />
4.4 - LES AUTRES TEXTES<br />
A titre indicatif (non exhaustif), textes spécifiques régissant plus particulièrement l'étude d'impact :<br />
- <strong>La</strong> circulaire n°93-73 du 27 septembre 1993 prise p our application du décr<strong>et</strong> n°93-245 du 25 février 19 93 relatif<br />
aux études d'impact <strong>et</strong> champ d'application des enquêtes publiques <strong>et</strong> modifiant le décr<strong>et</strong> n°77-1141 du 12<br />
octobre 1977 <strong>et</strong> l'annexe du décr<strong>et</strong> n°85-453 du 23 a vril 1983.<br />
- <strong>La</strong> circulaire du 17 février 1998 relative à l'application de l'article 19 de la loi sur l'air <strong>et</strong> l'utilisation rationnelle de<br />
l'énergie, complétant le contenu des études d'impact des proj<strong>et</strong>s d'aménagement.<br />
- Décr<strong>et</strong> n° 2004-490 du 3 juin 2004 relatif aux proc édures administratives <strong>et</strong> financières en matière<br />
d'archéologie préventive.<br />
- Décr<strong>et</strong> n°2009-496 du 30 avril 2009 relatif à l'éva luation des grands proj<strong>et</strong>s sur l’environnement par l'autorité<br />
environnementale qui ém<strong>et</strong> des avis, des rendus publics, sur les évaluations des impacts des grands proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong><br />
programmes sur l’environnement. Le dossier d'étude d'impact n'est pas modifié après émission de l'avis.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Informations juridiques <strong>et</strong> administratives<br />
Octobre 2010 A 6
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Plan de situation<br />
Octobre 2010<br />
PLAN DE SITUATION<br />
B 1<br />
B
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Plan de situation<br />
Octobre 2010<br />
*<br />
*<br />
*Communes concernées par le proj<strong>et</strong><br />
*<br />
*<br />
*<br />
* *<br />
*<br />
B 2
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
NOTICE<br />
C 1<br />
C
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
SOMMAIRE DE LA NOTICE<br />
TITRE I - NOTICE EXPLICATIVE page C 3<br />
1 - OBJET DE L'OPERATION page C 3<br />
2 - ETUDES PREALABLES AU CHOIX DU PROJET SOUMIS A L’ENQUETE page C 5<br />
3 - PRESENTATION DU PROJET SOUMIS A L’ENQUETE page C 12<br />
TITRE II - CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DE L'OUVRAGE page C 16<br />
TITRE III - APPRECIATION SOMMAIRE DES DEPENSES page C 28<br />
C 2
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
TITRE I - NOTICE EXPLICATIVE<br />
1 - OBJET DE L'OPERATION<br />
1.1 - CULTURE VELO ET DEVELOPPEMENT DURABLE<br />
Phénomène de notre temps, l’utilisation du vélo se développe, tant pour une pratique de loisirs <strong>et</strong> de tourisme que<br />
comme mode de déplacement urbain ou interurbain sur de courtes distances.<br />
<strong>La</strong> forte demande sociale <strong>et</strong> les expériences conduites par des régions, des départements <strong>et</strong> des villes ont fait prendre<br />
conscience de la nécessité de créer des itinéraires cyclables sécurisés <strong>et</strong> partagés avec d’autres catégories d’usagers<br />
non motorisés.<br />
L’objectif prioritaire est de constituer au niveau français un réseau de grands itinéraires cyclables de longue distance<br />
pouvant être empruntés par tronçons, perm<strong>et</strong>tant éventuellement d’autres déplacements non motorisés, ne laissant<br />
aucune région à l’écart <strong>et</strong> reliés au réseau européen qui se développe actuellement.<br />
De nombreuses expériences étrangères <strong>et</strong> françaises montrent le succès de ce type d’itinéraires de longue distance :<br />
- ils représentent un instrument d’aménagement du territoire <strong>et</strong> de diversification de l’offre locale touristique <strong>et</strong> de<br />
loisirs, perm<strong>et</strong>tant le développement d’un tourisme durable,<br />
- ils assurent une liaison sécurisée entre les villes <strong>et</strong> dans les traversées des agglomérations,<br />
- ils perm<strong>et</strong>tent la découverte de patrimoines urbains <strong>et</strong> ruraux, naturels <strong>et</strong> culturels, la découverte de terroirs <strong>et</strong><br />
de pays, grâce à des modes de déplacement respectueux de l’environnement,<br />
- ils génèrent de nouvelles r<strong>et</strong>ombées de développement social <strong>et</strong> économique, <strong>et</strong> favorisent la création d’emplois<br />
<strong>et</strong> l’émergence de nouveaux métiers.<br />
1.2 - OBJECTIFS ET ENJEUX DU PROJET<br />
1.2.1 - Les objectifs du proj<strong>et</strong><br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie Verte (VVV) de la Vallée de l’Isère est inscrite au schéma national des véloroutes <strong>et</strong> voies vertes.<br />
Dans le département de la <strong>Drôme</strong>, le proj<strong>et</strong> de Véloroute / Voie Verte de la Vallée de l’Isère est porté par le<br />
Département de la <strong>Drôme</strong> en partenariat principal avec la région Rhône-Alpes, la CNR <strong>et</strong> les Communautés de<br />
Communes du Canton de Bourg-de-Péage, du Pays de Romans <strong>et</strong> du Pays de Royans.<br />
Longue de 42 km environ entre les communes de Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> Saint-Nazaire-en-Royans, elle se raccorde<br />
à Châteauneuf, avec la Véloroute / Voie Verte du Léman à la Méditerranée (ViaRhôna, qui est un proj<strong>et</strong> national<br />
d’itinéraire cyclable longeant le Rhône du lac Léman jusqu’à la Mer Méditerranée) <strong>et</strong> à Saint-Nazaire avec la future<br />
véloroute de la vallée de l’Isère sur le territoire du département de l’Isère.<br />
Sur la base de la pré-étude pour une proposition d’itinéraire conduite par la Communauté de Communes du Canton de<br />
Bourg-de-Péage en 2003, les études d'avant proj<strong>et</strong> ont repris le tracé établi lors de c<strong>et</strong>te pré-étude. Des variantes,<br />
présentées au chapitre 2.3, ont été envisagées aux points difficiles du tracé ou lorsque le tracé se rapprochait trop des<br />
grosses infrastructures routières sources de nuisance ou lorsque les travaux envisagés dans le cadre de la pré-étude<br />
paraissaient trop lourds financièrement.<br />
Octobre 2010<br />
C 3<br />
Exemples de Voie Verte (Source : Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>)<br />
Véloroute / Voie verte de la Vallée<br />
de l'Isère dans le département de la<br />
<strong>Drôme</strong>, obj<strong>et</strong> du présent dossier
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
En réponse à la demande locale <strong>et</strong> en cohérence avec l’ensemble de l’itinéraire, un premier itinéraire a été bâti sur la<br />
base des principes suivants :<br />
- passage le plus possible à proximité de l’Isère,<br />
- passage à proximité de sites touristiques ou de sites naturels remarquables,<br />
- utilisation de voies existantes peu fréquentées,<br />
- passage dans les agglomérations de Bourg-de-Péage <strong>et</strong> Romans-sur-Isère.<br />
C<strong>et</strong>te pré-étude a ensuite servi de base à l'élaboration de l'avant-proj<strong>et</strong> pour l’aménagement de la Véloroute / Voie<br />
verte de la Vallée de l’Isère qui a été élaboré à partir de 2008 par l'équipe de maîtrise d'œuvre.<br />
Le tracé présenté dans le cadre de c<strong>et</strong> avant-proj<strong>et</strong> a fait l'obj<strong>et</strong> de nombreuses concertations, de comparaison de<br />
variantes dans les sections présentant de fortes contraintes (environnement, sécurité, contraintes techniques,…), en<br />
particulier pour les sections longeant les grands axes routiers, ce qui a conduit à modifier sensiblement le tracé<br />
envisagé dans le cadre de la pré-étude <strong>et</strong> à privilégier un tracé longeant le cours de l’Isère sur ses deux berges <strong>et</strong> à<br />
aménager ainsi trois nouvelles passerelles :<br />
- entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage, afin d’éviter la montée de la Maladière le long de l'ex RN 532,<br />
- au niveau du barrage de la Vanelle, qui est une conséquence de la précédente pour revenir en rive gauche de<br />
l'Isère,<br />
- à port d'Ouvey, entre Eymeux <strong>et</strong> Saint-Paul-les-Romans.<br />
1.2.2 - Les enjeux du proj<strong>et</strong><br />
Un certain nombre de prescriptions environnementales a prévalu au calage du tracé du programme d'aménagement de<br />
la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> :<br />
- aménagement d’un tracé fonctionnel le long de l'Isère en connexion avec les tracés des autres proj<strong>et</strong>s de<br />
Véloroute / Voie verte, notamment celle du Léman à la Méditerranée (ViaRhôna) dans le département de la<br />
<strong>Drôme</strong>,<br />
- préservation des milieux écologiques sensibles, notamment au niveau de la confluence du Rhône <strong>et</strong> de l'Isère<br />
<strong>et</strong> le long du cours de l'Isère,<br />
- prise en compte des conflits d’usages, des accès <strong>et</strong> nuisances diverses aux abords des secteurs habités, des<br />
sites de pêche <strong>et</strong> des zones agricoles,<br />
- prise en compte des champs captant <strong>et</strong> de leurs périmètres de protection utilisés pour l’alimentation en eau<br />
potable,<br />
- intégration paysagère de la véloroute / voie verte <strong>et</strong> des aménagements connexes (stationnements,<br />
signalétiques,…).<br />
Octobre 2010<br />
C 4<br />
Extrait de l’étude de "fréquentation des futures Véloroutes - Voies Vertes de <strong>La</strong> vallée de l'Isère"<br />
Une étude sur la fréquentation future <strong>et</strong> les r<strong>et</strong>ombées économiques attendues dans le cadre de la réalisation des<br />
différents tronçons du proj<strong>et</strong> de Véloroute / Voie verte de la vallée de l'Isère a été réalisée en 2006 - 2007 par<br />
Altermodal (Cf. pièce EVI de l’étude d’impact, impacts positifs du proj<strong>et</strong>). Les conclusions de c<strong>et</strong>te étude prévisionnelle<br />
sont résumées dans le tableau suivant :<br />
Section entre Châteauneufsur-Isère<br />
<strong>et</strong> la ligne LGV<br />
Section entre la ligne LGV<br />
<strong>et</strong> Saint-Nazaire-en-Royans<br />
Fréquentation annuelle<br />
(passages par an)<br />
R<strong>et</strong>ombées économiques<br />
annuelles en €<br />
31 600 282 000<br />
45 900 453 000<br />
TOTAL 77 500 735 000<br />
Les r<strong>et</strong>ombées économiques attendues seraient donc au total de l’ordre de 740 000 € / an. <strong>La</strong> typologie des<br />
usagers semblerait majoritairement constituée des résidents du territoire (52%) avec quelques itinérants (9%)<br />
pouvant séjourner à Romans-sur-Isère ou Bourg-de-Péage. Ces 9% génèrent 56% des r<strong>et</strong>ombées économiques.<br />
<strong>La</strong> vallée de l'Isère présente un patrimoine culturel <strong>et</strong> naturel extrêmement riche <strong>et</strong> diversifié. Le paysage offre tour à<br />
tour des échappées visuelles sur les vergers, les champs cultivés, les boisements, l'Isère <strong>et</strong> le patrimoine historique<br />
représenté par les fermes <strong>et</strong> autres bâtiments présentant une architecture bien particulière. En outre, le centre-ville de<br />
Romans-sur-Isère est inscrit au patrimoine culturel. <strong>La</strong> mise en place d'un itinéraire cyclable perm<strong>et</strong>tra à un grand<br />
nombre d'usagers de découvrir ce patrimoine riche.<br />
<strong>La</strong> pratique du vélo dans le département de la <strong>Drôme</strong> est très courante <strong>et</strong> de nombreux cyclistes empruntent<br />
actuellement les voies communales voire départementales pour satisfaire leur loisir. Ces voies, parfois très circulées, ne<br />
garantissent pas aujourd'hui une sécurité optimale pour tous les usagers de la chaussée. <strong>La</strong> demande est donc forte de<br />
partager les différents flux en identifiant les différents modes de déplacement.<br />
Cycliste sur chemin rural doublé par une voiture
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
2 - ETUDES PREALABLES AU CHOIX DU PROJET<br />
SOUMIS A L'ENQUETE<br />
2.1 - RAPPEL DES ETUDES ET DECISIONS ANTERIEURES<br />
<strong>La</strong> forte demande sociale, le dynamisme du mouvement associatif, le soutien européen <strong>et</strong> les expertises conduites par<br />
les régions, les départements <strong>et</strong> les villes ont fait prendre conscience de la nécessité de créer des itinéraires cyclables<br />
sécurisés <strong>et</strong> partagés avec d’autres catégories d’usagers non motorisés.<br />
L’objectif prioritaire est aujourd'hui de constituer au niveau français un réseau de grands itinéraires cyclables de longue<br />
distance pouvant être empruntés par tronçons, perm<strong>et</strong>tant éventuellement d’autres déplacements non motorisés, ne<br />
laissant aucune région à l’écart <strong>et</strong> reliés au réseau européen. C<strong>et</strong> objectif s’est traduit par l’élaboration du "Schéma<br />
National des Véloroutes <strong>et</strong> Voies vertes" dans le cadre du XIIème Plan, approuvé par le Comité interministériel de<br />
l’aménagement <strong>et</strong> du développement du territoire du 15 décembre 1998 <strong>et</strong> réactualisé en 2009.<br />
Dans le cadre de sa politique de développement des liaisons modes doux, le département de la <strong>Drôme</strong> souhaite<br />
poursuivre son effort en matière d'aménagements cyclables. Il a ainsi conduit les études nécessaires à la réalisation de<br />
la Véloroute du Léman à la Méditerranée, proj<strong>et</strong> appelé aujourd'hui "ViaRhôna" qui constituera à terme l'épine dorsale<br />
sur laquelle viendront se greffer différents itinéraires transversaux <strong>et</strong> notamment la Véloroute / Voie verte de la Vallée<br />
de l'Isère.<br />
A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, plusieurs de ces proj<strong>et</strong>s de véloroutes d'intérêt régional ou départemental sont en cours d'élaboration dans<br />
le département de la <strong>Drôme</strong>, sous la maîtrise d'ouvrage des Communautés de Communes.<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère, qui longe le cours de l'Isère depuis la confluence avec le Rhône dans<br />
la <strong>Drôme</strong> jusqu'en Savoie, figure dans ce schéma national.<br />
C’est dans ce contexte, qu’une pré-étude a été réalisée en 2003 par la Communauté de Communes du Canton de<br />
Bourg-de-Péage, en partenariat avec la Communauté de Communes du Pays de Romans, les communes concernées,<br />
les associations "Roulons En Ville à Vélo" (REVV) <strong>et</strong> "à pinces <strong>et</strong> à vélo", la Fédération Française de Cyclotourisme<br />
(FFCT) <strong>et</strong> la mission Véloroutes, Voies vertes du département de la <strong>Drôme</strong>, perm<strong>et</strong>tant de définir les grandes lignes du<br />
tracé sur c<strong>et</strong>te partie de la vallée de l'Isère.<br />
Comme précisé précédemment, par décision de la Commission Permanente du 9 juill<strong>et</strong> 2007, le département de la<br />
<strong>Drôme</strong> est devenu maître d’ouvrage de l’opération de Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département<br />
de la <strong>Drôme</strong> <strong>et</strong> une consultation a été lancée fin 2007 afin de r<strong>et</strong>enir une équipe de maîtrise d’œuvre.<br />
De fait, le proj<strong>et</strong> de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> consiste à réaliser<br />
un itinéraire linéaire <strong>et</strong> continu, aménagé à destination quasi exclusive des déplacements non-motorisés,<br />
principalement des cyclistes.<br />
Octobre 2010<br />
C 5<br />
2.2 - CONSULTATION DES COLLECTIVITES, DES SERVICES DE L'ETAT<br />
ET DES ACTEURS LOCAUX<br />
L'élaboration de ce proj<strong>et</strong> a fait l'obj<strong>et</strong> de nombreuses réunions de cadrage perm<strong>et</strong>tant de définir les solutions les plus<br />
satisfaisantes d'un point de vue sécurité, environnement <strong>et</strong> paysager. Ainsi, les réunions de présentation auprès des<br />
élus locaux se sont tenues :<br />
- le 10 juill<strong>et</strong> 2008 en mairie de Saint-Paul-les-Romans,<br />
- le 26 septembre 2008, au cours de laquelle les élus des communes de Châteauneuf-sur-Isère, St-Nazaireen-Royans,<br />
Eymeux, Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage <strong>et</strong> Saint-Paul-les-Romans ont émis leurs avis,<br />
- le 12 novembre 2008, au cours de laquelle l'Avant Proj<strong>et</strong> a été présenté aux associations (Fédération<br />
Départementale de la <strong>Drôme</strong> pour la Pêche <strong>et</strong> la Protection des Milieux Aquatiques, AAPPMA-Gaule<br />
Romanaise <strong>et</strong> Péageoise, Fédération Départementale des Chasseurs de la <strong>Drôme</strong>, FRAPNA, LPO <strong>Drôme</strong>,<br />
Réserve Naturelle des Ramières, Castor <strong>et</strong> Hommes, FFC, AF3V, REVV, A pinces <strong>et</strong> à vélo, Roller's) <strong>et</strong><br />
aux services de l'Etat (Préfecture de la <strong>Drôme</strong>, Direction Départementale de l'Agriculture <strong>et</strong> de la Forêt,<br />
SDAP de la <strong>Drôme</strong>),<br />
- le 9 décembre 2008, au cours de laquelle les enjeux environnementaux ont été présentés,<br />
- le 2 février 2009, au cours de laquelle une solution a été trouvée pour satisfaire les habitants de la ferme<br />
des Brocards,<br />
- le 27 mars <strong>et</strong> le 20 mai 2009 avec EDF pour étudier la passerelle de la Vanelle,<br />
- le 25 mai 2009 pour étudier des variantes au niveau de Châteauneuf-sur-Isère,<br />
- les 22 <strong>et</strong> 24 juill<strong>et</strong> 2009, au cours de laquelle des variantes de passerelles sur l'Isère au niveau d'Eymeux <strong>et</strong><br />
Saint-Paul-les-Romans ont été présentées <strong>et</strong> la solution la plus satisfaisante a été r<strong>et</strong>enue,<br />
- le 7 juill<strong>et</strong> 2010, où le proj<strong>et</strong> de dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique a été présenté<br />
aux communes <strong>et</strong> communautés de communes concernées, aux services de l'Etat, aux associations <strong>et</strong> aux<br />
partenaires financiers.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
2.3 - PRESENTATION DES ETUDES ET VARIANTES DE TRACE ENVISAGEES<br />
Préambule<br />
Octobre 2010<br />
ET JUSTIFICATION DU CHOIX DE LA SOLUTION RETENUE<br />
Sur la base de la pré-étude réalisée en 2003, les enjeux environnementaux, les contraintes techniques<br />
(géotechniques notamment), l’insertion paysagère <strong>et</strong> le confort des usagers ont été étudiés <strong>et</strong> précisés.<br />
<strong>La</strong> définition précise de ces différents paramètres ainsi que la volonté du maître d'ouvrage de rechercher un<br />
tracé s'approchant le plus possible de la rivière Isère ont conduit le maître d’œuvre à proposer des adaptations<br />
du tracé à plusieurs endroits <strong>et</strong> à formuler <strong>et</strong> étudier de nouvelles propositions de tracé avec en particulier de<br />
nouveaux franchissements de l'Isère.<br />
Raccordement à la véloroute - voie verte du Léman à la Méditerranée (ViaRhôna)<br />
Contrairement à ce qui avait été proposé dans la pré-étude de 2003, où la jonction avec la véloroute / voie verte du<br />
Léman à la Mer (ViaRhôna) était envisagée au niveau du barrage de Bourg-Lès-Valence, elle se fera maintenant au<br />
niveau de l'embouchure de l'Isère côté rive gauche puisque le tracé de la véloroute / voie verte du Léman à la<br />
Méditerranée (ViaRhôna) passe maintenant en rive gauche du canal de la CNR <strong>et</strong> traverse l'Isère par une passerelle<br />
qui sera construite en utilisant les piles d'un ancien pont SNCF.<br />
Passage au niveau de Châteauneuf-sur-Isère<br />
Après le passage au niveau des digues de la CNR, il avait été envisagé dans un premier temps d'utiliser la RD877 sur<br />
une distance d'un peu plus de 700m, son trafic étant inférieur à 1000 véh/j. Finalement, à la demande de la commune<br />
de Châteauneuf-sur-Isère, il a été décidé en mars 2010 de positionner la Véloroute Voie Verte de 3m de large en<br />
enrobé à 1m du bord de la chaussée de la RD <strong>et</strong> côté nord étant entendu qu'au droit de la maison d'habitation c'est la<br />
RD qui est déplacée vers le sud pour laisser le passage à la Véloroute Voie Verte.<br />
<strong>La</strong> pré-étude prévoyait initialement de faire passer la véloroute sur la RD 196, en passant devant les caves Jaboul<strong>et</strong>, <strong>et</strong><br />
les remarquables formations géologiques.<br />
Cependant, la RD 196 étant très étroite à c<strong>et</strong> endroit <strong>et</strong> l'élargissement de c<strong>et</strong>te voie étant impossible du fait du contexte<br />
géologique, il a été envisagé de contourner la côte des Beaumes en prenant des chemins communaux puis la RD 101,<br />
avant de rejoindre la RD 196 en sortie du lieu dit "Les Beaumes".<br />
Une autre solution, passant en rive droite en utilisant le pont de la RD67, a rapidement été éliminée, c<strong>et</strong>te RD 67 étant<br />
très circulée (7 400 véhicules/jour en 2004) <strong>et</strong> il paraissait dangereux d'y faire circuler des vélos.<br />
Au regard des contraintes rencontrées <strong>et</strong> du trafic constaté sur la RD 196 (environ 1600 véh/j dont 3.9% de<br />
poids lourds), il a finalement été convenu d'utiliser la RD 196 en passant devant les caves Jaboul<strong>et</strong>.<br />
Toutefois, les PL sauf "ayants droit" (on vise essentiellement les PL desservant la cave Jaboul<strong>et</strong>) seront<br />
interdits sur c<strong>et</strong>te portion de RD 196 <strong>et</strong> déviés par des voies communales à l'est.<br />
Ainsi, Il sera mis en place de part <strong>et</strong> d'autre de la route départementale (au sud au carrefour avec la RD 67 <strong>et</strong> au<br />
nord au carrefour avec la VC qu'emprunte la VVV) un panneau "interdit aux PL" avec un panonceau "sauf<br />
ayants droits". C<strong>et</strong>te signalétique sera complétée par des panneaux :<br />
- "Automobilistes, attention, vous entrez sur la VVV de la Vallée de l'Isère - Présence dans les 2 sens<br />
de cyclistes, piétons, rollers, PMR ...Roulez avec prudence"<br />
- "vitesse limitée à 70 km / h".<br />
C 6<br />
RD 196 actuelle le long des caves Jaboul<strong>et</strong>
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
A la sortie de Châteauneuf-sur-Isère,<br />
une analyse comparative, portant sur<br />
trois variantes de tracés, a également<br />
été conduite.<br />
C<strong>et</strong>te analyse comparative a abouti<br />
à r<strong>et</strong>enir le tracé le plus direct<br />
passant par des voies communales<br />
existantes. Toutefois, une "boucle<br />
de découverte", longeant pour<br />
partie le cours de l’Isère <strong>et</strong> les<br />
ensembles boisés, restera<br />
accessible aux usagers (hors<br />
présent proj<strong>et</strong>).<br />
Passage au niveau du barrage de la Vanelle<br />
Dans un premier temps, il avait été envisagé de passer en rive gauche de l'Isère. Mais, compte tenu des contraintes<br />
topographiques (pente à 15 %) <strong>et</strong> des problèmes de sécurité liés au passage au niveau de la Maladière (plus de 21 000<br />
véhicules/jour), la possibilité de traverser en rive droite via le barrage de la Vanelle a été évoquée <strong>et</strong> étudiée<br />
(proposition du 28 novembre 2008).<br />
Le gestionnaire du barrage de la Vanelle (EDF) a émis le souhait de ne pas ouvrir l'ouvrage au passage des usagers de<br />
la Véloroute / Voie verte (courrier du 27 mars 2009). En revanche, il s'est montré favorable à l'implantation d'une<br />
passerelle en aval du barrage de la Vanelle.<br />
Ainsi, quatre variantes de franchissement ont été étudiées <strong>et</strong> comparées <strong>et</strong> la solution r<strong>et</strong>enue consiste à<br />
aménager une passerelle à environ 150 m en aval du barrage. Ces différentes variantes de franchissement sont<br />
présentées en page C9 <strong>et</strong> l’analyse comparative est détaillée dans la partie E5 de l'étude d'impact du présent<br />
dossier.<br />
Octobre 2010<br />
C 7<br />
Passage au niveau Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage<br />
Durant les études nécessaires au calage du présent tracé de la véloroute / voie verte de la vallée de l’Isère dans le<br />
département de la <strong>Drôme</strong>, la canalisation de transport d'eaux usées, qui traverse l'Isère entre Bourg-de-Péage <strong>et</strong><br />
Romans-sur-Isère s'est rompue. C<strong>et</strong> incident, qui devait nécessairement conduire au rétablissement de c<strong>et</strong>te conduite<br />
traversant le cours de l’Isère, a permis de renforcer l’intérêt que présente l’aménagement d'une passerelle entre<br />
Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage, passerelle, qui perm<strong>et</strong>trait à la fois de franchir le cours de la rivière, de créer une<br />
nouvelle liaison urbaine <strong>et</strong> de rétablir la canalisation. Ainsi, après de nombreux échanges <strong>et</strong> négociations, trois<br />
variantes de franchissement ont été envisagées <strong>et</strong> étudiées pour l’aménagement de c<strong>et</strong>te nouvelle passerelle. Une<br />
analyse comparative de ces différentes variantes a été menée <strong>et</strong> a abouti à r<strong>et</strong>enir (en juill<strong>et</strong> 2009) la solution<br />
perm<strong>et</strong>tant le meilleur raccordement de la canalisation tout en préservant au mieux le milieu naturel en rive droite (mise<br />
en place d'une estacade) <strong>et</strong> en répondant favorablement au cahier des charges des véloroutes / voies vertes<br />
concernant les caractéristiques techniques de ce type d'ouvrage <strong>et</strong> de ses raccordements.<br />
L’urgence de procéder à l’aménagement de c<strong>et</strong>te nouvelle passerelle a conduit le Département de la <strong>Drôme</strong> a<br />
engager très rapidement une procédure de demande d’enquête préalable à la déclaration d'utilité publique<br />
uniquement pour l’aménagement de c<strong>et</strong>te passerelle en la dissociant du reste du tracé de la véloroute / voie<br />
verte présenté dans le présent dossier (l'enquête a eu lieu du 17 mai au 18 juin 2010, l'arrêté d'utilité publique a<br />
été pris par le Préf<strong>et</strong> le 23 juill<strong>et</strong> 2010).<br />
L’aménagement de c<strong>et</strong>te nouvelle<br />
passerelle a permis de confirmer un<br />
cheminement en rive droite pour le tracé<br />
de la véloroute / voie verte (tracé par<br />
ailleurs plus attrayant en terme<br />
d’insertion dans le paysage) entre le<br />
barrage de la Vanelle <strong>et</strong> Romans-sur-<br />
Isère. A l’issue d’une première analyse,<br />
le passage dans les lotissements<br />
présents côté Ouest de Romans-sur-<br />
Isère a été abandonné (tracé peu<br />
cohérent <strong>et</strong> de faible intérêt sur le plan<br />
paysager) en accord avec la commune le<br />
12 novembre 2008.<br />
Une analyse comparative entre deux<br />
tracés au niveau de la sortie de<br />
Granges-les-Beaumont a abouti à<br />
r<strong>et</strong>enir le tracé le plus direct <strong>et</strong><br />
empruntant les voies communales<br />
existantes. Toutefois, une "boucle de<br />
découverte", longeant au plus près le<br />
cours de l'Isère, restera accessible<br />
aux usagers (hors présent proj<strong>et</strong>).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Sur la commune de Romans-sur-Isère entre la<br />
station d'épuration <strong>et</strong> le viaduc SNCF, le tracé<br />
s'inscrit au droit de chemins communaux<br />
existants, longeant l'Isère (chemin de halage) en<br />
garantissant de belles échappées visuelles sur le<br />
cours de la rivière.<br />
Au droit de la propriété riveraine rencontrée à<br />
ce niveau, une adaptation du tracé est<br />
proposée (tracé légèrement enterré <strong>et</strong><br />
aménagement d’un merlon paysagé) afin de<br />
masquer au mieux le tracé de la véloroute <strong>et</strong><br />
ses futurs usagers depuis la propriété.<br />
On précisera toutefois que la présence d’une<br />
canalisation d'assainissement pourrait conduire à<br />
adapter c<strong>et</strong>te solution. Il conviendrait alors de ne<br />
pas décaisser <strong>et</strong> de placer une clôture de 2m de<br />
hauteur ainsi que des plantations du côté de la<br />
propriété riveraine, à 5m de la crête de talus.<br />
Après la traversée de l'Isère via la future passerelle entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage (hors présent proj<strong>et</strong>),<br />
l'itinéraire emprunte les quais en rive gauche de l'Isère sur le territoire de la commune de Bourg-de-Péage.<br />
Afin de revenir en rive droite de l’Isère, il a été convenu que le Pont Vieux pourrait être utilisé en l'état, les communes ne<br />
souhaitant pas aménager une passerelle mode doux à c<strong>et</strong> endroit à court ou moyen terme. En conséquence, des<br />
aménagements de sécurité ont été réalisés (rehaussement des gardes corps) <strong>et</strong> les cyclistes passeront sur les trottoirs<br />
en tenant leur vélo à la main. De plus, un sens de circulation pour les vélos complètera le passage dans le centre-ville<br />
de Romans-sur-Isère.<br />
En poursuivant le cheminement le long du cours de l’Isère en rive droite, à l'extrémité du chemin des bœufs, en<br />
aval du pont des Allobroges, le tracé de la Véloroute - Voie Verte réemprunte le chemin de halage existant. A<br />
l’entrée de ce chemin, le passage se resserre fortement à moins de 2 m de largeur en aval immédiat d’un mur<br />
existant. Afin de perm<strong>et</strong>tre le passage de la Véloroute - Voie Verte, il est proj<strong>et</strong>é de m<strong>et</strong>tre en place un ouvrage<br />
d’épaulement du chemin sur 50 m de long.<br />
A ce niveau, une variante qui consistait à passer en rive gauche par le barrage de Pizançon <strong>et</strong> à rester en rive gauche<br />
jusqu'à Saint-Nazaire-en-Royans a été abandonnée. En eff<strong>et</strong>, le passage en rive gauche au niveau de l'Ecancière est<br />
très compliqué : présence de l'usine hydroélectrique, nécessité de faire des enrochements, double franchissement de la<br />
RD 532 fortement circulée.<br />
Octobre 2010<br />
C 8<br />
Au droit de la base de canoës/avirons de Romans-sur-Isère, il a été convenu en accord avec le gestionnaire de<br />
contourner c<strong>et</strong>te base de loisirs par la route existante, puis de réemprunter le chemin de crête le long de l'Isère<br />
qui se poursuit ensuite jusqu'à la Joyeuse (rive droite).<br />
Le tracé longe ensuite le cours de la Joyeuse en rive droite en passant au plus près du hameau des Buissières.<br />
Au droit de ce hameau, le cours de la Joyeuse s’écoule dans une vallée très encaissée. Le tracé de la Véloroute - Voie<br />
Verte est proj<strong>et</strong>é sur une route installée en haut de la falaise. C<strong>et</strong>te falaise, très abrupte (1/1 = Horizontal/vertical), est<br />
érodée à sa base par les écoulements du cours d’eau. C<strong>et</strong>te érosion provoque une instabilité de l’ensemble du talus <strong>et</strong><br />
parfois des effondrements. Ainsi, le mur<strong>et</strong> délimitant la route était tombé sur une vingtaine de mètres.<br />
<strong>La</strong> solution préconisée (schéma ci-dessous) consiste à décaler le chemin du hameau d’environ 4 m dans<br />
l’optique de r<strong>et</strong>aluter la falaise sur 60 m de long en confortant l’intérieur du pied de talus avec des<br />
enrochements (cf dessin relatif à la boucle de découverte page 9) sur une hauteur de 2,30 m environ (c<strong>et</strong>te<br />
proposition devra toutefois être validée par une étude géotechnique).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Dans c<strong>et</strong>te section, une "boucle de découverte", longeant pour partie le cours de l’Isère <strong>et</strong> les ensembles boisés,<br />
restera accessible aux usagers (hors présent proj<strong>et</strong>). Compte tenu de son coût <strong>et</strong> des difficultés techniques, il n'est pas<br />
envisagé, pour l'instant en tout cas, de construite une passerelle sur la Joyeuse perm<strong>et</strong>tant de rejoindre la Véloroute<br />
Voie Verte de la Valée de l'Isère en RD de la Joyeuse.<br />
Octobre 2010<br />
C 9<br />
Passage à Saint-Paul-les-Romans/Eymeux<br />
<strong>La</strong> localisation d’un franchissement pour rejoindre la rive gauche de l’Isère s'est porté au niveau du lieu-dit "Port<br />
d'Ouvey", du fait notamment de la largeur plus faible de l'Isère à c<strong>et</strong> endroit. L'implantation précise de la nouvelle<br />
passerelle a fait l’obj<strong>et</strong> d’une analyse comparative au regard notamment de critères techniques, financiers <strong>et</strong><br />
environnementaux.<br />
Ainsi, parmi les trois variantes envisagées, la solution r<strong>et</strong>enue est celle qui impacte le moins le milieu naturel,<br />
particulièrement sensible dans ce secteur de l’Isère (présence de roselières <strong>et</strong> d'espèces d'oiseaux sensibles).<br />
C<strong>et</strong>te solution a été présentée le 24 juill<strong>et</strong> 2009 auprès des services administratifs ainsi qu'auprès des élus<br />
concernés. Les différentes variantes de franchissement envisagées sont présentées en page C9 <strong>et</strong> l’analyse<br />
comparative est détaillée dans la partie E5 de l'étude d'impact du présent dossier.<br />
Dans la suite de l'itinéraire après le franchissement de l’Isère, au droit de la commune d'Eymeux, le tracé quitte<br />
le chemin communal pour longer le verger existant <strong>et</strong> rejoindre la route de l'ancien camping communal<br />
(aujourd'hui inutilisé) où un aménagement de parcours sportif est en proj<strong>et</strong> (réunion du 26 septembre 2008).<br />
Puis, le parcours sillonne dans le centre-bourg d'Eymeux où le patrimoine architectural est riche. Le tracé<br />
emprunte ensuite les chemins existants <strong>et</strong> l'ouvrage de franchissement du canal de la Bourne sur la commune<br />
d'Eymeux.<br />
A ce niveau, une solution qui consistait à passer au plus près du cours de l'Isère a été étudiée <strong>et</strong> abandonnée lors des<br />
concertations avec la commune du fait notamment qu’elle nécessitait la réalisation d'un ouvrage supplémentaire pour le<br />
franchissement du canal de la Bourne (variante 2 sur le plan ci-dessous).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Au droit de la ferme des Brocards, une rencontre avec les propriétaires a abouti à déplacer sensiblement le<br />
tracé initialement envisagé afin de passer plus en r<strong>et</strong>rait des bâtiments d’exploitation.<br />
Arrivée à Saint-Nazaire-en-Royans<br />
Le principe d'aménagement d'un parking à l'arrivée de la Véloroute / Voie verte a été envisagé en concertation avec les<br />
représentants de la commune <strong>et</strong> de la Direction des Routes du Département de la <strong>Drôme</strong>.<br />
Le raccordement à la Véloroute - Voie Verte dans le département de l'Isère se fera via le pont existant sans<br />
aménagement particulier de ce dernier.<br />
Octobre 2010<br />
C 10<br />
Raccordement de la Véloroute - Voie Verte à la gare TGV<br />
Les Véloroutes - Voies Vertes constituent des itinéraires de découverte privilégiés des territoires qu’elles traversent <strong>et</strong> à ce<br />
titre elles nécessitent d’être maillées le mieux possible avec l’ensemble des modes de déplacement doux <strong>et</strong> de transport en<br />
commun existant sur le territoire traversé.<br />
A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, le département de la <strong>Drôme</strong> a décidé d’étudier <strong>et</strong> d’aménager un itinéraire reliant la gare TGV/ TER<br />
d'Alixan à la Véloroute - Voie Verte de l'Isère au niveau de Châteauneuf-sur-Isère (voir tracé ci-dessous).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
C 11
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
3 - PRESENTATION DU PROJET SOUMIS A L'ENQUETE<br />
3.1 - GENERALITES<br />
<strong>La</strong> zone d'étude est reportée sur le schéma de localisation <strong>et</strong> le plan de situation de la pièce B du dossier. Le proj<strong>et</strong><br />
soumis à l'enquête est précisé sur le plan général des travaux (pièce D).<br />
3.2 - ENTITES ADMINISTRATIVES CONCERNEES<br />
<strong>La</strong> Véloroute Voie Verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> est un proj<strong>et</strong> porté par le Conseil<br />
Général de la <strong>Drôme</strong> en partenariat avec la région Rhône-Alpes, la CNR <strong>et</strong> les Communautés de Communes du Canton<br />
de Bourg-de-Péage, du Pays de Romans <strong>et</strong> du Pays du Royans.<br />
L'itinéraire de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère se situe alternativement sur les deux rives de l'Isère. Ainsi,<br />
le proj<strong>et</strong> concerne les communes suivantes (d'Ouest en Est) :<br />
- Châteauneuf-sur-Isère,<br />
- Granges-les-Beaumont<br />
- Romans-sur-Isère,<br />
- Bourg-de-Péage,<br />
- Saint-Paul-lès-Romans,<br />
- Eymeux,<br />
- <strong>La</strong> Baume d’Hostun,<br />
- Saint-Nazaire-en-Royans.<br />
Octobre 2010<br />
C 12<br />
3.3 - DESCRIPTION DU PROJET<br />
Principe d'aménagement<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère commence sur la commune de Châteauneuf-sur-Isère à l'embouchure entre<br />
le Rhône <strong>et</strong> l'Isère. Elle est raccordée à c<strong>et</strong> endroit avec la Véloroute Voie Verte du Léman à la Méditerranée (ViaRhôna).<br />
L'itinéraire se termine à Saint-Nazaire-en-Royans à l'orée du département de l'Isère.<br />
C<strong>et</strong> itinéraire répond aux exigences d'un cahier des charges établi à l'échelle nationale.<br />
Concept "véloroute - voie verte"<br />
Le concept "véloroute - voie verte" est le résultat de l'association de deux concepts clairement définis :<br />
- celui d'itinéraires "vélo" linéaires <strong>et</strong> continus (véloroutes),<br />
- celui de structures aménagées à destination exclusive ou quasi-exclusive des déplacements non-motorisés (voie<br />
verte).<br />
Il y a association par superposition des deux concepts :<br />
- la véloroute n'est matérialisable que par son jalonnement <strong>et</strong> sa cartographie. Elle se superpose relativement <strong>et</strong> non<br />
systématiquement à la voie verte, Elle emprunte tous types de voies sécurisées, dont en priorité les voies vertes.<br />
- la voie verte est matérialisable par sa qualité de structure particulière constituée le plus souvent par un chemin de<br />
halage le long d'une voie navigable, une digue, une voie ferrée désaffectée, un chemin forestier,… Elle est amenée<br />
à être utilisée par d'autres usagers que les cyclistes ; notamment des rollers, des personnes à mobilité réduite, des<br />
piétons, <strong>et</strong> dans certains cas des cavaliers (ici, pour des problèmes de sécurité, les cavaliers seront interdits mais le<br />
Département de la <strong>Drôme</strong> dispose de beaucoup d'autres itinéraires qui leur sont réservés : voir en particulier "la<br />
<strong>Drôme</strong> à cheval").<br />
Véloroute<br />
Le terme est issu d'une appellation de la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT) qui initia l'idée d'itinéraires longue<br />
distance pour les vélorandonneurs. Depuis, le concept a été repris par l'Association Française de développement des<br />
Véloroutes <strong>et</strong> Voies Vertes (AF3V) pour constituer un véritable réseau cyclable national de qualité.<br />
Une véloroute est un itinéraire cyclable à moyenne ou longue distance (pour des déplacements quotidiens ou de tourisme),<br />
linéaire (qui relie une ville A à une B de façon directe <strong>et</strong> touristique), continu (sans interruption, y compris dans les villes),<br />
jalonné (uniforme sur son ensemble), sécurisé (sur l'itinéraire, aux carrefours, aux endroits accidentés,…) <strong>et</strong> incitatif (mais<br />
pas obligatoire).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Une véloroute emprunte un itinéraire agréable, évite les dénivelés excessifs <strong>et</strong> circule autant que possible sur des<br />
aménagements en site propre <strong>et</strong> sur des routes tranquilles. Une véloroute relie donc les régions entre elles <strong>et</strong> traverse<br />
les villes dans de bonnes conditions. Elle perm<strong>et</strong> à tous les cyclistes de faire du vélotourisme ainsi que des<br />
déplacements utilitaires, de type domicile-travail. C<strong>et</strong> aménagement emprunte tous types de voies sécurisées, dont les<br />
voies vertes, mais doivent répondre aux critères suivants :<br />
Voie verte<br />
Octobre 2010<br />
- linéarité : itinéraire allant d’une ville à l’autre le plus directement possible,<br />
- continuité : l’itinéraire ne doit pas être interrompu, y compris dans les traversées des agglomérations,<br />
- sécurité,<br />
- jalonnement <strong>et</strong> balisage spécifiques,<br />
- services liés à l’utilisation du vélo, au tourisme, aux transports en communs,…<br />
- entr<strong>et</strong>ien perm<strong>et</strong>tant son utilisation permanente,<br />
- usage : ces itinéraires doivent être adaptés à tous les cyclistes, y compris les moins expérimentés <strong>et</strong><br />
entraînés. En particulier, leur déclivité sera autant que possible limitée à 3 %.<br />
Une voie verte est un aménagement en site propre réservé à la circulation non motorisée. Elle est destinée aux piétons,<br />
aux cyclistes, aux rollers, aux personnes à mobilité réduite <strong>et</strong> sous certaines conditions aux cavaliers (voir remarque<br />
page C12), dans le cadre du tourisme, des loisirs <strong>et</strong> des déplacements de la population locale. Elle doit être accessible<br />
au plus grand nombre, sans grande exigence physique particulière, <strong>et</strong> sécurisée en conséquence.<br />
Depuis le décr<strong>et</strong> du 16 septembre 2004, les voies vertes sont définies au code de la route.<br />
Une intégration intelligente, harmonieuse <strong>et</strong> consensuelle des différents types d'usagers est proposée, en veillant à<br />
assurer la compatibilité entre les utilisateurs "roulants" <strong>et</strong> "marchants" <strong>et</strong> une continuité maximale pour chaque mode.<br />
Elle est établie dans le respect de l'environnement, de la culture <strong>et</strong> du patrimoine des lieux traversés.<br />
En section courante, l'aménagement sera conforme à la définition du cahier des charges des véloroutes <strong>et</strong> voies vertes<br />
établi en janvier 2001 par le Ministère de l’Aménagement, du Territoire <strong>et</strong> de l’Environnement, à savoir :<br />
- largeur souhaitable de 3 mètres à 5 mètres (exceptionnellement, minimum : 2,50 m) pour perm<strong>et</strong>tre le<br />
croisement <strong>et</strong> le dépassement, <strong>et</strong> le passage des engins d'entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> de secours,<br />
- existence d'accotements d'au moins 0,50 m de largeur,<br />
- revêtement : il devra perm<strong>et</strong>tre aux usagers de rouler en toute sécurité, même en cas de pluie prolongée ou<br />
dans les passages au sol réputé instable, <strong>et</strong> utilisable toute l'année. Son choix devra tenir compte du type<br />
d'utilisateurs à accueillir <strong>et</strong> de l'intensité du trafic, du profil de la route (état des bas-côtés, visibilité, vitesse<br />
autorisée), <strong>et</strong> de l'insertion dans l'environnement.<br />
C 13<br />
3.4 - SITUATION VIS-A-VIS DES DOCUMENTS D'URBANISME<br />
L'examen des documents d'urbanisme opposables indique que le présent proj<strong>et</strong> d'aménagement est actuellement<br />
incompatible avec les Plans Locaux d'Urbanisme des communes de Romans-sur-Isère (PLU approuvé le 20 octobre 2008),<br />
de St-Paul-lès-Romans (PLU approuvé le 6 novembre 2007<strong>et</strong> mis à jour le 13 <strong>et</strong> 19 février 2008) <strong>et</strong> de <strong>La</strong> Baume d'Hostun<br />
(PLU approuvé le 28 juin 2006), <strong>et</strong> avec le Plan d'Occupation des Sols de la commune d'Eymieux (POS approuvé le 6<br />
décembre 1993 <strong>et</strong> modifié le 9 décembre 1996, le 7 septembre 1999 <strong>et</strong> le 2 mars 2001, PLU en cours).<br />
En eff<strong>et</strong>, le tracé proj<strong>et</strong>é intercepte un emplacement réservé à Romans-sur-Isère <strong>et</strong> intéresse localement des Espaces<br />
Boisés Classés sur les communes de St-Paul-lès-Romans, Eymieux <strong>et</strong> <strong>La</strong> Baume d'Hostun.<br />
<strong>La</strong> mise en compatibilité de ces documents d'urbanisme sera réalisée en application de l'article L.123-16 du code de<br />
l'urbanisme dans le cadre de la déclaration d'utilité publique du présent proj<strong>et</strong> (cf. parti F : mise en compatibilité des<br />
documents d'urbanisme).<br />
Dans le cadre de c<strong>et</strong>te mise en compatibilité, le procès verbal de la réunion d'examen conjoint, le rapport de la commission<br />
d'enquête, le plan local d'urbanisme avant <strong>et</strong> après modification seront soumis, par le préf<strong>et</strong> pour délibération dans un délai<br />
de deux mois, au conseil municipal des communes concernées.<br />
4 - MESURES EN FAVEUR DE L'ENVIRONNEMENT<br />
A chaque étape de l'élaboration du proj<strong>et</strong>, les propositions formulées pour la définition du choix de la solution r<strong>et</strong>enue dans<br />
le cadre de la présente enquête se sont attachées à respecter les enjeux environnementaux du territoire.<br />
Ainsi, le passage à proximité du site Natura 2000 "Sables de l'Herbasse <strong>et</strong> Balmes de l'Isère" se fera via une route existante<br />
sans apporter de perturbations significatives sur ce site.<br />
Le choix de l’itinéraire a été conduit en privilégiant l’utilisation de chemins existants afin de ne pas exercer de nouveaux<br />
eff<strong>et</strong>s de coupure sur le territoire <strong>et</strong> de façon à limiter au mieux les eff<strong>et</strong>s d’emprise sur les nombreux boisements riverains.<br />
De même, la définition des nouveaux ouvrages de franchissement du cours de l’Isère a fait l’obj<strong>et</strong> d’analyses comparatives<br />
de variantes afin de déterminer les passages les moins impactant pour les habitats naturels <strong>et</strong> la faune <strong>et</strong> la flore associées<br />
(implantation en dehors des habitats les plus sensibles / roselières notamment, eff<strong>et</strong>s d’emprise limités, intégration des<br />
conditions de réalisation des chantiers,…).<br />
Lorsque les contraintes techniques (géotechniques notamment) sont trop importantes, des adaptations techniques ont été<br />
privilégiées afin de limiter au mieux les eff<strong>et</strong>s négatifs sur l’environnement.<br />
Toutefois, des impacts résiduels persistent <strong>et</strong> sont présentés dans l'étude d'impact (partie EVI) ainsi que les mesures de<br />
réduction ou de compensation envisagées afin d’y pallier dans les meilleures conditions.<br />
En outre, le proj<strong>et</strong> prévoit l’aménagement de différentes aires de repos en plusieurs points du tracé afin que les usagers ne<br />
soient pas conduits à chercher des points d’arrêts qui pourraient se localiser dans des sites sensibles situés à proximité de<br />
la Véloroute / Voie verte.<br />
De même, des panneaux d'informations seront placés à des endroits stratégiques de l’itinéraire afin de donner aux usagers<br />
diverses informations perm<strong>et</strong>tant une sensibilisation aux milieux naturels (habitats, écologie,…) <strong>et</strong> une découverte du<br />
territoire (fonctionnement d'une usine hydroélectrique, découverte de l'agriculture drômoise,…).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
C 14
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
5 - SECURITE, ACCES, CHEMINEMENTS ET<br />
RETABLISSEMENT DES COMMUNICATIONS<br />
5.0 - Préambule<br />
<strong>La</strong> Véloroute - Voie verte restera classée voie communale si elle emprunte les voies communales existantes hors <strong>et</strong> en<br />
agglomération. Seront classées en route départementale les sections sur les digues CNR (convention de superposition<br />
d'affectation), les voies ainsi que les passerelles crées <strong>et</strong> le passage en véloroute sur les RD hors agglomération.<br />
5.1 - SECURITE<br />
Le département de la <strong>Drôme</strong> <strong>et</strong> les communes concernées, selon qu'il s'agit d'une route départementale ou d'une voie<br />
communale, prendront toutes les dispositions relatives à la sécurité des biens <strong>et</strong> des personnes fréquentant la<br />
Véloroute / Voie verte.<br />
Les dispositions à prendre concernant la sécurité, spécifiques à la Véloroute - Voie verte, seront arrêtées d’un commun<br />
accord entre les différents acteurs concernés <strong>et</strong> prises en charge par le Département de la <strong>Drôme</strong>.<br />
Ces dispositions comprendront notamment toutes les mesures juridiques propres à garantir la bonne gestion de la<br />
Véloroute / Voie verte <strong>et</strong> à interdire l’accès de la piste aux véhicules motorisés (2 <strong>et</strong> 4 roues).<br />
Ces dispositions comprendront les dispositifs suivants :<br />
- la mise en place de la signalisation de police visant à interdire l’accès de la piste aux véhicules motorisés, sauf<br />
véhicules autorisés,<br />
- la mise en place de la signalisation directionnelle <strong>et</strong> d’information,<br />
- la mise en place de demi-barrières destinées à interdire physiquement l'accès aux véhicules motorisés.<br />
En cas de crues, le Département de la <strong>Drôme</strong> ou la commune informera les usagers des risques d’inondation des<br />
zones concernées <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tra en place une signalisation adaptée au niveau des ces zones inondables. Le Département<br />
de la <strong>Drôme</strong> ou la commune sera responsable de la ferm<strong>et</strong>ure des accès aux zones inondées, s’il ou elle le juge<br />
nécessaire.<br />
5.2 - RETABLISSEMENT DES COMMUNICATIONS, ACCES ET CHEMINEMENTS<br />
Le proj<strong>et</strong> de Véloroute / voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> ne modifiera pas les<br />
conditions d’accès <strong>et</strong> de dessertes actuelles, notamment au niveau des accès riverains.<br />
Pour les sections en voie verte, la circulation motorisée sera interdite, avec des dérogations pour certaines catégories<br />
d’usagers tels que les habitants riverains, les pêcheurs munis de leur carte de pêche,… <strong>et</strong> bien sûr les véhicules<br />
d'exploitation, de gendarmerie ou de police, <strong>et</strong> de secours.<br />
Les dispositions à prendre concernant l’ouverture <strong>et</strong> la ferm<strong>et</strong>ure des accès seront arrêtés d’un commun accord entre<br />
les acteurs concernés <strong>et</strong> prises en charge par le Département de la <strong>Drôme</strong> ou la commune.<br />
Octobre 2010<br />
C 15<br />
Toutes les dispositions seront prises par le Département de la <strong>Drôme</strong> ou la commune pour garantir :<br />
- l’accès des riverains,<br />
- l’accès des véhicules techniques <strong>et</strong> de secours,<br />
- l’accès aux ouvrages <strong>et</strong> terrains exploités par la Compagnie Nationale du Rhône <strong>et</strong> par Electricité de France.<br />
6 - STATUTS ET CONDITIONS D'EXPLOITATION<br />
Le proj<strong>et</strong> étant porté par le Département de la <strong>Drôme</strong>, les conditions de domanialité peuvent être modifiées. C’est<br />
pourquoi, ultérieurement à c<strong>et</strong>te enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique, une procédure de classement -<br />
déclassement de voiries pourra être envisagée.<br />
Il convient de distinguer plusieurs cas de figure.<br />
6.1 - CONVENTION DE SUPERPOSITION D'AFFECTATION SUR LE DOMAINE<br />
CNR<br />
Une convention sera passée entre le département de la <strong>Drôme</strong> <strong>et</strong> la CNR pour superposer au domaine public de l'Etat<br />
le domaine public départemental.<br />
6.2 - CLASSEMENTS DE VOIRIES<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte restera classée voie communale si elle emprunte le domaine public communal. Elle sera<br />
classée route départementale partout ailleurs (éventuellement en superposition d'affectation) en particulier sur les trois<br />
ouvrages d'art.<br />
6.3 - CONDITIONS D'EXPLOITATION<br />
L'exploitation, la gestion, l'entr<strong>et</strong>ien seront assurés par le Département de la <strong>Drôme</strong> (Direction des routes) ou la<br />
commune selon qu'il s'agit d'une route départementale ou d'une voirie communale.<br />
Une convention d'entr<strong>et</strong>ien sera proposée par le département aux communes concernées pour que les prestations<br />
d'entr<strong>et</strong>ien spécifiquement liées à l'usage des voies communales en Véloroute - Voie Verte soient prises en charge par<br />
le département (balayage, patrouillage, signalisation horizontale <strong>et</strong> verticale spécifique, …). Le vidage des éventuelles<br />
poubelles disposées sur le tracé (plutôt au niveau des parkings) pourra être pris en charge par le département par le<br />
biais d'un prestataire externe de type CAT, ou confié aux communes.<br />
C<strong>et</strong>te convention sera également nécessaire pour que les agents du département intervenant sur ces voies<br />
communales soient couverts juridiquement <strong>et</strong> pour la gestion d'éventuels contentieux où le gestionnaire doit faire la<br />
preuve qu'un plan de gestion existe <strong>et</strong> est mis en œuvre.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
TITRE II - CARACTERISTIQUES TECHNIQUES<br />
1 - TRACE EN PLAN<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère trouve son origine sur la commune de Châteauneuf-sur-Isère à<br />
l'embouchure entre le Rhône <strong>et</strong> l'Isère. Elle est raccordée à c<strong>et</strong> endroit avec la Véloroute Voie Verte du Léman à la<br />
Méditerranée (ViaRhôna). Le tracé se termine sur la commune de Saint-Nazaire-en-Royans mais en rive droite de<br />
l'Isère donc en fait sur la commune de St-Hilaire-du-Rosier, le pont sur l'Isère était géré par la <strong>Drôme</strong>.<br />
<strong>La</strong> longueur totale du tracé est d'environ 42 kilomètres, où 54 % de l'itinéraire, soit environ 22.5 km, est composé de<br />
voie verte (aménagement en site propre réservé aux déplacements non motorisés) <strong>et</strong> 46 %, soit environ 19.5 km, de<br />
véloroute (usage partagé avec les véhicules motorisés). A noter que l'aménagement comprend environ 30 % de<br />
chemin à créer, le reste du tracé consistant soit en un aménagement léger sur place, soit en une reprise de l'existant.<br />
L'aménagement de l'itinéraire nécessite la réalisation de trois nouvelles passerelles sur l'Isère (cf. partie 6 -<br />
Ouvrages d'art). Toutefois, ce tronçon de la Véloroute / Voie verte ne prend pas en compte la passerelle perm<strong>et</strong>tant le<br />
franchissement de l'Isère entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage qui a fait l'obj<strong>et</strong> d'une procédure de déclaration<br />
d'utilité publique indépendante du présent proj<strong>et</strong>.<br />
2 - PROFILS EN LONG<br />
Le cahier des charges des véloroutes <strong>et</strong> voies vertes préconisent des pentes maximales de 3 % sur des véloroutes. Ce<br />
principe sera respecté autant que possible, en particulier sur les voies vertes.<br />
Lors de la réutilisation de voies existantes, des pentes plus importantes pourront être tolérées, jusqu'à 8 % environ, sur<br />
de courtes distances. Si les pentes sont plus importantes, les voiries seront reprises.<br />
3 - PROFILS EN TRAVERS TYPE<br />
Trois types d’aménagement ont été distingués, à savoir :<br />
Voies existantes (PTT1)<br />
Les voies existantes sont des voiries<br />
communales ou départementales revêtues<br />
qui seront réutilisées en l'état.<br />
Un reprofilage avec réfection du revêtement<br />
sera réalisé sur les parties où cela s’avère<br />
nécessaire (environ 40 % du tracé). Ailleurs,<br />
il est prévu un balayage systématique. Si<br />
nécessaire l'accotement sera mis au niveau<br />
de la chaussée pour ne pas laisser subsister<br />
une marche qui peut être dangereuse pour<br />
les cyclistes. Ces aménagements doivent<br />
perm<strong>et</strong>tre de réaliser un cheminement<br />
confortable <strong>et</strong> sécurisé. Les points<br />
particuliers, tels que les carrefours, seront<br />
traités pour sécuriser les traversées de<br />
chaussée.<br />
Octobre 2010<br />
C 16<br />
Chemin empierré (PTT2)<br />
Environ 20% du tracé<br />
Ce sont des chemins agricoles revêtus en gravier.<br />
Sur ces secteurs, un revêtement plus "roulant" sera réalisé<br />
avec un béton bitumineux (basse température). <strong>La</strong> largeur<br />
roulable sera si nécessaire élargie à 3 mètres <strong>et</strong> des<br />
accotements enherbés d'au moins 0.50m <strong>et</strong> au niveau de la<br />
chaussée seront réalisés.<br />
Ce sont généralement des tronçons "voies vertes".<br />
Chemin à créer (PTT3)<br />
Environ 30% du tracé<br />
Ce sont soit des chemins enherbés actuellement, soit des<br />
chemins inexistants à aménager complètement.<br />
Ces tronçons seront donc en "voies vertes". <strong>La</strong> largeur<br />
roulable de l’aménagement en double-sens sera de trois<br />
mètres, avec des accotements enherbés d'au moins 50<br />
centimètres de part <strong>et</strong> d’autre. Le revêtement sera réalisé<br />
en béton bitumineux (basse température) afin de favoriser<br />
la circulation des cycles, des rollers mais aussi des engins<br />
d’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> de secours.<br />
<strong>La</strong> majorité du tracé sera donc constituée par ces 3 profils<br />
en travers types. Si sur certaines sections, d’autres profils<br />
en travers sont utilisés, ils sont précisés dans la<br />
description plus précise du tracé.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
4 - PRINCIPES D'AMENAGEMENT DES CARREFOURS<br />
Dans le cas de croisement de la Véloroute / Voie verte avec un chemin communal ou une route à très faible trafic, la<br />
Véloroute / Voie verte gardera la priorité. Une signalisation adaptée sera mise en place sur les voiries pour prévenir les<br />
automobilistes de la traversée.<br />
Pour les routes à trafic relativement faible (entre 500 <strong>et</strong> 1 000 véhicules/jour), la Véloroute / Voie verte pourra perdre la<br />
priorité. Dans ce cas, une signalisation avancée sera mise en place sur le tracé de la véloroute pour avertir les usagers<br />
de la présence d'une intersection. Par ailleurs, une signalisation <strong>et</strong> un marquage sur chaussée seront mis en place pour<br />
avertir les automobilistes des traversées cyclistes.<br />
Octobre 2010<br />
Intersection avec voie verte non prioritaire Intersection avec voie verte prioritaire<br />
Pour les routes à fort trafic, la Véloroute / Voie verte ne sera pas prioritaire. Un îlot central sera aménagé sur la voirie<br />
pour perm<strong>et</strong>tre aux cyclistes <strong>et</strong> piétons de traverser en deux temps. Des dispositifs de ralentissement pourront<br />
éventuellement être mis en place sur la voirie en fonction du trafic <strong>et</strong> de la vitesse pratiquée.<br />
C 17<br />
5 - AMENAGEMENT DES AIRES DE REPOS<br />
L’aménagement des Véloroutes - Voies Vertes est certes un aménagement de connexion modes doux <strong>et</strong> sportifs, mais<br />
il a aussi une vocation touristique <strong>et</strong> de découverte du paysage. Ainsi, pour se reposer ou pour obtenir des informations<br />
il est nécessaire d’aménager des haltes. Les fiches conseils ministérielles d’aménagement préconisent ainsi une<br />
hiérarchisation des ces arrêts :<br />
- des aires principales, plus grandes <strong>et</strong> offrant des accès voitures <strong>et</strong> des connexions doivent être disposées<br />
tous les 20 à 30 km,<br />
- des aires secondaires tous 8 à 15 km perm<strong>et</strong>tent de se reposer <strong>et</strong> sont implantées suivant les potentialités<br />
patrimoniales ou paysagères.<br />
L’ensemble du linéaire de la Véloroute - Voie Verte de la vallée de l’Isère sera donc ponctué d’aires. Ces espaces ont<br />
des rôles bien précis, repris par le schéma de fonctionnement ci-contre.<br />
Ces aires auront un double rôle, offrant une zone de repos (ombrages, tables <strong>et</strong> assises) <strong>et</strong> de stationnement (avec<br />
aménagements spécifiques pour cycles <strong>et</strong> séparation des flux de véhicules légers <strong>et</strong> cycles), tout en perm<strong>et</strong>tant aux<br />
usagers de s'informer sur le secteur (panneaux,…). Les aires constitueront ainsi le fil conducteur, la trame de la<br />
véloroute par des principes communs. L’analyse paysagère a fait ressortir deux points intéressants à utiliser : les murs<br />
en gal<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les vergers (plantation de noyers à l’est, de fruitiers à noyaux à l’ouest…).<br />
Attention, tous les équipements indiqués dans la légende de la carte ci-dessous, issus de fiches conseils ministérielles,<br />
pourront ne pas être installés ou en tout cas pans dans l'immédiat (sanitaires, bar/café, poste de secours, …). Cela<br />
sera fonction de la fréquentation observée <strong>et</strong> des besoins exprimés.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
C 18
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
C 19
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Octobre 2010<br />
C 20
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Octobre 2010<br />
C 21
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
6 - OUVRAGES D'ART<br />
Pour chacun des ouvrages utilisés par la véloroute (existant ou à créer), une notice a été établie récapitulant les<br />
principales caractéristiques des ouvrages <strong>et</strong> les travaux envisagés.<br />
Les ouvrages d'art sont localisés sur la planche page suivante.<br />
6.1 - OUVRAGES DIVERS<br />
Le présent chapitre cite pour mémoire les ouvrages sur lesquels il n'est pas envisagé de travaux structurels. Ainsi, la<br />
Véloroute / Voie verte emprunte des passages inférieurs sous la voie ferrée, sous la RN 7, sous l'autoroute A 7 <strong>et</strong> sous<br />
la RD 67.<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte emprunte ensuite la RD 196 le long des caves Jaboul<strong>et</strong>. Le site est classé géologiquement en<br />
"risque fort de mouvement de terrain". Ce site a régulièrement justifié c<strong>et</strong>te classification. Il est constitué de molasses<br />
sableuses, de falaises abruptes présentant des instabilités (surcreusements, zones surplombantes, galeries,…).<br />
Il est raisonnablement impossible de prévoir un élargissement par terrassement à l'amont, ou un élargissement par<br />
structure en encorbellement à l'aval sans prendre des risques géotechniques démesurés (étude IMSRN d'août 2005<br />
(géologie <strong>et</strong> recherche de cavités) <strong>et</strong> expertise de l'éboulement au PR 0+840 de SETE).<br />
Octobre 2010<br />
Vue de la RD 196 le long des caves Jaboul<strong>et</strong><br />
Puis, la Véloroute / Voie verte emprunte le passage sur la ligne LGV (pont dalle avec une chaussée de 6 m de large)<br />
pour rejoindre la nouvelle passerelle de la Vanelle, dont les caractéristiques techniques sont présentées pages<br />
suivantes.<br />
Après le franchissement de l'Isère via la passerelle de la Vanelle, l'itinéraire longe l'Isère en rive droite <strong>et</strong> passe sous la<br />
voie ferrée pour rejoindre la passerelle qui sera aménagée entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage (ouvrage ne<br />
faisant pas l’obj<strong>et</strong> du présent dossier) en empruntant le chemin le long des berges. L'itinéraire se poursuit en rive<br />
gauche dans Bourg-de-Péage jusqu'au Pont Vieux repris en le sécurisant. C<strong>et</strong> ouvrage, un pont voûte en maçonnerie<br />
élargi par des poutres métalliques de 125 m de long, présente des trottoirs de 1,60 m de large avec des garde-corps<br />
métalliques.<br />
C 22<br />
<strong>La</strong> rénovation de ce pont a été réalisée en 2010 (fin des travaux prévue en octobre-novembre) <strong>et</strong> comprend le<br />
rehaussement des gardes corps (hauteur : 1.20 m) ; les vélos pouvant circuler sur les trottoirs existants.<br />
Après le passage sous l'ouvrage de franchissement de l'Isère de la RD 92N, l'itinéraire traverse sans ouvrage<br />
particulier la voie d'accès au barrage de Pizançon, puis longe l'Isère <strong>et</strong> la Joyeuse pour traverser c<strong>et</strong>te dernière au<br />
niveau des Buissières au droit d'un ouvrage hydraulique existant.<br />
L'itinéraire rejoint le lieu-dit "Port d'Ouvey" sur la commune de Saint-Paul-les-Romans <strong>et</strong> franchira l'Isère via une<br />
nouvelle passerelle, dont les caractéristiques techniques sont détaillées dans les pages suivantes. En sortie du bourg<br />
d'Eymeux <strong>et</strong> à l'entrée de la commune de <strong>La</strong> Baume d'Hostun, l'itinéraire emprunte l'ouvrage de franchissement du<br />
canal de la Bourne existant.<br />
Actuellement, ces ouvrages présentent des caractéristiques techniques peu adaptées au passage des vélos mais vu le<br />
faible trafic qui s'écoule sur ces ouvrages, il n'est pas nécessaire de procéder à des aménagements lourds. Ainsi, le<br />
revêtement sera restauré afin de garantir le passage de tous les types de modes doux.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
C 23
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
6.2 - PASSERELLE DU BARRAGE DE LA VANELLE<br />
C<strong>et</strong>te nouvelle passerelle sera implantée à environ 150 m en aval du barrage de la Vanelle. L'ossature métallique sera<br />
disposée au-dessus de la voie portée. Le cheminement s'effectue sur un platelage métallique revêtu d'un dispositif<br />
antidérapant. Les culées rive gauche <strong>et</strong> rive droite sont en béton armé, avec un mur de front, fondées superficiellement<br />
ou sur micropieux ; elles pourront être fondées profondément sur des pieux si nécessaire ou pour rentabiliser l'atelier<br />
de fondations profondes. Les piles seront constituées de pieux métalliques battus (ou vibro-foncés) ; c<strong>et</strong>te technique<br />
limite l'impact des travaux dans l'Isère (les pieux sont battus depuis une barge). Les piles pourraient aussi être fondées<br />
superficiellement si le sol le perm<strong>et</strong>, mais il faudrait tout de même battre un batardeau de palplanches à chaque appui.<br />
Dans tous les cas, le mode de fondation de la passerelle devra être déterminé par une étude géotechnique s'appuyant<br />
sur des sondages.<br />
De même, le calage altimétrique de la passerelle doit être déterminé par une étude hydraulique étroitement associé aux<br />
lâchers de barrage.<br />
Structure de la passerelle<br />
Le franchissement de l'Isère est assuré par 4 travées (soit 3 piles <strong>et</strong> 2 piles-culées : 35,82m, 2 fois 39,80m, 35,82m) en<br />
alignement droit en plan. Le profil en long de la passerelle est en pente à 0,5%. L'ossature porteuse est métallique <strong>et</strong><br />
disposée au dessus de la voie portée. <strong>La</strong> hauteur des poutres latérales triangulées <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>oisées transversalement<br />
sera de 4,20m environ. <strong>La</strong> mise en place de l'ossature s’effectuera à la grue (emprise d’une grue environ 10 m par 10<br />
m), puis par poussage depuis la rive gauche ou par voie fluviale. Des appuis intermédiaires provisoires entre les piles<br />
pourront être nécessaires aux opérations de montage de l’ossature métallique. Ces appuis provisoires seront démontés<br />
ou recépés au fond de l’Isère en fin de travaux.<br />
Appuis de la passerelle<br />
L'ossature métallique repose sur les piles <strong>et</strong> les culées par l'intermédiaire d'appareils d'appui en élastomère fr<strong>et</strong>té. En<br />
raison de la longueur de l'ouvrage, les appareils d'appui des culées sont équipés de plaque de glissement. Un dispositif<br />
de blocage transversal <strong>et</strong> anti-soulèvement est prévu sur chaque ligne d'appui.<br />
Les culées rive gauche <strong>et</strong> rive droite sont en béton armé, ou chevêtre en béton armé sur micropieux si les<br />
caractéristiques du sol sont insuffisantes, avec mur de front <strong>et</strong> fondées superficiellement.<br />
Les piles en rivière (P1 à P3) sont fondées sur semelles superficielles elles-mêmes appuyées sur un gros béton de<br />
fondation. Les travaux des piles s'effectuent à l’abri d’une enceinte de palplanches (entraxe en plan dans le sens<br />
transversal à l’écoulement de l’Isère, de 7m). Dans une logique d’enchaînement des tâches, il est envisagé la présence<br />
simultanée des 3 batardeaux dans la rivière. Les massifs sont fondés aux niveaux 120,80 m. Après réception des<br />
sondages géotechniques en rivière, ces niveaux seront ajustés.<br />
Le fût des piles est circulaire ou elliptique, son emprise dans le sens transversal à l'écoulement de l'Isère sera limitée à<br />
1,20m. C<strong>et</strong>te forme présente un profil très favorable à l’écoulement hydraulique <strong>et</strong> limite le risque de blocage<br />
d’embâcles.<br />
Les piles P1 à P3 peuvent être aussi constituées de pieux métalliques battus (ou vibro-foncés) d'un diamètre de 1,20m<br />
<strong>et</strong> au nombre d'un par pile (pile "marteau") ou deux par pile (1 à l'amont, 1 à l'aval), <strong>et</strong> dans ce dernier cas, un dispositif<br />
anti-blocage d'embâcle sera imposé entre les deux pieux. C<strong>et</strong>te technique limite l'impact des travaux dans l'Isère (pieux<br />
battus depuis une barge) mais n'est envisageable que si le terrain du fond de l'Isère se prête à un battage.<br />
Dans tous les cas, le mode de fondation de la passerelle devra être déterminé par une étude géotechnique s'appuyant<br />
sur des sondages.<br />
Octobre 2010<br />
C 24<br />
Dispositif de sécurité en rive d’ouvrage<br />
Le dispositif de sécurité en rive d’ouvrage, un garde-corps de 1.20 m de haut, est constitué de montant métallique <strong>et</strong> de<br />
3 lisses horizontales métalliques entre lesquels est disposée une maille métallique. Une lisse bois massive supérieure<br />
constitue la main courante. Il sera exigé auprès de l’entreprise titulaire, des bois écocertifié FSC (Forest Stewardship<br />
Council), ou PEFC (Program for endorcement of forest certification schemes) soit Programme de reconnaissance des<br />
certifications forestières, ou équivalent.<br />
Platelage supportant la circulation des usagers<br />
Les usagers sont des piétons, des cyclistes, des personnes à mobilités réduites (PMR), des rollers. Les solutions<br />
suivantes envisagées à l’AVP (platelage bois ou caillebotis) ont été abandonnées. <strong>La</strong> solution r<strong>et</strong>enue sera composée<br />
de "caissons" métalliques disposés en travers. <strong>La</strong> longueur prévue d'un caisson correspond à la largeur de la passerelle<br />
(3.50 m), sa largeur étant de 0.35m. Ils seront donc posés en travers avec un joint vide de 5 mm entre chaque caisson.<br />
Les caissons seront revêtus par un dispositif antidérapant.<br />
Raccordements<br />
Les raccordements à la Véloroute / Voie verte se feront au terrain naturel, soit à environ 136 m de chaque côté. A noter<br />
que pour le raccordement en rive gauche un terrassement sera réalisé afin de répondre aux exigences du cahier des<br />
charges technique des véloroute, voies vertes.<br />
Déroulement des travaux<br />
<strong>La</strong> durée des travaux est estimée à 26 semaines (6,5 mois), hors période de préparation de 6 semaines. Aucune piste<br />
ou plateforme ne sera acceptée dans le lit de l’Isère. Les travaux des piles dans l’Isère seront réalisés à partir de barges<br />
<strong>et</strong> pontons flottants.<br />
Les batardeaux devront perm<strong>et</strong>tre la réalisation dans des conditions satisfaisantes des fondations <strong>et</strong> des appuis des<br />
piles (c'est-à-dire réalisation des bétons armés à sec). Le batardeau offre au minimum un niveau de protection au droit<br />
de l’ouvrage à 131,80m (soit une garde de 0.80m par rapport au niveau pour la crue 1000m 3 /s). Les batardeaux seront<br />
réalisés à partir de barges, pontons flottants… L'accès aux têtes de piles pendant la mise en place de l'ossature<br />
métallique est nécessaire <strong>et</strong> s'effectuera par voie fluviale <strong>et</strong> tours d'accès accrochées à la pile.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
C 25
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
6.3 - PASSERELLE ENTRE EYMEUX ET SAINT-PAUL-LES-ROMANS<br />
C<strong>et</strong>te nouvelle passerelle se situera entre deux barrages EDF, le premier situé à Saint-Hilaire en l'amont, <strong>et</strong>, l’autre à<br />
Pizançon en l'aval. Le niveau du plan d'eau, régulé par les barrages, est maintenu à 150 m. Le niveau de la crue<br />
centennale( Q100 = 3000m 3 /s) est normalement maintenu à 150m par la gestion des barrages.<br />
Le tirant d'air de la passerelle par rapport au niveau de l'Isère à 150 m est de 5.80 m en rive gauche à 8 m en rive<br />
droite.<br />
Structure de la passerelle<br />
Le franchissement de l’Isère sera assuré par 5 travées (soit 4 piles <strong>et</strong> 2 piles-culées : 28m, 3 fois 32m, 28m,) en<br />
alignement droit en plan. Le profil en long de la passerelle présentera une pente à 2 %.<br />
L’ossature porteuse métallique sera disposée au-dessus de la voie portée <strong>et</strong> la hauteur des poutres latérales<br />
triangulées sera de 3.80 m environ.<br />
<strong>La</strong> mise en place de l'ossature s’effectuera au moyen d’une grue (emprise d’une grue environ 10 m x 10 m), puis par<br />
poussage depuis la rive gauche ou par voie fluviale. Des appuis intermédiaires provisoires entre les piles pourront être<br />
nécessaires aux opérations de montage de l’ossature métallique. Ces appuis provisoires seront démontés ou recépés<br />
au fond de l’Isère en fin de travaux.<br />
Appuis de la passerelle<br />
L’ossature métallique reposera sur les piles <strong>et</strong> culées. Les culées seront constituées :<br />
- soit d’un chevêtre béton armé appuyé sur des micropieux. L’intérêt d’une telle solution est de ne pas<br />
déstructurer la rive gauche de l’Isère,<br />
- soit d'un chevêtre béton armé appuyé sur des pieux <strong>et</strong> éventuellement tiranté,<br />
- soit d'un mur de front appuyé sur semelle superficielle.<br />
L'étude géotechnique perm<strong>et</strong>tra de choisir la solution technique la mieux adaptée. Lors de la réalisation des<br />
micropieux, <strong>et</strong> plus particulièrement de l’injection de coulis de ciment, les précautions devront être prises pour ne pas<br />
polluer l’Isère. <strong>La</strong> culée rive droite devrait cependant présenter moins de difficultés géotechniques.<br />
Les piles en rivière (P1 à P4) seront fondées sur semelles superficielles elles-mêmes appuyées sur un gros béton de<br />
fondation. Les travaux des piles s’effectueront à l’abri d’une enceinte de palplanches (entraxe en plan 9.50m dans le<br />
sens de l’écoulement de l’Isère, par 5.50m dans le sens transversal à l’écoulement). Dans une logique d’enchaînement<br />
des tâches, il est envisagé la présence simultanée des 4 batardeaux dans la rivière. Les travaux des piles seront<br />
menés à partir de barges.<br />
Les massifs seront fondés aux niveaux 139.50 m. Après réception des sondages géotechniques en rivière, ces niveaux<br />
seront ajustés.<br />
Le fût des piles est prévu elliptique (1.50 m parallèlement au sens du courant par 1.20m transversalement au courant).<br />
C<strong>et</strong>te forme présente un profil très favorable à l’écoulement hydraulique <strong>et</strong> limite le risque de blocage d’embâcles. A la<br />
base, le fût de pile est élargi (dans le sens du courant).<br />
Dans tous les cas, le mode de fondation de la passerelle devra être déterminé par une étude géotechnique s'appuyant<br />
sur des sondages.<br />
Octobre 2010<br />
C 26<br />
Dispositif de sécurité en rive d’ouvrage<br />
Le dispositif de sécurité en rive d’ouvrage, un garde-corps de 1.20 m de haut, sera constitué de montant métallique.<br />
Une lisse bois massive supérieure constituera la main courante.<br />
Platelage supportant la circulation des usagers<br />
Les usagers seront des piétons, des cyclistes, des personnes à mobilités réduites (PMR), des rollers.<br />
<strong>La</strong> solution r<strong>et</strong>enue pour le platelage sera composée de "caissons" métalliques disposés en travers. <strong>La</strong> longueur<br />
prévue d'un caisson correspond à la largeur de la passerelle (3.50 m), sa largeur étant de 0.35 m.<br />
Les caissons seront revêtus par un dispositif antidérapant (résine).<br />
Raccordements<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte descend par l'amont en empruntant un chemin en partie existant en rive droite.<br />
Elle rejoint la passerelle au niveau 159 m.<br />
En rive gauche, la passerelle arrivera au niveau du chemin goudronné existant à l'altitude de 156 m environ (soit 2 %<br />
de pente).<br />
A noter que le présent franchissement est caractérisé par un calage altimétrique assez haut par rapport à l'Isère (piles<br />
dépassant de 8 m au-dessus de l'Isère).<br />
Déroulement des travaux<br />
<strong>La</strong> durée des travaux est estimée à 30 semaines (7,5 mois), hors période de préparation de 6 semaines. Aucune piste<br />
ou plateforme ne sera acceptée dans le lit de l’Isère. Les travaux des piles dans l’Isère seront réalisés à partir de<br />
barges <strong>et</strong> pontons flottants.<br />
Les batardeaux devront perm<strong>et</strong>tre la réalisation dans des conditions satisfaisantes des fondations <strong>et</strong> des appuis des<br />
piles (c'est-à-dire réalisation des bétons armés à sec). Le batardeau offre au minimum un niveau de protection au droit<br />
de l’ouvrage à 150.50m (soit une garde de 0.50 m par rapport au niveau du plan d'eau mais aussi de la crue<br />
centennale). Les batardeaux seront réalisés à partir de barges, pontons flottants…
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
Octobre 2010<br />
C 27
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Notice<br />
TITRE III - APPRECIATION SOMMAIRE DES DEPENSES<br />
COUT GLOBAL<br />
Le coût total du proj<strong>et</strong> de Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> est estimé à :<br />
Octobre 2010<br />
POSTE DE DEPENSE Passerelle entre Romans sur<br />
Etudes, moe, sondages, levées de plan,<br />
acquisitions foncières, …<br />
Coût des travaux<br />
Isère <strong>et</strong> Bourg de Péage<br />
C 28<br />
Reste de l'Itinéraire TOTAL H.T.<br />
95 000 € 405 000 € 500 000 €<br />
1 600 000 €<br />
7 277 000 €<br />
8 877 000 €<br />
Mesures Environnementales 25 000 € 120 000 € 145 000 €<br />
TOTAL GENERAL H.T. arrondi à 1 720 000 € 7 802 000 € 9 522 000 €<br />
Ce coût représente pour chacune des communes les montants suivants :<br />
Commune Châteauneuf-sur-<br />
Isère<br />
Granges-les-<br />
Beaumont<br />
Romans-sur-Isère Bourg-de-Péage Saint-Paul-les-<br />
Romans<br />
Eymeux <strong>La</strong> Baume d'Hostun Saint-Nazaire-en-<br />
Royans<br />
TOTAL<br />
TRAVAUX H.T**.<br />
Estimation des travaux 1 650 237 € 643 593 € 1 265 253 € 21 000 € 1 624 132 € 1 678 445 € 347 607 € 166 689 7 396 956 €<br />
Linéaire véloroute 5 365 ml 710 ml 2 740 ml 0 ml 4 965 ml 4 321 ml 533 ml 727 ml 19 361 ml<br />
Linéaire voie verte 7 608 ml 271 ml 8 210 ml 1 310 ml 713 ml 1 809 ml 1 762 ml 820 ml 22 503 ml<br />
Boucle de découverte non revêtue<br />
ou boucle à sens unique<br />
3 521 ml 1 686 ml 904 ml 4 049 ml 10 160 ml<br />
Total 16 494 ml 981 ml 12 636 ml 2 214 ml 9 727 ml 6 130 ml 2 295 ml 1 547 ml 52 024 ml<br />
Ouvrages 1 ouvrage passerelle<br />
Etudes, moe, sondages, levées de<br />
plan, acquisitions foncières, …<br />
sur l'Isère :<br />
600 000 €<br />
1 ouvrage passerelle<br />
sur l'Isère :<br />
600 000 €<br />
1 ouvrage (déjà<br />
réalisé)*<br />
1 ouvrage (déjà<br />
réalisé)*<br />
1 ouvrage passerelle<br />
sur l'Isère :<br />
1 200 000 €<br />
1 ouvrage passerelle<br />
sur l'Isère :<br />
1 200 000 €<br />
Aucun Aucun 3 ouvrages<br />
405 000 €<br />
Total Général 7 801 956 € arrondi à 7 802 000 €<br />
*: la passerelle sur l'Isère entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage est estimée à 1 625 000€ H.T. y compris 25 000€ de mesures environnementales<br />
** : dont 120 000 € H.T. de mesures environnementales
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Plan Général des Travaux<br />
Octobre 2010<br />
PLAN GENERAL DES TRAVAUX<br />
D 1<br />
D
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Plan Général des Travaux<br />
Octobre 2010<br />
D 2
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Plan Général des Travaux<br />
Octobre 2010<br />
D 3
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Plan Général des Travaux<br />
Octobre 2010<br />
D 4
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Plan Général des Travaux<br />
Octobre 2010<br />
D 5
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Plan Général des Travaux<br />
Octobre 2010<br />
D 6
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etude d'impact<br />
Octobre 2010<br />
ETUDE D'IMPACT<br />
E 1<br />
E
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etude d'impact<br />
Octobre 2010<br />
EI<br />
RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT<br />
EII<br />
APPRECIATION DES IMPACTS DU PROGRAMME<br />
EIII<br />
AUTEURS DE L'ETUDE D'IMPACT<br />
EIV<br />
ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT<br />
EV<br />
DEFINITION DE LA SOLUTION PROPOSEE : RAISONS DU CHOIX DU PARTI<br />
ET PRESENTATION DU PROJET<br />
EVI<br />
ANALYSE DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET<br />
PERMANENTS DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT ET DES MESURES<br />
D'INSERTION ENVISAGEES<br />
EVII<br />
ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LA SANTE PUBLIQUE<br />
EVIII<br />
SYNTHESE DES MESURES ENVISAGEES EN FAVEUR DE<br />
L'ENVIRONNEMENT ET DE LEUR COUT<br />
EVIX<br />
COUTS COLLECTIFS DES POLLUTIONS ET NUISANCES ET DES<br />
AVANTAGES INDUITS PAR LE PROJET<br />
EX<br />
ANALYSE DES METHODES D’EVALUATION UTILISEES<br />
SOMMAIRE DE L’ETUDE D’IMPACT<br />
RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT page EI1 à EI 16<br />
APPRECIATION DES IMPACTS DU PROGRAMME page EII 1<br />
1 - Notion de programme page EII 2<br />
2 - Appréciation des impacts <strong>et</strong> principes d'insertion envisagés pour le programme page EII 4<br />
AUTEURS DE L'ETUDE D'IMPACT page EIII 1<br />
1 - Responsables <strong>et</strong> auteurs de l'étude d'impact page EIII 2<br />
ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT page EIV 1<br />
1 - Milieu physique page EIV 2<br />
2 - Milieu naturel page EIV 18<br />
3 - Milieu humain page EIV 34<br />
4 - Paysage page EIV 55<br />
5 - Synthèse des enjeux environnementaux page EIV 57<br />
DEFINITION DE LA SOLUTION PROPOSEE : RAISONS DU CHOIX DU PARTI ET PRESENTATION DU PROJET page EV 1<br />
1 - Définition de la solution proposée page EV 2<br />
2 - Présentation du proj<strong>et</strong> soumis à l’enquête page EV 14<br />
ANALYSE DES EFFETS DIRECTS, INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT<br />
ET PRESENTATION DES MESURES D'INSERTION ENVISAGEES page EVI 1<br />
1 - Présentation générale page EVI 2<br />
2 - Eff<strong>et</strong>s positifs du proj<strong>et</strong> page EVI 2<br />
3 - Eff<strong>et</strong>s du proj<strong>et</strong> sur l'environnement <strong>et</strong> mesures d'insertion envisagées page EVI 5<br />
ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LA SANTE PUBLIQUE page EVII 1<br />
1 - Identification des populations exposées page EVII 2<br />
2 - Identification des dangers <strong>et</strong> des relations doses-réponses page EVII 2<br />
3 - Evaluation de l'exposition <strong>et</strong> caractérisation des risques sanitaires page EVII 3<br />
4 - Conclusion page EVII 3<br />
SYNTHESE DES MESURES ENVISAGEES EN FAVEUR DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LEUR COUT page EVIII 1<br />
1 - Synthèse des mesures envisagées page EVIII 2<br />
2 - Estimation des dépenses des mesures envisagées page EVIII 2<br />
COUTS COLLECTIFS DES POLLUTIONS ET NUISANCES ET DES AVANTAGES INDUITS PAR LE PROJET page EIX 1<br />
1 - Rappel réglementaire page EIX 2<br />
2 - Analyse des couts collectifs induits par le proj<strong>et</strong> page EIX 2<br />
ANALYSE DES METHODES D’EVALUATION UTILISEES page EX 1<br />
1 - Cadre méthodologique général page EX 2<br />
2 - Méthodes d'analyse des contraintes d'environnement <strong>et</strong> d'appréciation des impacts du proj<strong>et</strong> page EX 2<br />
E 2
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
Octobre 2010<br />
RESUME NON TECHNIQUE<br />
DE L'ETUDE D'IMPACT<br />
EI 1<br />
EI
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
1 - PRESENTATION DE L'OPERATION<br />
Le présent dossier est dressé en vue de la réalisation de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique de la<br />
section de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong>, dont la maîtrise d'ouvrage<br />
est assurée par le Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>. Dans le cadre de sa politique de développement des liaisons modes<br />
doux, le Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> souhaite poursuivre son effort en matière d'aménagements cyclables. Il a ainsi<br />
conduit les études nécessaires à la réalisation de la Véloroute du Léman à la Méditerranée, proj<strong>et</strong> appelé aujourd'hui<br />
"ViaRhôna", dont les travaux viennent de débuter <strong>et</strong> qui constituera à terme l'épine dorsale sur laquelle viendront se<br />
greffer différents itinéraires transversaux <strong>et</strong> notamment la Véloroute - Voie verte de la Vallée de l'Isère. Plusieurs de<br />
ces proj<strong>et</strong>s de véloroutes dits d'intérêt régional ou départemental sont en cours d'élaboration dans le département de<br />
la <strong>Drôme</strong>, sous la maîtrise d'ouvrage des Communautés de Communes.<br />
Le tracé débute à Châteauneuf-sur-Isère en rive gauche de l'Isère (raccordement à ViaRhôna), puis passe en rive<br />
droite via une passerelle implantée vers le barrage de la Vanelle, longe l'Isère jusqu'à Romans-sur-Isère où il repasse<br />
en rive gauche via une passerelle en cours de construction. Le tracé longe l'Isère via les quais de Bourg-de-Péage<br />
pour traverser sur le pont vieux. En rive droite, le tracé longe l'Isère jusqu'à la Joyeuse qu'il longe en rive droite pour la<br />
traverser via un ouvrage existant <strong>et</strong> emprunter les chemins communaux de Saint-Paul-les-Romans. Arrivé à Port<br />
d'Ouvey, le tracé franchit l'Isère via une passerelle <strong>et</strong> rejoint Eymeux en passant par son centre-bourg. L'itinéraire<br />
rejoint les berges de l'Isère jusqu'à Saint-Nazaire-en-Royans.<br />
Le tracé r<strong>et</strong>enu répond aux objectifs d'élaboration d'un itinéraire cyclable continu au plus proche de l'Isère <strong>et</strong> praticable<br />
par tous. Ce tracé tient également compte des enjeux environnementaux (sensibilités naturelles <strong>et</strong> géologiques,<br />
topographie,…) <strong>et</strong> des avis de chacun afin que tous les acteurs locaux s'approprient la Véloroute / Voie verte <strong>et</strong> plus<br />
globalement l'usage des modes doux. C<strong>et</strong> itinéraire dénote également la volonté de la part des acteurs locaux d'ouvrir<br />
leur territoire à un large public pour lui faire bénéficier de ses richesses, tant au point de vue du paysage, que du<br />
patrimoine historique <strong>et</strong> naturel.<br />
2 - APPRECIATION DES IMPACTS DU PROGRAMME<br />
Le proj<strong>et</strong> global concerne la réalisation de la partie drômoise de l'itinéraire cyclable "Véloroute / Voie verte de la Vallée<br />
de l'Isère" depuis Châteauneuf-sur-Isère (au niveau du Léman à la Méditerranée) jusqu'à St-Nazaire-en-Royans (à la<br />
limite avec le département de l'Isère) sur un linéaire d’environ 42 km, le long de l'Isère.<br />
C<strong>et</strong> itinéraire s'inscrit dans le proj<strong>et</strong> de Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère, itinéraire d'intérêt national, qui part<br />
du Léman à la Méditerranée (Via Rhôna) au niveau de Châteauneuf-sur-Isère dans la <strong>Drôme</strong>, passe par Grenoble en<br />
Isère <strong>et</strong> rejoint le Léman à la Méditerranée à Culoz en Savoie.<br />
Envisagé à l'échelle nationale dans le cadre du programme global des Véloroutes - Voies vertes structurantes du<br />
territoire français, le présent programme d'aménagement dans le département de la <strong>Drôme</strong> s'inscrit dans la cohérence<br />
des aménagements prévus le long du cours de l'Isère. Il présente une continuité d'itinéraire, dessert des bourgs <strong>et</strong><br />
villes riveraines du tracé <strong>et</strong> constitue un maillon essentiel de ce proj<strong>et</strong> avec 42 km de tracé en continu empruntant<br />
alternativement des chemins ou des p<strong>et</strong>ites routes à faible circulation <strong>et</strong> porté par une seule maîtrise d'ouvrage ; le<br />
Département de la <strong>Drôme</strong>.<br />
Octobre 2010<br />
EI 2
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
Dans ce cadre, le présent programme, dont le tracé est calé sur l'ensemble de son parcours (sous réserve des<br />
modifications qui pourraient résulter de la présente enquête), se justifie au regard des critères définis pour l'élaboration<br />
des Véloroutes - Voies vertes.<br />
<strong>La</strong> réalisation de c<strong>et</strong>te opération se doit d’être couplée <strong>et</strong> réfléchie en concomitance avec les autres sections afin de<br />
répondre à un des objectifs prioritaires du Programme général de l’itinéraire de la Véloroute - Voie verte de la Vallée<br />
de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong>, à savoir, réaliser des sections fonctionnelles.<br />
Un certain nombre de prescriptions environnementales a prévalu au calage du tracé du programme d'aménagement<br />
de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> :<br />
- aménagement d’un tracé fonctionnel le long de l'Isère en connexion avec les tracés des autres proj<strong>et</strong>s de<br />
Véloroute - Voie verte, notamment celle du Léman à la Méditerranée (ViaRhôna) dans le département de la<br />
<strong>Drôme</strong>,<br />
- préservation des milieux écologiques sensibles, notamment au niveau de la confluence du Rhône <strong>et</strong> de l'Isère<br />
<strong>et</strong> le long du cours de l'Isère <strong>et</strong> de la Joyeuse,<br />
- prise en compte des conflits d’usages, des accès <strong>et</strong> nuisances diverses aux abords des secteurs habités, des<br />
sites de pêche <strong>et</strong> des zones agricoles,<br />
- prise en compte des champs captants <strong>et</strong> de leurs périmètres de protection utilisés pour l’alimentation en eau<br />
potable,<br />
- intégration paysagère de la Véloroute - Voie verte <strong>et</strong> des aménagements connexes (stationnements,<br />
signalétiques,…).<br />
3 - AUTEURS DES ETUDES<br />
Les différentes études préalables à la constitution du présent dossier d'étude d'impact concernant la réalisation de<br />
la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> ont été conduites sous la<br />
responsabilité du Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>, mission Véloroutes, Voies Vertes (Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>, Hôtel<br />
du Département, 26 avenue Président Herriot, 26026 Valence cedex 9).<br />
Les différentes études <strong>et</strong> prestations réalisées dans le cadre de ce proj<strong>et</strong> ont été confiées par le Conseil Général de la<br />
<strong>Drôme</strong> à :<br />
- Cabin<strong>et</strong> SITETUDES (132, cours Charlemagne 69 002 Lyon) pour le tracé de la Véloroute / Voie verte <strong>et</strong> la<br />
conception technique de la section courante. Le Cabin<strong>et</strong> SITETUDES est également le mandataire du<br />
groupement.<br />
- OMNIS STRUCUTRES Conseils (38 AVENUE VICTORIA, 73100 Aix-les-bains) pour la conception technique<br />
de l'ouvrage.<br />
- C2i Conseils (Chemin de Taffignon, 69 630 CHAPONOST) pour les études hydrauliques <strong>et</strong> la constitution du<br />
dossier de déclaration au titre de la loi sur l'eau.<br />
- Atelier Vincent Moineau (10, rue Terraille / 11, rue Désirée 69 001 Lyon) pour l'analyse paysagère <strong>et</strong> les<br />
propositions d'insertion paysagère du proj<strong>et</strong>.<br />
- SOBERCO ENVIRONNEMENT (Chemin de Taffignon, 69 630 CHAPONOST) pour les études<br />
d'environnement <strong>et</strong> la constitution générale du présent dossier.<br />
Octobre 2010<br />
EI 3<br />
4 - ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DE<br />
L'ENVIRONNEMENT<br />
4.1 - MILIEU PHYSIQUE<br />
Localisation géographique <strong>et</strong> topographie<br />
<strong>La</strong> zone d'étude se situe au nord du département de la <strong>Drôme</strong>, territoire appelé la <strong>Drôme</strong> des collines, le long de<br />
l’Isère <strong>et</strong> s’étend jusqu’à la confluence de celle-ci avec le Rhône, au niveau de la commune de Châteauneuf-sur-Isère.<br />
Elle suit donc un axe est-ouest avec la commune de St Nazaire en Royans comme limite orientale. Elle traverse la ville<br />
de Romans-sur-Isère. Le site d'étude s'étend sur la basse vallée de l’Isère depuis la confluence avec la Bourne à St<br />
Nazaire en Royans jusqu’à Châteauneuf-sur-Isère.<br />
<strong>La</strong> zone d'étude, d'une orientation Est-Ouest, est bordée, à l’Est par le massif du Vercors (altitude moyenne de 1000<br />
m) <strong>et</strong>, à l’Ouest, par la bordure orientale du Massif Central constituée par des plateaux surplombant le Rhône par un<br />
abrupt de plus de 250 m (en Ardèche). Le relief de la vallée de l'Isère est globalement doux mais localement marqué<br />
par les pentes des berges notamment.<br />
Climat<br />
Le climat de la zone d’étude est à la fois soumis à un climat continental <strong>et</strong> méditerranéen, influencé par le relief du<br />
Vercors <strong>et</strong> la vallée du Rhône.<br />
Hydrogéologie<br />
Le substratum du secteur, constitué de molasses d'âge miocène (ère Tertiaire), est entièrement recouvert par des<br />
formations fluviatiles plus récentes (ère Quaternaire) qui témoignent de l'alternance des phénomènes d'alluvionnement<br />
(dépôts) <strong>et</strong> de surcreusement de nappes alluviales. Une seule commune de la zone d'étude est classée en zone Ia de<br />
sismicité : Saint Nazaire en Royans. Deux communes de la zone d'étude sont exposées à un risque de mouvement de<br />
terrain : Châteauneuf-sur-Isère, pour lequel le risque est fort <strong>et</strong> Beauregard-Bar<strong>et</strong>.<br />
Hydrologie <strong>et</strong> assainissement<br />
<strong>La</strong> zone d’étude est concernée par deux contrats de rivière. L’Isère, caractérisé par un débit moyen de 338 m 3 /s, par<br />
deux périodes d'étiage <strong>et</strong> par une zone inondable restreinte à Châteauneuf-sur-Isère, possède de nombreux affluents<br />
dont certains présentent des risques d’inondation (<strong>La</strong> Maladière <strong>et</strong> <strong>La</strong> Savasse). Les communes de la zone d’étude<br />
sont toutes concernées par un risque lié à la rupture d’un barrage isérois. Un Plan de Prévention des Risques<br />
d'inondation de la Joyeuse a été approuvé en 2007.<br />
<strong>La</strong> qualité des eaux de l’Isère se sont considérablement améliorées depuis plusieurs années <strong>et</strong> présentent une qualité<br />
bonne à très bonne pour les altérations macropolluantes. C’est une rivière de deuxième catégorie piscicole. <strong>La</strong> zone<br />
d'étude est notamment concernée par la station d'épuration de Romans-sur-Isère.<br />
4.2 - MILIEU NATUREL ET AGRICOLE<br />
Espaces naturels<br />
Le site d'étude est directement concerné par un SIC "Sables de l’Herbasse <strong>et</strong> des Balmes de l’Isère "(FR8201675), un<br />
Espace Naturel Sensible drômois, sept ZNIEFF de type I <strong>et</strong> une ZNIEFF de type II. Le site d’étude est directement<br />
concerné par le site inscrit du centre ancien de Romans-sur-Isère. Globalement, la vallée de l'Isère présente de<br />
nombreuses sensibilités faunistiques <strong>et</strong> floristiques (vastes roselières, ripisylve parfois dense,…).<br />
Le site d'étude est majoritairement composé de parcelles cultivés <strong>et</strong> de pâturages. Le réseau de voiries est<br />
essentiellement emprunté par des engins agricoles.
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
4.3 - MILIEU HUMAIN<br />
Documents d'urbanisme<br />
Le site d'étude concerne les communes de Châteauneuf-sur-Isère, Granges-les-Beaumont, Romans-sur-Isère, Bourgde-Péage,<br />
Saint-Paul-lès-Romans, Eymeux, <strong>La</strong> Baume d'Hostun <strong>et</strong> Saint-Nazaire-en-Royans. Toutes les communes<br />
possèdent un document d'urbanisme approuvé. Elles sont également toutes incluses dans le SCOT de la Plaine de<br />
Valence en cours d'élaboration.<br />
Les communes de Granges-les-Beaumont, Romans-sur-Isère, Saint-Paul-lès-Romans, font partie de la communauté<br />
de communes du Pays de Romans. Les communes de Châteauneuf-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Eymeux, <strong>La</strong> Baume<br />
d'Hostun font partie de la communauté de commune du canton de Bourg-de-Péage. <strong>La</strong> commune de Saint-Nazaire-en-<br />
Royans fait partie de la communauté de commune du Pays du Royans.<br />
Le site d'étude s'inscrit essentiellement en zone agricole (parcelles cultivées) ou naturelle (ripisylve de l'Isère).<br />
Le site d’étude est principalement concerné par les servitudes d’utilité publique relatives au passage de canalisations<br />
de gaz, de pipelines, de télécommunications <strong>et</strong> aux transmissions radioélectriques. Une servitude concerne le halage<br />
<strong>et</strong> le marchepied le long de l'Isère en rive gauche à Châteauneuf-sur-Isère (bénéficiaire : CNR). Des Espaces Boisés<br />
Classés (art. L.300-1 du code de l'urbanisme) sont également présents.<br />
Quelques emplacements réservés sont également présents à Romans-sur-Isère, Saint-Paul-lès-Romans <strong>et</strong> Eymeux.<br />
Patrimoine historique <strong>et</strong> tourisme<br />
Le site d'étude concerne le périmètre de protection du Château de Pizançon (rive gauche) <strong>et</strong> celui de l'Abbaye de<br />
Vernaison à Châteauneuf-sur-Isère. <strong>La</strong> gestion de ces monuments revient au service départemental de l'architecture <strong>et</strong><br />
à des Zone de Protection du Patrimoine Architectural <strong>et</strong> Paysager (ZPPAUP, le long de la rive droite de l'Isère). C<strong>et</strong>te<br />
servitude, relative aux berges de l'Isère, a été approuvée le 4 janvier 2008. Elle est gérée par le service départemental<br />
de l'architecture.<br />
<strong>La</strong> zone d’étude offre une grande diversité de paysages naturels : collines, rivières, vallées <strong>et</strong> vallons, plaines<br />
agricoles, vergers… Le patrimoine naturel est particulièrement riche le long de la vallée de l’Isère, mais aussi de<br />
l’Herbasse <strong>et</strong> de la Joyeuse où les rivières ont permis de développer des activités de pêche, de chasse <strong>et</strong> de<br />
randonnée. Quelques gîtes <strong>et</strong> maisons d'hôte jalonnent le territoire d'étude.<br />
Activités <strong>et</strong> déplacements<br />
Au droit du site d'étude, quelques activités commerciales locales sont présentes à Châteauneuf-sur-Isère (Caves<br />
Jaboul<strong>et</strong>). Quelques activités sont également présentes à Bourg-de-Péage <strong>et</strong> Romans-sur-Isère. Les voiries sont<br />
essentiellement de type rural <strong>et</strong> empruntées par des engins agricoles.<br />
Acoustique<br />
L'ambiance sonore du site est typique d'un secteur à dominante rurale, les nuisances sonores provenant<br />
essentiellement des voiries les plus fortement circulées, notamment à Bourg-de-Péage.<br />
Qualité de l'air<br />
<strong>La</strong> zone étudiée est caractéristique d'une zone rurale soumise à une pollution automobile provenant des voies les plus<br />
proches du site d'étude (A 7, A 49, RD 196, RD 877, RD 92 <strong>et</strong> RD 2532N).<br />
4.4 - PAYSAGE<br />
Le paysage du site d’étude s'organise autour de l'Isère <strong>et</strong> de sa ripisylve. L'alternance de milieux ouverts (parcelles<br />
cultivées, vergers,…) <strong>et</strong> fermés (forêt riveraine) impulse une certaine dynamique à la vallée de l'Isère. Quelques<br />
habitations surplombent la vallée <strong>et</strong> des ZPPAUP constituent les principales sensibilités.<br />
Octobre 2010<br />
EI 4<br />
5 - DEFINITION DE LA SOLUTION PROPOSEE : LES<br />
RAISONS DU CHOIX DU PARTI ET PRESENTATION DU<br />
PROJET<br />
Les objectifs assignés à c<strong>et</strong>te opération sont les suivants :<br />
- répondre aux exigences du cahier des charges du Schéma National des Véloroutes <strong>et</strong> Voies vertes de<br />
janvier 2001, notamment en matière de continuité <strong>et</strong> de pente (moins de 3 %),<br />
- répondre aux objectifs du Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> en matière de développement des<br />
cheminements doux,<br />
- valoriser les espaces naturels riverains de l'Isère tout en les préservant,<br />
- répondre aux exigences de sécurité imposées par les différents usages (rampe de pente limitée, largeur<br />
utile perm<strong>et</strong>tant le passage simultané de plusieurs usagers,…).<br />
Le tracé r<strong>et</strong>enu répond aux objectifs d'élaboration d'un itinéraire cyclable continu au plus proche de l'Isère <strong>et</strong> praticable<br />
par tous. Ce tracé tient également compte des enjeux environnementaux (sensibilités naturelles <strong>et</strong> géologiques,<br />
topographie,…) <strong>et</strong> des avis de chacun afin que tous les acteurs locaux s'approprient la Véloroute / Voie verte <strong>et</strong> plus<br />
globalement l'usage des modes doux. C<strong>et</strong> itinéraire dénote également la volonté de la part des acteurs locaux d'ouvrir<br />
leur territoire à un large public pour lui faire bénéficier de ses richesses, tant au point de vue du paysage, que du<br />
patrimoine historique <strong>et</strong> naturel.<br />
6 - ANALYSE DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS DU<br />
PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT<br />
6.1 - PRESENTATION DU PROJET SOUMIS A L'ENQUETE<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère commence sur la commune de Châteauneuf-sur-Isère à l'embouchure<br />
entre le Rhône <strong>et</strong> l'Isère. Elle est raccordée à c<strong>et</strong> endroit avec la Véloroute Voie Verte du Léman à la Mer (ViaRhôna).<br />
C<strong>et</strong>te section de la Véloroute / Voie verte ne prend pas en compte la passerelle perm<strong>et</strong>tant le franchissement de l'Isère<br />
entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage qui fait l'obj<strong>et</strong> d'une procédure de déclaration d'utilité publique<br />
indépendante du présent proj<strong>et</strong> qui est décrit dans ce chapitre.<br />
Le tracé se termine sur la commune de Saint-Nazaire-en-Royans mais en rive droite de l'Isère, c'est-à-dire sur le<br />
département de l'Isère, le pont étant géré par le département de la <strong>Drôme</strong>.<br />
<strong>La</strong> longueur totale du tracé est d'environ 42 kilomètres, où environ 54 % de l'itinéraire, soit environ 22.5 km, est<br />
composé de voie verte (aménagement en site propre réservé aux déplacements non motorisés) <strong>et</strong> environ 46 %, soit<br />
environ 19.5 km, de véloroute (usage partagé avec les véhicules motorisés). A noter que l'aménagement comprend<br />
environ 30 % de chemin à créer, le reste du tracé consistant soit en un aménagement léger sur place, soit en une<br />
reprise de l'existant.
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
Profils en long<br />
Le cahier des charges des véloroutes <strong>et</strong> voies vertes préconise des pentes maximales de 3 % sur des véloroutes. Ce<br />
principe sera respecté autant que possible, en particulier sur les voies vertes.<br />
Lors de la réutilisation de voies existantes, des pentes plus importantes pourront être tolérées, jusqu'à 8 % environ. Si<br />
les pentes sont plus importantes, les voiries seront reprises.<br />
Profils en travers type<br />
Trois types d’aménagement ont été distingués, à savoir :<br />
Voies existantes (PTT1)<br />
Les voies existantes sont des voiries<br />
communales ou départementales revêtues<br />
qui seront réutilisées en l'état.<br />
Un reprofilage avec réfection du revêtement<br />
sera réalisé sur les parties où cela s’avère<br />
nécessaire (environ 40 % du tracé).<br />
Ailleurs, il est prévu un balayage<br />
systématique. Si nécessaire l'accotement<br />
sera mis au niveau de la chaussée pour ne<br />
pas laisser subsister une marche qui peut<br />
être dangereuse pour les cyclistes. Ces<br />
aménagements doivent perm<strong>et</strong>tre de<br />
réaliser un cheminement confortable <strong>et</strong><br />
sécurisé. Les points particuliers, tels que les<br />
carrefours, seront traités pour sécuriser les<br />
traversées de chaussée.<br />
Chemin empierré (PTT2)<br />
Environ 20% du tracé<br />
Ce sont des chemins agricoles revêtus en gravier.<br />
Sur ces secteurs, un revêtement plus "roulant" sera réalisé<br />
avec un béton bitumineux (basse température). <strong>La</strong> largeur<br />
roulable sera si nécessaire élargie à 3 mètres <strong>et</strong> des<br />
accotements enherbés d'au moins 0.50m <strong>et</strong> au niveau de la<br />
chaussée seront réalisés.<br />
Ce sont généralement des tronçons "voies vertes".<br />
Octobre 2010<br />
EI 5<br />
Chemin à créer (PTT3)<br />
Environ 30% du tracé<br />
Ce sont soit des chemins enherbés actuellement, soit des<br />
chemins inexistants à aménager complètement.<br />
Ces tronçons seront donc en "voies vertes". <strong>La</strong> largeur<br />
roulable de l’aménagement en double-sens sera de trois<br />
mètres, avec des accotements enherbés d'au moins 50<br />
centimètres de part <strong>et</strong> d’autre. Le revêtement sera réalisé<br />
en béton bitumineux (basse température) afin de favoriser<br />
la circulation des cycles, des rollers mais aussi des engins<br />
d’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> de secours.<br />
<strong>La</strong> majorité du tracé sera donc constituée par ces 3 profils<br />
en travers types. Si sur certaines sections, d’autres profils<br />
en travers sont utilisés, ils sont précisés dans la<br />
description plus précise du tracé.<br />
Principes d'aménagement des carrefours<br />
Dans le cas de croisement de la Véloroute / Voie verte avec un chemin communal ou une route à très faible trafic, la<br />
Véloroute / Voie verte gardera la priorité. Une signalisation adaptée sera mise en place sur les voiries pour prévenir les<br />
automobilistes de la traversée.<br />
Pour les routes à trafic relativement faible (entre 500 <strong>et</strong> 1 000 véhicules/jour), la Véloroute / Voie verte pourra perdre la<br />
priorité. Dans ce cas, une signalisation avancée sera mise en place sur le tracé de la véloroute pour avertir les usagers<br />
de la présence d'une intersection. Par ailleurs, une signalisation <strong>et</strong> un marquage sur chaussée seront mis en place<br />
pour avertir les automobilistes des traversées cyclistes.<br />
Pour les routes à fort trafic, la Véloroute / Voie verte ne sera pas prioritaire. Un îlot central sera aménagé sur la voirie<br />
pour perm<strong>et</strong>tre aux cyclistes <strong>et</strong> piétons de traverser en deux temps. Des dispositifs de ralentissement pourront<br />
éventuellement être mis en place sur la voirie en fonction du trafic <strong>et</strong> de la vitesse pratiquée.<br />
Aménagement des haltes de repos<br />
L’ensemble du linéaire de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère sera ponctué d’aires. Ces espaces ont des<br />
rôles bien précis, repris par le schéma de fonctionnement présenté dans le chapitre Impacts <strong>et</strong> Mesures (EVI).<br />
Ces aires ont un double rôle : offrir une zone de repos (ombrages, tables <strong>et</strong> assises) <strong>et</strong> de stationnement (avec<br />
aménagements spécifiques pour cycles <strong>et</strong> séparation des flux de véhicules légers <strong>et</strong> cycles), tout en perm<strong>et</strong>tant aux<br />
usagers de s'informer sur le secteur (panneaux,…). Les aires constitueront ainsi le fil conducteur, la trame de la<br />
véloroute par des principes communs. L’analyse paysagère a fait ressortir deux points intéressants à utiliser : les murs<br />
en gal<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les vergers (plantation de noyers à l’Est, de fruitiers à noyaux à l’Ouest…).<br />
Ouvrages d'art<br />
<strong>La</strong> majorité des ouvrages d'art intercepté par le proj<strong>et</strong> ne sera pas modifiée.<br />
L'aménagement de l'itinéraire nécessite la réalisation de deux nouvelles passerelles sur l'Isère. Toutefois, ce<br />
tronçon de la Véloroute / Voie verte ne prend pas en compte la passerelle perm<strong>et</strong>tant le franchissement de l'Isère entre<br />
Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage qui fait l'obj<strong>et</strong> d'une procédure de déclaration d'utilité publique indépendante du<br />
présent proj<strong>et</strong>.
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
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6.2 - EFFETS POSITIFS DU PROJET<br />
Cohérence de l'opération vis-à-vis des autres aménagements proj<strong>et</strong>és<br />
<strong>La</strong> forte demande sociale, le dynamisme du mouvement associatif, le soutien européen <strong>et</strong> les expertises conduites par<br />
les régions, les départements <strong>et</strong> les villes ont fait prendre conscience de la nécessité de créer des itinéraires cyclables<br />
sécurisés <strong>et</strong> partagés avec d’autres catégories d’usagers non motorisés. C<strong>et</strong>te demande porte aujourd'hui sur des<br />
modes de pratique du vélo comprenant une part importante de découverte des territoires traversés tout en minimisant<br />
les efforts à fournir. Les Véloroutes - voies vertes correspondent à c<strong>et</strong>te demande, notamment en constituant un<br />
itinéraire long pénétrant dans les territoires mais également facile à parcourir.<br />
L’objectif prioritaire est aujourd'hui de constituer au niveau français un réseau de grands itinéraires cyclables de longue<br />
distance pouvant être empruntés par tronçons, perm<strong>et</strong>tant éventuellement d’autres déplacements non motorisés, ne<br />
laissant aucune région à l’écart <strong>et</strong> reliés au réseau européen. C<strong>et</strong> objectif s’est traduit par l’élaboration du "Schéma<br />
National des Véloroutes <strong>et</strong> Voies vertes" dans le cadre du XIIème Plan, approuvé par le Comité interministériel de<br />
l’aménagement <strong>et</strong> du développement du territoire du 15 décembre 1998 <strong>et</strong> réactualisé en 2009.<br />
Actuellement, aucun itinéraire identifié ne perm<strong>et</strong> de relier Grenoble <strong>et</strong> Valence en toute sécurité pour des usagers des<br />
modes de déplacement doux.<br />
Eff<strong>et</strong>s positifs sur la santé publique<br />
L’un des objectifs pour la réalisation de c<strong>et</strong>te infrastructure est de développer les modes de déplacement doux. Ainsi,<br />
de tels proj<strong>et</strong>s incitent les usagers à utiliser des modes de déplacements tels que le vélo, le roller ou la marche à pied,<br />
qui, non seulement constituent des activités physiques essentielles à une bonne santé mais sont non polluantes.<br />
Ces déplacements "propres", non con<strong>som</strong>mateurs d’énergie fossile, pourront remplacer une partie des déplacements<br />
actuels à l'échelle locale réalisés en voiture.<br />
Le proj<strong>et</strong> aura donc des eff<strong>et</strong>s positifs sur la santé des usagers de la Véloroute / Voie verte, la qualité de l’air, l’eff<strong>et</strong> de<br />
serre <strong>et</strong> la con<strong>som</strong>mation d’énergie.<br />
Sécurisation d'un itinéraire<br />
<strong>La</strong> pratique du vélo dans le département de la <strong>Drôme</strong> est très courante <strong>et</strong> de nombreux cyclistes empruntent<br />
actuellement les voies communales voire départementales pour satisfaire leur loisir. Ces voies, parfois très circulées,<br />
ne garantissent pas aujourd'hui une sécurité optimale pour tous les usagers de la chaussée. <strong>La</strong> demande est donc<br />
forte de partager les différents flux en identifiant les différents modes de déplacement.<br />
R<strong>et</strong>ombées économiques du proj<strong>et</strong><br />
Une étude sur la fréquentation future <strong>et</strong> les r<strong>et</strong>ombées économiques attendues dans le cadre de la réalisation des<br />
différents tronçons du proj<strong>et</strong> de Véloroute - Voie verte de la vallée de l'Isère a été réalisée en 2006 - 2007 par<br />
Altermodal. L’étude a identifié une typologie d’usager selon leur origine, leur provenance, les habitudes de pratique.<br />
Quatre segments de clientèle ont été définis : les résidents (à moins de 5 km), les touristes (à moins de 5 km), les<br />
usagers à moins d’une heure en voiture : les excursionnistes, les itinérants.<br />
<strong>La</strong> fréquentation annuelle serait de l'ordre de 77 500 passages par an <strong>et</strong> les r<strong>et</strong>ombées économiques attendues<br />
seraient donc au total de l’ordre de 740 000 € / an. <strong>La</strong> typologie des usagers semblerait majoritairement constituée des<br />
résidents du territoire (52%) avec quelques itinérants (9%) pouvant séjourner à Romans-sur-Isère ou Bourg-de-Péage.<br />
Ces 9% génèrent 56% des r<strong>et</strong>ombées économiques.<br />
Octobre 2010<br />
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Découverte de la vallée de l'Isère<br />
<strong>La</strong> vallée de l'Isère présente un patrimoine culturel <strong>et</strong> naturel extrêmement riche <strong>et</strong> varié. Le paysage offre tour à tour<br />
des échappées visuelles sur les vergers, les champs cultivés, les boisements, l'Isère <strong>et</strong> le patrimoine historique<br />
représenté par les fermes <strong>et</strong> autres bâtiments présentant une architecture bien particulière. Ainsi, le centre-ville de<br />
Romans-sur-Isère est inscrit au patrimoine culturel. <strong>La</strong> mise en place d'un itinéraire cyclable perm<strong>et</strong>tra à un grand<br />
nombre d'usagers de découvrir ce patrimoine riche.<br />
Ce principe d'aménagement perm<strong>et</strong> d'organiser des séjours touristiques à vélo ou des randonnées de type itinérance<br />
en bénéficiant des services sur place à chaque étape.<br />
6.3 - EFFETS NEGATIFS DU PROJET ET MESURES D'INSERTION<br />
ENVISAGEES<br />
Impacts sur le milieu physique<br />
Le présent proj<strong>et</strong> d’aménagement n’introduira pas de modifications significatives des conditions micro-climatiques<br />
locales du fait notamment de la préexistence, le plus souvent, de chemin ou de voirie.<br />
Les terrassements prévus dans le cadre de l’aménagement du proj<strong>et</strong> se limitent aux décapages des horizons<br />
superficiels de certaines parties de chemins (sur une épaisseur de l’ordre de 20 à 40 cm) <strong>et</strong> aux apports de matériaux<br />
de fondation de chaussée sur des épaisseurs comparables. Aucune modification de l'existant n'est prévue au droit des<br />
zones à risque de mouvement de terrain. Quelques secteurs nécessiteront des terrassements plus importants afin de<br />
répondre aux normes de pente des aménagements cyclables. L'implantation des deux passerelles <strong>et</strong> leurs<br />
raccordements solliciteront des emprises supplémentaires au niveau des berges de l'Isère.<br />
Une extraction des sédiments de l'Isère sera indispensable à la réalisation des piles en rivière sauf si la solution par<br />
pieux métalliques battus ou vibro-foncés peut être r<strong>et</strong>enue après étude géotechnique. Le passage le long de la<br />
Joyeuse devra être conforté (r<strong>et</strong>alutage <strong>et</strong> enrochement du pied de berge) afin de garantir une sécurité optimale aux<br />
usagers de la Véloroute / Voie verte. Les travaux devront être conforme au règlement du Plan de Prévention des<br />
Risques d'inondation de la Joyeuse.<br />
Le proj<strong>et</strong> n'étant pas de nature à engendrer des pollutions, sa réalisation, y compris dans le périmètre de protection<br />
rapproché du captage d'alimentation en eau potable Dupré-<strong>La</strong>tour (à <strong>La</strong> Baume d'Hostun, non utilisé), n'engendrera<br />
pas de problème particulier. Seule la phase de travaux présentera un risque de pollution accidentelle.<br />
Mesures envisagées<br />
A priori le déneigement <strong>et</strong> le traitement du verglas ne seront pas assurés sur les sections en voie verte.<br />
Les terrains décapés seront réutilisés dans le cadre du proj<strong>et</strong> pour la création d’accotements modelés de part <strong>et</strong><br />
d’autre de la Véloroute - Voie Verte. Des études géotechniques viendront préciser les modalités d'intervention dans le<br />
cadre des travaux. Les excédents de matériaux, non réutilisés sur le site, seront évacués <strong>et</strong> mis en dépôt dans<br />
différents sites autorisés en fonction de leurs natures <strong>et</strong> de leurs possibilités de réutilisation. Les impacts visuels des<br />
modifications du relief seront atténués par des aménagements paysagers.
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
Le proj<strong>et</strong> sera soumis à une procédure de déclaration au titre de la loi sur l'eau (conjointement à la présente enquête),<br />
notamment du fait de sa longueur (42 km). On s’assurera que les matériaux apportés <strong>et</strong> les aménagements réalisés ne<br />
sont pas susceptibles d’être à l’origine de pollution de l’aquifère. En fonction de la teneur en PCB, les sédiments seront<br />
évacués en filière classique ou en filière adaptée. Les passerelles ont été dessinées de façon à limiter au maximum le<br />
risque d'affouillement du lit de l'Isère. De plus, les fondations seront descendues à une profondeur suffisante (7 m).<br />
Une signalisation spécifique pourrait être mise en place à destination des usagers de la Véloroute / Voie verte pour les<br />
informer de la présence de captages d’alimentation en eau potable <strong>et</strong> les inviter à éviter tout acte de nature à porter<br />
atteinte à la qualité de la ressource. Une consultation des services de la DDASS sera menée, notamment afin de<br />
préciser les modalités des travaux d’aménagement.<br />
Le principe d'assainissement proposé (cun<strong>et</strong>tes enherbées) est conforme avec les objectifs de qualité du SDAGE<br />
Rhône-Méditerranée (2010-2015) qui fixe l'atteinte du bon état global de l'Isère pour 2021.<br />
Mesures relatives à la phase travaux<br />
<strong>La</strong> période de travaux d'implantation des passerelles devra être définie en accord avec les servies de l'Etat.<br />
Les travaux sur la Joyeuse devront s'effectuer en dehors des périodes de crue de la rivière. Ces périodes seront à<br />
définir avec le Syndicat Chalon-Savasse-Joyeuse sur la base des données existantes (PPRi de 2007). Les emprises<br />
du chantier au niveau du lit majeur de la rivière devront être limitées au maximum. En cas de crue, le Conseil Général<br />
informera les usagers des risques d’inondation des zones concernées. Une signalétique adaptée devra être mise en<br />
place pour informer les usagers. Le Conseil Général, ou la commune s'il s'agit d'une voie communale, sera<br />
responsable de la ferm<strong>et</strong>ure des accès aux zones inondées, s’il le juge nécessaire.<br />
Les entreprises <strong>et</strong> les personnels qui interviennent sur le chantier seront sensibilisés <strong>et</strong> responsabilisés en matière de<br />
protection de la qualité des eaux <strong>et</strong> des milieux naturels (chantier vert).<br />
Impacts sur le milieu naturel <strong>et</strong> agricole<br />
Précisons que l'itinéraire concerne en partie les ZNIEFF de type I "L'Isère du pont d'Iseron à la confluence de la<br />
Bourne" <strong>et</strong> "Sables à Châteauneuf-sur-Isère" sans induire de nouvel eff<strong>et</strong> d’emprise, puisque le proj<strong>et</strong> reprend des<br />
voies existantes. On précisera toutefois, que bien que le tracé s'inscrive dans des espaces situés en marges de milieux<br />
sensibles identifiés, il occasionnera, d’une manière générale, une fréquentation "nouvelle" au droit d'espaces où la<br />
nature exerçait tous ses droits en particulier en bordure immédiate de l’Isère. Ainsi, le bruit (voix humaines, cris<br />
d’enfants,….), mais également la vision des silhou<strong>et</strong>tes des usagers ou encore des chiens sans laisse accompagnant<br />
les usagers pourront déranger l'avifaune présente au sein des secteurs les plus sensibles bordant le cours de l’Isère<br />
(notamment à proximité des roselières). Parmi les espèces les plus sensibles potentiellement impactées par le présent<br />
proj<strong>et</strong>, le Milan noir <strong>et</strong> le Héron pourpré sont concernés.<br />
Les eff<strong>et</strong>s d'emprises sur des espaces végétalisés sont estimés à environ 16 ha, dont 1,3 ha de bande boisée, le reste<br />
concernant des espaces agricoles <strong>et</strong>/ou des bords de talus enherbés. Les emprises des travaux seront plus<br />
importantes, notamment au droit de la Joyeuse <strong>et</strong> de l'implantation des passerelles sur l'Isère.<br />
Octobre 2010<br />
EI 13<br />
Mesures envisagées<br />
On veillera à limiter les emprises du chantier au maximum <strong>et</strong> à aménager les pistes d'accès au droit des zones les<br />
moins sensibles (en dehors des zones humides <strong>et</strong> des boisements si possible). On s'assurera également de ne pas<br />
apporter de germes d'espèces végétales envahissantes susceptibles de coloniser par la suite les milieux naturels en<br />
place.<br />
Il est impératif de réaliser les travaux, <strong>et</strong> particulièrement le défrichement, hors des périodes de reproduction des<br />
espèces protégés, à savoir entre septembre <strong>et</strong> janvier. Hors de ces périodes, des grillages à mailles fines disposés<br />
aux limites de l'emprise des travaux perm<strong>et</strong>tront de limiter les risques d'impact sur la p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> moyenne faune. Les<br />
périodes de travaux devront obligatoirement s'effectuer de jour pour limiter le dérangement de la faune.<br />
Une remise en état des accès <strong>et</strong> de la zone de chantier devra être pratiquée dès la fin des travaux pour éviter une<br />
exposition prolongée des terrains nus à l'érosion <strong>et</strong> à l'implantation de germes d'espèces végétales envahissantes.<br />
C<strong>et</strong>te remise en état devra être réalisée en procédant à une revégétalisation des milieux naturels à l'aide d'espèces<br />
adaptées. De manière générale, la revégétalisation des abords du proj<strong>et</strong> garantira le maintien de la fonctionnalité des<br />
corridors écologiques. De plus, c<strong>et</strong>te renaturation perm<strong>et</strong>tra une meilleure insertion du proj<strong>et</strong> dans le paysage local.<br />
Des aménagements légers seront réalisés afin de limiter la divagation du public dans les milieux naturels sensibles,<br />
notamment près des falaises à Châteauneuf-sur-Isère en rive gauche de l'Isère ainsi qu'au lieu-dit "Port d'Ouvey" à<br />
Saint-Paul-lès-Romans (roselière) en rive droite. Une signalisation devra être mise en place au niveau des différents<br />
accès aux sites afin d’informer les usagers de la Véloroute / Voie verte de l’obligation de tenir leurs chiens en laisse.<br />
Un suivi écologique du proj<strong>et</strong> sera conduit afin d’identifier les éventuelles zones de migration de la faune (amphibiens<br />
notamment), les éventuels dysfonctionnements en liaison avec la fréquentation des milieux (avifaune en particulier) <strong>et</strong><br />
de m<strong>et</strong>tre en place d’éventuelles mesures correctives perm<strong>et</strong>tant d’assurer l’intégration environnementale du proj<strong>et</strong>,<br />
De manière générale, toutes les dessertes agricoles, ainsi que l'ensemble des réseaux d'irrigation coupés, seront<br />
rétablis. Pendant les travaux, les circulations agricoles seront rétablies de façon provisoire.<br />
Impacts sur le milieu humain<br />
Le proj<strong>et</strong> n'étant pas de nature à apporter une dégradation des milieux concernés mais au contraire à valoriser les<br />
espaces urbains, naturels <strong>et</strong> agricoles par le biais de l'utilisation des modes de déplacements doux, il est compatible<br />
avec le règlement de ces zonages. Toutes les communes traversées par le proj<strong>et</strong> possèdent un PLU ou un POS.<br />
Certaines emprises s'exercent sur des Espaces Boisés Classés (art. L.300-1 du code de l'urbanisme).<br />
Le proj<strong>et</strong> est également incompatible avec certains emplacements réservés présents sur la commune de Romans-sur-<br />
Isère. Quelques servitudes seront interceptées par le proj<strong>et</strong> (gazoduc, pipelines, lignes électriques,…). Une servitude<br />
de halage <strong>et</strong> marchepied concerne la première partie de l'itinéraire (concession CNR). Bien que la vallée de l'Isère soit<br />
riche en patrimoine culturel, aucun ouvrage important ne s'inscrit dans le périmètre d'un monument historique classé<br />
ou inscrit.<br />
Une mise en compatibilité des PLU de Romans-sur-Isère, Saint-Paul-lès-Romans, Eymeux <strong>et</strong> <strong>La</strong> Baume d'Hostun sera<br />
réalisée en application de l'article L. 123.16 du code de l'urbanisme dans le cadre de la déclaration d'utilité publique du<br />
présent proj<strong>et</strong> (cf. partie F : mise en compatibilité des documents d'urbanisme). Dans le cadre de c<strong>et</strong>te mise en<br />
compatibilité des documents d'urbanisme, l'ensemble du dossier sera présenté au conseil municipal des communes de<br />
Romans-sur-Isère, Saint-Paul-lès-Romans, Eymeux <strong>et</strong> <strong>La</strong> Baume d'Hostun <strong>et</strong> fera l'obj<strong>et</strong> d'un examen conjoint.
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
Le proj<strong>et</strong> s'inscrit sur plusieurs parcelles privées, cultivées pour la plupart. Différents bâtiments se situent dans la<br />
bande d'étude : habitations, bâtiments d'activités, équipements publics, bâtiments agricoles... Cependant, le présent<br />
proj<strong>et</strong> n'entraînera pas de destruction de bâti. A contrario, l'itinéraire, s'inscrivant en marge de bâti à l'architecture<br />
locale typique, constituera une fenêtre de découverte sur les traditions de la Vallée de l'Isère.<br />
Globalement, le proj<strong>et</strong> n'induira pas de modifications significatives de l'organisation des déplacements. Précisons qu'au<br />
niveau du chemin de halage à Châteauneuf-sur-Isère, les accès directs par la Véloroute seront autorisés dans<br />
certaines conditions : personnel de la CNR, personnel d’entr<strong>et</strong>ien du département de la <strong>Drôme</strong>, riverains, pêcheurs,<br />
chasseurs.<br />
Le proj<strong>et</strong> s'inscrit en bordure de certains quartiers d'habitation, notamment à Châteauneuf-sur-Isère, Granges-les-<br />
Beaumont, Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage <strong>et</strong> Eymeux notamment. <strong>La</strong> Véloroute / Voie verte sera accessible<br />
directement par tous les riverains usagers des modes de déplacement doux. Ainsi, l'itinéraire constitue une nouvelle<br />
opportunité de promenades <strong>et</strong> de déplacements majoritairement le long de l'Isère au sein des villes.<br />
Le proj<strong>et</strong> comportant deux ouvrages de franchissement ainsi que des passages en bordure immédiate de l'Isère <strong>et</strong> de<br />
la Joyeuse, devra être aménagé de façon à répondre à toutes les normes de sécurité pour tous les usagers. Les<br />
intersections avec les voies du réseau routier devront être traitées de manière attentive.<br />
Le présent proj<strong>et</strong> n’aura pas d’impact significatif sur l’ambiance acoustique au droit de la zone d’étude. Seule la phase<br />
travaux (durée : 2ans environ mais pas de manière continue) pourra être à l'origine de nuisances ponctuelles (vibration<br />
des camions de chantier,..).<br />
<strong>La</strong> mise en œuvre de la chaussée de la Véloroute / Voie verte pourra être à l’origine d’une gêne olfactive passagère,<br />
en particulier lors de la réalisation des sections en enrobé. Toutefois, la mise en œuvre d'enrobés basse température,<br />
outre leur intérêt pour les économies d'énergie <strong>et</strong> la réduction des gaz à eff<strong>et</strong> de serre, devrait atténuer c<strong>et</strong>te gène.<br />
Mesures envisagées<br />
Une consultation sera conduite auprès de chaque service instructeur concerné par une servitude d'utilité publique.<br />
Globalement, les différents réseaux intersectés seront rétablis dans le cadre du proj<strong>et</strong> conformément à la<br />
réglementation en vigueur.<br />
Particulièrement, le concessionnaire se rapprochera du service régional d'archéologie afin de définir avec lui les<br />
modalités d’une intervention préalable au commencement des travaux d’aménagement pour la réalisation d'une<br />
évaluation du patrimoine archéologique (loi du 27 septembre 1941). Il faut toutefois préciser qu'il ne sera procédé qu'à<br />
très peu de terrassements en masse.<br />
En ce qui concerne l'emprise que le proj<strong>et</strong> exercera sur des propriétés privées, il sera procédé à l'indemnisation de<br />
propriétaires conformément aux dispositions en vigueur. Une enquête parcellaire est menée conjointement à c<strong>et</strong>te<br />
enquête publique.<br />
Les emprises du proj<strong>et</strong> sur des parcelles privées lors de la phase de travaux (notamment pour la pose du tablier des<br />
passerelles), devront être définies en accord avec les propriétaires. Précisons que les terrains seront remis en état<br />
après travaux. Enfin, dans l'éventualité où des dommages matériels seraient occasionnés lors des travaux, les<br />
procédures habituelles en matière de dommages de travaux publics seront engagées.<br />
Octobre 2010<br />
EI 14<br />
Toutes les dispositions seront prises par le Conseil Général pour garantir : l’accès des riverains, l’accès des véhicules<br />
techniques <strong>et</strong> de secours, l’accès aux ouvrages <strong>et</strong> terrains exploités par la Compagnie Nationale du Rhône ou par<br />
Electricité de France ou par le Syndicat du Canal de la Bourne, le proj<strong>et</strong> devra se conformer à la réglementation<br />
relative à l’accessibilité de la voirie aux personnes handicapées (décr<strong>et</strong>s n°99-756 <strong>et</strong> 99-757 du 31 ao ût 1999, arrêté<br />
du 31 août 1999, circulaire du 23 juin 2000).<br />
Le proj<strong>et</strong> devra également se conformer à la réglementation relative à l'accessibilité de la voirie <strong>et</strong> des espaces publics<br />
(Décr<strong>et</strong> n° 2006-1657 du 21 décembre 2006). Le Conse il Général veillera au maintien en bon état de la piste affectée à<br />
l’usage du public <strong>et</strong> de l’ensemble des aménagements <strong>et</strong> équipements réalisés dans le cadre du présent proj<strong>et</strong>. Il<br />
assurera, à ses frais, <strong>et</strong> sous sa responsabilité, l’entr<strong>et</strong>ien courant de l’emprise de la piste <strong>et</strong> de ses annexes, des<br />
plantations <strong>et</strong> éventuels mobiliers, sous réserve des sections de Véloroute - Voie Verte restant sur le domaine public<br />
communal.<br />
Des panneaux dits "règles de bonne conduite" seront mis en place tout au long de l'itinéraire afin de sensibiliser les<br />
usagers au respect des espaces traversés. Ces panneaux concerneront notamment la tenue des chiens en laisse,<br />
l'interdiction de j<strong>et</strong>er ses déch<strong>et</strong>s solides,…<br />
Des garde-corps seront mis en place aux droits des passages les plus proches de l'Isère, ainsi que tout au long des<br />
traversées de l'Isère (passerelles de la Vanelle <strong>et</strong> de Port d'Ouvey).<br />
Le passage au hameau des Buissières par le chemin surplombant la Joyeuse sera munis de garde-corps afin<br />
d'assurer la sécurité des jeunes usagers de la Véloroute / Voie verte. Un accès au cours d'eau sera néanmoins<br />
possible au niveau du pont existant (cheminement piéton existant le long du cours d'eau).<br />
Les intersections avec les voies circulées seront traitées de deux manières, selon que la voie interceptée est prioritaire<br />
ou non. L'interdiction de poids lourds sauf "ayant droit" perm<strong>et</strong>tra d'assurer la sécurité des usagers au niveau du<br />
passage sur la RD 196 (commune de Châteauneuf-sur-Isère).<br />
<strong>La</strong> réduction de la durée des travaux <strong>et</strong> le déroulement de ces travaux hors période nocturne devront être instaurés.<br />
De plus, les activités de chantier devront respecter la législation qui leur incombe : notamment l'arrêté du 12 mai 17<br />
concernant la limitation sonore de certains engins de chantier ; les autres étant soumis au décr<strong>et</strong> du 18 avril 1969.<br />
<strong>La</strong> revégétalisation des abords du proj<strong>et</strong>, notamment au niveau de l'implantation des passerelles perm<strong>et</strong>tra de limiter la<br />
propagation des polluants dans l'atmosphère <strong>et</strong> l'implantation de l'ambroisie.<br />
En attendant la création de continuités cyclables à l’origine <strong>et</strong> à la fin du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> avec la section iséroise, il sera<br />
nécessaire d’installer une signalétique spécifique aux extrémités de l’itinéraire <strong>et</strong> des sections.<br />
Impacts sur le paysage<br />
L'aménagement des passerelles modifiera de manière significative le paysage au droit de l'Isère. Peu d'habitations<br />
sont présentes au droit de l'implantation de la passerelle entre Eymeux <strong>et</strong> Saint-Paul-les-Romans (Port d'Ouvey). En<br />
revanche, au niveau du barrage de la Vanelle, les habitations situées en bordure quasi immédiate de l'Isère en rive<br />
droite percevront sensiblement la passerelle aménagée dans le cadre du proj<strong>et</strong>.<br />
Par la suite, les perceptions seront sensiblement modifiées. Notons toutefois qu'actuellement, la présence du barrage<br />
de la Vanelle marque déjà le paysage local. <strong>La</strong> passerelle constituera un ouvrage léger <strong>et</strong> fin offrant une respiration au<br />
site plutôt qu'une rupture du paysage. Les sections du proj<strong>et</strong> en ZPPAUP devront être insérées parfaitement.
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
Mesures envisagées<br />
Les différents aménagements prévus le long de l’itinéraire seront disposés de manière à s’intégrer le mieux possible<br />
dans le cadre végétal tout en restant bien perceptible depuis l’itinéraire cyclable (signalétique homogène,…). Ainsi,<br />
diverses plantations, effectuées à l'aide d'espèces indigènes, seront réalisées de façon à assurer une bonne<br />
intégration des nouveaux équipements <strong>et</strong> ouvrages le long de l’itinéraire.<br />
Les gardes-corps seront réalisés avec des matériaux perm<strong>et</strong>tant une intégration paysagère optimale. Le chantier sera<br />
réalisé en plusieurs tranches successives ce qui perm<strong>et</strong>tra de limiter l’impact paysager de la phase de travaux.<br />
Des aires de repos <strong>et</strong> de découverte seront installées de manière ponctuelle le long du tracé. Ces aires seront<br />
aménagées en tenant compte des sensibilités faunistiques <strong>et</strong> floristiques des différents sites.<br />
7 - ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LA SANTE<br />
HUMAINE<br />
Ce chapitre reprend les principaux impacts du proj<strong>et</strong> au regard de la santé publique. L'ensemble des mesures de<br />
protection adoptées dans le cadre du proj<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tra de limiter les risques sanitaires.<br />
Précisons que la réalisation d'un cheminement spécifique pour les vélos (voie verte) évite la rencontre entre un cycliste<br />
<strong>et</strong> un véhicule. De plus, l’un des objectifs de la réalisation de c<strong>et</strong>te infrastructure est de développer les "modes doux"<br />
de déplacements. Ainsi, de tels proj<strong>et</strong>s incitent les usagers à utiliser des modes de déplacements tels que le vélo, le<br />
roller ou la marche à pied. Ces déplacements "propres", non con<strong>som</strong>mateurs d’énergie fossile, pourront remplacer une<br />
partie des déplacements actuels réalisés en voiture. Le proj<strong>et</strong> aura donc des eff<strong>et</strong>s positifs sur la pollution de l’air,<br />
l’eff<strong>et</strong> de serre <strong>et</strong> la con<strong>som</strong>mation d’énergie.<br />
Une analyse pour déterminer la teneur en PCB des sédiments de l'Isère éventuellement extraits pour la réalisation des<br />
piles des deux passerelles sera effectuée afin de définir le traitement en filière dite "classique" (< 60 µg/kg) ou "agréée"<br />
(> 60 µg/kg) de ces sédiments afin qu'ils ne contaminent pas de manière supplémentaire l'eau de l'Isère (passerelle de<br />
Port d'Ouvey <strong>et</strong> de <strong>La</strong> Vanelle).<br />
8 - SYNTHESE DES MESURES ENVISAGEES EN<br />
FAVEUR DE L'ENVIRONNEMENT ET ESTIMATION DE<br />
LEUR COUT<br />
"Les mesures envisagées par le maître d'ouvrage pour supprimer, réduire <strong>et</strong> compenser les conséquences<br />
dommageables du proj<strong>et</strong> sur l'environnement <strong>et</strong> la santé, ainsi que l'estimation des dépenses correspondantes" (alinéa<br />
II de l'article R123-3 du Code de l'Environnement) sont ici de deux types : des mesures résultant des dispositions<br />
prises à chaque étape de l'élaboration du proj<strong>et</strong> : définition du tracé afin de limiter au maximum les impacts sur<br />
l'environnement, rétablissement des voies de communications perturbées, des mesures individualisées chiffrées :<br />
réalisation d'un réseau de collecte des eaux de la plate-forme, protection des bâtiments pour lesquels les contributions<br />
sonores sont dépassées, reconstitution des milieux naturels impactés, protection de la ressource aquatique,<br />
aménagement de passages inférieurs pour favoriser le déplacement de la faune <strong>et</strong> rétablir certains axes de<br />
déplacement,…<br />
Octobre 2010<br />
EI 15<br />
Ces mesures sont estimées à 120 000 € H.T., soit 1,5 % du montant total de l'opération (7 802 000 euros H.T.).<br />
9 - COUTS COLLECTIFS DES POLLUTIONS ET NUISANCES<br />
ET DES AVANTAGES INDUITS PAR LE PROJET<br />
Ce chapitre explicite : les coûts des différentes mesures d'insertion du présent proj<strong>et</strong> prises en faveur de<br />
l'environnement, du cadre de vie <strong>et</strong> de la santé publique (reconstitution des continuités végétales, traitements<br />
paysagers, principe d'assainissement,…), les coûts collectifs des populations, des nuisances <strong>et</strong> des avantages induits<br />
pour la collectivité (coût de déplacement pour les usagers, eff<strong>et</strong>s sur la pollution de l'air <strong>et</strong> l'eff<strong>et</strong> de serre, la<br />
con<strong>som</strong>mation énergétique,…).<br />
Les r<strong>et</strong>ombées économiques attendues par la fréquentation seraient au total de l’ordre de 740 000 € / an. <strong>La</strong> typologie<br />
des usagers semblerait majoritairement constituée des résidents avec quelques itinérants pouvant séjourner à<br />
Romans-sur-Isère ou Bourg-de-Péage.<br />
Le bilan fait apparaître un gain annuel important pour la collectivité, essentiellement dû à une amélioration de la qualité<br />
de l'air <strong>et</strong> une baisse (non quantifiable) de la pollution liée aux véhicules <strong>et</strong> surtout à l'attrait des usagers habitant à<br />
moins de 5 km du site <strong>et</strong> susceptibles de se diriger vers les commerces.<br />
10 - ANALYSE DES METHODES D'EVALUATION UTILISEES<br />
Ce chapitre présente le cadre méthodologique mis en œuvre pour l'élaboration du présent dossier d'étude d'impact<br />
(aspects réglementaires, caractérisation de l'état initial <strong>et</strong> détermination des contraintes à prendre en compte, définition<br />
du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> appréciation de ses eff<strong>et</strong>s,…).<br />
L’évaluation des impacts prévisibles du proj<strong>et</strong> a porté sur l’ensemble des vol<strong>et</strong>s de l’environnement analysés au stade<br />
de l'état initial. C<strong>et</strong>te évaluation a été faite selon les méthodes classiques préconisées par les textes réglementaires<br />
visés précédemment, afin de m<strong>et</strong>tre en évidence, à partir des sensibilités recensées dans l’état initial de<br />
l’environnement, les impacts directs, indirects <strong>et</strong> temporaires <strong>et</strong> de définir ensuite, les principes de mesures perm<strong>et</strong>tant<br />
de supprimer, réduire ou compenser les eff<strong>et</strong>s négatifs du proj<strong>et</strong>.<br />
Les études d’environnement sont réalisées conformément aux textes généraux relatifs à la prise en compte de<br />
l’environnement <strong>et</strong> à l’élaboration des études d’impact, aux textes réglementaires spécifiques actuellement en vigueur,<br />
aux circulaires, décr<strong>et</strong>s <strong>et</strong> arrêtés correspondants, émanant des ministères concernés, ainsi qu'aux codes.<br />
Des études particulières ont été menées (évaluation des r<strong>et</strong>ombées économiques du proj<strong>et</strong>, réalisée par<br />
ALTERMODAL en mars 2007). Une attention particulière a été portée sur le recensement de toutes les sensibilités<br />
concernant la faune (Lépidoptères rhopalocères, Mammifères semi-aquatiques, Oiseaux <strong>et</strong> Amphibiens) <strong>et</strong> la flore<br />
étudiées lors des prospections de terrain menées en janvier, mai, juin, octobre, novembre, décembre 2008 <strong>et</strong> juill<strong>et</strong><br />
2009 par SOBERCO ENVIRONNEMENT, la LPO <strong>Drôme</strong>, Castor&Hommes <strong>et</strong> PROMONATURE. C<strong>et</strong>te analyse fine se<br />
base sur les préconisations du "Guide sur la prise en compte des milieux naturels dans les études d'impacts" (DIREN<br />
Midi-Pyrénées, 2002).
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Résumé non technique<br />
Octobre 2010<br />
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Appréciation des impacts du programme<br />
Octobre 2010<br />
APPRECIATION DES IMPACTS DU<br />
PROGRAMME<br />
EII 1<br />
EII
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Appréciation des impacts du programme<br />
1 - NOTION DE PROGRAMME<br />
1.1 - RAPPEL REGLEMENTAIRE<br />
<strong>La</strong> circulaire n° 93-73 du 27 septembre 1993 prise p our l’application du décr<strong>et</strong> n° 93-245 du 25 février 1993 relatif aux<br />
études d’impacts <strong>et</strong> au champ d’application des enquêtes publiques introduit la notion de programme de travaux,<br />
lorsque “la réalisation d’un proj<strong>et</strong> d’aménagement est fractionnée”. (paragraphe 3.1 de la circulaire citée).<br />
C’est ainsi que “lorsque la totalité des travaux prévus au programme est réalisée de manière simultanée, l’étude<br />
d’impact doit porter sur l’ensemble du programme. Lorsque la réalisation est échelonnée dans le temps, l’étude<br />
d’impact de chacune des phases de l’opération doit comporter une appréciation des impacts de l’ensemble du<br />
programme” (Article 2. III du décr<strong>et</strong> n° 93-245 du 2 5 février 1993).<br />
“A travers c<strong>et</strong>te exigence nouvelle, il s’agit donc, pour le maître de l’ouvrage ou le pétitionnaire, de fournir, à chaque<br />
étape de l’opération, outre l’étude d’impact complète liée à la phase des travaux pour laquelle est demandée une<br />
déclaration d’utilité publique ou une autorisation de travaux, une appréciation des impacts de l’ensemble de l’opération.<br />
Il s’agit, d’une part, de perm<strong>et</strong>tre à tous les acteurs impliqués - aménageurs, services instructeurs, décideurs <strong>et</strong> public<br />
concerné - d’avoir une vision globale des grandes lignes d’un proj<strong>et</strong> d’aménagement <strong>et</strong> de ses enjeux<br />
environnementaux, <strong>et</strong>, d’autre part, de leur apporter les résultats des analyses effectuées lors de l’étude des phases<br />
antérieures.<br />
<strong>La</strong> présentation de l’appréciation des impacts d’un programme de travaux suppose, bien entendu, que le programme<br />
soit replacé dans son contexte global. L’appréciation des impacts devra être accompagnée d’une présentation générale<br />
du programme de travaux, de ses objectifs, de son phasage <strong>et</strong> s’il y a lieu, d’un rappel des étapes antérieures, des<br />
problèmes rencontrés <strong>et</strong> du degré d’avancement de leur réalisation.” (paragraphe 3.3.2. de la circulaire).<br />
"…L'évaluation du programme sera plus générale, elle s'intéressera aux enjeux communs à l'ensemble des phases…"<br />
1.2 - LE PROGRAMME D’AMENAGEMENT<br />
1.2.1 - Présentation du programme<br />
Le proj<strong>et</strong> global concerne la réalisation de la partie drômoise de l'itinéraire cyclable "Véloroute / Voie verte de la Vallée<br />
de l'Isère" depuis Châteauneuf-sur-Isère (au niveau du Léman à la Méditerranée) jusqu'à St-Nazaire-en-Royans (à la<br />
limite avec le département de l'Isère) sur un linéaire d’environ 42 km, le long de l'Isère.<br />
C<strong>et</strong> itinéraire s'inscrit dans le proj<strong>et</strong> de Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère, itinéraire d'intérêt national, qui part<br />
du Léman à la Méditerranée (Via Rhôna) au niveau de Châteauneuf-sur-Isère dans la <strong>Drôme</strong>, passe par Grenoble en<br />
Isère <strong>et</strong> rejoint le Léman à la Méditerranée à Culoz en Savoie.<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère est un programme général qui a été conçu de manière à présenter des<br />
tronçons de programme, perm<strong>et</strong>tant d’effectuer un traj<strong>et</strong> continu en liaison avec les villes <strong>et</strong> sites desservis le long du<br />
linéaire. Ces tronçons de programme sont portés par différents maîtres d’ouvrages <strong>et</strong> leur état d’avancement diffère<br />
beaucoup selon les tronçons. Pour c<strong>et</strong>te raison <strong>et</strong> compte tenu de l’étendue du proj<strong>et</strong> (environ 200 km de linéaire pour<br />
l’ensemble du programme), l’évaluation des impacts du programme de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère<br />
est actuellement difficilement réalisable.<br />
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Appréciation des impacts du programme<br />
Le premier tronçon du programme de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère longe le cours de l'Isère. Bien que<br />
les différents tronçons du programme ne soient pas réalisés simultanément, les tronçons drômois, isérois <strong>et</strong> savoyard<br />
sont cependant intimement reliés entre eux, notamment afin d'assurer une cohérence dans le parcours. Par<br />
conséquent, les opérations réalisées dans la <strong>Drôme</strong>, en Isère <strong>et</strong> en Savoie peuvent être considérées comme des<br />
tronçons de programme à part entière au sens de la circulaire n°93 73 du 27 septembre 1993 prise pour l’application du<br />
décr<strong>et</strong> n° 93-245 du 25 février 1993 relatif aux étu des d’impact <strong>et</strong> au champ d’application des enquêtes publiques.<br />
Par décision de la Commission Permanente du 9 juill<strong>et</strong> 2007, le Conseil Général de la <strong>Drôme</strong> est devenu maître<br />
d’ouvrage de l’opération de Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong>. Dans ce<br />
cadre, une consultation a été lancée fin 2007 afin de r<strong>et</strong>enir une équipe de maîtrise d’œuvre.<br />
De fait, le programme d'aménagement de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la<br />
<strong>Drôme</strong> consiste à réaliser un itinéraire linéaire <strong>et</strong> continu, aménagé à destination quasi exclusive des déplacements<br />
non-motorisés, principalement des cyclistes. Il se décompose en deux sections fonctionnelles (d'Ouest en Est) :<br />
- section 1 : section entre Pont-de-l'Isère <strong>et</strong> Romans-sur-Isère <strong>et</strong> entre Bourg-de-Péage <strong>et</strong> St-Nazaire-en-Royans,<br />
obj<strong>et</strong> du présent dossier,<br />
- section 2 : section de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère située entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong><br />
Bourg-de-Péage (passerelle sur l'Isère).<br />
<strong>La</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> sera un itinéraire continu <strong>et</strong> balisé<br />
passant sur différents types de voies : routes à faible circulation (d’où une cohabitation avec des automobilistes) <strong>et</strong> sites<br />
propres ou pistes <strong>et</strong> chemins de halage (espaces uniquement réservés aux véhicules non motorisés, exceptés<br />
véhicules d’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> véhicules munis d’une autorisation, s’adressant aux pratiquants de la bicycl<strong>et</strong>te, marche à<br />
pieds, jogging, roller <strong>et</strong> ouverte aux personnes à mobilité réduite,…).<br />
1.2.2 - Phasage des opérations du programme<br />
Le programme de Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> est porté par le<br />
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>. Ainsi, l’état d’avancement des aménagements prévus dans ce département sur les<br />
différentes sections sera échelonné de manière cohérente dans le temps.<br />
Concernant la section 2, passerelle entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage ayant fait l'obj<strong>et</strong> d'une autre enquête<br />
préalable à la Déclaration d'Utilité Publique, les premiers travaux ont débuté (septembre 2010). Les travaux pour les<br />
autres sections seront établis dans le temps. Ils devraient démarrer au deuxième semestre 2011 pour se terminer en<br />
2013. Ils seront effectués de l'Ouest vers l'Est.<br />
1.3 - JUSTIFICATION DU PROGRAMME<br />
Envisagé à l'échelle nationale dans le cadre du programme global des Véloroutes / Voies vertes structurantes du<br />
territoire français, le présent programme d'aménagement dans le département de la <strong>Drôme</strong> s'inscrit dans la cohérence<br />
des aménagements prévus le long du cours de l'Isère. Il présente une continuité d'itinéraire, dessert des bourgs <strong>et</strong> villes<br />
riveraines du tracé <strong>et</strong> constitue un maillon essentiel de ce proj<strong>et</strong> avec 42 km de tracé en continu empruntant<br />
alternativement des chemins ou des p<strong>et</strong>ites routes à faible circulation <strong>et</strong> porté par une seule maîtrise d'ouvrage ; le<br />
Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>.<br />
Octobre 2010<br />
EII 4<br />
Dans ce cadre, le présent programme, dont le tracé est calé sur l'ensemble de son parcours (sous réserve de<br />
modifications qui pourraient résulter de la présente enquête), se justifie au regard des critères définis pour l'élaboration<br />
des Véloroutes / Voies vertes.<br />
<strong>La</strong> réalisation de c<strong>et</strong>te opération se doit d’être couplée <strong>et</strong> réfléchie en concomitance avec les autres sections afin de<br />
répondre à un des objectifs prioritaires du Programme général de l’itinéraire de la Véloroute / Voie verte de la Vallée de<br />
l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong>, à savoir, réaliser des sections fonctionnelles.<br />
1.4 - ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT<br />
<strong>La</strong> description de l'état initial de l'environnement est présentée de façon synthétique dans les pages qui suivent à partir<br />
d'une identification des principaux enjeux environnementaux concernant le site d'étude de part <strong>et</strong> d'autre du tracé<br />
envisagé.<br />
2 - APPRECIATION DES IMPACTS ET PRINCIPES<br />
D'INSERTION ENVISAGES POUR LE PROGRAMME<br />
Un certain nombre de prescriptions environnementales a prévalu au calage du tracé du programme d'aménagement de<br />
la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> :<br />
- aménagement d’un tracé fonctionnel le long de l'Isère en connexion avec les tracés des autres proj<strong>et</strong>s de<br />
véloroute - voie verte, notamment celle du Léman à la Méditerranée (ViaRhôna) dans le département de la<br />
<strong>Drôme</strong>,<br />
- préservation des milieux écologiques sensibles, notamment au niveau de la confluence du Rhône <strong>et</strong> de l'Isère<br />
<strong>et</strong> le long du cours de l'Isère,<br />
- prise en compte des conflits d’usages, des accès <strong>et</strong> nuisances diverses aux abords des secteurs habités, des<br />
sites de pêche <strong>et</strong> des zones agricoles,<br />
- prise en compte des champs captants <strong>et</strong> de leurs périmètres de protection utilisés pour l’alimentation en eau<br />
potable,<br />
- intégration paysagère de la véloroute - voie verte <strong>et</strong> des aménagements connexes (stationnements,<br />
signalétiques,…).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Appréciation des impacts du programme<br />
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Légende des cartes des enjeux environnementaux<br />
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Paramètres de<br />
l'environnement<br />
MILIEU PHYSIQUE<br />
MILIEU NATUREL<br />
MILIEU HUMAIN<br />
PAYSAGE<br />
Bilan des opérations réalisées ou en cours de réalisation :<br />
Code<br />
d'identification<br />
Impacts potentiels<br />
EII 9<br />
Principes d'insertion envisagés <strong>et</strong> mesures d'accompagnement<br />
éventuelles<br />
Passage au droit d'une zone de relief marqué. Optimisation du tracé pour rechercher une partie de pente à 3 / 4 % au maximum.<br />
Passage en zone inondable avec risque de terrassement des sols. Recherche d'un tracé limitant au mieux les risques.<br />
Confortement des berges le long de la Joyeuse.<br />
Passage à proximité de secteurs présentant des risques d'effondrements. Sondages géotechniques préalables aux travaux <strong>et</strong> mise en place de dispositifs techniques adaptés.<br />
Instabilité du terrain (excavation). Optimisation du tracé pour limiter ce type de risque, sondages préalables aux travaux <strong>et</strong> dispositifs techniques adaptés.<br />
Passage dans le périmètre de protection rapproché du captage d'alimentation en eau potable Dupré<br />
<strong>La</strong>tour (commune de <strong>La</strong> Baume d'Hostun).<br />
Présence de nombreuses ZNIEFF ("Zone fonctionnelle de la rivière Isère à l'aval de Meylan", "Iles<br />
sablières <strong>et</strong> roselières de la Basse Isère", "Sables à Châteauneuf-sur-Isère", "Confluent de l'Herbasse <strong>et</strong><br />
de l'Isère", "L'Isère des portes de Romans à la Vannelle", "Confluent de la Joyeuse <strong>et</strong> de l'Isère <strong>et</strong><br />
"L'Isère du pont d'Iseron à la confluence de la Bourne") <strong>et</strong> de plusieurs Espaces Naturels Sensibles<br />
témoignant de la sensibilité naturelle du site.<br />
Ce captage ne fonctionne plus pour l'alimentation en eau potable.<br />
Le tracé n'occasionnera pas de remblais <strong>et</strong> aucun stockage de matériaux ne sera autorisé dans les périmètres du captage<br />
lors de la phase travaux.<br />
Le proj<strong>et</strong> n'est pas de nature à apporter des pollutions des eaux souterraines (usages modes doux uniquement).<br />
Optimisation du tracé en privilégiant l'usage des voies existantes, sans modification.<br />
Travaux d'aménagement réalisés en dehors des périodes de reproduction des espèces animales sensibles.<br />
Amélioration de l'existant grâce à la ferm<strong>et</strong>ure à la circulation de certaines voies.<br />
Mesures compensatoires éventuelles lorsque les impacts ne pourront être évités.<br />
Passage à proximité d'un site Natura 2000 ("Sables de l'Herbasse <strong>et</strong> Balmes de l'Isère"). Optimisation du tracé pour emprunter les voies existantes tout en veillant à la sécuriser pour les usagers de la Véloroute -<br />
Voie Verte <strong>et</strong> en évitant les carrefours dangereux (impacts positifs du proj<strong>et</strong> sur le site Natura 2000).<br />
Dérangement <strong>et</strong> déplacement d'espèces sensibles associées aux habitats naturels sensibles (Castor<br />
d'Europe, Milan noir, oiseaux d'eau,…).<br />
Aucune emprise sur le site Natura 2000 "Sables de l'Herbasse <strong>et</strong> Balmes de l'Isère".<br />
Localisation préalable <strong>et</strong> précise des sites de nidification des espèces sensibles.<br />
Optimisation du tracé afin de limiter au mieux les impacts du tracé.<br />
Limitation des emprises des chantiers <strong>et</strong> du proj<strong>et</strong> en général.<br />
Travaux d'aménagement réalisés en dehors des périodes de reproduction des espèces animales sensibles <strong>et</strong> de jour. Des<br />
fil<strong>et</strong>s délimiteront les emprises des travaux.<br />
Mise en place de cheminement respectueux des espèces (estacade, minimisation du nombre de piles en rivière des<br />
passerelles). Platelage en bois des passerelles pour limiter le dérangement de la faune sensible.<br />
Revégétalisation après travaux à l'aide de plantes indigènes perm<strong>et</strong>tant d'éviter le développement de végétaux<br />
envahissants <strong>et</strong> reconstituant le milieu d'origine (prairie sèche à <strong>La</strong> Vanelle, boisement humide à Romans-sur-Isère).<br />
Restauration du cheminement de la faune terrestre le long des berges de l'Isère.<br />
Mise en place éventuelle de parois opaques le long des ouvrages de franchissement dans les secteurs les plus sensibles.<br />
Pose de nichoirs à chauves-souris sous le tablier des passerelles.<br />
Emprise sur quelques zones humides. Limite au maximum de l'emprise sur zone humide.<br />
Revégétalisation après travaux à l'aide de plantes indigènes perm<strong>et</strong>tant d'éviter le développement de végétaux<br />
envahissants.<br />
Mise en place de nombreux batardeaux dans l'Isère afin de construire les passerelles de franchissement<br />
du cours d'eau.<br />
Pose d'appuis dans la rivière Isère.<br />
Travaux sur barge pour limiter les emprises dans la rivière <strong>et</strong> les accès depuis les berges lors des travaux d'aménagement<br />
des passerelles dans l'Isère.<br />
Remise en état du lit de la rivière après travaux.<br />
Proj<strong>et</strong> portant atteinte ponctuellement à quelques Espaces Boisés Classés Optimisation du tracé de la véloroute pour limiter les eff<strong>et</strong>s d'emprise.<br />
Replantations à surface égale.<br />
Passage dans le périmètre de sites archéologiques (à Châteauneuf-sur-Isère, Granges-les-Beaumont,<br />
Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage <strong>et</strong> St-Nazaire-en-Royans).<br />
Intersection de canalisations de gaz, de lignes électriques, d'un poste électrique <strong>et</strong> d'un emplacement<br />
réservé.<br />
Optimisation du tracé pour emprunter au maximum des voies existantes.<br />
Application de l'article L.523-1 codifiant la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 relative à l’archéolog ie préventive du Code du<br />
patrimoine (fouilles préventives à Châteauneuf <strong>et</strong> St-Nazaire).<br />
Délimitation stricte des emprises du chantier<br />
Consultation des services concernés au préalable (Gaz de France, France télécom,…).<br />
Optimisation du tracé pour emprunter les voies existantes en minimisant les interventions.<br />
Limitation des emprises du chantier <strong>et</strong> marquages des canalisations avec les services consultés.<br />
Passage à proximité des monuments historiques. Consultation, si nécessaire, de l'Architecte des Bâtiments de France.<br />
Insertion paysagère optimale avec utilisation de matériaux en accord avec les bâtiments existants.<br />
Passage dans le périmètre du site inscrit "Centre ancien de Romans" <strong>et</strong> d'une zone archéologique de<br />
saisine<br />
Application du décr<strong>et</strong> n°2002-89 du 16 février 2002 (déclaration de travaux au Préf<strong>et</strong>).<br />
Optimisation du tracé en empruntant les voies existantes (chemin de halage <strong>et</strong> ruelles dans Romans-sur-Isère).<br />
Implantation du tracé à proximité d'habitations. Optimisation du tracé en empruntant les voies existantes.<br />
Traitement paysager des nouveaux ouvrages (ouvrages de franchissement en particulier) afin de favoriser leur insertion<br />
dans les sites concernés.<br />
L'aménagement de la passerelle entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage a nécessité l'acquisition d'une partie de la parcelle privée en rive droite à Romans-sur-Isère (3 000 m²). Le défrichement occasionné a fait l'obj<strong>et</strong> d'une demande d'autorisation de défrichement au titre de l'article L.311-1 du code<br />
forestier. Une amélioration de la structure de l'ouvrage a été apportée suite aux remarques de l'Architecte des Bâtiments de France.<br />
Amélioration du tracé :<br />
Optimisation du tracé en empruntant la D 196 à Châteauneuf-sur-Isère (le long des caves Jaboul<strong>et</strong>) en déviant les poids lourds.
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Auteurs des études<br />
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AUTEURS DES ETUDES<br />
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Auteurs des études<br />
1 - RESPONSABLES ET AUTEURS<br />
DES ETUDES D'ENVIRONNEMENT<br />
Les différentes études préalables à la constitution du présent dossier d'étude d'impact concernant la réalisation de<br />
la Véloroute / Voie verte de la Vallée de l'Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> ont été conduites sous la<br />
responsabilité du Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>, service véloroutes, voies vertes (Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>, Hôtel<br />
du Département, 26 avenue Président Herriot, 26026 Valence cedex 9).<br />
Les différentes études <strong>et</strong> prestations réalisées dans le cadre de ce proj<strong>et</strong> ont été confiées par le Conseil Général de la<br />
<strong>Drôme</strong> à :<br />
- Cabin<strong>et</strong> SITETUDES (132, cours Charlemagne 69 002 Lyon) pour le tracé de la Véloroute / Voie verte <strong>et</strong> la<br />
conception technique de la section courante assuré par Gabrielle Fossé, chargée d'études. Le Cabin<strong>et</strong><br />
SITETUDES est également le mandataire du groupement.<br />
- OMNIS STRUCUTRES Conseils (38 AVENUE VICTORIA, 73100 Aix-les-bains) pour la conception technique<br />
de l'ouvrage réalisée par Frédéric Peigue, chef de proj<strong>et</strong> ouvrage d'art.<br />
- C2i Conseils (Chemin de Taffignon, 69 630 CHAPONOST) pour les études hydrauliques <strong>et</strong> la constitution du<br />
dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau. Ce dossier a été rédigé par Gaëtan Masson sous la direction<br />
d'Olivier Mollard, directeur <strong>et</strong> gérant de la société.<br />
- Atelier Vincent Moineau (10, rue Terraille / 11, rue Désirée 69 001 Lyon) pour l'analyse paysagère <strong>et</strong> les<br />
propositions d'insertion paysagère du proj<strong>et</strong>.<br />
- SOBERCO ENVIRONNEMENT (Chemin de Taffignon, 69 630 CHAPONOST) pour les études<br />
d'environnement <strong>et</strong> la constitution générale du présent dossier. Le dossier d'étude d'impact a été rédigé par<br />
Anne Valley sous la direction d'Arnaud Tresvaux du Fraval, directeur <strong>et</strong> gérant de la société.<br />
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
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ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT<br />
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Préambule :<br />
<strong>La</strong> prise en compte effective des différentes contraintes préexistantes au droit d’un secteur concerné par un proj<strong>et</strong><br />
d’aménagement nécessite d’identifier <strong>et</strong> de délimiter une zone d’étude. <strong>La</strong> taille de c<strong>et</strong>te zone doit être adaptée d’une<br />
part au proj<strong>et</strong> lui-même (emprise directe de ce dernier <strong>et</strong> zone d’influence), <strong>et</strong>, d’autre part aux différents paramètres<br />
analysés (géologie, hydrologie, milieu naturel, qualité de l’air,…) qui requièrent des niveaux d’analyses spécifiques.<br />
Ainsi, l'aire de la zone d’étude est plus ou moins variable selon le paramètre considéré <strong>et</strong> doit perm<strong>et</strong>tre une analyse<br />
pertinente des contraintes environnementales.<br />
Le site d’étude constitue une aire d’analyse plus restreinte correspondant de manière plus précise au secteur<br />
d’influence directement concerné par le proj<strong>et</strong>, soit une bande de 1 km de largeur en rive gauche ou droite de l’Isère<br />
(zone d’emprise). <strong>La</strong> description de l’état initial se fera depuis la partie amont vers l’aval, soit de l’est vers l’ouest.<br />
TITRE I - ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT<br />
1 - MILIEU PHYSIQUE<br />
1.1 - LOCALISATION GEOGRAPHIQUE<br />
<strong>La</strong> zone d'étude se situe au nord du département de la <strong>Drôme</strong>, territoire appelé la <strong>Drôme</strong> des collines, le long de<br />
l’Isère <strong>et</strong> s’étend jusqu’à la confluence de celle-ci avec le Rhône, au niveau de la commune de Châteauneuf-sur-Isère.<br />
Elle suit donc un axe est-ouest avec la commune de St Nazaire en Royans comme limite orientale. Elle traverse les<br />
villes de Romans-sur-Isère <strong>et</strong> de Bourg-de-Péage. Le site d'étude s'étend sur la basse vallée de l’Isère depuis la<br />
confluence avec la Bourne à St Nazaire en Royans jusqu’à Châteauneuf-sur-Isère à la confluence avec le Rhône.<br />
Le site d'étude intéresse à la fois des chemins d’exploitation, des sentiers de randonnée <strong>et</strong> des voies communales sur<br />
un linéaire d’environ 42 km découpé en 4 sections :<br />
- Section 1 : Châteauneuf-sur-Isère/Passerelle de la Vanelle, 12,9 kilomètres (date de réalisation envisagée :<br />
2011/2012)<br />
- Section 2 : Passerelle de la Vanelle/Passerelle Romans-sur-Isère/Bourg-de-Péage, 5.7 kilomètres (date de<br />
réalisation envisagée : 2011/2012),<br />
- Section 3 : Passerelle Romans-sur-Isère/Bourg-de-Péage/Passerelle du Port d'Ouvey, 13.3 kilomètres (date de<br />
réalisation envisagée : 2012/2013),<br />
- Section 4 : Passerelle du Port d'Ouvey/Département de l'Isère, 9.9 kilomètres (date de réalisation envisagée :<br />
2013),<br />
Le site d’étude traverse 8 communes de la <strong>Drôme</strong> (d’Ouest en Est) :<br />
- Châteauneuf-sur-Isère, - Eymeux,<br />
- Granges les Beaumont, - <strong>La</strong> Baume d’Hostun,<br />
- Romans-sur-Isère, - St Nazaire en Royans.<br />
- Bourg-de-Péage,<br />
- St Paul lès Romans,<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 2<br />
1.2 - CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE<br />
<strong>La</strong> zone d'étude s'étend sur un axe Est-Ouest <strong>et</strong> se caractérise par une pente relativement douce : à l’Est, la commune<br />
de St Nazaire en Royans s’élève à 190 m environ tandis qu’à l’ouest, au niveau de la confluence avec le Rhône,<br />
l’altitude est de 119 m.<br />
Cependant, elle est bordée :<br />
- A l’Est par le massif du Vercors, formé de hauts plateaux calcaires <strong>et</strong> de marnes, d’une altitude moyenne de<br />
1000 m <strong>et</strong> coupés par de profondes vallées. Au droit de la zone d’étude, ce massif s’étend sur des terrasses <strong>et</strong><br />
collines. Différents monts du Vercors affleurent à proximité : Mont Bar<strong>et</strong> à l’est à 786 m d’altitude sur la<br />
commune de Ste Eulalie en Royans <strong>et</strong> la montagne de Musan au sud de St Nazaire en Royans, qui culmine à<br />
1295 m sur la commune de Beauregard Bar<strong>et</strong>.<br />
- A l’Ouest par la bordure orientale du Massif Central constituée par des plateaux surplombant le Rhône par un<br />
abrupt de plus de 250 m (en Ardèche).<br />
Le Sud-Ouest de c<strong>et</strong>te zone est dominé par le p<strong>et</strong>it massif de la Côte des Baumes, à Châteauneuf-sur-Isère, culminant<br />
à 248 m, isolé au milieu de la plaine de Valence. Au nord est de la zone d’étude, les collines du Chambaran ou du Bas<br />
Dauphiné se dressent avec notamment le Mont Jullin qui culmine à 416 m, situé à environ 8 km au nord d’Eymeux.<br />
Le reste du relief de la zone d’étude est doux, composé de la plaine de Valence <strong>et</strong> de la plaine de la vallée du Rhône.<br />
Le site d’étude s’étend dans la plaine de l’Isère, en rive gauche de la rivière. Au droit de la commune de St Nazaire en<br />
Royans les rives sont encaissées, puisque la partie nord de la montagne de Musan se dresse à proximité. Entre le<br />
niveau de l’eau <strong>et</strong> les rives, le dénivelé est d’environ 30 m. <strong>La</strong> partie située sur la commune de Châteauneuf-sur-Isère<br />
est également encaissée du fait de la présence de falaises sableuses culminant à certains endroits à 200 m, tandis que<br />
la route se situe à environ 130 m d’altitude, soit un dénivelé d’environ 70 m.<br />
<strong>La</strong> topographie de la zone d’étude est relativement douce, avec un dénivelé de l’ordre de 70 m<br />
entre St Nazaire en Royans <strong>et</strong> Châteauneuf-sur-Isère, soit une pente moyenne de 0,17%.<br />
1.3 - CONTEXTE CLIMATIQUE<br />
<strong>La</strong> zone d’étude est en partie soumise au climat montagnard qui domine à l’Est, dans les monts du Vercors. Ils<br />
constituent une charnière entre les Préalpes du Sud soumises aux influences du climat méditerranéen <strong>et</strong> les Préalpes<br />
du Nord au climat humide <strong>et</strong> plus froid. Le climat du Vercors est donc soumis à la triple influence de l’altitude, des<br />
précipitations océaniques <strong>et</strong> des régimes méditerranéens. Les précipitations annuelles moyennes du Vercors sont<br />
importantes, de l’ordre de 1 260 mm avec de grandes variations selon les secteurs avec 1 649 mm en bordure ouest <strong>et</strong><br />
880 mm en bordure sud ; la zone des Hauts-Plateaux recevant de 1 400 à 1 600 mm de pluie par an. Enfin, la<br />
topographie de ce massif entraîne également la création de phénomènes d’inversion de température (entre le jour <strong>et</strong> la<br />
nuit) qui sont à l’origine de “descentes” de masses d’air froid <strong>et</strong> humide en fond de vallée, ce qui favorise la création de<br />
brumes locales matinales. Du fait de la proximité avec le Rhône, la zone d’étude est également sous l’influence des<br />
conditions climatiques crées par le fleuve.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Le couloir rhodanien est une région de transition climatique où le caractère continental s'atténue progressivement au<br />
profit du caractère méditerranéen tout en restant soumis aux influences combinées de l'océan <strong>et</strong> du relief, la limite<br />
climatique se situant approximativement entre Valence <strong>et</strong> la vallée de la rivière <strong>Drôme</strong>.<br />
Ainsi, la partie ouest de la zone d’étude est soumise à un climat de type méditerranéen. Ce type de climat impose<br />
quatre saisons bien marquées :<br />
_ Octobre 2010<br />
- Le printemps, période de temps instable dans la vallée du Rhône, en raison des dépressions<br />
océaniques qui apportent des précipitations,<br />
- L'été, saison sèche <strong>et</strong> ensoleillée avec des grandes périodes de beau temps,<br />
- En automne, on enregistre le maximum des précipitations annuelles qui peuvent se manifester sous<br />
forme de violentes averses de type cévenol,<br />
- En hiver, sur l'axe du Rhône, le climat continental domine avec des hautes pressions, assurant un<br />
temps froid <strong>et</strong> sec, parfois interrompu par des perturbations océaniques. <strong>La</strong> "bise", vent du Nord,<br />
appelé "mistral" au Sud de Valence, peut souffler violemment dans la vallée sous l'eff<strong>et</strong> des masses<br />
d'air aspirées par les dépressions méditerranéennes.<br />
Au droit du site d’étude, le climat est donc à la fois de type continental <strong>et</strong> méditerranéen, influencé par les climats des<br />
monts du Vercors <strong>et</strong> de la vallée du Rhône. Les résultats de deux stations météorologiques ont donc été analysés.<br />
Elles se situent à :<br />
- St Marcellin, dans la vallée de l’Isère <strong>et</strong> dans les contreforts du Vercors<br />
- St Marcel les Valences, à quelques kilomètres à l’Est de Valence.<br />
Concernant les précipitations, elles sont en moyenne de 880 mm/an à St Marcel les Valence <strong>et</strong> de 1029 mm/an à St<br />
Marcellin : l’influence montagnarde agit donc au niveau des précipitations avec une augmentation des précipitations qui<br />
se répartissent sur un nombre limité de jours, ceci en raison notamment des violentes averses de type méditerranéen.<br />
<strong>La</strong> différence entre ces deux types de climat se fait également sentir par rapport aux températures : l’amplitude<br />
thermique annuelle est bien plus marquée à la station de St Marcel les Valence qu’à St Marcellin. Ainsi, on enregistre<br />
une température moyenne de + 4,7 °C en décembre alo rs qu’en juill<strong>et</strong> elle avoisine les + 22°C, soit 17, 3 °C d’amplitude,<br />
tandis qu’à St Marcellin, la différence de la moyenne de la température minimale mensuelle (6,5 °C) <strong>et</strong> de la moyenne<br />
de la température maximale mensuelle (16,6 °C) est de 10,1 °C. Le vent constitue l’élément essentiel d u climat de c<strong>et</strong>te<br />
région. En eff<strong>et</strong>, les vents se caractérisent, la plupart du temps, par des forces (couramment supérieures à 15 m/s) <strong>et</strong><br />
des fréquences élevées (il vente environ 280 jours par an). L’orientation de la vallée du Rhône joue un rôle déterminant<br />
sur la direction des vents dominants. Seuls les vents d’orientation Nord-Sud influencent significativement c<strong>et</strong>te région,<br />
le vent du Nord, appelé mistral ou bise, qui souffle en moyenne 180 jours par an, est n<strong>et</strong>tement prépondérant. Les<br />
vents du Sud, plus chauds <strong>et</strong> souvent chargés de pluie, sont plus rares <strong>et</strong> généralement plus faibles. L'enneigement est<br />
peu marqué, mais les chutes de grêle ne sont pas rares dans le valentinois.<br />
Le climat de la zone d’étude est à la fois soumis à un climat continental <strong>et</strong> méditerranéen,<br />
influencé par le relief du Vercors <strong>et</strong> la vallée du Rhône.<br />
EIV 3
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
1.4 - CONTEXTE HYDROLOGIQUE<br />
1.4.1 - Cadres réglementaires <strong>et</strong> administratifs<br />
Directive Cadre sur l'Eau<br />
Adoptée le 23 octobre 2000 <strong>et</strong> publiée au Journal Officiel des Communautés Européennes du 22 décembre 2000, la<br />
directive Cadre sur l'Eau a été transcrite en droit français par la loi du 21 avril 2004. C<strong>et</strong>te directive engage les pays de<br />
l'Union Européenne dans un objectif de reconquête de la qualité de l'eau <strong>et</strong> des milieux aquatiques. Son ambition : les<br />
milieux aquatiques (cours d'eau, plans d'eau, lacs, eaux souterraines, eaux littorales <strong>et</strong> de transition) doivent être en<br />
bon état d'ici à 2015, sauf si des raisons d'ordre technique ou économique justifient que c<strong>et</strong> objectif ne puisse être<br />
atteint. Pour mener à bien ce travail, la directive préconise de travailler à l'échelle des grands bassins hydrographiques<br />
appelés "districts hydrographiques". <strong>La</strong> zone d'étude est concernée par le district Rhône <strong>et</strong> côtiers méditerranéens.<br />
En France, le plan de gestion consiste en une révision du SDAGE qui est le document réglementaire de référence<br />
jusqu'en 2015. Mais la directive va plus loin en introduisant trois innovations majeures : la fixation d'objectifs de résultats<br />
environnementaux, la prise en compte des considérations socio-économiques <strong>et</strong> la participation du public.<br />
Schéma Directeur d’Aménagement <strong>et</strong> de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) du bassin Rhône<br />
Méditerranée (RM)<br />
En application de la loi du 21 avril 2004 qui transpose la directive européenne cadre sur l'eau, le comité de bassin a<br />
engagé la révision du SDAGE. Le SDAGE a été adopté le 19 octobre 2009 <strong>et</strong> entré en vigueur le 17 décembre 2009.<br />
Ses orientations sont les suivantes :<br />
_ Octobre 2010<br />
- Prévention : privilégier la prévention <strong>et</strong> les interventions à la source pour plus d'efficacité ;<br />
- Non dégradation : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ;<br />
- Vision sociale <strong>et</strong> économique : intégrer les dimensions sociale <strong>et</strong> économique dans la mise en œuvre des<br />
objectifs environnementaux ;<br />
- Gestion locale <strong>et</strong> aménagement du territoire : organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de<br />
véritables proj<strong>et</strong>s territoriaux de développement durable ;<br />
- Pollutions : lutter contre les pollutions, en m<strong>et</strong>tant la priorité sur les pollutions toxiques <strong>et</strong> la protection de la<br />
santé ;<br />
- Des milieux fonctionnels : préserver <strong>et</strong> développer les fonctionnalités naturelles des bassins <strong>et</strong> des milieux<br />
aquatiques ;<br />
- Partage de la ressource : atteindre <strong>et</strong> pérenniser l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource<br />
en eau <strong>et</strong> en anticipant l'avenir ;<br />
- Gestion des inondations : gérer les risques d'inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des<br />
cours d'eau.<br />
EIV 4
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
L'objectif global en 2015 :<br />
_ Octobre 2010<br />
- 66 % des eaux superficielles en bon état écologique :<br />
o Cours d’eau : 61 % ;<br />
o Plans d’eau : 82 % ;<br />
o Eaux côtières : 81 % ;<br />
o Eaux de transition (lagunes) : 47 % ;<br />
- 82 % des eaux souterraines en bon état écologique.<br />
Le bon état doit être atteint en 2015. Dans certains cas, l'objectif de bon état ne peut être atteint en 2015 pour des<br />
raisons techniques ou économiques ; le délai est alors reporté à 2021 ou au plus tard à 2027.<br />
Le SDAGE s'accompagne d'un programme de mesures qui propose les actions à engager sur le terrain pour atteindre<br />
les objectifs d’état des milieux aquatiques ; il en précise l’échéancier <strong>et</strong> les coûts. Les mesures de base reprennent la<br />
législation européenne concernant les rej<strong>et</strong>s, les eaux résiduaires urbaines, la tarification, la qualité de l'eau potable, les<br />
prélèvements. Les mesures complémentaires prennent des formes variées : acquisitions foncières, schémas directeurs<br />
de gestion des eaux pluviales, exploitation de parcelles en agriculture biologique, restauration de berges…. Elles sont<br />
identifiées dans chacun des bassins versants de Rhône-Méditerranée, en fonction des problèmes rencontrés.<br />
Schéma d’Aménagement <strong>et</strong> de Gestion des Eaux (S.A.G.E.)<br />
<strong>La</strong> zone d'étude n’est pas concernée par un Schéma d'Aménagement <strong>et</strong> de Gestion des Eaux (S.A.G.E.) :<br />
Contrats de rivière<br />
Les contrats de rivière du Nord de la <strong>Drôme</strong> (source : DDAF 26, 2002)<br />
<strong>La</strong> zone d'étude est concernée par deux contrats de rivière :<br />
EIV 5<br />
Contrat de rivière Vercors (rive gauche)<br />
Le premier contrat de rivière "Vercors Eau Pure" a été validé en décembre 2000. Il a été achevé en décembre 2006. 33<br />
communes appartenant aux bassins versant de la Bourne, de la Lyonne, de la Vernaison <strong>et</strong> du Furon <strong>et</strong> rassemblant<br />
près de 23 500 habitants sont concernées par c<strong>et</strong>te démarche. 33 millions d’euros ont été nécessaires pour la mise en<br />
œuvre des actions. Ce contrat s’étend sur une commune de la zone d’étude sur environ 5 km de cours d’eau : St<br />
Nazaire en Royans. Le contrat s'articule autour de quatre vol<strong>et</strong>s :<br />
- améliorer la qualité des eaux, objectif principal du contrat,<br />
- préserver, aménager <strong>et</strong> valoriser les cours d'eau,<br />
- informer, sensibiliser, coordonner,<br />
- préserver les ressources en eau.<br />
L’amélioration de la qualité des eaux est l’enjeu principal de ce premier contrat car la nature karstique du massif du<br />
Vercors rend la ressource en eau très fragile <strong>et</strong> une pollution peut, par le biais des circulations souterraines longues <strong>et</strong><br />
rapides <strong>et</strong> par les échanges entre eaux superficielles <strong>et</strong> eaux souterraines, se faire sentir sur un cours d’eau très<br />
éloigné de la zone d’infiltration. De plus, compte tenu d’un débit d’étiage faible, la capacité du milieu récepteur est très<br />
rapidement dépassée <strong>et</strong> un rej<strong>et</strong>, même modeste, perturbe fortement le milieu naturel.<br />
Le premier contrat de rivière ayant été achevé, un second contrat est en cours d’élaboration.<br />
Contrat de rivière Chalon Savasse Joyeuse (rive droite)<br />
Le 7 mai 2004, l'Agence de l’eau Rhône-Méditerranée <strong>et</strong> Corse a signé le contrat de rivières Joyeuse-Chalon-Savasse<br />
avec la Communauté de Communes du Pays de Romans, les Départements de la <strong>Drôme</strong> <strong>et</strong> de l'Isère, la Région<br />
Rhône-Alpes <strong>et</strong> l'Etat. Ce contrat prévoit l'amélioration de la qualité des eaux des rivières d'ici la fin 2008 <strong>et</strong> la<br />
restauration <strong>et</strong> la mise en valeur des milieux aquatiques. 9 millions d'euros seront nécessaires pour soutenir les<br />
objectifs de ce contrat. Ce contrat concerne une commune de la zone d’étude : Romans-sur-Isère, sur environ 4 km de<br />
cours d’eau. Les trois rivières Joyeuse, Chalon <strong>et</strong> Savasse sont des affluents de l'Isère. 48 000 habitants vivent sur ces<br />
bassins versants. Les principaux problèmes identifiés sont :<br />
- une dégradation de la qualité des eaux sur la partie aval du Chalon <strong>et</strong> de la Savasse,<br />
- des risques d'inondations élevés, notamment dans le secteur de Romans, le long des rivières de la Joyeuse <strong>et</strong><br />
de la Savasse,<br />
- des teneurs élevées en nitrates dans la nappe de l'aquifère des terrasses de Romans,<br />
- une dégradation physique du lit <strong>et</strong> des berges (érosion <strong>et</strong> artificialisation).<br />
Les activités industrielles, artisanales <strong>et</strong> commerciales (tanneries, fabriques de chaussures, industries mécaniques,<br />
établissements agro-alimentaires) sont situées essentiellement sur Romans. Les pollutions générées par ces activités<br />
sont traitées dans des stations d'épuration communales. Le contrat prévoit la mise en place de conventions de<br />
déversement avec les industriels de manière à optimiser le fonctionnement des ouvrages d'épuration. Quant à la<br />
pollution agricole, des actions de sensibilisation des agriculteurs sont prévues ainsi que la mise en place d'une<br />
opération pilote agro-environnementale pour réduire les apports de produits phytosanitaires dans la nappe de Romans<br />
qui alimente en eau potable 55 000 habitants.<br />
Enfin, pour la restauration des cours d'eau, le Schéma Directeur d'Aménagement <strong>et</strong> de Gestion des Eaux préconise<br />
d'améliorer leur fonctionnement morphodynamique compte tenu de leur artificialisation importante. Le contrat de rivière<br />
prévoit de nombreuses opérations de préservation des milieux, d'aménagements piscicoles, d'acquisitions foncières de<br />
zones humides ou de berges… pour perm<strong>et</strong>tre leur découverte par la population.
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_ Octobre 2010<br />
EIV 6
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_ Octobre 2010<br />
EIV 7
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_ Octobre 2010<br />
EIV 8
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_ Octobre 2010<br />
EIV 9
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1.4.2 - Contexte hydrographique de la zone d’étude<br />
L’Isère<br />
<strong>La</strong> zone d’étude est située dans la partie aval du bassin versant de l'Isère qui draine une superficie de l’ordre de<br />
11 320 km². L’Isère prend sa source en Savoie, au col de l’Iseran, à 3 000 m d’altitude. Elle traverse les 9 communes<br />
de la zone d’étude avant de se j<strong>et</strong>er dans le Rhône via le canal d’Amenée, au droit de la commune de Châteauneufsur-Isère.<br />
Son cours s’étend sur 290 km. Dans la zone d’étude, de nombreux affluents la rejoignent, aussi bien en rive<br />
gauche qu’en rive droite. D’amont en aval, les différents affluents de l’Isère sont :<br />
En rive droite :<br />
_ Octobre 2010<br />
- le Furand,<br />
- la Joyeuse,<br />
- la Savasse,<br />
- la p<strong>et</strong>ite Choranche,<br />
- la Chalon,<br />
- l’Herbasse,<br />
- la Veaune.<br />
En rive gauche :<br />
- la Bourne,<br />
- le Serne,<br />
- la Béaure,<br />
- le Riouss<strong>et</strong>,<br />
- la Maladière.<br />
Dans son tronçon aval, l'Isère fait l'obj<strong>et</strong> d'aménagements hydroélectriques (les 5 usines électriques de la Baume<br />
d’Hostun, de l’Ecancière à Eymeux, de Pizançon à Chatuzange le Goub<strong>et</strong>, de la Vanelle à Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> de<br />
Beaumont Monteux). Ces aménagements influencent les débits.<br />
Jusqu’en aval des gravières de Châteauneuf-sur-Isère, les berges de l’Isère sont gérées par la Compagnie Nationale<br />
du Rhône. <strong>La</strong> loi de 1921, préparée pendant la guerre a créé la CNR ayant pour objectif l’aménagement du Rhône de la<br />
frontière suisse à la mer, au triple point de vue de la navigation, de l'utilisation de sa puissance hydraulique, de<br />
l'irrigation <strong>et</strong> autres emplois agricoles. Ainsi, la CNR gère les berges de l’Isère jusqu’en aval des gravières de<br />
Châteauneuf-sur-Isère : un dragage régulier de la rivière est effectué afin d’éliminer les alluvions qui remontent depuis<br />
le Rhône.<br />
L’Herbasse<br />
L’Herbasse est un affluent de l’Isère en rive droite. Son bassin versant, localisé au nord de Châteauneuf-sur-Isère,<br />
couvre une superficie de 195 km². Il présente une forme allongée orientée nord nord-est <strong>et</strong> sud sud-ouest. Il prend sa<br />
source sur les plateaux de Chambaran, dans le département de l’Isère, à 700 m d’altitude. Après avoir parcouru<br />
environ 39 km, elle atteint la confluence avec l’Isère en amont de Châteauneuf-sur-Isère, à 130 m d’altitude.<br />
<strong>La</strong> Joyeuse<br />
<strong>La</strong> Joyeuse est une p<strong>et</strong>ite rivière de la "<strong>Drôme</strong> des collines" qui se j<strong>et</strong>te dans l'Isère, à la limite entre St Paul lès<br />
Romans <strong>et</strong> Romans-sur-Isère, à environ un kilomètre en amont du barrage de Pizançon.<br />
<strong>La</strong> Savasse<br />
<strong>La</strong> Savasse possède un bassin versant de 53 km². D’une longueur de 25 km, c<strong>et</strong>te rivière se j<strong>et</strong>te dans l’Isère après<br />
avoir traversé Romans-sur-Isère.<br />
<strong>La</strong> Maladière<br />
Le ruisseau de "la Maladière" ou ruisseau de "Charlieu", prend sa source sur la commune de Chatuzange le Goub<strong>et</strong><br />
par résurgence de la nappe <strong>et</strong> se j<strong>et</strong>te dans l’Isère sur la commune de Bourg-de-Péage, au droit du parce de la<br />
Maladière.<br />
EIV 10<br />
Le canal de la Bourne<br />
Le canal de la Bourne est alimenté par des eaux venant du Vercors <strong>et</strong> en particulier par la rivière de la Bourne. C<strong>et</strong>te<br />
rivière devient canal à hauteur de Pont-en-Royans. Il fut inauguré le 18 octobre 1879. Long de 45 km, il assure<br />
l'irrigation de la plaine de Valence grâce à plus de 20 stations de pompage, réparties le long du canal : en 2003, plus de<br />
10 000 hectares de terres agricoles étaient irriguées par le canal. Son débit est en moyenne de 7 mètres cubes /<br />
seconde.<br />
1.4.3 - Régime hydraulique <strong>et</strong> zones inondables<br />
L’Isère<br />
L'Isère, dont le débit moyen est de 338 m 3 /s, présente un régime hydraulique de type nivo-pluvial qui est un régime<br />
hydrologique mixte partageant des traits du régime nival <strong>et</strong> du régime pluvial. Il se caractérise par deux pics de débit<br />
bien marqués :<br />
- le plus prononcé au printemps, lié à la fonte des neiges,<br />
- le second en automne, lié aux précipitations,<br />
- ainsi que par deux périodes d'étiage, l'une estivale <strong>et</strong> l'autre hivernale.<br />
Les débits maximas sont observés tôt dans la saison, au début du printemps. Les 3 mois de hautes eaux (avril à juin)<br />
ne représentent que 40 % des volumes annuels. Ce régime est caractéristique des rivières alpines de faible altitude. Le<br />
débit de référence d'étiage calculé sur 15 ans, est de 129 m 3 /s (11,4l/s/km²) soit 39% du module. Les débits de crues<br />
caractéristiques de l'Isère sont les suivants (débit de pointe de la crue) :<br />
- crue décennale : 1600 m 3 /s,<br />
- crue centennale : 3540 m 3 /s,<br />
- crue millennale : 6050 m 3 /s.<br />
A la station de Pizançon, l'Isère présente un débit moyen de 333 m 3 /s (29,4 l/s/km²) calculé sur une période de 16 ans.<br />
Les débits sont influencés par les aménagements EDF du bassin de l'Isère. D’après les services de la Direction<br />
Départementale de l’Agriculture <strong>et</strong> de la Forêt (DDT aujourdh'ui), les risques d’inondation de l’Isère <strong>et</strong> de ses affluents<br />
ont été peu étudiés. Les aménagements hydroélectriques de l’Isère contribuent cependant à diminuer l'exposition aux<br />
risques d'inondation de nombreuses communes.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Parmi les communes de la zone d’étude, seule la commune de Châteauneuf-sur-Isère est menacée par les crues de<br />
l’Isère. Elle est également menacée par les débordements du Rhône à l’est du territoire ainsi que par les débordements<br />
de ravins. <strong>La</strong> carte de zonage réglementaire du Plan de Prévention des Risques naturels (PPRn) définit 2 types de<br />
zone :<br />
- les zones à risques fort, inconstructible (zone Y - rouge),<br />
- les zones à risque moyen, constructibles en appliquant certaines mesures de prévention (zone C de<br />
débordements des ravins - bleu).<br />
Les l<strong>et</strong>tres majuscules, contenues dans chaque zone, renvoient au livr<strong>et</strong> des règlements types du PPRn. <strong>La</strong> carte du<br />
Plan des Surfaces Submersibles fait apparaître, en bordure du Rhône sur la partie Ouest du territoire, la zone C du<br />
PSS, dite de sécurité, qui reprend l'enveloppe de la crue de 1856, notamment pour les secteurs maintenant protégés<br />
par des digues insubmersibles à la crue centennale (crue qui a un risque sur cent de se produire chaque année).<br />
Inondation de la Joyeuse<br />
<strong>La</strong> Joyeuse dispose d'un PPRi approuvé le 18 décembre 2007.<br />
Inondation de la Savasse<br />
Le régime torrentiel <strong>et</strong> l’ampleur du bassin versant de la Savasse qui se j<strong>et</strong>te dans l’Isère à Romans, en font une rivière<br />
capable de crues importantes, notamment à Romans (1917, 1945, 1968 <strong>et</strong> 1993). <strong>La</strong> fréquence des grandes crues<br />
catastrophiques semble être de 20 à 30 ans alors que celle des crues débordantes se situe autour de 5 à 8 fois par<br />
siècle (source : rapport de présentation du Plan Local de L’urbanisme de Romans-sur-Isère).<br />
Inondation de la Maladière<br />
Le ruisseau de la Maladière peut être suj<strong>et</strong> à des débordements lors de fortes pluies de type torrentielles, notamment<br />
en limite Est de la commune de Bourg-de-Péage, <strong>et</strong> entraîner des inondations au niveau des habitations riveraines. On<br />
précisera que ces débordements peuvent être aggravés par la formation d'embâcles localisés, sous les ouvrages de<br />
franchissement.<br />
<strong>La</strong> plus grande crue de ces trente dernières années s'est produite en septembre 1968 <strong>et</strong> a entraîné le débordement de<br />
la Maladière sur la RD 149 <strong>et</strong> l'inondation en rive gauche de 4 à 5 maisons riveraines. On ne recense néanmoins peu<br />
de débordements de la Maladière depuis c<strong>et</strong>te crue (source : Identification des risques d'inondation <strong>et</strong> cartographie des<br />
zones inondables - DDE <strong>Drôme</strong> - avril 1996).<br />
Le risque " Rupture de barrage "<br />
Toutes les communes de la zone d’étude sont concernées par le risque " rupture de barrage ". L'éventuelle rupture du<br />
barrage EDF de Monteynard, situé sur le Drac, dans le département de l'Isère, engendrerait une onde de submersion<br />
qui atteindrait à titre indicatif la commune de Beauregard Bar<strong>et</strong> dans un délai d'environ 5 heures <strong>et</strong> 47 minutes. Elle<br />
entraînerait notamment l'inondation de certaines zones en bordure de l'Isère : la RN 532 <strong>et</strong> des terrains également non<br />
bâtis situés dans la confluence Isère/Béaure (Source : Document d'Information Communal sur les Risques Majeurs,<br />
Préfecture de la <strong>Drôme</strong>. Septembre 2002). Ce risque n’est pas traduit dans toutes les communes par une servitude ou<br />
dans un plan de prévention, mais seulement par un risque figurant au plan communal de sauvegarde des communes.<br />
Ainsi, la zone d'étude est soumise à trois types de risques d'inondations : l’Isère engendre des crues de plaine alors<br />
que certains de ses affluents génèrent des crues rapides, voire de type torrentiel. Le risque lié à la rupture de barrage<br />
est présent sur la zone d’étude. Par ailleurs le risque d'inondations consécutives à des ruptures de digues ne peut être<br />
écarté.<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 11<br />
1.4.4 - Qualité des eaux<br />
L’Isère<br />
D’après le rapport 2006 de la qualité des eaux superficielles <strong>et</strong> souterraines en Rhône-Méditerranée, réalisé par<br />
l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, la qualité des eaux au droit de la commune de Châteauneuf-sur-Isère est<br />
qualifiée de bonne à très bonne pour les altérations macropolluantes (matières organiques <strong>et</strong> oxydable, nitrates,<br />
matières phosphorées <strong>et</strong> matières azotés). On note même une amélioration pour les matières organiques <strong>et</strong> oxydables<br />
par rapport à 2005, notamment grâce à la multiplication des systèmes d'assainissement le long de son cours. <strong>La</strong><br />
qualité s’est considérablement améliorée ces dix dernières années.<br />
Au regard des micropolluants minéraux (composé organochloré non pesticide), la qualité de l'eau analysée est<br />
moyenne (avec une amélioration depuis 2005). En revanche, elle est bonne au regard des micropolluants organiques.<br />
<strong>La</strong> qualité des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) est également moyenne. Des analyses<br />
complémentaires menées en 2009 ont révélé la présence d'une quantité supérieure à la normale de PCB dans les<br />
sédiments de l'Isère à Châteauneuf-sur-Isère (Agence de l'eau RM, 2010).<br />
Plus en amont, au droit de la commune d’Eymeux, la qualité est bonne à moyenne pour les altérations<br />
macropolluantes, les matières azotées étant le facteur déclassant. Au droit de la commune de Bourg-de-Péage, l'Isère<br />
est un cours d’eau de deuxième catégorie piscicole qui abrite des cyprinidés (carpes, chevesnes, vairons,…) ainsi<br />
qu'un peuplement de Truite fario, issu de souche naturelle. En raison d'une qualité physico-chimique <strong>et</strong> piscicole<br />
relativement bonne, les eaux de l'Isère présentent donc une vulnérabilité importante.<br />
Le canal de la Bourne<br />
Le canal de la Bourne, qui reçoit les eaux de la rivière Bourne, présente des eaux d'assez bonne qualité physicochimique.<br />
On constate toutefois que les eaux du canal sont très chargées en matières organiques. Dans sa traversée<br />
de la commune de Beauregard Bar<strong>et</strong>, le canal de la Bourne montre une bonne qualité des eaux.<br />
<strong>La</strong> Bourne<br />
<strong>La</strong> qualité des eaux de la Bourne est plutôt bonne. Elle subit localement des altérations importantes dues à la présence<br />
de rej<strong>et</strong>s plus ou moins directs dans le milieu. Compte tenu d’un débit d’étiage faible, la capacité du milieu récepteur<br />
est très rapidement dépassée <strong>et</strong> un rej<strong>et</strong>, même modeste, perturbe fortement le milieu naturel.<br />
Sur la Bourne aval (station de Pont en Royans) <strong>et</strong> sur la Lyonne (stations de Saint Jean en Royans, les rej<strong>et</strong>s de<br />
plusieurs stations d'épuration posent également problème car ils perturbent la qualité des eaux qui devient impropre à<br />
la baignade.<br />
L’Herbasse<br />
Concernant l’Herbasse, cours d’eau du futur contrat de rivière de l’Herbasse, le bassin versant est majoritairement<br />
classé en 1ère catégorie piscicole. Seule la partie située à l’aval du pont de l’Herbasse est en 2ème catégorie.<br />
Contrat de rivière Joyeuse - Chalon - Savasse<br />
Concernant les cours d’eau de ce contrat, la qualité des eaux s'est, dans l'ensemble, plutôt améliorée. Les dernières<br />
campagnes de mesures menées en 1999 <strong>et</strong> 2002 montrent cependant des dégradations sur certains secteurs <strong>et</strong><br />
notamment à l'aval du rej<strong>et</strong> de la station d'épuration de Chatillon St Jean. <strong>La</strong> création de 4 stations d'épuration <strong>et</strong> des<br />
travaux sur les réseaux d'assainissement sont envisagés.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Rappels sur les notions de sensibilité <strong>et</strong> de vulnérabilité des eaux superficielles<br />
<strong>La</strong> notion de sensibilité est liée à l’utilisation ou à la vocation du milieu considéré (loisirs, alimentation, vie piscicole). On<br />
établit habituellement le classement arbitraire suivant :<br />
• Très sensible : 1ère catégorie piscicole.<br />
• Sensible : 2ème catégorie piscicole.<br />
• Peu sensible.<br />
<strong>La</strong> vulnérabilité dépend tout à la fois de la qualité des eaux <strong>et</strong> de la capacité de dilution du cours d’eau, donc de son<br />
débit d’étiage. On distingue ainsi les milieux suivants :<br />
• Très vulnérable : eau de bonne qualité <strong>et</strong> débit d’étiage faible.<br />
• Vulnérable : eau de qualité moyenne <strong>et</strong> débit d’étiage moyen.<br />
• Peu vulnérable : eau de qualité médiocre <strong>et</strong> débit d’étiage élevé.<br />
Rappels sur la méthode SEQ-EAU <strong>et</strong> sur l'indice biologique global normalisé (IBGN)<br />
<strong>La</strong> méthode SEQ-EAU (Système d’Evaluation de la Qualité de l’eau des cours d’eau) a été utilisée. C<strong>et</strong>te méthode est<br />
fondée sur la notion d’altération de la qualité de l’eau (présence de pesticides, de nitrates, de matières phosphorées,...).<br />
<strong>La</strong> qualité de l’eau est appréciée au travers de la mesure de nombreux paramètres dont les unités d’expression sont<br />
différentes <strong>et</strong> dont les seuils d’eff<strong>et</strong>s sur le milieu, exprimés en concentration, sont également différents. Ainsi, le SEQ-<br />
EAU, afin de rendre ces notions comparables entre elles, transforme les concentrations en indices de qualité variant<br />
entre 100 (eau de très bonne qualité) <strong>et</strong> 0 (eau de mauvaise qualité). Enfin, pour des facilités de compréhension,<br />
l’indice de qualité est fractionné en 5 classes de couleur.<br />
1.4.5 - Assainissement<br />
L'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée & Corse m<strong>et</strong> à disposition des informations relatives à l'assainissement des<br />
collectivités locales. <strong>La</strong> zone d’étude dispose ainsi de plusieurs stations d’épuration qui ont été reportées sur la carte<br />
"Relief <strong>et</strong> hydrologie", p.6 à 9. Ainsi, toutes les communes disposent d'un système d'assainissement efficace. A Bourgde-Péage,<br />
le réseau d'assainissement collectif a été rattaché à la station d'épuration de Romans-sur-Isère en<br />
septembre 2002, grâce à l'implantation d'un collecteur général d'assainissement qui perm<strong>et</strong> l'acheminement des eaux<br />
usées vers la station d'épuration. <strong>La</strong> station d'épuration de Romans-sur-Isère présente une capacité de 90 000<br />
équivalents habitants <strong>et</strong> traite les eaux usées de dix communes <strong>et</strong> de nombreuses industries <strong>et</strong> établissements de la<br />
région romano-péageoise,<br />
<strong>La</strong> zone d’étude est concernée par deux contrats de rivière. L’Isère, caractérisé par un débit<br />
moyen de 338 m 3 /s, par deux périodes d'étiage <strong>et</strong> par une zone inondable restreinte à<br />
Châteauneuf-sur-Isère, possède de nombreux affluents dont certains présentent des risques<br />
d’inondation (<strong>La</strong> Maladière <strong>et</strong> <strong>La</strong> Savasse).<br />
Les communes de la zone d’étude sont toutes concernées par un risque lié à la rupture d’un<br />
barrage isérois.<br />
<strong>La</strong> qualité des eaux de l’Isère se sont considérablement améliorées depuis plusieurs années <strong>et</strong><br />
présentent une qualité bonne à très bonne pour les altérations macropolluantes. C’est une<br />
rivière de deuxième catégorie piscicole.<br />
De nombreuses stations d’épuration sont présentes sur la zone d’étude.<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 12<br />
1.5 - CONTEXTE GEOLOGIQUE<br />
1.5.1 - Contexte général<br />
Le contexte géologique de la zone d’étude se compose d’ouest en est de différentes unités :<br />
- <strong>La</strong> bordure orientale du Massif Central, constituée par des plateaux de roches cristallines <strong>et</strong> surplombant la<br />
plaine du Rhône,<br />
- <strong>La</strong> vallée du Rhône, avec des formations de l’ère du quaternaire (ère la plus récente),<br />
- <strong>La</strong> vallée de l’Isère, très large, formée d’un étagement complexe de terrasses, cônes de déjection <strong>et</strong><br />
alluvions de piémont quaternaire. C<strong>et</strong>te unité est majoritaire sur la zone d’étude. C<strong>et</strong>te unité recouvre la<br />
série très épaisse du miocène (sables, marnes <strong>et</strong> conglomérats molassiques),<br />
- Le massif néogène (dernière période de l’ère tertiaire) de Châteauneuf-sur-Isère,<br />
- L’extrémité sud du bassin sédimentaire tertiaire du Bas Dauphiné formé de limons du miocène,<br />
- L’extrémité du massif du Vercors avec l’anticlinal de la montagne de Musan (plissement convexe d’une<br />
couche géologique), composé de calcaire.<br />
<strong>La</strong> plus grande partie des terrasses est wurmienne (le Würm est la dernière glaciation de l’ère quaternaire, datant de<br />
20000 ans environ). On en distingue quatre niveaux principaux : les trois premiers correspondent à trois stades de<br />
r<strong>et</strong>rait de la première avancée des glaciers wurmiens. Le dernier semble en relation avec la deuxième avancée<br />
wurmienne. Il existe également des terrasses datant d’une période plus ancienne, le Riss. Leur présence s’explique par<br />
une alternance de creusement ou de dépôts, en fonction des variations du rapport de la charge solide <strong>et</strong> du débit<br />
(périodes glaciaires <strong>et</strong> interglaciaires). Ces terrasses sont constituées par des cailloutis de différentes espèces<br />
minérales en forme de gal<strong>et</strong>s bien arrondis, avec une matrice sableuse abondante.<br />
Le cas particulier de Châteauneuf-sur-Isère<br />
Le massif néogène de Châteauneuf-sur-Isère est composé de sables jaunes molassiques irrégulièrement grésifiés. Les<br />
molasses composant ce massif ont d’abord été utilisées comme pierre de carrière, maison d’habitation avant de<br />
devenir des champignonnières ou plus récemment des caves à vin. Les molasses composant la colline sont très<br />
sensibles à l’érosion <strong>et</strong> se transforment en sols sableux <strong>et</strong> légers. <strong>La</strong> majeure partie de la zone d’étude repose ainsi sur<br />
des compositions quaternaires. Le site d’étude est situé dans la plaine alluviale de l’Isère. C<strong>et</strong>te plaine est délimitée par<br />
des terrasses quaternaires.<br />
1.5.2 - Le risque sismique<br />
A partir de l'inventaire des séismes passés, le Bureau de recherches géologiques <strong>et</strong> minières (BRGM) a dressé une<br />
carte des zones à risque en France en 1986. Quatre niveaux de risques ont été distingués sur c<strong>et</strong>te carte :<br />
Les zones II : sismicité moyenne, secousses d'intensité VIII-IX, risques assez importants pour la population. Aucune<br />
commune de la zone d’étude n'est classée en zone II.<br />
Les zones Ib : sismicité faible, possibilité de secousses d'intensité VII-VIII, risques de dommages aux constructions.<br />
Aucune commune de la zone d’étude n'est classée en zone II.<br />
Les zones Ia : sismicité très faible, possibilité de secousses d'intensité VI-VII, peu de risques pour les constructions.<br />
Une commune de la zone d'étude est classée en zone Ia : Saint Nazaire en Royans.<br />
Les autres communes du site d'étude sont classées en zone 0 : sismicité négligeable, rares secousses d'intensité V-VI,<br />
non destructrices. Le décr<strong>et</strong> n°91-461 du 14 mai 199 1 relatif à la prévention du risque sismique, implique des mesures<br />
préventives <strong>et</strong> notamment des règles parasismiques de construction, d'aménagement <strong>et</strong> d'exploitation, pour les<br />
bâtiments selon la zone sismique considérée. Pour St Nazaire en Royans, commune du site d'étude classée en zone<br />
Ia, des dispositions constructives parasismiques sont obligatoires (les contraintes étant plus importantes dans la zone<br />
Ib). Elles sont définies par les normes suivantes : Norme AFNOR NF P 06-013, 06-013/A1 <strong>et</strong> 06-014.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
1.5.3 - Le risque de mouvement de terrain<br />
Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol ; il est fonction de la nature <strong>et</strong><br />
de la disposition des couches géologiques. Il est dû à des processus lents de dissolution ou d'érosion favorisés par<br />
l'action de l'eau <strong>et</strong> de l'homme. Quand une commune est soumise au risque de mouvement de terrain, une carte de<br />
zonage réglementaire est réalisée. Elle définit 3 types de zone selon l’intensité de ce risque : les zones à risque fort,<br />
inconstructibles (zones rouges), les zones à risque moyen, constructibles en appliquant certaines mesures de<br />
prévention (zones A situées au dessus d’anciennes carrières souterraines - bleu), les zones à risque moyen,<br />
constructibles en appliquant certaines mesures de prévention (zones B situées le long de fortes pentes - bleu).<br />
Deux communes de la zone d'étude sont exposées à un risque de mouvement de terrain : Châteauneuf-sur-Isère, pour<br />
lequel le risque est fort <strong>et</strong> Beauregard-Bar<strong>et</strong>. Concernant Châteauneuf-sur-Isère, les phénomènes de mouvements de<br />
terrain sont liés à l’érosion de la molasse gréseuse affleurant au niveau des falaises, en bord d’Isère. C<strong>et</strong>te érosion<br />
donne naissance soit à des zones de ravinement engendrant à l’aval des coulées de sable, soit à des surplombs lors<br />
de la présence de bancs durs, entraînant à l’aval des blocs plus compacts que l’eau rend très friables.<br />
Les risques sont forts au niveau des falaises, en bordure de l’Isère <strong>et</strong> moyens quand on s’en éloigne. Sur la commune<br />
de Beauregard-Bar<strong>et</strong>, la zone concernée est en dehors de la zone d’étude, au droit du quartier des Reynauds.<br />
Ainsi, le substratum du secteur, constitué de molasses d'âge miocène (ère Tertiaire), est<br />
entièrement recouvert par des formations fluviatiles plus récentes (ère Quaternaire) qui<br />
témoignent de l'alternance des phénomènes d'alluvionnement (dépôts) <strong>et</strong> de surcreusement<br />
de nappes alluviales.<br />
Une seule commune de la zone d'étude est classée en zone Ia de sismicité : Saint Nazaire en<br />
Royans. Deux communes de la zone d'étude sont exposées à un risque de mouvement de<br />
terrain : Châteauneuf-sur-Isère, pour lequel le risque est fort <strong>et</strong> Beauregard-Bar<strong>et</strong>.<br />
1.6 - CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE<br />
1.6.1 - Contexte général<br />
Dans les alluvions des plaines récentes de l’Isère <strong>et</strong> dans celles des basses <strong>et</strong> moyennes terrasses quaternaires<br />
circulent d’importantes nappes aquifères de plusieurs kilomètres de largeur.<br />
L’épaisseur de l’aquifère de l’Isère est faible : de 5 à 7 mètres en moyenne. Elles circulent sur un substratum<br />
molassique sablo-gréseux faiblement à moyennement perméable <strong>et</strong> creusé de chenaux guidant les écoulements<br />
préférentiels ou par une couche argileuse du pliocène très imperméable.<br />
<strong>La</strong> qualité de la nappe d’accompagnement des eaux de l’Isère est médiocre en raison de pollution chimique (phénol).<br />
1.6.2 - L'exploitation des eaux souterraines<br />
Plusieurs captages d’eau potable sont présents dans la zone d’étude. Il s’agit, d’amont en aval :<br />
- Le captage de l’Ecancière sur la commune d’Eymeux, qui ne possède qu’un périmètre immédiat, est utilisé pour<br />
l’alimentation en eau potable. <strong>La</strong> source qui alimente ce captage est prélevée à 20 m de profondeur.<br />
- Le captage des Bayannins, dont les périmètres de protection s'étendent sur les communes de Bourg-de-Péage<br />
<strong>et</strong> de Chatuzange le Goub<strong>et</strong>. D'après le Syndicat Intercommunal des Eaux de Rochefort-Samson (SIERS), l'eau<br />
captée à 250 m de profondeur présente une bonne qualité.<br />
- Le captage d’eau potable des Deveys à Châteauneuf-sur-Isère, qui ne possède pas de périmètre de protection<br />
éloignée.<br />
- Le captage Dupré-<strong>La</strong>tour à Eymeux en bordure immédiate de l'Isère. Ce captage ne semble plus exploité<br />
aujourd'hui.<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 13<br />
Rappel sur les notions de sensibilité <strong>et</strong> de vulnérabilité des aquifères<br />
<strong>La</strong> sensibilité d’un aquifère est définie d’après la qualité de l’eau, l’utilisation de la nappe (actuelle ou potentielle),<br />
l’importance des réserves <strong>et</strong> des ouvrages de captage réalisés ou en proj<strong>et</strong>s.<br />
<strong>La</strong> vulnérabilité d’un aquifère dépend, quant à elle, de la perméabilité du milieu <strong>et</strong> du degré de protection que lui assure<br />
la couverture superficielle en fonction de sa nature <strong>et</strong> de son épaisseur.<br />
1.6.3 - <strong>La</strong> qualité des eaux souterraines<br />
Globalement, la qualité des eaux souterraines au droit de la commune de Châteauneuf-sur-Isère est médiocre pour les<br />
micro-organismes ("qualité des eaux superficielles <strong>et</strong> souterraines en Rhône Méditerranée", agence de l’eau Rhône<br />
Méditerranée Corse, 2006). Concernant les nitrates <strong>et</strong> les pesticides, la qualité est moyenne. <strong>La</strong> <strong>Drôme</strong> est le<br />
département de Rhône-Alpes le plus touché par la pollution par les nitrates. <strong>La</strong> très grande perméabilité du sol <strong>et</strong> du<br />
sous-sol <strong>et</strong> la faible profondeur des nappes alluviales perm<strong>et</strong>tent aux eaux de pluie d'atteindre les nappes phréatiques<br />
en 24 à 48 heures, ce qui rend celles-ci vulnérables à la pollution par les nitrates <strong>et</strong> les pesticides. A ce titre, toutes les<br />
communes de la zone d’étude à l’exception de St Nazaire en Royans ont été classées en " Zone Vulnérable " en 1994<br />
<strong>et</strong> à nouveau en 2007. Les communes de Beauregard-Bar<strong>et</strong>, Châteauneuf-sur-Isère, Bourg-de-Péage, la Baume<br />
d’Hostun, Jaillans, Eymeux <strong>et</strong> Chatuzange le Goub<strong>et</strong> se trouvent en excédent d'azote dans les effluents produits par les<br />
animaux d'élevage.<br />
Plusieurs programmes de lutte contre la pollution par les nitrates d'origine agricole ont été mis en place, en particulier,<br />
le programme Just'Azote en 1991, le programme d'action en zone vulnérable en 1997 <strong>et</strong> le PMPOA (Programme de<br />
Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole). Enfin, pour la minéralisation <strong>et</strong> la salinité ainsi que pour la turbidité, la qualité<br />
est bonne. Les caractéristiques hydrogéologiques du sous-sol de la zone d’étude (sol karstique à grande perméabilité)<br />
<strong>et</strong> la présence de captages confèrent aux eaux souterraines du secteur une sensibilité <strong>et</strong> une vulnérabilité importantes.<br />
Synthèse des enjeux concernant les milieux physiques<br />
- Sur les 42 km du site d’étude, les altitudes oscillent entre 190 <strong>et</strong> 119 m. En moyenne, pour les quatre<br />
sections concernées, les altitudes varient seulement de 17 m environ le long du parcours.<br />
- Le site d’étude est exposé aux vents forts <strong>et</strong> fréquents d’orientation Nord-Sud.<br />
- Une commune de la zone d’étude est classée en zone Ia (sismicité très faible, possibilité de secousses<br />
d'intensité VI-VII, peu de risques pour les constructions) : Saint Nazaire en Royans.<br />
- Deux communes de la zone d'étude sont exposées à un risque de mouvement de terrain :<br />
Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> Beauregard-Bar<strong>et</strong>.<br />
- <strong>La</strong> zone d’étude est soumise au risque d’inondation notamment pour les communes de Châteauneufsur-Isère,<br />
Bourg-de-Péage <strong>et</strong> Romans-sur-Isère. Un PPRi concerne la Joyeuse.<br />
- <strong>La</strong> zone d’étude dépend du Schéma Directeur d’Aménagement <strong>et</strong> de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.)<br />
du bassin Rhône Méditerranée Corse.<br />
- <strong>La</strong> zone d’étude est concernée par les contrats de rivière de Vercors Eau Pure <strong>et</strong> de Joyeuse Chalon<br />
Savasse.<br />
- Les écoulements superficiels du secteur constituent des milieux particulièrement sensibles <strong>et</strong><br />
vulnérables.<br />
- Le site d’étude intéresse directement les périmètres de protection des captages de Duprès <strong>La</strong>tour (<strong>La</strong><br />
Baume d’Hostun) <strong>et</strong> de l’Ecancière (Eymeux).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
-<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 14
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_ Octobre 2010<br />
EIV 15<br />
<strong>La</strong> cave Jaboul<strong>et</strong>, creusée dans les<br />
falaises sableuses de Châteauneufsur-Isère
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2 - MILIEU NATUREL<br />
2.1 - CONTEXTE GENERAL<br />
Entrecoupée de barrages, endiguée sur de longues portions, bordée de nombreuses industries, la basse vallée de<br />
l’Isère est un secteur qui a été fortement artificialisé.<br />
C’est une zone également très agricole, marquée par des pratiques mécanisées <strong>et</strong> intensives qui ont nécessité un<br />
important remembrement parcellaire. Ainsi, les réseaux de haies <strong>et</strong> de bosqu<strong>et</strong>s qui rompaient la monotonie de la<br />
plaine sont souvent inexistants. Cependant, des milieux naturels intéressants liés à l’Isère subsistent, conservant une<br />
flore remarquable, tantôt inféodée aux zones humides tantôt aux « balmes » sèches situées à proximité immédiate. <strong>La</strong><br />
faune reste riche en ce qui concerne les oiseaux, les mammifères ou les poissons, la basse vallée constituant par<br />
ailleurs un axe migratoire important pour l’avifaune. Le SDAGE rappelle que la basse vallée de l’Isère s’inscrivait<br />
historiquement dans le domaine vital des poissons migrateurs rhodaniens.<br />
De nombreuses mesures de protections jalonnent la zone d'étude : un site Natura 2000, site d’importance<br />
communautaire <strong>et</strong> de nombreuses ZNIEFF. Dans ce chapitre, nous nous attacherons à décrire les zones naturelles<br />
pour lesquelles un recensement compl<strong>et</strong> a été établi par des experts <strong>et</strong> reconnu par les services de l'Etat, puis nous<br />
détaillerons certains sites sensibles qui ont fait l'obj<strong>et</strong> de prospections poussées afin d'identifier les sensibilités.<br />
2.2 - ZONES NATURELLES SENSIBLES<br />
2.2.1 - Site Natura 2000<br />
_ Octobre 2010<br />
Rappels concernant la conservation des milieux naturels remarquables <strong>et</strong> sensibles<br />
<strong>La</strong> directive “Habitats” n° 92/43 du 21 mai 1992 de la Commission Européenne a mis en place une politique de<br />
conservation des habitats naturels, de la faune <strong>et</strong> de la flore sauvages afin d’assurer le maintien de la biodiversité sur le<br />
territoire européen. Ces zones naturelles sensibles constitueront le réseau écologique européen intitulé “Natura 2000<br />
qui comprendra les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) désignées au titre de la directive Habitats (les Sites<br />
d'Intérêt Communautaire (SIC) sont désignés ZSC après leur inscription par l'Union Européenne) <strong>et</strong> des Zones de<br />
Protection Spéciales (ZPS) désignées au titre de la directive Oiseaux. Sur chacun des sites r<strong>et</strong>enus, il doit ensuite être<br />
défini, en concertation avec les acteurs locaux, les objectifs <strong>et</strong> les mesures de gestion des habitats naturels concernés,<br />
ainsi que leurs modalités d’application.<br />
<strong>La</strong> zone d'étude est concernée par un site d’intérêt communautaire (SIC) au titre de la Directive Habitats n°92-43 :<br />
Sables de l’Herbasse <strong>et</strong> des Balmes de l’Isère (FR8201675)<br />
Le périmètre d’étude, validé en septembre 2002 présente une superficie de 796 ha <strong>et</strong> comprend un ensemble cohérent<br />
de 5 massifs, situés sur 6 communes, de Châteauneuf-sur-Isère à Charmes sur Herbasse. <strong>La</strong> superficie totale du<br />
périmètre d’étude atteint 1559 ha. L’ensemble qui concerne la zone d’étude se situe sur la commune de Châteauneufsur-Isère.<br />
Celui-ci a donné lieu à un document d’objectifs, réalisé par le CPIE <strong>Drôme</strong> des Collines, Maison de la Nature<br />
<strong>et</strong> de l’Environnement de Romans.<br />
Il regroupe des dunes continentales, milieu très rare en France. C<strong>et</strong>te zone Natura 2000 possède de nombreuses<br />
plantes rares, des forêts dunales à pins, des pelouses ouvertes à Corynephorus <strong>et</strong> une entomofaune remarquable.<br />
EIV 18<br />
Ce site a été défini comme site d’importance communautaire pour la valeur patrimoniale de ses ensembles de<br />
pelouses se développant sur les sols molassiques. Trois types de pelouses se distinguent :<br />
- les pelouses pionnières des rebords <strong>et</strong> pentes de molasses, habitat prioritaire instable <strong>et</strong> fragile,<br />
- les pelouses pionnières des milieux sableux, habitat prioritaire fragile,<br />
- les pelouses sèches <strong>et</strong> faciès d’embuissonnement des pentes de molasse, habitat communautaire.<br />
Composition du site :<br />
- forêts sempervirentes non résineuses : 50%<br />
- forêts mixtes : 20%<br />
- autres terres (incluant les zones urbanisées <strong>et</strong> industrielles, Routes, Décharges, Mines) : 18%<br />
- dunes, plages de sables, machair : 10%<br />
- pelouses sèches, steppes : 2%<br />
Vue sur les Côtes des Baumes, site Natura 2000 de Châteauneuf-sur-Isère<br />
2.2.2 - Espaces Naturels Sensibles Départementaux<br />
Rappels concernant la conservation des milieux naturels remarquables <strong>et</strong> sensibles<br />
Les dispositions législatives <strong>et</strong> réglementaires relatives aux espaces naturels sensibles figurent aux articles L. 142-1 à<br />
L. 142-13 <strong>et</strong> R. 142-1 à R. 142-18 du code de l’urbanisme. Leurs objectifs sont la protection, la gestion <strong>et</strong> l’ouverture au<br />
public d’espaces naturels sensibles. Après l’inventaire des sites par le département de la <strong>Drôme</strong>, la protection <strong>et</strong> la<br />
mise en valeur d’un site particulier passe par la définition d’un accord commun entre la commune (ou les communes)<br />
concernée(s) par le site <strong>et</strong> le département.<br />
Le Conseil général a adopté le 16 avril 2007 un nouveau Schéma Départemental des ENS confortant les actions de<br />
préservation des milieux naturels entreprises depuis 15 ans <strong>et</strong> ouvrant sur de nouveaux champs d'intervention : les<br />
sites (au sens de morceaux de paysages remarquables), les paysages, les espaces naturels périurbains.<br />
Le SDENS trace les grandes orientations départementales sur 10 à 15 ans <strong>et</strong> dresse un plan opérationnel pour les 5<br />
prochaines années. Le site d’étude est directement concerné par un Espace Naturel Sensible du département de la<br />
<strong>Drôme</strong>, l’ENS « Butte de Châteauneuf-sur-Isère », sur la commune de Châteauneuf-sur-Isère.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 19
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
2.2.3 - Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique <strong>et</strong> Floristique (Z.N.I.E.F.F.)<br />
_ Octobre 2010<br />
Rappels concernant la conservation des milieux naturels remarquables <strong>et</strong> sensibles<br />
Les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique <strong>et</strong> Floristique (ZNIEFF) sont de deux types :<br />
- Les zones de type I sont des secteurs qui se caractérisent par la présence d'espèces ou de milieux, rares,<br />
remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional. Ces zones sont particulièrement sensibles<br />
à des équipements ou à des transformations même limitées.<br />
- Les zones de type II sont des grands ensembles naturels (massif forestier, vallée, plateau...) riches <strong>et</strong> peu modifiés ou<br />
qui offrent des potentialités biologiques importantes. Dans ces zones, il importe de respecter les grands équilibres<br />
écologiques, en tenant compte notamment, du domaine vital de la faune sédentaire ou migratrice.<br />
L'inscription d'une zone dans l'inventaire des ZNIEFF indique que la prise en compte du patrimoine naturel doit faire<br />
l'obj<strong>et</strong> d'une attention particulière, notamment dans les zones de type I.<br />
Engagée en Rhône-Alpes dès 1998, la rénovation de l’inventaire ZNIEFF est désormais en voie d'achèvement dans<br />
c<strong>et</strong>te région. Le périmètre de certaines zones a été modifié tandis que d'autres ont été supprimées. C<strong>et</strong>te seconde<br />
édition fait actuellement l'obj<strong>et</strong> d'une présentation auprès des collectivités locales, administrations <strong>et</strong> partenaires<br />
techniques concernés, avant validation définitive par les instances scientifiques régionales <strong>et</strong> nationales.<br />
Les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique <strong>et</strong> Floristique (Z.N.I.E.F.F.) présentées ci-après sont issues de la<br />
deuxième édition de l'inventaire ZNIEFF (à partir de 1998 en Rhône-Alpes).<br />
ZNIEFF de type I concernant directement le site d'étude, d’amont en aval :<br />
L’Isère du pont d’Iseron à la confluence de la Bourne (n° 38160010, 581 ha)<br />
Zone de 581 ha où l’Isère coule lentement en amont de la r<strong>et</strong>enue de St Hilaire du Rosier (barrage situé en partie sur la<br />
commune de la Baume d’Hostun), entre des versants boisés <strong>et</strong> parmi les milieux aquatiques. Ceux-ci accueillent une<br />
avifaune riche d’une soixantaine d’espèces dont le Faucon hobereau, l'Autour des Palombes <strong>et</strong> le Bruant des roseaux,<br />
le Martin-pêcheur d'Europe <strong>et</strong> le Héron cendré. Le Castor d’Europe, quant à lui, se signale à quelques troncs rongés en<br />
bord de rivière. Ce secteur est également utilisé comme territoire de chasse par plusieurs espèces de chauves-souris.<br />
Confluent de la Joyeuse <strong>et</strong> de l’Isère (n° 38160004, 76,19 ha)<br />
<strong>La</strong> Joyeuse est une p<strong>et</strong>ite rivière de la "<strong>Drôme</strong> des collines" qui se j<strong>et</strong>te dans l'Isère, à l'est de Romans, environ un<br />
kilomètre en amont du barrage de Pizançon. Après le pont de Buissières, la rivière sinue sous les Aulnes glutineux <strong>et</strong><br />
les Peupliers noirs, au fond d'une jolie combe, qui entaille la plaine jusqu'à l'Isère. Les zones de courant rapide alternent<br />
avec des zones plus calmes. C<strong>et</strong>te variété de faciès joue un rôle dans la diversité de la faune aquatique. Régulièrement<br />
observé sur c<strong>et</strong>te portion de la Joyeuse, <strong>et</strong> nichant probablement dans de p<strong>et</strong>ites falaises au bord de l'eau, le Martinpêcheur<br />
a donné son nom au sentier qui longe la rivière. Les bords de l'Isère sont soulignés de roselières, surtout en<br />
rive gauche, en face du confluent de la Joyeuse.<br />
Les observations de chauves-souris sous le pont de Buissières révèlent l'importance de la rivière pour ces mammifères<br />
volants. <strong>La</strong> Joyeuse constitue, en eff<strong>et</strong>, le secteur de chasse de ces animaux encore méconnus. L’un des habitants du<br />
pont est le Vespertilion à moustache (chiroptère). Pesant moins de sept grammes, c’est l’un des plus p<strong>et</strong>its mammifères<br />
d'Europe. Le Triton palmé <strong>et</strong> la Salamandre tach<strong>et</strong>ée vivent à proximité du ruisseau. Parmi les nombreuses libellules<br />
qui volent dans les parages, on peut noter le Caloptérix méditerranéen, l'Isère constituant une de ses limites de<br />
répartition, <strong>et</strong> le Cordulégastre annelé.<br />
EIV 20<br />
L’Isère des portes de Romans à la Vanelle (n°381600 03, 164,09 ha)<br />
Entre l'agglomération romano-péageoise <strong>et</strong> le barrage de la Vanelle, l'Isère coule sur près de cinq kilomètres entre deux<br />
berges pentues, qui s'élèvent d'une cinquantaine de mètres au maximum au-dessus de l'eau à la côte de Beauregard.<br />
Ses rives sont soulignées par un cordon continu d'arbres typiques du bord des eaux (aulnes, peupliers, saules…). Les<br />
roseaux, présents tout le long de l'Isère, constituent, par secteurs, comme vers le barrage, de vastes formations denses<br />
<strong>et</strong> monospécifiques. Toute c<strong>et</strong>te zone est particulièrement intéressante pour la faune <strong>et</strong> l’avifaune en particulier.<br />
Deux espèces de chauves-souris, l'Oreillard roux <strong>et</strong> le Vespertilion de Daubenton, n’ont été détectées, jusqu’à présent,<br />
qu’aux abords de la Maison de la Nature <strong>et</strong> de l'Environnement à Romans-sur-Isère.<br />
Des p<strong>et</strong>ites mares sur les berges ont permis en outre la découverte de deux batraciens, le triton palmé <strong>et</strong> le triton<br />
alpestre, qui viennent y pondre.<br />
Confluent de l’Herbasse <strong>et</strong> de l’Isère (n° 38160002, 68,93 ha)<br />
Le site est limité, à l'est, par le viaduc ferroviaire du T.G.V. Deux rivières de la "<strong>Drôme</strong> des collines", l'Herbasse <strong>et</strong> le<br />
Chalon, viennent se j<strong>et</strong>er, en rive droite, dans l'Isère, à 500 m l'une de l'autre. <strong>La</strong> zone naturelle se prolonge ensuite<br />
vers l'aval pour englober les rives boisées très pentues bordant l'extérieur d'un méandre de l'Isère. <strong>La</strong> végétation de c<strong>et</strong><br />
ensemble est caractéristique du bord des rivières.<br />
Des boisements denses d'aulnes <strong>et</strong> de saules couvrent les secteurs des deux confluents. Un cordon de peupliers, de<br />
saules <strong>et</strong> d'Aulnes glutineux longe les rives de l'Isère. C<strong>et</strong>te zone est remarquable d'un point de vue faunistique : trois<br />
espèces de hérons sont notamment présentes sur ce site.<br />
Au bord des eaux, le Castor d’Europe fréquente les bois riverains, <strong>et</strong> trouve ici l'une de ses rares stations en amont des<br />
barrages sur l'Isère.<br />
Sables de Châteauneuf-sur-Isère (n° 38160001, 33,18 ha)<br />
Le village de Châteauneuf-sur-Isère s'est établit en rive gauche de l'Isère, entre deux belles collines de sables<br />
molassiques de même origine géologique que les balmes de l'Isère. A l'ère tertiaire, la mer dépose dans c<strong>et</strong>te région<br />
d'énormes quantités de sables, qui vont se transformer par la suite en molasse.<br />
A Châteauneuf-sur-Isère, l’extraction de c<strong>et</strong>te molasse, utilisée comme matériaux de construction, a entraîné le<br />
creusement de carrières sous la colline. L’exploitation de ces carrières a duré plusieurs siècles, <strong>et</strong> s’est terminée vers<br />
1890. Par la suite, certaines ont été transformées en champignonnières.<br />
A l'ouest du village, la colline du Châtelard, repérable à sa grande statue, surplombe la rivière de plus de quatre-vingt<br />
mètres. A l'est du village, la route longe l'Isère sous la falaise de molasse de la côte des Baumes, creusée de grottes <strong>et</strong><br />
de champignonnières.<br />
D'un point de vue paysager <strong>et</strong> écologique, ces collines sont à rapprocher des balmes de la rive droite de l'Isère. Ces<br />
milieux sableux sont originaux, <strong>et</strong> leur protection est considérée comme un enjeu européen en matière de conservation<br />
des habitats naturels, en raison de leur rar<strong>et</strong>é. <strong>La</strong> végétation des collines est dominée par des boisements de Pin<br />
sylvestre <strong>et</strong> quelques Chênes pubescents. L'intérêt naturaliste majeur réside dans les pelouses sableuses qui<br />
hébergent tout un ensemble d'espèces typiques, comme le Silène conique <strong>et</strong> le Silène à p<strong>et</strong>ites fleurs. <strong>La</strong> Scabieuse<br />
blanchâtre est une espèce d'origine continentale, aux larges capitules de fleurs bleu violacé, à odeur suave. Protégée<br />
en région Rhône-Alpes, elle est localisée, dans la <strong>Drôme</strong>, aux sables de la basse vallée de l'Isère. Des espèces<br />
ligneuses, comme le Ciste à feuille de sauge ou le Romarin, ici naturalisé (c'est à dire introduit) s'installent sur les<br />
sables stabilisés.<br />
Le Guêpier d'Europe niche en quelques endroits des falaises de Châteauneuf-sur-Isère. Le Hibou Grand-duc, le plus<br />
grand d’Europe, affectionne, aussi, les escarpements rocheux.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Iles sablières <strong>et</strong> roselières de la basse Isère (n° 38160005, 329 ha)<br />
C<strong>et</strong>te zone de 329 ha concerne tout le tronçon aval de l'Isère. Elle comprend trois grands ensembles : une île boisée,<br />
plusieurs gravières <strong>et</strong> sablières en rive gauche <strong>et</strong> les berges de l'Isère, en incluant les contre-canaux des digues. C<strong>et</strong>te<br />
diversité de milieux abrite de nombreuses espèces d'oiseaux <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> la nidification de certains (Loriot d'Europe,<br />
Milan noir..) <strong>et</strong> notamment d'une espèce en forte régression en France : l'Hirondelle des rivages. Ces milieux<br />
constituent également une zone d'hivernage <strong>et</strong> une halte migratoire.<br />
Prairie à Châteauneuf-sur-Isère (n° 38160006, 24,5 ha)<br />
Située dans la plaine alluviale de l'Isère, c<strong>et</strong>te prairie abrite un certain nombre d'espèces végétales remarquables.<br />
Protégé, le Micropus dressé est une plante des milieux secs. De faible taille, de cinq à dix centimètres de haut, c<strong>et</strong>te<br />
composée tomenteuse possède de p<strong>et</strong>ites fleurs blanches. Elle passe relativement inaperçue au contraire du Pavot<br />
argémone qui piqu<strong>et</strong>te de rouge <strong>som</strong>bre c<strong>et</strong>te prairie. Le Bunias fausse-roqu<strong>et</strong>te est une plante méditerranéenne aux<br />
fleurs jaunes de la famille de la moutarde. Elle cohabite avec une autre plante de la même famille : l'Ibéris penné. <strong>La</strong><br />
Stipe chevelue est une graminée qui porte bien son nom. En eff<strong>et</strong>, elle présente de longues arêtes hélicoïdales<br />
dépassant de ses fleurs si caractéristiques.<br />
ZNIEFF de type II<br />
Le site d'étude est concerné par une seule zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique <strong>et</strong> floristique de type 2.<br />
Zone fonctionnelle de la rivière Isère à l'aval de Meylan (15570 ha)<br />
C<strong>et</strong> ensemble fonctionnel est formé par le cours inférieur de l'Isère, ses annexes fluviales <strong>et</strong> les zones humides<br />
voisines.<br />
Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de ce réseau fluvial, dont les tronçons abritant<br />
les habitats ou les espèces les plus remarquables (ainsi que certains secteurs de "balmes" sableuses proches de la<br />
rivière) sont r<strong>et</strong>ranscrits par plusieurs zones de type I.<br />
L’ensemble exerce tout à la fois des fonctions de régulation hydraulique (champs naturels d’expansion des crues) <strong>et</strong> de<br />
protection de la ressource en eau. Les aquifères souterrains sont sensibles aux pollutions accidentelles ou découlant<br />
de l'industrialisation, de l'urbanisation <strong>et</strong> de l'agriculture intensive.<br />
Le zonage de type II traduit également la cohérence de c<strong>et</strong> ensemble écologique, <strong>et</strong> illustre également les<br />
fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou en tant que zone d’alimentation ou de<br />
reproduction, mais aussi que zone d’échanges avec le fleuve Rhône à l’aval.<br />
Le site est concerné par une importante nappe phréatique, dont il faut rappeler qu’elle recèle elle-même une faune<br />
spécifique. Il s’agit d’un peuplement à base d’invertébrés aquatiques aveugles <strong>et</strong> dépigmentés. Ainsi, 45% des espèces<br />
d’Hydrobiidae (la plus importante famille de mollusques continentaux de France avec une centaine de taxons :<br />
Moitessieria, Bythinella…) sont des espèces aquatiques qui peuplent les eaux souterraines <strong>et</strong> notamment les nappes.<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 21<br />
2.2.4 - Inventaire régional des parcs <strong>et</strong> jardins<br />
Rappels concernant la conservation des milieux naturels remarquables <strong>et</strong> sensibles<br />
Un inventaire régional des parcs <strong>et</strong> jardins remarquables a été réalisé en 1997. Le jardin est un espace organisé public<br />
ou privé comportant des végétaux en pleine terre ou hors sol, généralement clôturé. Un parc se distingue d'un jardin<br />
par une couverture arborée importante. On peut distinguer : les jardins remarquables, le patrimoine arboré des villes <strong>et</strong><br />
des villages, les jardins sociaux, ouvriers ou familiaux, les parcs urbains<br />
Le Jardin japonais de Beaumont Monteux : situé dans la zone d’étude, ce jardin de 3000 m² est le seul espace Zen<br />
réalisé avec rigueur <strong>et</strong> parfaitement entr<strong>et</strong>enu dans la région Rhône-alpes.<br />
2.2.5 - Sites classés, inscrits <strong>et</strong> secteurs sauvegardés<br />
Rappels concernant la protection des sites<br />
Les sites inscrits Référence : Art. L 341-1 du code de l'environnement<br />
Il s'agit d'un site inscrit à l'inventaire des sites présentant un intérêt général du point de vue artistique, historique,<br />
scientifique, légendaire ou pittoresque. Un site inscrit peut être naturel ou bâti. Il est susceptible d'être transformé à<br />
terme en site classé (notamment les sites naturels) ou en ZPPAUP (principalement les sites bâtis). L'inscription a pour<br />
objectif de perm<strong>et</strong>tre à l'Etat d'être informé des proj<strong>et</strong>s concernant le site, <strong>et</strong> d'intervenir de façon préventive, soit en vue<br />
de l'amélioration de ces proj<strong>et</strong>s, soit si nécessaire en procédant au classement du site. L'inscription d'un site à<br />
l'inventaire s'effectue à l'initiative de l'Etat (DIREN) ou de la commission départementale des sites, perspectives <strong>et</strong><br />
paysages. Elle est prononcée par arrêté ministériel. Tout proj<strong>et</strong> de modification de l'état des lieux, à l'exception des<br />
travaux d'entr<strong>et</strong>ien normal des constructions ou d'exploitation courante des fonds ruraux, doit être porté à la<br />
connaissance de l'Administration 4 mois à l'avance. L'architecte des bâtiments de France (SDAP) ém<strong>et</strong> sur le proj<strong>et</strong> un<br />
avis simple; si l'intérêt du site est menacé, le ministre chargé de l'environnement peut se saisir du dossier <strong>et</strong> procéder<br />
au classement du site. Le permis de démolir est obligatoire en site inscrit. Sur les permis de démolir, l'avis de<br />
l'architecte des bâtiments de France est un avis conforme. <strong>La</strong> protection au titre des sites concerne uniquement le<br />
paysage du territoire intéressé <strong>et</strong> n'a aucun eff<strong>et</strong> sur la gestion de la faune <strong>et</strong> de la flore.<br />
Le site d’étude est concerné par le site inscrit du centre ancien de Romans-sur-Isère (décr<strong>et</strong> du 9 Juill<strong>et</strong> 1982).<br />
Le SIC "Sables de l’Herbasse <strong>et</strong> des Balmes de l’Isère "(FR8201675) concerne directement le<br />
site d’étude. Le site d'étude est également directement concerné par un Espace Naturel<br />
Sensible drômois, par sept ZNIEFF de type I <strong>et</strong> une ZNIEFF de type II.<br />
Le site d’étude est directement concerné par le site inscrit du centre ancien de Romans-sur-<br />
Isère.
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2.3 - CONTEXTE FLORISTIQUE<br />
2.3.1 - Les habitats naturels<br />
<strong>La</strong> frange le long de l’Isère est constituée d’habitats naturels très variés avec des marais <strong>et</strong> roselières, des sablières <strong>et</strong><br />
gravières, des ripisylves. <strong>La</strong> zone d’étude compte également des parcelles boisées, des haies, des collines sableuses<br />
<strong>et</strong> des vergers.<br />
Marais, roselières, zones humides<br />
Ce sont des peuplements étendus de grands hélophytes (phragmites, typhas, joncs...), alimentés ou entourés durant<br />
plusieurs mois par an par de l'eau de surface. On entend sous ces termes :<br />
_ Octobre 2010<br />
• les massifs de roseaux (phragmites),<br />
• les grandes lônes colonisées largement par les hélophytes,<br />
• les anciennes gravières colonisées largement par les hélophytes,<br />
• les formations de carex, cladiums, joncs...des arrières marais (surcreusements glaciaires, anciens<br />
méandres).<br />
Au droit de la zone d’étude, on distingue deux grandes zones de marais <strong>et</strong> roselières :<br />
• la grande roselière de la r<strong>et</strong>enue de la Vanelle, qui s'étend sur 245 hectares le long de l'Isère, sur la<br />
commune de Châteauneuf-sur-Isère,<br />
• la r<strong>et</strong>enue de Pizançon, qui s’étend sur 217 hectares le long de l'Isère, en amont du barrage de<br />
Chatuzange le Goub<strong>et</strong>, <strong>et</strong> qui constitue une vaste zone humide, recensée comme zone humide<br />
écologiquement importante de la <strong>Drôme</strong>. Elle est constituée d'un cordon plus ou moins régulier de roseaux<br />
<strong>et</strong> de boisements humides. Ce secteur présente un intérêt ornithologique, avec la nidification de<br />
nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques (canards, foulques, grèbes, cygnes).<br />
D’autres zones humides sont présentes au niveau des confluences notamment.<br />
Zone humide <strong>et</strong> roselière à Eymeux <strong>et</strong> zone humide au niveau de la confluence du ravin du Béaure, à la<br />
limite entre Beauregard Bar<strong>et</strong> <strong>et</strong> Chatuzange le Goub<strong>et</strong><br />
EIV 26<br />
Ripisylves<br />
Il s'agit de la formation linéaire (moins de 10-20 mètres de large) couvrant des berges non recouvertes d'un boisement<br />
alluvial continu : pied de digues, berges longées par des terres agricoles… Elle présente une végétation caractéristique<br />
des milieux humides :<br />
- strates arborées <strong>et</strong> arbustives sont caractéristiques de ces formations rivulaires : Frêne (Fraxinus<br />
excelsior), Saule blanc (Salix alba). On notera par ailleurs la présence du Robinier faux acacia (Robinia<br />
pseudoacacia) <strong>et</strong> du Chêne pédonculé (Quercus robur) dans les boisements à proximité.<br />
- strate arbustive : Aubépine monogyne (Crataegus monogyna), Ronce (Rubus fruticosus), Cornouiller<br />
sanguin (Cornus sanguinea), Orme (Ulmus minor), Sureau noir (Sambucus nigra), Buddleia (Buddleia<br />
davidii)…<br />
- state herbacée : Carex hérissé (Carex hirta), Prêle des marais (Equis<strong>et</strong>um palustre), Arum (Arum sp.),<br />
Phragmite commun (Phragmites australis),…<br />
Ce couloir végétal le long de l’Isère a un double intérêt :<br />
• Intérêt hydrologique : la végétation limite l’érosion des berges <strong>et</strong> la pollution des eaux superficielles en<br />
bordure de cours d’eau.<br />
• Intérêt écologique : c<strong>et</strong>te trame végétale crée une diversité d’habitats dans la plaine <strong>et</strong> constitue un<br />
corridor écologique le long de l’Isère qui rejoint celui formé par le Rhône.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Les formations arborescentes <strong>et</strong> arbustives<br />
<strong>La</strong> forêt occupe principalement les zones de collines aux pentes importantes comme c’est le cas au niveau de St<br />
Nazaire en Royans, sur les pentes de Beauregard Bar<strong>et</strong> <strong>et</strong> sur les coteaux sableux de Châteauneuf-sur-Isère.<br />
A Beauregard Bar<strong>et</strong>, ce sont des bois de Chêne pubescent avec faciès à Châtaignier qui couvrent l'ensemble des<br />
coteaux de la partie nord de la commune.<br />
A Châteauneuf-sur-Isère, la végétation des coteaux est composée de bois <strong>et</strong> de landes. Ils se situent sur la colline<br />
molassique du centre bourg <strong>et</strong> le long des coteaux. Ce sont des boisements de chênaies thermophiles.<br />
<strong>La</strong> forêt souligne également les rebords des différentes terrasses alluviales qui ont été déposées au cours des ères<br />
géologiques successives <strong>et</strong> qui affleurent à des altitudes différentes : ce type de végétation est particulièrement visible<br />
à Châteauneuf-sur-Isère. <strong>La</strong> végétation suit ces différents sols selon les étages.<br />
Enfin, il faut noter la présence du Bois de Gervan sur la commune de la Baume d’Hostun, le plus grand bois de la<br />
plaine de la basse vallée de l’Isère (160 ha) peuplé de chênes de p<strong>et</strong>ite taille.<br />
<strong>La</strong> trame boisée présente un triple intérêt environnemental :<br />
Les haies<br />
_ Octobre 2010<br />
- Intérêt hydrologique : la végétation limite l’érosion par ruissellements sur les coteaux, <strong>et</strong> notamment à<br />
Châteauneuf-sur-Isère où les sols sont sableux.<br />
- Intérêt écologique : c<strong>et</strong>te trame végétale créée une diversité d’habitats dans la plaine <strong>et</strong> constitue des<br />
corridors écologiques.<br />
- Intérêt paysager : les boisements des coteaux soulignent la perception du relief.<br />
Quelques haies jalonnent le territoire, <strong>et</strong> notamment sur la commune de Châteauneuf-sur-Isère. Elles sont qualifiées de<br />
"Grand Brise vent", protégeant ainsi les cultures du vent. En eff<strong>et</strong>, il est très violent à Châteauneuf comme dans la<br />
vallée du Rhône. Le vent dominant étant orienté Nord Sud, les haies ont été plantées perpendiculairement à c<strong>et</strong>te<br />
direction.<br />
Ces haies possèdent un intérêt écologique modéré puisqu’elles sont pour la plupart composées de peupliers noirs<br />
d’Italie, qui est une variété horticole. De plus, il n’existe aucune connexion entre les différentes haies, celles-ci étant<br />
plantées à la parcelle <strong>et</strong> de façon éparse.<br />
Les collines ou pelouses sableuses<br />
C<strong>et</strong>te zone de végétation est composée de bois <strong>et</strong> de landes. Elle se trouve sur la colline molassique du centre bourg <strong>et</strong><br />
le long des coteaux de Châteauneuf-sur-Isère. <strong>La</strong> ligne de coteaux est parallèle à l’Isère <strong>et</strong> possède une hauteur de 20<br />
à 50 m.<br />
Les vergers<br />
<strong>La</strong> plaine de Châteauneuf-sur-Isère est marquée par un maillage de grandes cultures <strong>et</strong> de vergers. On trouve<br />
essentiellement des pêchers <strong>et</strong> des abricotiers. C<strong>et</strong>te diversité se r<strong>et</strong>rouve aussi dans l’alternance milieu ouvert, milieu<br />
fermé. Les vergers fermant la vue <strong>et</strong> les grandes cultures offrant des percées visuelles. C<strong>et</strong>te identité forte de la plaine<br />
est aujourd’hui menacée en particulier par la sharka, virus provoquant des maladies graves chez les arbres fruitiers à<br />
noyau, qui a entraîné l’arrachage de près de 1000 ha de vergers en 6 ans ce qui correspond à 60% des surfaces de<br />
vergers. A noter également les plantations de noyers, appartenant au territoire de l'AOC des "Noix de Grenoble", sur la<br />
commune de St-Nazaire-en-Royans.<br />
EIV 27<br />
2.3.2 - Les espèces végétales sensibles<br />
En plus des espèces classiques des milieux humides telles que les aulnes, les peupliers, les saules, les roseaux (en<br />
très grande quantité), on trouve des chênes pubescent <strong>et</strong> des pins sylvestre sur la colline molassique de Châteauneufsur-Isère<br />
<strong>et</strong> des Cistes à feuille de sauge.<br />
On distingue de nombreuses espèces végétales sur la zone d’étude, réparties sur différentes ZNIEFF :<br />
"L’Isère du pont d’Iseron à la confluence de la Bourne" :<br />
Capillaire de Montpellier (Adiantum capillus-veneris L.)<br />
Arab<strong>et</strong>te auriculée (Arabis auriculata <strong>La</strong>m.)<br />
Berle dressée (Berula erecta)<br />
Cirse de Montpellier (Cirsium monspessulanum)<br />
Liseron des Monts cantabriques (Convolvulus cantabricus L.)<br />
Drave des murailles (Draba muralis L.)<br />
Immortelle jaune (Helichrysum stoechas (L.) Moench)<br />
Orchis bouc (Himantoglossum hircinum (L.) Sprengel)<br />
Orlaya à grandes fleurs (Orlaya grandiflora)<br />
Polypode du Pays de Galles (Polypodium cambricum L.)<br />
Gnaphale blanc jaunâtre (Pseudognaphalium luteo-album (L.) Hilliard & Burtt)<br />
Orpin paniculé (Sedum cepaea L.)<br />
"Confluent de la Joyeuse <strong>et</strong> de l’Isère" :<br />
Ornithogale penchée (Ornithogalum nutans L.)<br />
Spiranthe d'été (Spiranthes Aestivalis (Poir<strong>et</strong>) L.C.M. Richard)<br />
"Isère des portes de Romans à la Vanelle" :<br />
Orchis à longues bractées (Robertiana (Loisel.) Greuter)<br />
Ornithogale penchée (Ornithogalum nutans L.)<br />
Grande Tordyle (Tordylium maximum L.)<br />
"Confluent de l’Herbasse <strong>et</strong> de l’Isère" :<br />
Cotonnière des champs (Logfia arvensis (L.) J. Holub)<br />
"Sables à Chateauneuf sur Isère" :<br />
Mélampyre à crêtes (Melampyrum cristatum L.)<br />
Scabieuse blanchâtre (Scabiosa canescens Waldst. & Kit.)<br />
Silène conique (Silene conica L.)<br />
Silène à p<strong>et</strong>ites fleurs (Silene otites (L.) Wibel)<br />
Tilleul à p<strong>et</strong>ites feuilles (Tilia cordata Miller)<br />
"Iles sablières <strong>et</strong> roselières de la Basse Isère" :<br />
Micropus dressé (Bombycilaena erecta)<br />
<strong>La</strong>îche paradoxale (Carex appropinquata Schumacher)<br />
Souch<strong>et</strong> brun (Cyperus fuscus L.)<br />
Léersie faux riz (Leersia oryzoides (L.) Swartz)<br />
Orobanche blanche (Orobanche alba Willd.)<br />
Pulicaire commune (Pulicaria vulgaris Gaertn. Roch)<br />
Renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus L.)<br />
Rubanier émergé (Sparganium emersum Rehmann)
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Les espèces remarquables de la ZNIEFF « Prairie de Châteauneuf-sur-Isère »<br />
Située dans la plaine alluviale de l'Isère, la prairie de Châteauneuf-sur-Isère classée en ZNIEFF de type I, abrite un<br />
certain nombre d'espèces végétales remarquables.<br />
Protégé, le Micropus dressé, Bombycilaena erecta, est une plante des milieux secs. De faible taille, de cinq à dix<br />
centimètres de haut, c<strong>et</strong>te composée tomenteuse possède de p<strong>et</strong>ites fleurs blanches. Elle passe relativement<br />
inaperçue. Le Bunias fausse-roqu<strong>et</strong>te est une plante méditerranéenne aux fleurs jaunes de la famille de la moutarde.<br />
Elle cohabite avec une autre plante de la même famille : l'Ibéris penné. <strong>La</strong> Stipe chevelue est une graminée qui porte<br />
bien son nom. En eff<strong>et</strong>, elle présente de longues arêtes hélicoïdales dépassant de ses fleurs si caractéristiques.<br />
De nombreuses orchidées sont présentes, dont l’Orchis Odorant, rarissime orchidée présente sur le site Natura 2000<br />
de Châteauneuf-sur-Isère, protégée au niveau national inscrite <strong>et</strong> à la Liste Rouge nationale, l’Orchis bouc<br />
Himantoglossum hircinum (L.) Sprengel <strong>et</strong> l’Orchis à longues bractées Robertiana (Loisel.) Greuter, protégée sur<br />
l'ensemble du territoire national <strong>et</strong> inscrite au Livre Rouge national. (photos : intern<strong>et</strong>)<br />
2.3.2 - Les espèces végétales envahissantes<br />
L'ambroisie est une plante qui provoque des allergies par le biais de son pollen.<br />
Elle envahi les plaines <strong>et</strong> collines de basses altitudes, mais il n'est pas rare de<br />
la trouver à plus de 800 mètres d'altitude. Elle est particulièrement bien<br />
implantée dans la région Rhône-Alpes <strong>et</strong> ce depuis plusieurs années. <strong>La</strong><br />
<strong>Drôme</strong> <strong>et</strong> les alentours de Valence sont directement concernés par c<strong>et</strong>te plante<br />
qui fleurit à la mi-août.<br />
L’Isère est encore préservée de l’invasion par la Renouée du Japon (Fallopia japonica). D’après l’ouvrage "Plante<br />
invasives en France" de Serge Muller, le Buddleia du père David (Buddleia davidii) serait présent dans la <strong>Drôme</strong>.<br />
Quelques arbustes isolés ont effectivement été vus.<br />
Le site d’étude possède une diversité floristique très riche, notamment grâce à ses<br />
nombreuses roselières <strong>et</strong> à ses espèces végétales sensibles appartenant aux habitats<br />
prioritaires de la zone Natura 2000 « Sables de l’Herbasse <strong>et</strong> Balme de l’Isère ».<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 28<br />
2.4 - CONTEXTE FAUNISTIQUE<br />
2.4.1 - Avifaune<br />
<strong>La</strong> présence de l'Isère <strong>et</strong> des milieux rivulaires constitue un lieu d’intérêt ornithologique remarquable sur la zone<br />
d’étude. Il s'agit en eff<strong>et</strong> d'un axe migratoire important. On y trouve des zones humides où les oiseaux peuvent faire une<br />
halte ou même se reproduire <strong>et</strong> nicher.<br />
L'avifaune du Massif du Vercors <strong>et</strong> des vallées limitrophes a été étudiée au moyen de 462 points d'écoutes (résultats<br />
disponibles sur le site http://alpesoiseaux.free.fr), répartis sur un maillage rectangulaire régulier. Ce réseau s'étend sur<br />
les départements de l'Isère (38) <strong>et</strong> de la <strong>Drôme</strong> (26), en région Rhône-Alpes (France). Il couvre le Parc Naturel<br />
Régional du Vercors (PNRV) dans sa totalité, ainsi que la zone d’étude. Ces données sont disponibles sur le site<br />
www.alpesoiseaux.free.fra, réalisé par un biologiste, ancien chargé d'études au service scientifique du Parc Naturel<br />
Régional du Vercors.<br />
4 points d’écoute <strong>et</strong> d’observation sont situés sur la zone d’étude :<br />
- au droit du hameau des Réalières, sur la commune de Châteauneuf-sur-Isère,<br />
- au droit de la zone de plaisance, sur la commune de Romans-sur-Isère,<br />
- sur la commune de St Nazaire en Royans,<br />
- sur la commune de Chatuzange le Goub<strong>et</strong>.<br />
Nom<br />
commun<br />
Nom latin<br />
Alou<strong>et</strong>te des Alauda<br />
champs arvensis L.<br />
Bergeronn<strong>et</strong>te Motacilla alba<br />
grise L.<br />
Emberiza<br />
Bruant zizi cirlus L<br />
Coturnix<br />
Caille des blés coturnix (L.)<br />
Choucas des Corvus<br />
tours monedula L.<br />
Chou<strong>et</strong>te<br />
hulotte Strix aluco (L.)<br />
Corneille noire Corvus corone<br />
L.<br />
Cuculus<br />
Coucou gris canorus L.<br />
Etourneau Sturnus<br />
sansonn<strong>et</strong> vulgaris (L.<br />
Faisan de Phanianus<br />
Colchide colchicus L.<br />
Faucon Falco<br />
crécerelle tinnunculus L<br />
Fauv<strong>et</strong>te à tête Sylvia<br />
noire<br />
Fauv<strong>et</strong>te des<br />
atricapilla (L.)<br />
jardins Sylvia borin<br />
Grive Turdus<br />
musicienne philomelos<br />
Hirondelle Hirundo<br />
rustique rustica L<br />
Directive<br />
oiseaux Protection Convention Convention<br />
nationale de Berne de Bonn<br />
Déclinaison<br />
nationale<br />
de la Liste<br />
Rouge<br />
St<br />
Nazaire<br />
en<br />
Royans<br />
Chatuzange<br />
le Goub<strong>et</strong><br />
Romans<br />
-sur-<br />
Isère<br />
Châteauneuf<br />
-sur-Isère<br />
B3 Vulnérable X X<br />
p B2 X<br />
p B2 X<br />
B3 b2 Vulnérable X<br />
p1 X<br />
p B2 X<br />
X X X X<br />
p B3 X X<br />
B3 X<br />
p B2 b2 En danger X<br />
X X<br />
p B2 X X<br />
p B2 X<br />
B3 X<br />
p B2 En danger X X
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Hypolaïs<br />
polyglotte<br />
_ Octobre 2010<br />
Hippolais<br />
polyglotta<br />
p B2 X<br />
Martin<strong>et</strong> noir Apus apus (L.) p B3 X<br />
Merle noir Turdus merula<br />
L.<br />
B3 X X X<br />
Parus<br />
Mésange bleue caeruleus L<br />
p B2 X X<br />
Mésange<br />
charbonnière Parus major L<br />
p B2 X X<br />
Milan noir Milvus<br />
migrans<br />
Passer<br />
O1<br />
p B2 Vulnérable X<br />
Moineau domesticus<br />
p1 X X<br />
domestique (L.)<br />
Moineau<br />
friqu<strong>et</strong><br />
Passer<br />
montanus (L.)<br />
p B3 X X<br />
Pic épeiche Dendrocopos<br />
major (L.)<br />
p B2 X<br />
Pic vert Picus viridis L. p B2 En danger X X<br />
Pie bavarde Pica pica (L.) X<br />
Pigeon bise Colomba livia X<br />
Pigeon ramier Colomba<br />
palumbus L<br />
X<br />
Pinson des<br />
arbres<br />
Fringillia<br />
coelebs L.<br />
p B2 X<br />
Nom<br />
commun<br />
Nom latin<br />
Pouillot de Phylloscopus<br />
Bonelli bonelli<br />
Phylloscopus<br />
Pouillot véloce collybita<br />
Roitel<strong>et</strong> triple Regulus<br />
bandeau ignicapillus<br />
Rossignol Luscinia<br />
philomèle megarhynchos<br />
Brehm<br />
Rougegorge Erithacus<br />
familier rubecula (L.)<br />
Rougequeue Phoenicurus<br />
noir ochuros<br />
Serin cini Serinus<br />
serinus (L.)<br />
Sittelle Sitta europaea<br />
torchepot L.<br />
Tourterelle des Streptopelia<br />
bois turtur (L.)<br />
Troglodytes<br />
Troglodyte troglodytes<br />
mignon (L.)<br />
Verdier (Carduelis<br />
d'Europe chloris (L.)<br />
X : présence de l’espèce dans la commune<br />
Directive<br />
oiseaux Protection Convention Convention<br />
nationale de Berne de Bonn<br />
Déclinaison<br />
nationale<br />
de la Liste<br />
Rouge<br />
St<br />
Nazaire<br />
en<br />
Royans<br />
Chatuzange<br />
le Goub<strong>et</strong><br />
Romans<br />
-sur-<br />
Isère<br />
Châteauneuf<br />
-sur-Isère<br />
p B2 X X<br />
p B2 X<br />
p B2 X X<br />
p B2 X X<br />
p B2 X<br />
p B2 X<br />
p B2 X<br />
p B2 X<br />
B3 En danger X<br />
p B2 X X<br />
p B2 X X X<br />
EIV 29<br />
Directive Oiseau :<br />
O1 : espèces faisant l'obj<strong>et</strong> de mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui<br />
concerne leur habitat (Zone de Protection Spéciale).<br />
Protection nationale : p : espèce intégralement protégée<br />
p1 : espèce partiellement protégée - destruction <strong>et</strong> enlèvement des individus, des œufs <strong>et</strong> nids<br />
pouvant être autorisés.<br />
Convention de Bonn :<br />
b2 : espèce migratrice se trouvant dans un état de conservation défavorable <strong>et</strong> nécessitant<br />
l'adoption de mesures de conservation <strong>et</strong> de gestion appropriées.<br />
Liste Rouge nationale : Suivant le degré du plus menacé au moins menacé, la Liste Rouge nationale présente les<br />
catégories suivantes : en danger, vulnérable ou à surveiller. Le statut indéterminé est<br />
réservé aux espèces menacées mais dont les connaissances sont insuffisantes pour les<br />
classer dans l’une ou l’autre des catégories.<br />
C<strong>et</strong>te légende est valable pour tous les tableaux des statuts de protection des différentes espèces.<br />
Ainsi, plus de 60 espèces d'oiseaux sont répertoriées sur la zone d'étude. Parmi elles, on en compte une inventoriée au<br />
titre de la Directive Oiseau 79/409 (le Milan Noir), 29 protégées au niveau national par l'arrêté du 22/07/1993 <strong>et</strong> 7<br />
classées vulnérables ou en déclin dans le Livre rouge français.<br />
Milan Noir Pic Vert<br />
Sur le territoire de certaines ZNIEFF, une avifaune particulière peut être observée :<br />
• L’Isère du pont d’Iseron à la confluence de la Bourne : le Faucon hobereau, l'Autour des Palombes, le Bruant<br />
des roseaux, le Martin-pêcheur d'Europe <strong>et</strong> le Héron cendré.<br />
Martin pêcheur<br />
Autour des palombes
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
• Confluent de la Joyeuse <strong>et</strong> de l’Isère : les bords de l'Isère sont soulignés de roselières, surtout en rive gauche,<br />
en face du confluent de la Joyeuse. Sur ce secteur assez difficile d'accès, les observations perm<strong>et</strong>tent<br />
d'envisager la nidification du Héron pourpré. Ce p<strong>et</strong>it héron, peu répandu dans le département de la <strong>Drôme</strong>, a<br />
la particularité de nicher à même le sol dans de vastes massifs de roseaux. Ces zones marécageuses à hautes<br />
herbes abritent très certainement des Fauv<strong>et</strong>tes paludicoles, comme la Rousserolle effarvatte, observée vers<br />
Pizançon, ou la Rousserolle turdoïde, observée plus en amont.<br />
• L’Isère des portes de Romans à la Vanelle : en hiver, la tranquillité de la réserve de chasse de la Vanelle<br />
perm<strong>et</strong> l'hivernage de nombreuses espèces d'oiseaux d'eau (Fuligule morillon, Fuligule milouin, Foulque<br />
macroule, <strong>et</strong> divers canards…). Mais le plus remarquable, en c<strong>et</strong>te saison, reste l'hivernage régulier<br />
d’importantes bandes de Bruant des roseaux (plus de 500 individus) <strong>et</strong> d'une quarantaine de Rémiz penduline<br />
dans les roselières. Chaque année, c<strong>et</strong>te dernière espèce est surtout observée en p<strong>et</strong>its groupes lors de ses<br />
haltes migratoires, à l'automne <strong>et</strong> au printemps. Proche parente des mésanges, c'est une espèce d'Europe<br />
centrale qui nichait autrefois localement dans la vallée du Rhône.<br />
_ Octobre 2010<br />
En saison de nidification, les roselières sont animées des chants grinçants de deux fauv<strong>et</strong>tes aquatiques, la<br />
Rousserolle turdoïde <strong>et</strong> la Rousserolle effarvatte, qui vivent le plus souvent cachés sous les tiges de roseaux.<br />
Le Héron pourpré, observé à c<strong>et</strong>te même période, niche probablement dans ces vastes roselières, ainsi que le<br />
discr<strong>et</strong> Râle d'eau, qui se montre rarement à découvert. <strong>La</strong> nidification du Fuligule milouin, qui peut être<br />
perturbé par des niveaux d'eau trop bas en été, a été fortement suspectée sur c<strong>et</strong>te partie de l'Isère. Les<br />
boisements le long de la rivière perm<strong>et</strong>tent la nidification d'oiseaux bien caractéristiques comme le Loriot<br />
d’Europe ou le Pic épeich<strong>et</strong>te. Des colonies assez importantes du Corbeau freux se sont installées dans les<br />
grands arbres jusqu'aux abords de la ville.<br />
• Confluent de l’Herbasse <strong>et</strong> de l’Isère : une colonie de Hérons cendrés, découverte dans le début des années<br />
1980, est actuellement la plus importante recensée en <strong>Drôme</strong> des collines. Trois espèces de hérons<br />
arboricoles : le Héron cendré, l'Aigr<strong>et</strong>te Garz<strong>et</strong>te <strong>et</strong> le Bihoreau gris, nichent en eff<strong>et</strong> ici, ensemble, dans les<br />
grands arbres qui bordent la rivière. C<strong>et</strong>te colonie joue un rôle attractif sur d'autres espèces, telles que le Héron<br />
garde-boeuf, observé en 1997, <strong>et</strong> considéré désormais également comme un nicheur probable.<br />
Aigr<strong>et</strong>te Garz<strong>et</strong>te<br />
EIV 30<br />
• Sables de Châteauneuf-sur-Isère : le Guêpier d'Europe, au plumage magnifiquement coloré, niche en quelques<br />
endroits des falaises de Châteauneuf-sur-Isère. Ses colonies, qui ne comptent que quelques couples, peuvent<br />
se déplacer d'une année sur l'autre selon les modifications des milieux. Le Hibou Grand-duc, le plus grand<br />
d’Europe, affectionne, aussi, les escarpements rocheux. Caché dans une anfractuosité du rocher durant le jour,<br />
il se m<strong>et</strong> en chasse au crépuscule <strong>et</strong> à l’aube. P<strong>et</strong>its mammifères <strong>et</strong> oiseaux constituent sont repas.<br />
Guêpier d’Europe<br />
• Iles sablières <strong>et</strong> roselières de la basse Isère : la diversité de milieux abrite de nombreuses espèces d'oiseaux <strong>et</strong><br />
perm<strong>et</strong> la nidification de certains (Loriot d'Europe, Milan noir, Mésange rémiz..) <strong>et</strong> notamment d'une espèce en<br />
forte régression en France : l'Hirondelle des rivages. Ces milieux constituent également une zone d'hivernage<br />
<strong>et</strong> une halte migratoire.<br />
Hirondelle des rivages<br />
Plus localement, la r<strong>et</strong>enue de Pizançon, en amont de Romans-sur-Isère où domine une ripisylve discontinue, linéaire<br />
<strong>et</strong> étroite, constitue l’un des sites les plus remarquables du département par la diversité des espèces observées, avec<br />
notamment le Héron pourpré <strong>et</strong> le Blongios nain (probablement nicheurs), le Râle d’eau, le Grèbe castagneux, la<br />
Rousserolle turdoïde, le Martin pêcheur d’Europe,…<br />
De toutes ces espèces, certaines appartiennent à la Directive Oiseaux : le Guêpier d’Europe, le Martin pêcheur, le Pic<br />
épeich<strong>et</strong>te, Héron pourpré, le Blongios nain, l'Aigr<strong>et</strong>te Garz<strong>et</strong>te, le Bihoreau gris <strong>et</strong> le P<strong>et</strong>it Gravelot.<br />
On notera par ailleurs que la rivière Isère abrite plusieurs réserves de chasse, celles-ci constituent avec leurs plans<br />
d'eau <strong>et</strong> leurs zones humides des lieux d'accueil hivernaux importants pour les oiseaux d'eau.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
2.4.2 - Mammifères<br />
Parmi les mammifères présents dans la basse vallée de l’Isère, l'espèce phare est le Castor d’Europe (Castor fiber).<br />
_ Octobre 2010<br />
Castor d’Europe<br />
Il est présent sur les berges de l’Isère, entre le barrage de Beaumont Monteux <strong>et</strong> la<br />
confluence avec le Rhône : une p<strong>et</strong>ite population d'environ quatre familles est en<br />
continuité avec les fortes densités de la vallée du Rhône. Au droit de la confluence de<br />
l’Herbasse, le Castor d’Europe fréquente les bois riverains, <strong>et</strong> trouve ici l'une de ses<br />
rares stations en amont des barrages sur l'Isère. Il a également été observé au droit de<br />
la confluence de la Bourne, à St Nazaire en Royans : il se signale à quelques troncs<br />
rongés en bord de rivière.<br />
Le peuplement de mammifères de la zone d’étude comprend notamment le Sanglier, le Chevreuil, le <strong>La</strong>pin de garenne,<br />
le Hérisson, l'Ecureuil, le Renard <strong>et</strong> des Mustélidés (Blaireau, Martre, Bel<strong>et</strong>te) <strong>et</strong> le Campagnol amphibie.<br />
Sur la commune de <strong>La</strong> Baume d’Hostun, des chamois ont été observés sur les pentes les plus abruptes <strong>et</strong> les falaises.<br />
Tandis qu’à Bourg-de-Péage, la faune cynégétique est notamment composée du Lièvre <strong>et</strong> de la Perdrix. D'après<br />
l'association communale de chasse de Bourg-de-Péage, le Faisan se maintient bien sur les terres communales <strong>et</strong> le<br />
Renard roux a récemment été observé au niveau du Bois des Naix.<br />
Ce secteur est également utilisé comme territoire de chasse par plusieurs espèces de chauves-souris : le Grand murin<br />
<strong>et</strong> l’Oreillard septentrional (roux). Le Vespertilion de Daubenton, quant à lui n’a été détecté, jusqu’à présent, qu’aux<br />
abords de la Maison de la Nature <strong>et</strong> de l'Environnement à Romans-sur-Isère (non loin du Pont Vieux). Voici les statuts<br />
de protection des différentes espèces présentes :<br />
Nom Commun Nom latin<br />
Protection<br />
Nationale<br />
Directive "Habitats"<br />
92/43/CEE<br />
Liste rouge<br />
nationale<br />
Convention de<br />
Berne<br />
Chauves-souris (toutes<br />
les espèces) - X Annexe II Vulnérable Annexe II<br />
Castor Castor fiber X Annexe II <strong>et</strong> IV Annexe II<br />
Hérisson d'Europe Erinaceus europaeus X<br />
Lièvre d'Europe Lepus capensis Annexe III<br />
Bel<strong>et</strong>te Mustella nivalis Annexe III<br />
Blaireau Meles meles Annexe III<br />
Martre Martes martes Annexe V Annexe III<br />
Ecureuil Sciurus vulgaris X Annexe III<br />
Chamois Rupricapra rupricapra Annexe V Annexe III<br />
<strong>La</strong> Directive Habitat 92/43/CEE concerne la conservation des habitats naturels :<br />
• l’annexe II concerne les espèces animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la<br />
désignation de Zones Spéciales de Conservation susceptibles d’intégrer le réseau Natura 2000,<br />
• l’annexe IV concerne les espèces animales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection<br />
stricte,<br />
• l’annexe V concerne les espèces animales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature<br />
<strong>et</strong> l’exploitation sont susceptibles de faire l’obj<strong>et</strong> de mesures de gestion.<br />
EIV 31<br />
2.4.3 - Poissons<br />
<strong>La</strong> partie aval de l’Isère, celle qui intéresse la zone d’étude, est classée en deuxième catégorie piscicole. Concernant<br />
l’Herbasse, le bassin versant est majoritairement classé en 1ère catégorie piscicole. Seule la partie située à l’aval du<br />
pont de l’Herbasse est en 2ème catégorie. D'après l'Institut Rural d’Education <strong>et</strong> d’Orientation de Mondy à Bourg-de-<br />
Péage, le ruisseau de la Maladière abrite la Truite fario, espèce exigeante, indicatrice des milieux naturels en bon état.<br />
Le Conseil Supérieur de la Pêche a effectué des pêches électriques dans l’Isère, sur la commune de Châteauneuf-sur-<br />
Isère. Le regroupement des résultats de 7 opérations réalisées entre le 02/10/98 <strong>et</strong> le 18/11/04 donne les résultats<br />
suivants :<br />
Légende :<br />
ABL Abl<strong>et</strong>te<br />
ANG Anguille<br />
BAF Barbeau<br />
fluviatile<br />
BLN Blageon<br />
BOU Bouvière<br />
CHA Chabot<br />
CHE Chevaine<br />
GAR Gardon<br />
GOU Goujon<br />
HOT Hotu<br />
Mentionnons une espèce de poisson particulier de la basse Isère, présente au niveau de Châteauneuf-sur-Isère :<br />
Bouvière<br />
LOF Loche franche<br />
PSR Pseudorasbora<br />
SPI Spirlin<br />
VAI Vairon<br />
VAN Vandoise<br />
• la Bouvière, qui recherche des eaux lentes ou stagnantes sur substrat sableux <strong>et</strong><br />
légèrement envasé, sa biologie est étonnante. <strong>La</strong> présence de moule d'eau douce<br />
est indispensable à sa reproduction : la femelle dépose une trentaine d'œufs dans<br />
la cavité respiratoire de la moule, que les alevins ne quitteront qu'au bout de deux à<br />
trois semaines. Une dizaine d'individus a été pêchée en 2004.<br />
De nombreuses espèces de poissons sont présentes : le Blageon <strong>et</strong> le Chabot sont présents dans les secteurs aux<br />
eaux les plus courantes. Un seul individu de Chabot a été pêché en 2004. Les pêches réalisées en aval du premier<br />
barrage montrent que les anguilles remontent du Rhône jusqu'au premier barrage. <strong>La</strong> truite de rivière, une espèce rare,<br />
n'a pas été pêchée en 2004 : cela correspond avec la classification de deuxième catégorie piscicole de l’Isère indiquant<br />
une qualité de l’eau moyenne à médiocre. Le tableau à la page suivante montre les statuts de protection des espèces<br />
protégées de la zone d’étude :<br />
<strong>La</strong> protection nationale se réfère ici à l’arrêté du 22 juill<strong>et</strong> 1993 fixant la liste des espèces de poissons protégées sur<br />
l’ensemble du territoire français. Ce statut de protection est relatif à l’interdiction de destruction des œufs <strong>et</strong> de<br />
dégradation des milieux <strong>et</strong> lieux de reproduction. Six espèces sont classées comme "vulnérables" dans la Liste rouge<br />
nationale. Il n'y a pas de réserve de pêche sur l'Isère, mais il existe une réserve de sécurité fixée par l'Arrêté<br />
Préfectoral 5080 du 20/09/99 sur une longueur de 600 m en aval du barrage de Beaumont-Monteux (la pêche y est<br />
interdite).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
A noter que les pêches effectuées en 1999 sur la Joyeuse à Saint-Paul-les-Romans ont révélées la présence de<br />
vairons <strong>et</strong> de loches franches, les truites de rivière <strong>et</strong> les chevaines étant présents dans une moindre mesure.<br />
Nom Commun Nom latin<br />
2.4.4 - Amphibiens<br />
<strong>La</strong> zone d'étude comprenant de nombreuses zones humides, on peut y observer une grande diversité d'amphibiens.<br />
L’atlas préliminaire - Reptiles <strong>et</strong> Amphibiens de Rhône Alpes, réalisé par le Centre Ornithologique de Rhône Alpes en<br />
2002, les inventaires ZNIEFF de la zone d’étude ainsi que les rapports de présentation des documents d’urbanisme<br />
des communes de la zone d’étude perm<strong>et</strong>tent de préciser la présence des espèces suivantes :<br />
- la Grenouille verte,<br />
- la Grenouille agile,<br />
- la Grenouille persillée ou Pélodyte ponctué,<br />
- le Crapaud commun,<br />
- le Crapaud accoucheur ou l’Alyte,<br />
- la Salamandre tach<strong>et</strong>ée,<br />
- au niveau de la ZNIEFF « l’Isère des portes de Romans à la Vanelle », de p<strong>et</strong>ites mares sur les berges<br />
ont permis la découverte de deux batraciens, le triton palmé <strong>et</strong> le triton alpestre, qui viennent y pondre.<br />
Le tableau suivant montre les statuts de protection des espèces inventoriées :<br />
Nom Commun Nom latin<br />
_ Octobre 2010<br />
Protection<br />
nationale<br />
Directive<br />
"Habitats"<br />
92/43/CEE<br />
Liste rouge<br />
nationale<br />
Convention de<br />
Berne<br />
Crapaud commun Bufo bufo X A surveiller Annexe III<br />
Crapaud alyte Alytes obst<strong>et</strong>ricans X Annexe IV Indéterminé<br />
Grenouille verte Rana X esculenta X X<br />
Grenouille agile Rana dalmatina X Annexe IV A surveiller Annexe III<br />
Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus X Vulnérable Annexe III<br />
Triton alpestre Triturus alpestris X Vulnérable Annexe III<br />
Triton palmé Triturus helv<strong>et</strong>icus X A surveiller Annexe III<br />
Salamandre tach<strong>et</strong>ée<br />
Protection<br />
nationale*<br />
Directive<br />
"Habitats"<br />
92/43/CEE<br />
Liste rouge<br />
nationale<br />
Anguille Anguilla anguilla Vulnérable<br />
Salamandra<br />
salamandra A surveiller<br />
Convention de Berne<br />
Barbeau fluviatile Barbus barbus X Annexe V<br />
Blageon Leuciscus soufia Annexe II Vulnérable Annexe III<br />
Bouvière Rhodeus sericeus X Annexe II Vulnérable Annexe III<br />
Chabot Cottus gobio<br />
Chondrostama<br />
Annexe II<br />
Hotu<br />
nasus<br />
Alburnoides<br />
Spirlin<br />
bipunctatus B<br />
Annexe III<br />
Annexe III<br />
Annexe III<br />
EIV 32<br />
2.4.5 - Reptiles<br />
L’atlas préliminaire - Reptiles <strong>et</strong> Amphibiens de Rhône Alpes, par le Centre Ornithologique de Rhône Alpes en 2002,<br />
les inventaires ZNIEFF de la zone d’étude ainsi que les rapports de présentation des communes de la zone d’étude<br />
perm<strong>et</strong>tent de préciser la présence des espèces suivantes :<br />
- la Coronelle lisse,<br />
- la Couleuvre d'Esculape,<br />
- la Couleuvre à collier,<br />
- la Couleuvre vipérine,<br />
- le Lézard des murailles,<br />
- le Lézard vert,<br />
- l’Orv<strong>et</strong> fragile,<br />
- la Vipère aspic.<br />
Le tableau suivant montre les statuts de protection des espèces inventoriées :<br />
Nom Commun Nom latin<br />
Protection<br />
nationale<br />
Directive "Habitats"<br />
92/43/CEE Annexe IV*<br />
Liste rouge<br />
nationale<br />
Convention<br />
de Berne<br />
Coronelle lisse Coronella austriaca X Annexe IV A surveiller Annexe II<br />
Couleuvre à collier<br />
Couleuvre<br />
Natrix natrix X A surveiller Annexe III<br />
d'Esculape Elaphe longissima X Annexe IV A surveiller Annexe II<br />
Couleuvre vipérine Natrix maura X A surveiller Annexe III<br />
Lézard des murailles Podarcis muralis X Annexe IV A surveiller Annexe II<br />
Lézard vert <strong>La</strong>certa viridis X Annexe IV A surveiller Annexe II<br />
Orv<strong>et</strong> fragile Anguis fragilis X A surveiller Annexe III<br />
Vipère aspic Vipera aspis X A surveiller Annexe III<br />
2.4.6 - Insectes<br />
Odonates (libellules)<br />
Les nombreuses zones humides (rivière, contre canaux ou plan d'eau) qui jalonnent la zone d'étude perm<strong>et</strong>tent la<br />
présence de libellules :<br />
- Au niveau des Iles sablières <strong>et</strong> roselières de la Basse Isère, au droit de la commune de Châteauneufsur-Isère,<br />
on note la présence d’une espèce remarquable inscrite sur la liste rouge nationale des<br />
espèces à protéger, l’Agrion de mercure (Coenagrion mercuriale). C<strong>et</strong>te demoiselle est présente dans<br />
les plaines alluviales de la <strong>Drôme</strong>, du Rhône <strong>et</strong> de la basse Isère. Localement abondante, elle indique<br />
alors une eau d'excellente qualité.<br />
- Au droit de la confluence de la Joyeuse, parmi les nombreuses libellules, on peut noter le Caloptérix<br />
méditerranéen, l'Isère constituant une de ses limites de répartition, <strong>et</strong> le Cordulégastre annelé.<br />
- Le Caloptérix hémorroïdal est une demoiselle méridionale, dont les populations parviennent ici en limite<br />
septentrionale de leur aire de répartition géographique.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Le tableau suivant montre les statuts de protection des espèces inventoriées sur la zone d’étude :<br />
_ Octobre 2010<br />
Nom Commun Nom latin<br />
Protection<br />
nationale<br />
Directive "Habitats"<br />
92/43/CEE<br />
Liste rouge<br />
nationale<br />
Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale<br />
Calopteyix<br />
X Annexe II <strong>et</strong> IV En danger<br />
Caloptéryx méditerranéen haemorrhoidalis En danger<br />
2.4.7 Crustacés<br />
Convention<br />
de Berne<br />
Annexe II<br />
Au droit de la confluence avec la Bourne, on note la présence de l’Ecrevisse à pattes blanches, Austropotamobius<br />
pallipes, qui est une espèce protégée au niveau national <strong>et</strong> européen (annexe II de la Convention de Berne <strong>et</strong> annexe II<br />
<strong>et</strong> IV de la Directive Habitats Faune-Flore). Elle est également considérée comme vulnérable d’après la Liste Rouge<br />
française.<br />
C’est une espèce en voie de disparition. <strong>La</strong> perte de ces écrevisses patrimoniales révèle une pollution des eaux car<br />
elles ne supportent que les eaux pures <strong>et</strong> oxygénées. Elle est un indicateur biologique très sensible. <strong>La</strong> conservation<br />
des écrevisses favorise donc la protection des milieux aquatiques <strong>et</strong> la ressource en eau.<br />
2.4.8 Les corridors biologiques<br />
L’intérêt environnemental d’un paysage, compris comme la structuration de l’espace, dépend de sa diversité, de<br />
l’hétérogénéité spatiale <strong>et</strong> des échanges entre les unités écologiques assurés par les corridors biologiques.<br />
L’Isère possède une fonction fondamentale puisqu’elle assure la connexion amont-aval mais également entre les<br />
milieux aquatiques <strong>et</strong> les milieux terrestres. Elle joue un rôle d’autant plus important qu’elle est bordée de boisements<br />
linéaires <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> le déplacement de la faune en toute sécurité.<br />
A titre d’exemple, la population de chevreuils de la commune de Bourg-de-Péage comporte 10 à 15 animaux que l'on<br />
trouve essentiellement dans les vergers situés au Sud de l'autoroute (lieu-dit "la Magnanerie", "les Dr<strong>et</strong>s"). Ils se<br />
déplacent dans la plaine, comme notamment le long du canal de la Bourne ou le long des alignements d'arbres <strong>et</strong> des<br />
haies. Ils peuvent également effectuer des déplacements de direction Nord-Sud, entre le Vercors <strong>et</strong> la plaine.<br />
<strong>La</strong> zone d'étude est caractérisée par une mosaïque de milieux naturels qui abrite une<br />
grande diversité faunistique <strong>et</strong> notamment une l’avifaune riche <strong>et</strong> sensible (présence du Milan<br />
Noir, du Guêpier d’Europe, du Pic Vert, l’Hirondelle des Rivages,…) <strong>et</strong> des espèces piscicoles<br />
protégées (la Truite de Rivière, l’Ombre Commun,…).<br />
EIV 33<br />
2.5 - PROSPECTIONS COMPLEMENTAIRES<br />
Sur la base de la recherche bibliographique, des contacts avec les interlocuteurs <strong>et</strong> de premières analyses de terrains,<br />
nous avons identifié des secteurs sur lesquels des prospections naturalistes étaient nécessaires. Ainsi, il a été décidé<br />
de pratiquer aux inventaires suivants au niveau de l'Isère sur les communes d'Eymeux <strong>et</strong> de Saint-Paul-lès-Romans :<br />
- 3 demi-journées afin de recenser les traces de la présence du Castor d'Europe,<br />
- 3 journées pour établir un relevé floristique compl<strong>et</strong> de l'Isère <strong>et</strong> de ses abords,<br />
- 3 demi-journées afin d'identifier <strong>et</strong> de comptabiliser les espèces d'oiseaux nicheuses.<br />
Ces prospections ont demandé l'intervention d'experts naturalistes, respectivement :<br />
- l'association Castor&homme Centre de suivi des populations de Castor <strong>Drôme</strong> - Ardèche (Association<br />
Agréé au titre de l'article 40 de la loi du 10 juill<strong>et</strong> 1976 relative à la protection de l'environnement),<br />
- le Bureau d'études PROMONATURE, expert en relevés floristiques,<br />
- la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de la <strong>Drôme</strong>.<br />
Les résultats de ces inventaires ont permis d'établir une carte de synthèse des différentes sensibilités écologiques<br />
présentes au niveau de l'Isère sur les communes d'Eymeux <strong>et</strong> de Saint-Paul-lès-Romans.<br />
Un passage en juill<strong>et</strong> au niveau du barrage de la Vanelle a permis d'identifier les sensibilités floristiques,<br />
entomologiques <strong>et</strong> avifaunistiques du site. Aucune espèce protégée reproductrice n'a cependant été identifiée.<br />
D'autres prospections ont eu lieu au droit de l'Isère sur les communes de Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage.<br />
Une journée au mois de juill<strong>et</strong> a permis d'identifier les sensibilités écologiques sur ce secteur. Ces sensibilités, qui<br />
concernent notamment l'avifaune <strong>et</strong> les milieux humides, ont été décrites dans le dossier d'enquête préalable à la<br />
déclaration d'utilité publique de la section 2 portant sur le proj<strong>et</strong> de passerelle sur l'Isère entre Romans-sur-Isère <strong>et</strong><br />
Bourg-de-Péage.<br />
Scrophulaire noueuse Limodore à feuilles avortées <strong>La</strong>îche faux-souch<strong>et</strong><br />
Synthèse des enjeux concernant les milieux naturels<br />
- Le SIC "Sables de l’Herbasse <strong>et</strong> des Balmes de l’Isère "(FR8201675) concerne directement le site<br />
d’étude <strong>et</strong> fera l’obj<strong>et</strong>, à ce titre, d’un dossier d’incidence Natura 2000.<br />
- Le site d'étude est directement concerné par un Espace Naturel Sensible drômois, par sept ZNIEFF<br />
de type I <strong>et</strong> une ZNIEFF de type II.<br />
- Le site d’étude est directement concerné par le site inscrit du centre ancien de Romans-sur-Isère.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
3 - MILIEU HUMAIN<br />
3.1 - DOCUMENTS D'URBANISME<br />
3.1.1 - Intercommunalité<br />
Communautés de communes<br />
Toutes les communes de la zone d'étude sont regroupées dans une communauté de communes qui exerce en lieu <strong>et</strong><br />
place des communes membres un certain nombre de compétences définies par la loi du 6 février 1992 relative à<br />
l’administration territoriale de la République, modifiée par la loi du 12 juill<strong>et</strong> 1999, puis la loi du 27 février 2002. Ce<br />
groupement a pour obj<strong>et</strong> d'associer des communes au sein d'un espace de solidarité en vue de l'élaboration d'un proj<strong>et</strong><br />
commun de développement <strong>et</strong> d'aménagement de l'espace.<br />
4 communes appartiennent à la communauté de communes du Canton de Bourg-de-Péage : la Baume d’Hostun,<br />
Eymeux, Bourg-de-Péage <strong>et</strong> Châteauneuf-sur-Isère.<br />
3 communes, Romans-sur-Isère, Granges-les-Beaumont <strong>et</strong> Saint-Paul-lès-Romans appartiennent à la communauté de<br />
communes du Pays de Romans.<br />
<strong>La</strong> commune de St Nazaire en Royans appartient à la communauté de communes du Pays de Royans.<br />
Il faut noter que le paysage de l'intercommunalité est actuellement en pleine mutation. En outre, les communes peuvent<br />
appartenir à d’autres formes d'intercommunalité comme les districts, les Syndicats intercommunaux à vocation multiple<br />
(SIVOM), les périmètres de coopération touristique, les Syndicats intercommunaux à vocation unique (SIVU) (eau<br />
potable, assainissement, déch<strong>et</strong>s ménagers…)…<br />
3.1.2 - Schémas de COhérence Territoriale<br />
Le territoire de la zone d'étude est concerné par un Schéma de Cohérence Territoriale : le SCoT de la Plaine de<br />
Valence.<br />
Ce document est en cours d’élaboration. Le périmètre a été établi par l’arrêté du 25 décembre 2005, regroupant les<br />
secteurs de Valence, Tain L’Hermitage, Romans ainsi qu’une partie de l’Ardèche afin de pouvoir mieux gérer les<br />
problèmes de transversalité.<br />
3.1.3 - Plans locaux d'urbanisme<br />
D’une manière générale, le plan local d'urbanisme d’une commune divise le territoire de c<strong>et</strong>te dernière en différentes<br />
zones :<br />
_ Octobre 2010<br />
- les zones urbanisées <strong>et</strong> d’activités, présentes ou futures ;<br />
- les zones à vocation agricole, protégées en raison, soit de leur valeur agricole, soit de leur richesse du<br />
sol ou du sous-sol ;<br />
- les zones naturelles à protéger de l’urbanisation, en raison de la qualité esthétique ou écologique des<br />
sites, des milieux naturels, des paysages ou de l’existence de risques naturels.<br />
Il comporte également l’indication des emplacements réservés, des terrains classés comme espaces boisés à<br />
conserver, à protéger ou à créer. Ceci perm<strong>et</strong> d’orienter l’évolution de la commune en ce qui concerne notamment le<br />
développement de l’urbanisation, des activités ou des réseaux d’infrastructures <strong>et</strong> de transport.<br />
Toutes les communes de la zone d’étude possèdent soit un Plan d’Occupation des Sols soit un Plan Local d’Urbanisme<br />
(PLU) approuvé.<br />
EIV 34
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
Date d’approbation des documents d'urbanisme des différentes communes du site d’étude<br />
COMMUNES DOCUMENTS D’URBANISME<br />
Bourg-de-Péage<br />
3.1.4 - Servitudes d’utilité publique<br />
PLU approuvé le 26/09/2005 ; modifications du 11/12/2006 <strong>et</strong> 28/09/2009 ; révision prescrite le<br />
07/12/2009<br />
Châteauneuf-sur-Isère PLU en cours ; POS approuvé le 29/08/1997<br />
Eymeux<br />
Granges-lès-<br />
Beaumont<br />
PLU en cours ; POS approuvé le 06/12/1993 ; modifications du 9/12/1996, 7/09/1999 <strong>et</strong> du<br />
2/03/2001 ; mises à jour du 18/07/2000 <strong>et</strong> du 15/11/2001<br />
POS approuvé le 19/01/1988, modifications du 15/12/1991, 20/01/1995, 23/05/1997,<br />
21/01/1999. Mises à jour du 21/12/1989 <strong>et</strong> du 29/12/1999<br />
<strong>La</strong> Baume d’Hostun PLU approuvé le 28/06/2006<br />
Romans-sur-Isère PLU approuvé le 20/10/2008<br />
St Nazaire en Royans PLU approuvé le 09/03/2009<br />
St-Paul-lès-Romans PLU approuvé le 06/11/2007 ; mises à jour du 13/02/2008 <strong>et</strong> du 19/02/2008<br />
<strong>La</strong> zone d’étude est concernée par les servitudes d’utilité publique relatives : à la protection des monuments<br />
historiques, aux lignes électriques, aux communications téléphoniques <strong>et</strong> télégraphiques, aux réseaux de gaz, aux<br />
réseaux d'hydrocarbures liquides, à l’emprise SNCF, aux transmissions radioélectriques, à la protection de sites<br />
inscrits.<br />
3.2 - ELEMENTS DEMOGRAPHIQUES ET URBANISATION<br />
<strong>La</strong> zone d'étude comprend la deuxième ville du département par le nombre d’habitants (33 000) : Romans-sur-<br />
Isère. Ce secteur bénéficie, grâce notamment à la proximité de la gare Valence-TGV, de nombreuses<br />
infrastructures <strong>et</strong> d’une excellente desserte ferroviaire <strong>et</strong> routière, ce qui participe à son attrait.<br />
Globalement, la population de la zone d’étude augmente régulièrement depuis 1990, <strong>et</strong> particulièrement dans la<br />
p<strong>et</strong>ite commune située en périphérie de Romans, Eymeux, où c<strong>et</strong>te augmentation peut atteindre 47 %, <strong>et</strong><br />
également à St Nazaire en Royans.<br />
A l‘inverse, les communes plus peuplées, comme Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> l’agglomération formée de Romans-sur-<br />
Isère <strong>et</strong> Bourg-de-Péage connaissent un taux de croissance bien inférieur (2,58 % de croissance pour Bourg-de-<br />
Péage entre 1999 <strong>et</strong> 2004), avec même une légère diminution de la population à Romans-sur-Isère entre 1990 <strong>et</strong><br />
1999 qui correspond à la tendance générale d’une migration de la population urbaine vers les zones périurbaines.<br />
EIV 35<br />
Tableau des statistiques démographiques<br />
(Source : INSEE, 2010 - Population sans double compte)<br />
1990 1999<br />
Dernier recensement<br />
(2007)<br />
Evolution entre les 2<br />
derniers recensements<br />
Bourg-de-Péage 9250 9770 10034 +0.3%<br />
Châteauneuf-sur-Isère 3031 3285 3621 +1.2%<br />
Eymeux 509 573 879 +5.5%<br />
Granges-lès-Beaumont 791 949 947 +0.0%<br />
<strong>La</strong> Baume d’Hostun 324 364 469 +3.2%<br />
St Paul-lès-Romans 1401 1502 1 690 +1.5%<br />
Romans-sur-Isère 32743 32697 33234 +0.2%<br />
St Nazaire en Royans 531 498 703 +4.4%<br />
TOTAL (nombre d’habitants) 48 580 49 638 51 577 +3.9%<br />
A l’échelle de la communauté de communes de Bourg-de-Péage, la population a gagné 2 726 habitants entre 1999 <strong>et</strong><br />
2006, ce qui correspond à un taux de croissance de 1,45 % (le plus fort taux à l’échelle du pays de la <strong>Drôme</strong> des<br />
Collines). C<strong>et</strong>te croissance s’explique par un excédent naturel des naissances sur les décès (0,59 % par an) mais<br />
surtout par un excédent migratoire (0.87 % par an). C<strong>et</strong>te évolution est liée partiellement au dynamisme économique<br />
de la <strong>Drôme</strong> des Collines dont les emplois salariés ont augmenté entre 1999 <strong>et</strong> 2006 de 2 % par an, même si on note<br />
une stagnation depuis 2003.<br />
En plus de constituer une attraction par le bassin d'emploi qu'elle constitue, la zone d'étude bénéficie sans doute de ce<br />
qu'on appelle l'héliotropisme, phénomène de migration des populations vers des territoires où l’ensoleillement est<br />
important, qui séduit de nouveaux résidents.<br />
Entre les pôles largement urbanisés constitués par Romans, Bourg-de-Péage <strong>et</strong> Châteauneuf-sur-Isère, le linéaire que<br />
forme la zone d'étude est constitué d'une alternance de zones agricoles, de p<strong>et</strong>ites communes <strong>et</strong> d'entreprises<br />
industrielles <strong>et</strong> artisanales. Les zones d’habitation sont en faible nombre entre les communes <strong>et</strong> restent concentrées<br />
autour des centres bourgs des villages <strong>et</strong> de quelques hameaux.<br />
Cependant, la part de la surface destinée à l’habitat augmente de plus en plus : pour la communauté de communes de<br />
Bourg-de-Péage, en 1999, 285 m² étaient dédiés à l'habitat par habitant, alors qu’en 2005, ce chiffre est passé à 292<br />
m², soit une augmentation de 0,43 %. De plus, la forme majoritaire de l’habitat sur toute la zone d’étude est l’habitat<br />
individuel. Ce type d’urbanisation entraîne ainsi une forte con<strong>som</strong>mation de l’espace, caractéristique des milieux<br />
périurbains, <strong>et</strong> qui menace directement l’agriculture <strong>et</strong> les milieux naturels.<br />
L’évolution des formes d’habitat entre 1999 <strong>et</strong> 2005 montre que l’étalement urbain concerne la commune d’Eymeux,<br />
qui est une commune périurbaine, tandis que les communes plus urbaines (Romans, Bourg-de-Péage) sont soumises<br />
à une densification de l’habitat grâce à des formes urbaines telles que l’habitat collectif ou semi-groupé.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 36
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 37
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 38
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 39
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
3.3 - ACTIVITES<br />
3.3.1 - Activité agricole<br />
Les paysages agricoles de la zone d’étude sont caractérisés par une mosaïque de vergers <strong>et</strong> de grande culture. En<br />
2000, l’agriculture du canton de Bourg-de-Péage était principalement composée de terres labourables irriguées à fort<br />
potentiel agronomique, ainsi que d’une forte présence de l’arboriculture (pêchers, abricotiers, noyers) <strong>et</strong> de l’élevage de<br />
volailles industriels. Une quinzaine de communes du canton sont ainsi concernées par l’AOC noix de Grenoble (dont<br />
Châteauneuf). L’agriculture constitue une part importante des activités présentes sur le site d’étude. Ainsi, en 2000 la<br />
part moyenne de surface agricole utile (SAU) sur la surface totale était d’environ 49,3 % par commune. <strong>La</strong> proximité des<br />
bassins de production (Valence, vallée du Rhône) perm<strong>et</strong> le développement des circuits de commercialisation court.<br />
BAUME-D'HOSTUN<br />
BOURG-DE-PEAGE<br />
_ Octobre 2010<br />
Superficie<br />
totale<br />
Superficie<br />
(ha)<br />
Superficie<br />
agricole<br />
utilisée<br />
communale<br />
Part de la<br />
SAU<br />
communale<br />
Superficie<br />
(ha) (%)<br />
Superficie<br />
agricole<br />
utilisée des<br />
exploitations<br />
Superficie<br />
(ha)<br />
Superficie<br />
agricole<br />
utilisée des<br />
exploitations<br />
Superficie<br />
(ha)<br />
Exploitations<br />
individuelles<br />
Exploitations<br />
individuelles<br />
Exploitations Exploitations<br />
2000 2000 2000 1988 1988 2000<br />
846 393 46,5 337 426 24 12<br />
1 371 778 56,7 545 769 42 23<br />
CHATEAUNEUF-SUR-<br />
ISERE 4 557 3 064 67,2 3 433 3 536 141 94<br />
EYMEUX 988 677 68,5 1 066 886 37 26<br />
GRANGES-LES-<br />
BEAUMONT 751 524 69.8 712 741 30 13<br />
ROMANS-SUR-ISERE<br />
SAINT-NAZAIRE-EN-<br />
3 308 1 350 40,8 1 149 1 398 118 62<br />
ROYANS 354 42 11,9 90 82 7 9<br />
SAINT-PAUL-LES-<br />
ROMANS 1577 1096 69,5 1082 1224 60 35<br />
Source : RGA 2000 SAU : Surface Agricole Utile<br />
Cependant, au niveau de la zone d’étude, les remembrements <strong>et</strong> l’augmentation des cultures industrielles telles que le<br />
maïs irrigué ont contribué à uniformiser l’ensemble de l’espace <strong>et</strong> des paysages.<br />
Une agriculture en pleine mutation<br />
A l’échelle de la communauté de communes de Bourg-de-Péage, une évolution se fait sentir : il y a une diminution<br />
évidente des espaces agricoles. Entre 1999 <strong>et</strong> 2005, ce sont 40 hectares par an qui ont été con<strong>som</strong>més, soit le plus fort<br />
taux au sein du pays de la <strong>Drôme</strong> des Collines. Cela correspond à un taux annuel d'évolution des surfaces agricoles de<br />
- 0,28 % (source : diagnostic foncier, CDPRA <strong>Drôme</strong> des Collines).<br />
C<strong>et</strong>te con<strong>som</strong>mation est liée à l’augmentation des surfaces dédiées à la construction de logements (elles ont augmenté<br />
de 30% en 15 ans) mais également aux proj<strong>et</strong>s d’infrastructures <strong>et</strong> d’activités (proj<strong>et</strong> Rovaltain de 700 ha décrit ciaprès).<br />
EIV 40<br />
De plus, conformément à la tendance nationale, le nombre d’agriculteurs a fortement diminué sur presque toutes les<br />
communes.<br />
Au niveau de Châteauneuf-sur-Isère, capitale de la pêche avec plus de 1400 ha de pêchers en 1970, la situation a été<br />
très fortement modifiée depuis 2000, du fait de la maladie de la sharka qui a touché les vergers. <strong>La</strong> superficie de<br />
vergers a diminué d’environ 1000 ha entre 1970 <strong>et</strong> 2006. <strong>La</strong> sharka est un virus contre lequel il n’existe aucun<br />
traitement curatif à l’heure actuelle. L’arrachage systématique des vergers infesté à plus de 10% par la maladie est<br />
préconisé. Actuellement les surfaces de vergers arrachées sont reconverties en grandes cultures <strong>et</strong> plus précisément<br />
en culture de blé.<br />
Pêche 1979 1988 2000 2006<br />
Surface en ha 861 1196 1359 ~400<br />
Evolution de la superficie des vergers à Châteauneuf-sur-Isère (Source : rapport de présentation de Châteauneuf-sur-Isère)<br />
Les labels de qualité<br />
L’appellation d'Origine Contrôlée (AOC) est un signe français qui désigne un produit qui tire son authenticité <strong>et</strong> sa<br />
typicité de son origine géographique. Elle est l'expression d'un lien intime entre le produit <strong>et</strong> son terroir. Depuis 1990,<br />
elle concerne tous les produits agricoles. L'AOC est régie par un décr<strong>et</strong> qui homologue le cahier des charges du produit<br />
<strong>et</strong> la délimitation de son aire géographique.<br />
L'AOC est déclinée au plan européen au sein de plusieurs règlements, <strong>et</strong> notamment le règlement 510-2006 qui<br />
réglemente l'Appellation d'Origine Protégée (AOP). Elle concerne uniquement les produits laitiers <strong>et</strong> agroalimentaires<br />
(hors viticulture). Pour pouvoir bénéficier de l'AOP, la dénomination d'un produit préalablement reconnue en AOC par<br />
l'état membre doit être enregistrée par la Commission Européenne au registre des appellations d'origine protégées <strong>et</strong><br />
des indications géographiques protégées.<br />
L'Indication Géographique Protégée (IGP) est née, à l'instar de l'AOP, de la volonté européenne d'étendre le système<br />
d'identification des produits par l'origine. Régie par le règlement 510-2006, l'IGP distingue un produit dont toutes les<br />
phases d'élaboration ne sont pas nécessairement issues de la zone géographique éponyme mais qui bénéficie d'un<br />
lien à un territoire <strong>et</strong> d'une notoriété. <strong>La</strong> relation entre le produit <strong>et</strong> son origine est moins forte que pour l'AOC mais<br />
suffisante pour conférer une caractéristique ou une réputation à un produit <strong>et</strong> le faire ainsi bénéficier de l'IGP.<br />
D'après l'Institut National des Appellations d'Origine (INA0), la zone d'étude appartient à plusieurs aires géographiques<br />
d'Appellation d'Origine Contrôlée, d'Appellation d'Origine Protégée (AOP) <strong>et</strong> d'Indications Géographiques Protégées<br />
(IGP) :<br />
AOC Fin Gras du Mézenc : c<strong>et</strong>te appellation concerne toutes les communes à l’exception de St Nazaire en Royans.<br />
Le Fin Gras du Mézenc est une viande de bœuf persillée, c’est-à-dire constellée de pointes de gras intramusculaires,<br />
issue de bœufs (30 mois minimum) ou de génisses (24 mois minimum) élevés au foin <strong>et</strong> à l'herbe sur le terroir du<br />
Mézenc <strong>et</strong> engraissés durant le dernier hiver avec du foin naturel de montagne produit localement. C<strong>et</strong>te dernière<br />
particularité donne en même temps que sa saisonnalité (de février à juin) toute sa typicité au produit (Source : INAO).<br />
AOC - AOP : Picodon : c<strong>et</strong>te appellation concerne les huit communes de la zone d’étude. Le Picodon est un fromage<br />
de chèvre au lait entier. Noix de Grenoble : elle concerne également les huit communes de la zone d’étude.<br />
L’appellation AOC a été acquise en 1938, une première pour un fruit. En 1996, l’appellation est confirmée <strong>et</strong> complétée<br />
par l’AOP.<br />
<strong>La</strong> zone d'étude appartient pour les huit communes à l’aire géographique d'Indications Géographiques Protégées<br />
(IGP) des volailles de la <strong>Drôme</strong>.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
3.3.2 - Activités artisanales <strong>et</strong> industrielles<br />
<strong>La</strong> localisation de la vallée de l’Isère, au croisement de grands axes de communication (autoroutes, voies ferrées,<br />
aéroport…) a constitué un facteur favorable à son développement économique. Les activités sont diversifiées : textiles,<br />
industrie alimentaire, industrie chimique, production d'électricité,…<br />
L'industrie de la chaussure de luxe a marqué le paysage économique local <strong>et</strong> la ville de Romans en particulier, <strong>et</strong><br />
aujourd'hui encore, de nombreuses entreprises produisent des biens de con<strong>som</strong>mation. Ce secteur d'activité<br />
représente un tiers de l'industrie avec une prédominance du cuir, de la maroquinerie <strong>et</strong> de la chaussure : quelques<br />
grands noms comme KELIAN, WOLSKI.<br />
Une diversification de l'activité s'est opérée <strong>et</strong> a permis le développement d'un tissu industriel multisectoriel avec, entre<br />
autres, des industries en plasturgie, par exemple, les groupes COURBIS Industrie, Michel BAULE, <strong>et</strong> en<br />
agroalimentaire Appétit de France, Les Ravioles De Romans. A l’échelle de la communauté de communes du canton<br />
de Bourg-de-Péage, le bassin d'emploi regroupe 50 500 habitants <strong>et</strong> 21 935 actifs dont 18 803 salariés (source CC<br />
Bourg-de-Péage, déc. 2002). Les emplois se répartissent de la façon suivante :<br />
L’économie locale est équilibrée grâce à une activité bien répartie entre les services, l'industrie <strong>et</strong> le commerce. D’après<br />
l’étude de mobilité réalisée par le Pays de la <strong>Drôme</strong> des Collines, on observe une augmentation de 32% du nombre de<br />
salariés résidant dans le Canton de Bourg-de-Péage entre 1999 <strong>et</strong> 2004.<br />
LE PROJET ROVALTAIN<br />
Depuis le 3 juill<strong>et</strong> 2006, les communautés de communes du Pays de Romans <strong>et</strong> du Canton de Bourg-de-Péage ont mis<br />
en commun leurs services économiques respectifs. <strong>La</strong> proximité des grands axes autoroutiers, de la gare TGV, <strong>et</strong> des<br />
aéroports internationaux de Saint Exupéry <strong>et</strong> de Saint Etienne de Saint Geoirs, offre des opportunités importantes en<br />
termes de développement économique.<br />
Ainsi, dès le début des années 90, les villes de Romans, Valence <strong>et</strong> Tain <strong>et</strong> les territoires alentour (53 communes<br />
adhérentes) décident d’unir leurs efforts pour valoriser <strong>et</strong> maîtriser les impacts <strong>et</strong> eff<strong>et</strong>s de la nouvelle gare TGV.<br />
Rovaltain est créé en tant qu’outil d’aménagement. Le proj<strong>et</strong> dénommé « Terre des Sens » a vocation à s’étendre sur<br />
150 ha (330 à terme) pour l’accueil d’activités économiques, scientifiques <strong>et</strong> événementielles. <strong>La</strong> thématique des Sens<br />
est déclinée (notamment dans le vol<strong>et</strong> goût) de façon à valoriser les produits <strong>et</strong> savoir-faire de la région mais aussi pour<br />
attirer des activités nouvelles. Directement connecté à la gare TGV/TER, aux autoroutes A7 <strong>et</strong> A49 (par la LACRA), à<br />
mi-chemin entre Romans <strong>et</strong> Valence, le site revêt un grand nombre d’atouts dont la maîtrise foncière. Le proj<strong>et</strong> est<br />
basé sur la démarche de développement durable. Le proj<strong>et</strong> de Rovaltain se situe en limite de la zone d’étude, à cheval<br />
entre les communes de Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> Alixan.<br />
Le positionnement du proj<strong>et</strong> validé par les partenaires se précise autour de la constitution d’un centre de compétences<br />
<strong>et</strong> de ressources sur :<br />
- le développement durable (INEED - Innovation pour l’environnement <strong>et</strong> l’économie durable de Rhône Alpes,<br />
réseaux d’entreprises spécialisées),<br />
- la valorisation technologique du végétal : bois, semences, Bio, PPAM (plantes à parfum aromatiques <strong>et</strong><br />
médicinales), l’alimentation (recherche <strong>et</strong> développement),<br />
- les procédés de valorisation de la biomasse (recherche <strong>et</strong> développement),<br />
- les fluides supercritiques (recherche <strong>et</strong> développement).<br />
Deux parcs d’activités ont déjà été réalisés <strong>et</strong> commercialisés :<br />
- Parc d’activités mixtes du 45ème parallèle (12 ha) : accueil de PME/PMI dans les secteurs de la transformation<br />
<strong>et</strong> des services aux entreprises, notamment dans les domaines de l’alimentation, des arômes,...<br />
- Quartier de la Gare (10 ha) : activités tertiaires <strong>et</strong> tertiaires supérieures.<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 41<br />
Au droit de la commune de Romans, une nouvelle zone d’activités des Chasses, d’une surface totale de 42 ha, va être<br />
développée au nord est de la commune. Elle aura pour vocation d’accueillir des proj<strong>et</strong>s industriels de toute taille, dans<br />
un environnement de qualité, à proximité de la zone des Allobroges (220 ha) qui constitue la plus forte concentration<br />
industrielle de l’agglomération romano-péageoise.<br />
Les parcelles peuvent convenir aussi bien à des grandes entreprises avec des équipements lourds comme Appétit de<br />
France, qu’à des p<strong>et</strong>ites entreprises industrielles ou tertiaires, soucieuses d’intégrer un environnement de qualité, au<br />
cœur d’un bassin industriel dynamique.<br />
Sur la commune de Châteauneuf-sur-Isère, 4 zones d’activités se sont développées:<br />
- le long de la voie ferrée de Grenoble, où transitent 20 000 tonnes de céréales <strong>et</strong> 10000 tonnes de fruits.<br />
- au droit de la zone artisanale de Nogat, à proximité du village, a une surface de 2,5 ha.<br />
Aujourd’hui, le développement des zones d’activités est concentré :<br />
- à l’est de la commune, face à Bourg-de-Péage, gérée par la Communauté de Communes du Canton de Bourgde-Péage.<br />
<strong>La</strong> zone de Beauregard comporte 6 hectares aménagés <strong>et</strong> bientôt entièrement occupés. Un<br />
agrandissement est en cours d’étude. Ses accès sont très faciles par l’autoroute A 49 ou la RN 532. <strong>La</strong> gare<br />
TGV est à 5 minutes,<br />
- au niveau du parc d’activités du 45e parallèle (anciens entrepôts d’eff<strong>et</strong>s militaires) sur le site de la gare TGV,<br />
sous la compétence de Rovaltain.<br />
<strong>La</strong> zone d’étude compte également deux carrières exploitées actuellement par <strong>La</strong>farge pour l’extraction de granulats.<br />
Elles sont localisées à proximité directe de l’Isère, à l’ouest de la commune de Châteauneuf-sur-Isère, aux lieux-dits<br />
des Fromentières <strong>et</strong> des Lilas. D’autres carrières ont été exploitées sur ce site, elles sont aujourd’hui immergées.<br />
3.3.3 - Activités touristiques<br />
Généralités<br />
<strong>La</strong> zone d’étude offre une grande diversité de paysages naturels : collines, rivières, vallées <strong>et</strong> vallons, plaines agricoles,<br />
vergers… Le patrimoine naturel est particulièrement riche le long de la vallée de l’Isère, mais aussi de l’Herbasse <strong>et</strong> de<br />
la Joyeuse où les rivières ont permis de développer des activités de pêche.<br />
A l’échelle du pays de la <strong>Drôme</strong> des Collines, la capacité d'accueil touristique est majoritairement composée de<br />
résidences secondaires (56 % des lits contre 75 % environ en Rhône-Alpes). Elle fait cependant la part belle au<br />
camping (32 % des lits dans la <strong>Drôme</strong> des Collines contre 11 % en Rhône-Alpes) du fait du caractère estival du<br />
tourisme, ainsi qu’aux gîtes, notamment pour le territoire de Romans <strong>et</strong> Bourg-de-Péage. En revanche, la qualité<br />
pourrait être améliorée <strong>et</strong> l’offre thématisée.<br />
Concernant la zone d’étude, les secteurs géographiques comme Romans <strong>et</strong> Bourg-de-Péage apparaissent plus<br />
défavorisés, ne pouvant pas répondre aux exigences de la clientèle d’affaires, tandis que les autres communes du<br />
canton de Bourg-de-Péage, bénéficiant vraisemblablement de la proximité de Valence, disposent d’un nombre<br />
important d’établissements, ainsi que de capacités d’accueil conséquentes concernant l’hôtellerie, les gîtes <strong>et</strong><br />
chambres d’hôtes.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Types d’activités<br />
Les activités liées aux loisirs sportifs sont très variées sur la zone d’étude : pêche, équitation, VTT, bases nautiques,<br />
ULM, …. On remarque également la présence de nombreux itinéraires de randonnée : de nombreux sentiers sur<br />
chaque EPCI, les itinéraires de la <strong>Drôme</strong> à vélo <strong>et</strong> la <strong>Drôme</strong> à cheval. <strong>La</strong> randonnée à cheval est d’ailleurs un secteur<br />
particulièrement développé sur la <strong>Drôme</strong> des Collines, notamment grâce à l’association « <strong>La</strong> <strong>Drôme</strong> à Cheval ».<br />
Il faut également noter le proj<strong>et</strong> de voie verte du Léman à la mer <strong>et</strong> celle dite du Piémont entre Beaurepaire <strong>et</strong> Charmes<br />
sur l’Herbasse qui devraient donner à la zone d’étude un maillage encore plus conséquent.<br />
Concernant les pôles touristiques de la zone d’étude, le parc de loisirs du lac d’Aiguilles concentre de nombreuses<br />
activités tandis que Romans-sur-Isère est connu pour son musée international de la chaussure <strong>et</strong> pour l’industrie qui<br />
accompagne ce secteur d’activité. St Nazaire en Royans possède également un attrait touristique important grâce à<br />
différents sites : l’aqueduc, la grotte préhistorique de Thaïs <strong>et</strong> le bateau à roue.<br />
A l’échelle du Pays de la <strong>Drôme</strong> des Collines, malgré la diversité des paysages <strong>et</strong> la richesse patrimoniale, le tourisme<br />
génère directement 1 000 postes salariés en 2003, soit 2,5 % de l'emploi salarié total contre 4,6 % en Rhône-Alpes.<br />
L'hôtellerie en concentre 45 %, la restauration, cafés, tabacs 26 % <strong>et</strong> les commerces <strong>et</strong> autres activités connexes 23 %.<br />
Si les effectifs de c<strong>et</strong>te main-d'œuvre culminent durant la période estivale, les eff<strong>et</strong>s de c<strong>et</strong>te saisonnalité restent<br />
modestes <strong>et</strong> se limitent à une fluctuation d'un peu moins de 200 salariés.<br />
Proj<strong>et</strong>s d’aménagement des berges de l’Isère<br />
Ce proj<strong>et</strong> est porté par 4 collectivités en bordure de l’Isère : les communes de Romans-sur-Isère <strong>et</strong> de Bourg-de-<br />
Péage, <strong>et</strong> les Communautés de communes du Pays de Romans <strong>et</strong> du canton de Bourg-de-Péage. Il vise à rendre la<br />
rivière <strong>et</strong> les berges accessibles <strong>et</strong> attractives pour les habitants du territoire <strong>et</strong> les touristes qu’il accueille.<br />
Le proj<strong>et</strong> concerne sur 10,5 km, la rive droite de l’Isère entre le pont des Buissières en limite de la commune de<br />
Romans-sur-Isère <strong>et</strong> Saint-Paul <strong>et</strong> le barrage de la Vanelle, à l’ouest de la ville. Il s’appuie notamment sur<br />
l’aménagement de sentiers de découverte pour valoriser les berges de l’Isère <strong>et</strong> sensibiliser les utilisateurs au<br />
patrimoine naturel <strong>et</strong> bâti à proximité. Il intègre la réalisation de plusieurs parcours réservés à la promenade, à la<br />
flânerie ou aux activités sportives <strong>et</strong> en parallèle la création d’espaces de loisirs <strong>et</strong> de détente. Le proj<strong>et</strong> a été conçu en<br />
lien étroit avec le réseau Vélo route Voie Verte, avec l’objectif de relier <strong>et</strong> valoriser les sites existants (Maison de la<br />
Nature <strong>et</strong> de l’Environnement de Romans-sur-Isère, base nautique Fenestrier, Parc du bois des Naix, …).<br />
3.3.4 - Activités halieutiques<br />
<strong>La</strong> zone d’étude est concernée par la pêche de loisirs, l'ensemble de la section de l’Isère concernée par le site d’étude<br />
étant classé en cours d'eau de seconde catégorie (cyprinidés dominants). <strong>La</strong> truite peut être présente, mais de façon<br />
marginale. <strong>La</strong> pêche concerne donc surtout les carnassiers (broch<strong>et</strong>, black-bass, sandre, perche) <strong>et</strong> la friture.<br />
Au droit de la zone d’étude, la pratique de la pêche se fait sur les plans d'eau d'Etoile <strong>et</strong> des Lilas sur la commune de<br />
Châteauneuf d'Isère, ainsi qu’au niveau des r<strong>et</strong>enues du barrage de Pizançon <strong>et</strong> de Beaumont Monteux. On dénombre<br />
un AAPPAM (Association Agrée de Pêche <strong>et</strong> de Protection des Milieux Aquatiques) sur la zone d’étude : le Gaule<br />
Romanaise <strong>et</strong> Péageoise, basé à Romans-sur-Isère.<br />
Il n'y a pas de réserve de pêche sur la section de l’Isère concernée par le site d’étude, mais il existe une réserve de<br />
sécurité fixée par l'Arrêté Préfectoral 5080 du 20/09/99 sur une longueur de 600 m en aval du barrage de Beaumont-<br />
Monteux (la pêche y est interdite).<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 46<br />
3.3.5 - Activités cynégétiques<br />
<strong>La</strong> chasse fait partie des loisirs traditionnels dans la <strong>Drôme</strong> : en 2007, ils étaient près de 15 500 à posséder une carte<br />
<strong>et</strong>, alors que partout en France on constate une baisse de près de 2 %. <strong>La</strong> <strong>Drôme</strong> fait exception puisque les effectifs<br />
sont en hausse.<br />
<strong>La</strong> zone d'étude est propice à la chasse au gibier d'eau (r<strong>et</strong>enues, anciens bras…) <strong>et</strong> à la chasse au p<strong>et</strong>it gibier<br />
terrestre (lapins dans les prairies, friches <strong>et</strong> pré-bois ; faisans…). Le grand gibier est également présent, mais de façon<br />
moins régulière. <strong>La</strong> pratique de la chasse est générale, à l'exception des surfaces de réserves. Les chasseurs mènent<br />
certaines actions de gestion du gibier <strong>et</strong> des milieux : cultures à gibier, lâchés… Depuis le 10 avril 2008 les mesures<br />
inscrites dans le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique sont opposables à l’ensemble des chasseurs du<br />
département. <strong>La</strong> Fédération Départementale des Sociétés de Chasse de la <strong>Drôme</strong> a son siège social basé à Romanssur-Isère.<br />
On recense plusieurs réserves de chasse sur la zone d’étude :<br />
- Par arrêté du 11 juill<strong>et</strong> 2007, certaines parties du domaine fluvial de l’Isère : 1500 mètres en amont du<br />
barrage de la Vanelle, sur toutes les berges de Bourg-de-Péage (3000 mètres linéaires),<br />
- Par arrêté du 27 juill<strong>et</strong> 1999, une parcelle de la commune de Beauregard Bar<strong>et</strong> au niveau du coteau de<br />
Bar<strong>et</strong>,<br />
- Par arrêté du 17 juin 2002, une parcelle de 135 ha de la commune de Bourg-de-Péage, le long de la<br />
Maladière,<br />
- Par arrêté du 10 août 1995, une parcelle de la commune de St Nazaire en Royans, le long de l’Isère <strong>et</strong> en<br />
aval de la confluence avec la Bourne,<br />
- Par un arrêté de 1996, une parcelle de la commune de Romans-sur-Isère, le long de l’Isère, en amont de<br />
la r<strong>et</strong>enue de Pizançon.<br />
Des réserves sont en proj<strong>et</strong> sur la commune d’Eymeux, le long de l’Isère, <strong>et</strong> à la Baume d’Hostun.<br />
3.4 - RISQUES TECHNOLOGIQUES<br />
<strong>La</strong> zone d'étude est soumise à divers risques de type technologique :<br />
Le risque industriel<br />
Le risque industriel est un évènement accidentel se produisant sur un site industriel <strong>et</strong> entraînant des conséquences<br />
graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l'environnement. Les principales manifestations du<br />
risque industriel sont l'incendie, l'explosion, la dispersion dans l'air, l'eau ou le sol, de produits dangereux. <strong>La</strong> zone<br />
d'étude n’est pas concernée par ce risque.<br />
Le risque transport de matières dangereuses<br />
Certaines zones sont particulièrement sensibles au risque de transport de matières dangereuses (TMD) : ce sont les<br />
grands axes de circulation (routes, voies ferroviaires, voies fluviales, …), les régions fortement industrialisées <strong>et</strong> les<br />
secteurs où l'environnement présente une vulnérabilité particulière au risque TMD (captages d'eau potable, tunnels,<br />
viaducs, <strong>et</strong>c.). Les accidents de TMD peuvent se produire sur pratiquement l'ensemble du territoire. <strong>La</strong> zone d'étude<br />
n’est concernée par ce risque.<br />
Le risque rupture de barrage<br />
Dans le département de la <strong>Drôme</strong>, aucun aménagement hydraulique ne répond aux critères de l'article 6 du décr<strong>et</strong><br />
n°88-622 du 6 mai 1988 relatif aux plans d'urgence pour les risques majeurs naturels <strong>et</strong> technologiques. Cependant,<br />
toutes les communes sont concernées par l'onde de submersion qui résulterait de la rupture du barrage EDF de<br />
Monteynard situé sur le Drac en Isère.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
3.5 - ORGANISATION DES DEPLACEMENTS<br />
<strong>La</strong> zone d'étude se trouve dans une situation géographique stratégique en matière de transport. En eff<strong>et</strong>, les vallées de<br />
l’Isère <strong>et</strong> du Rhône abritent de grandes artères de communication efficaces. Elles disposent d'une solution multimodale<br />
grâce à la coexistence des autoroutes A7 <strong>et</strong> A49, des voies ferrées (dont le TGV) <strong>et</strong> d’un aéroport. C<strong>et</strong>te situation offre<br />
un accès direct aux principaux pôles de con<strong>som</strong>mations européens que sont les régions Rhône-Alpes, Provence-<br />
Alpes-Côte d'Azur, l'Ile de France, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne ou la Suisse.<br />
3.5.1 - Infrastructures routières<br />
Contexte général de la zone d'étude<br />
De par sa situation géographique, la zone d'étude bénéficie d’une desserte autoroutière importante par l'intermédiaire<br />
de deux grands axes d’échanges :<br />
_ Octobre 2010<br />
- les échanges Nord/Sud du couloir rhodanien <strong>et</strong> de l’Est de la France assurés par l’autoroute A7<br />
(Lyon/Marseille) à l'ouest de la zone d'étude. Celle-ci est irriguée par un échangeur situé sur la zone<br />
d’étude : celui de Bourg les Valence ;<br />
- les échanges Ouest/Est en direction des Alpes (Grenoble, la Suisse <strong>et</strong> l'Italie) assurés par l’autoroute A49<br />
qui démarre à Bourg-de-Péage. Deux échangeurs de c<strong>et</strong>te autoroute sont situés sur la zone d’étude : ceux<br />
de Chatuzange le Goub<strong>et</strong> <strong>et</strong> d’Eymeux.<br />
<strong>La</strong> zone d’étude bénéficie également de dessertes nationales (A7, N7, N532 <strong>et</strong> A49) <strong>et</strong> locales (RD92, RD102, RD125,<br />
RD149, RD153, RD196, RD 325, RD532, RD538).<br />
Contexte du site d'étude<br />
A l’exception de l’A 49, de la RN532 <strong>et</strong> du secteur de Romans-sur-Isère/Bourg-de-Péage où circulent la RD 532 <strong>et</strong> la<br />
RN 92, les routes qui longent l’Isère sont des p<strong>et</strong>ites routes départementales, des voies communales ou des chemins<br />
d’exploitation agricole peu ou très peu circulants. L'autoroute A 49 traverse le sud est du site d’étude, entre Bourg-de-<br />
Péage <strong>et</strong> la Baume d’Hostun, se rapprochant parfois jusqu’à 500 m de la rive gauche de l’Isère. <strong>La</strong> RD532 la longe sur<br />
plusieurs kilomètres à l'Ouest de l'Ecancière<br />
Trafics<br />
Les données de trafic décrivant le site d'étude sont issues des résultats de comptages fournis par la Direction des<br />
Routes du Conseil Général de la <strong>Drôme</strong>. Des secteurs à très fort trafic sont présents sur la zone d’étude, <strong>et</strong> notamment<br />
au droit de l’agglomération de Romans.<br />
Classement sonore des infrastructures<br />
Les principales voiries des départements de la <strong>Drôme</strong> ont fait l'obj<strong>et</strong> d'un classement au titre des voies bruyantes par<br />
arrêtés préfectoraux. Ces arrêtés, pris en application de l'arrêté ministériel du 30 mai 1996 relatifs aux modalités de<br />
classement des infrastructures de transports terrestres <strong>et</strong> à l'isolement des bâtiments d'habitation dans les secteurs<br />
affectés par le bruit, classent les principales infrastructures routières <strong>et</strong> ferroviaires en fonction de leur niveau de bruit.<br />
Ce classement est établi en ordre décroissant de la catégorie 1, la plus bruyante, à la catégorie 5, la moins bruyante. Il<br />
a notamment pour obj<strong>et</strong> de déterminer des niveaux de référence diurne <strong>et</strong> nocturne pour chaque voie répertoriée, en<br />
vue de fixer les niveaux d'isolement nécessaires à la protection des occupants des bâtiments d'habitation à construire<br />
dans les secteurs concernés. Les voies les plus bruyantes (catégorie 1) sont la voie ferrée qui longe le Rhône <strong>et</strong><br />
l’autoroute A 7 toutes deux située à l’ouest de Châteauneuf-sur-Isère, ainsi que la voie ferrée, support du TGV<br />
Méditerranée, située à l’est de Châteauneuf-sur-Isère.<br />
EIV 47<br />
3.5.2 - Infrastructures ferroviaires<br />
Le réseau d’infrastructures ferroviaires est très dense au droit de la zone d’étude : 3 vois ferrées sont présentes <strong>et</strong><br />
correspondent aux lignes TGV Méditerranée <strong>et</strong> aux lignes TER Avignon - Valence - Lyon, Grenoble - Valence -<br />
Avignon, Evian/Genève - Annecy - Valence <strong>et</strong> Romans - Valence TGV - Valence. Le site d’étude croise trois fois le<br />
tracé des différentes lignes ferroviaires.<br />
Une liaison entre la Véloroute voie-verte de l'Isère au niveau de la commune de Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> la gare<br />
TGV/TER de la commune de Saint-Marcel-lés-Valence sera aménagé. Ce tracé a été validé par la commune de<br />
Châteauneuf sur Isère <strong>et</strong> Valence Romans Déplacement.<br />
<strong>La</strong> gare multimodale de Romans<br />
Une nouvelle gare multimodale vient d’ouvrir ses portes à Romans, à côté de la gare SNCF. C’est un lieu d’échange<br />
destiné à renforcer l’interconnexion entre les différents moyens de déplacements (train, bus, cars, taxis, voitures, vélos)<br />
<strong>et</strong> à augmenter ainsi l’attractivité des transports collectifs. Ce lieu a été conçu pour être accessible aux handicapés <strong>et</strong><br />
aux personnes à mobilité réduite. <strong>La</strong> maîtrise d’ouvrage a été déléguée à la Ville de Romans par le Syndicat<br />
intercommunal des transports de l’agglomération romano-péageoise.<br />
3.5.3 - Infrastructures aéroportuaires<br />
<strong>La</strong> zone d'étude se situe à proximité de l’aéroport de Valence-Chabeuil, situé à 7 km à l’est de Valence <strong>et</strong> à 15 minutes<br />
de voiture de Romans. Il comptait 1621 usagers en 2007, avec une baisse des effectifs de 10 % depuis 2003. Il est<br />
également utilisé pour le fr<strong>et</strong> <strong>et</strong> possède 3 pistes. Son rayonnement s’étend à l’international.<br />
3.5.4 - Les transports en commun<br />
Sur la zone d’étude, les communes de Romans <strong>et</strong> de Bourg-de-Péage sont couvertes par le réseau de bus Citébus. Ce<br />
réseau transporte 850 000 voyageurs par an.<br />
3.5.5 - Déplacements des cycles<br />
Aménagements Cyclables, le SDAC, ayant pour objectif de favoriser la pratique du vélo, facteur important de mieux<br />
être à l’échelle de la ville.<br />
<strong>La</strong> rédaction, la validation <strong>et</strong> la réalisation du Schéma Directeur d’Aménagements Cyclables de la Ville de Romans<br />
perm<strong>et</strong>tent, au fil des ans, de construire un ensemble cohérent d’itinéraires cyclables afin de favoriser la pratique des<br />
déplacements quotidiens à vélo : c’est la déclinaison cyclable du Plan de Déplacement Urbain Volontaire (PDUV).<br />
Ainsi, ce document perm<strong>et</strong> de travailler sur la notion "d’itinéraires cyclables" afin que la continuité des itinéraires soit<br />
assurée notamment sur les voies à circulation importante <strong>et</strong> aux intersections ; ceci n’implique pas forcément la<br />
réalisation d’aménagements spécifiques cyclables continus, notamment dans les dessertes fines des quartiers où les<br />
vélos peuvent s’insérer facilement dans le flux de la circulation apaisée ; le stationnement vélo par l’installation<br />
d’arceaux sur tout le territoire est également favorisé dans ce cadre.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 49
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
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Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
3.6 - AMBIANCE ACOUSTIQUE<br />
3.6.1 - Notions générales concernant le bruit<br />
Le bruit de la circulation, qu’elle soit routière ou ferroviaire, est un phénomène essentiellement fluctuant, qui peut donc<br />
être caractérisé par une valeur moyenne sur un temps donné.<br />
C’est le niveau énergétique équivalent (en abrégé LAeq) qui répond à la définition suivante : Le niveau équivalent<br />
LAeq d’un bruit variable est égal au niveau d’un bruit constant qui aurait été produit avec la même énergie que le bruit<br />
perçu pendant la même période. Il représente la moyenne de l’énergie acoustique perçue pendant la durée de<br />
l’observation.<br />
Le LAeq s’exprime en dB (A) <strong>et</strong> la période de référence utilisée en France est de 6 heures à 22 heures<br />
(LAeq 6h - 22h) pour la période diurne <strong>et</strong> de 22 heures à 6 heures (LAeq 22h - 6h) pour la période nocturne.<br />
Décibels (dB) : Echelle de mesure de pression acoustique caractérisant un son dB (A) : l’indice (A) indique qu’un filtre<br />
a été utilisé afin d’approcher au mieux la sensibilité de l’oreille humaine.<br />
A titre indicatif on relève environ :<br />
- 40 dB (A) en rase campagne de nuit,<br />
- 45 dB (A) en rase campagne de jour,<br />
- 65 à 70 dB (A) en zone urbaine,<br />
- 70 à 80 dB (A) sur les grandes artères.<br />
Isophone : Ligne fictive passant par tous les points de niveau acoustique équivalent, située à une distance déterminée<br />
de la source de bruit.<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 51<br />
3.6.2 - Ambiance acoustique du site d’étude<br />
Les infrastructures de transports constituent les principales sources de bruit du secteur étudié avec par ordre<br />
d'importance :<br />
- les autoroutes A 7 <strong>et</strong> A 49,<br />
- les routes nationales RN7 <strong>et</strong> RN532<br />
- les routes départementales RD92, RD 2532N, RD 2092N, RD 532, RD 531, RD 538,<br />
- les autres voies de desserte.<br />
Classement sonore des infrastructures bruyantes<br />
En application de l’arrêté du 30 mai 1996 relatif aux modalités de classement des infrastructures de transports<br />
terrestres <strong>et</strong> à l’isolement des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit, les principales<br />
infrastructures du département de la <strong>Drôme</strong> ont fait l’obj<strong>et</strong> d’un classement en tant que voies bruyantes par les arrêtés<br />
préfectoraux suivants :<br />
Niveaux sonores que les constructeurs sont tenus de prendre en compte<br />
Catégorie Niveau sonore au point de référence, en<br />
période diurne (en dB(A))<br />
Niveau sonore au point de référence, en<br />
période nocturne (en dB(A))<br />
1 83 78<br />
2 79 74<br />
3 73 68<br />
4 68 63<br />
5 63 58<br />
Voirie Catégorie Tissu <strong>La</strong>rgeur (1)<br />
A 7 PR 26+280 à PR 142+610 1 Ouvert 300 m<br />
A 49 2 Ouvert 250 m<br />
RN 532 PR 5 à PR 17+540 2 Ouvert 250 m<br />
RN 532 PR 17+540 à PR 18+520 3 Ouvert 100 m<br />
RN 532 PR 18+520 à PR 20+790 4 Ouvert 30 m<br />
RN 532 PR 20+790 à PR 35+390 3 Ouvert<br />
RN 92 PR 0 à PR 0+500 3 Profil en "U" 100 m<br />
RN 92 PR 0+500 à PR 2+370 4 Ouvert 30 m<br />
RN 92 PR 2+370 à PR 7 3 Ouvert 100 m<br />
RN 92 PR 7 à PR 7+200 2 Profil en "U" 250 m<br />
RN 92 PR 7+200 à PR 8+538 3 Ouvert 100 m<br />
RN 92A PR 0 à PR 1+800 3 Ouvert 100 m<br />
RD 532 PR 11+710 à PR 13+770 3 Ouvert 100 m<br />
RD 538 PR 33+699 à PR 36 2 Profil en "U" 250 m<br />
RD 538 PR 36 à PR 38+792 3 Ouvert 100 m<br />
(1) : <strong>La</strong> largeur des secteurs affectés par le bruit correspond à la distance mentionnée dans le tableau, comptée de<br />
part <strong>et</strong> d’autre de l’infrastructure.
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3.7 - QUALITE DE L’AIR<br />
Cadre réglementaire<br />
Au sens de la loi du 30 décembre 1996 sur l’air <strong>et</strong> l’utilisation rationnelle de l’énergie, est considérée comme pollution<br />
atmosphérique : “l’introduction par l’homme, directement ou indirectement dans l’atmosphère <strong>et</strong> les espaces clos, de<br />
substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à m<strong>et</strong>tre en danger la santé humaine, à nuire aux<br />
ressources biologiques <strong>et</strong> aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels,<br />
à provoquer des nuisances olfactives excessives”.<br />
Les différentes directives de l’union européenne ont fixé des valeurs guides <strong>et</strong> des valeurs limites pour les niveaux de<br />
pollution des principaux polluants (Dioxyde de Soufre : SO2, Oxydes d’Azote : Nox, Poussières en suspension : PS,<br />
Ozone : O3, Oxyde de Carbone : CO, Plomb : Pb). Ces normes ont été établies en tenant compte de celles de<br />
l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). L’ensemble de ces valeurs a été repris dans le droit français par le décr<strong>et</strong><br />
du 6 mai 1998 relatif à la surveillance de la qualité de l’air <strong>et</strong> de ses eff<strong>et</strong>s sur la santé <strong>et</strong> sur l’environnement <strong>et</strong> à la<br />
définition des objectifs de qualité de l’air, des seuils d’alerte <strong>et</strong> des valeurs limites.<br />
Objectif de qualité : “niveau de concentration de substance polluante dans l’atmosphère, fixé sur la base des<br />
connaissances scientifiques, dans le but d’éviter, de prévenir, ou de réduire les eff<strong>et</strong>s nocifs de ces substances pour la<br />
santé humaine ou pour l’environnement à atteindre pour une période donnée”. L’objectif de qualité est également<br />
nommé “valeur guide”.<br />
Seuils d’alerte : “niveau de concentration de substance polluante dans l’atmosphère, au-delà duquel une exposition de<br />
courte durée présente un risque pour la santé humaine ou de dégradation de l’environnement à partir duquel des<br />
mesures d’urgence doivent être prises”.<br />
Valeurs limites : “niveau maximal de concentration de substance polluante dans l’atmosphère, fixé sur la base des<br />
connaissances scientifiques, dans le but d’éviter, de prévenir, ou de réduire les eff<strong>et</strong>s nocifs de ces substances pour la<br />
santé humaine ou pour l’environnement”.<br />
L’article 5 de la loi sur l’air du 30 décembre 1996 <strong>et</strong> le décr<strong>et</strong> du 6 mai 1998 ont fixés les modalités de l’élaboration des<br />
Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air (P.R.Q.A). Ces plans énoncent les orientations perm<strong>et</strong>tant de respecter sur le<br />
long terme les objectifs de la qualité de l’air fixés par la législation.<br />
Contexte régional <strong>et</strong> départemental<br />
Le Plan Régional de la Qualité de l’Air en Rhône-Alpes a été adopté par arrêté du Préf<strong>et</strong> de Région le 1er février 2001.<br />
Les orientations de ce plan portent notamment sur les points suivants :<br />
• développer la surveillance de la qualité de l’air ;<br />
• surveiller les eff<strong>et</strong>s de la qualité de l’air sur la santé <strong>et</strong> l’environnement, <strong>et</strong> réduire l’exposition des<br />
populations ;<br />
• maîtriser les émissions pour améliorer <strong>et</strong> préserver la qualité de l’air (réductions des émissions des<br />
sources fixes <strong>et</strong> des transports : application des Plan de Déplacements Urbains,…) ;<br />
• améliorer l’information au public.<br />
Ces actions auront notamment des applications territorialisées dans le cadre de démarches concertées. Les actions<br />
menées donneront lieu à un suivi <strong>et</strong> à une évaluation régulière.<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 52<br />
Notions générales<br />
• Le dioxyde de soufre (SO2) : c'est le gaz polluant le plus caractéristique des agglomérations industrialisées. Une<br />
faible part (15 %) est imputable aux moteurs diesels, mais il provient essentiellement de certains processus<br />
industriels <strong>et</strong> de la combustion du charbon <strong>et</strong> des fuels-oil : en brûlant, ces combustibles libèrent le soufre qu'ils<br />
contiennent <strong>et</strong> celui-ci se combine avec l'oxygène de l'air pour former le dioxyde de soufre<br />
Objectif de qualité SO2 : 50 µg / m 3 en moyenne annuelle<br />
• Les oxydes d'azote (NOx) : les émissions d'oxydes d'azote sont, pour l'essentiel, imputables à la circulation<br />
automobile <strong>et</strong> notamment aux poids lourds. Une part de ces émissions est également émise par le chauffage urbain,<br />
par les entreprises productrices d'énergie <strong>et</strong> par certaines activités agricoles (élevage, épandage d'engrais).<br />
Objectif de qualité NO2 : 40 µg / m 3 en moyenne annuelle<br />
Seuils d’information <strong>et</strong> de recommandation : 200 µg / m3 en moyenne horaire<br />
Seuils d’alerte : 400 µg / m 3 en moyenne horaire (200 si la procédure d’information <strong>et</strong> de recommandation a été<br />
déclenchée la veille <strong>et</strong> le jour même, avec des prévisions pessimistes pour le lendemain).<br />
Valeur limite pour la protection de la santé humaine :<br />
- 200 µg / m 3 pour le centile 98 (soit 175 heures de dépassement autorisées par année civile de 365 jours) calculée à<br />
partir des valeurs moyennes par heures.<br />
- 200 µg / m 3 pour le centile 99,8 (soit 18 heures de dépassement autorisées par année civile de 365 jours) calculée à<br />
partir des valeurs moyennes par heures ou par période inférieur à l’heure.<br />
- 40 µg / m 3 en moyenne annuelle.<br />
Valeur limite pour la protection de la végétation : 30 µg / m 3 en moyenne annuelle d’oxydes d’azote.<br />
• L'ozone (O3) : ce polluant est produit, dans l'atmosphère sous l'eff<strong>et</strong> du rayonnement solaire, par des réactions<br />
photo-chimiques complexes à partir des oxydes d'azote <strong>et</strong> des hydrocarbures. Ainsi les concentrations maximales de<br />
ce polluant secondaire se rencontrent assez loin des sources de pollution.<br />
Objectif de qualité O3 pour la santé humaine : 110 µg / m 3 en moyenne sur une plage de 8 heures<br />
pour la protection de la végétation : 200 µg / m 3 en moyenne horaire <strong>et</strong> 65 µg / m 3 en moyenne sur 24 heures<br />
• Le monoxyde de carbone (CO) : ce gaz, issu d’une combustion incomplète de produits carbonés, est<br />
essentiellement produit par la circulation automobile.<br />
Objectif de qualité CO : 10 mg / m 3 en moyenne sur 8 heures<br />
• Les particules de taille inférieure à 10µm (PM10 : ce sont des particules en suspension dans l'air émises par la<br />
circulation automobile (les moteurs diesels en particulier), l'industrie <strong>et</strong> le chauffage urbain.<br />
Objectif de qualité pour des particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm : 30 µg / m 3 en moyenne annuelle<br />
• Les composés organiques volatiles (COV) <strong>et</strong> hydrocarbures (HC) : ils trouvent leur origine dans les foyers de<br />
combustion domestiques ou industriels ainsi que par les véhicules à essence au niveau des évaporations <strong>et</strong> des<br />
imbrûlés dans les gaz d'échappement des automobiles. <strong>La</strong> famille des COV regroupe toutes les molécules formées<br />
d'atome d'hydrogène <strong>et</strong> de carbone (les hydrocarbures), mais également celles où certains atomes d'hydrogène sont<br />
remplacés par d'autres atomes comme l'azote, le chlore; le soufre, l'oxygène (les aldéhydes) pour citer les<br />
principaux. Il est fréquent de distinguer le méthane (CH4) qui est un COV particulier, naturellement présent dans l'air,<br />
des autres COV pour lesquels on emploie la notation COVNM (composés organiques non méthaniques). Les HAP<br />
(Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) sont souvent classés dans les COV, mais les plus lourds d'entre eux<br />
n'en sont pas. Le benzène fait partie des COV.<br />
Objectif de qualité du benzène : 2 µg / m 3 en moyenne annuelle<br />
• Le plomb (Pb) : Ce polluant est d’origine industriel. Aujourd’hui, il n’est plus d’origine automobile : sa présence dans<br />
le supercarburant est interdite depuis le 1er janvier 2000.<br />
Objectif de qualité du plomb : 0,25 µg / m 3 en moyenne annuelle<br />
Le Cadmium: Le cadmium est émis par la combustion des combustibles minéraux solides, du fioul lourd, de la biomasse<br />
<strong>et</strong> de l'incinération des déch<strong>et</strong>s. L'origine automobile est très faible.<br />
Le Nickel: Les principales émissions sont le raffinage du pétrole, la production d'électricité <strong>et</strong> l'industrie manufacturée.<br />
Les émissions d'origine automobile sont très faibles.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
L’indice ATMO caractérise le niveau moyen de pollution auquel est exposée la<br />
population pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants mais il n’a pas<br />
pour vocation de m<strong>et</strong>tre en évidence des phénomènes particuliers ou localisés<br />
de pollution. ATMO est calculé à partir des concentrations mesurées sur les<br />
sites de référence, en prenant en compte les principaux traceurs de pollution<br />
que sont le dioxyde d'azote, l'ozone, les particules <strong>et</strong> le dioxyde de soufre. Un<br />
sous-indice est établi pour chaque polluant <strong>et</strong> ATMO prend la valeur du sousindice<br />
du polluant le plus défavorable.<br />
<strong>La</strong> qualité de l’air du département de la <strong>Drôme</strong> fait l’obj<strong>et</strong> d’un suivi régulier par l’association agrée pour la surveillance<br />
de la qualité de l’air ASQUADRA. <strong>La</strong> station de mesure de la qualité de l’air la plus proche de la zone d’étude est celle<br />
de Valence. Cependant, les résultats de c<strong>et</strong>te station ne sont pas très représentatifs de la zone d’étude dont<br />
l’atmosphère est plus liée à celle d’un contexte rural que celui de Valence dont le contexte est très urbain. Ils<br />
perm<strong>et</strong>tent néanmoins d’appréhender la dynamique de la répartition de la pollution atmosphérique (pollution d’origine<br />
automobile, industrielle, chauffage urbain).<br />
Les indices de qualité de l'air ont été globalement bons en 2009 sur l’agglomération de Valence, avec environ 6 jours<br />
sur 10 où l’indice fut égal à 2, 3 ou 4. L'ozone est à l’origine du sous-indice le plus fort environ 60% des journées. Le<br />
dioxyde d'azote <strong>et</strong> les particules viennent à part quasi égales compléter les 40% restants. A noter que le dioxyde de<br />
soufre n'a jamais été le sous-indice le plus fort, les concentrations moyennes relevées étant très faibles.<br />
Résultats des mesures du 01-01-2009 au 31-12- 2009: nombre de jours pour chaque classe de qualité de l'air (d'après<br />
les données Atmo <strong>Drôme</strong>-Ardèche)<br />
Nombre de jours par qualitatifs d’indices<br />
Sur le département de la <strong>Drôme</strong>, aucun dépassement de seuil réglementaire n’a été observé lors de ces six dernières<br />
années concernant les polluants primaires réglementés (SO2, NO2, PM10). Seule la période estivale est concernée par<br />
les épisodes de pollution, en lien avec des taux d'ozone élevés. Avec 19 journées de dépassement du seuil<br />
d'information <strong>et</strong> de recommandations pour l’ozone en 2006, contre 14 en 2005 <strong>et</strong> 10 en 2004, la tendance est à la<br />
hausse. L'année 2003 reste exceptionnelle du fait de l'ensoleillement important.<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 53<br />
L'été 2006 s’est caractérisé par un mois de juill<strong>et</strong> caniculaire, recensant 16 des 19 jours comptabilisés, <strong>et</strong> un mois<br />
d'août plus frais. L'ensemble de la région Rhône-Alpes a été touché par c<strong>et</strong> épisode de pollution photochimique.<br />
A partir des données de trafic, il est possible de déterminer la quantité de polluants émise par la circulation automobile<br />
sur les tronçons de voiries situés dans le secteur d'étude. Le tableau ci-dessous, établi à partir du logiciel IMPACT<br />
(version 2.0. - septembre 2003) mis au point par l'Agence De l'Environnement <strong>et</strong> de la Maîtrise de l'Energie (ADEME :<br />
Direction des transports), présente les émissions de polluants pour les différentes voiries du secteur étudié. Les<br />
mesures ont été calculées à partir des trafics entre 2000 <strong>et</strong> 2008, en considérant une vitesse moyenne de 50 km/h<br />
dans les zones urbanisées, de 70 Km/h en dehors des zones urbanisées <strong>et</strong> de 110 à 130 km/h sur les grands axes<br />
autoroutiers.<br />
Estimation des quantités de polluants émises par la circulation automobile au droit de la zone d'étude selon<br />
les sections de voirie considérées<br />
tv %PL pl vl CO (kg) CO2 (t) Nox (kg) Particules (kg) Pb (mg) Cd (mg) Ni (mg) Benzène (g) HAP (mg)<br />
A 7 63450 19,7 12500 50950 224 24 139 10,5 4580 78 543 654 1861<br />
A 49 16340 10,8 1765 14575 62 5,4 31,5 2,6 1310 17,5 122 186 467<br />
RD 877 610 610 0,9 0,09 0,5 0,035 33 0,2 2 7,1 17<br />
RD 67 7400 7400 11,8 1 6 0,4 396 3,5 25 86 205<br />
RD 532 10175 4,5 458 9717 16 1,7 10 0,7 520 5,5 39 113 286<br />
RD 196 1695 1695 2,7 0,2 1,4 0,09 91 0,8 5,6 19,8 47<br />
RD 2532N PR 16+800 21280 4,1 872 20408 33 3,6 20,5 1,4 1091 11,5 80 238 597<br />
RD 2532N PR 18+000 13850 4,5 623 13227 21,6 2,4 14 0,9 707 7,6 53 155 389<br />
RD 2532N PR 20+500 7565 4,2 318 7247 11,8 1,3 7,3 0,5 388 4 29 85 212<br />
RD 92 PR 1+00 14110 2,5 353 13757 22 2,3 13 0,9 736 7,3 51 161 394<br />
RD 531 PR 0+300 5685 2,5 142 5543 9 0,9 5,1 0,4 297 3 20,5 65 160<br />
RD 2092N PR 0+200 19875 19875 32 3 16 1,2 1065 10 70 232 551<br />
RD 149B PR 1+000 4620 4620 7,4 0,7 3,7 0,3 250 2 16 54 128<br />
RD 532 8460 7 592 7868 13 1,5 9 0,6 421 5 35 92 240<br />
RD 125 1050 1050 1,7 0,1 0,8 0,06 56 0,5 3,5 12 30<br />
RD 532 PR 34 6531 5,8 379 6152 10 1,2 7 0,5 330 4 26 72 185<br />
TOTAL<br />
Ces valeurs sont caractéristiques d'une bonne qualité de l'air sur l'ensemble d'un secteur très dégagé. Ainsi, par<br />
extrapolation, la zone d’étude présente une bonne qualité de l’air.<br />
Synthèse des enjeux concernant le milieu Humain<br />
- Zone d’étude concernée par le pays de la <strong>Drôme</strong> des collines <strong>et</strong> par le SCOT de la Plaine de Valence,<br />
- Toutes les communes du site d’étude possèdent un document d’urbanisme,<br />
- Très forte croissance démographique des p<strong>et</strong>ites communes rurales de la zone d’étude,<br />
- L’activité agricole est surtout basée sur la culture <strong>et</strong> l’arboriculture,<br />
- <strong>La</strong> zone d’étude correspond à un secteur attrayant <strong>et</strong> touristique,<br />
- Site d’étude directement concerné par les périmètres de protection des monuments historiques <strong>et</strong> des<br />
sites archéologiques,<br />
- Site d’étude concerné par le risque de rupture de barrage,<br />
478,9 49,39 284,8 21,085 12271 160,4 1120,6 2231,9 5769<br />
- <strong>La</strong> zone d’étude est traversée par de grands axes de communication (A 49, A 7, train).
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
3.8 - PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL<br />
En dehors du centre historique de Romans où le patrimoine peut être qualifié de "monumental" la zone d’étude dispose<br />
surtout d’un p<strong>et</strong>it patrimoine riche <strong>et</strong> diffus sur tout le territoire. Des actions ont été entreprises en matière de<br />
restauration <strong>et</strong> de valorisation auprès du public. Néanmoins, certains édifices mériteraient une meilleure valorisation. Il<br />
existe également quelques musées de société liés aux traditions populaires (musée de la monnaie à Châteauneuf-sur-<br />
Isère, musée de la pogne à Bourg-de-Péage). Ce type d’équipement est caractéristique des territoires ruraux <strong>et</strong><br />
contraste avec la renommée du musée de la chaussure à Romans-sur-Isère.<br />
3.8.1 - Monuments Historiques<br />
Selon le Conservatoire régionale des Monuments historiques de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de<br />
Rhône-Alpes (D.R.A.C.), <strong>et</strong> d’après les servitudes d’utilités publiques des plans d’urbanisme, plusieurs monuments<br />
historiques protégés (inscrits ou classés) ont été inventoriés au droit de la zone d’étude (reportés sur la carte<br />
"documents d’urbanisme" <strong>et</strong> "patrimoine culturel <strong>et</strong> tourisme") :<br />
_ Octobre 2010<br />
- Usine Mossant (ancienne chapellerie<br />
Mossant), Bourg-de-Péage,<br />
- Couvent de la Visitation (Musée de la<br />
chaussure <strong>et</strong> d'<strong>et</strong>hnographie régionale),<br />
Romans-sur-Isère,<br />
- Maison Favor, Bourg-de-Péage, - Eglise Saint-Barnard, Romans-sur-Isère,<br />
- Abbaye de Vernaison, Châteauneuf-sur-<br />
Isère,<br />
- Château de Pizançon, Chatuzange le<br />
Goub<strong>et</strong>,<br />
- Hôtel de Clérieu, Romans-sur-Isère,<br />
- Hôtel de Coursac, Romans-sur-Isère,<br />
- Eglise Sainte-Marie, Jaillans, - Hôtel de Framond, Romans-sur-Isère,<br />
- Chapelle Sainte-Madeleine, Romans-sur-<br />
Isère,<br />
- Chemin de croix dit du "Grand Voyage",<br />
Romans-sur-Isère,<br />
- Cim<strong>et</strong>ière <strong>et</strong> calvaire des Récoll<strong>et</strong>s,<br />
Romans-sur-Isère,<br />
- Immeuble 1, rue de l'Ecosserie - 20,<br />
place Maurice Faure, Romans-sur-Isère,<br />
- Maison 11, rue Mathieu de la <strong>Drôme</strong>,<br />
Romans-sur-Isère,<br />
- Hôtel Thomé (ancien), Romans-sur-<br />
Isère,<br />
- Hôtel du Puy de Perins (Hôtel du<br />
PuyMontbrun, Romans-sur-Isère,<br />
- Immeuble 22, place Maurice Faure,<br />
Romans-sur-Isère,<br />
- Maison 18, rue de l'Armillerie, Romanssur-Isère,<br />
- Maison du Mouton, Romans-sur-Isère,<br />
- Maison Malatte, Romans-sur-Isère, - Tour Jacquemart, Romans-sur-Isère.<br />
A titre informatif, les églises de Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> de Romans-sur-Isère ainsi que le Pavillon des Fous <strong>et</strong><br />
l’ancien cercle militaire à Romans-sur-Isère ont fait l’obj<strong>et</strong> d’une demande de protection.<br />
EIV 54
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
3.8.2 - Patrimoine archéologique<br />
Sur la zone d'étude, le service régional d’archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.) de<br />
Rhône-Alpes a recensé de nombreux sites archéologiques appartenant à plusieurs périodes de l'histoire (également<br />
reportés sur la carte "patrimoine culturel <strong>et</strong> tourisme") :<br />
_ Octobre 2010<br />
- néolithique : indices d'occupation à Beauregard Bar<strong>et</strong>, à Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> à Chatuzange le<br />
Goub<strong>et</strong>,<br />
- paléolithique : occupation à Châteauneuf-sur-Isère, la grotte de Thaïs <strong>et</strong> l’abri du Campalou à St<br />
Nazaire en Royans,<br />
- âge de fer : dépôt monétaire à Pizançon (Chatuzange le Goub<strong>et</strong>),<br />
- gallo-romaine : les vestiges gallo-romain sont, avec les vestiges médiévaux les plus importants <strong>et</strong> se<br />
r<strong>et</strong>rouvent sur l'ensemble de la zone d'étude (mausolée, construction, voie, bâtiment, carrière, mur,<br />
indices d'occupation, nécropole, pile, villa, inscription, sépulture, habitat…),<br />
- médiévale : les vestiges médiévaux sont, avec les vestiges gallo-romains, les plus importants <strong>et</strong> se<br />
r<strong>et</strong>rouvent sur l'ensemble de la zone d'étude (église, motte castrale, indices d'occupation, habitat,<br />
couvent, maison forte, enceinte urbaine, château fort, rempart, tour, moulin à eau, pont, amas,<br />
chapelle, hôpital…),<br />
- moyen-âge : fosse à Beauregard Bar<strong>et</strong>, cim<strong>et</strong>ière, habitat, motte castrale, église, <strong>et</strong> monastère à<br />
Châteauneuf-sur-Isère, château fort à Chatuzange le Goub<strong>et</strong>, église, enceinte urbaine <strong>et</strong> maison à<br />
Romans-sur-Isère, église, borne routière, halle <strong>et</strong> tour à St Nazaire en Royans, moulin <strong>et</strong> habitat à<br />
Jaillans,<br />
- empire : inhumation à Bourg-de-Péage, fossé <strong>et</strong> atelier métallurgique à Châteauneuf-sur-Isère,<br />
inhumation à Romans-sur-Isère,<br />
- période récente : couvent, inhumation à Romans-sur-Isère, indice d’occupation à Chatuzange le<br />
Goub<strong>et</strong>.<br />
Il faut cependant préciser que les vestiges archéologiques sont loin d’avoir été tous mis à jour, c<strong>et</strong>te liste n’est donc pas<br />
représentative des vestiges présents dans le sous-sol.<br />
EIV 55<br />
4 - PAYSAGE<br />
Les études préliminaires nous ont permis d’identifier cinq unités homogènes constituant le paysage. Ce découpage en<br />
unités a donc pour but de recenser les potentialités <strong>et</strong> les défauts paysagers afin de diagnostiquer les points de qualité<br />
à m<strong>et</strong>tre en avant dans le but de faire découvrir un itinéraire donné.<br />
Unité 1 - <strong>La</strong> vallée du Rhône<br />
<strong>La</strong> zone d’étude s’étend dans l’unité paysagère de la Vallée du Rhône, au niveau de la confluence, dans la partie ouest<br />
de Châteauneuf-sur-Isère. C’est une zone très ouverte. Sur ce linéaire, le paysage devient davantage artificialisé,<br />
phénomène dû notamment à la pression urbaine, à l’endiguement des berges de l’Isère, la canalisation des cours<br />
d’eau, la présence de carrières <strong>et</strong> de nombreuses infrastructures multipliant les franchissements de l’Isère (présence<br />
de 4 ponts au dessus de l’Isère correspondant à l’autoroute A7, la RN 7, une desserte locale <strong>et</strong> la voie ferrée).<br />
Unité 2 - <strong>La</strong> plaine de Valence : un cirque ouvert <strong>et</strong> agricole<br />
C<strong>et</strong>te unité paysagère est caractérisée par une zone urbanisée importante au droit de l’agglomération romanaise ainsi<br />
que par des espaces agricoles destinés à l’arboriculture <strong>et</strong> à la culture céréalière.<br />
Les pratiques agricoles sont ici intensives, fortement mécanisées, ce qui a provoqué de nombreux remembrements à<br />
l’origine de la disparition de la plupart des haies, créant une certaine monotonie des paysages.<br />
C<strong>et</strong>te zone est plane <strong>et</strong> correspond à la basse vallée de l’Isère.<br />
Unité 3 - L’agglomération romano-péageoise<br />
C<strong>et</strong>te unité est caractérisée par une urbanisation dense <strong>et</strong> ancienne, entrecoupée par l’Isère autour de laquelle se sont<br />
organisées les deux villes.<br />
Unité 4 - Un cirque diversifié<br />
<strong>La</strong> présence de la montagne de Musan, en rive gauche de l’Isère <strong>et</strong> au sud de c<strong>et</strong>te unité paysagère crée en arrière<br />
plan un contexte de piémont qui entoure la zone <strong>et</strong> au pied duquel sont venus s’inscrire différents hameaux. En réponse<br />
à ce massif, les collines des Chambaran sont visibles sur la rive opposée. Ainsi, c<strong>et</strong>te zone ne possède pas encore une<br />
altitude très élevée mais avec ces reliefs alentours, on devine la présence du massif du Vercors à proximité. Les berges<br />
de la rive droite (dans le département de l’Isère) <strong>et</strong> gauche (au droit de Beauregard Bar<strong>et</strong>) sont cependant plus<br />
encaissées que dans les unités paysagères 1 <strong>et</strong> 2.<br />
C<strong>et</strong>te zone est également plus boisée comme en témoigne le Bois de Gervans sur la commune de la Baume d’Hostun<br />
notamment.<br />
Unité 5 - Les contreforts du Vercors<br />
C<strong>et</strong>te unité possède un caractère montagneux affirmé avec les plateaux du massif du Vercors visibles en arrière plan<br />
(culminant à plus de 1000 m d’altitude) <strong>et</strong> les collines des Chambarans situées à proximité.<br />
C’est un secteur d’élevage entrecoupé de pâtures, de verges de noyers <strong>et</strong> de zones boisées.
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
_ Octobre 2010<br />
EIV 56
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
ELEMENTS DU MILIEU ELEMENTS DOMINANTS POUR L’ANALYSE DES IMPACTS<br />
MILIEU PHYSIQUE<br />
Contexte topographique <strong>et</strong><br />
climatique<br />
Géologie<br />
Contexte hydrologique <strong>et</strong> hydrogéologique<br />
MILIEU NATUREL ET AGRICULTURE<br />
Flore <strong>et</strong> faune<br />
Contexte agricole<br />
MILIEU HUMAIN<br />
Document d’urbanisme <strong>et</strong> servitudes<br />
d’utilité publiques<br />
Démographie<br />
Activités<br />
Patrimoine<br />
Risques<br />
Infrastructures <strong>et</strong> déplacements<br />
_ Octobre 2010<br />
<strong>La</strong> topographie du site d’étude est relativement douce avec un dénivelé de l’ordre de 70 m entre St Nazaire en Royans <strong>et</strong> Châteauneuf-sur-Isère (environ 42 km).<br />
Le climat de la zone d’étude est de type méditerranéen avec des étés chauds <strong>et</strong> des hivers doux.<br />
Les affleurements géologiques des berges de l’Isère au droit de Châteauneuf-sur-Isère sont constitués de terrains marneux particulièrement instables <strong>et</strong> friables. Ces terrains présentent des<br />
contraintes géotechniques particulières. Plus particulièrement, le site d’étude est composé de terrains en majorité quaternaire, parfois tertiaire.<br />
L’Isère parcourt la zone d’étude d’Est en Ouest avant de se j<strong>et</strong>er dans le Rhône. Son eau est de qualité moyenne <strong>et</strong> classé en 2ème catégorie piscicole. Les aménagements hydroélectriques de<br />
l’Isère perm<strong>et</strong>tent de contrôler son débit <strong>et</strong> de diminuer les risques d’inondation. Son régime hydraulique est de type nivo-pluvial, caractérisé par deux périodes d'étiage, l’une en été, l’autre en<br />
décembre/janvier.<br />
Le site d’étude de l’Isère est directement concerné par le périmètre de protection rapproché <strong>et</strong> éloigné du captage d’eau potable Dupré <strong>La</strong>tour à la Baume d’Hostun, qui n’est cependant plus en<br />
activité aujourd’hui.<br />
Le site est concerné par les périmètres de 7 ZNIEFF de type I, principalement réparties le long de l’Isère : les milieux naturels que l’on y rencontre sont typiques des boisements de berges. <strong>La</strong><br />
ripisylve <strong>et</strong> les zones humides sont des milieux naturels très sensibles. Tout le linéaire de l’Isère est couvert par la ZNIEFF de type II "Zone fonctionnelle de la rivière Isère à l'aval de Meylan".<br />
On recense un ENS "Butte du Châtelard" <strong>et</strong> un site Natura 2000 "Sables de l’Herbasse <strong>et</strong> Balmes de l’Isère" abritant des habitats prioritaires (pelouses pionnières), ces deux zones étant situées sur<br />
la commune de Châteauneuf-sur-Isère, reflétant l’intérêt patrimonial <strong>et</strong> floristique du secteur.<br />
L’essentiel de la superficie agricole utilisée sur les communes de la zone d’étude est à vocation céréalière, fourragère <strong>et</strong> herbagère. Le cheptel se compose essentiellement de volailles <strong>et</strong> de porcs.<br />
A noter également la présence d’équidés liés à l’activité touristique.<br />
Toutes les communes de la zone d’étude disposent d’un document d’urbanisme (POS valant PLU, PLU). Le site d’étude est concerné par de nombreuses servitudes dont la plus contraignante, le<br />
passage de canalisations de gaz à Châteauneuf-sur-Isère <strong>et</strong> les périmètres de protection de monuments historiques à Romans <strong>et</strong> à Bourg-de-Péage. Des Espaces Boisés Classés sont également<br />
recensés sur plusieurs communes.<br />
<strong>La</strong> zone d’étude compte la deuxième commune la plus peuplée de la <strong>Drôme</strong>, Romans-sur-Isère, avec 33 700 habitants. <strong>La</strong> population de la zone d’étude augmente régulièrement <strong>et</strong> particulièrement<br />
dans les p<strong>et</strong>ites communes situées en périphérie de l’agglomération romanaise (jusqu’à 47 % de croissance pour Eymeux entre 1999 <strong>et</strong> 2006). On observe une importante con<strong>som</strong>mation de<br />
l’espace due notamment aux constructions liées à l’habitat.<br />
L’agriculture constitue une part importante des activités présentes sur la zone d’étude. Elle est caractérisée par une mosaïque de vergers, par des espaces de grandes cultures, par plusieurs AOC<br />
(la noix de Grenoble, le fromage Picodon <strong>et</strong> le fin gras du Mézenc) <strong>et</strong> par l’IGP "volailles de la <strong>Drôme</strong>".<br />
Les activités industrielles <strong>et</strong> artisanales sont diversifiées : textiles, industrie alimentaire, industrie chimique, production d'électricité,…<strong>La</strong> zone d’étude est connue pour son industrie de la chaussure<br />
de luxe.<br />
Elle se situe à proximité du pôle économique Rovaltain, qui s’est développé autour de la gare TGV de Valence <strong>et</strong> dont l’objectif est de valoriser les produits <strong>et</strong> savoir-faire de la région <strong>et</strong> d’attirer des<br />
activités nouvelles.<br />
Les activités liées aux loisirs sportifs sont très variées sur la zone d’étude : randonnée, pêche, équitation, VTT, bases nautiques, ULM…<br />
<strong>La</strong> vallée de l’Isère est directement concernée par de nombreux monuments historiques dont les périmètres de protection sont répartis sur toutes les communes de la zone d’étude. De plus, ces<br />
communes comptent de nombreux sites archéologiques.<br />
Seule la commune de Châteauneuf-sur-Isère est menacée par les crues de l’Isère. Elle est également menacée par les débordements du Rhône.<br />
Le ruisseau de la Maladière est suj<strong>et</strong> à débordement lors de fortes pluies de type torrentielles, notamment en limite Est de la commune de Bourg-de-Péage. <strong>La</strong> commune de Romans est concernée<br />
par l’inondation de la Savasse.<br />
Les communes de la zone d’étude sont toutes concernées par le risque de rupture du barrage de Monteynard, situé sur le Drac, dans le département de l’Isère.<br />
<strong>La</strong> zone d’étude se situe en zone sismique de très faible à faibles risques.<br />
Il n’y a pas d’installations classées sur site.<br />
<strong>La</strong> desserte routière de la zone d’étude est assurée par de nombreuses infrastructures routières, autoroutières <strong>et</strong> ferroviaires. Le trafic y est relativement élevé <strong>et</strong> on note son caractère<br />
accidentogène, notamment dans le secteur de Romans-sur-Isère. Un réseau de bus interurbain dessert les villes de Bourg-de-Péage <strong>et</strong> de Romans.<br />
Qualité de l’air <strong>La</strong> zone d’étude présente une bonne qualité de l’air.<br />
PAYSAGE<br />
Contexte général<br />
<strong>La</strong> zone d’étude se divise en cinq unités paysagères. D’ouest en est depuis la vallée du Rhône, le paysage se resserre autour de la vallée de l’Isère <strong>et</strong> se rapproche du massif du Vercors avec un<br />
contexte de plus en plus montagneux, jusqu’aux piémonts du Vercors.<br />
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ANNEXES : Relevés floristiques<br />
Secteur 1 : forêt rive gauche de l'Isère : zone assez homogène <strong>et</strong> composée d’espèces courantes.<br />
Code Corine : 44.3 (DH) Forêt de frênes <strong>et</strong> d'aulnes des fleuves médio-européens ; Phytosociologie: Alno‐Padion<br />
Strate arborescente<br />
Strate arbustive<br />
Strate herbacée<br />
_ Octobre 2010<br />
Aulne glutineux (Alnus glutinosa L.) Gaertn.) Peuplier noir (Populus nigra L.)<br />
Chêne pédonculé (Quercus robur L.) Peuplier grisard (Populus canescens (Aiton)<br />
Sm.)<br />
Tremble (Populus tremula L.) Robinier faux-acacia (Robinia pseudacacia L.)<br />
Saule oreille (Salix aurita L.) Saule blanc (Salix alba L. subsp. Alba)<br />
Frêne élevé (Fraxinus excelsior L.)<br />
Ronce commune (Rubus fruticosus L.) Eglantier (Rosa canina L.)<br />
Ronce bleuâtre (Rubus caesius L.) Houblon (Humulus lupulus L.)<br />
Clématite des haies (Clematitis vitalba L.) Lierre grimpant (Hedera helix L.)<br />
Tamier commun (Tamus communis L) Bryone dioïque (Bryonia dioica Jacq.)<br />
<strong>La</strong>îche en panicules (Carex paniculata L.<br />
subsp. Paniculata)<br />
Sanicle d'Europe (Sanicula europaea L.)<br />
Brunelle commune (Prunella vulgaris L.) Cirse des champs (Cirsium arvense L. Scop.)<br />
Pâturin commun (Poa trivialis L.) Pâturin annuel (Poa annua L.)<br />
<strong>La</strong>iteron rude (Sonchus asper (L.) Hill) Epilobe à quatre angles (Epilobium<br />
t<strong>et</strong>ragonum L.)<br />
Géranium p<strong>et</strong>it-robert (Geranium<br />
robertianum L. subsp. Robertianum)<br />
Cerfeuil penché (Chaerophyllum temulum L.)<br />
Grande ortie (Urtica dioica L.) Astragale à feuilles de réglisse (Astragalus<br />
glycyphyllos L.)<br />
Ail des jardins (Allium oleraceum L.) Roseau commun (Phragmites australis (Cav.)<br />
Steud. subsp. Australis)<br />
Galéopsis à feuilles étroites (Galeopsis<br />
angustifolium Hoffm.)<br />
Liseron des haies (Calystegia sepium (L.) R.<br />
Br.)<br />
<strong>La</strong>îche à épis pendants (Carex pendula Huds.)<br />
Gaill<strong>et</strong> grateron (Galium aparine L. subsp<br />
aparine)<br />
Pissenlit (Taraxacum officinale Web.) Gesse des prés (<strong>La</strong>thyrus pratensis L.)<br />
Grande prêle (Equis<strong>et</strong>um telmateia Ehrh.) Brachypode des forêts (Brachypodium<br />
sylvaticum (Huds.) P. Beauv.)<br />
EIV 62<br />
Strate herbacée<br />
Millepertuis à quatre ailes (Hypericum<br />
t<strong>et</strong>rapterum Fries.)<br />
Renouée du Japon (Reynoutria x<br />
bohemica (Chr<strong>et</strong>k <strong>et</strong> Chrtkova) Bailey)<br />
Orge des rats (Hordeum murinum L.) Vigne vierge (Vitis vinifera L. subsp.<br />
Vinifera)<br />
<strong>La</strong>îche glauque (Carex flacca Schreber subsp.<br />
Flacca)<br />
Prêle très rameuse (Equis<strong>et</strong>um ramosissimum<br />
Desf.)<br />
Eupatoire chanvre (Eupatorium<br />
cannabinum L.)<br />
<strong>La</strong>îche des bois (Carex sylvatica Hudson)<br />
Secteur 2 : marécage : zone intéressante bien que de faible taille : espèces rares pour le département (d’après Luc<br />
Garraud, Flore de la <strong>Drôme</strong>)<br />
Code Corinne : Code Corine : 44.311 (DH) Forêt de frênes <strong>et</strong> d'aulnes à laîches<br />
Phytosociologie: Alno‐Padion, Carici remotae‐Fraxin<strong>et</strong>um caric<strong>et</strong>osum<br />
Strate arborescente<br />
Strate arbustive<br />
Strate herbacée<br />
Aulne glutineux (Alnus glutinosa L.) Gaertn.) Peuplier noir (Populus nigra L.)<br />
Chêne pédonculé (Quercus robur L.) Peuplier grisard (Populus canescens<br />
(Aiton) Sm.)<br />
Tremble (Populus tremula L.) Robinier faux-acacia (Robinia<br />
pseudacacia L.)<br />
Saule oreille (Salix aurita L.) Saule blanc (Salix alba L. subsp. Alba)<br />
Ronce commune (Rubus fruticosus L.) Eglantier (Rosa canina L.)<br />
Ronce bleuâtre (Rubus caesius L.)<br />
Epiaire des marais (Stachys palustris L.) <strong>La</strong>îche faux-souch<strong>et</strong> (Carex<br />
pseudocyperus L.)<br />
Scutellaire casquée (Scutellaria galericulata L.) <strong>La</strong>îche à épis espacés (Carex remota L.)<br />
Lycope d'Europe (Lycopus europaeus L.) Gaill<strong>et</strong> des marais (Galium palustre L.)<br />
Reine des prés (Filipendula ulmaria (L.) Maxim.) Myosotis des marais (Myosotis<br />
scorpioides L.)<br />
Cresson de fontaine (Nasturtium officinale R. Br.) <strong>La</strong>îche pendante (Carex pendula L.)<br />
Iris faux-acore (Iris pseudacorus L.)
Département de la <strong>Drôme</strong> Véloroute / Voie verte de la Vallée de l’Isère dans le département de la <strong>Drôme</strong> Etat initial de l’environnement<br />
Secteur 3 : îlot au milieu de l’Isère entre les roselière : zone riche en espèces rares <strong>et</strong> protégées pour le département<br />
(D’après Luc Garraud, Flore de la <strong>Drôme</strong>)<br />
Code Corinne : 44.911 Bois d’Aulnes, marécageux eutrophes<br />
Phytosociologie : Alnion glutinosae<br />
Strate arborescente<br />
Strate arbustive<br />
Strate herbacée<br />
_ Octobre 2010<br />
Aulne glutineux (Alnus glutinosa L.) Gaertn.) Saule blanc (Salix alba L. subsp. Alba)<br />
Robinier faux-acacia (Robinia pseudacacia L.)<br />
Ronce commune (Rubus fruticosus L.) Eglantier (Rosa canina L.)<br />
Ronce bleuâtre (Rubus caesius L.)<br />
Renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus<br />
L. subsp. Sceleratus (livre rouge régional))<br />
<strong>La</strong>îche faux-souch<strong>et</strong> (Carex pseudocyperus<br />
L.)<br />
Scutellaire casquée (Scutellaria galericulata L.) <strong>La</strong>îche à épis espacés (Carex remota L.)<br />
Iris faux-acore (Iris pseudacorus L.) <strong>La</strong>îche à épis pendants (Carex pendula L.)<br />
<strong>La</strong>îche glauque (Carex flacca Schreb.subsp.<br />
flacca)<br />
Secteur 4 : lisière forestière envahie par les ronces<br />
Code Corine : 44.3 (DH) Forêt de frênes <strong>et</strong> d'aulnes des fleuves médio-européens<br />
Phytosociologie: Alno Padion<br />
Scrophulaire noueuse (Scrophularia nodosa<br />
L.)<br />
Strate arborescente Aulne glutineux (Alnus glutinosa L.) Gaertn.) Saule blanc (Salix alba L. subsp. Alba)<br />
Strate arbustive<br />
Strate herbacée<br />
Ronce commune (Rubus fruticosus L.) Eglantier (Rosa canina L.)<br />
Ronce bleuâtre (Rubus caesius L.) Lierre grimpant (Hedera helix L.)<br />
Clématite des haies (Clematitis vitalba L.) Bryone dioïque (Bryonia dioica Jacq.)<br />
Houblon (Humulus lupulus L.) Tamier commun (Tamus communis L)<br />
Orobanche du lierre (Orobanche hederae Duby) Limodore à feuilles avortées (Limodorum<br />
abortivum L. Schwartz)<br />
Scolopendre (Asplenium scolopendrium L.) Roseau commun (Phragmites australis<br />
(Cav.) Steud. subsp. Australis)<br />
Iris faux-acore (Iris pseudacorus L.) <strong>La</strong>îche à épis pendants (Carex pendula L.)<br />
<strong>La</strong>îche glauque (Carex flacca Schreb.subsp.<br />
flacca)<br />
Gaill<strong>et</strong> grateron (Galium aparine L. subsp<br />
aparine)<br />
Scrophulaire noueuse (Scrophularia nodosa<br />
L.)<br />
Grande prêle (Equis<strong>et</strong>um telmateia Ehrh.)<br />
EIV 63<br />
Friche riche entre champs de maïs <strong>et</strong> l’Isère : Code Corinne : 87.1 Terrains en friche ; Phytosociologie: Roemerion<br />
hybridae<br />
Strate arborescente<br />
Strate arbustive<br />
Strate herbacée<br />
Chêne pubescent (Quercus humilis Miller (ex Q.<br />
pubescens) Willd.)<br />
Sureau noir (Sambucus nigra L.)<br />
Noyer commun (Juglans regia L.) Aubépine monogyne (Crataegus<br />
monogyna Jacq.)<br />
Frêne élevé (Fraxinus excelsior L.) Chèvrefeuille des haies (Lonicera<br />
xylosteum L.)<br />
Rosier à feuilles d'orme (Rubus ulmifolius<br />
Schott.)<br />
Eglantier (Rosa canina L.)<br />
Ronce commune (Rubus fruticosus L) Ronce bleuâtre (Rubus caesius L.b)<br />
Œill<strong>et</strong> Armérie (Dianthus armeria L. subsp.<br />
Armeria)<br />
Torilis des champs (Torilis arvensis (Hudson) Link<br />
subsp. purpurea var. h<strong>et</strong>erophylla)<br />
Ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon<br />
L.)<br />
Tordyle élevé (Tordylium maximum L.)<br />
Orpin paniculé (Sedum cepae L.) Buddléia du père David (Buddleja davidii<br />
Franch)<br />
Cotonnière pyramidale (Filago pyramidata L.) Silène enflé (Silene vulgaris (Moench)<br />
Garcke subsp.vulgaris)<br />
Saponaire officinale (Saponaria officinalis L.) Crépis fétide (Crepis fo<strong>et</strong>ida L.)<br />
Raisin d'Amérique (Phytolacca americana L.) Morelle douce-amère (Solanum dulcamara<br />
L.)<br />
Erige du Canada (Conyza Canadensis (L.) Cronq.) Bouillon blanc (Verbascum thapsus L.)<br />
Verger<strong>et</strong>te annuelle (Erigeron annuus L. Pers.) Brome stérile (Bromus sterilis L.)<br />
Anacycle tomenteux (Anacyclus clavatus L.) Verveine officinale (Verbena officinalis L.)<br />
Viol<strong>et</strong>te blanche (Viola alba Besser subsp. alba) Vipérine commune (Echium vulgare L.)<br />
<strong>La</strong>itue scariole (<strong>La</strong>ctuca serriola L.) P<strong>et</strong>ite pimprenelle (Sanguisorba minor L.)<br />
Porcelle enracinée (Hypochaeris radicata L.) Coronille bigarrée (Securigera varia L. P.<br />
<strong>La</strong>ssen)<br />
Rubéole des champs (Sherardia arvensis L.) Euphorbe p<strong>et</strong>it-cyprès (Euphorbia<br />
cyparissias L.)<br />
Piloselle (Hieracium pilosella L.) Millepertuis perforé (Hypericum<br />
perforatum L.)<br />
Panicaut champêtre (Eryngium campestre L.) Plantain lancéolé (Plantago lanceolata L.)<br />
Germandrée p<strong>et</strong>it-chêne (Teucrium chamaedrys<br />
L.)<br />
Epiaire raide (Stachys recta L.)<br />
En gras : espèce intéressante, en rouge : espèce envahissante<br />
P<strong>et</strong>ite tufière sous les berges en rive droite de l'Isère (hors site) :<br />
Scirpe à tête ronde (Scirpoides holoschoenus L.)<br />
Porcelle enracinée (Hypochaeris radicata L.)<br />
Mauve sauvage (Malva sylvestris L.)