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Musiques - Intramuros

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© D. R.<br />

Mémoire vive<br />

> Jehan<br />

Après avoir chanté Aznavour, Trénet,<br />

Agnès Bihl, Prévert, Verlaine, Dimay,<br />

Caussimon… dans ses deux derniers<br />

albums, le voici qui reprend dans "La vie en<br />

blues", son nouvel enregistrement*, quelques<br />

grands standards de la chanson et de la variété<br />

française des années 60 et 70. « La moitié<br />

du répertoire, c’est de la variété. Au départ<br />

ça n’est pas trop mon truc. J’avais entendu<br />

ces morceaux de variété à leurs sorties.<br />

Lorsque le producteur m’a proposé de<br />

reprendre “Il est mort le soleil” de Nicoletta,<br />

j’étais un peu sceptique. J’avais un souvenir<br />

un peu pessimiste de ce morceau. Alors je l’ai<br />

regardé en lui disant “Ok, mais il faut que ça<br />

foute les poils!”. Thierry Garcia a beaucoup<br />

travaillé les arrangements et il est pour beaucoup<br />

dans ce que je pense être une réussite.<br />

Et puis je me suis aperçu que ces chansons<br />

étaient bonnes, et c’est plus facile pour faire<br />

monter la sauce. Ça a été un bonheur<br />

d¹enregistrer ce répertoire. »<br />

Ainsi des chansons de Michel<br />

Fugain, Joe Dassin, Véronique Sanson,<br />

Nicoletta, Nino Ferrer… mais aussi de<br />

Ferrat, Dimay, Nougaro, Anne Sylvestre, Félix<br />

Leclerc, Brassens, Leprest… sont-elles réimaginées<br />

dans un esprit blues. « C‘est une<br />

idée de producteur. Ça m’a tout de suite<br />

intéressé. Je ne suis pas un spécialiste du<br />

blues. Je suis croyant mais pas pratiquant.<br />

Après cette proposition, j’ai écouté beaucoup<br />

de blues et je me suis aperçu que<br />

c’était la musique que j’aimais. C’est un projet<br />

qui s’est fait très vite avec une équipe de<br />

Durant des années,<br />

Jehan a trimballé sa<br />

grande carcasse de<br />

ce côté-ci de la<br />

Garonne. Pendant<br />

longtemps, la Ville<br />

rose eut la primeur<br />

de ses créations,<br />

des célébrations<br />

des chansons de Dimay<br />

à celles écrites par Loic<br />

Lantoine, Allain Leprest<br />

et quelques autres.<br />

Mais depuis quelque<br />

temps, le poète a<br />

déserté la place rose<br />

pour partir s’installer<br />

aux Sables d’Olonne,<br />

près de l’océan.<br />

Ce qui ne l’empêche<br />

pas de nous<br />

donner régulièrement<br />

de ses nouvelles.<br />

musiciens parisiens merveilleux. Un album<br />

facile à faire et je me suis amusé comme un<br />

petit fou. » Un album divers quant à ses<br />

auteurs mais unifié par une couleur sonore<br />

très travaillée. « On a donné une vraie couleur<br />

blues à ces chansons. On a enregistré<br />

l’album en direct et tous ensemble. On se<br />

voyait et on jouait tous en même temps. Cela<br />

devient un peu rare comme condition d’enregistrement.»<br />

Au final, quatorze chansons<br />

plongées dans un bain revigorant et éclairées<br />

par la voix parfaite, chaude, profonde et<br />

rauque d’un Jehan devenu cinquantenaire<br />

magnifique.<br />

> Jean-Philippe Birac<br />

• * “La vie en Blues” est paru chez Tacet/L’Autre<br />

Distribution<br />

Pas d’bras, pas d’chocolat<br />

Petit conseil pour les fêtes :<br />

entre Noël et Jour de l’an,<br />

faites-vous plaisir,<br />

osez la légèreté!<br />

> Pauline Cartoon<br />

Optez pour la barre de rire plutôt que celle en chocolat. Trainez vos bottes<br />

fourrées, vos gants molletonnés et votre bonnet jusqu’au Théâtre de Poche.<br />

Pauline Cartoon pour sûr, elle vous évite une crise de foie. C’est l’hiver, mais<br />

on l’accueille d’un pas léger, bringuebalant. Ça pour sûr, elle met du baume au cœur la<br />

Pauline Cartoon, avec sa bonne humeur. Son spectacle s’appelle “Pep’s” et il n’en<br />

manque pas. L’histoire n’est pas bien tarabiscotée. Pauline, la trentaine décalée, a décidé<br />

de reprendre le cabaret de son grand-père malheureusement décédé. Aidée d’une<br />

chargée de communication mi-caustique mi-fêlée, elle doit recruter de nouveaux<br />

artistes pour animer son cabaret. Et pour cela, rien de mieux que le Pôle Emploi<br />

Spectacle de Midi-Pyrénées ? Le casting est donc lancé…<br />

Pendant une bonne heure, Pauline Cartoon se travestit sans fioritures afin<br />

d’interpréter des personnages toujours loufoques, bien nuancés, parfois clichés mais<br />

souvent drôles. De la grand-mère qui respire la nostalgie japonaise à la femme du<br />

magicien bien décidée à reprendre les rênes du numéro, quel panel! Pauline chante,<br />

Pauline rit, Pauline a le corps entier qui fourmille. Sur scène, elle semble chez elle. Si<br />

elle ne met pas le public dans sa poche, elle le met certainement dans ses collants<br />

tout roses. En tout cas, elle le prend à parti. Le public chante, le public rit, le public a<br />

les zygomatiques qui pétillent. Et puis, elle est franchement douée pour l’impro<br />

Pauline. Ça, elle est marrante. Elle est pleine d’énergie. Bref, son spectacle s’appelle<br />

“Pep’s”, c’est frais, pimpant, certes un peu inégal mais très plaisant. On en sort, en<br />

tout cas, ravi. De quoi alimenter les conversations de fêtes : Pauline Cartoon, entre la<br />

dinde et la bûche. Même le grand barbu tout rouge devrait faire marcher le bouche à<br />

oreille! Mais chut, peut-être sera-t-il lui aussi de la fête…<br />

> Élodie Pages<br />

• Jeudi 22 décembre à l’Espace JOB (105, route de Blagnac, 05 61 21 12 25), et du 29 au<br />

31 décembre au Théâtre de Poche (10, rue d’El Alamein, quartier Bonnefoy, 05 61 48 25 52)<br />

RIRE & CHANSON/11<br />

> EXPOS<br />

> “Cuba, l’amour, la danse”, Jérôme Dédébat<br />

photographie<br />

« Comment partir dans un pays dont l’image très esthétisante<br />

peut réduire et orienter le regard qu’on porte<br />

sur lui ? Et comment le photographier ? Forcement, j’ai<br />

été tenté… Qui ne le serait pas ? Par les charognes des<br />

voitures dans les rues où le temps s’est arrêté, des ciels<br />

d’un pur bleu, des plages de cartes postales et des gens<br />

très “buena vista”. Tous ces clichés qui s’offrent à tous,<br />

dans une grande facilité. C’est pour cela que dès le<br />

début, mon regard s’est focalisé sur une ambiance, un climat,<br />

un lieu. Une idée de ce pays qui m’a submergé. Derrière<br />

la joie, l’alcool ou la misère, cette évidence, les<br />

hommes d’ici vivent avec des fantômes et toutes ces<br />

phrases définitives jetées sur les murs… Mes photographies<br />

sont principalement prises dans les rues, là où tout<br />

se donne, pour en saisir les sens, l’essence. L’amour et la<br />

danse, l’amour ou la danse. À cette occasion, j'ai réalisé à<br />

mon propre compte un recueil de ces images. Ce livret<br />

sera proposé à la vente lors du vernissage et est d'ores<br />

et déjà en vente dans les librairies de la Ville rose suivantes<br />

: Librairie des Abattoirs, Ombres Blanches, Floury<br />

Frères, Association Yemaya, Renaissance. »<br />

• Du 1 er décembre au 31 janvier au Laboratoire Photon<br />

(8, rue du Pont Montaudran à Toulouse, 05 61 62 44 95)<br />

> “Blanc… céramique”, Nathalie Barbet,<br />

Sandrine Brioude, Sylvie Delphault, Delphine<br />

Iskandar, Océane Madelaine, Coralie<br />

Seigneur, Laure Thibaud et Ingrid Van<br />

Munster<br />

céramique contemporaine<br />

Après “Orange céramique” en juin dernier, Les Aluminées<br />

vous donnent rendez-vous pour une deuxième exposition<br />

à la Galerie des Carmes. Fondé en janvier 2010, ce<br />

collectif de huit femmes céramistes continue son chemin<br />

dans la création céramique contemporaine. Ainsi, une<br />

nouvelle fois, elles font le pari d’un événement culturel et<br />

collectif qui met l’argile à l’honneur. En hommage à l’hiver<br />

qui vient, à la neige ou peut-être à l’écume, le collectif a<br />

choisi d’explorer les nuances subtiles du Blanc. L’exposition<br />

offre donc des camaïeux de blanc, de matières et de<br />

lumières qui créent un univers bien singulier, « aluminé »,<br />

si l’on peut dire, entre douceur, insolence et scintillement…<br />

On retrouve des pièces uniques ainsi qu’un très<br />

grand choix de bols où chacun peut trouver son bonheur.<br />

À l’approche de Noël, voilà une bonne raison d’aller dénicher<br />

des trésors à offrir du côté des Carmes!<br />

• Jusqu’au 3 décembre à la Galerie des Carmes<br />

(33, rue des Polinaires, 06 42 80 47 47)<br />

> Cédric Bouteiller<br />

géographie mentale & méta-lieu<br />

Quoi de plus banal que de photographier la ville ? Quoi<br />

de plus commun que de la représenter ? Entre adulation<br />

et véhémence, elle fut l’objet de plus d’un fantasme, de<br />

plus d’une crainte. La ville intrigue… Le romantisme de<br />

Boutellier s’esquisse non par la représentation d’une<br />

ville, de Manhattan particulièrement, mais métaphoriquement<br />

comme conditions d’expérience. Son œuvre se<br />

caractérise par une volonté d’explorer toutes les possibilités<br />

formelles d’une iconographie (graffiti, lettrisme,<br />

affiche) transitant dans les zones urbaines afin d’en exprimer<br />

extases et tourments du cœur et de l’âme telle une<br />

réaction du sentiment contre la raison, exaltant mystère<br />

et fantastique, cherchant évasion et ravissement dans le<br />

rêve, morbide et sublime, exotisme et le passé…<br />

• Du 1 er décembre au 14 janvier à la Galerie Alain Daudet<br />

(10, rue de la Trinité, métro Esquirol, 05 34 31 74 84)<br />

> “Binge drinking”, Pierrick Sorin<br />

installation multimédia<br />

Le “Binge drinking” ou la consommation d’un maximum<br />

d’alcool en un minimum de temps qui modifie le rapport<br />

des adolescents et jeunes adultes à la fête. L’ivresse la<br />

plus rapide et la « défonce » sont avant tout recherchées.<br />

Pierrick Sorin a réalisé, en réponse à lacommande<br />

de l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie<br />

et Adictologie, une installation ludique dans la tradition<br />

de ses ébouriffants théâtres optiques. Cette fois, de<br />

petits personnages sont à la dérive entre bouteilles et<br />

remous de breuvages pétillants et colorés…<br />

• Du 6 au 17 décembre dans le hall su TNT<br />

(1, rue Pierre Baudis, 05 34 45 05 05)<br />

> “Banalités”, Martine Camillieri<br />

installations<br />

Artiste plasticienne, Martine Camillieri investit l’objet, le<br />

détourne, s’en amuse, nous en réjouit. Cette artiste s’est<br />

fixée « la mission de limiter le nombre d’objets sur<br />

terre. » Ses créations sont donc éphémères. Elle sort les<br />

objets du placard de la cuisine, du coffre à jouet, de<br />

tri… et elle en construit des autels. Lieu de prière, d’offrande<br />

et de réflexion, l’autel nous invite à regarder audelà<br />

du simple objet et à nous interroger sur nos rapports<br />

ambigus à une consommation effrénée.<br />

Éphémères, les autels ne deviennent pas un objet supplémentaire,<br />

ils sont un acte et un moment de recueillement.<br />

Ils sont nomades, démontables, des choses de<br />

rien. L’exposition est donc un temps proposé pour<br />

réfléchir ensemble à nos comportements de consommateurs,<br />

collectionneurs, d’accumulateurs… Que restera-t-il<br />

de nous ? L’air de rien et avec poésie, Martine<br />

Camillieri nous parle de notre “finitude”.<br />

• Jusqu’au 31 décembre, du mardi au samedi de 11h00 à<br />

19h30, à la Fondation Espace Ecureuil<br />

(3, place du Capitole, 05 62 30 23 30)

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