Musiques - Intramuros
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12/BOUQUIN’IDÉES<br />
> EXPOS<br />
> “Petits théâtres de l’intime, la peinture<br />
de genre française entre Révolution et<br />
Restauration”<br />
peinture<br />
À travers cette exposition, le Musée des Augustins propose<br />
un panorama des différents courants qui ont marqué<br />
la peinture de genre française de la fin du XVIII è<br />
siècle au début du XIX è siècle. La présentation de ces<br />
“scènes de vie” permet de découvrir avec un œil neuf un<br />
ensemble de peintres. Certaines œuvres inédites des<br />
artistes les plus célèbres tels que Fragonard, Marguerite<br />
Gérard, Greuze, Boilly ou Drolling seront présentées au<br />
public mais aussi et surtout un grand nombre de toiles<br />
d’artistes dont les noms ont été oubliés ou perdus.<br />
• Jusqu’au 22 janvier au Musée des Augustins<br />
(21, rue de Metz, 05 61 22 21 82)<br />
> “Explorer”, Christian de Cambiaire<br />
peinture<br />
« Les pièces de cette exposition sont des “morceaux<br />
choisis” dans mon œuvre logicielle “Explorer” (programmation<br />
informatique Jean-Pierre Jessel (IRIT) et Andrei<br />
Busmachiu). On appelle œuvre logicielle celle dont le<br />
donné à voir n'est autre que l'application d'un programme<br />
informatique spécifique, c'est à dire créé pour la circonstance.<br />
[…] Ce que montre “Explorer” a donc son<br />
origine dans ma peinture dont il est en quelque sorte<br />
une généralisation… et c'est encore de la peinture abstraite<br />
que j'ambitionne de faire dans son nécessaire<br />
renouvellement formel. […] Dans ce type de mode opératoire,<br />
la subjectivité de l'artiste n'est pas supprimée,<br />
elle est simplement déplacée d'un lieu à un autre du processus<br />
de création : c'est l'artiste qui a créé le logiciel,<br />
c'est lui qui, parmi cette infinité de différences déroulées<br />
par le logiciel, choisit tel moment plutôt que tel autre. Il<br />
exerce un choix subjectif sur des données objectives,<br />
celles que les algorithmes du programme génèrent ; c'est<br />
là le point central du concept. » (Christian de Cambiaire)<br />
• Jusqu’au 27 janvier au CRDP de l’académie de Toulouse<br />
(3, rue Roquelaine, 05 61 99 48 48)<br />
> “Figure vivace”, Emmanuel Bornstein,<br />
Murielle Maudet, Hippolyte/Hentgen, Laurent<br />
Marguliew et Damien Dejean<br />
peinture<br />
L’Espace Croix-Baragnon fête la vivacité de la peinture.<br />
La vigueur de ce médium apparaît clairement pour l’amateur<br />
d’art, au fil des articles de la presse spécialisée,<br />
reflets de sa présence grandissante dans les expositions<br />
artistiques internationales. Ce vocabulaire de la croissance<br />
vient à propos ici où la peinture est servie par cinq<br />
artistes âgés de 25 à 40 ans. Leurs œuvres traitent de la<br />
représentation du corps dont la présence invasive est<br />
donnée par un élan formel, que ce soit à travers une tentative<br />
expressionniste ou une inquiétude silencieuse.<br />
• Du 15 décembre au 25 février à l’Espace Croix-Baragnon<br />
(24, rue Croix-Baragnon, 05 62 27 60 60)<br />
> “Un art populaire oublié : la couleur à<br />
l’honneur”<br />
photographies de cinéma<br />
« Dans une séquence restée célèbre des “Quatre cents<br />
coups”, le jeune Antoine Doinel, animé par une cinéphilie<br />
kleptomane revendiquée par François Truffaut lui-même<br />
fauchait un lot de photos placées en vitrine d’un cinéma.<br />
On sait peu que ces photographies dites de promotion<br />
ou d’exploitation, dont la Cinémathèque de Toulouse<br />
conserve plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires,<br />
sont parfois de véritables œuvres d’art populaire, rendues<br />
tout à fait uniques par l’adjonction de couleurs… »<br />
• Jusqu’au 31 décembre, du mardi au samedi de 14h00 à<br />
22h30, le dimanche de 15h00 à 19h00, à la Cinémathèque<br />
de Toulouse (69, rue du Taur, 05 62 30 30 10)<br />
> “Mosaïque”, Sylvie Potier<br />
céramique<br />
Empreinte de la brillance des émaux dans l’atelier de ses<br />
parents céramistes, Sylvie Potier est devenue maître artisan<br />
mosaïste. Elle pratique cet art depuis dix-huit ans.<br />
Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Toulouse en<br />
1985, elle puise ses thèmes au cœur de la mythologie.<br />
Ces œuvres sculpturales émergent des archétypes, écritures<br />
minérales, reflets de l’émerveillement face à la<br />
beauté de la nature. Les créations présentées ici rendent<br />
hommage au mouvement par leurs rythmes ou formes.<br />
• Jusqu’au 15 décembre aux Ateliers d’Art de Blagnac<br />
(1, rue Croix Blanche à Blagnac, 05 61 71 76 65)<br />
> “Patchwork”, Denyse Saint-Arroman<br />
patchwork<br />
Denyse Saint-Arroman découvre le patchwork en 1977,<br />
lorsqu'elle s'installe aux États-Unis. À ce moment-là, le<br />
patchwork "fait main" avait quasiment disparu. Il a fallu l'organisation<br />
d'un concours national par un magazine féminin<br />
pour qu'il revienne en force. Elle participe à ce concours et<br />
donc à la renaissance de cet artisanat séculaire, érigé depuis<br />
en art véritable et exposé dans les musées. Denyse Saint-<br />
Arroman utilise les nombreuses techniques associées au<br />
patchwork : peinture sur tissu, broderie — main ou machine<br />
—, applications… Reconnue maintenant comme l’une<br />
des plus grandes artistes du patchwork, elle se dit simplement<br />
« la descendante passionnée de ces artistes ignorées<br />
qui ont transformé une technique utilitaire en art. »<br />
• Jusqu’au 17 décembre à Altigone (place Jean<br />
Bellières/Saint-Orens de Gameville, 05 61 39 17 39)<br />
> Sélection<br />
de livres<br />
> par Michel Dargel, Jean-Philippe Birac, Élodie Pages & Michel Castro<br />
> “Lily en eaux troubles”,<br />
de Zolma<br />
(Éditions Jigal, 216 pages, 16 €)<br />
Nous, Lily, on est fans depuis le début. On l’a vue<br />
naître et grandir, comme qui dirait. On trouve<br />
qu’elle se débrouille bien, qu’elle ira loin dans la vie,<br />
même si parfois, c’est dangereux, comme ici. Pour<br />
une femme qui ne croit pas au suicide de son mari,<br />
elle va se jeter dans des eaux vraiment dégueulasses<br />
et qui plus est, infestées de requins. Action,<br />
émotions, ah! Passer les fêtes avec Lily, au coin du<br />
feu, pourvu qu’il reste un bout de bûche. (M. D.)<br />
> “Rien ne s’oppose à la nuit”,<br />
de Delphine de Vigan<br />
(Éditions JC Lattès, 400 pages, 19 €)<br />
L’auteure a déjà connu les frissons du best seller<br />
et nul doute qu’elle revivra la même chose avec<br />
ce nouvel effort devenu “Prix du roman Fnac<br />
2011”. Ici, à travers ce titre emprunté à Alain<br />
Bashung, elle décide d’écrire sur sa mère «<br />
Autour d’elle ou à partir d’elle. » La voici partie<br />
dans une recherche au sein de la mémoire familiale,<br />
en une plongée dans les souvenirs et les<br />
secrets les plus tus ; réveillant chez les lecteurs<br />
ses propres failles et ses blessures. Un roman<br />
bouleversant, poignant et profond, pour une histoire<br />
vraie incroyable, révoltante, horrible et<br />
merveilleuse à la fois. (M. C.)<br />
> “La voie de Montfroid”,<br />
de Daniel Giraud<br />
(Éditions Révolution Intérieure*,<br />
110 pages, 12 €)<br />
Du haut de ses montagnes ariégeoises, Daniel<br />
Giraud nous invite sur un chemin tracé au VIIè<br />
siècle par un sage chinois, Han Chan, traduisez<br />
Montagne Froide. Ici, pas de champagne, encore<br />
moins de caviar. À la place, pauvreté, dénuement<br />
et solitude. Mais au bout de la montée,<br />
dans la lumière et en poésie, le plus beau des<br />
cadeaux, la liberté. (M. D.)<br />
*Le livre est à commander directement chez<br />
l’auteur c/o "La Ruere" 09140 Sentenac d’Oust<br />
(port compris)<br />
> “L’Hôpital Varsovie - exil, médecine<br />
et résistance (1944-1950)”,<br />
Alvar Martinez Vidal (coordinateur),<br />
Éditions Loubatières/collection<br />
“Libre Parcours”<br />
(112 pages + DVD, 22 €)<br />
Octobre 1944, les Alliés ont débarqué en<br />
Normandie depuis quatre mois, les Russes<br />
filent vers Berlin à marche forcée et les<br />
Républicains Espagnols rêvent de renverser la<br />
dictature franquiste. L’opération “Reconquista”<br />
est le résultat de ce rêve. Une opération militaire<br />
qui partira du Val d’Aran français pour<br />
franchir la frontière et réveiller — espèrent-ils<br />
— les ardeurs antifascistes des Espagnols.<br />
Voulu comme une combinaison d’invasion militaire<br />
et de soulèvement populaire, l’opération<br />
“Reconquista” fut sévèrement réprimée par<br />
l’action conjointe de l’armée de Franco et de<br />
la Guarda Civil qui stoppèrent net l’invasion<br />
républicaine lui faisant subir de nombreuses<br />
pertes humaines. Les blessés quant à eux<br />
furent évacués à Toulouse pour y être soignés<br />
dans un hôpital créé pour l’occasion dans un<br />
ancien château situé dans le quartier Saint-<br />
Cyprien. Vingt-cinq médecins et infirmières<br />
espagnols, tous issus des rangs de la<br />
Résistance les y attendaient. Ce modeste hôpital<br />
pris le nom de la rue où il se trouvait et<br />
entra dans l’histoire de la Ville rose sous le<br />
nom d’Hôpital Varsovie. C’est le début de l’histoire<br />
de cet hôpital qui depuis 1971 se<br />
nomme Hôpital Ducuing que raconte un petit<br />
livre paru aux Éditions Loubatières. Conçu par<br />
un collectif d’universitaires catalans espagnols,<br />
ce récit revient sur sa genèse militaire puis<br />
trace les contours d’un hôpital pratiquant une<br />
médecine militante, soutenu par des associations<br />
d’entraides aux réfugiés républicains<br />
espagnols, associations basées pour la plupart<br />
aux États-Unis ou en Amérique du sud. Un<br />
hôpital qui soigne dès le milieu 1940 la nombreuse<br />
communauté d’exilés espagnols décimée<br />
par les années de guerre et de souffrance<br />
dans les camps français ou allemands…<br />
Années de famine, de travaux forcés et de<br />
déracinement familial qui vont se traduire par<br />
des tuberculoses, des avitaminoses… Hôpital<br />
rapidement à la pointe tant au niveau médical<br />
(dès 1945 il dispose de la pénicilline), qu’en<br />
terme de formation continue des soignants, de<br />
prévention ou de recherche. Un livre passionnant<br />
qui éclaire d’un jour nouveau cette institution<br />
emblématique de l’exil espagnol toulousain<br />
en particulier et de la ville en général. Un<br />
documentaire sur DVD est également proposé<br />
avec le livre. (J.-P. B.)<br />
> “Saucisse is watching you”,<br />
de Serge Scotto<br />
(Éditions Jigal, 184 pages, 15 €)<br />
Cinquante-neuf chroniques de la vie comme<br />
elle va plutôt mal, mordantes et savoureuses,<br />
traduites du chien Saucisse par son maître<br />
Scotto. Tout le monde est servi : les flics, le<br />
développement durable, Sarko ou l’argent roi.<br />
Autant de sujets de conversation, entre les<br />
huîtres et le foie gras, pour ne pas oublier que<br />
le monde pourrait être plus beau si l’on prenait<br />
le temps d’écouter les chiens. (M. D.)<br />
> “La Grange au Secret”,<br />
de Sylvie Gibert<br />
(Éditions De Borée, 328 pages, 21 €)<br />
Un petit village, dans le coin, un bon curé et sa<br />
gouvernante, l’institutrice, les braves gars, le<br />
soir au bistrot, au sortir de la guerre. Avec un<br />
Allemand, jeune, tout seul. Qui est-il ? Qu’est-il<br />
venu faire par ici ? Se venger ? Récupérer un<br />
trésor ? Et puis un secret, mais chut! Sylvie<br />
Gibert, auteure toulousaine, nous tricote habilement<br />
son histoire, et nous sort un bon gros<br />
polar rural dans lequel se pelotonner, à l’entrée<br />
de l’hiver. (M. D.)<br />
> “Moi, je cuisine le chocolat”, de<br />
Brigitte Carrère<br />
(Édition Milan, 96 pages, 14,50 €)<br />
Après “Moi, je cuisine” et “Moi, je cuisine<br />
autour du monde”, la toulousaine Brigitte Carrère<br />
renvient avec un nouveau livre de recettes<br />
tout chocolat. “Moi, je cuisine le chocolat” est<br />
d’abord destiné aux apprenties cuisinières mais<br />
aussi à ceux et celles qui aiment se faire plaisir<br />
en grignotant. Un joli cadeau de Noël sous<br />
forme de classeur coloré où l’on retrouve<br />
friandises, crèmes, boissons, tartes, gâteaux et<br />
autres idées originales 100 % cacao. Des<br />
recettes faciles, à réaliser entre mère et fille et<br />
à déguster en famille. Pas de lézard, tout est à<br />
portée de cuillère, il faut juste suivre les indications<br />
à la lettre. Et puis le livre et truffé de<br />
bons conseils! Sucrée, salé… invitez vos<br />
convives à un repas chaud chocolat. Tous à vos<br />
tabliers : saumon à la crème de chocolat blanc<br />
et whoopies pies clémentine, nous mettons les<br />
petits et grands gourmands au défi! (É. P.)