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Prema - La revue de l'Organisation Sathya Sai France

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ends dans ce mandir, ou dans tout autre mandir ! » Ce fut le pire jour <strong>de</strong> ma vie. Plus rien n’avait <strong>de</strong> sens.<br />

Les feuilles, le vent, mon existence même…<br />

Avec le temps, les choses <strong>de</strong>vinrent insupportables à la maison. Il m’est impossible <strong>de</strong> décrire par <strong>de</strong>s<br />

mots le traumatisme que ma mère et moi subîmes. Mon frère venait juste d’être embauché par une<br />

compagnie aérienne et il voyageait beaucoup. Mais moi, où pouvais-je aller ? Manquant d’amour et<br />

d’attention à la maison, j’en recherchai ailleurs. Je commençai à avoir <strong>de</strong> mauvaises fréquentations et, en<br />

très peu <strong>de</strong> temps, je me mis à fumer et à boire avec une clique d’« amis », dont beaucoup faisaient partie<br />

<strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> trafiquants. Alors qu’auparavant je réussissais très bien dans mes étu<strong>de</strong>s, mes notes<br />

plafonnaient désormais à ‘C’ ou ‘D’. Mais même cela m’était égal. À ce moment-là, rien n’avait plus<br />

d’importance que « ma ban<strong>de</strong> ». Nous fîmes les choses les plus inimaginables. Dans tous les sens du<br />

terme, j’avais touché le fond, pourtant je persistais dans mes travers. Après tout, l’alcool me<br />

procurait une certaine euphorie, et mes « amis » me donnaient la force d’affronter les atrocités qui<br />

se déroulaient à la maison.<br />

À l’époque, les tribunaux mettaient beaucoup <strong>de</strong> temps pour statuer sur les cas <strong>de</strong> divorce. Les procédures<br />

pouvaient s’étendre sur <strong>de</strong>s années. Jusqu’à ce que le divorce <strong>de</strong> mes parents soit prononcé – j’avais alors<br />

environ 18 ans – quatre années s’étaient écoulées. Habitués à un style <strong>de</strong> vie très aisé et une maison<br />

luxueuse, ma mère, mon frère et moi dûmes emménager dans un petit appartement ne comptant que <strong>de</strong>ux<br />

chambres. Le tribunal avait octroyé à mon père la plupart <strong>de</strong>s biens !<br />

« Il est Dieu et Son nom est <strong>Sai</strong> Baba ! »<br />

Ma mère avait installé un petit autel dans la partie salon <strong>de</strong><br />

notre minuscule appartement, car il n’y avait même pas<br />

assez <strong>de</strong> place pour y aménager un mandir (temple)<br />

convenable. Celui-ci était visible <strong>de</strong>puis la table <strong>de</strong> la<br />

cuisine. Un jeudi après-midi, alors que je prenais mon<br />

repas, je jetai un coup d’œil au mandir (souvenez-vous, je<br />

n’avais plus mis les pieds dans un lieu <strong>de</strong> culte <strong>de</strong>puis ce<br />

jour désastreux) et je remarquai, à côté <strong>de</strong> la photo <strong>de</strong><br />

Ganesha, celle d’un saint homme avec une énorme<br />

coiffure afro ! Je <strong>de</strong>mandai immédiatement à ma mère qui<br />

Il était et elle me répondit : « Il est Dieu et Son nom est<br />

<strong>Sai</strong> Baba ! » Puis elle me raconta comment elle avait reçu<br />

cette photo <strong>de</strong> la part d’une personne bien intentionnée,<br />

juste au moment où son mariage s’était brisé !<br />

Mais j’étais sceptique. Tomber dans ces « pièges <strong>de</strong> la<br />

foi » était une chose <strong>de</strong>s plus faciles, particulièrement lors<br />

<strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> fragilisante que nous traversions. Je mis ma mère en gar<strong>de</strong> contre ces « guru racoleurs » qui<br />

cherchent à se remplir les poches, et la réprimandai pour sa foi aveugle. Puis je terminai mon repas et allai<br />

faire ma sieste habituelle.<br />

« Tu es <strong>Sai</strong> Baba, n’est-ce pas ? »<br />

Dès que je m’endormis, je fis un rêve étrange. Au bout <strong>de</strong> mon lit Se tenait le saint homme à la « coiffure<br />

bizarre » ; je venais juste d’en parler avec ma mère ! Je me souviens L’avoir regardé et Lui avoir<br />

<strong>de</strong>mandé s’Il était Jimi Hendrix (un célèbre guitariste <strong>de</strong> l’époque Woodstock, vers la fin <strong>de</strong>s années 60),<br />

car j’étais moi-même guitariste. Il sourit et fit non <strong>de</strong> la tête. Je respirai alors très profondément et Lui<br />

<strong>de</strong>mandai : « Tu es <strong>Sai</strong> Baba, n’est-ce pas ? »<br />

Il arbora un sourire magnifique et répondit : « Oui. » Baba S’avança alors pour me bénir avec <strong>de</strong>s pétales<br />

<strong>de</strong> roses.<br />

Je sortis <strong>de</strong> mon sommeil, profondément déconcerté. Je me dis en moi-même que ce serait un rêve parfait<br />

si j’étais un fidèle, mais je n’en étais pas un. <strong>Sai</strong> Baba avait-Il entendu ce que j’avais dit à Son sujet ? Je<br />

<strong>Prema</strong> n°79 – 4 e trimestre 2009 45

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