Prema - La revue de l'Organisation Sathya Sai France

Le Voyage de la Joie
En 2007, environ 250 jeunes mirent sur pied un programme spirituel
intitulé « le Voyage de la Joie », qui se conclut par un séjour auprès
de Swāmi au mois de décembre. Bien qu’il ne fût pas possible de le
présenter devant Lui, ce programme fut une réussite auprès de la
jeunesse.
Le dernier jour, avant qu’une majorité d’entre nous ne repartent pour
Singapour, Swāmi vint donner Son darshan dans Sa voiture. Au
moment où Il S’approchait de notre groupe, la vitre s’abaissa. Nous
attendions en retenant notre souffle, et c’est alors qu’Il me fit signe de
venir.
Je Lui présentai la carte que nous avions préparée et Lui dis : « Swāmi,
cette carte a été faite pour Toi avec Amour par tous nos jeunes de
Singapour ! » Swāmi répondit par un sourire. Puis Il me prit la main
droite en disant : « Santosham, Santosham » (très heureux, très
heureux), avant de S’éloigner en voiture.
Inutile de dire que nous étions follement heureux. Ce n’est que plus tard La « très heureuse » carte
que je réalisai que Swāmi avait choisi de me parler ce jour-là pour une raison bien précise – une autre
expérience de l’Amour infini de Swāmi.
« Pourquoi avoir peur, alors que Je suis là ? »
Deux jours après être rentré de ce « Voyage de la Joie », je sortis dîner avec ma fiancée. Lors du repas, je
ressentis soudain une atroce douleur et me retrouvai incapable de bouger. Je fus emmené d’urgence à l’hôpital,
où je commençai à avoir des crises toutes les deux minutes. Les médecins diagnostiquèrent une infection virale
aiguë.
Je fus mis sous morphine pour calmer la douleur et je finis par avoir des pertes de mémoire. Éprouver une
souffrance physique extrême et perdre la mémoire n’est pas une situation confortable. Le 31 décembre, mon
état s’aggrava : la pression sanguine chutait et les fonctions vitales s’affaiblissaient. Les médecins étaient
extrêmement inquiets. Ils avaient même prévenu ma famille.
J’étais endormi, lorsque je fis un rêve de Swāmi. Il me tenait la main et me demandait : « As-tu peur ? » Je
répondis : « Pourquoi devrais-je avoir peur ? Tu es ici, avec moi ! » Swāmi sourit et me dit en me tapotant les
joues : « Oui, oui ! »
Pendant les quelques jours qui suivirent, à la grande surprise des médecins et de toute l’équipe soignante, je
commençai à me rétablir. La guérison prit environ 4 à 5 mois, car ma colonne vertébrale avait été touchée en
totalité, et des choses aussi simples que marcher et s’asseoir s’avéraient laborieuses.
Avec le temps, je me rétablis complètement : nous étions déjà en avril 2008. Et un nouveau « Projet Sai »
m’attendait.
Créer un monde positif dans un environnement négatif
Mon ami Tien voulait ouvrir un restaurant. Mais, lorsqu’il me révéla l’endroit auquel il pensait, je faillis
tomber de ma chaise. Tien voulait ouvrir son restaurant en plein cœur d’un célèbre quartier chaud de
Singapour ! Avant de l’avoir écouté jusqu’au bout, je conseillai à mon ami de renoncer à mettre à exécution
son idée insensée.
Tien était animé d’une intention noble – démarrer quelque chose de positif dans un environnement négatif. Je
fus si impressionné par son idéalisme imperturbable et sa détermination que je rejoignis moi aussi l’équipe.
Prema n°79 – 4 e trimestre 2009 47