N'gola N° 18

Festivités de l'Indépendance
DISCOURS DE SON EXCELLENCE M. JOÃO FILIPE MARTINS,
AMBASSADEUR DE LA RÉPUBLIQUE D’ANGOLA EN SUISSE
PRONONCE LE 11 NOVEMBRE 2000 À L’OCCASION
DU 25 ème ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE
Messieurs les Présidents et Coordinateurs des Associations de la Communauté Angolaise en
Suisse, Chers compatriotes,
Commémorant, en ce jour, le 25ème anniversaire de l’indépendance nationale, (le 11 novembre
1975), c’est un grand honneur pour moi d’être ici en qualité d’Ambassadeur de la République
d’Angola dans la Confédération Helvétique (Suisse), et pouvoir partager avec vous quelques
moments de loisir et d’échange d’idées sur quelques questions concernant le panoramique
politique, économique et social de notre pays.
La date que nous commémorons ici est celle qui marque l’indépendance nationale de notre pays
et de ce fait, doit constituer pour les angolais, un moment de réflexion, d’exaltation des idées de
patriotisme et d’unité en mémoire de tous ceux qui avaient lutté et tombé pour la conquête des
droits fondamentaux du peuple angolais, la liberté et l’indépendance nationale. Pour eux, je vous
invite a observer une minute de silence.
Chers compatriotes,
25 ans se sont écoulés depuis de 11 novembre 1975 que nous sommes devenus indépendants
après cinq siècles de colonisation. Toutefois, la guerre persiste encore à provoquer des victimes
parmi les populations civiles et à détruire le pays, conséquence d’ambitions d’un groupe qui s’est
auto-marginalisé et qui refuse d’adapter la convivialité pacifique par la dispute politique à travers
de processus électoraux périodiques, a choisi la voie militaire, rendant ainsi impossible le
développement harmonieux et dynamique de notre pays.
Il est important d’avoir en compte que durant toute cette période et ajouter aux autres années de
guerre de libération, les angolais se sont entre-tués avec la complicité des intérêts étrangers,
résultant de cette fratricide guerre la mort des milliers d’angolais, des milliers de mutilés et des
citoyens sans abris et autres obligés d’aller en exil. La famine, la misère et la destruction comme
conséquence de la guerre, ont tué et continuent encore de tuer des milliers de compatriotes.
D’autres continuent de mourir chaque jour qui passe. Et seule notre capacité de nous réconcilier
pourra faire revivre l’espoir du peuple.
Par conséquent, nous devons chercher a être tolérants et conciliateurs dans l’intérêt de la
reconstruction nationale, toujours dans l’esprit de la fraternité et de l’unité qui nous caractérise en
tant qu’angolais et africains. C’est avec ce sentiment de tolérance et de réconciliation que le 11
avril 1998 a été formé le Gouvernement d’Unité et de Réconciliation Nationale (GURN), où sont
représentés tous les Partis Politiques qui siègent au Parlement issu des premières élections
législatives réalisées dans le pays en septembre 1992.
Considéré potentiellement comme un des plus riches pays du continent africain, l’Angola est
actuellement le 2 ème producteur du pétrole dans la région sud saharienne après le Nigeria. Mais
d’ici l’an 2001, selon les prévisions, elle pourra occuper la 1 ère position. Sa situation
géographique lui permet d’exporter ce produit à bas prix vers les principaux marchés d’Amérique
du Nord et de l’Europe.
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