N'gola N° 18
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N’Gola : Vous aimez aussi la musique portugaise ?<br />
Tonito : Certainement. J’ai été particulièrement séduit par un artiste-musicien portugais qui<br />
s’appelle Carlos Peredes. Je trouve qu’il est bon et plein de talents. De toutes les façons, la<br />
musique est universelle. Les influences peuvent être variées. Notre musique n’échappera pas. Y<br />
compris les influences portugaises. Mon souci actuel c’est de redonner vie, une pulsation à un<br />
nouveau courant que j’appelle «la renaissance de la musique angolaise».<br />
(Propos recueillis par Alfonso Sadi)<br />
Activités de l'Association<br />
Jeunesse angolaise, espoir de demain<br />
Au moment où l’impasse persiste dans la résolution du conflit angolais, au moment où le bout<br />
du tunnel est loin d’être perçu par le peuple, au moment où la guerre continue à faire des victimes<br />
au sein de nos populations, particulièrement parmi les jeunes, au moment où les antagonistes<br />
continuent de croire qu’ils trouveront une solution par la voie des armes et que les paramètres<br />
macro-économiques sont au rouge, des pistes des solutions internes mais, efficaces doivent être<br />
mises à contribution aux fins d’extirper à jamais ce mal du siècle.<br />
L’Angola moribond attend désespérément l’intervention musclée d’un médecin - pacifiste sur<br />
son chevet de malade. Cet oiseau rare sur qui tous les espoirs sont fondés et les regards rivés<br />
n’est autre que la jeunesse angolaise.<br />
La jeunesse angolaise, espoir de tout un peuple actuellement en proie au déchirement se trouve<br />
dans une très mauvaise posture. Elle est muselée et marginalisée par la classe politique angolaise<br />
obstinée a l’idée d’imposer sa vision et son règne par la force, foulant ainsi aux pieds les<br />
aspirations de nos populations. Contre son gré, elle est mise hors jeu du processus devant<br />
impérativement déboucher sur la pacification de tout le territoire national.<br />
Aux yeux des non-avertis, la jeunesse angolaise apparaît comme inactive, indifférente voire<br />
complice de principaux prédateurs à la misère du peuple angolais. Son silence, son inertie et aussi<br />
son action sur le terrain ne sont pas de nature à consoler tant soit peu le peuple angolais.<br />
Le dynamisme de notre jeunesse s’amenuise au fil des jours. Elle n’arrête pas de subir les affres<br />
de là guerre que sont : l’analphabétisme, la délinquance juvénile, la prostitution, le chômage, la<br />
famine , la maladie, l’exil etc…. A ce jour, l’Angola détient le record mondial d’illettrés. Pour<br />
échapper au cercle infernal qu’engendrent tous les maux décriés ci-haut, les jeunes angolais n’ont<br />
pas d’autre choix que de garantir à tout prix leur survie. Certains sont obligés de s’adonner à la<br />
debrouillardise, au petit commerce aux actes de brigandage et à la drogue. Ils passent le clair de<br />
leur temps à organiser des hod up, des enlèvements. Ils créent de l’insécurité sur toute l’étendue<br />
du pays.<br />
On assiste, par conséquent, à la recrudescence de la violence due essentiellement aux actes de<br />
vandalisme perpétrés par la population juvénile.<br />
Plusieurs autres jeunes angolais sont manu militari enrôlés par les forces combattantes en<br />
présence, en vue de servir des chairs à canons. Ils périssent ainsi par milliers gonflant, par là -<br />
même, le taux de mortalité infantile. Ceux qui rentrent du front indemnes sont mutilés, estropiés,<br />
invalides pour tout le reste de leur vie. Ils sont dressés contre les populations civiles qu’ils<br />
dépouillent de leurs biens. Ils sèment la terreur sur leur passage. A cause d’eux beaucoup de<br />
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