N'gola N° 18

L’interminable guerre civile se trouve à l’origine de plusieurs dégâts causés au pays. Tous ces
préjugés commis à l’endroit du peuple angolais méritent réparation urgente ; à moins que les
deux éternels rivaux décident mutatis mutandis de déterrer leur hâche de guerre pour ensemble
fumer le calumet de la paix. Mais, face à l’orgueil affiché jusqu’ici par les deux camps et, tenant
compte de leur détermination à saigner à blanc l’économie du pays en vue d’assurer un
surarmement injustifié à leurs hommes pendant que les populations broient du noir, des
mécanismes et stratégies doivent être imaginés aux fins d’extirper de la scène politique angolaise
la gangrène qui empêche le déroulement du processus de paix et de réconciliation nationale.
Une fois, l’actuelle classe politique angolaise déclarée solennellement non portant, le moment
sera enfin propice pour le peuple libéré d’enclencher la reconstruction du pays. De ce fait, la
reconversion « des butins de guerre » - entendez toutes les armes acquises par différentes
sensibilités politiques et autres biens découlant de l’argent sale - s’avèrera impérieuse. Une
redistribution de la richesse nationale s’en suivra dans le but d’accélérer le développement
harmonieux du pays. Nous n’en sommes pas encore là, l’heure étant présentement à la recherche
des voies et moyens susceptibles de ramener la paix et la concorde par l’entremise de ces mêmes
leaders politiques, actuellement principaux acteurs des atrocités résultant de la guerre fratricide.
Ceux-ci doivent saisir la dernière chance que le peuple angolais leur accordera lors des
prochaines élections. Il faut qu’ils arrivent à raccorder leurs violons pour parvenir véritablement
au partage équitable et équilibré du pouvoir entre diverses tendances politiques, singulièrement
avec celles ayant des assises réelles dans le pays.
N’en déplaisent aux principaux acteurs du conflit angolais, l’interminable guerre civile datant de
plus de deux décennies ne connaîtra ni vainqueur ni vaincu. Le peuple angolais meurtri continue
à payer les frais de la sottise et de la cupidité de certains de ces fils qui sont manipulés par des
lobbys étrangers avides des richesses dont regorge notre pays. Il ne va plus tarder le jour où les
frères ennemis ainsi que leurs acolytes - de qui dépendent malheureusement des millions d’âmes
angolaises - seront appelés à s’expliquer tant sur leur génocide que sur des crimes économiques
perpétrés sur l’ensemble du territoire angolais au nom d’un soi-disant patriotisme. L’antagonisme
outré cèdera la place inéluctablement à la coexistence pacifique de moult opinions politiques
fondées sur des projets de société cohérents. Il est plus que temps de faire l’AMOUR et non la
GUERRE en Angola. Wait and see ! Mankumbani Antonio, St Gallen.
Une démocratie tronquée…
La démocratie est la forme de gouvernement dont l’action repose essentiellement sur la diversité
des opinions des partis politiques qui le composent. S’agissant de l’Angola, notre chère patrie,
nul n’ignore le fait que le M.P.L.A. y règne en maître pratiquant une Politique sans partage.
D’aucuns ont voulu légitimer ce mode de pouvoir. Mais au fil des années, la nécessité de
changement s’est imposée à tous. Du communisme introduit en Angola par l’Union Soviétique,
on est passé au Néocolonialisme caractérisé par la présence massive des combattants Cubains
sous l’instigation des Portugais et des Russes. Nonobstant le démantèlement des troupes
Cubaines grâce à la clairvoyance de Monsieur Jonas Savimbi, l’Angola est demeuré à la solde de
l’Empire rouge.
Aujourd’hui, signe de temps, il apparaît opportun et même impérieux de recourir à une vraie
démocratie fondée sur la coexistence de diverses opinions, c’est-à-dire, un Gouvernement
organisé sur le modèle d’une Démocratie Libérale. Le système politique mis sur pied par le parti
au pouvoir depuis plus de deux décennies a montré ses failles et ses limites. Plutôt que de
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