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Du suffrage censitaire au suffrage universel ... - Adecec.net

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À la lecture des deux graphiques, nous remarquons que 4 groupes famili<strong>au</strong>x sont partie<br />

prenante dans les deux orientations fondamentales, dont un affiche une ambivalence de<br />

comportement.<br />

Le casabianquisme est représenté principalement par les Luciani, et, à un degré moindre, par<br />

les Geronimi et les Grimaldi.<br />

Quant <strong>au</strong> gavanisme, depuis 1945, Geronimi – majoritairement - et Negroni alimentent son<br />

dynamisme.<br />

L’ambivalence du patronyme Geronimi est à placer en corollaire de son implantation<br />

majoritaire sur long terme, comme nous l’avons déjà vu.<br />

Cette ambivalence traduit <strong>net</strong>tement une stratégie du pouvoir, confirmée par la présence de 5<br />

maires sur l’ensemble de la période 1848-1989 (2 à la fin du XIXe siècle et dans l'entre-deuxguerres,<br />

1 après la Seconde Guerre mondiale).<br />

Cela nous amène à conclure, en affirmant que l’évolution des patronymes, tant <strong>au</strong> plan des<br />

potentialités qu’<strong>au</strong> plan de la représentation municipale, traduit une double conception du jeu<br />

électoral :<br />

- une conception s’inscrivant dans un cadre partisan, avec des groupes s’identifiant à un<br />

courant donné (les Luciani en particulier), synonyme de fidélité, voire de conservatisme.<br />

- une conception ayant comme objectif le pouvoir en tant que tel (les Geronimi en étant la<br />

parfaite illustration), avec des groupes calquant leurs options sur les courants majoritaires,<br />

concrétisant ainsi une présence permanente <strong>au</strong> sein des municipalités en place.<br />

Deux exemples viennent renforcer notre propos : le passage de l’actuel premier magistrat -<br />

Geronimi François-Marie- du « radicalisme » <strong>au</strong> « socialo-communisme » en 1945, puis <strong>au</strong><br />

gavinisme en 1953 ; le volte-face de l’ancien secrétaire de mairie, Geronimi Etienne-Joseph-<br />

Mathieu, en 1953, lequel quitte les « radic<strong>au</strong>x » et contribue <strong>au</strong> succès gaviniste, plaçant de<br />

surcroît son fils <strong>au</strong> poste de premier adjoint. (1)<br />

Il va de soi que le raisonnement que nous tenons traduit une impression d’ensemble, telle<br />

qu’elle ressort de l’approche quantitative.<br />

La propension des Geronimi à s’identifier <strong>au</strong> pouvoir en place n’implique en rien une<br />

participation de la totalité du patronyme à cet état de fait ; <strong>au</strong> sein du groupe, des clivages<br />

existent (la situation d’après-guerre - surtout dès 1953 - est la traduction d’une césure <strong>au</strong> sein<br />

du patronyme, avec des électeurs restés fidèles <strong>au</strong> « radicalisme » et d’<strong>au</strong>tres - dans une<br />

proportion plus grande - tentés par le gavinisme), des permanences demeurent, de même que<br />

chez les Luciani et les Negroni.<br />

Néanmoins, et fondamentalement, ces patronymes présentent des orientations types sur ou<br />

depuis une période donnée : un « radicalisme » plus que séculaire chez les Luciani - de

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