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Du suffrage censitaire au suffrage universel ... - Adecec.net

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Lors de la première tranche chronologique, la prépondérance est <strong>net</strong>te : à partir de 1925, un<br />

rééquilibrage des forces se produit, avec une majorité de plus en plus réduite (10 voix en<br />

1931).<br />

La seconde période symbolise un changement complet de situation, avec une inversion du<br />

rapport de force <strong>au</strong> bénéfice des gavinistes, et ce, en deux temps :<br />

- de 1947 à 1953, gavinistes et « radic<strong>au</strong>x » se talonnent – l’écart se situant entre 20 et 40<br />

voix à l’avantage des premiers (s<strong>au</strong>f en mars 1947, où, intrinsèquement, les « radic<strong>au</strong>x »<br />

sont majoritaires, l’élection étant triangulaire).<br />

- à partir de 1953, on assiste à un décollage gaviniste, lequel se confirme jusqu’<strong>au</strong>x<br />

dernières élections, avec une pointe maxima d'influence en 1971, où l’écart avec les<br />

« radic<strong>au</strong>x » est de 386 voix.<br />

Globalement, il ressort que des deux tendances, ce sont les gavinistes qui assoient leur<br />

hégémonie sur une majorité plus substantielle.<br />

En effet, depuis pratiquement 30 ans -1959-1989 -, leur score dépasse les 50 % d’électeurs<br />

inscrits, cela ayant deux c<strong>au</strong>ses : le vote par correspondance et procuration - après 1975, et<br />

surtout la démobilisation de l’ lectorat « radical ».<br />

Une évaluation des écarts de voix illustre parfaitement ce phénomène.<br />

L’allure générale du graphique est significative de la nature différente des deux majorités<br />

municipales, avec la césure qu’opère l’année 1953.<br />

À partir de cette date, les termes dominants et dominés semblent les mieux adaptés pour<br />

définir le clivage communal.<br />

Si les « radic<strong>au</strong>x » pouvaient et devaient compter uniquement sur leurs potentialités<br />

familiales, les gavinistes contemporains (ceux de la Ve République) disposent d’une arme<br />

moins « physique », mais plus efficace : le vote par correspondance et procuration, lequel<br />

permet à un électorat extra-muros non présent d’infléchir, par sa seule ubiquité, le devenir<br />

politique de la commune.<br />

Ainsi, si l’on prend un échantillon de cinq consultations sur les trente dernières années - 1959,<br />

1977, 1978, 1983 et 1989 -, l’indice de corrélation entre le nombre de correspondances et<br />

l’importance de la majorité municipale est égal à 0,81, ce qui éminemment significatif.<br />

En étudiant l’évolution des groupes famili<strong>au</strong>x sur la longue durée, nous avons tenté de saisir<br />

la réalité du pouvoir communal à travers un aspect plus quantitatif que qualitatif.

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