Du suffrage censitaire au suffrage universel ... - Adecec.net

Sans s’étendre sur un commentaire exhaustif, on notera en substance que les conseils
municipaux d’avant 1945, donc « radicaux », sont l’apanage de trois patronymes : Geronimi,
Grimaldi et Luciani.
L’opposition, dans le même temps, est animée principalement par les Negroni, et, à un degré
moindre, par les Geronimi.
Après 1945, les Castellani, Geronimi et Negroni impulsent la tendance majoritaire, donc
gaviniste, alors qu’une autre partie du patronyme Geronimi, à égalité avec les Luciani,
conduit l’opposition « radicale ».
Deux faits sont à retenir : l’aspect dual du comportement Geronimi - à la fois majoritairement
« radical » et gaviniste - et l’unicité du comportement Luciani - essentiellement « radical » et
Negroni - majoritairement gaviniste.
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Puisque nous avons évoqué, sur la longue durée, les potentialités patronymiques et leurs
permanences de comportement au niveau municipal, orientons - nous vers un contexte plus
pragmatique, en essayant d’apprécier l’évolution du rapport de force entre les deux tendances
antagonistes, telle qu’elle s’est déroulée depuis l’instauration du suffrage universel.
III. DOMINANTS ET DOMINES : 1878-1989.
Dans le contexte communal que nous étudions, l’existence d’un jeu électoral bipolaire, outre
qu’elle implique la présence de deux factions rivales pour la possession du pouvoir municipal,
induit fatalement un rapport de force numérique, lequel au gré des consultations, peut varier
au bénéfice de l’un ou l’autre des groupes antagonistes.
À Calacuccia, de 1848 à 1989, le jeu électoral a vu s’affirmer, comme nous l’avons déjà dit,
deux orientations fondamentales : le casabianquisme/landrysme, jusqu’ en 1945 ; le
gavinisme/ « geronimisme », depuis 1945 et surtout 1953.