COUR D'APPEL DE VERSAILLES 12ème chambre ... - DLA Piper
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BABELSTORE sont irrecevables.<br />
En toute hypothèse, l'assignation délivrée le 22 janvier 2007 pour des faits postés le 14 octobre 2006<br />
faisait état de faits qui, sous l'empire de cette loi, eussent été prescrits, le délai de trois mois étant<br />
expiré.<br />
Subsidiairement, la maladresse qui lui est reprochée n'est pas constitutive d'un acte de concurrence<br />
déloyale et, en tout état de cause, le préjudice n'est pas prouvé, BABELSTORE ne s'étant jamais<br />
aussi bien portée. En toute hypothèse, les mesures de publication demandées ne sauraient être<br />
prononcées car elles constitueraient une contre-publicité au site dirigé par Sven LUNG.<br />
Enfin, celui-ci demande condamnation de BABELSTORE à lui payer 7.000 sur le fondement de<br />
l'article 700 du code de procédure civile.<br />
SUR CE LA <strong>COUR</strong><br />
Attendu que les abus de la liberté d'expression, prévus et réprimés par la loi du 29 juillet 1881, ne<br />
peuvent être poursuivis et réparés sur le fondement de l'article 1382 du code civil ; qu'il appartient<br />
aux juges de restituer aux faits leur exacte qualification sans s'arrêter à la dénomination que les<br />
parties en auraient proposée ;<br />
Attendu que selon l'article 29 de la loi du 29 juillet 1881, toute allégation ou imputation d'un fait qui<br />
porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne à laquelle ce fait est imputé est une<br />
diffamation ;<br />
Attendu qu'il est démontré, et non contesté, que Sven LUNG, président du directoire de la société<br />
BRANDALLEY a diffusé sur internet, sous des pseudonymes, les messages suivants :<br />
«Je voulais savoir comment nous défendre contre les abus des vendeurs sur INTERNET. En effet, j'ai<br />
commandé des produits chez PRICEMINISTER et il y a des faux dans les annonces, les produits reçu<br />
(sic) étaient contrefaits. C'était des produits VUITTON et des sacs DIOR, mais il (sic) étaient FAUX.<br />
C'est une honte, comment faire ' » et « Attention j'ai acheté du faux DIOR et du faux VUITTON chez<br />
PRICEMINISTER, j'ai porté plainte pour contrefaçon à la DGCCRF. Comment faire pour que je<br />
puisse me faire rembourser, je suis folle furieuse. Je veux le faire savoir auprès de toute la<br />
communauté. N'achetez plus chez PRICEMINISTER, c'est une ARNAQUE » ;<br />
Attendu que si que les appréciations excessives, touchant les produits, les services ou les prestations<br />
d'une entreprise commerciale n'entrent pas dans les prévisions de l'article 29 de la loi du 29 juillet<br />
1881 dès lors qu'elles ne concernent pas la personne physique ou morale, il en est différemment<br />
lorsque les services d'une entreprise commerciale font l'objet non d'appréciations excessives, mais<br />
d'allégations mensongères diffusées dans le but de jeter le discrédit sur cette entreprise ;<br />
Attendu qu'en l'espèce les messages reprochés faisaient état de faits mensongers ; qu'ils insinuaient,<br />
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