LA GÉNÉTIQUE DU PEUPLE JUIF - Tribu 12

PORTRAIT
DAVID DORNBUSCH
Un homme d’action
et de convictions aux
multiples capacités.
Avec une formation haut
de gamme (Polytechnique,
Sciences Po et l’ENSTA),
David Dornbusch semble
naviguer au sein de notre
société, et ce dans plusieurs
secteurs, avec une aisance
remarquable.
Après avoir travaillé notamment
dans le nucléaire et
l’aéronautique à l’export,
et bien qu’il n’ait jamais eu
l’ambition d’être patron, il
est à ce jour président de
« Clean Tuesday », une entreprise
tournée vers les innovations
technologiques
en matière d’environnement.
Présente dans toute la
France, sa société l’est aussi
dans une douzaine de pays
dans le monde dont Israël.
« Aujourd’hui, mes liens avec
les Israéliens se sont tissés au
travers du business car j’ai
implanté une usine à Herzliya.
Je trouve qu’ils sont très
rudes en affaire et ce d’autant
plus avec l’arrivée des
Russes ». Entreprenant dans
de nombreux secteurs d’ac-
tivités professionnelles ou
militantes David Dornbusch
est un homme qui ne rêve
pas à long terme ; il dit vivre
plutôt par cycles ce qui lui
laisse beaucoup d’ouvertures
sur le monde. « Je
m’investis durant 2 à 3 ans
dans un domaine, puis, je
suis tout à fait capable de
passer à autre chose ».
Passionné d’art primitif afri-
nouS abordonS à ParTir de Ce numéro, une
auTre Façon de CHoiSir Ceux donT nouS FeronS
le PorTraiT. nouS ParleronS deS HommeS eT deS
FemmeS d’aCTion de noTre CommunauTé, Ceux
qui Par leurS ConviCTionS, leurS ParCourS ou
TouT SimPlemenT leurS iniTiaTiveS onT Su Se
diSTinGuer.
cain, il est aussi fan de Bruce
Springsteen. Côté sport, ce
sont le foot et le rugby qu’il
affectionne particulièrement.
Il adhère à 24 ans au Parti
Socialiste comme militant de
base ; et il s’investira un peu
plus en politique dès son arrivée
dans le Val-de-Marne.
Il se présente aux législatives
de 2007 où il frôle de
peu la victoire. Fort de cette
première expérience encourageante,
il espère conquérir
son siège de député aux
prochaines élections de
2012. « Je suis un social démocrate
type, dit-il, et je me
considère comme une sorte
d’héritier de la tradition juive
en la matière. J’ai d’ailleurs
l’habitude de raconter cette
blague : « Savez-vous quand
on a arrêté de parler yiddish
au comité Directeur de la
Ligue Révolutionnaire ? Le
jour où Daniel Bensaïd est
entré ! ». Contrairement à
beaucoup de nos coreligionnaires,
je suis, pour ma part,
resté fidèle à mes convictions
et donc à la Gauche. J’ai
d’ailleurs toujours considéré
Israël comme le plus grand
pays socialiste au monde
mais le gouvernement qui
dirige ce pays actuellement
n’est pas celui que je préfère.
J’y suis allé en 1992
juste après la victoire des
travaillistes. Israël n’était pas
encore aussi développé que
de nos jours… Puis il y eut
le meurtre de Rabin qui m’a
profondément marqué ». En
fait David Dornbusch aurait
Magazine TRIBU 12 / N° 29 Hanoucca 5772 / Décembre - Janvier - Février
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très bien pu faire partie des
pionniers qui ont créé les
kibboutzim s’il avait vécu à
cette époque-là.
Il se définit aujourd’hui
comme un Juif traditionnel
libéral et avoue qu’il
consacre le jour du chabbat
à la politique. S’il en avait
le temps il s’appliquerait
volontiers à construire une
synagogue libérale sur sa
terre d’élection, le Val-de-
Marne. Heureuse coïncidence
toutefois, la petite
« shul » centenaire ashkénaze
où il se rend parfois à
Vincennes, rue Céline Robert,
a été construite par
le même homme que celle
qu’il fréquentait dans sa jeunesse
à Tours. Il s’agit du fameux
milliardaire juif Daniel
Iffla dit Osiris (1825/ 1907),
financier et surtout mécène.
Les deux édifices sont de
fait de facture totalement
identique.
Grâce à la politique, David
Dornbusch a été amené à
fréquenter toutes les communautés
locales dont
certaines lui sont à ce jour
très proches. Ajoutons qu’il
vient d’écrire un livre, « 77
étoiles » un recueil de 77
articles à la mémoire des 77
personnes assassinées en
Norvège le 22 juillet 2011
par un individu d’extrême
droite.
Claudine Barouhiel