TRAIT D'UNION n° 36 - Bienvenue à Lautenbach-Schweighouse

TRAIT D’UNION N° 36
GESTE VERT page 12
LES CHAUVES-SOURIS À L’ABRI DANS UNE ANCIENNE GALERIE DE MINE
Oreillard Grand murin Murin de Daubenton
Le 5 novembre, un petit groupe se rassemble à la mairie
pour partir sous la pluie et dans la boue vers le Bannstein. Il
y a là des membres du GEPMA (Groupement pour l’étude et
la protection des mammifères), madame le Maire, des
agents de l’ONF, un représentant de la Fondation du Patrimoine
et aussi de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement)
enfin une bénévole du Club Enjeu Nature et une
fillette membre de cette association. Quel est donc leur intérêt
commun ? Avançons avec eux.
Arrivés sur place, nous découvrons une entrée de galerie
de mine étayée et fermée par une grille. Il a fallu excaver
puis consolider l’accès effondré pour permettre aux chauvessouris
de s’installer pour hiberner d’octobre à mars et de repartir
au printemps. Le président du GEPMA, nous explique
« Ce site accueille plusieurs espèces : une quinzaine de
grand-murins, quelques oreillards et quelques rares murins
de Daubenton. Ce lieu est connu et utilisé depuis de longues
années. Les premières observations ont été faites par notre
association en 1985 ». Eric JAEGLY, membre de l’association,
est le correspondant pour le comptage des chauves-
EDMÉE Y ÉTAIT ...
Partenariat :
Commune de Lautenbach
Office National des Forêts
souris dans notre commune et plus particulièrement à la collégiale
où il explore chaque année les combles de la nef et le
clocher. Rappelons que la chauve-souris est un mammifère
qui allaite ses petits, d’où l’intervention du Groupe d’Etude et
de Protection des Mammifères.
Ces travaux importants qui ont nécessité l’intervention
d’une pelleteuse ont été financés par la Fondation du Patrimoine
et la DREAL en accord avec l’ONF et la commune. La
Fondation a adhéré au projet de la fermeture de la mine dite
« Le Filon de la Faille » car elle a été sensible aux deux aspects
présents sur ce site : mise en valeur conjointe du patrimoine
minier et du patrimoine naturel.
Souhaitons bon repos hivernal et en toute tranquillité à
ces mangeuses d’insectes qui, dès le printemps, reprendront
leur chasse. Elles sont de précieuses auxiliaires d’une commune
qui a banni l’usage des pesticides et s’est vue attribuer
le label « trois libellules »
Renée MOUROT
Travaux réalisés avec un cofinancement :
Direction régionale de l’Environnement
de l’Aménagement et du Logement
Fondation du Patrimoine