TRAIT D'UNION n° 36 - Bienvenue à Lautenbach-Schweighouse

TRAIT D’UNION N° 36
PATRIMOINE page 6
L’ORGUE DE LA COLLÉGIALE
Prémices
Un premier orgue aurait existé au 16ème siècle… Quoi qu'il
en soit et qu'on dise, ce dernier n'a pas survécu à la Guerre de
Trente ans (destin similaire pour bien d'autres orgues alsaciennes
de l'époque !), il a été détruit en 1636 par les Suédois.
Johann-Peter Toussaint et ses successeurs…
Il faudra attendre 1772 pour revoir et réentendre un orgue
digne de ce nom dans la collégiale, et c'est J-P Toussaint de
Westhoffen qui réalisera ce qui restera son chef-d'œuvre !
L'histoire de cet orgue est typique de bien des orgues alsaciennes
du 18ème siècle :
entretenu "sainement" pendant le 19ème siècle
- par Grégoire RABINY en 1816,
- par Joseph FISCHER de Guebwiller en 1853,
- puis par Jean FICKINGER de Dornach (auteur de l'orgue
de Murbach l'année d'avant) en 1873,
le 20ème siècle malmènera l'instrument: Alfred Berger en
1929 remplace l'écho (3ème clavier) par un Récit, pneumatise
le positif de dos. Il remplace également la façade réquisitionnée
en 1917 par les autorités allemandes…
Malgré toutes ces péripéties, l'orgue est classé Monument
Historique dans les années 1980.
Une restauration ?
Un orgue exceptionnel dans le paysage organistique alsacien,
voilà comment on peut définir l'instrument de la collégiale,
malgré les aléas du temps il a su conserver une empreinte propre
qui le distingue de tous les autres et la survie de cet orgue
ne pourra passer que par une restauration !
Il s'agit de donner une nouvelle vie à ce chantre, de lui offrir la
majesté qu'il mérite... Ce faisant il deviendra enfin ce qu'il doit
devenir, à savoir un des plus beaux instruments d'Alsace voire
de France...un tas de projets musicaux pourront enfin voir le
jour.
Actualité
L'idée de la restauration est bien vivante (survivante...) au
pays de Jean Egen, Monsieur Lutz, expert aux Monuments Historiques
a réalisé fin 2012 la dernière tranche d'une étude approfondie
de l'instrument, elle devrait déboucher sur des propositions
de devis et une foule de discussions quant aux orientations
à donner à une éventuelle restauration…
L'idée d'une restauration se profile donc… Courage, union et
foi seront nécessaires pour aller jusqu'au bout !
Il ne me reste plus qu'à souhaiter "bon vent" à mon cher compagnon
!
Dominique Ritter, titulaire