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Tajan - Autographes et Manuscrits

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MARDI 4 OCTOBRE 2005<br />

AUTOGRAPHES ET MANUSCRITS<br />

PARIS - MARDI 4 OCTOBRE 2005 - HÔTEL DROUOT


AUTOGRAPHES ET MANUSCRITS<br />

COLLECTION D’UN AMATEUR ET À DIVERS<br />

MARDI 4 OCTOBRE 2005 À 14 HEURES 30<br />

HÔTEL DROUOT SALLE 16<br />

9, RUE DROUOT 75009 PARIS<br />

EXPOSITIONS<br />

CHEZ L’EXPERT<br />

DU LUNDI 26 AU JEUDI 29 SEPTEMBRE 2005<br />

SUR RENDEZ-VOUS<br />

HÔTEL DROUOT - SALLE 16<br />

9 RUE DROUOT 75009 PARIS<br />

+33 1 48 00 20 16<br />

LE LUNDI 3 OCTOBRE 2005<br />

DE 11 H À 18 H<br />

LE MARDI 4 OCTOBRE DE 11 À 12 H<br />

RENSEIGNEMENTS ÉRIC MASQUELIER<br />

+33 1 53 30 30 79<br />

masquelier-e@tajan.com<br />

EXPERT ALAIN NICOLAS<br />

EXPERT PRÈS LA COUR D’APPEL DE PARIS<br />

AGRÉÉ PAR LE CONSEIL DES VENTES VOLONTAIRES<br />

(LIVRES ANCIENS ET MODERNES, MANUSCRITS, AUTOGRAPHES)<br />

LIBRAIRIE « LES NEUF MUSES »<br />

41, QUAI DES GRANDS AUGUSTINS, 75006 PARIS<br />

TÉl. : 01 43 26 38 71 - FAX : 01 43 26 06 11<br />

TAJAN<br />

37 RUE DES MATHURINS<br />

75008 PARIS (F)<br />

+33 1 53 30 30 30<br />

+33 1 53 30 30 31 fax<br />

www.tajan.com<br />

TAJAN S.A. SOCIÉTÉ DE VENTES VOLONTAIRES DE MEUBLES AUX ENCHÈRES PUBLIQUES<br />

SOCIÉTÉ ANONYME À DIRECTOIRE ET CONSEIL DE SURVEILLANCE, AGRÉÉE EN DATE DU 7 NOVEMBRE 2001 SOUS LE N° 2001-006. N° RCS PARIS B 398 182 295


En couverture, l<strong>et</strong>tre de Céline à Roger Nimier, avec signature au verso, n° 18.<br />

54, éventail avec poème de Jean Lorrain 55, éventail avec dessins <strong>et</strong> citations


AUTOGRAPHES ET MANUSCRITS<br />

COLLECTION D’UN AMATEUR<br />

ET À DIVERS<br />

comprenant plus de 7 000 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> manuscrits concernant<br />

la musique, le théâtre, le spectacle, la littérature, l’histoire<br />

Apollinaire, S. Bernhardt, Berlioz, Chabrier, Chausson, Cherubini, Cocteau,<br />

Colonne, Copeau, Courteline, Daud<strong>et</strong>, Debussy, Delibes, Dukas, Dumas père,<br />

Dumas fils, Duparc, Duse, Dussane, Enesco, Eugène de Beauharnais, Fauré,<br />

Gandhi, M elle George, Guitry, Hahn, Hugo, Huysmans, d’Indy, Jacob,<br />

Jammes, Labiche, Lamartine, Leoncavallo, Lorrain, Malibran, Mars,<br />

Mascagni, Massen<strong>et</strong>, Maupassant, Méhul, Mérimée, Messager,<br />

Meyebeer, Napoléon I er , Napoléon III, Offenbach, Patti, Prince impérial,<br />

Rachel, Renan, A. Roussel, Saint-Saëns, Sand, Spontini, Talleyrand,<br />

Talma, Thibaud, Van Dongen, Verdi, Cosima Wagner, Windsor, Zola, <strong>et</strong>c.<br />

GOUNOD<br />

Manuscrit musical inédit de sa<br />

Première messe solennelle à grand orchestre,<br />

soigneusement copié par sa mère<br />

VERLAINE<br />

Beau poème des Odes en son honneur<br />

CÉLINE<br />

Exceptionnelle correspondance littéraire adressée<br />

à l’écrivain Roger NIMIER<br />

« le correspondant de la confiance sans réserve » selon Philippe Sollers<br />

228 l<strong>et</strong>tres dont 26 inédites<br />

3


4<br />

131<br />

97<br />

Nota bene : comme reproduit ci-dessus, les autographes provenant de l’importante « Collection d’un amateur ” sont souvent<br />

accompagnés de portraits gravés ou photographiques, reproductions, coupures de presse <strong>et</strong> intéressants documents divers<br />

concernant leur auteur. Certaines pièces sont encore soigneusement montées sur leurs feuill<strong>et</strong>s en papier fort d’origine ; les autres,<br />

démontées, portent au verso de discrètes traces d’ongl<strong>et</strong>s.<br />

COLLECTION D’UN AMATEUR<br />

ET À DIVERS<br />

1 AGOULT (Marie de Flavigny, comtesse d’). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. S.l.n.d. 1 p. 1/2 in-8.<br />

150/200<br />

« Le graveur va avoir terminé le portrait pour les Esquisses. Je vous prie en conséquence de ne pas tarder à m’apporter nos<br />

conventions <strong>et</strong> ensuite de faire partir l’envoi des épreuves... » (« 18 nov. »).<br />

ON JOINT 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées du comte d’Agoult.<br />

2 ANNUNZIO (Gabriele d’). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. Rome, s.d., <strong>et</strong> s.l.n.d. 2 pp. in-8<br />

coupées en deux à la pliure. 100/150<br />

« Très cher camarade, je pars toujours ! Ce soir je pars pour S<strong>et</strong>tignano, <strong>et</strong> je reviens samedi... » (Rome s.d.).<br />

« Cara amica, torno or da Casal Rotondo e vedo che non potrò sta sera venire a pranzo ! Croyez à mon regr<strong>et</strong> très sincère.<br />

J’ai bien vivant en moi le souvenir de ce lent r<strong>et</strong>our à travers la campagne transfigurée par votre voix. Veuillez me pardonner<br />

<strong>et</strong> me faire pardonner par la Chanoinesse... » (s.l., « ce vendredi »).<br />

3 ANTOINE (André). Ensemble de 37 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 30 autographes signées <strong>et</strong> 7 signées,<br />

ainsi que d’une pièce autographe signée. 1898-1930 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« Cher Monsieur DAUDET, je ne puis rien décider avant les concours du Conservatoire qui m’amèneront de nouvelles recrues.<br />

Pour le moment je suis au compl<strong>et</strong>... » (5 juill<strong>et</strong> 1906).<br />

« Cher Monsieur CLARETIE, Laurent TAILHADE, au cours de sa conférence à l’Odéon jeudi dernier, a prononcé quelques mots<br />

qui m’ont fort surpris <strong>et</strong> tout à fait désobligé. – Je le lui ai dit... » (30 décembre 1907).<br />

« La p<strong>et</strong>ite comédie de Sacha GUITRY que l’on répétera avec deux actes en vers est le spectacle de couverture que je tiens toujours<br />

prêt après chacun de mes gros morceaux, en cas d’accident trop brusque. RAMUNTCHO va être prêt <strong>et</strong> passera, j’espère, vers le<br />

15 février... » (23 janvier 1908).<br />

« Monsieur l’administrateur général de la Comédie-Française. je viens solliciter de votre haute bienveillance l’autorisation<br />

pour Mademoiselle Lerou, pensionnaire de la Comédie-Française, de venir... créer le rôle de Madame Burle, dans l’adaptation<br />

faite par Mr Henry CÉARD de la nouvelle de Mr Émile ZOLA. C<strong>et</strong>te représentation comportera : un acte inédit, en vers, de<br />

Mr Théodore de BANVILLE, trois actes également inédits d’un jeune homme inconnu, <strong>et</strong> enfin la pièce, un acte, en prose, de<br />

Mr Céard... » (« dimanche soir »).<br />

« Je prends la respectueuse liberté d’appeler la bienveillante attention de Monsieur Antonin PROUST sur le travail dont je me<br />

hâte de détacher les bonnes feuilles ci-jointe... » (« vendredi »).<br />

ON JOINT 2 pièces manuscrites.<br />

4 APOLLINAIRE (Guillaume). L<strong>et</strong>tre autographe signée à son « vieux frère ». Nîmes, 22 décembre<br />

1914. 1 p. in-folio, en-tête imprimé du Grand bar parisien, déchirures restaurées au dos. 150/200<br />

« Écris-moi de tes nouvelles. Que deviens-tu ? QUAND PARS-TU POUR LE FRONT ? TON FRÈRE D’ARMES GUILLAUME APOLLINAIRE.<br />

Adresse Guillaume Kostrowitzky, 2 e canonnier conducteur, 28 e rég t d’art. de campagne, 70 e batterie, Nîmes, Gard. »<br />

5 AUBER (Daniel François Esprit). 3 l<strong>et</strong>tres, dont 2 autographes signées <strong>et</strong> une signée. Paris, 1842<br />

<strong>et</strong> 1862, <strong>et</strong> s.l.n.d. 1 p. lithographiée in-4 <strong>et</strong> 2 demi-pp. in-12. 150/200<br />

« Un corps de musique militaire... devant être formé pour accompagner LE CONVOI DE M R CHERUBINI, j’ai pensé que dans c<strong>et</strong>te<br />

triste circonstance vous voudriez bien prêter le concours de votre talent pour rendre un dernier hommage à l’illustre<br />

compositeur dont nous déplorons la perte... » (17 mars 1842).<br />

5


3<br />

6 BARRÈS (Maurice). Ensemble de 7 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 6 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1908 <strong>et</strong> s.d. 150/200<br />

« C’est pour moi un supplice... Il faut ou que vous me fassiez recopier <strong>et</strong> me communiquiez votre copie, ou que je voie les<br />

épreuves. Mais je sais : on ne me donne pas les épreuves, sous prétexte qu’on n’a pas le temps !... » (s.d.).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre autographe signée de sa femme Paule Couche.<br />

7 BAUDIN (Charles). 3 l<strong>et</strong>tres autographes signées. Paris, 1840, Toulon, 1846 <strong>et</strong> s.l., 1853. 5 pp.<br />

in-folio <strong>et</strong> 1 p. in-12. 100/150<br />

« C’est hier soir seulement que m’est parvenue votre l<strong>et</strong>tre... accompagnant celle que plusieurs notables du HAVRE m’ont fait<br />

l’honneur de m’adresser... Je crois que la pétition doit se borner à établir... l’urgente <strong>et</strong> indispensable nécessité d’agrandir votre<br />

port <strong>et</strong> de lui créer une seconde entrée. Quand c<strong>et</strong>te nécessité sera bien constatée <strong>et</strong> bien reconnue par la Chambre <strong>et</strong> par le<br />

gouvernement, les fortifications actuelles tomberont d’elles-mêmes... » (25 janvier 1840).<br />

« J’ai reçu la dépêche télégraphique par laquelle vous me demandez le Montézuma pour vous conduire à Bône. J’ai sur le<br />

champ donné ordre au capitaine de ce paquebot de se m<strong>et</strong>tre à votre disposition... » (au comte de SALVANDY, 14 juill<strong>et</strong> 1846).<br />

8 BERLIOZ (Hector). 2 l<strong>et</strong>tres, dont une autographe signée <strong>et</strong> une autographe. S.l.n.d. <strong>et</strong> s.l., 1859.<br />

2 pp. in-8. 400/500<br />

« Veuillez être assez bon pour donner place dans votre journal au programme ci-joint... » (s.l.n.d.).<br />

« Philippin a oublier de souhaiter le bonjour à Philippine, mais il serait bien malheureux si Philippine ne pensait quelquefois<br />

à Philippin. Il la prie donc de boire le souvenir dans ce verre, qui lui rappellera en outre de belles forêts, de vertes collines,<br />

un charmant pays ; il vient de [Berlioz a inscrit ici une portée musicale avec quatre notes qui, dans les systèmes<br />

alphabétiques en cours dans les pays allemands <strong>et</strong> en Angl<strong>et</strong>erre, se lisent BADE]... » (14 novembre 1859). Berlioz fit<br />

plusieurs voyages à Bade entre 1853 <strong>et</strong> 1863, dont un en août-septembre 1859.<br />

9 BERNHARDT (Rosine Bernard, dite Sarah). Ensemble de 6 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes<br />

signées. 1888-1892 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« Mon cher Carré, j’ai passé ma journée... dehors <strong>et</strong> j’ai reçu votre mot en rentrant... Tout cela eût été du reste impossible parce<br />

que je n’ai pas de costume mais j’ai en revanche de forts regr<strong>et</strong>s... » (19 mai 1892).<br />

« Mon cher Bass<strong>et</strong>,... voulez-vous bien annoncer que mes cours commenceront samedi prochain <strong>et</strong> se continueront les samedis<br />

<strong>et</strong> mardis de chaque semaine... » (s.d.).<br />

10 BONAPARTE (Napoléon). Apostille signée « Bonaparte » (Paris, 15 germinal an X-5 avril 1802,<br />

4 lignes) sur une pièce signée par le ministre de la Guerre Alexandre Berthier avec quelques<br />

mots autographes de celui-ci (Paris, 3 germinal an X-24 mars 1802, 1 p. in-folio, en-tête<br />

manuscrit « Département de la Guerre. Rapport fait aux Consuls »). 400/500<br />

« Demande du brev<strong>et</strong> de sous-lieutenant à la suite du corps des Sapeurs, pour le c en Clou<strong>et</strong>, neveu du chef de brigade du Génie<br />

Tousard, destiné à remplir aux Indes les fonctions de directeur provisoire des fortifications. Une maladie ayant empêché ce<br />

6 7


jeune homme de se présenter à l’examen de l’an 9 pour entrer à l’École polytechnique, ses vingt ans accomplis ne lui perm<strong>et</strong>tent<br />

plus maintenant d’aspirer à c<strong>et</strong>te école... »<br />

Bonaparte a fait inscrire : « Je prie le ministre de se faire rendre compte pourquoi on lui propose une chose contraire aux<br />

règles fondamentales du corps... »<br />

Berthier a ensuite écrit de sa main : « prévenir le cn Tousard du refus du 1r consul. B. »<br />

11 BONAPARTE (Napoléon). – Pièce signée (secrétaire), contresignée par le secrétaire d’État<br />

Hugues-Bernard MARET <strong>et</strong> le ministre de la Guerre Alexandre BERTHIER. Saint-Cloud, 27 floréal<br />

an XI [17 mai 1803]. 1 p. in-folio imprimée avec ajouts manuscrits, sur peau de vélin, en-tête<br />

imprimé « Département de la Guerre » avec vign<strong>et</strong>te gravée sur cuivre, timbre sec de Bonaparte<br />

premier consul. 50/100<br />

« Brev<strong>et</strong> de capitaine pour le c en Comercy (Arnaud), né à Vic, départem t des Hautes-Pyrénées le 9 mars 1757 », appartenant<br />

à la 7 ème demi-brigade légère.<br />

12 BOTREL (Théodore). Une l<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> une carte autographes signées. S.l., 1904 <strong>et</strong> s.d. 50/100<br />

La carte, qui représente un couple br<strong>et</strong>on en costume traditionnel, porte le texte d’un poème intitulé « Les p<strong>et</strong>its<br />

sapins » : « Les sapins danois, les pauvres p<strong>et</strong>its / Dont on a semé la côte br<strong>et</strong>onne / Soupirent un air triste <strong>et</strong> monotone /<br />

Quand vient à souffler la brise d’automne... / ... Dame ! Ils ont aussi le mal du pays ! »<br />

13 BOULANGER (Nadia). Ensemble de 7 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1907-1932.<br />

200/300<br />

« Je dois donner demain soir mon article. Ne pouvez-vous me faire communiquer pour une heure ou deux, l’œuvre de votre<br />

ami. J’ai bien compris comment il en faut parler, je comprends mieux encore que pour STRAWINSKY, cela n’a aucun intérêt<br />

– mais... j’aimerais bien l’avoir lue, c<strong>et</strong>te partition éblouissante... » (21 octobre 1923).<br />

« Mon cher maître, votre affection m’est une grande joie <strong>et</strong> vos félicitations me sont précieuses... » (à Henry Expert, 21 juill<strong>et</strong><br />

1932).<br />

« En répondant aux témoignages de sympathie qui nous ont entourées, je relis votre admirable <strong>et</strong> touchante l<strong>et</strong>tre qui eût tant<br />

ému notre pauvre p<strong>et</strong>ite LILI. Je ne peux vous répondre, vous remercier – pour cela, il faut du recueillement mais je viens<br />

pleurer, près de votre cœur... » (s.d.).<br />

14 BOURGET (Paul). Ensemble de 7 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1884-1903 <strong>et</strong> s.d. 150/200<br />

« J’aurais voulu, Monsieur, vous remercier plus tôt de l’article du Temps... Ce dont je vous suis surtout reconnaissant, c’est<br />

d’avoir si bien vu l’unité profonde que je sens exister entre mes vers, ma critique <strong>et</strong> mes nouvelles... » (à Alfred Marchand,<br />

13 octobre 1884).<br />

« Mon cher EPHRAÏM, je n’ai jamais eu l’exemplaire de L’Incendie de Rome... Je ne l’ai pas lu, par conséquent, mais je vais<br />

me le procurer... » (25 février 1899).<br />

« ... Un artiste littéraire n’a jamais à s’offenser de la critique, du moment qu’elle lui rend le plus flatteur des hommages : celui<br />

de prendre son effort <strong>et</strong> son œuvre sincèrement... » (31 décembre 1900).<br />

« Je serai extrêmement honoré de faire partie du comité que vous formez pour élever un monument à Eugène Fromentin.<br />

JE CONSIDÈRE L’AUTEUR DE DOMINIQUE COMME UN DES MAÎTRES DU ROMAN MODERNE, ET EN PARTICULIER DU ROMAN<br />

D’ANALYSE... » (20 janvier 1901).<br />

15 BROHAN (Augustine, Madeleine <strong>et</strong> Suzanne). Ensemble d’environ 110 l<strong>et</strong>tres autographes<br />

signées. 1853-1877 <strong>et</strong> s.d. 400/500<br />

Augustine Brohan : « Très aimable régisseur, je suis la plus malheureuse des femmes : je ne peux plus parler. C’est à la l<strong>et</strong>tre.<br />

Mon docteur assure que cela doit finir bientôt... » (« 5 octobre »). – « Cher Monsieur, comme vous l’avez désiré, vous verrez<br />

la pièce de VACQUERIE (tant pis pour vous !)... » (s.d.).<br />

Madeleine Brohan : « Mon cher L’Épine, je sais que vous m’aimez assez pour apprendre avec plaisir que je vais beaucoup<br />

mieux... Oui, grâce à Dieu c<strong>et</strong>te affreux mal a fini par céder, <strong>et</strong> je suis en bonne voie de guérison. La mienne (voix) est tout à<br />

fait revenue, ce qui me rend bien heureuse. J’AI EU SI PEUR D’ÊTRE OBLIGÉE DE QUITTER LE THÉÂTRE... » (Pise, « 7 février »).<br />

–«... Je reçois une l<strong>et</strong>tre qui m’apprend que JE JOUE TARTUFFE DIMANCHE. Enfin !... » (s.d.). – « Mon cher L’Épine, sachant<br />

la façon gracieuse dont M. de MORNY m’a toujours accueillie, un de mes amis me prie de recommander à sa bienveillance M r S t -<br />

Français, un artiste de beaucoup de talent... » (s.d.)<br />

Suzanne Brohan : « LES TROIS BROHAN SONT BIEN RECONNAISSANTES, Monsieur, de la manière tout à fait aimable <strong>et</strong> gracieuse<br />

dont vous parlez d’elles à vos lecteurs... » (« lundi »).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre d’Henry de Pène à « Melle Brohan ».<br />

16 CARON (Rose Meuniez, dite Rose). Ensemble de 17 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 14 autographes<br />

signées <strong>et</strong> 3 autographes. 1890-1926. Une l<strong>et</strong>tre incomplète. 150/200<br />

« ... je ne vois pas très bien la possibilité de répéter <strong>et</strong> FIDÉLIO <strong>et</strong> TRISTAN qui sont des œuvres si importantes. Croyez, Monsieur,<br />

que je suis très sensible à la bonne pensée que vous avez eue de me demander de chanter... »(1er février 1898, incomplète).<br />

« Ma fille m’a dit votre désir d’avoir une chanteuse pour un concert à Bourges. Je veux vous indiquer ma meilleure élève du<br />

Conservatoire Melle Bourgeois... Elle a une fort belle voix <strong>et</strong> beaucoup de sentiment... » (23 mars 1904).<br />

« ... Ma fille <strong>et</strong> moi nous serons très heureuses d’aller entendre <strong>et</strong> applaudir le grand artiste qu’est Monsieur Jacques<br />

THIBAUD... » (16 juin 1926).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre manuscrite.<br />

17 CARVALHO (Léon Carvaille, dit). Ensemble de 14 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 11 autographes signées<br />

<strong>et</strong> 3 autographes. 1872-1898 <strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

« MON CHER REYER, il est bien regr<strong>et</strong>table pour moi que La Statue soit au Théâtre-Lyrique. J’aurais été charmé de la monter<br />

immédiatement à l’Opéra-Comique... » (« mardi »).<br />

« MON CHER DAUDET, je sais tout ce que vous avez eu de bonté, tout ce que vous avez fait pour moi pendant ces tristes mois<br />

que je viens de passer !... Après les débats devant les tribunaux, ont commencé les débats avec l’administration des Beaux-Arts<br />

qui a fini par me prendre ma place <strong>et</strong> mes choses sans aucun souci de l’acte excessif qu’elle a commis !... » (« 3 janvier »).<br />

8 9


18<br />

18 CÉLINE (Louis-Ferdinand). Correspondance de 228 l<strong>et</strong>tres autographes (225 signées, de<br />

diverses manières) à Roger NIMIER, dont 26 inédites. 1949-1961.<br />

3 l<strong>et</strong>tres sont illustrées de p<strong>et</strong>its CROQUIS par Céline, 6 d’entre elles ont été écrites par Céline au<br />

dos de l<strong>et</strong>tres signées de Roger Nimier. Environ 350 pp. de formats divers, les deux tiers des<br />

enveloppes conservées. 5 l<strong>et</strong>tres avec déchirures marginales <strong>et</strong> 2 tachées.<br />

Avec 14 pièces manuscrites <strong>et</strong> imprimées jointes par Céline à c<strong>et</strong>te correspondance, dont<br />

5 l<strong>et</strong>tres signées <strong>et</strong> autographes signées adressées à Céline (par Marcel Arland, Henri Mondor,<br />

Robert Poul<strong>et</strong>, <strong>et</strong>c.), des coupures de presse <strong>et</strong> une photographie.<br />

JOINT 6 pièces manuscrites <strong>et</strong> dactylographiées, dont 2 pièces autographes signées de Céline :<br />

une ordonnance (1937) <strong>et</strong> un feuill<strong>et</strong> de dédicace (s.d.). 120.000/130.000<br />

UNE EXCEPTIONNELLE CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE.<br />

Jeune auteur, Roger Nimier envoya à Céline son roman Les Épées avec c<strong>et</strong>te dédicace : « Au maréchal des logis<br />

Destouches, qui paie aujourd’hui trente ans de génie <strong>et</strong> de liberté, respectueusement, le cavalier de 2e classe Roger<br />

Nimier, février 1949 ». En février 1950, il lui envoya encore Le Hussard bleu <strong>et</strong>, en mars de la même année, lui<br />

consacra un article dans La Table ronde. Conduit pour la première fois chez Céline à Meudon par Marcel Aymé,<br />

il devint un familier de Céline <strong>et</strong> de sa femme Luc<strong>et</strong>te Almanzor. Devenu conseiller littéraire aux éditions<br />

Gallimard en décembre 1956, Roger Nimier réussit dès 1957 le lancement du roman D’Un Château l’autre,<br />

notamment en arrangeant une interview de Céline par Madeleine Chapsal pour L’Express. « Après ce succès, il sert<br />

de truchement entre Gaston [Gallimard] <strong>et</strong> Louis jusqu’à la fin <strong>et</strong> il devient le correspondant quasi exclusif de<br />

Céline pour les années qui suivent – jusqu’à la mort de Céline le 1er juin 1961 » (Philippe Alméras) 1 .<br />

LE RÔLE DE ROGER NIMIER DANS LA REDÉCOUVERTE DE CÉLINE PAR LE GRAND PUBLIC EST ESSENTIEL : « pendant les<br />

dernières années de la vie de Céline, il se démena aussi comme un diable pour secouer l’indifférence du public,<br />

multipliant les articles, les critiques, les interviews » (François Gibault) 2 .<br />

C<strong>et</strong>te correspondance de Céline à Roger Nimier a été publiée par Pascal Fouché3 , à l’exception de 26 l<strong>et</strong>tres dont<br />

les 25 premières (antérieures à l’entrée de Nimier chez Gallimard). Elle se révèle d’une très grande importance en<br />

raison de la connivence intellectuelle qui s’est peu à peu tissée entre les deux écrivains :<br />

« LE CORRESPONDANT DE LA CONFIANCE SANS RÉSERVE, SERA À PARTIR DE 1956, ROGER NIMIER. Encore le style. Pour<br />

Nimier, Céline sera Ferdinand <strong>et</strong> même Louis. Il sait le prendre à la légère <strong>et</strong> du tac au tac [...]. Céline peut trouver,<br />

en Nimier, l’acteur désabusé du monde technique <strong>et</strong> abruti qu’il vomit, chaos d’alcool <strong>et</strong> d’autos » (Philippe<br />

Sollers) 4 .<br />

« Les l<strong>et</strong>tres que Céline lui envoie, tout en se maintenant dans un registre très célinien de drôlerie <strong>et</strong> d’imprécation,<br />

laissent à tout moment percer pour Nimier <strong>et</strong> les siens l’affection la plus sensible » (Henry Godard) 5 .<br />

« Il n’est que d’écouter les échos que renvoient la correspondance pour percevoir la nature profonde des rapports<br />

entre Céline <strong>et</strong> Nimier : un dialogue d’écrivains, en dépit de la hauteur à laquelle le cad<strong>et</strong> place l’œuvre du Maître »<br />

(Marc Dambre) 6 .<br />

1 Dictionnaire Céline, Paris, Plon, 2004, p. 624.<br />

2 Céline 1944-1961. Cavalier de l'Apocalypse, Paris, Mercure de France, 1981, p. 300.<br />

3 Louis-Ferdinand Céline, L<strong>et</strong>tres à la N.R.F. 1931-1961, Paris, Gallimard (Nrf), 1991.<br />

4 Préface à l'édition des L<strong>et</strong>tres à la N.R.F. de Céline, op. cit., p. xiii.<br />

5 Note publiée dans son édition des romans de Céline, Paris, Gallimard (Nrf, Bibliothèque de la Pléiade), 1974, p. 1013.<br />

6 Roger Nimier. Hussard du demi-siècle, Paris, Gallimard, 1989, p. 519.<br />

10 11


12<br />

L’ERMITE DE MEUDON AU HUSSARD.<br />

«JE NE SAIS PAS SI C’EST MA “LIBERTÉ” OU MON “GÉNIE” QUI M’ONT FOURRÉ DANS L’ÉTAT OÙ JE ME TROUVE MAIS ÇA DOIT ÊTRE<br />

PLUTÔT À MON SENS MA CONNERIE ! MOINS CON JE NE SERAIS JAMAIS TOMBÉ SI BAS ! JE VOIS BIEN D’AUTRES GÉNIES QUI S’EN<br />

TIRENT À MERVEILLE ! MALRAUX, GIONO ! GIDE ! DUHAMEL, DES CENTAINES ! ET POURRIS D’HONNEUR ! VOUS ÊTES VOUS-MÊME<br />

“GÉNIAL” JE LE VOIS, FOUTRE ! ET VOUS PORTEZ SUPERBEMENT ! CE CYNISME JOVIAL BON ENFANT C’EST LE GÉNIE DU JOUR !<br />

JE NE CHERCHERAI QU’UNE PETITE QUERELLE – POUR CLAUDE [PERSONNAGE DU ROMAN DE NIMIER LES ÉPÉES, sœur du héros].<br />

Pour moi voyez-vous pas d’idéalisation de femme sans danse classique, <strong>et</strong> silence. Je voudrais voir Claude à la barre. Ce qu’il<br />

en resterait de toute c<strong>et</strong>te idéalisation. Quelle balourde bonniche ! Ah c’est aussi important que l’épreuve des matraques pour<br />

passer d’un monde dans un autre – le monde de l’irréalité [...]. Je vous vois là cafouiller autour d’une dimension qui vous<br />

échappe... Vous loupez, là le cynisme bon enfant vous dévoye... Et pourtant vous avez le sens du muscle. Tout espoir n’est donc<br />

pas perdu ! [...] » « Le 26 » [pour le 24 février 1949], LETTRE INÉDITE.<br />

« [...] OH SARTRE JE LUI FERAIS UNE RENTE S’IL N’ÉTAIT PAS DEVENU SI RICHE ET MOI SI PAUVRE JUSTE POUR SA PHRASE DES TEMPS<br />

NOUVEAUX ! Pensez que je lui en veux pas ! ah loin ! C<strong>et</strong>te belle franchise de haine moucharde mais c’est très rare médicalement<br />

parlant ! c<strong>et</strong>te forme “ouverte”... Mais c’est à montrer aux “étudiants” ! pour combien de milliers de cas invisibles. [...]<br />

JE POURSUIS LA LECTURE DE VOTRE LIVRE... C’EST UN LABEUR, C’EST TERRIBLE DE TRAVAIL, ET C’EST RÉUSSI. JE N’AI<br />

MALHEUREUSEMENT PAS VOTRE SUBTILITÉ PROUSTIENNE. JE NE VOUS SUIS PLUS DANS L’ANALYSE. EN MÉDECINE J’EN SUIS FÉRU,<br />

PAS EN LETTRES. MAIS SEULEMENT LA CHANSON M’ENCHANTE. JE SUIS POPULEUX. Je veux pas avoir l’air intelligent <strong>et</strong> je le suis<br />

pas [...]. Si ça chante, ça va, <strong>et</strong> merde ! [...] » 13 [janvier 1950], LETTRE INÉDITE.<br />

« AH VOUS ME FAITES JOLIMENT PLAISIR EN M’ENVOYANT VOTRE HUSSARD [le roman de Nimier Le Hussard bleu]. Je marre<br />

dès la première page <strong>et</strong> à la vingtième j’arrête plus ! VOILÀ UN ROMAN COMME J’AIME, LE DIRECT ET SAVANT QUAND MÊME OH<br />

SUBTIL HABILE ROUBLARD... SENSIBLE – OH LA LA, JE DÉSOPILE ! Et c’est dur vous savez, où je suis où j’en suis ! JE DIRAIS : VOUS<br />

AVEZ DU GÉNIE si y en avait pas tellement d’autres, qui disent <strong>et</strong> que c’est faux <strong>et</strong> qu’on les croit ! Je vous chercherai une épithète<br />

quand j’aurai tout lu. ALLEZ PAS CROIRE QUE CASSE PIPE C’ÉTAIT SEULEMENT CE PRÉLUDE, DIANTRE IL Y AVAIT 600 PAGES ! MES<br />

ÉPURATEURS ONT TOUT FOUTU AUX RUISSEAUX – PLEIN LA BUTTE... LE MILIEU, LA FIN, LE PLUS BEAU, LE SUBLIME ! Une bite !<br />

l’impression qui me reste ! l’Abélard ! Châtré de l’œuvre ! Suis ! [...] » 15 [octobre 1950], LETTRE INÉDITE.<br />

« AH ADMIRABLE VOTRE HUSSARD ! UNE LECTURE HARASSANTE DE COCASSERIE, DE FINESSE ET FOUTRE DE GÉNIE PUISQUE JE<br />

SAISIS VOTRE RYTHME, ENTHOUSIASMANT. En médecin j’observe des différences essentielles entre ce temps, <strong>et</strong> le vieux mien<br />

(1912 !) [...] le mien au 12e Cuirassiers – absolument br<strong>et</strong>on – ah pas proustiens du tout – même pas se sensualité élémentaire<br />

– 5 ans j’en ai fait paix <strong>et</strong> guerre ! Je sais ce que je cause ! Ils ne bandaient pas, pour ainsi dire jamais, <strong>et</strong> quels ploucs !<br />

spécialement recrutés en ce temps pour les grèves parisiennes, qui étaient chaudes ! Une p<strong>et</strong>ite érection vers la cantinière...<br />

vague, à peine, tristes gens, mystiques. Je les ai vu foncer dans la mort – sans ciller, les 800, comme un seul homme <strong>et</strong><br />

chevaux, une sorte d’attirance, pas une fois, dix ! comme d’un débarras, pas de sensualité [...] » 1er [novembre 1950],<br />

LETTRE INÉDITE.<br />

« Mondor [le médecin, écrivain <strong>et</strong> historien de la littérature Henri Mondor] toujours très attentif aux échos des L<strong>et</strong>tres<br />

me parle de votre très aimable récit des “Arts”. Je m’y précipite <strong>et</strong> je trouve que vous m’y traitez d’”un des plus grands” bigre !<br />

bougre ! Je n’ai pas mon compte ! foin de “l’un des”... le plus grand ! voilà qui me convient ! Nous en reparlerons ! JE NE PARLE<br />

POUR MON COMPTE QUE DE L’IMMENSE NIMIER, QUI EST TRÈS LOIN ENCORE D’AVOIR DONNÉ TOUTE SA MESURE ! il faut être<br />

paranoïaque ou disparaître... tel est la loi du temps ! atomique, stratosphérique, <strong>et</strong> plus que ça ! [...] » 24 mars [1955],<br />

LETTRE INÉDITE.<br />

« CHER AMI, JE SUIS TOUJOURS HEUREUX DE VOUS VOIR, seul ou accompagné... [...] » 31 [pour 30] Mars 1955, LETTRE INÉDITE.<br />

« OH QUE CELA EST MAGNIFIQUE ! QUELLE RÉSURRECTION ! GRÂCE À VOUS ! mais quelle chétivité à côté de Sagan, Drou<strong>et</strong>, Delly,<br />

cent autres ! toutes les mercières en témoigneront ! nous qui nous singularisons n’avons (sauf énorme fortune) droit qu’à la<br />

hache ! <strong>et</strong> en attendant : ramer pour Achille ! [...] » 17 [juill<strong>et</strong> 1957].<br />

« VOS AVIS SONT TOUJOURS EXCELLENTS ET J’EN FAIS GRAND CAS, ILS VOUS REMONTENT L’AMOUR-PROPRE. Certes le guignol y<br />

pourrait faire des p<strong>et</strong>its mais encore y faut-il le temps ! le Temps notre maître absolu ! Que je me règle sur Sophocle 90 ans ou<br />

au pire sur Cervantès 81 ans ! en attendant me voici membre titulaire du Syndicat des Écrivains qu’on se le dise, foutre !<br />

À l’heure H ce sera lui qui saisira les éditeurs <strong>et</strong> leurs inavouables bénéfices ! je serais là <strong>et</strong> de choc ! comptez sur moi ! [...] »<br />

16 [avril 1958].<br />

« NOUS ÉTIONS TOUS DÉSEMPARÉS, JE VOUS SAVAIS MALADE, MAIS À QUEL POINT ? Je vois ce qu’il en est, un p<strong>et</strong>it incident...<br />

Votre vie très agitée <strong>et</strong> sans auto. La Suisse vous fera grand bien, mais mieux encore, serait une solide sécurité en banque,<br />

tout le reste est cardiogrammes <strong>et</strong> déconneries. Hélas nous en sommes tous, pauvres, là [...] » 21 [juill<strong>et</strong> 1958].<br />

« LE MALHEUR VOUS VOYEZ C’EST QUE VOTRE PRÉFACE EST TROP BIEN VENUE, TROP INCISIVE, VOUS FAITES DU TORT À SWIFT, QUI<br />

PARAÎT À CÔTÉ BIEN PÂLE, BIEN VELLÉITAIRE... Oh ne vous alarmez pas ! les connaisseurs n’y verront rien ! d’abord, ils ne liront<br />

que vous ! [...] » 18 [novembre ou décembre 1958]. Nimier venait d’écrire une préface pour l’édition de poche des<br />

Instructions aux domestiques de Swift.<br />

« Que ce Nimier est donc admirable !... sa critique dans Arts [probablement « Le Voyage continue », Arts, 15-21 juin<br />

1960] est un peu reléguée dans l’ombre d’une page mais c’est la faute du Gourion... qui s’allait juste, nabotissime, présenter<br />

ce qu’il faut où il faut... mille feux quand même brûlent c<strong>et</strong>te page !... QUE CE NIMIER EST ADMIRABLE, QUE GROUILLENT ET SE<br />

TERRENT, S’ENFOUISSENT SOUS QUELLE CROTTE ! TOUS LES NON-ÉBLOUIS ! LES TEMPS SONT VENUS ! » 16 [juin 1960].<br />

« JE N’OSE PLUS ME CONSIDÉRER DANS LES MIROIRS ! JE SUIS TROP BEAU, TROP JEUNE ! IRRÉSISTIBLE ! GRÂCE À VOUS ! JE ME<br />

PRENDS À M’AIMER ! Ainsi vêtu il le fallait, 20 ans plus tôt, j’enlevais les Folies Bergères <strong>et</strong> la Banque [de] France ! L’Arc de<br />

Triomphe décollait ! <strong>et</strong> me suivait partout ! j’en couvrais le général <strong>et</strong> génial Lazareff ! je vous donnais le choix entre Napoléon,<br />

sa Coupole, <strong>et</strong> l’autre <strong>et</strong> ses 40 fauteuils pour vous tout seul ! Gaston [Gallimard] en huissier, au balai, aux chiotts ! Comme<br />

on en rigolait ! Toute ma reconnaissance pour ce vêtement resplendissant, magique, unique ! [...] » 7 juin [1961].<br />

CÉLINE FACE À SON ŒUVRE, À LA CRITIQUE ET À LA LITTÉRATURE.<br />

« JE VOUS SUIS TRÈS RECONNAISSANT D’AVOIR CONSACRÉ QUATRE COLONNES DE CARREFOUR À MES OUVRAGES LYRICO-<br />

BURLESQUES (enfin il me semble). Le lyrisme vous le savez est ce qui déplaît le plus aux Français, ratiocineurs (cartésiens,<br />

comme ils disent) de nature. IL EST À NOTER CEPENDANT [...] QUE LES ÉCRIVAINS, VAINS, ÉTRANGERS OU FRANÇAIS, CONTINUENT<br />

À DÉTAILLER, DÉCRIRE, BLABLATER ABSOLUMENT COMME SI LE CINÉMA N’EXISTAIT PAS ENCORE ! [...] IL NE LEUR RESTE QUE LE<br />

DOMAINE DE L’ÉMOTION EN PROPRE [...] Le domaine propre à l’écrivain se rétrécit amenuise ratatine comme le domaine des<br />

vaccins [...]. Vous me dites oratoire je veux bien. Mais ce n’est pas ça ! Quand on me lit tout bas il faut avoir l’impression<br />

qu’on vous lit à vous le texte tout haut en pleine tête [...] Lus tout haut vos textes sont franchement hideux, grotesques<br />

d’emphase ! Vive Bossu<strong>et</strong> alors ! C’EST LE “RENDU ÉMOTIF” INTERNE AUQUEL JE M’EFFORCE – un tout autre travail ! [...] ”<br />

21 [août 1952], LETTRE INÉDITE. Nimier venait de publier l’article « Le Maréchal des logis Céline » dans Carrefour du 6<br />

août 1952.<br />

« EH BIEN VOICI, JE LE DIS COMME JE LE PENSE, UN ARTICLE JOLIMENT ADMIRABLE, ET QUI ME FAIT PLAISIR À EN GIGOTTER<br />

D’EXHALTATION ! À PERDRE LE SOUFFLE ! ENFIN, UN CONNAISSEUR ! il faut un sacré don, une intuition bien singulière,<br />

pour évaluer si justement ces p<strong>et</strong>its riens qui font une trame tout de même... Oh ! c’est du devin ! [...] » 13 avril<br />

[1955], LETTRE INÉDITE. Nimier venait de publier l’article « Louis-Ferdinand Céline : dénonciateur du roman » dans<br />

le Bull<strong>et</strong>in de Paris du 8 avril 1955.<br />

« QUE TOUS CES GENS PHRASIBULLEUX SONT DONC EMMERDANTS AVEC LEURS CINQUANTE... CENT ANNÉES DE RETARD !... ET TOUS<br />

CRÂNEURS ! malgré ! madame ! des fous de prétention, niais, lourds, circonlocutants... Ah, l’engeance ! Ils boivent bouffent<br />

bavachent trop... hygiène ! hygiène ! [...] » 9 novembre [1955], LETTRE INÉDITE.<br />

« APRÈS VOTRE ARTICLE ADMIRABLE, AUCUN DOUTE, JE L’AI !... Mais de nouveaux soucis ! <strong>et</strong> quels ! le flouze, certes ! tout le<br />

flouze ! j’en veux ! <strong>et</strong> n’en cède un millième ! Mais la gloire ? les lauriers ? foutre n’en veux ! pour tout l’or du monde ! [...]<br />

mais la bulle là pas d’histoires ! Mon épicier... charbonnier... le gaz... l’électricité... les chiens... en veulent ! s’en étranglent !<br />

ah merci du fond du cœur ! [...] » 20 [octobre 1956], LETTRE INÉDITE.<br />

« VOUS ÊTES FOLLEMENT COURAGEUX ET AIMABLE D’OSER ME NOMMER DANS LE FIGARO !... Mais que vos interlocuteurs diable !<br />

déconnent ! Que ne leur vient-il à l’idée tout simplement que tous ces écrivains romanciers de hasard ne sont pas du tout faits<br />

pour écrire des romans ! oh mais pas du tout ! qu’ils sont nés, conçus, doués, pour être députés ou journalistes, mais pas du<br />

tout pour être romanciers ! [...] ils ont monté une conjuration féroce des “bons-à-lape” ! d’incapables tyranniques ! un trust !<br />

romancier par les temps qui courent, vous le savez c’est transposer... ou renoncer ! Cinéma ou journalisme, à choisir !...<br />

LE STYLE C’EST L’HOMME, aucun de tous ces Jean foutres n’a même le soupçon d’un style ! [...] » 23 novembre [1956],<br />

LETTRE INÉDITE.<br />

« [...] LE “CAPORAL ÉPINGLÉ” [roman de Jacques Perr<strong>et</strong>, publié à la N.R.F. en 1947] VOUS AVEZ RAISON, EST JOLIMENT BIEN<br />

TOURNÉ ! belle maîtrise de ce nouveau style, que je connais un peu... MAIS L’ÉCUEIL ! je le connais aussi ! d’un rien, d’un mille,<br />

IL VERSE AU “NATURALISME POPULISME”. L’auteur là y trébuche ! il faut une fibre bien sensible pour n’y point choir ! entre le<br />

ronron académique <strong>et</strong> le populisme quelle corde raide ! traîtrise !... de la broderie à la dentelle il s’en faut d’un fil ! d’une très<br />

minuscule balourdise ! le Caporal épinglé est objectif, EN ART TOUT CE QUI EST OBJECTIF EST NUL ET CROTTE... RIEN<br />

ABSOLUMENT RIEN NE DOIT ÊTRE RÉEL... le Caporal demeure en pleine réalité... il s’en faut d’un rien qu’il opte pour l’envol...<br />

il a peur, il reste à terre... il ne veut tout de même pas rompre avec le “beau style”... <strong>et</strong> il a des ailes ! il ne les ouvre pas...<br />

il marche comme tout le monde... » 22 février [1957].<br />

« [...] On est bien content d’appartenir à c<strong>et</strong>te espèce disparue de roture qui n’avait droit absolument à rien qu’à crever en<br />

travaillant <strong>et</strong> se taire. Moi qui ne me suis pas tu on me l’a fait bien voir ! <strong>et</strong> ce n’est pas fini ! Je me passionne entre 11h <strong>et</strong><br />

minuit sur VOTRE ENCYCLOPÉDIE [Histoire des littératures, dirigée par Raymond Queneau, parue dans l’Encyclopédie<br />

de la Pléiade] si pleine de magnifiques enseignements, si attentive à citer Camus, Sartre, Bernanos... AH VRAIMENT<br />

IMPECCABLEMENT IGNORANTE DU »VOYAGE” ! TOUS CES GENS À PENDRE, BIEN ENTENDU ! “PÉCHEURS PAR OMISSION” SELON<br />

L’ÉVANGILE ! LA PLUS LÂCHE DÉTESTABLE ESPÈCE ! LE GHETTO DE TARTUFES NRF HAUTEMENT RESPONSABLE ! en quelle caverne<br />

vous voici ! quel preux ! quel Siegfried ! <strong>et</strong> que d’hydres ! [...] » Paris, 20 mars 1957.<br />

« VOUS N’AVEZ PAS DEVINÉ QU’ARAGON VENAIT AVEC SES TROUPES À L’ASSAUT DE LA NRF POUR ARRACHER MORT À CRÉDIT<br />

ET LE TRADUIRE EN RUSSE COMME IL A TRADUIT LE VOYAGE... avant la téléguidée ! Paraz a bien raison, lui qui a déjà l’enfer au<br />

trouf, de se saouler comme un pape ! les trois sister Cana [les sœurs Canavaggia, dont l’une, Marie, servait de secrétaire<br />

à Céline], Brontë comme jamais, sont allés chercher des bites en Engadine... proutt ! des motifs... [...] J’ESPÈRE QUE VOTRE<br />

REVUE VA CONSACRER UN NUMÉRO SPÉCIAL À L’ACCIDENT SAGAN [Françoise Sagan venait d’être blessée dans un accident<br />

de voiture]... excellente réclame pour Julliard... <strong>et</strong> psychanalyse, ivrogneries, troufignoleries, sublimeries, fou<strong>et</strong>teries à ravir<br />

tout l’état-major... » 20 avril 1957.<br />

« CERTAINEMENT CHER AMI PUISQUE VOUS ME FAITES L’AMITIÉ DE VOUS OCCUPER D’UN CHÂTEAU L’AUTRE, À VOTRE GUISE ET<br />

ZÈLE CHOISISSEZ CE QUI VOUS PARAÎTRA PROPRE À STIMULER LE ZÈLE HARGNEUX DES GENS DE PRESSE. Depuis que je les vois se<br />

ruer sur de tels nav<strong>et</strong>s je me dis que j’ai pour moi au moins la saveur d’être bien rebutant... Donc pleins pouvoirs ! [...] »<br />

27 avril [1957].<br />

« Voici l<strong>et</strong>tre Arland. Je suis d’accord mais à condition, je lui écris, que le commentaire ne soit pas d’ordre péteux, honteux,<br />

horriblement gêné. Vous connaissez le genre ! Je lui dis de prendre à ce propos contact avec vous ! JE VEUX DE L’ENCENS À<br />

TORRENT ! DES TONNERRES D’ORGUE ! [...] » 4 avril [pour mai] 1957. Dans sa l<strong>et</strong>tre (autographe signée, ici jointe), Marcel<br />

Arland demande à Céline l’autorisation de faire paraître des extraits d’UN CHÂTEAU L’AUTRE dans La Nouvelle NRF<br />

avec une étude sur son œuvre. Ces extraits paraîtraient dans le numéro de juin 1957 avec un article de Nimier sur<br />

Céline.<br />

« Je vous vois en belluaire, joliment habile à me rabattre tous ces chacals joliment prêts depuis 3 décades à me déchirer<br />

décerveler <strong>et</strong>c... CEUX DE L’EXPRESS PARTICULIÈREMENT CHAROGNIERS, EH DIABLE ! QUE FOUTRE ! MENEZ-LES MOI QU’ILS ME<br />

13


14<br />

VOIENT AIMABLES COMME JE LES VOIS RIRE HYÉNEUX... Il ne vous manque que le dolman à brandebourgs <strong>et</strong> le trident, pour me<br />

sembler vraiment magnifique... Place au Cirque !... il ne m’étonne pas que toutes ne parlent que de vous !... déjà à Rome !...<br />

Votre ami dans l’arène ! [...] » 1er juin [1957]. Céline allait donner peu après une interview à Madeleine Chapsal pour<br />

L’Express, qui paraîtrait le 14 juin <strong>et</strong> serait déterminante pour le lancement de son roman D’Un Château l’autre.<br />

« À 16 heures ce tantôt JE SUIS TÉLÉVISÉ RUE COGNAC JAY ! [dans l’émission Lectures pour tous] SANS DOUTE CETTE GLOIRE<br />

VOUS EST DUE ! Mille reconnaissances ! [...] » 10 juill<strong>et</strong> [1957].<br />

« [...] Je sais en tous les cas que MAC ORLAN A REÇU UNE LETTRE DE LECACHE OÙ IL ÉTAIT MIS EN GARDE CONTRE D’UN<br />

CHÂTEAU L’AUTRE... RÉVEIL DE L’ANTISÉMITISME ! pas l’avis de Rivarol !... le tout est d’arriver à Shakespeare... » un conte idiot,<br />

bafouillé par un ivrogne, <strong>et</strong> qui n’a pas de sens” pardi ! Honte des hontes ! [...] » 10 [septembre 1957]. Il évoque ici Bernard<br />

Lecache, journaliste <strong>et</strong> fondateur de la Ligue internationale contre l’antisémitisme.<br />

« [...] À propos on me fait savoir qu’un certain auteur “quid ?” s’est vanté à la dernière séance de la télévision (Lecture pour<br />

tous) d’être L’INVENTEUR DE “BLA BLA”... TONNERRE DIEU ! QUE C’EST MOI, NUL AUTRE ! NOIR SUR BLANC DANS L’ÉCOLE... !<br />

à c<strong>et</strong>te grotesquerie je peux juger du mal qu’on a pu me faire, de combien on m’a pillé... en sus de mon or <strong>et</strong> de mes meubles <strong>et</strong><br />

mon honneur ! [...] » 25 septembre [1957].<br />

« Je bafouillais ! bla bla est dans BAGATELLE page 265 Éd Denoël 1938. Priorité ! arrière plagiaires ! menteurs ! engeance de<br />

rats ! Télévisés ! Votre hérissé ami [...] » 25 septembre [1957].<br />

« En bref. Très grave. Il me reste <strong>et</strong> m’empêchent de dormir QUATRE PETITS TRAVAUX QUE JE VOUDRAIS VOIR IMPRIMÉS EN LUXE<br />

AVEC ILLUSTRATIONS. 3 BALLETS : 1° LA NAISSANCE DUNE FÉE 2° VOYOU PAUL, BRAVE VIRGINIE 3° FOUDRES ET FLÈCHES ET<br />

UN SCÉNARIO 4° SCANDALE AUX ABYSSES. L’illustratrice je crois l’avoir... mais la NRF, peut-elle se charger de c<strong>et</strong>te édition ?<br />

ah ? si elle ne veut pas, nous irons voir sous d’autres réverbères... Qu’en pensez-vous, surmené féerique Roger ? J’ai eu grâce<br />

à vous, Parinaud <strong>et</strong> son usine, je ne suis pas à une honte près, mais celle-ci doit être joli<strong>et</strong>te ! vous la verrez <strong>et</strong> ne m’en parlerez<br />

pas. En vendrais-je enfin un livre de plus ? Que c’est douteux ! [...] » 23 juin [1958]. Céline avait publié ces textes<br />

séparément : « La Naissance d’une fée » <strong>et</strong> « Voyou Paul, Brave Virginie » dans Bagatelles pour un massacre en 1937<br />

(chez Denoël), Foudres <strong>et</strong> flèches en 1949 (chez Charles de Jonquières) <strong>et</strong> Scandale aux abysses en 1950 (chez Frédéric<br />

de Chambriand, pseudonyme de Pierre Monnier). André Parinaud a publié une interview de Céline dans le<br />

numéro des 19-25 juin d’Arts.<br />

« Voyou Paul <strong>et</strong> Naissance d’une fée se trouvent dans Bagatelles. Je vous les ferai envoyer par Marie Canavaggia<br />

[sa secrétaire], le reste aussi Scandale <strong>et</strong> Foudres, LE TOUT DOIT FAIRE PEU DE PAGES, UNE CINQUANTAINE. QUANT À<br />

L’ILLUSTRATRICE, J’AI PENSÉ ET AI ALERTÉ MON EX ÉPOUSE MME ÉDITH LEBON, 30 rue Vaneau, qui est professionnelle de<br />

l’illustration. Elle a illustré pour Robert Denoël [...] » 25 [juin 1958].<br />

« [...] Pouvez-vous faire envoyer au plus tôt, mes livres 1° Guignols Band 2° Voyage au bout de la nuit 3° Mort à crédit<br />

4° Entr<strong>et</strong>iens avec le Pr Y à Madame Édith Lebon [...] À MA GRANDE HONTE, JE ME SUIS APERÇU QUE MON EX-FEMME N’AVAIT<br />

JAMAIS LU AUCUN DE MES LIVRES, MAIS QU’ELLE CONNAISSAIT MAC ORLAN PAR CŒUR ET SARTRE ET CENT AUTRES ! je veux lui<br />

faire ce cadeau pour essayer de l’intéresser à l’illustration de mes ball<strong>et</strong>s. Je tiens très fort à c<strong>et</strong>te réalisation. Mais m<strong>et</strong>tre une<br />

femme riche au travail est un exploit d’Hercule, <strong>et</strong> bon Dieu que je me sens faible ! [...] » [17 juill<strong>et</strong> 1958].<br />

« [...] Patatrac ! pour l’illustratrice ! plus question ! en trente ans, devenue trop riche, poivrote, <strong>et</strong> curée, fainéante totale, <strong>et</strong><br />

maquisarde absolue ! en sus ! hostile doucereuse mais féroce ! <strong>et</strong> mandatée ! gourrance donc ! la gueule du loup ! n’en parlons<br />

plus ! assez d’emm... tel quel ! [...] » 9 août [1958].<br />

« La situation est en main ! sauvée ! Je me suis assuré le talent de ma très ancienne p<strong>et</strong>ite cliente (de Clichy) Éliane Bonabelle<br />

elle est disposée <strong>et</strong> ravie d’illustrer mes quatre ball<strong>et</strong>s <strong>et</strong> le film. Éliane est connue à la NRF <strong>et</strong> son talent est national <strong>et</strong><br />

international ! [...] » 13 août 1958.<br />

« Toute ma reconnaissance ! QUE CES GENS SI LOUCHES SIGNENT ENFIN CE CONTRAT NORD <strong>et</strong> me versent 100 sacs par mois<br />

pendant un an <strong>et</strong> puis deux ans à la remise du manuscrit. Entendu ! Mais pas de Nord sans décision pour la Pléiade ! Qu’ils<br />

s’éveillent ! [...] » 29 [avril 1959].<br />

« Grâce à vous je suis aux anges d’être de la Pléiade, exultant comme A. Allais d’être “abonné au gaz”, je l’écris à MONDOR<br />

en même temps que je le tape d’une préface... » 4 [juin 1959]. Henri Mondor, célèbre médecin, était par ailleurs écrivain<br />

<strong>et</strong> historien de la littérature.<br />

« [...] JE PENSE À PAUL MORAND SI MONDOR COMME IL ME PARAÎT FLAGEOLLE ET S’ESQUIVE... maintenant, qu’est-il décidé noir<br />

sur blanc à la NRF ?... Ceux-là aussi sont intouchables ! Pour mon compte JE SUIS AU DERNIER CHAPITRE DE NORD <strong>et</strong> foutre<br />

ne leur donnerai que ma Pléiade parue ! ainsi que convenu ! [...] » [11 septembre 1959].<br />

« TRÈS DISCRÈTEMENT ET DES PLUS RAPIDES NOUS AVONS ÉTÉ MARIE À LA NRF CE MATIN PORTER L’OURS À FESTY [Céline est<br />

allé avec sa secrétaire Marie Canavaggia porter le manuscrit de Nord à Jacques Festy, chef de la fabrication chez<br />

Gallimard]. Nous n’allions pas vous déranger ! [...] Je songe aussi que vous m’avez parlé d’une certaine somme que je dois<br />

toucher à la remise du manuscrit de NORD... Je songe encore que je dois toucher une autre somme pour le VOYAGE de poche...<br />

Il faut que les galériens mangent de temps en temps... Vacances à d’autres, mais la gamelle ! [...] » 23 [décembre 1959].<br />

« TOUT BIEN PESÉ JE CROIS QUE LE MIEUX EST QU’ILS SE METTENT TOUT DE SUITE À L’IMPRESSION, CAR MÊME POUR MARS CE SERA<br />

COURT ! POUR PEU QUE VOUS AYEZ PARCOURU CE NORD VOUS AVEZ PU VOIR QU’IL ÉTAIT PLEIN D’EMBÛCHES ET JE ME VOIS BIEN<br />

MAL SURVEILLER SEUL L’IMPRESSION... PESTE DES DITS CORRECTEURS ! Or Marie [Marie Canavaggia, sa secrétaire] n’est pas<br />

comme moi, figé <strong>et</strong> dolmen, elle est comme les gens d’à présent pour un rien elle fout le camp <strong>et</strong> on ne la revoit plus, tous les<br />

prétextes ! Une grand-mère dans le Nord, un filleul dans le Midi, une crise de gigite, un vieil ami à Fréjus, un concert à<br />

Péronne... la première tartuferie quelconque... foutre le camp ! J’AI PEUR DE L’AVENIR ROGER... L’IMPRESSION, VITE ! [...] »<br />

8 janvier [1960].<br />

« TOUS NOS MALHEURS VIENNENT DE CE QUE NOUS RÉGLONS MAL NOS RÊVES, AUX PROPORTIONS DE NOS ÂGES ET RESSOURCES...<br />

JE NE RÊVERAI PLUS DE TRAVERS... AU PROCHAIN MANUSCRIT “COLIN MAILLART” J’AURAI LARGEMENT DÉPASSÉ MES 70 ANS...<br />

[...] » 16 janvier [1960]. Colin Maillart était le premier titre prévu pour Rigodon.<br />

« Je vous relance, non par manie, mais par frousse. QUE PEUVENT ÊTRE DEVENUS LES MANUSCRITS DE MES IMMORTELS BALLETS ?<br />

LANCÉS À TRAVERS TOUS CES HYSTÉRIQUES IMPUISSANTS PLAGIAIRES ? Je souffre d’y penser ! Un mot si vous revenez le temps<br />

d’un soupir sur terre... » 31 [mars 1960].<br />

« Par bien puérile curiosité ! Vous me pardonnerez ! JE TENTE BIEN FURTIVEMENT ET BIEN HUMBLEMENT DE SAVOIR SI NORD SE<br />

VEND OU RESTE EN PANNE ? Personne n’en sait rien ! bien sûr... bredouillis, berlificots, bla-blas secs ou grasses esquives, zéro !<br />

Peut-être seriez-vous plus heureux ?... Un risque !... un chiffre ?... Très très discr<strong>et</strong> votre LFC » 21 [juin 1960].<br />

« MON CHER ROGER SOS ! IL N’Y A PLUS DE NORD NI DE BALLET EN LIBRAIRIES, NI À LA NRF EN STOCK ! SABOTAGE ! plus un !<br />

or vous le savez mon contrat expire... <strong>et</strong> quand tous ces supercons reviendront de leur éternelle vacance ce sera bien pire.<br />

Goncourt <strong>et</strong> le reste ! J’AURAI LIVRÉ À NOËL MON MANUSCRIT, PERLES AUX COCHONS ! SOS Roger ! Ce que vous pourrez ! Ah si<br />

ces gens pouvaient ne jamais revenir !... envoûtés par leurs vacances... » 4 [août 1960].<br />

« [...] 1° GUIGNOLS BAND N’EST-IL PAS ÉPUISÉ ? 2° POUR LES MOTS CENSURÉS DE LA PLÉIADE NOUS EN REPARLERONS BIEN<br />

SÛR... [...] » [28 janvier 1961].<br />

GASTON GALLIMARD ALIAS ACHILLE BROTTIN.<br />

« Joliment touché par votre si revigorante <strong>et</strong> affectueuse visite ! HÉLAS, S’IL EST UN CARRÉ DE LA VILLE BIEN REVÊCHE STÉRILE<br />

ET HOSTILE ET CON À TOUTE ENTREPRISE, MÊME PROFITABLE ET BIEN INDIQUÉE, C’EST LE CARRÉ BOTTIN [les éditions Gallimard,<br />

situées rue Sébastien-Bottin à Paris] ! Une poubelle est beaucoup plus fructueuse ! Un conglomérat de “bas de plafond”<br />

irrémédiable ! Que vous avez de la tablature ! celui qui a eu l’Univers entier à ses trousses, <strong>et</strong> au gniouf, vous pensez se rit de<br />

ces maringoulins ! mille façon de les éperdre ! dans la merde ! 10 000 pieds ! mais plus intéressant est de ne pas vous, vous<br />

perdre ! Ce sera ardu ! le p<strong>et</strong>it con en chef, j’ai nommé Gaston [Gallimard], est inépuisable en sottises astucieuses, à vous faire<br />

tout vomir ! vous verrez menteur, <strong>et</strong> lassant, <strong>et</strong> chinois, <strong>et</strong> inutile !... [...] » 19 décembre [1956].<br />

« JE L’AI ÉCRIT AU PALTOQUET GASTON [GALLIMARD] QUE SES EMPLOYÉS SORTAIENT DE COURTELINE, AUTANT DE MM SOUPE,<br />

QU’ILS SE LAVAIENT LES PIEDS EN JOUANT DE LA TROMPETTE AU LIEU DE TRAVAILLER. PAULHAN [Jean Paulhan] CETTE<br />

FORMIDABLE LIMACE JOUE AUX SOUCOUPES. D’ailleurs que feraient-ils ? Pourvu que le p<strong>et</strong>it paltoqu<strong>et</strong> foute ses 400 millions à<br />

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la Seine ! N’allez pas troubler ce splendide vivarium ! que vos juvéniles <strong>et</strong> géniales ardeurs ne troublent point ce<br />

chèqu<strong>et</strong>arium ! Soyez napoléonien ! “Je donne des ordres ou je me tais” [...] » 21 décembre [1956].<br />

« Je ne veux pas vous ennuyer... mais IL ME SEMBLE QUE GASTON ME MÈNE EN BATEAU AVEC SON ÉDITION DE POCHE dont je ne<br />

vois pas du tout venir le contrat... il ne verra pas lui, venir l’ours [le manuscrit de son roman D’Un Château l’autre]... il ne<br />

le verra jamais s’il continue, le foutriqu<strong>et</strong> ! QU’IL S’AMUSE, PETIT SADIQUE ! SON ENTERREMENT QUI M’INTÉRESSE, moi qui ne<br />

vais jamais nulle part, j’irai (s’il ne pleut pas !) [...] » 26 février [1957].<br />

« Je réfléchis encore, vous avez l’oreille de Gaston [Gallimard], la NNRF [La Nouvelle nouvelle revue française] lui coûte<br />

500 sacs par mois, <strong>et</strong> il pleure ! <strong>et</strong> diable en plus CETTE CACOPHAGERIE CHANTE TOUS LES AUTEURS ÉTRANGERS PASSOS JOYSE<br />

ETC. TOUS ! SAUF LES FRANÇAIS ! ET MOI, JAMAIS ! POUR RIEN AU MONDE ! NI VOUS ! il y a bien sûr de bonnes raisons, la fou<strong>et</strong>tée<br />

Aury [Dominique Aury] m’a expliqué : pudeur, modestie, élégance ! foutre, qui va même révéler nos noms si c<strong>et</strong>te NNRF<br />

les om<strong>et</strong> expressément ? Tout simplement idiot <strong>et</strong> de mauvais, très mauvais commerce. Ce n’est pas Le Figaro ou la Table<br />

ronde qui vont chanter nos génies... alors qui ?... La NNRF donne le prétexte aux étrangers (trop heureux !) à ne jamais parler<br />

de nos livres ! »Vous voyez les Gallimard eux-même ne les mentionnent jamais !” AH MAIS RILKE, FAULKNER, PASSOS !<br />

EXTASES ! EXTASES ! LÀ AURY SE DONNE ET PAULHAN ! VOILÀ LES GENRES RECONNUS PAR LA NRF ! pour eux Gaston y va de ses<br />

500 sacs par mois ! QUAND JE DIS QU’IL SABOTE SES AUTEURS JE NE DIS RIEN QUE D’ÉVIDENT ! aucune publicité <strong>et</strong> le silence<br />

absolu de son propre torchon ! [...] » 13 mars [1957].<br />

« C’est bien ce que je pensais... PLUS JE TRAVAILLE ET ME TUE (À MON ÂGE !) PLUS JE DOIS DE L’ARGENT À GASTON<br />

[GALLIMARD]... je serais tout à fait fou de m’end<strong>et</strong>ter d’avantage ! Posons les clous ! [...] » « Le 5/1 » [pour le 5 février 1958].<br />

« LA PREUVE EST FAITE, LES GALLIMOCHES SE FOUTENT DE MOI, DONC AYEZ LA BONTÉ DE LEUR DIRE QUE RETRAITÉ, JE POSE LES<br />

CLOUS, NE FOUS PLUS RIEN, LAISSE TOUT EN PLAN, À MOINS DE RECEVOIR TRÈS VITE CE CONTRAT DE PLÉIADE CENT FOIS PROMIS,<br />

JURÉ, CENT FOIS RENIÉ... ZÉRO ! [...] » 2 [mai 1959].<br />

« Ô mon cher Roger, si jeune <strong>et</strong> subtil, le mal est d’être vieux ! Gaston n’en doute pas... à attendre, remis à l’année prochaine<br />

(que la NRF est exténuante d’idioties roublardes, ou soi-disant !) je risque fort d’être décédé avant d’être pléiadé ! GASTON LUI<br />

EST HÉRITIER UNE FOIS POUR TOUTES DE TOUS ET DE TOUT, ALORS IL SE DIT QUE MOI AUSSI JE LE PRÉCÉDERAI AU TROU... BIEN<br />

FOL ! [...] » 4 [février 1960].<br />

« À votre conseil J’AI BONDI SUR LA PLUME, ÉCRIT À CE CLAUDE [Gallimard, fils de Gaston]... BIEN COURTOISEMENT JE<br />

L’AURAIS TRAITÉ BIEN POURRI, Y ENFONCÉ DANS LA TINETTE, IL N’AURAIT PAS MOINS RÉPONDU... MAIS SAIT-IL ÉCRIRE ? tout est<br />

là !... une courte réponse demande le secours de bien des comités... d’anancéphales ! j’ai obtenu d’une secrétaire l’avis que rien<br />

serait fait pour “NORD” avant 13 jours... quant à la Pléiade nul n’en a entendu parler si ce n’est que la préface Mondor est en<br />

sûr<strong>et</strong>é chez Claude... je pouvais la m<strong>et</strong>tre au Crédit lyonnais ! [...] » 10 [février 1960].<br />

« VOUS COMPRENEZ ROGER CE QUI EST TOUT À FAIT AFFLIGEANT C’EST D’ÊTRE TRAITÉ DE PAIR À ÉGAL PAR DES IDIOTS ET DES<br />

PLATES FRIPOUILLES COMME LA CLIQUE BROTTIN [dans Nord, Céline avait rebaptisé Gaston Gallimard Achille Brottin, en<br />

référence déformée à la rue Sébastien-Bottin où était située la maison d’éditions]. Ces gens sont décourageants par<br />

leurs roueries inutiles, leurs “subtilités” méfiantes, leur arrogance d’on ne sait d’où... écœurants stupides... travailler pour ces<br />

ineptes vous fait trop vomir. Ils ne sont <strong>et</strong> ne seront jamais qu’à la hauteur des “droits communs” Le pire, ils vous assimilent !<br />

VIVE N’IMPORTE QUEL COMMISSAIRE ! MÊME ARAGON ! [...] » 12 [février 1960].<br />

FERDINAND FURIEUX<br />

« Voilà qui est bien aimable – mais comment agir sans me nuire ? C’est difficile impossible. TOUT EST COMÉDIE TRAGIQUE EN<br />

CE MONDE ET J’AI LE RÔLE DE BOUC QUI PUE – DE BÊTE HORRIBLEMENT NUISIBLE. C’EST UN PROBLÈME DE VÉNERIE ET D’HYSTÉRIE<br />

COLLECTIVE [...]. Le rôle n’est pas agréable bien sûr, je m’y suis fourré, je le regr<strong>et</strong>te bien. Il m’arrive des moments d’amertume.<br />

J’aimerais mieux rigoler. Je suis gai naturellement, j’aime bien les ball<strong>et</strong>s, les danseuses. Toute c<strong>et</strong>te grand guignolerie,<br />

P<strong>et</strong>ioterie me paraît invention du diable, mais le diable ne me lâche pas ! [...] » 12 février [1949], LETTRE INÉDITE.<br />

« [...] Ah misère de moi si les collabos revenaient au pouvoir, <strong>et</strong> vichyssois ! J’aimerais mieux Ben Gourion ! Tout n<strong>et</strong> ! LES<br />

COLLABOS ET VICHYSSOIS ILS PENSAIENT QU’À ME CREVER À SIEGMARINGEN PENDANT QUE JE LES SOIGNAIS JOUR ET NUIT. C’EST<br />

LA CONSÉQUENCE DU GÉNIE comme vous savez. Ça c’est une coupure, la vraie bath, toutes les conneries <strong>et</strong> Dieu sait ! [...] »<br />

« Le 28 » [probablement 1950], LETTRE INÉDITE.<br />

« OUI, J’AI BIEN SOUPÉ DE CETTE PERSÉCUTION DE 7 ANNÉES, ARCHICONNE ! Sans rime ni raison. Encore quand on escomptait<br />

ma carne à la torture on pouvait penser aux intérêts du cirque [...] mais à présent ?... Seulement je crois qu’il faut y aller sans<br />

tomber dans les pièges résistentialistes. Les “durs de la place”, les “ingrats d’Hitler”... [...] C’est plein de flics partout, des :<br />

“j’ai tué ma mère <strong>et</strong> toi ??” ah ça pullule ! ET CHEZ LES PLUS PROCHES POTES – LA CHIASSE VOUS ENGENDRE DE CES FRÉGOLIS !<br />

[...] » « Samedi » [25 novembre 1950], LETTRE INÉDITE.<br />

« Mon cher Hussard, néo-Barbusse, géant des L<strong>et</strong>tres, commissaire des peuples, idole du nouveau Fémina [Roger Nimier<br />

collaborait alors à c<strong>et</strong>te revue, qui avait été dirigée un temps par Henri Barbusse], ami... [...] QUANT À L’ANTISÉMITISME<br />

JE VOULAIS VOUS RÉPONDRE... JE NE SUIS PAS NON PLUS ANTISÉMITE JE SUIS PROFRANÇAIS... Je me suis lancé <strong>et</strong> comme ! <strong>et</strong> tout<br />

a fait gratuitement, dans c<strong>et</strong>te folle aventure, dans l’espoir d’épargner aux Français le ridicule d’une nouvelle guerre... dont je<br />

savais qu’ils sortiraient tels qu’ils sont actuellement... on m’en fait crever d’avoir sonné la cloche... soit ! soit ! c’était idiot...<br />

J’en conviens. [...] » 19 janvier [1955], LETTRE INÉDITE.<br />

« MON DIEU COMME IL AURAIT ÉTÉ PLUS SIMPLE DE PROMULGUER UNE LOI »N’AURONT DROIT D’ÉCRIRE DES LIVRES QUE LES<br />

ÉCRIVAINS DE LA RÉSISTANCE”. TOUT SERAIT DIT ! [...] Que cela nous épargnerait de zizanies idiotes ! <strong>et</strong> de motif de cabotinages<br />

“pour” <strong>et</strong> “contre” ! fatigues ! en attendant que le foutriqu<strong>et</strong> [Gaston Gallimard] me glisse dans la Pléiade ou malheur à lui !<br />

je m’éditerai en Israël rien que pour l’emmerder ! positif ! [...] » 6 avril [1957].<br />

16 17


18<br />

« EN GROS, LES ÊTRES HUMAINS SE DIVISENT EN 2 SECTES, 1° LES VOYEURS ET 2° LES EXHIBITIONNISTES, TOUT AUSSI FUMIERS LES<br />

UNS QUE LES AUTRES ! MAIS IL SE TROUVE QUE JE SUIS DES “VOYEURS TOTAL” PAS DU TOUT DU TOUT EXHIBITIONNISTE. J’ai<br />

l’horreur absolue d’être vu ! Ou pour être “de théâtre” : auteur ou acteur, il faut être “de théâtre”. Tous les charmants auteurs<br />

que vous me citez sont des êtres, à la fibre, “de théâtre”, comme des femmes, qui vous le savez, sont toutes exhibitionnistes...<br />

essentiellement... CE DONDE“PARAÎTRE” M’A ÉTÉ ABSOLUMENT REFUSÉ, JE NE ME TROUVE À MON AISE QUE DANS L’ARCHI-<br />

ARRIÈRE COULISSE, À TOUT ENTENDRE, TOUT VOIR, NE JAMAIS JAMAIS PARLER. Cafard, cloporte, scolopendre... Mais combien ?<br />

[...] » 31 juill<strong>et</strong> [1957].<br />

« Il a fallu Philippe le Bel pour se tirer des Templiers... <strong>et</strong> par quels moyens ! les Templiers revenus ... dix mille fois plus forts !<br />

IL S’AGIT D’UN ORDRE, NI D’UNE RACE, NI D’UNE ETHNIE ! D’UN FORMIDABLE PROFITARIAT ! BIEN PROSAÏQUE, BIEN PRATIQUE,<br />

CARTÉSIEN, ALCOOLIQUE, CON, ET FOLLEMENT JOUISSEUR... [...] » 10 septembre [1957].<br />

« CE N’EST PAS DE GRIPPE ASIATIQUE DONT LES FRANÇAIS ONT TEL BESOIN, MAIS D’UN FORMIDABLE PIED AU CUL, ASIATIQUE, POUR<br />

CESSER ENFIN DE DÉCONNER INFINI... Cela leur est dû ! Il parcourt déjà le ciel ! [...] » 7 [octobre 1957]. Une épidémie de<br />

grippe asiatique venait de se répandre dans toute l’Europe.<br />

« Ce BUFFET SE PREND À PRÉSENT, TOUT L’Y ENGAGE, POUR UN LÉONARD, AVEC SA COUR DE PÉDÉS ALCOOLIQUES... tout ceci<br />

serait bien négligeable n’était la question cabale, qui me voue à mille trépas, de Rivarol à L’Huma... Faute d’argent il faut<br />

s’alarmer de tout, avec on peut se foutre de tout, là est le drame, le seul. Vous êtes mille fois généreux d’avoir pris ma défense,<br />

ce p<strong>et</strong>it sagoin ferait mieux de me rendre le livre qu’il m’a pris pour le soi-disant illustrer... [...] » 16 janvier 1948 [pour 1958].<br />

« VOICI JE CROIS L’AFFAIRE CÉLINE UNE VIEILLE BROCHURE RÉDIGÉE À ALGER PARUE EN 1952, FARCIE D’AILLEURS DE “FAUX” ET<br />

TRUQUERIES ET QUI NE VEUT RIEN DIRE, SAUF UNE HAINE ÉNORME, ET CERTAINEMENT INÉPUISÉE ET INÉPUISABLE. Qu’y puis-je ?<br />

sauf proclamer que je me suis trompé que l’armée française n’est pas foutu le camp en 39, que la France n’a pas perdu ses<br />

colonies, que Joanovici est un héros, que Dien Bien Hu fut une sacrée victoire, sans fuite aucune, <strong>et</strong>c. <strong>et</strong>c. C<strong>et</strong>te brochure<br />

torche raie fut d’ailleurs rédigée en vue de mon procès, qui a eu lieu deux fois, jugement passé, amnistie passée, prison passée,<br />

haine <strong>et</strong> jalousie demeurent, bien entendu, ma condition miteuse aussi... mes carambouilleurs : commandeurs ! QUE LA FUSÉE<br />

H ARRANGE TOUT !... [...] Il n’en dit pas plus que Cousteau condamné à mort ! plutôt moins ! bien moins ! » 25 [février 1958].<br />

La brochure de Maurice Vanino, L’Affaire Céline. L’École d’un cadavre, parut sans nom d’auteur dans les cahiers de la<br />

Résistance en 1950, à la veille du procès de Céline, <strong>et</strong> reparut en 1952 avec nom d’auteur <strong>et</strong> la mention « Édition<br />

Créator ». Joseph Joanovici, ancien chiffonnier devenu milliardaire, fut accusé d’intelligence avec l’ennemi <strong>et</strong><br />

acquitté, puis condamné en 1950 pour collaboration économique. Pierre-Antoine Cousteau, journaliste à Je suis<br />

partout pendant l’Occupation, condamné à mort en 1946 puis gracié, fut de ceux qui considérèrent que Céline avait<br />

trahi ses anciennes amitiés en publiant D’Un Château l’autre, <strong>et</strong> l’accusa violemment dans trois articles parus en juin<br />

<strong>et</strong> juill<strong>et</strong> 1957.<br />

« QUE ME FONT BIEN RIGOLER TOUS CES LUSTUCRUS DÉFILANT EN HORDES HOSTILES, MENAÇANTES, DÉLIRANTES, QUI SE<br />

TROUVAIENT ADMIRABLEMENT D’ACCORD QUAND IL S’AGISSAIT DE MOI M’ÉTRIPER ! <strong>et</strong> qui se r<strong>et</strong>rouveront très bien du même avis<br />

à l’occasion ! JE SUIS “L’UNION NATIONALE” DE TOUTES CES ORDURES ! Nous en verrons de belles si nous vivons assez ! Toute<br />

c<strong>et</strong>te racaille ne devrait défiler qu’en égouts ! [...] » 31 mai [1958].<br />

« CETTE PAUVRE FILLE FAIT À PEINE DU 5 SUR 20. VENTRE FLASQUE, PAS DE MUSCLES, NICHONS PENDANTS, GROS GENOUX, UNE<br />

FLASQUE HORREUR, EXCUSE À TOUTE PÉDÉRASTIE. QUANT À LA FIGURE, PLOMBIER FACTEUR OU GARDE CHAMPÊTRE. PENSEZ QUE<br />

ÇA DOIT ÊTRE GRAND-MÈRE, ET TRÈS RESPECTÉE, ACTUELLEMENT, CONSEILLÈRE MUNICIPALE... TOUTE EN PANNE ET CELLULITE. QUE<br />

ÇA A DÛ ÊTRE “RÉSISTANTE” ! FÉROCE ! [...] » 27 janvier [1959]. Céline a glissé dans sa l<strong>et</strong>tre la photographie d’une<br />

femme nue (ici jointe).<br />

« Vous voyez au lieu de tous ces poteaux Michelin contre es accidents, dont on se fout bien, LE “CONVENABLE” VOUDRAIT VOIR<br />

PLACER PARTOUT DES PANCARTES “SALUTAIRES”, sur les plages, les landes, dans les bois... “miteux ne t’endors pas, ne jouis pas,<br />

pense à ton travail, à la rentrée, à tes d<strong>et</strong>tes !” “ Fainéant, ne te saoule pas, ne baise pas, souviens-toi que tu es indigne de toute<br />

distraction !” “ NE VAS PAS TE BAIGNER, SALIR POLLUER L’EAU, COCHON DE PAUVRE ! UNE ÉPONGE DOIT TE SUFFIRE !” “ RIEN DE<br />

CE QUE TU VOIS NE T’APPARTIENT ! TON REGARD SOUILLE TOUT ! FEMMES, BÊTES ET CHOSES !” “ L’HOMME DIGNE SE RECONNAÎT<br />

À SON COMPTE EN BANQUE ! TOUT LE RESTE EST IMPOSTURE !” Question des amphitryons, réforme encore, <strong>et</strong> urgente, il faudrait<br />

qu’ils se débarrassent de leurs invités “économiquement faibles” avec éclat... “Foutez le camp, crasseux, méchants clowns !<br />

vous nous soulevez le cœur !” <strong>et</strong> bien entendu on les fou<strong>et</strong>terait pour qu’ils décampent plus vite ! <strong>et</strong> les enfants riches seraient<br />

dressés à les couvrir d’immondices ! “au travail, ignobles !” le mot de la fin de ces soi-disant détentes... Tout est à faire ! [...] »<br />

23 [juill<strong>et</strong> 1959]. Roger Nimier passait alors des vacances en Br<strong>et</strong>agne.<br />

« Vous avez vu ces Gallimards en plein effort [Nimier se rendait régulièrement dans la maison de campagne de Gaston<br />

Gallimard], LES RICHES SONT TOUT LE TEMPS EN TRAIN D’HÉRITER ET DE NOUS VOLER, NOS HEURES, NOTRE VIE, LEURS ENFANTS<br />

DE NOUS COUVRIR D’ORDURES ET DE NOUS FAIRE VOIR CE QUE PENSENT LEURS PARENTS, HAINE ET MÉPRIS... la malice avec eux<br />

est de se taire, s’ils vous engraissent, c’est pour les murènes... d’ailleurs LES PAUVRES NE SONT QUE DES PRIMATES DÉÇUS, TOUT<br />

AUSSI FÉROCES, DÉGUEULASSES QUE LES RICHES... plein les plages, plein les routes, plein les cim<strong>et</strong>ières, les asticots... ne vous<br />

faites pas blesser, accidenter ! l’accident est un sport de riches... le pauvre y geint, souffre, lasse, perd sa place de clown...<br />

Hardiesse aux riches ! Platitude aux vils ! [...] » [1er août 1959].<br />

« [...] IL FAUT UN TRAÎTRE ! QUE TOUS LES AUTRES SE SENTENT DURS, PURS ! il a l’emploi ! il est ! sérénité ! soupirs ! bonnes<br />

tables ! bises partout ! délivrance ! paix des consciences ! qu’il tienne son emploi ! renâcle ? murmure ? croule ? qu’on<br />

l’empale ! Inflexibles digestions, p<strong>et</strong>s <strong>et</strong> variantes ! [...] » [12 ou 13 juin 1960].<br />

« TANT MIEUX ! TANT MIEUX SI NOS MIGNONS SONT PRÊTS ! RECEVRONT OÙ JE PENSE LES JAUNES AVEC ENTHOUSIASME, nous<br />

épargneront leurs horribles fusées ! ces réceptions proustiennes sont propitiatrices (NRF). Rouvrons les bordels pour les deux<br />

sexes <strong>et</strong> nous serons fin parés ! assez d’échecs ! Il nous faut l’Anu national ! Baisers de saison ! [...] » 15 octobre [1960].<br />

« CE QUI MANQUE AU MOUVEMENT LITTÉRAIRE C’EST UN PRIX VRAIMENT SUPERBOUM, JE PROPOSERAIS LE “GRAND PRIX DU<br />

NAVET” LE PLUS MAUVAIS LIVRE DE L’ANNÉE, que ce soit bien avoué, entendu, bien proclamé. Le Goncourt ne viendrait<br />

forcément qu’en seconde ligne. Je ferais volontiers parti de c<strong>et</strong>te Académie, si vous en étiez. Baisers évanescents [...] »<br />

2 [décembre 1960].<br />

« MAIS CERTAINEMENT CHER ROGER L’AVENIR EST AUX PÉDÉRASTES ENTHOUSIASTES, CHARGÉS DE FAMILLES NOMBREUSES,<br />

ALCOOLIQUES ET COCAÏNOMANES <strong>et</strong> forcément prix Cognacq <strong>et</strong> Monthyon, la machine à écrire va de soi ! [...] » 30 mai [1961].<br />

Le prix Monthyon était attribué par l’Académie française, de même que le prix de la fondation Cognacq-Jay, mais<br />

celui-ci à des familles nombreuses.<br />

19


20<br />

19 CHABRIER (Emmanuel). Une l<strong>et</strong>tre (1 p. in-8) <strong>et</strong> une carte de visite autographes signées.<br />

S.l.n.d. 200/300<br />

« Je vous serais bien obligé si vous pouviez prendre au Conservatoire MON ADAGIO qui se trouve dans un carton à mon adresse<br />

<strong>et</strong> me le rem<strong>et</strong>tre à la maison... ».<br />

« Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien faire agréer à Madame Duvernoy mes plus sincères félicitations. Quel admirable style<br />

& quelle musicienne !... »<br />

20 CHAMINADE (Cécile). Ensemble de 12 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées (dont 2 au<br />

crayon). S.d. 200/300<br />

« Voulez-vous être assez aimable pour m’autoriser à publier Viatique, votre belle poésie que j’ai mise en musique ces jours-ci.<br />

Je sais que FAURÉ l’a écrite aussi, mais j’espère que vous ne lui avez pas donné d’autorisation exclusive <strong>et</strong> que vous voudrez<br />

bien me l’accorder aussi... » (à Eugène MANUEL).<br />

« Je suis très ENCHANTÉE DE JOUER MON 2ME TRIO vendredi prochain à la tromp<strong>et</strong>te <strong>et</strong> je vous remercie de vouloir bien le m<strong>et</strong>tre<br />

sur votre programme... ».<br />

21 CHAMPFLEURY (Jules François Félix Husson, dit). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées.<br />

1864-1869 <strong>et</strong> s.d. 100/150<br />

« Votre vente s’annonce bien. Il s’agit de la presser encore. Avez-vous envoyé un catalogue illustré comme je vous le<br />

recommandais spécialement à Mr Dentu... ? » (20 novembre 1864).<br />

« J’aurai le plaisir de manger deux œufs en votre compagnie aujourd’hui vendredi entre 11 heures <strong>et</strong> 11 h. 1/2 <strong>et</strong><br />

NOUS POURRONS CAUSER FAÏENCE... » (23 juin 1865).<br />

22 CHARPENTIER (Gustave). Ensemble de 20 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 19 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

signée. 1901-1915. 300/400<br />

« Si parfois tu tirais une conclusion de la bizarre attitude du dénommé Prudhomme agent à tout faire de notre aimable Ricordi<br />

<strong>et</strong> de ses acolytes, fais-le moi connaître. En tout cas très honoré d’être près de toi au pilori de leur rancune... » (à Claude<br />

DEBUSSY, 1er janvier 1913).<br />

« J’ai oublié... que Mme Massen<strong>et</strong> m’avait demandé instamment d’assister à la générale de PANURGE. Je ne puis guère me<br />

dérober. Il me faudra donc ne pas entendre l’ensemble d’orchestre de c<strong>et</strong> après-midi. Veuillez prévenir Wolff en lui demandant<br />

d’y travailler le 3e acte, <strong>et</strong> de réserver le 1er pour une prochaine répétition... » (s.d.).<br />

« ... Vos paroles sur “LOUISE”, qui ne sont pas les premières, m’ont profondément touché !... » (s.d.).<br />

23 CHAUSSON (Ernest). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1891-1898 <strong>et</strong> s.d.<br />

200/300<br />

« Le Comité [de la Société nationale de musique] vient de m<strong>et</strong>tre votre quint<strong>et</strong>te au programme du 4 avril. Veuillez vous<br />

entendre, pour les répétitions, avec Mr Tromb<strong>et</strong>to... » (Paris, « 1 er mars »).<br />

21


22<br />

24 CHERUBINI (Luigi). Ensemble de 5 l<strong>et</strong>tres, dont 3 autographes signées <strong>et</strong> 2 signées. 1827-1841.<br />

300/400<br />

« Je m’empresse d’avoir l’honneur de vous informer que M. H<strong>et</strong>zel votre protégé a été admis aujourd’hui à l’École. Je l’ai placé<br />

dans une classe de solfège, en attendant qu’il puisse entrer dans celle de piano... » (22 février 1827).<br />

« J’apprends, Monsieur, que depuis plusieurs jours vous n’êtes pas venu tenir votre classe & que votre intention est de vous<br />

dém<strong>et</strong>tre des fonctions de professeur-adjoint de solfège que vous remplissez, à ma satisfaction, depuis plus de 9 ans. Tout en<br />

regr<strong>et</strong>tant d’être privé de votre concours, je viens vous prier, Monsieur, de me faire connaître par écrit, le plus tôt possible,<br />

votre détermination, afin que je puisse proposer au ministre votre remplaçant... » (24 mars 1841).<br />

25 COCTEAU (Jean). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées à Abel BONNARD (nom gratté).<br />

1910 <strong>et</strong> s.d. 150/200<br />

« ... Je désire bien fort vous voir <strong>et</strong> vous dire encore ma reconnaissance car vous êtes un peu responsable du succès<br />

extraordinaire de “SCHÉHÉRAZADE”... ” (Paris, s.d.).<br />

« J’adore votre “l<strong>et</strong>tre” du Figaro <strong>et</strong> je pense à vous de tout cœur. Vos livres m’ont sauvé de bien des heures pluvieuses <strong>et</strong><br />

pénibles !... » (Maisons-Laffitte, s.d.).<br />

26 COLONNE (Édouard). Ensemble de 11 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 10 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1881-1899. 150/200<br />

« Mon cher ami, en ce moment je n’ai ni jours ni heures fixes – vous savez ce qu’est L’EXISTENCE DE BOHÊME D’UN HOMME QUI<br />

A AU PIED LE BOULET D’UN CONCERT HEBDOMADAIRE... » (31 octobre 1884).<br />

« Envoyez moi les programmes exacts <strong>et</strong> compl<strong>et</strong>s de Jacques sans lesquels je ne puis fixer le nombre de musiciens nécessaires<br />

<strong>et</strong> conséquemment le prix de revient de ces concerts... Ne pas oublier la composition de l’harmonie des soli. » (« Lundi »).<br />

27 COMÉDIE-FRANÇAISE. – 3 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces concernant le Théâtre Français. 1847-1848.<br />

100/150<br />

L<strong>et</strong>tre signée par le ministre de l’Intérieur Charles Marie Tanneguy Duchâtel à François BULOZ (Paris, 14 septembre<br />

1847, 1 p. in-folio). Il lui annonce sa nomination au poste d’administrateur du Théâtre Français.<br />

Ampliation de l’ordonnance de Louis-Philippe Ier concernant c<strong>et</strong>te nomination.<br />

L<strong>et</strong>tre autographe signée par François BULOZ en qualité d’administrateur du Théâtre Français (Paris, 7 septembre<br />

1848) : « Si vous ne pouvez pas lire vos deux actes... tâchez alors de finir l’ouvrage en 3 actes... Je crois qu’il serait important<br />

pour vous comme pour le théâtre que c<strong>et</strong>te pièce pût être jouée dans le mois de janvier ou février prochain, c’est-à-dire trois à<br />

quatre mois après LATRÉAMONT... »<br />

28 COPEAU (Jacques). 3 l<strong>et</strong>tres, dont une autographe signée <strong>et</strong> 2 signées (une au crayon). Paris,<br />

1922 <strong>et</strong> 1923, Morteuil, 1925. 50/100<br />

L<strong>et</strong>tres concernant un rendez-vous <strong>et</strong> un don d’argent reçu par lui.<br />

29 COPPÉE (François). Ensemble de 24 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 22 autographes signées <strong>et</strong><br />

2 autographes. 1866-1905 <strong>et</strong> s.d. 150/200<br />

« Le beau-fils de Banville, Georges ROCHEGROSSE, a un tableau très important, qui le désigne – plusieurs maîtres me l’ont<br />

dit – pour le prix du Salon. Je vous recommande très chaudement Georges Rochegrosse, car BANVILLE, VOUS LE SAVEZ, EST UN<br />

DE MES MEILLEURS AMIS, <strong>et</strong> le tableau de Georges Rochegrosse est, je vous assure, une œuvre capitale... » (« Dimanche »).<br />

« J’ai accepté, comme vous le savez sans doute, une candidature dans la Charente, pour tenir la place, momentanément vacante,<br />

de MON AMI DÉROULÈDE... » (« Mercredi ».<br />

« ... Quand la trombe des “premières” sera passée, je parlerai un peu des poètes – <strong>et</strong> je n’oublierai pas le volume de M. de<br />

LAPRADE... Je connais Jacques NORMAND... Comme poète, il n’égale pas Orphée ; mais il a eu de jolis succès... Une poésie gaie,<br />

Les Écrevisses, dites partout par COQUELIN, a fait le tour du monde... Correct <strong>et</strong> sans génie... » (« 4 Xbre »).<br />

30 COQUELIN AÎNÉ (Constant Coquelin, dit). Ensemble de 27 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes<br />

signées. S.d. 200/300<br />

« ... LONDRES EST UNE VILLE CURIEUSE au point de vue de la vie active <strong>et</strong> des affaires. Les arts s’y gèlent <strong>et</strong> s’y désolent, <strong>et</strong> le<br />

ciel brumeux <strong>et</strong> charbonneux doit y contribuer pour la plus grande part, les arts ont besoin de soleil, l’esprit <strong>et</strong> l’imagination<br />

s’y réchauffent <strong>et</strong> sans lumière rien de grand ni de généreux ne peut se produire. Du succès, ceux qui doivent en avoir parmi<br />

nous en ont suffisamment mais Got est un bien triste <strong>et</strong> piètre administrateur... Tous nos spectacles sont mal annoncés... ».<br />

« Mon cher Eugène MANUEL... surtout vous ne me remercierez pas... Je suis trop payé par le plaisir de dire de jolis vers<br />

composés un peu à mon intention <strong>et</strong> dans lesquels vous donnez à votre interprète l’occasion d’un succès comme il en a<br />

rarement... on pleure beaucoup <strong>et</strong> dans c<strong>et</strong>te circonstance, J’ADORE VOIR COULER DE VRAIES LARMES... ».<br />

« Mon cher Eugène... Tâche de m’envoyer les vers sur PASTEUR le plus tôt que tu pourras. Je tiens à les avoir dans le bec pour<br />

les bien dire... » (Bruxelles, s.d.).<br />

« Mon cher Alphonse, je te renvoie le manuscrit de CLADEL. La pièce qui était possible <strong>et</strong> en eff<strong>et</strong> saisissante avant la guerre<br />

ne serait plus écoutée aujourd’hui... ».<br />

31 COQUELIN CADET (Ernest Coquelin, dit). Ensemble de 45 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes<br />

signées. 1872-1906 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« Cher Charles LEROY, merci pour ton admirable livre – <strong>et</strong> pour ton chic japon. Tu es un ange. Tu as un énorme talent, fich<strong>et</strong>oi<br />

des vieux camaros qui te font le nez parce que tu as beaucoup de succès. J’en ai vu aussi, moi, bien des nez, depuis que<br />

j’existe ! Le mois prochain... je lirai plusieurs chefs-d’œuvre des Nouveaux exploits de Ramollot... » (27 janvier 1884).<br />

« Cher Alphonse, envoie moi pour “mes étrennes” Cosmopolis <strong>et</strong> LES TROPHÉES – <strong>et</strong> je serai radieux... » (6 mars 1893).<br />

« Dites à Catulle que c’est entendu <strong>et</strong> avec plaisir pour samedi chez Sarah. JE DIRAI LE CLOWN –NINA DE VILLARD,<br />

LE BILBOQUET –CH. CROS. Je ne me rappelle plus L’ancien Pierrot de Banville <strong>et</strong> n’ai pas le temps de le rem<strong>et</strong>tre. S’il faut autre<br />

chose je dirai de Richepin Un vieil habit ou Mon p<strong>et</strong>it toutou. Je désire être sur l’affiche après Moun<strong>et</strong> (à Gustave Kahn,<br />

13 juin 1900).<br />

ON JOINT un brouillon autographe signé de l<strong>et</strong>tre à Jules Clar<strong>et</strong>ie (1905).<br />

32 CORTOT (Alfred). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1900-1941. 150/200<br />

« La reprise de mes activités musicales personnelles a eu pour eff<strong>et</strong> de me libérer des responsabilités administratives que j’avais<br />

assumées depuis deux ans auprès des pouvoirs publics... » (20 septembre 1941).<br />

33 COURTELINE (Georges Moinaux, dit). Ensemble de 7 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées.<br />

1926 <strong>et</strong> s.d. 150/200<br />

« Rem<strong>et</strong>tez-vous, je vous en prie ! Nous ne sommes plus en Bavière, c’est vrai, mais nous ne sommes pas à S t -Malo. Nous n’y<br />

avons pas été c<strong>et</strong>te année, ni même été pour y aller. Je ne vous comprends pas, à votre âge, de vous m<strong>et</strong>tre dans des états pareils !<br />

Ce n’est pas raisonnable, vraiment ; <strong>et</strong> peut-être feriez-vous bien d’avoir recours aux soins du professeur Pognon. Un simple<br />

mot, <strong>et</strong> je vous expédie ce distingué praticien... » (Paris, s.d.).<br />

34 DAUDET (Alphonse). Bill<strong>et</strong> autographe signé à Émile Pouvillon. Paris, 6 février 1884 (d’après<br />

le cach<strong>et</strong> postal). 4 lignes sur 1 p. in-12, enveloppe, trace de colle sur le bas de la page.<br />

50/100<br />

« Mon cher ami, LOTI EST-IL À PARIS ? En avez-vous des nouvelles ? Et votre roman ?... »<br />

Émile Pouvillon (1840-1906), qui débuta sous l’égide de Vallès <strong>et</strong> de Zola, publia de nombreux romans évoquant sa<br />

région natale, le Quercy.<br />

35 DAVID (Félicien). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. S.l.n.d. 2 pp. in-8. 100/150<br />

« ... Mr D<strong>et</strong>roux, jeune pianiste de beaucoup de talent, a fait un morceau sur le Désert, qu’il joue dans les soirées <strong>et</strong> qu’on<br />

trouve charmant. Je l’ai entendu, <strong>et</strong> je suis aussi de c<strong>et</strong> avis. Si vous vouliez le graver, vous me feriez plaisir... »<br />

23


24<br />

36 DEBUSSY (Claude). L<strong>et</strong>tre autographe signée à Hector DUFRANNE. Paris, « Mardi » [28 janvier<br />

1908]. 2 p. 1/2 in-12 carré, enveloppe. 400/500<br />

« Vous êtes mille fois gentil d’avoir pensé à des mélodies de moi pour New York... malheureusement je ne vois rien qui puisse<br />

vous convenir absolument ! Voulez-vous essayer de demander de ma part chez Durand... un recueil des DOUZE MÉLODIES POUR<br />

VOIX GRAVES où, peut-être, trouverez-vous quelque-chose qui aura la chance de pouvoir vous servir... »<br />

Le chanteur Hector Dufranne avait créé le personnage de Golaud dans Pelléas <strong>et</strong> Mélisande.<br />

37 DEBUSSY (Claude). Carte de visite avec 3 lignes autographes signées de son initiale. S.l.n.d.<br />

150/200<br />

Le compositeur demande deux places pour un spectacle.<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre autographe signée de Maurice DONNAY à Claude Debussy (1903).<br />

38 DÉJAZET (Virginie). Ensemble de 26 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1840-1875.<br />

Quelques restaurations. 300/400<br />

« Mon cher Ambroise, NOUS ALLONS TOUS À LONDRES faire l’ouverture d’un nouveau théâtre, <strong>et</strong> je viens vous demander s’il<br />

vous serait agréable d’y venir avec nous... » (s.d.).<br />

« Si mon nom n’est pas tout à fait oublié de Monsieur le comte de WALESKI, je viens lui recommander particulièrement mon<br />

fils, <strong>et</strong> intercéder pour que votre protection, votre bonté si connue pour les artistes, s’étende un peu sur lui... » (9 mars 1861).<br />

« Chère amie, je débute lundi 15, entendez-vous ? lundi ! <strong>et</strong> si je n’emportais pas mes coiffures je serais horriblement<br />

tourmentée... » (à « Madame Léon, modiste », 10 septembre 1856).<br />

ON JOINT 8 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces.<br />

39 DELIBES (Léo). Ensemble de 11 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées (une au crayon). S.d.<br />

500/600<br />

« ... Je n’ai pas encore reçu le manuscrit du 2d acte de JEAN DE NIVELLE... Je vois qu’on n’a encore rien fait aujourd’hui de<br />

LAKMÉ, au théâtre ; pourquoi ? Je sais qu’on ne pouvait réunir les principaux artistes mais pourquoi ne pas en avoir profité<br />

pour faire travailler soigneusement avec Bazille les 3 jeunes filles, <strong>et</strong> surtout Mlle Rémy ? Avant de prendre une part à ce suj<strong>et</strong>,<br />

il est nécessaire que nous puissions juger sur une chose suffisamment apprise <strong>et</strong> bien mise au point. Voulez-vous bien dire à<br />

Carvalho que je lui demande cela... » (« jeudi 9 »).<br />

40 DUBOIS (Théodore). Ensemble de 32 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1867-1921.<br />

400/500<br />

« À mon r<strong>et</strong>our de Rome j’ai cherché inutilement un livr<strong>et</strong> ; j’ai donc fait le concours alors ouvert au Théâtre-Lyrique pour<br />

La Fiancée d’Abydos, je n’ai pas réussi. De guerre lasse, j’ai composé de la musique religieuse en assez grand nombre <strong>et</strong><br />

entr’autres choses un oratorio sur les 7 paroles du Christ exécuté à Ste-Clotilde & à la Madeleine, <strong>et</strong> qui se publie en ce moment<br />

chez Hartmann. J’ai fait aussi le concours de Florentin à l’Opéra-Comique ; je n’ai pas encore réussi. Enfin j’ai fini par avoir<br />

un livr<strong>et</strong> en un acte de Michel Carré : je viens d’en terminer la musique <strong>et</strong> j’ai la promesse du directeur de l’Opéra-Comique<br />

d’être exécuté prochainement... » (14 septembre 1870).<br />

« J’ai mis en musique la pièce de vers intitulée : Adieu, tirée de votre volume : Pages intimes, <strong>et</strong> je viens vous demander de<br />

vouloir bien m’autoriser à la faire figurer dans un recueil de mélodies que j’ai l’intention de faire paraître prochainement... »<br />

(à Eugène MANUEL, 27 octobre 1883).<br />

« Mes plus vives félicitations, mon cher MURATORE, pour votre belle création dans Déjanire. – C’est remarquable !... »<br />

(23 novembre 1911).<br />

25


26<br />

41 DUKAS (Paul). Une l<strong>et</strong>tre autographe signée (1 p. in-12) <strong>et</strong> 2 cartes de visite avec quelques mots<br />

autographes. S.l.n.d. 200/300<br />

La l<strong>et</strong>tre présente des remerciements humoristiques à un ami écrivain pour l’envoi de son dernier livre.<br />

42 DUMAS père (Alexandre). Ensemble de 4 bill<strong>et</strong>s autographes signés (s.l.n.d.) <strong>et</strong> d’un manuscrit<br />

en partie autographe. 200/300<br />

« Cher Adolphe, donnez moi mon VOYAGE DE RUSSIE compl<strong>et</strong> depuis le départ de Paris, jusqu’au r<strong>et</strong>our par le Caucase... ».<br />

Le manuscrit, comprenant une quinzaine de lignes autographes sur 3 pp. in-folio préparées pour l’impression<br />

s’intitule « Trois l<strong>et</strong>tres de Napoléon à propos du pape Pie VII ».<br />

43 DUMAS père (Alexandre). L<strong>et</strong>tre autographe signée à « Mr Pommier ». S.l.n.d. 1/2 p. in-8,<br />

en-tête à ses initiales. 50/100<br />

« Mon cher Pommier, vous m’avez dit que je pourrais prendre 200 f chez vous en vous prévenant quelques jours d’avance.<br />

Je tire sur vous pour le 9 courant... »<br />

44 DUMAS fils (Alexandre). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. S.d. 150/200<br />

« Merci, mon cher Monsieur CARRÉ, pour ce service magnifique. Sauf avis contraire, répétition demain mercredi 1 heure... ».<br />

« La princesse TROUBETSKOÏ doit demeurer 79 rue de Grenelle St-Germain. Si elle ne demeure pas là, on vous y donnera son<br />

adresse car son fils ou son beau-frère y demeurent... ».<br />

ON JOINT 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées de sa femme Nadeja Knorring (dite Nadine).<br />

45 DUPARC (Marie Eugène Henri Fouques-Duparc, dit Henri). Carte postale <strong>et</strong> carte de visite<br />

autographes signées. S.l.n.d. 100/150<br />

Le compositeur envoie ses vœux de nouvel an.<br />

46 DUPRÉ (Marcel). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. Rouen <strong>et</strong> s.l., s.d. 2 pp. in-12. 100/150<br />

L<strong>et</strong>tre amicale <strong>et</strong> l<strong>et</strong>tre d’affaires.<br />

47 DUSE (Eleonora). L<strong>et</strong>tre autographe signée (1 p. 1/2 in-4) <strong>et</strong> carte de visite autographe signée.<br />

1899 <strong>et</strong> s.d. 100/150<br />

« Cher Monsieur Schürmann... Qu’avez-vous à me proposer pour l’hiver prochain ? Il faut préparer quelque-chose, donnez<br />

donc une idée de vos proj<strong>et</strong>s. J’espère que vous n’allez pas me proposer des choses absurdes, <strong>et</strong> que nous pourrons arranger<br />

quelque-chose. Je reste ici encore quelques jours, puis Venise... » (Florence, 26 juin 1899).<br />

48 DUSSANE (Béatrix Coulond-Dussan, dite). 7 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1906-1941 <strong>et</strong><br />

s.d. Une des l<strong>et</strong>tres avec fortes mouillures, une autre avec coupure angulaire. 200/300<br />

« Vous qui êtes “l’homme-de-Paris-qui-connaît-le-mieux-la-Restauration”, éclairez un peu ma lanterne. J’en suis au milieu du<br />

XIX e siècle pour mon bouquin. Vous savez que la période 1820-1850, sauf les représentations de Rachel, fut financièrement<br />

lamentable pour la Comédie. On attribue cela généralement à la crise romantique, mais il y a, à mon idée, autre chose.<br />

J’ai l’impression que la “mode”, qui était sous l’Empire à la Comédie-Française à cause de la prédilection que Napoléon avait<br />

pour le théâtre, s’en est r<strong>et</strong>irée sous la Restauration, soit que la Cour ait peu fréquenté les spectacles, soit que le movement<br />

mondain ait émigré vers la musique... » (20 avril 1921).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre autographe signée de son mari le journaliste Édouard Helsey (1926).<br />

49 ÉCRIVAINS ET DIVERS. – Ensemble d’environ 350 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces de poètes, auteurs<br />

dramatiques, romanciers, journalistes, <strong>et</strong>c., XIX e -XX e siècles. 1.000/1.500<br />

Jean AJALBERT, Henri BARBUSSE, Maurice BARRÈS, Pierre BENOIT, Pierre Jean de BÉRANGER, Émile BERGERAT, Tristan<br />

BERNARD, Henri BERGSON, Élémir BOURGES, Henry CÉARD, CHAMPFLEURY, Félicien CHAMPSAUR, Alphonse de<br />

CHATEAUBRIAND, Romain COOLUS, Alphonse DAUDET, Casimir DELAVIGNE, Eugène DÉSAUGIERS, Lucien DESCAVES,<br />

Léon DIERX, ERCKMANN-CHATRIAN, Georges FEYDEAU, Robert de FLERS, Paul FORT, Anatole FRANCE, FRANC-NOHAIN,<br />

Léon FRAPIÉ, Eugène FROMENTIN, Edmond <strong>et</strong> Jules de GONCOURT, Sacha GUITRY, GYP, Léon HENNIQUE, José Maria de<br />

HEREDIA, Abel HERMANT, Henry HOUSSAYE, Clovis HUGUES, Joris Karl HUYSMANS, Jean LORRAIN, Pierre LOTI, Pierre<br />

LOUŸS, Hector MALOT, Eugène MANUEL, Auguste MAQUET, François MAURIAC, André MAUROIS, Charles MAURRAS,<br />

Paul MEURICE, Charles MONSELET, Robert de MONTESQUIOU, Émile OLLIVIER, Georges de PORTO-RICHE, Edgar QUINET,<br />

Édouard ROD, ROSNY aîné, SAINT-GEORGES DE BOUHÉLIER, Xavier-Boniface SAINTINE, Rodolphe SALIS, Anaïs SÉGALAS,<br />

Marquis de SÉGUR, Eugène SCRIBE, Jules VALLÈS, <strong>et</strong>c.<br />

50 ENESCO (Georges). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. Paris, 9 juill<strong>et</strong> 1905 <strong>et</strong> Dorohoi<br />

(en Roumanie), s.d. 3 pp. in-12. 200/300<br />

« Chère Madame, je suis désolé du p<strong>et</strong>it malentendu, <strong>et</strong> je vous en demande infiniment pardon. LE MAÎTRE FAURÉ EST<br />

DÉBARQUÉ HIER MATIN CHEZ MOI, UN PEU AFFOLÉ, pour me rem<strong>et</strong>tre l’enveloppe qui m’était destinée. J’étais encore au lit quand<br />

il est arrivé !... » (1905).<br />

« Chère Madame, hélas, j’ai été rappelé subitement par un télégramme auprès de mon père... » (s.d.).<br />

51 ERLANGER (Camille). Ensemble de 17 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 16 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe (une au crayon). 1895-1918 <strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

« Mon cher Directeur... comme vous me le demandez, je vous expédie le livr<strong>et</strong> d’APHRODITE... » (10 juin 1909).<br />

« Cher ami, comme je vous l’ai dit de vive voix, le suj<strong>et</strong> des Amants de Venise me plaît infiniment <strong>et</strong> votre scénario me paraît<br />

parfaitement agencé. En outre, je vous répète que je me réjouis fort de collaborer avec vous... Quant à vous fixer “la date in<br />

extremis pour la fin de ma partition” il faudrait pour vous donner satisfaction être sûr de pouvoir commander à son<br />

inspiration. Tel n’est malheureusement pas mon cas... » (31 janvier 1907).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre autographe signée de sa femme Irène Hillel-Erlanger au directeur de l’Opéra-Comique Albert<br />

Carré (1919).<br />

27


28<br />

52 EUGÈNE (Eugène de Beauharnais, dit le prince). L<strong>et</strong>tre signée « Eugène Napoléon ». Monza<br />

[Italie], 22 juill<strong>et</strong> 1807. 6 lignes sur une p. in-folio. 150/200<br />

« Je répare l’erreur qui a été commise par mes bureaux... <strong>et</strong> je m’empresse de vous adresser la dépêche de M. Alquier qui devait<br />

accompagner la mienne du 30 juin... »<br />

Charles-Jean-Marie Alquier (1752-1826), député sous la Révolution puis diplomate, futur baron d’Empire, était<br />

alors ambassadeur de France à Rome. Le prince Eugène était vice-roi d’Italie depuis 1805.<br />

53 EUGÉNIE (Impératrice). L<strong>et</strong>tre autographe signée « Eugénie » à sa « chère nièce » [Maria Luisa<br />

Fitzjames]. Chislehurst [Angl<strong>et</strong>erre], 3 janvier 1872. 2 pp. 1/2 in-12. 150/200<br />

« J’ai eu de vos nouvelles par Achille, <strong>et</strong> j’aurais bien voulu le charger de ma réponse à votre chère l<strong>et</strong>tre mais je n’ai pas eu un<br />

seul moment à moi tous ces jours-ci. J’espère qu’une autre année la Providence nous réunira tous, <strong>et</strong> qu’elle nous épargnera<br />

LES ÉPREUVES PAR LESQUELLES NOUS AVONS PASSÉ... »<br />

ON JOINT 5 pièces concernant l’impératrice <strong>et</strong> son entourage : 2 l<strong>et</strong>tres de sa mère, une dépêche, 2 l<strong>et</strong>tres du coiffeur<br />

de Napoléon III.<br />

54 ÉVENTAIL. – LORRAIN (Paul Duval, dit Jean). Manuscrit autographe signé d’un poème daté<br />

d’avril 1895, sur un éventail (68 x 36 cm) orné d’une aquarelle. Papier vélin fort monté sur<br />

8 brins de bois clair façon bambou. 300/400<br />

« Longs pétales de soie <strong>et</strong> calices funèbres, / Je suis, fiers iris noirs, fervent de vos ténèbres, / Thyrses de crêpe éclos jadis aux<br />

bois Dormants / Vous êtes délicats, monstrueux <strong>et</strong> charmants, / Fleurs d’ombres à la fois candides <strong>et</strong> subtiles / La chast<strong>et</strong>é du<br />

mal vit en vos cœurs hostiles / Et vous semblez garder pour l’amour de Sigurd / Le val où Brunehild dort son sommeil obscur<br />

/ Un éternel défi jaillit de vos corolles / Et je vous vois, Iris, fleurir en auréoles / Les tempes de ceux-là qui, désirant toujours,<br />

/ Ne consentent jamais, fleurs des vierges amours... »<br />

L’aquarelle, signée « Fonseca » (?), occupe les trois quart de la surface <strong>et</strong> représente des iris avec une libellule.<br />

Éventail en parfait état de conservation.<br />

55 ÉVENTAILS. – Deux éventails ornés de dessins originaux <strong>et</strong> signatures autographes (environ<br />

30 x 60 cm, ouverts), l’un avec mention de date au 1 er avril 1891 (papier vélin fort monté sur<br />

18 brins de bois foncé) <strong>et</strong> l’autre sans date (papier vélin fort monté sur 16 brins style écaille).<br />

500/600<br />

Une citation autographe signée de LECONTE DE LISLE, une signature de Gaston BOISSIER, des citations musicales<br />

autographes signées de Benjamin GODARD <strong>et</strong> Georges PFEIFFER, des dessins originaux signés de Léon BONNAT, Jules-<br />

Clément CHAPLAIN, Raphaël COLLIN, <strong>et</strong>c.<br />

Éventails en parfait état de conservation, dédicacés à Marguerite DREYFUS, journaliste féministe, administratrice du<br />

journal féminin La Fronde.<br />

56 FAURÉ (Gabriel). Ensemble de 7 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 6 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1923 <strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

« Je ne puis vous dire avec quelle joie je viens d’apprendre la belle <strong>et</strong> bonne nouvelle ; ma grande admiration pour votre talent<br />

<strong>et</strong> mon sincère attachement pour votre personne y trouvent leur compte !... » (au ténor Lucien MURATORE, 1923).<br />

« Une longue ligne d’obstacles m’oblige à modifier nos proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> à rem<strong>et</strong>tre à la semaine de quasimodo l’exécution de TOBIE... » (s.d.).<br />

57 FAVART (Maria Pingaud, dite Mademoiselle). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées. S.d.<br />

200/300<br />

« ... On me gâte beaucoup, mais RIEN NE PEUT ENTRER EN LUTTE AVEC MA CHÈRE COMÉDIE-F. <strong>et</strong> mes chers amis. Je vous envoie<br />

un journal du cru où justement on parle de notre Maison – lisez-le, ça vous fera plaisir de voir l’estime que l’on a pour votre<br />

théâtre <strong>et</strong> le respect qu’inspirent nos artistes... » (Toulouse, « 11 août »).<br />

« Madame la princesse... L’IMPÉRATRICE ASSISTE CE SOIR À LA REPRÉSENTATION – impossible d’avoir une bonne loge... » (s.d.).<br />

58 FEUILLÈRE (Edwige Cunati, dite Edwige). Ensemble de 5 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 4 autographes<br />

signées <strong>et</strong> une signée. 1950-1954 <strong>et</strong> s.d. 100/150<br />

« ... J’ai parlé de vous à Claude AUTANT-LARA, il ne voit pas quel rôle il pourrait vous confier dans son film, mais il m’a promis<br />

de penser à vous... » (« 12 juill<strong>et</strong> »).<br />

« ... C<strong>et</strong>te affiche, qui est un peu celle de vos débuts, va orner la loge qui m’accueille en ce moment au Théâtre Sarah-Bernhardt<br />

<strong>et</strong> qui fut celle de la grande artiste... » (3 janvier 1950).<br />

59 GÂNDHI (Mohandas Karamchand). Quelques mots (en caractères indiens) avec signature<br />

(en caractères européens), sur un p<strong>et</strong>it feuill<strong>et</strong> (65 x 90 mm). 150/200<br />

60 GARCIA (Famille). Ensemble de 19 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces, dont 17 autographes signées <strong>et</strong> 2 signées,<br />

par des membres de c<strong>et</strong>te célèbre famille de chanteurs. 1831-1862 <strong>et</strong> s.d. Une l<strong>et</strong>tre avec<br />

restaurations. 600/800<br />

C<strong>et</strong>te jolie réunion comprend notamment un reçu du Théâtre royal italien signé par la MALIBRAN (la mezzo-soprano<br />

Maria Garcia), des l<strong>et</strong>tres autographes signées du violoniste Charles de Bériot (second mari de la Malibran), du<br />

baryton MANUEL Garcia (frère de la Malibran), de la soprano Eugénie Mayer (épouse de Manuel Garcia), de la<br />

mezzo-soprano Pauline VIARDOT (Pauline Garcia, sœur de la Malibran), de l’écrivain <strong>et</strong> directeur de théâtre Louis<br />

Viardot (mari de Pauline Garcia), du violoniste Paul Viardot (fils de Pauline <strong>et</strong> Louis Viardot).<br />

61 GARDEN (Mary). Ensemble de 10 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. S.d. 150/200<br />

« J’ai lu vos »Souvenances <strong>et</strong> nostalgies” avec grande joie. Quel charme infini vous avez mis dans ce p<strong>et</strong>it livre... »<br />

(à Édouard de ROUGEMONT).<br />

Debussy confia à c<strong>et</strong>te cantatrice le rôle de Mélisande lors de la création de Pelléas <strong>et</strong> Mélisande (1902).<br />

62 GEORGE (Marguerite Joséphine Weimer, dite Mademoiselle). Ensemble de 8 l<strong>et</strong>tres<br />

autographes signées. 1862 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« Madame <strong>et</strong> chère camarade, je viens vous offrir tous mes remerciements les plus affectueux pour la grâce que vous avez mise<br />

à me prêter l’appui de votre délicieux talent. Le public vous a payé plus de la moitié de ma d<strong>et</strong>te... » (s.d.).<br />

ON JOINT 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées de sa sœur l’actrice Mademoiselle George Cad<strong>et</strong>te.<br />

29


65<br />

63 GEVAERT (François-Auguste). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées (Bruxelles, 1884 <strong>et</strong> s.l.n.d., 2 pp.<br />

in-8) <strong>et</strong> un fragment musical autographe signé (1886, 2 pp. in-folio). 150/200<br />

Le compositeur belge demande dans ses l<strong>et</strong>tres des faveurs.<br />

ON JOINT 3 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces.<br />

64 GODARD (Benjamin). Ensemble de 10 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 9 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1874-1893. 200/300<br />

« Madame, MON AMI COLONNE <strong>et</strong> moi désirons avoir l’honneur de vous voir afin de vous parler d’une affaire artistique au suj<strong>et</strong><br />

de laquelle nous serions heureux de recevoir vos précieux conseils... » (5 octobre 1874).<br />

« Dans le traité que nous avons passé ensemble pour mes études artistiques il est question de primes que vous devez me donner<br />

après la vente d’un certain nombre d’exemplaires. Voulez-vous être assez aimable pour m’envoyer une p<strong>et</strong>ite note à ce suj<strong>et</strong> ?<br />

Je serais curieux de savoir dans quelle proportion ces morceaux ont été appréciés jusqu’à aujourd’hui par le public... » (27 mai<br />

1882).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre autographe signée de son père (1867).<br />

65 GOUNOD (Charles). Manuscrit musical de sa « première messe solennelle à grand orchestre »,<br />

partition pour orchestre <strong>et</strong> chœurs copiée de la main de sa mère, avec des mentions d’autres<br />

mains <strong>et</strong> une note liminaire autographe de Charles Gounod. 133 pp. in-folio sur 80 ff., en<br />

8 cahiers reliés dans un volume in-folio à dos <strong>et</strong> coins de parchemin vert, un cahier détaché<br />

(reliure de l’époque). 8.000/10.000<br />

ŒUVRE DE JEUNESSE INÉDITE.<br />

« RELIQUE VÉNÉRABLE DE LA PATIENCE DE MA MÈRE BIEN AIMÉE ».<br />

Gounod venait d’obtenir le prix de Rome, auquel il s’était présenté pour la troisième fois. Il écrivit alors la présente<br />

messe solennelle, la première dans son Œuvre, dont il dirigea l’exécution à l’église Saint-Eustache à Paris en<br />

novembre 1839. Il raconte dans ses Mémoires d’un artiste, écrits en 1875 <strong>et</strong> publiés en 1896 : « Avant mon départ,<br />

l’occasion s’offrit à moi de me livrer à un travail bien sérieux à tout âge <strong>et</strong> surtout au mien, une messe. Le maître<br />

de chapelle de Saint-Eustache, Di<strong>et</strong>sch, qui était alors chef des chœurs à l’Opéra, me dit un jour : “Écrivez donc une<br />

messe avant de partir pour Rome ; je vous la ferai exécuter à Saint-Eustache”. Une messe ! de moi ! dans Saint-<br />

Eustache ! Je crus rêver. J’avais cinq mois devant moi ; je me mis résolument à l’œuvre [...]. Ma messe n’étais certes<br />

pas une œuvre remarquable : elle dénotait l’inexpérience qu’on pouvait attendre d’un jeune homme encore tout<br />

novice dans le maniement de c<strong>et</strong>te riche pal<strong>et</strong>te de l’orchestre dont la possession demande une si longue pratique ;<br />

quant à la valeur de idées musicales considérées en elles-mêmes, elle se bornait à un sentiment assez juste, à un<br />

instinct assez vrai de conformité au sens du texte sacré ; mais la ferm<strong>et</strong>é du dessin, le voulu y laissait fort à désirer.<br />

Quoi qu’il en soit, ce premier essai me valut de bienveillants encouragements [...] » (pp. 73-75).<br />

Parti ensuite à Rome, Gounod demanda à recevoir son manuscrit, mais sa mère lui en fit la présente copie par<br />

affection <strong>et</strong> par prudence. Le compositeur explique dans ses Mémoires d’un artiste : « Il y a à Rome, dans le Corso,<br />

une église qu’on appelle Saint-Louis-des-Français, <strong>et</strong> qui est desservie par un chanoine <strong>et</strong> des prêtres français. Tous<br />

les ans, à la fête du roi Louis-Philippe, c’est-à-dire le 1er mai, on célébrait, dans c<strong>et</strong>te église, une messe en musique<br />

dont la composition revenait au musicien pensionnaire. L’année de mon arrivée à Rome, la messe exécutée (messe<br />

avec orchestre) était de mon camarade Georges Bousqu<strong>et</strong>. L’année suivante, ce devait être mon tour. Craignant<br />

qu’avec mes obligations de pensionnaire je n’eusse pas le temps d’accomplir un travail de c<strong>et</strong>te importance,<br />

MA MÈRE M’ENVOYA MA MESSE DE SAINT-EUSTACHE ENTIÈREMENT COPIÉE DE SA MAIN sur le manuscrit de ma partition<br />

d’orchestre, dont elle ne voulait ni se dessaisir ni risquer la perte dans le transport par la poste. On imagine ce que<br />

j’éprouvai en recevant, à Rome, c<strong>et</strong>te nouvelle preuve de la tendresse <strong>et</strong> de la patience maternelles. Toutefois je n’en<br />

fis pas l’usage auquel ma mère l’avait destinée : [...] je poursuivis bravement la nouvelle messe que j’avais<br />

commencée en vue de la fête du roi. » (pp. 123-124).<br />

Ce sentiment de reconnaissance filiale se révèle encore dans l’épigraphe inscrit de la main de Gounod en tête de la<br />

page de titre du présent manuscrit : « Relique vénérable de la patience de ma mère bien aimée ».<br />

La mère de Gounod l’avait d’autre part aidé à copier les parties séparées de c<strong>et</strong>te messe, destinées aux exécutants<br />

pour la première représentation. Toujours dans ses Mémoires d’un artiste, le compositeur rend justice à c<strong>et</strong>te aide<br />

précieuse : « au jour dit, j’étais prêt, grâce à l’activité laborieuse de ma mère qui m’avait aidé à copier les parties<br />

d’orchestre, car nous n’avions pas les moyens de payer un copiste » (p. 74).<br />

Une note au f. 14r du présent manuscrit rappelle c<strong>et</strong>te aide précieuse : « Note des parties détachées que j’ai envoyées à<br />

Charles avec la copie de la partition de sa messe... 1° – Orgue du chœur. 2° – les soli pour soprano, 1er ténor, 2d ténor, 1re <strong>et</strong><br />

2de basse taille... ».<br />

30 31


32<br />

66 GOUNOD (Charles). Ensemble de 3 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> une carte autographes signées. 1881-1892.<br />

400/500<br />

« ... En souvenir de ce POLYEUCTE (si peu longtemps martyr) <strong>et</strong> pour lequel vous m’avez si gracieusement témoigné votre<br />

sympathie... » (1881). – « Je vous remercie des deux jolies mélodies que vous m’avez adressées, <strong>et</strong> j’accepte bien volontiers la<br />

dédicace de celle dont vous me parlez... » (au compositeur Henri Duvernoy, 1887).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre manuscrite de Gounod, une l<strong>et</strong>tre autographe signée de sa femme Anna Zimmerman (1902) <strong>et</strong><br />

8 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées de son fils Jean Gounod (1908-1918 <strong>et</strong> s.d.).<br />

67 GRISI (Famille). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées (une en italien) <strong>et</strong> une pièce signée<br />

par des membres de c<strong>et</strong>te célèbre famille de musiciennes <strong>et</strong> danseuses. 1833 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

Jolies l<strong>et</strong>tres des sœurs Carlotta (danseuse) <strong>et</strong> Ernesta (cantatrice, maîtresse de Théophile Gautier), <strong>et</strong> de leurs<br />

cousines Giuditta <strong>et</strong> Giulia (cantatrices).<br />

Carlotta : « ... Je suis impatiente de savoir ce que vous faites <strong>et</strong> comment on aura reçu à Neuilly la nouvelle de notre arrivée.<br />

J’ai fait hier une p<strong>et</strong>ite aquarelle à l’huile d’une viol<strong>et</strong>te, une pervenche rouge, <strong>et</strong> une prime-verre avec du feuillage, ce n’est<br />

pas trop mal mais j’ai une peine terrible à trouver mes couleurs... Je vous expédierai demain Les Travailleurs de la mer »<br />

(s.d.).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre relative à Giuditta.<br />

68 GUILBERT (Yv<strong>et</strong>te). Ensemble de 22 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées (une au crayon). 1891-<br />

1912 <strong>et</strong> s.d. 300/40<br />

« Je vois qu’avec tous mes soucis relatifs à mon répertoire, il ne me sera pas possible de bouger de chez moi. MA TOURNÉE DE<br />

RUSSIE, <strong>et</strong>c. <strong>et</strong>c. Donc si tu étais bien gentil, tu viendrais avec COURTELINE... déjeuner lundi chez moi à Paris... » (Paris, s.d.).<br />

« Comme c’est aimable à vous d’avoir pris le temps de penser à mes chansons !... Je vais chercher <strong>et</strong> j’espère que bientôt je<br />

chanterai une belle chanson de route, qui fera nouveau dans mon tas de coupl<strong>et</strong>s...” (s.d.).<br />

« Cher Monsieur CLARETIE, pouvez-vous me dire où je puis trouver un livre, ou des documents, concernant l’histoire du<br />

théâtre depuis ses origines ? Je désire savoir à quelle époque il y eut des improvisateurs... » (Paris, s.d.).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre de son mari le docteur Max Schiller.<br />

69 GUITRY (Lucien). Ensemble de 15 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées (dont un brouillon au<br />

crayon). 1901-1921. 150/200<br />

« Monsieur le Directeur... JE VOUS DOIS D’AVOIR ENTENDU FAIRE, DE MON VIVANT, UN ÉLOGE DE MOI-MÊME QUE JE DÉSESPÈRE<br />

DE MÉRITER APRÈS MA MORT. C’est ce qu’on mérite le moins qui nous touche le plus. Naturellement ! Vous l’avez fait avec une<br />

véhémence <strong>et</strong> une bonne grâce dont je garde religieusement le souvenir. – (moi, pas si bête !) Voilà... » (Paris, 31 décembre<br />

1901).<br />

« Cher ami, ce p<strong>et</strong>it couillon de Mortier dit ce matin dans son courrier du Gil Blas mille conneries... Celui qui concerne la<br />

Renaissance est à réfuter par une information vraie... Démentez ces bruits stupides & dites si vous voulez que la pièce qui<br />

succédera quand il en sera temps au... (ravissant, délicieux, sublime, à votre choix) Mannequin d’osier, est Le Passé de G. de<br />

Porto-Riche dans lequel la... (ravissante, délicieuse, adorable, à votre choix) MARTHE BRANDÈS rejouera le rôle de Dominique<br />

qui l’a fait sortir de la Comédie-Française ! Dans c<strong>et</strong>te pièce... elle AURA POUR PARTENAIRE, protagoniste, dirait feu Bauër,<br />

L’ADMIRABLE & DIVIN (JE NE CRAINS PAS DE LE DIRE) LUCIEN GUITRY qui jouera pour la 1ère fois François Prieur de la manière<br />

que chacun sait... » (Paris, s.d.).<br />

« IL S’AGIT DE RÉVÉLER... COMMENT SE COMPOSE UN PERSONNAGE DE THÉÂTRE, comment l’acteur doit s’y prendre pour<br />

l’habiller, le faire mouvoir, gesticuler, parler, <strong>et</strong>c... – JE N’EN SAIS RIEN. J’ATTENDS QUE ÇA VIENNE. Et, je ne veux pas dire que<br />

cela me vient par visitation d’un souffle d’en haut, mais ça vient la plupart du temps en dehors de toute application... – cela<br />

ne me coûte pas grand peine... Ce n’est pas que le métier d’acteur se borne à rien faire... il y a un technicien, oui, sans doute...<br />

mais il ne faut pas en parler... Je n’ai jamais rien lu d’un artiste sur son art qui me fît plaisir ou m’offrît quelque chose – Eugène<br />

Delacroix exprima des idées magnifiques & saisissantes mais c’étaient surtout des idées d’Homme & non de peintre. Tant vaut<br />

l’Homme tant vaut l’Artiste, mais c’est toujours l’Homme qui commence... » (au rédacteur en chef du Matin, s.d.).<br />

ON JOINT : 5 l<strong>et</strong>tres autographes signées de René Delmas de PONT-JEST (1871-1900), père de la première femme de<br />

Lucien Guitry <strong>et</strong> grand-père de Sacha Guitry ; une carte autographe signée de Jeanne DELCLOS, seconde femme de<br />

Lucien Guitry (1910) ; le livr<strong>et</strong> gravé de la répétition générale de CHANTECLER (janvier 1910, 1 volume in-8, broché<br />

sous cartonnage souple). Lucien Guitry y créa le rôle titre.<br />

70 HAHN (Reynaldo). Ensemble de 15 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 12 autographes signées <strong>et</strong><br />

3 autographes. 1911-1916 <strong>et</strong> s.d. 500/600<br />

« ... Je vous remercie de votre amical envoi. J’ai relu vos pages si claires <strong>et</strong> qui donnent une telle impression de sécurité qu’on<br />

en arrive à désirer d’être blessé pour être soigné par vous ! C’est le comble de la confiance... » (au Dr Devraigne, 1916).<br />

« Cher ami, je ne suis pas encore allé à Cannes. Votre morceau doit m’attendre au Casino, où je serai dans quelques jours <strong>et</strong> je<br />

prendrai, j’en suis sûr, grand plaisir à le lire. Merci de la dédicace !... » (s.d.).<br />

71 HALÉVY (Fromental). Ensemble de 11 l<strong>et</strong>tres autographes signée. 1851-1860 <strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

À Eugène SCRIBE :« Mon cher & illustre collaborateur, Duponchel désire trop que vous soyez persuadé de tout le désir qu’il<br />

a de vous être agréable pour accepter la proposition que je lui ai faite de votre part. Voici ce qu’il me charge à son tour de vous<br />

proposer... Il vous sera compté une somme de 5000 f., lorsque vous rem<strong>et</strong>trez le manuscrit... Je vous en prie maintenant en mon<br />

nom, occupez-vous de moi, JE TÂCHERAI DE VOUS FAIRE DE BELLE MUSIQUE ; ne m’oubliez pas sous vos frais ombrages, <strong>et</strong><br />

DONNEZ MOI, LE PLUS TÔT POSSIBLE, UN CHEF-D’ŒUVRE... » (s.d.).<br />

À Daniel François Esprit AUBER :« Veuillez je vous prie donner une bonne loge pour ce soir... » (« lundi 17 mai »).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre autographe signée de son frère l’écrivain Léon Halévy (1854).<br />

72 HISTOIRE. – Ensemble d’environ 200 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces de généraux <strong>et</strong> maréchaux, amiraux,<br />

princes, hommes politiques, <strong>et</strong>c., XIX e siècle. Collection montée sur des feuill<strong>et</strong>s de papier fort<br />

avec des portraits gravés ou photographiques, reproductions, coupures de presse <strong>et</strong> documents<br />

divers. 400/500<br />

Aimable Guillaume Prosper Brugière de BARANTE, Louis BLANC, quelques membres de la famille BONAPARTE (dont<br />

surtout la princesse Mathilde), Charles Denis Sauter BOURBAKI, François Certain CANROBERT, Nicolas Anne<br />

Théodule CHANGARNIER, Pierre-Philippe DENFERT-ROCHEREAU, Abel DUPETIT-THOUARS, Prince EUGÈNE (apostille),<br />

Gaston Auguste de GALLIFET, Charles Forbes de MONTALEMBERT, Adolphe NIEL, Émile OLLIVIER, quelques membres<br />

de la famille d’ORLÉANS (dont surtout la reine Marie-Amélie), Joseph-Marie PORTALIS, Jacques Louis César<br />

Alexandre RANDON, Louis-Jules TROCHU, <strong>et</strong>c.<br />

73 HISTOIRE, BEAUX-ARTS ET DIVERS. – Ensemble d’environ 35 pièces, manuscrites ou<br />

imprimées, XVIII e -XX e siècles. 50/100<br />

Affiches, faire-parts, bill<strong>et</strong>s d’entrée, reçus, avis (dont un concernant la gabelle), quelques dessins, estampes <strong>et</strong><br />

reproductions, <strong>et</strong>c. À noter un avis imprimé concernant la gabelle (XVIII e siècle), l’exemplaire d’une l<strong>et</strong>tre circulaire<br />

adressé à Camille Pissaro (1884), <strong>et</strong> un brouillon autographe de Sacha Guitry (au crayon).<br />

74 HISTOIRE ET LITTÉRATURE. – Ensemble d’environ 100 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, fin XVIII e -XX e .<br />

400/500<br />

Hommes politiques de la Révolution : BARRAS, MERLIN DE DOUAI, TALLIEN.<br />

Divers personnages historiques (XIX e-XX e siècles) : membres de la famille d’ORLÉANS, maréchal FOCH.<br />

Hommes politiques de la IIIe République : Paul BERT, Louis BLANC, Jean-Paul-Pierre CASIMIR-PÉRIER, Georges<br />

CLEMENCEAU, Isaac-Adolphe CRÉMIEUX, Paul DESCHANEL, Paul DOUMER, Félix FAURE, Charles FLOQUET, Léon<br />

GAMBETTA, Gabriel HANOTAUX, Clovis HUGUES, Émile LOUBET, Georges MANDEL, Henri MARTIN, Raymond POINCARÉ,<br />

Tony RÉVILLON, Auguste SCHEURER-KESTNER, Jules SIMON, <strong>et</strong>c.<br />

Écrivains <strong>et</strong> journalistes : Juli<strong>et</strong>te ADAM, Ernest DAUDET, Paul MARGUERITTE, Victorien SARDOU, Gabriel-Antoine<br />

Jogand-Pagès dit Léo TAXIL, WILLY, <strong>et</strong>c.<br />

33


34<br />

75 HOLMÈS (Augusta May Anne). Ensemble de 12 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1881-1895<br />

<strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

« J’ai appris par M. Gailhard que vous devez faire les décors de mon ouvrage “LA MONTAGNE NOIRE”... Mais il faut absolument<br />

que nous ayons ensemble une ou plusieurs conversations, <strong>et</strong> que je puisse vous rem<strong>et</strong>tre les photographies <strong>et</strong> documents divers<br />

que j’ai en ma possession au suj<strong>et</strong> du Monténégro au point de vue paysages <strong>et</strong> habitations... » (5 septembre 1894).<br />

« Mon cher éditeur, j’ai prié M. Bannelier, il y a une quinzaine, de vous avertir qu’étant horriblement harassée pour la<br />

réduction des deux derniers actes de la “MONTAGNE”, j’ai dû faire faire la réduction par Mlle Pirodon, qui a déjà fait avec moi,<br />

par le même procédé, l’”ODE TRIOMPHALE”... ” (23 septembre 1894).<br />

« Il faut que vous fassiez de la réclame payée, comme tous les autres éditeurs pour leurs pièces... Indiquez moi les journaux<br />

où vous voulez des notes, <strong>et</strong> je vous les ferai moi-même... Puis les affiches d’éditeur avec dessin, ou si c’est trop cher, les<br />

affiches pour m<strong>et</strong>tre chez vos confrères, simplement LA MONTAGNE NOIRE, en vente chez M. Magnin... » (3 mars 1895).<br />

ON JOINT 9 l<strong>et</strong>tres.<br />

76 HUGO (Victor). L<strong>et</strong>tre autographe signée « Victor Hugo ». Hauteville House (Guernesey),<br />

12 janvier 1865. 1 p. in-8. 200/300<br />

« Monsieur, je vous serais obligé de m’envoyer le plus tôt possible, en tenant compte pourtant des obstacles que peut présenter<br />

la saison, DEUX TONNEAUX DE VIN, même qualité, même prix, que le précédent... »<br />

77 HUGO (Victor). Bill<strong>et</strong> autographe signé « Victor Hugo ». « 30 juin ». 1 p. in-12 oblong.<br />

150/200<br />

« Vous savez, mon cher <strong>et</strong> ancien ami, comme je suis à vous <strong>et</strong> aux vôtres de tout mon cœur... »<br />

ON JOINT deux pièces, dont une enveloppe de sa main portant l’adresse de Charles Monsel<strong>et</strong>.<br />

78 HUYSMANS (Georges-Charles, dit Joris-Karl). L<strong>et</strong>tre autographe signée. S.l., [1903]. 1 p. in-12,<br />

trace de colle au verso. 150/200<br />

« Je n’ai pas de bonnes feuilles de L’OBLAT chez moi, mais passez donc chez Stock que je préviens ; il vous en rem<strong>et</strong>tra.<br />

LE VOLUME PARAÎTRA, JE CROIS, SAMEDI...”<br />

79 INDY (Vincent d’). Ensemble de 11 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 10 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1897-1910 <strong>et</strong> s.d. 400/500<br />

« Je reçois <strong>et</strong> lis très volontiers les “GUÊPES” lorsque je trouve le moment de lire... ce qui est rare, <strong>et</strong> je suis heureux que votre<br />

l<strong>et</strong>tre me donne l’occasion de vous féliciter de la rédaction <strong>et</strong> de l’intérêt de votre revue... » (27 novembre 1910).<br />

« Madame, j’apprends, à mon r<strong>et</strong>our d’Angl<strong>et</strong>erre, la si triste nouvelle... je pleure avec vous le bon <strong>et</strong> sincère ami disparu.<br />

Il était lié à MES PREMIÈRES IMPRESSIONS D’ART MILITANT, À CES ÉPOQUES OÙ L’ARTISTE, PLEIN DE JEUNESSE ET D’ENTHOUSIASME,<br />

NE RÊVE QUE DE COMBATTRE POUR SA FOI ARTISTIQUE... » (19 mars 1909).<br />

80 INGHELBRECHT (Désiré Émile). L<strong>et</strong>tre autographe signée. Paris, 2 décembre 1928. 1/2 p.<br />

in-8 carré. 100/150<br />

« Je reçois à l’instant votre article, mon cher DANDELOT, <strong>et</strong> je ne veux pas plus attendre pour vous dire combien je suis sensible<br />

à votre si charmante attention... »<br />

81 ITALIE. – GEORGIS (Johannes Michael de). Acte signé en qualité de pro-vicaire général de<br />

l’évêché de Mondovi, contresigné par le prieur <strong>et</strong> le doyen de l’Université. Mondovi,<br />

16 septembre 1693. 1 p. grand in-folio oblong (505 x 610 mm) sur parchemin, couvercle de boîte<br />

métallique ciselé appendu à un double ruban de tissu, large découpure angulaire avec<br />

manque. 50/100<br />

DIPLÔME DE DOCTEUR EN PHILOSOPHIE ET EN MÉDECINE, DÉCERNÉ PAR L’UNIVERSITÉ DE MONDOVI à Nicolaus Margaria,<br />

originaire de Cuneo. C’est à Mondovi que fut fondée la première Université piémontaise.<br />

BELLE ILLUSTRATION : deux représentations héraldiques peintes en couleurs dont les armoiries du duc Victor-<br />

Amédée II de Savoie, lacs d’amours de Savoie dorés dans les bordures, <strong>et</strong> ornements calligraphiés à l’encre<br />

(dont trois oiseaux).<br />

82 JACOB (Max). Manuscrit autographe, avec 2 DESSINS ORIGINAUX à l’encre à pleine page, dont<br />

l’un signé « Max Jacob ». 12 pp. in-folio avec ratures <strong>et</strong> corrections, perforations marginales pour<br />

classeurs. 600/800<br />

Récit organisé sous la forme de trois l<strong>et</strong>tres, d’une mère puis d’un père à leur fils (Toudoux), <strong>et</strong> enfin de celui-ci à<br />

sa fiancée (Gin<strong>et</strong>te) : « Paris... 16 mai 1933. Mon cher Toudoux. On ne peut pas te parler quand tu es là en face de nous<br />

parce que tu es tellement distant avec tes parents ! C’est bien désagréable <strong>et</strong> je t’avoue que c’est pénible. Avoir eu un p<strong>et</strong>it tout<br />

p<strong>et</strong>it comme une jolie poupée dans son berceau, lui avoir appris à dire papa <strong>et</strong> maman, l’avoir tant soigné quand il était malade<br />

<strong>et</strong> maintenant c’est un monsieur hautain !... Le temps passe, tu es un jeune homme <strong>et</strong> tu as des amours comme les autres, mais<br />

Gin<strong>et</strong>te ! Gin<strong>et</strong>te ! Oh ! Ça je suis étonnée. D’après tes l<strong>et</strong>tres je vois que c’est elle qui t’aime... Je ne cache rien à ton père qui<br />

n’a pas été ému du tout... Il ne tient pas à vous marier car ce serait une charge pour notre budg<strong>et</strong>... ».<br />

« L<strong>et</strong>tre du père de Toudoux... Il est un fait certain, c’est que Toudoux ne veut plus se marier <strong>et</strong> que d’ailleurs il n’a pas de<br />

situation. D’autre part, mon cher ami, il résulte de la correspondance que j’ai sous les yeux qu’il ne s’est rien passé de définitif<br />

– vous comprenez ce que je veux dire – entre eux... Gin<strong>et</strong>te se consolera : on se marie rarement avec l’être qu’on a aimé... ».<br />

« L<strong>et</strong>tre du Toudoux à Gin<strong>et</strong>te... Maman a pitié de toi parce que tu m’aimes. Tu m’aimes ! tu m’aimes ! tant pis pour toi ! alors<br />

s’il prenait la fantaisie à n’importe qui de m’aimer il faudrait que j’épouse tout le monde ?... »<br />

Les dessins sont légendés : « Toudoux enfant <strong>et</strong> sa mère » <strong>et</strong> « Gin<strong>et</strong>te, Toudoux <strong>et</strong> la mère de Toudoux, vingt ans après ».<br />

83 JAMMES (Francis). – Ensemble de 5 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1911-1916.<br />

200/300<br />

« Mademoiselle, c’est en tremblant que le pauvre connaisseur que je suis, mais tout de même qui ressent la musique sacrée à<br />

un haut degré, a soussigné quelques chants... » (12 février 1914).<br />

« Votre étude sur M. l’abbé Poncier est de celles que l’on ouvre avec une certaine méfiance, parce que tant de biographes<br />

décernent tant d’auréoles à leurs grands hommes que l’on ne sait quoi penser. On regr<strong>et</strong>terait le purgatoire. Tranquillisez-vous,<br />

ceci est presque la monographie d’une humble fleur alpestre dont vous dégagez le parfum avec un tact incomparable, <strong>et</strong> dans<br />

une langue pure comme l’eau de vos vallées... Donnez moi des nouvelles du bon maître dont j’ai admiré la préface. Il est<br />

toujours le même <strong>et</strong> je voudrais que ses amis lui dédiassent c<strong>et</strong>te devise : lucide <strong>et</strong> bon... » (27 juill<strong>et</strong> 1916).<br />

Deux des cartes montrent au dos un portrait photographique de Jammes, <strong>et</strong> l’une de ces deux-là est co-signée par<br />

François MAURIAC <strong>et</strong> André LAFON.<br />

84 KALKBRENNER (Christian). L<strong>et</strong>tre autographe signée « aux citoyens administrateurs du Théâtre<br />

de la République <strong>et</strong> des Arts à Paris ». Paris, 15 prairial an VI [3 juin 1798]. 1 p. in-4, adresse au<br />

dos, cach<strong>et</strong> de cire rouge, p<strong>et</strong>ite déchirure due à l’ouverture. 200/300<br />

« Le jour que j’eus l’honneur de dîner avec vous, cher Guillard, je manifestai le désir de former Mlle Peroux pour le Théâtre<br />

des Arts... Je serais au désespoir, si elle fut abandonné à vos maîtres de chant français, <strong>et</strong> au lieu de pouvoir devenir le premier<br />

ornement du Théâtre des Arts elle finirait par augmenter le nombre des MAUVAISES CHANTEUSES QUI NE SAVENT QUE CRIER, OU<br />

CHANTER SÈCHEMENT À LA FRANÇAISE ANCIENNE... »<br />

ON JOINT 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées de son fils Friedrich Wilhelm Michael Kalkbrenner, pianiste <strong>et</strong> compositeur<br />

qui fut le professeur de Chopin (1844 <strong>et</strong> 1847).<br />

35


36<br />

85 KARR (Alphonse). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées <strong>et</strong> d’une pièce<br />

autographe. S.d. Une l<strong>et</strong>tre déchirée avec restauration au dos. 100/150<br />

« Voici qui vous fera prendre patience, mon cher confrère – je relis une partie de mes autres notes que je vais vous envoyer dans<br />

deux heures – le reste sera fait aujourd’hui ou demain. Il reste à modifier votre préambule dont vous n’êtes pas content – je ne<br />

suis pas content non plus de ce que j’avais trouvé – je vais chercher autre chose... » (s.d.).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre de sa p<strong>et</strong>ite-fille Bouyer-Karr (1925).<br />

86 LABICHE (Eugène). 3 l<strong>et</strong>tres autographes signées. Souvigny, 1873, s.l., 1874-1886. 7 pp. 1/2<br />

in-12. 150/200<br />

« Cher Monsieur, je suis venu ici pour passer mes vacances de Pâques <strong>et</strong> avec la ferme intention de ne m’occuper sous aucun<br />

prétexte des affaires de théâtre. Je ne pense pas d’ailleurs que nos proj<strong>et</strong>s de collaboration soient aussi avancés que vous me<br />

faites l’honneur de le croire. Parmi les quatre ou cinq idées que vous m’avez proposées, j’en ai trouvé une plus scénique que les<br />

autres, mais je ne vous ai pas dissimulé tous les dangers d’un pareil suj<strong>et</strong>. Je ne l’envisage pas encore sans trembler. Il n’y a<br />

donc, quant à moi, rien de décidé, ma peur n’est pas vaincue. Je vous ai indiqué des compartiments à remplir, tout en fesant<br />

mes réserves sur le scabreux du suj<strong>et</strong>. VOYEZ, CHERCHEZ, TÂCHEZ DE RENDRE POSSIBLE POUR LE PUBLIC LES AGISSEMENTS D’UN<br />

ONCLE QUI PROCURE À SON NEVEU DES FEMMES DU MONDE... Si vous croyez avoir trouvé une cuirasse pour traverser ce feu<br />

ardent sans vous y brûler, alors venez me voir à Paris, nous causerons... Je vous quitte, mon garde me signale quelques<br />

bécassines dans un marais du voisinage. Je vous laisse à juger si je me plais à oublier le théâtre du Palais-Royal... » (Souvigny,<br />

4 avril 1873).<br />

87 LAMARTINE (Alphonse de). Ensemble comprenant une l<strong>et</strong>tre autographe signée de l’écrivain<br />

<strong>et</strong> 5 l<strong>et</strong>tres de membres de sa famille. 100/150<br />

L<strong>et</strong>tres amicales <strong>et</strong> d’affaires.<br />

88 LAMENNAIS (Félicité Robert de). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. S.l.n.d. 100/150<br />

À propos de l’envoi d’un volume <strong>et</strong> du texte d’un visa que lui a délivré la Préfecture de police.<br />

89 LANDOWSKA (Wanda). Ensemble de 7 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 6 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1908 <strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

« ... COMMENT VONT MES CLAVECINS ?... Il me tient très à cœur de savoir comment avance la réparation de l’ancien <strong>et</strong> la<br />

construction du nouveau. Ma saison, comme je vous l’ai déjà dit, est déjà presque au compl<strong>et</strong> – je serais désolée si mes<br />

instruments n’étaient pas prêts à temps... » (« dimanche »).<br />

90 LAPRADE (Victor de). Ensemble de 3 l<strong>et</strong>tres autographes signées. Lyon, 1861 <strong>et</strong> 1883, Aix-en-<br />

Provence, s.d. 6 pp. in-8. Fente à une pliure. 100/150<br />

« J’AI REÇU LE COUP DE L’ENNEMI AVEC ORGUEIL, ME VOILÀ MAINTENANT LAVÉ DE TOUTES LES TACHES DE LA SERVITUDE <strong>et</strong> plus<br />

digne de combattre pour la liberté. Mais n’a-t-on pas d’avance brisé toutes nos armes. L’imprimeur du Correspondant...<br />

a refusé de livrer un seul exemplaire tiré à part : ordre formel lui en est venu de la Direction de la librairie. Je connais dans<br />

mon voisinage un imprimeur qui a fait mieux, il n’a pas voulu consentir à imprimer mon nom en tête d’une pièce de vers<br />

– sans obj<strong>et</strong> politique – qui m’était dédiée, <strong>et</strong> dans un journal purement littéraire... » (1861).<br />

91 LECOCQ (Charles). Ensemble de 10 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 9 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1874-1905 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« Mon cher Monsieur CLARETIE, j’ai reçu il y a quelque temps déjà, une l<strong>et</strong>tre d’Yv<strong>et</strong>te Guilbert me demandant si je vous ai<br />

vu <strong>et</strong> si nous sommes convenus de quelque-chose touchant la pièce dont il a été question... » (28 janvier 1905).<br />

« C’est désespérant ! Édites-tu, ou n’édites-tu pas ? Tu es un misérable ! Ta victime Ch. Lecocq... » (s.d.).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre.<br />

92 LEMAÎTRE (Antoine Louis Prosper, dit Frédérick). Ensemble de 5 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> une pièce<br />

autographes signées. 1840-1861. 200/300<br />

« Ayez la complaisance de chercher mon tour-de-cheveux que je vous ai remis enveloppé dans un journal (L’Événement)<br />

le jour que vous vîntes chercher mon costume... il m’est nécessaire ! pour poser... » (à « Gustave Marin costumier », s.d.).<br />

93 LENEPVEU (Charles). Ensemble de 10 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 9 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe, ainsi que de 2 citations musicales autographes signées (1 p. in-4 <strong>et</strong> 2 pp. in-folio).<br />

1874-1904 <strong>et</strong> s.d. 150/200<br />

« Mon cher Monsieur Vall<strong>et</strong>, j’aurais absolument besoin que vous veniez passer deux heures ce soir avec moi ; il faut pour<br />

demain matin 12 parties de chœur de plus que je ne croyais – <strong>et</strong> il y a pas mal à coudre... » (« Mercredi matin »).<br />

94 LEONCAVALLO (Ruggero). Ensemble de 3 l<strong>et</strong>tres autographes signées. Brissago, 1903,<br />

Viareggio, 1915, <strong>et</strong> s.l.n.d. 7 pp. in-12. 200/300<br />

À Victorien SARDOU :« Cher Maître, mon collaborateur Maurice VAUCAIRE m’envoie la bonne nouvelle que vous avez signé<br />

le contrat nous accordant le droit de tirer une pièce lyrique pour m<strong>et</strong>tre en musique de votre admirable pièce Les Premières<br />

armes de Figaro... Il y avait si longtemps que je cherchais à faire un ouvrage comique dans le vrai sens du mot sans tomber<br />

dans la pochade !... Aussitôt lue votre pièce j’ai crié : la voilà ! Le miracle était accompli. Il est vrai que le miracle était facile<br />

puisque JE M’ÉTAIS ADRESSÉ AU SEUL ÉCRIVAIN QUI PUISSE TENIR TÊTE À BEAUMARCHAIS – À SARDOU !... » (7 août 1903).<br />

95 LESUEUR (Jean-François). L<strong>et</strong>tre autographe signée à Jean Denis Barbié dit BARBIÉ DU BOCAGE.<br />

S.l., 8 août 1824. 1 p. in-4, adresse au dos. 150/200<br />

« ... Je n’ai point assisté au concours, étant r<strong>et</strong>enu chez moi depuis plus de 3 semaines, par indisposition. J’avais prié plusieurs<br />

confrères d’avoir égard aux titres honorables qui parlaient en faveur de la personne que vous m’aviez recommandée, <strong>et</strong> je suis<br />

étonné <strong>et</strong> fâché autant que vous qu’elle n’ait rien obtenu. On m’a dit, cependant, qu’elle a une belle voix, <strong>et</strong> qu’elle avait très<br />

bien chanté... »<br />

96 LITTÉRATURE. – Ensemble de 6 l<strong>et</strong>tres autographes signées <strong>et</strong> un manuscrit. 150/200<br />

L<strong>et</strong>tres de Juli<strong>et</strong>te ADAM, Louis BERTRAND, Paul BOURGET (forte mouillure), Émile MÂLE (avec une carte de visite<br />

portant 3 lignes autographes), <strong>et</strong>c.<br />

Manuscrit d’un texte de Paul Claudel intitulé « Propositions sur les anges » (7 pp. in-folio, avec ajouts <strong>et</strong> corrections).<br />

Texte écrit en 1908 <strong>et</strong> paru dans le périodique L’Amitié de France en 1911. « I. Fonction des anges... 2. Je dis qu’ils sont<br />

les serviteurs par excellence, car 2 choses sont des obstacles au service : ou une difficulté extérieure ou une difficulté intérieure :<br />

qui ne peuvent être chez de purs esprits <strong>et</strong> parfaits suivant leur espèce, que par une transgression volontaire de l’ordre propre<br />

auquel ils sont assignés... II. Action des anges. 1. L’action est la plénitude de l’être : elle est l’acte de l’être spécialement<br />

informé... 4. J’imagine que les créatures dans les ordres différents de l’être sont entre elles dans une relation “métaphysique”<br />

de sorte que chacune est sensible à l’entraînement de l’autre comme un orchestre qui suit le violon conducteur. Je compare<br />

encore c<strong>et</strong>te action aux phénomènes d’électricité connus sous le nom d’induction par lesquels des courants à des degrés divers<br />

de tension réagissent diversement l’un sur l’autre. 5. Ce qui est induction chez l’ange devient séduction chez le diable : les<br />

parties basses de notre nature corrompue s’ébranlent à l’invitation du violon infernal... 7... l’action des bons anges conforme<br />

au sens naturel des choses vers leur fin est toujours douce, correctrice, médicinale : l’action aberrante du diable est violente <strong>et</strong><br />

fait voler quelque-chose en éclats. Qui se prête à la tentation soum<strong>et</strong> son corps <strong>et</strong> son âme à l’habitude qui est une seconde<br />

nature. Le second degré de l’habitude est la possession... »<br />

Sous la signature a été inscrit entre parenthèses : « “Je réprouve d’avance tout ce que ces propositions pourraient contenir<br />

de contraire à l’orthodoxie”, ajoute-t-il. »<br />

37


38<br />

97 LITTÉRATURE. – Très important ensemble d’environ 2000 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces de poètes, auteurs<br />

dramatiques, romanciers, journalistes, éditeurs, <strong>et</strong>c., XIX e -XX e siècles principalement. Collection<br />

montée sur des feuill<strong>et</strong>s de papier fort avec des portraits gravés ou photographiques,<br />

reproductions, coupures de presse <strong>et</strong> documents divers. 6.000/8.000<br />

Edmond ABOUT, Juli<strong>et</strong>te ADAM, Émile AUGIER, Ferdinand BAC, Léon BAILBY, Théodore de BANVILLE, Henry BATAILLE,<br />

Roger de BEAUVOIR, Pierre Jean de BÉRANGER, Émile BERGERAT, René BOYLESVE, Paul BONNETAIN, Henry BORDEAUX,<br />

Paul BOURGET, François BULOZ, Gaston CALMETTE, Francis CARCO, Elme CARO, Léon CLADEL, Romain COOLUS,<br />

François de CUREL, Victor COUSIN, Alphonse, Ernest <strong>et</strong> Léon DAUDET, Armand DAYOT, Lucie DELARUE-MARDRUS,<br />

Albert DELPIT, Philippe DENNERY, Paul DÉROULÈDE, Lucien DESCAVES, Maurice DONNAY, René DOUMIC, Louis DUMUR,<br />

Victor DURUY, Henri DUVERNOIS, Georges d’ESPARBÈS, Émile FAGUET, Claude FARRÈRE, Octave FEUILLET, Paul FORT,<br />

Delphine GAY, Gustave GEFFROY, Paul GÉRALDY, Léon GOZLAN, Fernand GREGH, Georges GUSTAVE-TOUDOUZE,<br />

Louis HACHETTE, Léon <strong>et</strong> Ludovic HALÉVY, Edmond HARAUCOURT, Paul HERVIEU, Jules HETZEL, Jules JANIN,<br />

Henry de JOUVENEL, Eugène LABICHE, Jacques de LACRETELLE, Gustave LARROUMET, Henri de LATOUCHE,<br />

Henri LAVEDAN, Erns<strong>et</strong> LAVISSE, Louis LE CARDONNEL, Ernest LEGOUVÉ, Frédéric LOLIÉE, Jules LEMAÎTRE, Émile LITTRÉ,<br />

Maurice MAETERLINCK, Maurice MAGRE, Hector MALOT, Paul <strong>et</strong> Victor MARGUERITTE, Pierre MILLE, Francis de<br />

MIOMANDRE, Charles de MONTALEMBERT, Pierre de NOLHAC, Georges OHNET, Édouard PAILLERON, Jean PAULHAN,<br />

Joséphin PÉLADAN, Georges de PORTO-RICHE, Lucien-Anatole PRÉVOST-PARADOL, Edgar QUINET, Paul REBOUX,<br />

Élisée RECLUS, Jean RICHEPIN, André RIVOIRE, Louis de ROBERT, Henri ROUJON, SAINT-MARC GIRARDIN, Paul de SAINT-<br />

VICTOR, Francisque SARCEY, Victorien SARDOU , Edmond SÉE, Jean SCHLUMBERGER, Aurélien SCHOLL,<br />

Alexandre SOUMET, Émile SOUVESTRE, SULLY-PRUDHOMME, Léo TAXIL, Gustave THÉRY, André THEURIET,<br />

Gabriel TRARIEUX, Auguste VACQUERIE, Émile VERHAEREN, Francis VIELLÉ-GRIFFIN, Fernand VANDÉREM,<br />

René VALLERY-RADOT, Maurice VAUCAIRE, Andrée VIOLLIS, WILLY, <strong>et</strong>c.<br />

98 LITTÉRATURE ET DIVERS. – Ensemble d’environ 30 pièces, principalement des dédicaces<br />

découpées. 200/300<br />

Réunion comprenant notamment :<br />

22 pages de titre extraites de livres avec envois autographes signés par les auteurs, dont : Henry Bataille, Jean<br />

Blanzat, Élémir Bourges, Emmanuel Bove, Joseph Delteil, Jean Fayard, Louis de Gonzague Frick, Marcel Hamon,<br />

Jacques de Lacr<strong>et</strong>elle, Paul Morand, Jean Prévost, Philippe Soupault.<br />

5 l<strong>et</strong>tres, dont une autographe signée de Paul Morand : « ... Merci pour ce que vous me dites de mon papier sur l’avarice.<br />

J’aimerais qu’il fût donné intégralement à M. Chaumeix... » (Saint-Moritz, 14 janvier 1926).<br />

99 LIVRES, MANUSCRITS, PHOTOGRAPHIES, REPRODUCTIONS ET DIVERS. – Ensemble<br />

varié concernant la littérature, le spectacle, l’histoire. 400/500<br />

l comprend notamment : Charles-François-Dominique de VILLERS. L<strong>et</strong>tre à Madame la comtesse F[anny] de<br />

B[eauharnais] ; contenant un récit des événemens qui se sont passés à Lubeck dans la journée du jeudi 6 novembre 1806, <strong>et</strong><br />

les suivantes. Amsterdam, au Bureau des arts <strong>et</strong> de l’industrie, 1807. In-12, 78 pp., cartonnage souple bleu marine,<br />

étiqu<strong>et</strong>te manuscrite ancienne au dos, quelques taches <strong>et</strong> rousseurs (reliure un peu postérieure). Seconde édition<br />

parue un an après l’originale (Lübeck, 1806). Ancien officier de l’armée des émigrés sous la Révolution, Charles de<br />

Villers (1765-1815) s’exila à Göttingen puis Lübeck, où il enseigna l’histoire. Il assista là-bas aux exactions françaises<br />

lors de la prise de la ville. Correspondant de Mme de Staël <strong>et</strong> de Benjamin Constant, membre de l’Institut, il était<br />

un spécialiste de la littérature allemande.<br />

De nombreux portraits photographiques dédicacés, dont une trentaine dédicacés (Raymond Rouleau, Micheline<br />

Presle, Nat King Cole, <strong>et</strong>c.).<br />

Une dizaine de dessins <strong>et</strong> reproductions, affiches, cartes, l<strong>et</strong>tres, dont plusieurs autour de Cocteau.<br />

8 ouvrages imprimés brochés dont : Cocteau, Le Livre blanc (Paris, Morihien, 1949), Cocteau, Témoignage (Paris,<br />

Pierre Bertrand, 1956), <strong>et</strong> Violl<strong>et</strong>-le-Duc, Description du château de Pierrefonds (Paris, Bance, 1857).<br />

100 LUGNÉ-POE (Aurélien Lugné, dit). Ensemble de 22 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1904-<br />

1936. 200/300<br />

« À mon tour merci des lignes que vous consacrez dans L’Art du théâtre... D’ailleurs il y a déjà près de 10 ans que j’ai écrit<br />

mon sentiment sur une formule de théâtre du peuple, sorte d’office, satisfaisant plus les aspirations de demain <strong>et</strong> qui naîtra<br />

certainement lorsque le terme de perfection du train-train d’aujourd’hui sera atteint... » (12 juill<strong>et</strong> 1909).<br />

« J’avais lu ton papelard : les décors étaient entièrement peints composés par P. Bonnard (!) Séruzier, Valloton & Ranson<br />

l’avaient aidé... » (s.d.)<br />

ON JOINT un programme du théâtre de L’Œuvre pour La Belle au Bois dormant de Henry Bataille <strong>et</strong> Robert<br />

d’Humières, illustré par BURNE-JONES.<br />

101 MARQUET (Mary). Ensemble de 11 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 7 autographes signées, 3 autographes<br />

<strong>et</strong> une signée. 1932 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« ... En septembre, dites moi où vous serez, afin que je puisse vous faire convoquer pour du cinéma, le cas échéant – car, hélas<br />

<strong>et</strong> heureusement, “INTERDIT AU PUBLIC” COMMENCE UNE TRÈS LONGUE CARRIÈRE... » (« ce 14 août »).<br />

« ... Je n’oublie pas que vous avez écrit sur mon père le plus touchant <strong>et</strong> noble article qui soit... » (« Ce samedi »).<br />

102 MARS (Françoise Hippolyte Bout<strong>et</strong>, dit Mademoiselle). Ensemble de 6 l<strong>et</strong>tres, dont<br />

4 autographes signées <strong>et</strong> 2 autographes. 1826-1834 <strong>et</strong> s.d. 2 l<strong>et</strong>tres avec déchirures dues à<br />

l’ouverture sans atteinte au texte. 200/300<br />

« Mon enrouement a tellement augmenté depuis hier que je ne puis, mon cher Monrose, aller me joindre à vos convives <strong>et</strong> qu’il<br />

faut renoncer au plaisir de vous voir. Vous jugez de tout mon ennui, mais on m’ordonne un silence absolu, <strong>et</strong> je ne me sens de<br />

force à suivre l’ordonnance que si on me laisse seule... » (s.l.n.d.).<br />

« Ma chère Madame d’Harcourt, j’ai réfléchi, <strong>et</strong> j’aime mieux me donner une robe de velours noir qu’un manteau... mes<br />

finances ne me perm<strong>et</strong>tent pas c<strong>et</strong>te dépense de luxe... (s.l.n.d.).<br />

103 MARSOLLIER DES VIVETIÈRES (Benoît-Joseph). L<strong>et</strong>tre autographe signée à « Monsieur Roger<br />

le fils maison de Monsieur son père directeur de L’Athénée... à Montpellier ». Versailles, « ce mercredi ».<br />

3 pp. 1/2 in-4, adresse au dos, déchirure due à l’ouverture avec p<strong>et</strong>it manque de texte.<br />

150/200<br />

« ... Votre voyage commencé sous d’assez tristes auspices a-t-il fini heureusement ? CE BONMÉHUL n’a-t-il pas été trop<br />

fatigué ? Vous en aurez bien soin, j’en suis sûr <strong>et</strong> vous lui aurez inspiré une solide amitié, j’en suis sûr aussi !... FAITES JOUER<br />

LES AVEUGLES à Montpellier. Il s’y trouve un bon Martin... »<br />

Fécond auteur dramatique, Marsollier des Viv<strong>et</strong>ières (1750-1817) écrivit plusieurs livr<strong>et</strong>s mis en musique par<br />

Méhul.<br />

104 [MARTINI (Johann Paul Aegidius Schwarzendorf, dit Jean-Paul-Égide)]. Liste manuscrite des<br />

œuvres de l’auteur de Plaisir d’amour. [Vers 1800]. 1 p. in-folio. 50/100<br />

105 MASCAGNI (Pi<strong>et</strong>ro). L<strong>et</strong>tre autographe signée à Jules CLARETIE. Livourne, 24 février 1894. 3 pp.<br />

in-12 carré, adresse au dos. 150/200<br />

« ... Je viens causer de CIGARETTE : ce p<strong>et</strong>it roman, dans lequel vous avez su concentrer tant de force passionnelle, je le<br />

connaissais depuis ‘91 <strong>et</strong> j’avais déjà pensé d’en tirer un mélodrame... La composition de Cigar<strong>et</strong>te... est maintenant achevée ;<br />

mais je viens de lire dans quelques journaux un entrefil<strong>et</strong> annonçant que vous m’avez refusé votre autorisation <strong>et</strong> cela parce<br />

que vous avez déjà donné c<strong>et</strong>te permission à L’ILLUSTRE MASSENET. Je n’ai pas jusqu’ici demandé votre autorisation <strong>et</strong><br />

conséquemment vous ne me l’avez pas refusée. – Je vous la demande maintenant... M. Massen<strong>et</strong> est si haut placé qu’un autre<br />

opéra sur le même suj<strong>et</strong> ne peut nullement nuire au succès qu’il obtiendra par son œuvre... »<br />

39


40<br />

106 MASSÉ (Félix Marie, dit Victor). Ensemble de 10 l<strong>et</strong>tres autographes signées <strong>et</strong> d’un fragment<br />

musical autographe signé. 1872-1891 <strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

« Chère Madame, VOUS RAPPELEZ-VOUS UNE CERTAINE ROMANCE QUE VOUS CHANTIEZ TRÈS BIEN, <strong>et</strong> qui commençait par ces<br />

mots : depuis qu’une amante inconstante... <strong>et</strong>c. Je désirerais faire graver ce p<strong>et</strong>it morceau dans un recueil qui doit bientôt<br />

paraître ; j’ai voulu l’écrire, <strong>et</strong> je me suis aperçu qu’il m’en restait très peu de chose dans la mémoire ; il y a des ritournelles,<br />

des phrases entières qui m’échappent... je viens vous prier de vouloir bien m’écrire la mélodie <strong>et</strong> m’esquisser<br />

l’accompagnement... »<br />

107 MASSENET (Jules). Ensemble de 65 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 60 autographes signées <strong>et</strong><br />

5 autographes. 1875-1912. 600/800<br />

BELLE ET IMPORTANTE RÉUNION :<br />

« Cher ami, je voudrais causer avec vous de ces chœurs car votre p<strong>et</strong>it mot écrit à la hâte ne me dit pas assez <strong>et</strong> je ne me trouve<br />

pas au courant pour donner une opinion... » (« dimanche »).<br />

« ... JE SUIS BIEN HEUREUX DU SUCCÈS DE REYER ! Je l’ai vu ce matin. » (12 novembre 1876).<br />

« Chère Madame, je devrais aller vous présenter mon excellent élève M. SAVARD qui vous est recommandé par Mme Montigny.<br />

– Ce jeune compositeur a été reçu le 2d au concours de Rome. Ah ! SI VOUS VOULIEZ NOUS FAIRE LA “GLOIRE” DE CRÉER SA<br />

CANTATE !!!... » (18 mai 1885).<br />

« ... Je n’ai pas eu la possibilité d’aller vous voir pendant les deux heures passées à Paris avant mon départ pour l’Allemagne<br />

– comme vous seriez intéressé par toutes les représentations. TRISTAN, ET PARSIFAL À BAYREUTH. C’EST UNIQUE AU MONDE... »<br />

(26 août 1886).<br />

« Vous êtes vraiment si gentil pour “THÉRÈSE”! Pour vous prouver à quel point je suis touché de vos sympathies je vous<br />

demande de conserver c<strong>et</strong>te épreuve jusqu’à l’heure où vous aurez la partition... » (19 janvier 1907).<br />

« ... La 100ème d’ESCLARMONDE a eu lieu... » (16 juin 1907).<br />

« Je n’étais pas averti de ce qui a été écrit sur le nouveau 2d tableau du 3e acte de “SAPHO”... Certes, j’ai lu le livre étonnant,<br />

unique d’Anatole France ; c’est un chef-d’œuvre. Combien de pensées j’ai remuées !!!... » (6 août 1908).<br />

« J’ai hâte de rentrer à Paris maintenant que “ROMA” a été ici un succès vraiment inoubliable... » (6 juill<strong>et</strong> 1912).<br />

108 [MASSENET]. – Correspondance d’environ 280 l<strong>et</strong>tres adressées au compositeur Jules<br />

MASSENET. 600/800<br />

Juli<strong>et</strong>te ADAM, Émile BERGERAT, Albert CARRÉ, Lina CAVALIERI, Emmanuel CHABRIER, Léon CARVALHO, Paul<br />

DÉROULÈDE, Paul DESCHANEL, Benjamin GODARD, Charles GOUNOD, Augusta HOLMÈS, Engelbert HUMPERDINCK,<br />

Henri MEILHAC, la princesse de METTERNICH-SANDOR, Paul MEURICE, Armand SILVESTRE, Charles-Marie WIDOR, <strong>et</strong>c.<br />

ON JOINT quelques l<strong>et</strong>tres à la femme de Massen<strong>et</strong>.<br />

109 MAUPASSANT (Guy de). Carte autographe signée à Édouard ROD. Paris, « samedi ». 1 p. in-12<br />

oblong, pliure. 200/300<br />

« Je suis rentré hier à Paris <strong>et</strong> je trouve chez moi votre si aimable article de la Revue contemporaine. Je vous en remercie bien<br />

vivement. Ne peut-on vous voir ? Je ne r<strong>et</strong>rouve pas votre adresse. Je voudrais causer avec vous <strong>et</strong> vous rem<strong>et</strong>tre 100 f. que je<br />

dois à votre revue... »<br />

Romancier <strong>et</strong> critique suisse, Édouard Rod (1857-1910) était proche de Zola <strong>et</strong> du groupe naturaliste.<br />

110 MÉHUL (Étienne Nicolas). Pièce autographe signée. Paris, 15 brumaire an IX [6 novembre<br />

1800]. 3/4 p. in-4, rousseurs. 200/300<br />

« J’autorise mon collègue GOSSEC à signer pour moi l’état de traitement de l’Institut, étant r<strong>et</strong>enu chez moi pour cause<br />

d’incommodité... »<br />

111 MEILHAC (Henri). Ensemble de 13 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1891 <strong>et</strong> s.d.<br />

150/200<br />

« Mon cher directeur, c’est chose faite – RÉJANE accepte – Elle vous prie de lui faire savoir l’ordre <strong>et</strong> la marche... » (« 28 avril »).<br />

« ... Pendant que je suis en train, JE VAIS TOUT DE SUITE REFAIRE LA SCÈNE, plus quelques modifications que la scène changée<br />

amènera dans la pièce <strong>et</strong>, dans huit jours, j’espère, je vous enverrai un manuscrit définitif... » (s.d.).<br />

« L’exactitude est certainement une bonne chose, mon cher directeur, <strong>et</strong> IL N’Y A POINT DE MAL À CE QUE LE DÉCOR RESSEMBLE<br />

ÀL’ESCALIER DES GRANDES LIGNES DE LA GARE ST-LAZARE. Il faut cependant veiller à ce que ce décor soit lumineux, gai, il faut<br />

aussi que les entrées indiquées dans la pièce se fassent avec facilité, que les chœurs en descendant ce fameux escalier forment<br />

un spectacle agréable au regard. HALÉVY ne quitte pas Paris du reste, il vous dira si votre décor est ce qu’il doit être <strong>et</strong> ce qu’il<br />

vous dira sera bien dit... » (Trouville, « le 1er août »).<br />

112 MENDÈS (Catulle). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1892-1906 <strong>et</strong> s.d.<br />

150/200<br />

« ... J’ai télégraphié à RICHEPIN. Demandez lui la réponse. S’il consent, prévenez vos camarades du jour où on répétera.<br />

COURTELINE aura tout à l’heure l’obligeance de vous rem<strong>et</strong>tre 6 ou 7 brochures de LA FEMME DE TABARIN... » (s.d.).<br />

« C’est désolant. Je ne pouvais pas refuser à MASSENET de rester pour samedi pour Thérèse. Or les directeurs de Lyon nous<br />

télégraphient... qu’ils ne peuvent jouer que mercredi. Ce qui nous m<strong>et</strong>trait à Paris vendredi, ce qui est impossible, pour moi,<br />

vous le savez, & pour eux aussi. – Il n’y a qu’un moyen, faites un article d’une centaine de lignes que je compléterai lundi à<br />

mon arrivée... » (Ostende, s.d.).<br />

ON JOINT 8 l<strong>et</strong>tres autographes signées de JANE CATULLE-MENDÈS.<br />

113 MÉRIMÉE (Prosper). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. S.l., 1855 <strong>et</strong> s.d. 100/150<br />

Il donne un renseignement bibliographique, <strong>et</strong> annonce l’organisation d’un dîner.<br />

114 MÉRY (Joseph). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres autographes signées (8 signées « Mery » <strong>et</strong> une signée<br />

« Mery & Barthelemy »). 1828-1854 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« Vous pouvez m’annoncer comme devant continuer Histoire naturelle en action ; je vous donnerai l’âne, le chat & le<br />

cygne... » (Bade, « 1er 7bre »).<br />

« TOUS CES LUNDIS J’AI ÉTÉ RETENU À L’OPÉRA PAR LA RECONSTRUCTION DE BABYLONE, & LES RÉPÉTITIONS DE SÉMIRAMIS... »<br />

(s.d.).<br />

« VICTOR HUGO vous a demandé hier deux stalles pour ANGELO, dont une pour moi. Le régisseur a donné deux stalles pour<br />

41


42<br />

le 15 mai ; soyez assez bon, je vous prie, pour corriger c<strong>et</strong> anachronisme... » (« 16 mai »).<br />

« Voici mon CHINOIS ; excusez mon r<strong>et</strong>ard. Il y avait bien longtems que je l’avais commencé, mais ne croyant pas l’affaire<br />

urgente, je continuais un roman pour la Presse... » (17 avril 1844).<br />

115 MESSAGER (André). 8 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1904-1925 <strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

« J’ai eu également un mot de FLERS qui me confirme ce qu’il vous a dit <strong>et</strong> me prom<strong>et</strong> d’être prêt à la fin de mai, au plus tard.<br />

Tout de même, quand je pense qu’il devait m’envoyer le libr<strong>et</strong>to fin juin, l’année dernière, que de temps perdu !... » (16 avril<br />

1906).<br />

« Je suis tout à la disposition de ROLAND-MANUEL. J’attendais un mot de lui pour fixer un rendez-vous... » (27 novembre<br />

1925).<br />

116 MEYERBEER (Jakob-Liebmann Beer, dit Giacomo). Ensemble de 5 l<strong>et</strong>tres autographes signées<br />

(dont 2 en allemand). 1827-1843 <strong>et</strong> s.d., large découpure angulaire à l’une des l<strong>et</strong>tres.<br />

400/500<br />

« Mon cher Leduc, voudriez-vous avoir l’extrême obligeance de demander à Monsieur ROQUEPLAN s’il veut avoir la bonté de<br />

me recevoir aujourd’hui... » (s.d.).<br />

« Geehrter Heer NEUKOMM ! Nicht auf Heute sondern auf Morgen um 2 Uhr war unser Rendez-vous festges<strong>et</strong>zt... » (19 avril<br />

1827).<br />

117 MISTRAL (Frédéric). Une l<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> une carte postale (à son portrait) autographes signées.<br />

Maillane, 1891 <strong>et</strong> 1911. 1 p. in-8 <strong>et</strong> 1 p. in-12 oblong. 50/100<br />

« AUX BORDS DU LEZ... m’a rappelé c<strong>et</strong>te brillante période de l’ascension félibréenne où votre poétique <strong>et</strong> vaillante LYDIE étoilait<br />

de sa jeunesse le ciel de Santo Estello. Je vous félicite... d’avoir sauvé <strong>et</strong> publié les chants délicats <strong>et</strong> fiers de c<strong>et</strong>te muse qui fut<br />

vôtre, <strong>et</strong> qui prêta ses ailes à nos deux saints enthousiasmes... » (à Louis-Xavier de Ricard, 1891).<br />

« ... j’ai reçu avec grand plaisir... LES DEMOISELLES DE SAINT-ANDRÉ qui m’ont rappelé la délicieuse félibrée de Pau où je serrai<br />

la main du sympathique CHAMPOL. J’ai lu avec un vif intérêt ce vivant épisode du passé bigourdan, si bien décrit comme<br />

mœurs <strong>et</strong> paysages... » (au comte de Lagrèze, 1911).<br />

118 MONNIER (Henry). Ensemble de 7 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1834-1855 <strong>et</strong> s.d. 150/200<br />

« Ce n’est point comme TRIAL ou LARUETTE que je m’adresse en ce moment à vous mais comme un dessinateur qui depuis un<br />

tems immémorial a toujours eu ses entrées à l’Opéra-Comique <strong>et</strong> auquel vous les avez conservées. Je vous en suis bien<br />

reconnaissant mais si je les accepte ce n’est qu’à la charge pour vous de me m<strong>et</strong>tre à même de vous être de quelque utilité... J’ai<br />

encore une autre affaire à vous proposer. J’ai parcouru la province pendant deux années <strong>et</strong> je puis vous donner de bons<br />

renseignemens sur beaucoup d’artistes... » (au directeur de l’Opéra-Comique, 1834).<br />

119 MORÉAS (Ioannis Papadiamantopoulos, dit Jean). L<strong>et</strong>tre autographe signée. S.l.n.d. 1 p. in-12.<br />

50/100<br />

« Excusez-moi de manquer au déjeuner. Et comment je le regr<strong>et</strong>te ! Mais il fait si mauvais temps, <strong>et</strong> je suis très fatigué... »<br />

120 MURGER (Henri). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. S.l.n.d. 1 p. in-12 <strong>et</strong> 1 p. in-24, une adresse.<br />

50/100<br />

Il demande des places de spectacle <strong>et</strong> annule un rendez-vous.<br />

121 MUSIDORA (Jeanne Roques, dite). L<strong>et</strong>tre (1 p. 1/2 in-8, restauration) <strong>et</strong> carte de visite<br />

autographes signées » Musidora ». S.l.n.d. 100/150<br />

« Le réveillon... c’est pour moi l’agonie de l’année qui meurt... Dès que j’ai eu l’âge de comprendre ce que c’était “qu’une”<br />

année de notre vie... Je n’ai jamais pu ressentir de joie pure à un réveillon. J’ai été une p<strong>et</strong>ite fille qui doutait de l’existence du<br />

Père Noël... Pour mes étrennes ? La place de la Concorde. Notre-Dame... La Sainte-Chapelle... Les boulevards... Les Parisiens...<br />

savoir – Paris...! Paris...! Créer une belle pièce à Paris !... »<br />

La l<strong>et</strong>tre est illustrée d’un DESSIN ORIGINAL par l’actrice représentant un visage féminin. La carte de visite est illustrée<br />

d’une reproduction d’un dessin de visage féminin.<br />

122 MUSIQUE. – Ensemble de 20 manuscrits musicaux, autographes, signés ou non.<br />

1.000/1.200<br />

Belle réunion de citations ou de fragments, le plus souvent sur 1 p. in-8 ou in-4, par : Maurice ALQUIER,<br />

Marcel BERTRAND, Charles BORDES, Alfred BRUNEAU, Emmanuel CHABRIER, Gabriel FAURÉ, Ernest GUIRAUD,<br />

Victorin de JONCIÈRES, Louis LACOMBE, Xavier LEROUX, Omer LETOREY, Auguste MERMET, Johann P<strong>et</strong>er PIXIS,<br />

Paul PUGET, Prosper SAIN D’AROD, Paul VIDAL, Georges-Martin WITKOWSKI, André WORMSER.<br />

123 MUSIQUE. – Ensemble d’environ 500 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces de compositeurs, instrumentistes, chefs<br />

d’orchestre, musicologues, XIX e -XX e siècles. Collection montée sur des feuill<strong>et</strong>s de papier fort<br />

avec des portraits gravés ou photographiques, reproductions, coupures de presse <strong>et</strong> documents<br />

divers. 4.000/5.000<br />

Edmond AUDRAN, Alfred BACHELET, Charles Marie Anne BORDES, Louis Albert BOURGAULT-DUCOUDRAY,<br />

Alfred BRUNEAU, Henry BUSSER, Marguerite CANAL, Lucien CAPET, Henri CASADESUS, Camille CHEVILLARD,<br />

Marc DELMAS, Louis DIÉMER, Gabriel DUPONT, Ernest GUIRAUD, Henri HERZ, Arthur HONEGGER, Georges Adolphe<br />

HUE, Victorin de JONCIÈRES, Louis LACOMBE, Paul Jean Jacques LACÔME D’ESTALENX, Charles LAMOUREUX,<br />

Raoul LAPARRA, Sylvio LAZZARI, Fernand LEBORNE, Xavier LEROUX, Charles Gaston LEVADÉ, Martin Pierre Joseph<br />

MARSICK, Louis NIEDERMEYER, Max D’OLLONE, Jules Étienne PASDELOUP, Marc PINCHERLE, Robert PLANQUETTE,<br />

Francis PLANTÉ, RHENÉ-BATON, Emil Georg Konrad SAUER, Florent SCHMITT, Firmin TOUCHE, Paul VIDAL,<br />

Paul TAFFANEL, Henri VIEUXTEMPS, Siegfried Helferich Richard WAGNER, Georges Martin WITKOWSKY, Albert WOLFF,<br />

Lucien WURMSER, <strong>et</strong>c.<br />

124 NADAUD (Gustave). Ensemble de 5 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1852-1890. 100/150<br />

L<strong>et</strong>tres amicales, rendez-vous, <strong>et</strong>c.<br />

ON JOINT un manuscrit d’un poème de lui intitulé « Éloge de la vie ».<br />

43


44<br />

125 NAPOLÉON I er . Apostille signée « Np » (Fontainebleau, 24 octobre 1810, un mot) sur une pièce<br />

signée par le ministre de la Guerre Henry CLARKE (Paris, 21 octobre 1810, 1 p. in-folio, en-tête<br />

imprimé Ministère de la Guerre. Rapport à Sa Majesté l’empereur <strong>et</strong> roi). 300/400<br />

« Son Altesse Impériale madame LA GRANDE-DUCHESSE DE TOSCANE [Élisa Bonaparte, sœur de Napoléon] a ordonné au<br />

général de brigade Dalesme [Jean-Baptiste Dalesme, 1763-1832], qui commande le département de l’Ombrone, d’aller<br />

PRENDRE LE COMMANDEMENT DE L’ILSE D’ELBE, en remplacement du général Dazémar [Jean-Jacques Dazémar, 1757-1816]<br />

appelé par Son Altesse Impériale au commandement du département de l’Ombrone. Le général Dazémar est affecté de<br />

rhumatismes qui ne lui perm<strong>et</strong>tent pas de supporter le climat de l’île d’Elbe ; mais il peut être encore utilement employé dans<br />

le commandement d’un département de l’intérieur... »<br />

Napoléon a fait inscrire « approuvé ».<br />

126 NAPOLÉON III (Louis-Napoléon Bonaparte, futur). L<strong>et</strong>tre autographe signée « NB » à<br />

Hortense CORNU. [FORT DE HAM, 19 janvier 1844, d’après le cach<strong>et</strong> postal]. 1 p. in-8, adresse au<br />

dos. 200/300<br />

« J’ai reçu le livre que vous avez eu la bonté de m’envoyer ainsi que l’édredon... Je vous renvoie le seul dessin où il y ait quelquechose<br />

à corriger. Les autres sont bien. Vous m’avez envoyé Paul Jove, ce n’est pas sa vie des hommes illustres que je désirais<br />

avoir, mais les imprese. Mais j’ai de quoi travailler pendant longtemps encore ainsi ne vous pressez pas... »<br />

Hortense Lacroix (1809-1875), épouse du peintre Sébastien-Melchior Cornu, était la fille d’une femme de chambre<br />

de la reine Hortense. Elle fut élevée près du prince Louis-Napoléon, associée à ses études, <strong>et</strong> conserva longtemps<br />

une grande influence sur lui. Elle le poussa à la politique, lui procura des livres <strong>et</strong> prit des notes pour lui tandis<br />

qu’il était enfermé à Ham. Elle s’éloigna un temps de lui quand il devint empereur mais renoua en 1862, usant de<br />

son influence pour favoriser des hommes tels que Renan ou Littré.<br />

ON JOINT 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées d’Hortense Cornu (1862-1874 <strong>et</strong> s.d.).<br />

127 NAPOLÉON III. 3 l<strong>et</strong>tres signées « Napoléon ». Compiègne, 1859, s.l., 1867, <strong>et</strong> Paris, s.d.<br />

3 demi-pp. in-8. 300/400<br />

« Mon cher Maréchal, JE DÉSIRE QUE POUR L’ÉQUIPEMENT DE LA GARDE, LES OFFICIERS SUPÉRIEURS DE L’INFANTERIE<br />

CONSERVENT LEUR ÉPÉE ACTUELLE <strong>et</strong> que la même soit donnée aux officiers subalternes. Quant aux bonn<strong>et</strong>s de police des<br />

carabiniers ; ceux-ci réclament comme un droit qui leur aurait été concédé après je ne sais quelle bataille, d’avoir un galon<br />

comme la Garde impériale. Que c<strong>et</strong>te prétention soit ou non fondée, je ne vois aucun inconvénient à répondre à leur désir... »<br />

(Palais des Tuileries, Paris, « 5 avril »).<br />

128 NAVAR (Tonia). Ensemble de 5 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> une pièce autographes signées. S.d. 150/200<br />

« ... Nous avons quatre grands galas de la Tragédie-Française extraordinaires. Andromaque avec Cécile Sorel dans le rôle<br />

d’Hermione où elle est admirable... Moi Andromaque – musique St-Saëns, Abel Hermant <strong>et</strong> Maurice Donnay parleront.<br />

JE JOUE PHÈDRE – aurais-tu un splendide Hippolyte ? Pressé... »<br />

« Mon p<strong>et</strong>it André, Je viens de me purifier avec PHÈDRE. J’ai quitté la boîte.... Mon succès dans Phèdre hier jeudi a été tel<br />

que je te voudrais. J’ai changé complètement mon interprétation. Ce fut... magnifique !... ».<br />

La pièce est un fragment d’œuvre dramatique (6 pp. 1/2 in-folio au crayon).<br />

129 NOAILLES (Anna Bibesco-Brancovan, comtesse de). Ensemble de 8 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes<br />

autographes signées. 1907-1923, plusieurs noms de destinataires grattés. 200/300<br />

« Vous seriez si bon si vous tâchiez d’être libre, demain soir samedi, de venir dîner dans l’intimité, en costume quelconque,<br />

avec ROSTAND qui vient de me téléphoner qu’il sera là... » (à Jules LEMAÎTRE, « vendredi »).<br />

« Monsieur le directeur, j’ai lu avec une bien grande stupéfaction la narration en tous points fantaisiste <strong>et</strong> caricaturale d’un<br />

proj<strong>et</strong> que j’aurais fait pour aller voir des personnes de ma famille qui combattent sur le front. Je ne sais comment un récit dont<br />

les détails sont aussi totalement inexacts d’un bout à l’autre a pu vous parvenir, mais je vous serais très obligée de publier ce<br />

mot de rectification... » (s.l.n.d.).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre.<br />

130 OFFENBACH (Jacques). Fragment de manuscrit musical autographe. 4 systèmes de trois<br />

portées sur 1 p. in-folio oblong. 800/1.000<br />

Manuscrit musical très décoratif.<br />

Une voix avec accompagnement.<br />

131 OFFENBACH (Jacques). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées, montées sur papier fort avec des<br />

portraits. Paris, s.d. 2 pp. in-8. 500/600<br />

« J’ai absolument besoin de la pièce de GEVAERT – J’ai absolument besoin des musiciens. Voyez donc cela bien vivement. Voulezvous<br />

m’envoyer aussi la pièce de de FLOTTOW, je voudrais la relire. Si vous avez la partition veuillez me l’envoyer en même<br />

temps... » (« 17 9bre »).<br />

ON JOINT plusieurs pièces dont une l<strong>et</strong>tre autographe signée de sa femme Herminie de Alcain.<br />

132 OPÉRA. – Ensemble d’environ 750 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces de chanteurs <strong>et</strong> cantatrices, essentiellement,<br />

avec quelques directeurs de salles, XIX e -XX e siècles. Collection montée sur des feuill<strong>et</strong>s de papier<br />

fort avec des portraits gravés ou photographiques, reproductions, coupures de presse <strong>et</strong><br />

documents divers. 4.000/5.000<br />

Emma ALBANI, Mari<strong>et</strong>ta ALBONI, André ALLARD, Zulma BOUFFAR, Lucienne BRÉVAL, Emma CALVÉ, Victor CAPOUL,<br />

Albert CARRÉ, Marguerite CARRÉ, Caroline <strong>et</strong> Léon CARVALHO, Lina CAVALIERI, Joachim CERDAN, Edmond CLÉMENT,<br />

Émile COSSIRA, Jean-François DELMAS, Marie DELNA, Fidès DEVRIÈS, Camille DU LOCHE, Marie-Cornélie FALCON,<br />

Jean-Baptiste FAURE, Edmée FAVART, Lucien FUGÈRE, Pierre GAILHARD, Pierre-Barthélemy GHEUSI, Yvonne GALL,<br />

Marie Célestine Laurence GALLI-MARIÉ, Louise GRANDJEAN, André GRESSE, Meyriane HÉGLON, Anna JUDIC,<br />

Maria KOUSNEZOFF, Gabrielle KRAUSS, Jean LASSALLE, Georg<strong>et</strong>te LEBLANC, Joséphine MAINVIELLE-FODOR, Paola MARIÉ<br />

DE L’ISLE, Victor MAUREL, Léon MELCHISSÉDEC, Mily MEYER, Marie MONTBAZON, Lucien MURATORE,<br />

Christine NILSSON, Jean NOTÉ, Jean PÉRIER, Léa PIRON, Jeanne RAUNAY, Maurice RENAUD, Jean <strong>et</strong> Joséphine de<br />

RESZKÉ, Cécile RITTER-CIAMPI, Sybil SANDERSON, Jeanne SAULIER, Marie Van ZANDT, Pauline VIARDOT,<br />

Carlotta ZAMBELLI, <strong>et</strong>c.<br />

45


46<br />

133 PAËR (Ferdinando). 3 l<strong>et</strong>tres, dont 2 autographes signées <strong>et</strong> une autographe. Paris, 1813, 1833<br />

<strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« ... J’ai promis depuis 3 jours à Monsieur CHERUBINI de dîner chez lui. C’est une espèce de dîner pour MA RÉCEPTION AU<br />

PROFESSORAT DU CONSERVATOIRE royal de musique, <strong>et</strong> je ne puis lui manquer... » (« ce 25 janvier »).<br />

134 PALADILHE (Émile). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 8 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1875-1899 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« Mon cher Egrot, en réponse à votre bonne l<strong>et</strong>tre, je vous ai écrit que devant une distribution de choix, je serais tout disposé,<br />

en principe, à autoriser la REPRISE DE SUZANNE AU TH. LYRIQUE DE LA RENAISSANCE... Certes, le nom de Suzanne évoque en<br />

moi, <strong>et</strong> bien sympathiquement, le souvenir du pauvre Nicot <strong>et</strong> de sa chère femme ! Quels deux charmants artistes <strong>et</strong> quel grand<br />

<strong>et</strong> légitime succès ils eurent !... »<br />

ON JOINT 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées de son père Alcide Paladilhe.<br />

135 PASCA (Alix-Marie-Angèle Séon, madame Pasquier, dite madame). Ensemble de 18 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong><br />

cartes (2 au crayon), dont 16 autographes signées <strong>et</strong> 2 autographes. 1867-1891 <strong>et</strong> s.d. 300/400<br />

« ... vous faites un rôle pour moi dans la pièce à laquelle vous travaillez en ce moment. Je tiens à vous dire merci ! Si le travail<br />

doit apporter un allègement à ma peine, je serai heureuse de vous le devoir... » (à Alphonse DAUDET, 11 novembre 1891<br />

d’après le cach<strong>et</strong> postal).<br />

ON JOINT une pièce manuscrite.<br />

136 PATTI (Adelina). Ensemble de 3 l<strong>et</strong>tres (en anglais) <strong>et</strong> une pièce autographes signées, montées<br />

sur papier fort avec portraits. 1871-1914. 9 pp. in-12. 200/300<br />

« I HAVE BEEN VERY MUCH ENGAGED AND BOTHERED WITH “OTHELLO” which I sang for the first time in my life last thursday<br />

with enormous success... » (Saint-Pétersbourg, 21 janvier 1871).<br />

« Pourquoi la musique est-elle aimée de tous ? parce qu’elle sait rire avec ceux qui sont gais <strong>et</strong> pleurer avec ceux qui sont<br />

tristes... » (s.l., 1914).<br />

ON JOINT 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées de son premier mari le marquis Henri de Caux, <strong>et</strong> une l<strong>et</strong>tre autographe<br />

signée de sa sœur la cantatrice Amalia Patti, épouse du chanteur Maurice Strakosch.<br />

137 PESSARD (Émile). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1878-1915. 150/200<br />

« Cher collègue,... LE GÉNÉRAL JOFFRE M’A FAIT REMERCIER DE MA CHANSON par son secrétaire d’état-major en termes très<br />

aimables. J’ai prévenu les étoiles que s’ils désirent chanter à orchestre, vous leur enverrez le matériel à titre gracieux. Que Dieu<br />

sauve la France, que les Allemands reçoivent le châtiment attendu... par nous & qu’Honneur au Gl Joffre soit un gros succès<br />

d’édition & d’audition... » (13 avril 1915).<br />

ON JOINT : une citation musicale autographe signée (2 portées sur une p. in-4 oblong étroit, extrait du Capitaine<br />

Fracasse), une citation musicale humoristique signée (3 portées en bas d’une l<strong>et</strong>tre autographe signée d’Hector<br />

Pessard, 1 p. in-12), <strong>et</strong> un texte de souvenirs autographe signé (1 p. in-folio).<br />

138 PIERNÉ (Gabriel). Ensemble de 13 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1887-1931 <strong>et</strong> s.d.<br />

Une l<strong>et</strong>tre avec importantes déchirures restaurées. 400/500<br />

« ... Je vous disais un tas de choses aimables ; que je déjeunerais avec vous, avec grand plaisir, <strong>et</strong> PADEREWSKY aussi... » (9 avril 1890).<br />

« Cher maître <strong>et</strong> ami, j’ai relu la partition du “COLLIER DE SAPHIRS” <strong>et</strong> il est réellement impossible d’en faire un arrangement<br />

pour piano seul. La partition exécutée telle qu’elle est gravée serait d’une monotonie dangereuse... » (s.d.).<br />

« Je viens de lire avec un vif plaisir... les lignes très élogieuses que vous consacrez à “LA FILLE DE TABARIN”...” (1er mars 1901).<br />

« ... LES CANDIDATS AU PRIX DE ROME SONT AUJOURD’HUI SOMPTUEUSEMENT LOGÉS AU PALAIS DE COMPIÈGNE <strong>et</strong> il est<br />

vraisemblable que leurs impressions de “logistes” diffèrent sensiblement des nôtres. Mes camarades de loges étaient mon cher<br />

<strong>et</strong> regr<strong>et</strong>té Georges Marty, Paul Vidal, Xavier Leroux... NOUS HABITIONS ALORS DANS DES PETITES LOGES OBSCURES, dont les<br />

fenêtres grillagées (assez semblables aux fenêtres de cuisine qui donnent sur les cim<strong>et</strong>ières parisiens) faisaient face à l’église St- Eugène, rue Ste-Cécile... Les repas, en commun dans le foyer des artistes de la Société des concerts, puis récréation dans la cour<br />

du Conservatoire, visites amicales de Gounod (qui m’apportait des joujoux), de Saint-Saëns, de Massen<strong>et</strong> <strong>et</strong> de nos familles<br />

respectives... » (28 mai 1914).<br />

« MON CHER D’INDY, j’ai appris... que vous aviez assisté tout dernièrement à une répétition d’”OSKAR”<strong>et</strong> que vous alliez bien<br />

– perm<strong>et</strong>tez-moi de saluer ce r<strong>et</strong>our à la santé d’un ami que j’aime <strong>et</strong> d’un artiste que j’admire <strong>et</strong> recevez les félicitations que<br />

je vous adresse de grand cœur... » (s.d.).<br />

139 PIERSON (Blanche). Ensemble de 27 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1898-1919.<br />

200/300<br />

« J’ai passé... 4 mois à Versailles, où je te prie de croire que les nuits n’étaient pas plus calmes qu’à Paris ! Nous avions, en<br />

plus, les tirs de barrage... Je suis rentrée à Paris le 1 er octobre. Je rejoue, je répète – 4 actes de Bataille, <strong>et</strong> comme je ne doute de<br />

rien, je veux revoir l’Italie, l’Angl<strong>et</strong>erre, l’Espagne, <strong>et</strong>c. aussi j’ai donné ma démission... Je te supplie de faire comme moi des<br />

proj<strong>et</strong>s, <strong>et</strong> d’avoir la volonté de les accomplir. Crois-moi ; NOUS SOMMES D’UNE RACE, D’UN SANG DONT NOTRE GRAND<br />

CLEMENCEAU EST LE PLUS EXTRAORDINAIRE SPÉCIMEN... » (4 janvier 1919).<br />

140 PRINCE IMPÉRIAL (Louis-Napoléon Bonaparte, dit le). Brouillon autographe signé d’une<br />

l<strong>et</strong>tre. S.l.n.d. 1 p. in-8, ratures <strong>et</strong> corrections, déchirures <strong>et</strong> restaurations. 300/400<br />

« Mon cousin, j’ai reçu avec beaucoup de plaisir L’ENVOI QUE VOUS M’AVEZ FAIT DES MÉDAILLES FRAPPÉES CHAQUE ANNÉE EN<br />

L’HONNEUR DU ST PÈRE DEPUIS SON AVÈNEMENT. Elles r<strong>et</strong>racent d’une manière très intéressante toutes les choses mémorables<br />

de ce long pontificat. Puisse Dieu le prolonger encore pour la consolation de tous les fidèles. Ce souvenir m’est surtout précieux<br />

par ce qu’il vient de vous <strong>et</strong> m’assure une fois de plus de votre affection... »<br />

Le prince impérial avait eu pour parrain Pie IX (pape de 1846 à 1878).<br />

ON JOINT un carton d’invitation au baptême du Prince impérial (1 p. in-12 oblong imprimée).<br />

141 PUGNO (Raoul). Ensemble de 15 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1888-1910. 150/200<br />

« Mon cher DANDELOT... j’espère que nous ferons une belle réussite avec nos séances. Je vais à Madrid <strong>et</strong> au Portugal – avec<br />

YSAŸE. Madame Gay y va aussi, avec CORTOT... » (2 octobre 1903).<br />

« Mon cher DANDELOT, c’est entendu pour la sonate de GRIEG – avec Hekking. Voici mes deux numéros de soli... 1° Le carnaval<br />

de Vienne op. 26 SCHUMANN... La durée de ce numéro est de 17 minutes. N°2 Impromptu posthume CHOPIN Nocturne en fa<br />

dièse Chopin Polonaise op. 22 Chopin. Durée de ce numéro 14 minutes. Voilà – n’oubliez pas que je joue les Pleyel – <strong>et</strong> ayez<br />

l’obligeance de demander d’indiquer l’heure <strong>et</strong> le jour où la maison Pleyel pourra envoyer l’instrument <strong>et</strong> ma chaise... »<br />

(« Dimanche matin »).<br />

142 RABAUD (Henri). Ensemble de 8 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. 1905-1939. Une l<strong>et</strong>tre<br />

déchirée en deux à la pliure. 200/300<br />

« Voulez-vous être mon interprète auprès de tous les artistes qui ont collaboré à l’excellente exécution de LA FILLE DE ROLAND,<br />

pour les remercier très vivement, de ma part, du talent <strong>et</strong> du zèle avec lesquels ils ont interprété mon œuvre... » (9 mars 1905).<br />

« Toutes mes plus sincères félicitations, cher ami » (au ténor Lucien MURATORE, 13 septembre 1923).<br />

« Je vous remercie bien vivement d’avoir signalé tout de suite la présence chez vous du violon qui avait été volé à un de nos<br />

jeunes élèves...” (23 février 1939).<br />

143 RACHEL (Élisab<strong>et</strong>h Rachel Félix, dite Mademoiselle). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées, s.l., 1856,<br />

<strong>et</strong> s.l.n.d. (rousseurs <strong>et</strong> restaurations au dos). 400/500<br />

« Je souhaite avoir une copie de mon extrait de naissance... » (23 mai 1856).<br />

« ... Je vous donnerai les moyens de voir Angélo. JE TIENS À CE QUE VOUS ME VOYIEZ AINSI DANS CETTE NOUVELLE CRÉATION... »<br />

(s.l.n.d.).<br />

ON JOINT sa carte de visite.<br />

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48<br />

144 RÉGNIER (Henri de). Ensemble de 15 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 13 autographes signées <strong>et</strong><br />

2 autographes. 1902-1922. 150/200<br />

« ... Envoyez donc un exemplaire de votre livre à M. Catulle MENDÈS. Il désire l’avoir... » (à Abel BONNARD d’après une<br />

note d’une autre main).<br />

« ... Que je vous envie donc d’être en Italie. Combien les belles journées d’ici doivent être là-bas, plus belles ! Je pense que vous<br />

êtes à Rome. Saluez-y de ma part notre ami PRIMOLI... Gérard d’HOUVILLE vous dit maintes choses... » (à Abel BONNARD<br />

d’après une note d’une autre main, 4 novembre 1911).<br />

« Le Temps m’apporte votre article... Ce beau, ce noble témoignage d’estime publique, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te haute marque d’amitié m’ont<br />

touché profondément, m’ont ému plus que je ne saurais vous le dire. Venus d’un poète que j’admire <strong>et</strong> que j’aime, j’en sais tout<br />

le prix <strong>et</strong> toute la douceur <strong>et</strong> je m’en répète avec joie l’éloquente <strong>et</strong> sûre splendeur... » (à Abel BONNARD d’après une note<br />

d’une autre main, 19 janvier 1912).<br />

« Je vous remercie de l’aimable envoi de votre roman... Je vais emporter La Rose des ruines <strong>et</strong> aller la lire loin de Paris... »<br />

(à Victor MARGUERITTE, Paris, 4 octobre 1913).<br />

145 RENAN (Ernest). L<strong>et</strong>tre autographe signée. Paris, 2 novembre 1862. 1 p. in-12. 50/100<br />

« Je vous remercie vivement de l’épreuve encollée. J’y ai fait les marques nécessaires, attendant pour quelques autres à en causer<br />

avec vous... »<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre autographe signée de sa femme Cornélie Scheffer (1887).<br />

146 RENARD (Jules). L<strong>et</strong>tre autographe signée <strong>et</strong> 2 cartes avec une ligne autographe. S.d.<br />

100/150<br />

« Mon cher ami, je reçois seulement votre protestation que je vous renvoie signée. Excusez-moi, éreinté ! Vous écrirai<br />

longuement dès ma rentrée fin de c<strong>et</strong>te semaine. Voulais vous envoyer argent, mais perdu chèques. Amitiés... »<br />

147 REYER (Louis-Étienne Rey, dit Ernest). Ensemble de 44 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 42 autographes<br />

signées <strong>et</strong> 2 autographes. 1881-1901. 400/500<br />

« J’ai eu un très grand plaisir à revoir HAMLET... » (« lundi »).<br />

« Je suis ici chez mes amis Gérôme jusqu’au moment où la 1ère représentation de LOHENGRIN me rappellera à Paris... »<br />

(« St-Martin près Pont-L’Évêque mercredi 25 juin »).<br />

« ... L’Essai sur la musique de Laborde que j’ai dans ma bibliothèque me vient de Théophile GAUTIER... »(« jeudi<br />

matin »).<br />

« Je reçois une dépêche... me priant de venir assister à la répétition gle de SALAMMBÔ qui a lieu après-demain soir... »(«jeudi »).<br />

« Je vous demande mille pardon d’avoir tant tardé à vous remercier de vos deux excellents <strong>et</strong> trop élogieux articles sur<br />

SIGURD... » (24 octobre 1885).<br />

148 RISLER (Édouard). 16 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes (une au crayon), dont 15 autographes signées <strong>et</strong> une<br />

autographe. 1893-1917. 150/200<br />

« Je voudrais m<strong>et</strong>tre à exécution mon plan de donner à Paris au nouveau théâtre six concerts qui porteraient le titre de Concerts-<br />

Risler <strong>et</strong> qui se composeraient en partie de récitals, en partie de musique de chambre <strong>et</strong> chant, avec des artistes français <strong>et</strong><br />

étrangers que j’engagerais. Ce serait à peu près le genre des Jeudis de Colonne, mais sans orchestre... » (28 juill<strong>et</strong> 1901).<br />

« ... Une excursion en Br<strong>et</strong>agne m’a r<strong>et</strong>ardé dans mon travail <strong>et</strong> m’obligera probablement à une modification de mes concerts de<br />

janvier, où je ferai une plus grande part à la musique de chambre... J’AI REÇU... DES PROPOSITIONS POUR UN ARRANGEMENT DU<br />

CYCLE BEETHOVEN à Genève, Lausanne <strong>et</strong> Zurich, accompagné de quelques concerts dans les autres villes... » (30 août 1906).<br />

149 ROCHEFORT (Victor-Henri de Rochefort-Luçay, dit Henri). Ensemble de 5 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> d’une carte<br />

autographes signées. 1892-1893 <strong>et</strong> s.d. 100-150<br />

« Mon cher Berthier, nous avons causé MILLEVOYE <strong>et</strong> moi d’un proj<strong>et</strong> de me<strong>et</strong>ing d’indignation <strong>et</strong> de protestation contre le<br />

quadruple assassinat de Sofia qui est en somme une provocation à la Russie (les journaux anglais l’avouent). Il y aurait là une<br />

manifestation contre les d’Orléans <strong>et</strong> en faveur de l’alliance russe... » (s.d.).<br />

« Mon cher CLARETIE, je me perm<strong>et</strong>s de vous signaler en vous le recommandant un jeune élève de la classe de Got, M. Degeorge<br />

cousin de mon collaborateur <strong>et</strong> ami de L’INTRANSIGEANT Ayraud-Degeorge... » (s.d.).<br />

« Cher Monsieur LAURENT-PICHAT... si quelqu’un est à plaindre dans votre procès ce sont les magistrats qui vous condamnent<br />

<strong>et</strong> non vous qui êtes condamné pour avoir fait votre devoir... » (s.d.).<br />

150 RODENBACH (Georges). Ensemble de 6 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes autographes signées. S.d. 200/300<br />

« Remerciements sincères pour l’envoi de ces proses <strong>et</strong> poèmes d’une mysticité <strong>et</strong> d’une imagination si délicates, d’une<br />

orfèvrerie de style archaïque, naïve <strong>et</strong> pourtant précieuse, comme de vieux bijoux – <strong>et</strong> que j’ai lus avec un vif plaisir d’art... ».<br />

« Merci pour l’aimable envoi de c<strong>et</strong> extraordinaire va-t-en-guerre, roi de l’outrance <strong>et</strong> du bon sens, qui est à la fois<br />

Don Quichotte <strong>et</strong> Sancho Pansa – <strong>et</strong> un poète lyrique, c’est-à-dire vous même, un peu. J’ai lu avec joie sa mirifique vie,<br />

que j’envie... ».<br />

« Il faut rendre à César... Je me perm<strong>et</strong>s donc de vous informer que c’est moi – <strong>et</strong> non pas Mr VERHAEREN – qui ai fait dans<br />

Le Progrès la critique du volume de Moréas qui semble vous avoir fait plaisir... Ne pourriez-vous pas m’envoyer Sagesse de<br />

VERLAINE... ».<br />

151 ROPARTZ (Joseph-Guy). Ensemble de 7 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 5 autographes signées <strong>et</strong><br />

2 autographes. 1900-1919. 200/300<br />

« Mes chers amis, je ne pars pas aujourd’hui... je veux du moins en profiter pour aller vous réentendere demain avec ma fille... »<br />

(à Raoul PUGNO <strong>et</strong> Eugène YSAŸE, 22 mai 1908).<br />

« ... Les concerts du Conservatoire de Nancy ont été fondés – sous le nom de Concerts populaires – par Albert Carré lorsqu’il<br />

était directeur du théâtre de notre ville en 1882. Ils ont été successivement dirigés par Brunel, Sandré, Glück <strong>et</strong> moi-même<br />

depuis 1894-1895... Nous donnons actuellement onze concerts annuels avec un orchestre de 75 musiciens <strong>et</strong> un chœur de 120 à<br />

140 exécutants » (19 juill<strong>et</strong> 1911).<br />

« Vous savez que je suis en relations personnelles avec la plupart des solistes instrumentaux <strong>et</strong> chanteurs : il est donc naturel<br />

que je corresponde directement avec eux... » (7 octobre 1919).<br />

152 ROSTAND (Rosemonde Gérard, madame Edmond). Ensemble de 18 l<strong>et</strong>tres, dont<br />

17 autographes signées <strong>et</strong> une signée, <strong>et</strong> d’une pièce autographe. 1913-1932 <strong>et</strong> s.d. 200/300<br />

« Nous avons reçu les croquis de Multzer : délicieux, originaux, amusants, <strong>et</strong> d’une extrême intelligence poétique... » (à Albert<br />

Carré, « septembre »).<br />

« Vous avez pu juger par vous-même, l’autre jour, avec quelle gentille résignation j’ai essayé, dans le premier moment,<br />

d’accepter la grande déception de n’avoir pas madame Carré dans ce rôle de LA MARCHANDE D’ALLUMETTES où nous l’avons,<br />

mon fils <strong>et</strong> moi, depuis si longtemps rêvée ! Faut-il avouer que c<strong>et</strong>te résignation a peu à peu disparu à mesure que parlait <strong>et</strong><br />

chantait dimanche Mélisande, <strong>et</strong>, hier, Madame Butterfly ? Aujourd’hui il n’en reste plus rien. Il nous est impossible<br />

d’imaginer personne d’autre que madame Carré dans ce personnage qui ne peut avoir son intensité que par elle... » (à Albert<br />

Carré, 5 février 1913).<br />

« ... Je serais enchantée d’entendre lundi soir “LES CONTES D’HOFFMANN”... j’aimerais beaucoup – <strong>et</strong> cela me serait même utile<br />

pour quelques dernières p<strong>et</strong>ites mises au point du livr<strong>et</strong> – me familiariser un peu avec vos admirables mises en scène... »<br />

(à Albert Carré, s.d.).<br />

ON JOINT deux l<strong>et</strong>tres la concernant.<br />

153 ROUSSEL (Albert). 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1910 <strong>et</strong> 1921. 1 p. in-folio oblong <strong>et</strong> 1 p. in-12.<br />

200/300<br />

« Cher Monsieur, j’apprends que le prix Calmann-Lévy vient de vous être attribué par l’Académie. Perm<strong>et</strong>tez-moi de vous<br />

adresser mes bien sincères félicitations... » (Paris, 11 juin 1910).<br />

« Mon cher ami, ce serait bien volontiers que j’accompagnerais Madame Hardy Verneuil le 8 novembre ; je ne serai<br />

malheureusement pas à Paris ce soir-là... j’apprends avec plaisir qu’elle a mis une de mes mélodies à son programme... » (s.l.,<br />

18 octobre 1921).<br />

49


50<br />

154 SAINT-SAËNS (Camille). Ensemble de 24 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 21 autographes signées <strong>et</strong><br />

3 autographes. Une l<strong>et</strong>tre avec importantes déchirures restaurées. 1887-1917. 1.000/1.200<br />

« Chère amie, en ce moment, pris entre mes répétitions <strong>et</strong> la correction des épreuves de mon orchestre, je n’ai pas un moment...<br />

Seulement il ne faut pas vous dissimuler qu’IL Y A DÉJÀ 3 DALILAS À L’OPÉRA, MMES HÉGLON, FLAHAUT ET SOYER, <strong>et</strong> qu’il n’y<br />

a guères d’apparences qu’il en engage une quatrième !... » (16 septembre 1901).<br />

« Mon cher CLARETIE, je suis allé hier à la Comédie, j’ai vu La Rivale <strong>et</strong> j’ai été à la fois charmé <strong>et</strong> suffoqué de voir la réclame<br />

énorme que la grande maison faisait à ma pauvre musique. Ma reconnaissance est impuissante à égaler de tels bienfaits... »<br />

(4 juill<strong>et</strong> 1904).<br />

« Mon cher confrère, si j’étais à Paris je vous demanderais votre voix pour Gabriel FAURÉ <strong>et</strong> je suis bien sûr que vous ne me<br />

la refuseriez pas... » (22 février 1909).<br />

« JE PARS CE SOIR POUR LE CAIRE où je passerai tout le mois de février, fort occupé à l’Opéra où l’on va représenter<br />

L’ANCÊTRE... » (Louqsor, 27 janvier 1911).<br />

155 SALM-DYCK (Constance-Marie de Theis, princesse de). 2 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> une citation autographes<br />

signées. S.l., 1828, <strong>et</strong> s.l.n.d. 5 pp. in-12. 100/150<br />

Auteur de Sapho dont Martini écrivit la musique, la princesse de Salm-Dyck était surnommée « le Boileau des<br />

femmes ».<br />

« SI LA NATURE A FAIT DEUX SEXES DIFFÉRENTS, / ELLE A CHANGÉ LA FORME ET NON LES ÉLÉMENTS. / Même loi, même erreur,<br />

même ivresse les guide ; / l’un <strong>et</strong> l’autre propose, exécute, ou décide ; / les charges, les pouvoirs, entre eux deux compensés, /<br />

pour un ordre immuable y restent balancés ; / tous deux peuvent régner, <strong>et</strong> tous deux obéissent ; / ensemble ils sont heureux,<br />

séparés ils languissent ; / tour à tour l’un de l’autre enfin guide <strong>et</strong> soutien, / même en se donnant tout, ils ne se doivent rien.<br />

Épître aux femmes (fragment)... »<br />

La l<strong>et</strong>tre datée de 1828, adressée à monsieur d’Asfeld, évoque sa « nouvelle épître », <strong>et</strong> la l<strong>et</strong>tre non datée, adressée<br />

à l’éditeur Artus Bertrand, évoque son « p<strong>et</strong>it roman ».<br />

156 SAND (Aurore Dupin, dite George). L<strong>et</strong>tre autographe signée à « Monsieur Moreau à La Châtre ».<br />

Nohant, 9 février 1861. 1 p. in-8, adresse au dos, rousseurs <strong>et</strong> traces d’humidité. 150/200<br />

« Vous me prenez très cher, mais j’espère que vous me servirez bien, que vous me donnerez un bon conducteur <strong>et</strong> de bons<br />

chevaux, avec d’autres chevaux au relais qui ne me ferons pas attendre. Le prix convenu comprend ce relais <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>our de ma<br />

voiture ; autrement nous ne serions pas d’accord... »<br />

157 SAND (Maurice Dudevant, dit Maurice). L<strong>et</strong>tre autographe signée. Paris, « jeudi 12 mars ». 1 p.<br />

in-12, en-tête gaufré à ses initiales, quelques taches d’encre. 50/100<br />

« Je viens d’écrire à Théophile GAUTIER pour lui dire que j’irai lui porter votre lithographie d’après mon fusain, dimanche – <strong>et</strong><br />

je lui demande aussi s’il en veut pour L’Artiste... »<br />

158 SANDEAU (Julien dit Jules). Ensemble de 6 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1858 <strong>et</strong> s.d. Une l<strong>et</strong>tre<br />

avec restaurations. 150/200<br />

L<strong>et</strong>tres amicales de remerciement, de regr<strong>et</strong>s, évoquant notamment sa famille.<br />

160<br />

51


52<br />

159 SÉVERINE (Caroline Rémy, dite). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1892-1925.<br />

150/200<br />

« Le prix de mes articles est, aujourd’hui, de trois cents francs – c’est ce que me les paie Le Journal, <strong>et</strong> je ne supposais pas<br />

Le Gaulois moins riche... » (14 mai 1897).<br />

« Cher Monsieur <strong>et</strong> ami, votre fille a dû vous transm<strong>et</strong>tre mes remerciements, au suj<strong>et</strong> de l’article du Temps, sur VALLÈS <strong>et</strong><br />

GORKI. Je suis gênée pour vous dire ce que j’en pense ; peut-être qu’un mot suffira : on ne se venge pas plus noblement... »<br />

(Paris, 1er mars 1905).<br />

« JE DONNE... AU GYMNASE UNE CONFÉRENCE (AU JARDIN DES MUSES) QUI TRAITERA DE LA POÉSIE FÉMININE CONTEMPORAINE.<br />

Mon désir est que ce soit, pour celles dont je parlerai, une belle apothéose littéraire. Vous ne voyez point d’inconvénient, n’estce<br />

pas, à ce que quelques-unes de vos pensionnaires m’accordent leur concours ?... » (31 janvier 1907).<br />

160 SILVESTRE (Armand). Ensemble de 5 manuscrits littéraires <strong>et</strong> 8 l<strong>et</strong>tres, autographes signés.<br />

1873-1899. 200/300<br />

Les manuscrits littéraires comprennent une nouvelle intitulée « Lune de mai » (2 pp. in-8 carré, déchirure avec p<strong>et</strong>it<br />

manque de texte), <strong>et</strong> 4 poèmes intitulés : « À Georges Cain », « Sonn<strong>et</strong> d’amour », « Adoration », <strong>et</strong> « Sonn<strong>et</strong> sidéral » :<br />

« Sur le chemin bleu des sézames / Qu’ouvre la clef d’or des amours, / Je veux, sans penser aux r<strong>et</strong>ours, / Suivre le vol léger<br />

des âmes... »<br />

Les l<strong>et</strong>tres évoquent Grisélidis, Victorien Sardou, divers journaux, <strong>et</strong>c. L’une d’elles est adressée à Laurent<br />

TAILHADE : « C’est avec un diamant, mon cher Tailhade, que vous avez écrit sur les vitres des églises. Vous n’avez rien fait de<br />

plus parfait <strong>et</strong> de plus durable que les volumes trop courts que vous m’avez apportés... » (« samedi »).<br />

Reproduction page précédente<br />

161 SPONTINI (Gaspare). 2 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> une pièce autographes signées. S.l.n.d. 2 pp. 1/2 in-12.<br />

300/400<br />

Les l<strong>et</strong>tres conviennent de rendez-vous, <strong>et</strong> la pièce est un bon pour une place dans sa loge.<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre de sa femme.<br />

162 SULLY-PRUDHOMME (René Prudhomme, dit). Ensemble de 12 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont<br />

7 autographes signées <strong>et</strong> 5 autographes, adressées au docteur Mor<strong>et</strong>. 1885-1896 <strong>et</strong> s.d.<br />

50/100<br />

« ... J’ai lu avec beaucoup d’attention <strong>et</strong> de profit les lignes de votre l<strong>et</strong>tre où vous critiquez, avec une compréhension dont je<br />

suis dépourvu, les résultats des observations fournies par le microscope, au point de vue de l’origine de la vie sur la terre...<br />

c<strong>et</strong>te question m’a passionné... » (Paris, 2 novembre 1896).<br />

163 TAILHADE (Laurent). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1884-1902 <strong>et</strong> s.d. 100/150<br />

« Mon cher confrère, je n’ai pas reçu encore Le Mazareilh ; mais je connais Emmanuel DELBOUSQUET ; je sais combien son<br />

livre doit être pur <strong>et</strong> beau. Il ne m’est pas loisible d’en parler, car, avec la chevalerie qui caractérise les tenanciers de papiers<br />

publics, tous les journaux où, sous forme tantôt dogmatique tantôt fantaisiste, je publiais des études littéraires, se sont<br />

empressé de me fermer leurs portes, DÈS QUE J’EUS MÉCONTENTÉ NICOLAS II TZAR MONGOL ET ROI DE FRANCE... » (prison de<br />

la santé, 23 février 1902).<br />

164 TALLEYRAND (Charles Maurice de). Pièce signée « le p ce de talleyrand ». Vienne, 3 juin 1815.<br />

2/3 p. in-folio, p<strong>et</strong>ite mouillure. 100/150<br />

« Le prince de Talleyrand a l’honneur de recommander à Son Excellence Monsieur le directeur général de la Police de Vienne,<br />

M. HEROLD,... élève musicien à l’école des Beaux-Arts à Rome qui demande la permission de demeurer à Vienne pour se<br />

perfectionner dans son art à l’école de M. SALIÉRI de qui il est connu... »<br />

Louis Joseph Ferdinand Hérold (1791-1833) fut entre autres professeur des fils de Murat à Naples. Talleyrand<br />

représentait en 1815 la France au Congrès de Vienne.<br />

165 [TALLEYRAND (Famille de)]. L<strong>et</strong>tre signée par le commissaire du Directoire près le<br />

département de la Seine au commissaire du Directoire près le dixième arrondissement de Paris.<br />

Paris, 4 fructidor an VI [21 août 1798]. 1 p. in-4, en-tête imprimé avec vign<strong>et</strong>te gravée sur bois,<br />

p<strong>et</strong>ite déchirure due à l’ouverture. 50/100<br />

LETTRE CONCERNANT LES COUSINS ÉMIGRÉS DE TALLEYRAND.<br />

« En me donnant... des détails sur les frères Taleyrand-Périgord, ex-prince de Chalais <strong>et</strong> ex-comte Adelbert [Élie-Charles <strong>et</strong><br />

Adalbert-Charles] qui demeuroient avec leur père mort il y a environ six mois rue de l’Université n°117, vous ne me donnés<br />

aucun renseignement sur leur émigration... »<br />

166 TALMA (François-Joseph). Ensemble de 2 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> 2 pièces autographes signées. 1815-1824 <strong>et</strong><br />

s.d. 200/300<br />

« La porte de communication entre le théâtre <strong>et</strong> la salle ne sera pas ouverte de la soirée. Ainsi je n’ai pris qu’un bill<strong>et</strong> de parterre<br />

pour vous, mais j’ai r<strong>et</strong>enu en même temps une de balcon ou 1re galerie. Tout ce que je puis faire pour vous est de vous donner<br />

un mot pour le contrôleur <strong>et</strong> vous resterés dans le vestibule jusqu’à l’ouverture des portes. Alors vous serrai sûr d’entrer l’un<br />

des premiers... » (à « Monsieur Bonnellier »).<br />

ON JOINT une l<strong>et</strong>tre de sa femme l’actrice Charlotte Vanhove (1823).<br />

167 TERRASSE (Claude). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1902-1922. 300/400<br />

« ... Il ne faut pas compter sur LA PETITE FEMME DE LOTH. Tristan BERNARD, après le succès qu’avait remporté la pièce dans<br />

un cadre comme l’Opéra-Comique, comparativement à celui des Mathurins, dans l’intérêt de la pièce, désire attendre une<br />

occasion qui lui semble prochaine de donner la pièce avec chœur <strong>et</strong> grand orchestre... NOUS ALLONS TRAVAILLER SÉRIEUSEMENT<br />

AVEC DE FOUQUIÈRES ET KOLB ET VOUS PRÉPARER UNE BELLE OPÉRETTE POUR AVRIL... » (30 novembre 1911).<br />

« ... Encore tous mes remerciements pour l’admirable effort artistique que tu as fait pour m<strong>et</strong>tre en valeur nos “TRAVAUX<br />

D’HERCULE”... » (10 mars 1919).<br />

« Les auteurs de TÉLÉMAQUE vous seraient reconnaissants de vouloir bien, si possible, faire passer dans Le Figaro la dédicace<br />

de la partition qu’ils ont signée pour madame Carré... » (s.d.).<br />

168 THÉÂTRE. – Très important ensemble d’environ 2000 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces de comédiens,<br />

essentiellement, avec quelques auteurs dramatiques <strong>et</strong> directeurs de salles, XIX e -XX e siècles.<br />

Collection montée sur des feuill<strong>et</strong>s de papier fort avec des portraits gravés ou<br />

photographiques, reproductions, coupures de presse <strong>et</strong> documents divers. 6.000/8.000<br />

Marie-Léonide AGAR, Marthe AGUILLON, ALBERT-LAMBERT, ARISTIPPE, Étienne ARNAL, Jeanne-Sylvanie-Sophie<br />

ARNOULD-PLESSY, Jean-Pierre AUMONT, BAPTISTE aîné, Julia BARTET, Harry BAUR, Éric BERNARD, Henry BERNSTEIN,<br />

Pierre BERTON, Dominique BONNAUD, Hugues Marie Désiré BOUFFÉ, Félix BOUTET DE MONVEL, Charles BOYER,<br />

Rachel BOYER, Albert <strong>et</strong> Jules BRASSEUR, BRÉMONT, Béatrice BRETTY, André BRUNOT, André CALMETTES,<br />

Pauline CARTON, Jules CLARETIE, Jean COQUELIN, Jean CROUÉ, DAZINCOURT, Max DEARLY, Jeanne DELVAIR,<br />

Suzanne DESPRÈS, Mlle DICA-PETIT, DRANEM, Joséphine DUCHESNOIS, Raphaël DUFLOS, Renée DU MINIL,<br />

Adolphe DUPUIS, Pierre DUX, Adolphe-Simonis EMPIS, Maurice ESCANDE, Charles ESQUIER, Jane ESSLER, Émile FABRE,<br />

Anaïs FARGUEIL, René FAUCHOIS, Marie FAVART, Léontine FAY, Frédéric FEBVRE, Maurice de FÉRAUDY, FIRMIN,<br />

Victor FRANCEN, FRANC-NOHAIN, FURSY, Pierre FRESNAY, Félix GALIPAUX, Edmond GEFFROY, Firmin GÉMIER,<br />

Edmond GOT, Jeanne GRANIER, Jane HADING, Jacques HÉBERTOT, Félix HUGUENET, John Henry IRVING, Louis JOUVET,<br />

53


54<br />

Victor KONING, LACRESSONNIÈRE, Henry LAFONTAINE, Cora LAPARCERIE, Jean-Paul LASSOUCHE, Marie LAURENT,<br />

Charles LE BARGY, Léonide LEBLANC, Marie LECONTE, Jules LEITNER, Louis LELOIR, Augustine LERICHE,<br />

Charlotte LYSÈS, MAYOL, MISTINGUETT, Céleste MOGADOR, Marguerite MORENO, Gaby MORLAY, Paul MOUNET,<br />

Jean MOUNET-SULLY, Erm<strong>et</strong>e NOVELLI, NUMA, Armand NUMÈS, PAULUS, Marie-Thérèse PIÉRAT, POLIN, Xavier PRIVAS,<br />

Marthe RÉGNIER, Suzanne REICHENBERG, Louis Min<strong>et</strong> de ROSAMBEAU, Suzanne ROUYER, François Victor Arthur Gilles<br />

de SAINT-GERMAIN, Jeanne SAMARY, Augustine-Célestine SCRIVANECK, Eugénie SEGOND-WEBER, Madame SIMONE,<br />

Cécile SOREL, Émile TAIGNY, Paul Félix Joseph TAILLADE, baron Isidore TAYLOR, Louise THÉO, Jules TRUFFIER,<br />

Louis VERNEUIL, VICTOR, Robert VIDALIN, Georges WAGUE, Gustave WORMS, Léonie YAHNE, <strong>et</strong>c.<br />

169 THIBAUD (Jacques). 3 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1905, 1906, <strong>et</strong> s.d. 6 pp. in-12. 100/150<br />

« Je joue ici ce soir, je suis fourbu, je ne peux plus marcher <strong>et</strong> je ne vois pas la fin de la saison !... Où en êtes-vous avec la<br />

tournée PUGNO ? Comment est l’itinéraire ?... Succès énorme partout. Je suis ravi... » (Strasbourg, 15 mars 1905).<br />

« Arrangez-vous avec CORTOT pour c<strong>et</strong>te question de Belgique... Pour Mulhouse, Astruc m’écrit que le concert aura lieu en<br />

avril... » (La Bourboule, 29 juill<strong>et</strong> 1906).<br />

170 THOMAS (Ambroise). Ensemble de 17 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes (une au crayon), dont 14 autographes<br />

signées <strong>et</strong> 3 autographes. 1849-1894. 400/500<br />

« Madame, je vous envoie les modifications que vous m’avez demandées pour L’AIR D’OPHÉLIE n°6. La coupure que je vous<br />

propose est très simple, elle n’exige aucun raccord à l’orchestre qui n’aura qu’à compter trois mesures de silence à la soudure<br />

même. Pendant ce silence de l’orchestre, la voix continue ses traits qui conduisent aux dernières mesures de l’air... »<br />

(2 décembre 1874).<br />

« Madame, après avoir reçu la l<strong>et</strong>tre que vous avez eu la bonté de m’écrire, j’ai inscrit le nom de monsieur Pradier en tête de<br />

ma liste... » (« Mardi »).<br />

« Monsieur, les occupations dont je suis accablé m’ont empêché jusqu’à aujourd’hui de lire complètement votre poème d’opéra.<br />

Vos vers dénotent des sentiments élevés <strong>et</strong> d’heureuses tendances lyriques ; mais ce suj<strong>et</strong> politique me semble dangereux dans<br />

tous les temps... » (11 août 1874).<br />

« Cher Monsieur AUBER, voulez-vous avoir la bonté de donner un bill<strong>et</strong> de 2de galerie au porteur de ma l<strong>et</strong>tre ?... »<br />

(« vendredi 2 »).<br />

171 VAN DONGEN (Cornelis Theodorus Marie, dit Kees). L<strong>et</strong>tre autographe signée à une<br />

« chère amie ». Paris, 18 décembre 1925. 1/2 p. in-folio, en-tête imprimé, p<strong>et</strong>ites déchirures<br />

marginales. 200/300<br />

« VOICI VOTRE PETIT TABLEAU DE FLEURS. Votre portrait quoique inachevé a beaucoup de succès mais c’est plutôt la jolie femme<br />

que la peinture <strong>et</strong> pour que cela soit pour les deux il faut que vous trouviez le temps de venir POSER ENCORE UNE OU DEUX FOIS<br />

POUR QU’ON TERMINE CETTE PEINTURE. À quand ?... »<br />

ON JOINT 2 photographies de Van Dongen <strong>et</strong> d’un modèle devant son portrait par l’artiste ; ainsi qu’un catalogue<br />

imprimé d’une Exposition Van Dongen (1925).<br />

172 VERDI (Giuseppe). Carte de visite avec un mot autographe. S.d. 150/200<br />

« Congratulazioni ».<br />

173 VERLAINE (Paul). Manuscrit autographe signé d’un poème, daté du 1 er décembre 1891. 1 p. in-<br />

8, sur un feuill<strong>et</strong> monté sur carton fort. 1.500/1.800<br />

Poème de 24 vers publié d’abord dans L’Ermitage le 15 mai 1892 <strong>et</strong> dans Le Gil Blas le 15 juin 1892, intégré dans le<br />

recueil des ODES EN SON HONNEUR paru en mai 1893.<br />

« Riche ventre qui n’a jamais porté,<br />

Seins opulents qui n’ont pas allaité<br />

Bras frais <strong>et</strong> gras purs de tout soin servile,<br />

... Croupe superbe éprise de loisir<br />

Sauf aux travaux du suprême plaisir,<br />

Aux gais combats dont c’est l’arrière-garde,<br />

... Puis, au repos, – cuisses, moll<strong>et</strong>s, genoux,<br />

Fleurant comme ambre <strong>et</strong> blanches comme tout,<br />

Tel le pastel d’après ma femme nue ! »<br />

Le présent manuscrit comporte une p<strong>et</strong>ite variante avec la version définitive dans ses deux avant-derniers vers<br />

(cités ci-dessus), devenus : « Puis, au repos – cuisses, genoux, moll<strong>et</strong>, – / Fleurant comme ambre <strong>et</strong> blanches comme lait ».<br />

C<strong>et</strong>te variante n’est pas recensée par Le Dantec <strong>et</strong> Borel dans leur édition des Œuvres poétiques complètes de Verlaine<br />

(Pléiade, 1968).<br />

55


56<br />

174 VIARDOT (Pauline Garcia, Madame). L<strong>et</strong>tre autographe signée. Paris, 3 février 1884. 1 p. 1/2<br />

in-12. 50/100<br />

« ... J’AI ÉTÉ CHEZ LES SAND – J’AI PARLÉ À MAURICE, QUI CONSENT À LAISSER ARRANGER CONSUELO EN LIBRETTO. On pourra<br />

même en causer avec lui qui pourrait peut-être y travailler... Vous recevrez une invitation pour la représentation des<br />

MARIONNETTES du vendredi... ».<br />

175 VIARDOT (Pauline Garcia, Madame). Ensemble de 20 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 18 autographes<br />

signées (une en allemand) <strong>et</strong> 2 signées. 1850-1887. 300/400<br />

« Mon cher Monsieur ROQUEPLAN... MA RENTRÉE À L’OPÉRA est ajournée du 15 au 25 de ce mois... nous serons de r<strong>et</strong>our à<br />

Paris dès le 18, <strong>et</strong>... j’espère pouvoir me m<strong>et</strong>tre immédiatement à votre disposition pour les répétitions qui seraient à faire<br />

(une au piano, une à orchestre me semblent suffisantes... » (11 octobre 1850).<br />

« Ma chère Léontine, je vous prie de faire ôter toute c<strong>et</strong>te blague de l’affiche. Il paraît que l’on a mis une tyrolienne <strong>et</strong> un<br />

boléro espagnol. Comme il n’en est pas question, néanmoins les personnes qui ne se trouveront pas avoir ce qui leur a été<br />

promis seront fâchées contre moi <strong>et</strong> me traiteront de capricieuse. La nouvelle affiche aussi menteuse que la première – je vous<br />

en prie faites m<strong>et</strong>tre une bandel<strong>et</strong>te sur les morceaux ci-dessus mentionnés, <strong>et</strong>, au lieu de l’air du FREYSCHÜTZ, m<strong>et</strong>tez “grande<br />

scène <strong>et</strong> air d’HÉLOÏSA de Costa (redemandé)”, <strong>et</strong> puis le duo de SEMIRAMIDE avec Mme Damoreau – <strong>et</strong> puis c’est tout !... »<br />

(« ce 23 mars »).<br />

« Chère Madame, LE PROPHÈTE est toujours annoncé pour dimanche, <strong>et</strong> je ne pense pas qu’il y aura un changement, à moins<br />

d’accidents imprévus... » (s.d.).<br />

176 WAGNER (Cosima Liszt, Madame). L<strong>et</strong>tre autographe signée à Ga<strong>et</strong>ano Belloni, ancien<br />

secrétaire de Franz Liszt. Florence, 20 novembre 1897. 2 pp. in-8, p<strong>et</strong>ite décoloration.<br />

300/400<br />

« Ce serait avec le plus grand plaisir que j’eusse satisfait à votre demande, si j’y étais autorisée. Mais, C’EST LA PRINCESSE<br />

WITTGENSTEIN, QUI A ÉTÉ CONSTITUÉE L’HÉRITIÈRE DE MON PÈRE [FRANZ LISZT], <strong>et</strong> après sa mort c’est sa fille la princesse Marie<br />

Hohenlohe qui a hérité de ses droits. Je suis parfaitement sûre qu’elle cédera à votre légitime réclamation, si vous lui présentez<br />

la l<strong>et</strong>tre où mon père vous déclare héritier de ses droits d’auteur... »<br />

Fille de Franz Liszt <strong>et</strong> de Marie d’Agoult, Cosima (1837-1930) se maria en 1857 avec le chef d’orchestre Hans Van<br />

Bülow puis devint la maîtresse de Wagner qu’elle épousa en 1870.<br />

177 WIDOR (Charles-Marie). Ensemble de 10 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1890-1932 <strong>et</strong> s.d.<br />

400/500<br />

« Mille fois merci du p<strong>et</strong>it courrier d’hier ! J’y aurais répondu immédiatement sans JEANNE D’ARC qui est de jour en jour plus<br />

absorbant ; il faut que j’aie livré jeudi prochain toute la partie mimée du 2 e tableau, <strong>et</strong> je n’aurai terminé le premier que demain<br />

soir ! Ce matin je me suis trouvé au Conservatoire pour le jury du prix de Rome avec THOMAS, GOUNOD ET DELIBES, <strong>et</strong> on a<br />

parlé de vous avec grande émotion, vous le savez !... » (10 mai 1890).<br />

178 WINDSOR (Edward, duc de). Réunion de souvenirs concernant le duc, qui régna sous le nom<br />

d’Edward VIII avant d’abdiquer en 1936. 300/400<br />

Boîte en verre avec couvercle en métal argenté au chiffre couronné « WE », initiales des prénoms du duc <strong>et</strong> de la<br />

duchesse de Windsor (Wallis <strong>et</strong> Edward).<br />

Portrait photographique du duc en costume militaire écossais (cliché signé Bertram Park, 268 x 174 mm).<br />

Portrait gravé sur cuivre du duc, en buste, signé par Gerald G. Harrison (24 x 17 cm).<br />

179 ZOLA (Émile). L<strong>et</strong>tre autographe signée. Paris, 5 novembre 1889. 1 p. in-folio. 150/200<br />

« J’irai, aujourd’hui mardi, vers quatre heures, vous prendre cinq mille francs ; <strong>et</strong> vous seriez bien aimable de tenir c<strong>et</strong>te somme<br />

à ma disposition... »<br />

180 ZOLA (Émile). Ensemble de 3 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> 4 cartes de visite autographes signées. 1878-1896 <strong>et</strong> s.d.<br />

600/800<br />

« J’ai reçu <strong>et</strong> j’ai lu vos Fleurs du bitume... Mais il me sera bien difficile d’en parler dans le Voltaire, car je ne vois pas ce<br />

que je pourrais en dire, au point de vue de la campagne que je fais... » (à Émile Goudeau, 17 août 1878).<br />

« Mon cher ami, nous serons très heureux de vous avoir le dimanche qu’il vous plaira [à Médan]... Nous n’avons encore ni<br />

cheval ni voiture, il te faudra descendre à Poissy, dans le cas où la course à pied t’effrayerait... » (16 juin 1887).<br />

« Mon cher GANDERAX, je n’ai qu’à me louer de “La Revue de Paris”, elle ne m’a causé aucune contrariété, <strong>et</strong> c’est moi qui<br />

serais désolé de vous avoir été le moins du monde désagréable... Certainement, je serais très heureux d’accepter votre très<br />

aimable offre à déjeuner. Mais JE TRAVAILLE LE MATIN, JUSQU’À UNE HEURE, ET EN CE MOMENT JE M’ACHARNE TELLEMENT À UNE<br />

BESOGNE, QUE JE NE VEUX PAS PERDRE UN JOUR... » (25 novembre 1896).<br />

« Avec mes tardifs, mais bien sincères remerciements pour l’aimable envoi des “Braves gens”, c<strong>et</strong>te œuvre admirable<br />

d’héroïsme <strong>et</strong> de douleur... » (s.d.).<br />

« Avec le regr<strong>et</strong> de ne rien vouloir publier d’inédit à l’étranger, en ce moment – <strong>et</strong> avec l’autorisation de prendre dans mon<br />

œuvre <strong>et</strong> de publier les lignes qu’on me demande <strong>et</strong> qu’on trouvera aisément, par exemple dans “PARIS”... » (s.d.).<br />

« Mon cher confrère, je crois que vous pouvez reproduire un fragment de “L’ŒUVRE” dans votre revue, s’il n’est pas trop<br />

important... » (s.d.).<br />

ON JOINT 2 l<strong>et</strong>tres autographes signées de sa femme Alexandrine Meley (1915).<br />

57


CONDITIONS DE VENTE ET ENCHÈRES<br />

La vente est soumise à la législation française <strong>et</strong> aux conditions<br />

de vente figurant dans ce catalogue, elle est faite au comptant<br />

<strong>et</strong> conduite en Euros (€).<br />

ESTIMATIONS<br />

Le prix de vente estimé figure à côté de chaque lot dans le<br />

catalogue, il ne comprend ni les frais à la charge de l’ach<strong>et</strong>eur,<br />

ni la TVA.<br />

FRAIS À LA CHARGE DE L’ACHETEUR<br />

Les acquéreurs paieront en sus du prix de l’adjudication « prix marteau »,<br />

les frais suivants, dégressifs par tranche <strong>et</strong> par lot :<br />

AUTOGRAPHES ET MANUSCRITS<br />

Jusqu’à 100 000 € : 19,5 % + TVA soit 23,32 % TTC.<br />

Au-delà de 100 000 € : 12 % + TVA soit 14,35 % TTC.<br />

Les lots dont le numéro est précédé par le symbole ƒ sont soumis à des<br />

frais additionnels de 5,54 % HT soit 6,57 % TTC du prix de l’adjudication.<br />

LIVRES<br />

Jusqu’à 100 000 € : 19,5 % + TVA soit 20,57 % TTC.<br />

Au-delà de 100 000 € : 12 % + TVA soit 12,66 % TTC.<br />

Les lots dont le numéro est précédé par le symbole ƒ sont soumis à des<br />

frais additionnels de 5,5 % HT soit 5,80 % TTC du prix de l’adjudication.<br />

Pour de plus amples renseignements, nous vous remercions de bien<br />

vouloir contacter notre service caisse au +33 1 53 30 30 35.<br />

GARANTIES<br />

Les indications figurant au catalogue sont établies par <strong>Tajan</strong> <strong>et</strong> l’expert<br />

du lot avec la diligence requise par une société de ventes volontaires<br />

de meubles aux enchères publiques, sous réserve des rectifications<br />

éventuelles annoncées au moment de la présentation de l’obj<strong>et</strong> <strong>et</strong> portées<br />

au Procès-Verbal de la vente. Ces informations, y compris les indications<br />

de dimension figurant dans le catalogue ne sont fournies qu’à<br />

titre indicatif <strong>et</strong> ne sauraient engager la responsabilité de <strong>Tajan</strong>. Une<br />

exposition préalable est organisée <strong>et</strong> ouverte au public <strong>et</strong> n’est soumise<br />

à aucun droit d’entrée, perm<strong>et</strong>tant aux acquéreurs de se rendre<br />

compte de l’état <strong>et</strong> dimensions exactes des biens mis en vente, il ne<br />

sera admis aucune réclamation une fois l’adjudication prononcée.<br />

Pour tous les obj<strong>et</strong>s, dont le montant de l’estimation basse dépasse<br />

1 000 € figurant dans le catalogue de vente, un rapport de conditions<br />

sur l’état de conservation des lots pourra être communiqué sur<br />

demande. Les informations y figurant sont fournies gracieusement <strong>et</strong> à<br />

titre indicatif uniquement. Celles-ci ne sauraient engager en aucune<br />

manière la responsabilité de <strong>Tajan</strong>. Par ailleurs, aucune réclamation à<br />

propos des restaurations d’usage, r<strong>et</strong>ouches ou ré-entoilages ne sera<br />

possible.<br />

PARTICIPATION À LA VENTE<br />

Pour participer à la vente, il sera demandé à toute personne qui souhaite<br />

participer à une vente organisée chez <strong>Tajan</strong> pour la première fois<br />

ou n’ayant pas participé récemment à une vente <strong>Tajan</strong> de fournir des<br />

références bancaires. Il sera également nécessaire de fournir une<br />

pièce d’identité.<br />

ORDRE D’ACHAT ET ENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE<br />

Les ordres d’achat sont un service gracieux rendu au client. En aucun<br />

cas <strong>Tajan</strong> ne pourra être tenu responsable de tout problème d’exécution<br />

desdits ordres.<br />

Si vous souhaitez faire une offre d’achat par écrit ou enchérir par téléphone,<br />

vous devez utiliser le formulaire prévu à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> en fin de catalogue.<br />

Celui-ci doit nous parvenir au plus tard 2 jours ouvrés avant la<br />

vente accompagné de vos coordonnées bancaires, ainsi qu’une copie<br />

d’une pièce d’identité.<br />

Dans le cas de plusieurs offres d’achat de montant égal, la première<br />

offre reçue par <strong>Tajan</strong> l’emporte sur les autres.<br />

Les enchères par téléphone sont un service gracieux rendu aux clients<br />

qui ne peuvent se déplacer. En aucun cas <strong>Tajan</strong> ne pourra être tenue<br />

responsable d’un problème de liaison téléphonique. Par ailleurs, <strong>Tajan</strong><br />

se réserve le droit d’enregistrer toute communication téléphonique<br />

durant la vente.<br />

Dans ces deux cas, les ordres doivent être données en Euros.<br />

ENCHÈRES<br />

Les enchères suivent l’ordre des numéros au catalogue.<br />

<strong>Tajan</strong> est libre de fixer l’ordre de progression des enchères <strong>et</strong> les<br />

enchérisseurs sont tenus de s’y conformer.<br />

Le plus offrant <strong>et</strong> dernier enchérisseur sera l’adjudicataire.<br />

En cas de double enchère reconnue effective par <strong>Tajan</strong>, l’obj<strong>et</strong> sera<br />

remis en vente, tous les amateurs présents pouvant concourir à c<strong>et</strong>te<br />

deuxième mise en adjudication.<br />

Toute personne qui enchérit durant la vente est réputée le faire à titre<br />

personnel <strong>et</strong> en assume la pleine responsabilité, à moins d’avoir préalablement<br />

fait enregistrer par <strong>Tajan</strong> un mandat régulier précisant que<br />

l’enchère est réalisée au profit d’un tiers.<br />

La vente aura lieu en Euros (€). Un panneau convertisseur de devises<br />

sera mis à la disposition des enchérisseurs durant la vente. Les informations<br />

y figurant sont fournies à titre indicatif seulement. Des erreurs<br />

peuvent survenir dans l’utilisation de ce système <strong>et</strong> <strong>Tajan</strong> n’est en<br />

aucun cas responsable pour ces informations. Seules les informations<br />

fournies par le commissaire priseur habilité en Euros font foi.<br />

PAIEMENT<br />

Les achats sont payables comptant, sur le lieu de la vente ou au service<br />

Caisse de la société <strong>Tajan</strong>, 37 rue des Mathurins 75008 Paris.<br />

Les achats ne peuvent être r<strong>et</strong>irés qu’après paiement de l’intégralité<br />

des sommes dues. En cas de paiement par chèque ou par virement, la<br />

délivrance des obj<strong>et</strong>s pourra être différée jusqu’à l’encaissement. Dès<br />

l’adjudication, l’obj<strong>et</strong> sera sous l’entière responsabilité de l’adjudicataire.<br />

L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions.<br />

<strong>Tajan</strong> décline toute responsabilité quant aux dommages que l’obj<strong>et</strong><br />

pourrait encourir, <strong>et</strong> ceci dès l’adjudication prononcée.<br />

Le paiement peut être effectué :<br />

Par chèque en Euros<br />

Par carte bleue, Visa, American Express<br />

En espèces, en Euros, dans certaines limites <strong>et</strong> notamment : 3 000 €<br />

pour les personnes physiques résident français.<br />

Par virement bancaire en Euros sur le compte :<br />

4079 8000 0111 4095 0000 156 - TAJAN SA<br />

BANQUE OBC<br />

57 AVENUE D’IÉNA, 75116 PARIS, FRANCE<br />

CODE BANQUE : 4.798<br />

CODE GUICHET : 00001<br />

CODE SWIFT : OBCBFRPP<br />

IBAN : FR 76<br />

DÉFAUT DE PAIEMENT<br />

Conformément à l’article 14 de la loi n° 2000-642 du 10 juill<strong>et</strong> 2000,<br />

à défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée<br />

infructueuse, à la demande du vendeur, le lot sera remis en vente<br />

sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant. Dans ce cas, <strong>Tajan</strong> réclamera<br />

à l’adjudicataire défaillant de percevoir de sa part la différence<br />

entre le prix global initial <strong>et</strong> le prix global sur folle enchère pour le cas<br />

où ce dernier serait inférieur.<br />

Dans certains cas, l’Etat Français peut exercer un droit de préemption<br />

sur les œuvres d’art ou les documents privés mis en vente publique.<br />

L’Etat se substitue alors au dernier enchérisseur. Dans un tel cas, le<br />

représentant de l’Etat fait la déclaration de préemption à <strong>Tajan</strong> une fois<br />

prononcée l’adjudication de l’œuvre mise en vente <strong>et</strong> il en est fait mention<br />

dans le procès verbal. La décision de préemption doit ensuite être<br />

confirmée dans un délai de quinze jours. <strong>Tajan</strong> n’est en aucun cas responsable<br />

des décisions administratives de préemption pouvant être<br />

prises.<br />

RETRAIT DES ACHATS<br />

Pour toute information concernant le lieu de r<strong>et</strong>rait de leurs obj<strong>et</strong>s, les<br />

ach<strong>et</strong>eurs sont invités à téléphoner au +33 1 53 30 30 04<br />

Il est vivement demandé aux adjudicataires de procéder à un enlèvement<br />

le plus rapide possible de leurs achats, afin de limiter les frais de<br />

stockage pouvant être à leur charge. L’entreposage des lots ne saurait<br />

engager en aucune façon la responsabilité de <strong>Tajan</strong>.<br />

Sauf accord écrit préalable, chaque lot adjugé sera livré à la société<br />

Les Transports Monin. C<strong>et</strong>te entreprise pourra, sur devis préalablement<br />

approuvé, assurer l’expédition des achats. Les 8 premiers jours de<br />

stockage suivant la vente seront gratuits. Au-delà, la société Monin<br />

facturera des frais d’entreposage <strong>et</strong> d’assurance à l’adjudicataire.<br />

TERMS OF SALE AND BIDDING<br />

The sale is governed by French Law and the terms of sale presented in<br />

this catalogue. The sale is made upon the condition of immediate payment<br />

and is executed in Euros (€). The present document is a translation<br />

of the French version of these terms of sale. In the event of a dispute,<br />

the French language version of these terms will be considered as<br />

the valid terms.<br />

ESTIMATES<br />

The estimate appearing beside each lot does not include the buyer’s<br />

premium, other expenses as defined herein or VAT.<br />

BUYER’S PREMIUM<br />

In addition to the hammer price, the purchaser will pay a Buyer’s<br />

Premium for each lot as follows:<br />

AUTOGRAPHS AND MANUSCRIPTS<br />

For the consideration up to €100 000:<br />

19.5% + VAT, ie 23,32% tax included.<br />

For the amount of the consideration exceeding €100 000:<br />

12% + VAT, ie 14.35% tax included.<br />

Lots marked with the ƒ symbol will be subject to an additional charge of<br />

5.54% (excluding VAT), ie 6.57% tax included, of the hammer price.<br />

BOOKS<br />

For the consideration up to €100 000:<br />

19,5% + VAT ie 20,57% tax included.<br />

For the amount of the consideration exceeding €100 000:<br />

12% + VAT ie 12.66% tax included.<br />

EXCEPTIONS<br />

Lots marked with the ƒ symbol will be subject to an additional charge of<br />

5.5% (excluding VAT), ie 5.80% tax included, of the hammer price.<br />

For more information, please contact our cashier on +33 1 53 30 30 35.<br />

WARRANTIES<br />

The representations made in the catalogue are made by <strong>Tajan</strong> and the<br />

designated expert for the lot to the standards required for a French<br />

auction house and subject to corrections and amendments which may<br />

be made by the accredited auctioneer at the time of the sale. This<br />

information, including the dimensions stated in the catalogue are stated<br />

for information purposes only and <strong>Tajan</strong>’s responsibility may not be<br />

engaged for any difference. Pre-auction viewings are open to the<br />

public free of charge to enable potential purchasers to examine the<br />

state and exact dimensions of any work offered for sale. No claim may<br />

be made once the auctioneer’s hammer has fallen.<br />

A condition report is available on request for all lots presented in the<br />

catalogue and for which the low estimate exceeds €1 000. This report<br />

may be provided free of charge and for information purposes only.<br />

<strong>Tajan</strong> offers no warranty for the information contained therein<br />

Furthermore, no claim may be made for any usual restoration, reworking,<br />

or remounting.<br />

BIDDING<br />

In order to participate in the sale, new clients or those who have not<br />

recently purchased an item in a <strong>Tajan</strong> sale will be required to present<br />

a bank reference and identity papers.<br />

ABSENTEE BIDS AND TELEPHONE BIDS<br />

Absentee bids are a service provided free of charge to our clients. <strong>Tajan</strong><br />

accepts no liability for any problem in the execution of such orders.<br />

If you wish to make an absentee bid in writing, or participate by telephone,<br />

please use the form provided at the end of this catalogue. The<br />

form must reach <strong>Tajan</strong> no later than two days before the date of the<br />

sale, tog<strong>et</strong>her with your bank references and copy of your proof of<br />

identity.<br />

If <strong>Tajan</strong> receives absentee bids for the same amount, the first such bid<br />

received will prevail.<br />

Telephone bids are a service provided free of charge to our clients.<br />

<strong>Tajan</strong> accepts no liability for any problem in the execution of such<br />

orders, including any problem resulting from the connection.<br />

Furthermore, <strong>Tajan</strong> reserves the right to record any telephone conversation<br />

made during the sale.<br />

In both of the above cases, the bids must be made in Euros.<br />

BIDDING<br />

The auction will be carried out following the order of the lot numbers as<br />

they are presented in the catalogue.<br />

<strong>Tajan</strong> is free to s<strong>et</strong> the increment of each bid, and all bidders must adhere<br />

to this process. The highest and last bidder will be the prevailing bidder.<br />

In the event of a double bid duly recognized as such by <strong>Tajan</strong>, the lot<br />

will be put back to sale and all bidders will be entitled to continue bidding.<br />

Any person making a bid at the sale is deemed to be doing so in his<br />

own name and assumes full responsibility for his bids, unless he has<br />

registered himself as an agent with <strong>Tajan</strong>, prior to the sale and in a<br />

manner acceptable to <strong>Tajan</strong>.<br />

The sale is carried out in Euros (€). As a service to the bidders, a currency<br />

conversion panel will be shown during the auction. The currency<br />

rates shown are indicative only. Errors or discrepancies may occur and<br />

in no event is <strong>Tajan</strong> responsible for the information shown on this<br />

panel. The only valid information is the euro price as stated by the auctioneer.<br />

PAYMENT<br />

Buyers are expected to pay for purchases immediately after the auction<br />

at the cashier’s department, <strong>Tajan</strong>, 37 rue des Mathurins, 75008<br />

Paris, France.<br />

Possession of purchases may only be made after full payment of all<br />

sums due. Should payment be made by cheque or wire transfer, the<br />

release of lots may be delayed until the amount is credited on <strong>Tajan</strong>’s<br />

account. Once the hammer falls, the lot becomes the responsibility of<br />

the purchaser who will be required to insure it. From this moment,<br />

<strong>Tajan</strong> will no longer be responsible for any damage which the lot could<br />

suffer.<br />

Payment may be made:<br />

By cheque in Euros<br />

By credit card, Carte Bleue, Visa, American Express<br />

In cash, subject to certain limits and notably, €3 000 for individuals<br />

resident in France<br />

By wire transfer to:<br />

4079 8000 0111 4095 0000 156 - TAJAN SA<br />

BANQUE OBC<br />

57 AVENUE D’IÉNA, 75116 PARIS, FRANCE<br />

CODE BANQUE: 4.798<br />

CODE GUICHET: 00001<br />

CODE SWIFT: OBCBFRPP<br />

IBAN: FR 76<br />

NON-PAYMENT<br />

In accordance with Article 14 of Law # 2000-642, in the event of the<br />

buyer failing to pay and after a notice and demand for payment having<br />

been made by <strong>Tajan</strong> and ignored by the buyer, the lot will be represented<br />

for sale without the consent of the buyer. In such a case, <strong>Tajan</strong> will<br />

claim any difference b<strong>et</strong>ween the original purchase price and the resale<br />

price from the buyer who failed to pay.<br />

PRE-EMPTION<br />

In certain cases the French State is entitled to use a pre-emption right<br />

to acquire works of art or documents presented in an auction. In such<br />

a case the State substitutes itself for the final bidder and becomes the<br />

purchaser of the work. In such a case, the representative of the State<br />

announces the exercise of a pre-emption right once the hammer falls<br />

and this will be duly recorder in the official sale records. The decision<br />

of the French state to pre-empt must be confirmed within 15 days of<br />

the auction. <strong>Tajan</strong> may not be held responsible for any administrative<br />

decision taken by the French State regarding the use of its pre-emption<br />

right.<br />

DELIVERY<br />

For any confirmation concerning the withdrawal of a purchase, buyers<br />

may call <strong>Tajan</strong> on +33 1 53 30 30 04.<br />

<strong>Tajan</strong> strongly recommends that the purchaser of any lots takes possession<br />

of their purchases as soon as possible in order to limit their<br />

storage costs. <strong>Tajan</strong> is not responsible for any risks associated with<br />

such storage.<br />

Unless agreed in writing before the auction, all sold lots will be delivered<br />

to Transports Monin. No charge will be made for the first eight days<br />

of storage. Thereafter, Transports Monin will invoice storage and insurance<br />

costs to the purchaser.<br />

60 61


62<br />

ORDRE D’ACHAT / ABSENTEE BID FORM<br />

ENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE / TELEPHONE BID FORM<br />

AUTOGRAPHES ET MANUSCRITS<br />

COLLECTION D’UN AMATEUR ET À DIVERS<br />

HÔTEL DROUOT - SALLE 16 - 4 OCTOBRE 2005 À 14 H 30<br />

NOM ET PRÉNOM / NAME AND FIRST NAME<br />

ADRESSE / ADDRESS<br />

TÉL / PHONE PORTABLE / MOBILE<br />

RÉFÉRENCES BANCAIRES / BANK REFERENCES NOM DE LA BANQUE / NAME OF BANK N° DE COMPTE / ACCOUNT N°<br />

ADRESSE DE LA BANQUE / BANK ADDRESS N° DE TÉLÉPHONE DE LA BANQUE / BANK TEL N°<br />

TÉLÉPHONE PENDANT LA VENTE / TELEPHONE DURING THE AUCTION<br />

DATE<br />

LOT N O<br />

DESCRIPTION DU LOT / LOT DESCRIPTION<br />

* LES LIMITES NE COMPRENANT PAS LES FRAIS LÉGAUX / THESE LIMITS DO NOT INCLUDE FEES AND TAXES<br />

APRÈS AVOIR PRIS CONNAISSANCE DES CONDITIONS DE VENTE, JE DÉCLARE LES ACCEPTER ET VOUS PRIE D'ACQUÉRIR<br />

POUR MON COMPTE PERSONNEL AUX LIMITES INDIQUÉES EN €, LES LOTS QUE J'AI DÉSIGNÉS.<br />

SIGNATURE OBLIGATOIRE / REQUIRED SIGNATURE<br />

FAX<br />

* LIMITE EN € / TOP LIMIT OF BID IN €<br />

I HAVE READ THE TERMS OF SALE, I GRANT YOU PERMISSION TO PURCHASE ON MY BEHALF THE FOLLOWING ITEMS WITHIN THE LIMITS INDICATED IN €.<br />

FAXER À / PLEASE FAX TO +33 1 53 30 30 31<br />

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