50 154 SAINT-SAËNS (Camille). Ensemble de 24 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 21 autographes signées <strong>et</strong> 3 autographes. Une l<strong>et</strong>tre avec importantes déchirures restaurées. 1887-1917. 1.000/1.200 « Chère amie, en ce moment, pris entre mes répétitions <strong>et</strong> la correction des épreuves de mon orchestre, je n’ai pas un moment... Seulement il ne faut pas vous dissimuler qu’IL Y A DÉJÀ 3 DALILAS À L’OPÉRA, MMES HÉGLON, FLAHAUT ET SOYER, <strong>et</strong> qu’il n’y a guères d’apparences qu’il en engage une quatrième !... » (16 septembre 1901). « Mon cher CLARETIE, je suis allé hier à la Comédie, j’ai vu La Rivale <strong>et</strong> j’ai été à la fois charmé <strong>et</strong> suffoqué de voir la réclame énorme que la grande maison faisait à ma pauvre musique. Ma reconnaissance est impuissante à égaler de tels bienfaits... » (4 juill<strong>et</strong> 1904). « Mon cher confrère, si j’étais à Paris je vous demanderais votre voix pour Gabriel FAURÉ <strong>et</strong> je suis bien sûr que vous ne me la refuseriez pas... » (22 février 1909). « JE PARS CE SOIR POUR LE CAIRE où je passerai tout le mois de février, fort occupé à l’Opéra où l’on va représenter L’ANCÊTRE... » (Louqsor, 27 janvier 1911). 155 SALM-DYCK (Constance-Marie de Theis, princesse de). 2 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> une citation autographes signées. S.l., 1828, <strong>et</strong> s.l.n.d. 5 pp. in-12. 100/150 Auteur de Sapho dont Martini écrivit la musique, la princesse de Salm-Dyck était surnommée « le Boileau des femmes ». « SI LA NATURE A FAIT DEUX SEXES DIFFÉRENTS, / ELLE A CHANGÉ LA FORME ET NON LES ÉLÉMENTS. / Même loi, même erreur, même ivresse les guide ; / l’un <strong>et</strong> l’autre propose, exécute, ou décide ; / les charges, les pouvoirs, entre eux deux compensés, / pour un ordre immuable y restent balancés ; / tous deux peuvent régner, <strong>et</strong> tous deux obéissent ; / ensemble ils sont heureux, séparés ils languissent ; / tour à tour l’un de l’autre enfin guide <strong>et</strong> soutien, / même en se donnant tout, ils ne se doivent rien. Épître aux femmes (fragment)... » La l<strong>et</strong>tre datée de 1828, adressée à monsieur d’Asfeld, évoque sa « nouvelle épître », <strong>et</strong> la l<strong>et</strong>tre non datée, adressée à l’éditeur Artus Bertrand, évoque son « p<strong>et</strong>it roman ». 156 SAND (Aurore Dupin, dite George). L<strong>et</strong>tre autographe signée à « Monsieur Moreau à La Châtre ». Nohant, 9 février 1861. 1 p. in-8, adresse au dos, rousseurs <strong>et</strong> traces d’humidité. 150/200 « Vous me prenez très cher, mais j’espère que vous me servirez bien, que vous me donnerez un bon conducteur <strong>et</strong> de bons chevaux, avec d’autres chevaux au relais qui ne me ferons pas attendre. Le prix convenu comprend ce relais <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>our de ma voiture ; autrement nous ne serions pas d’accord... » 157 SAND (Maurice Dudevant, dit Maurice). L<strong>et</strong>tre autographe signée. Paris, « jeudi 12 mars ». 1 p. in-12, en-tête gaufré à ses initiales, quelques taches d’encre. 50/100 « Je viens d’écrire à Théophile GAUTIER pour lui dire que j’irai lui porter votre lithographie d’après mon fusain, dimanche – <strong>et</strong> je lui demande aussi s’il en veut pour L’Artiste... » 158 SANDEAU (Julien dit Jules). Ensemble de 6 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1858 <strong>et</strong> s.d. Une l<strong>et</strong>tre avec restaurations. 150/200 L<strong>et</strong>tres amicales de remerciement, de regr<strong>et</strong>s, évoquant notamment sa famille. 160 51
52 159 SÉVERINE (Caroline Rémy, dite). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1892-1925. 150/200 « Le prix de mes articles est, aujourd’hui, de trois cents francs – c’est ce que me les paie Le Journal, <strong>et</strong> je ne supposais pas Le Gaulois moins riche... » (14 mai 1897). « Cher Monsieur <strong>et</strong> ami, votre fille a dû vous transm<strong>et</strong>tre mes remerciements, au suj<strong>et</strong> de l’article du Temps, sur VALLÈS <strong>et</strong> GORKI. Je suis gênée pour vous dire ce que j’en pense ; peut-être qu’un mot suffira : on ne se venge pas plus noblement... » (Paris, 1er mars 1905). « JE DONNE... AU GYMNASE UNE CONFÉRENCE (AU JARDIN DES MUSES) QUI TRAITERA DE LA POÉSIE FÉMININE CONTEMPORAINE. Mon désir est que ce soit, pour celles dont je parlerai, une belle apothéose littéraire. Vous ne voyez point d’inconvénient, n’estce pas, à ce que quelques-unes de vos pensionnaires m’accordent leur concours ?... » (31 janvier 1907). 160 SILVESTRE (Armand). Ensemble de 5 manuscrits littéraires <strong>et</strong> 8 l<strong>et</strong>tres, autographes signés. 1873-1899. 200/300 Les manuscrits littéraires comprennent une nouvelle intitulée « Lune de mai » (2 pp. in-8 carré, déchirure avec p<strong>et</strong>it manque de texte), <strong>et</strong> 4 poèmes intitulés : « À Georges Cain », « Sonn<strong>et</strong> d’amour », « Adoration », <strong>et</strong> « Sonn<strong>et</strong> sidéral » : « Sur le chemin bleu des sézames / Qu’ouvre la clef d’or des amours, / Je veux, sans penser aux r<strong>et</strong>ours, / Suivre le vol léger des âmes... » Les l<strong>et</strong>tres évoquent Grisélidis, Victorien Sardou, divers journaux, <strong>et</strong>c. L’une d’elles est adressée à Laurent TAILHADE : « C’est avec un diamant, mon cher Tailhade, que vous avez écrit sur les vitres des églises. Vous n’avez rien fait de plus parfait <strong>et</strong> de plus durable que les volumes trop courts que vous m’avez apportés... » (« samedi »). Reproduction page précédente 161 SPONTINI (Gaspare). 2 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> une pièce autographes signées. S.l.n.d. 2 pp. 1/2 in-12. 300/400 Les l<strong>et</strong>tres conviennent de rendez-vous, <strong>et</strong> la pièce est un bon pour une place dans sa loge. ON JOINT une l<strong>et</strong>tre de sa femme. 162 SULLY-PRUDHOMME (René Prudhomme, dit). Ensemble de 12 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> cartes, dont 7 autographes signées <strong>et</strong> 5 autographes, adressées au docteur Mor<strong>et</strong>. 1885-1896 <strong>et</strong> s.d. 50/100 « ... J’ai lu avec beaucoup d’attention <strong>et</strong> de profit les lignes de votre l<strong>et</strong>tre où vous critiquez, avec une compréhension dont je suis dépourvu, les résultats des observations fournies par le microscope, au point de vue de l’origine de la vie sur la terre... c<strong>et</strong>te question m’a passionné... » (Paris, 2 novembre 1896). 163 TAILHADE (Laurent). Ensemble de 4 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1884-1902 <strong>et</strong> s.d. 100/150 « Mon cher confrère, je n’ai pas reçu encore Le Mazareilh ; mais je connais Emmanuel DELBOUSQUET ; je sais combien son livre doit être pur <strong>et</strong> beau. Il ne m’est pas loisible d’en parler, car, avec la chevalerie qui caractérise les tenanciers de papiers publics, tous les journaux où, sous forme tantôt dogmatique tantôt fantaisiste, je publiais des études littéraires, se sont empressé de me fermer leurs portes, DÈS QUE J’EUS MÉCONTENTÉ NICOLAS II TZAR MONGOL ET ROI DE FRANCE... » (prison de la santé, 23 février 1902). 164 TALLEYRAND (Charles Maurice de). Pièce signée « le p ce de talleyrand ». Vienne, 3 juin 1815. 2/3 p. in-folio, p<strong>et</strong>ite mouillure. 100/150 « Le prince de Talleyrand a l’honneur de recommander à Son Excellence Monsieur le directeur général de la Police de Vienne, M. HEROLD,... élève musicien à l’école des Beaux-Arts à Rome qui demande la permission de demeurer à Vienne pour se perfectionner dans son art à l’école de M. SALIÉRI de qui il est connu... » Louis Joseph Ferdinand Hérold (1791-1833) fut entre autres professeur des fils de Murat à Naples. Talleyrand représentait en 1815 la France au Congrès de Vienne. 165 [TALLEYRAND (Famille de)]. L<strong>et</strong>tre signée par le commissaire du Directoire près le département de la Seine au commissaire du Directoire près le dixième arrondissement de Paris. Paris, 4 fructidor an VI [21 août 1798]. 1 p. in-4, en-tête imprimé avec vign<strong>et</strong>te gravée sur bois, p<strong>et</strong>ite déchirure due à l’ouverture. 50/100 LETTRE CONCERNANT LES COUSINS ÉMIGRÉS DE TALLEYRAND. « En me donnant... des détails sur les frères Taleyrand-Périgord, ex-prince de Chalais <strong>et</strong> ex-comte Adelbert [Élie-Charles <strong>et</strong> Adalbert-Charles] qui demeuroient avec leur père mort il y a environ six mois rue de l’Université n°117, vous ne me donnés aucun renseignement sur leur émigration... » 166 TALMA (François-Joseph). Ensemble de 2 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> 2 pièces autographes signées. 1815-1824 <strong>et</strong> s.d. 200/300 « La porte de communication entre le théâtre <strong>et</strong> la salle ne sera pas ouverte de la soirée. Ainsi je n’ai pris qu’un bill<strong>et</strong> de parterre pour vous, mais j’ai r<strong>et</strong>enu en même temps une de balcon ou 1re galerie. Tout ce que je puis faire pour vous est de vous donner un mot pour le contrôleur <strong>et</strong> vous resterés dans le vestibule jusqu’à l’ouverture des portes. Alors vous serrai sûr d’entrer l’un des premiers... » (à « Monsieur Bonnellier »). ON JOINT une l<strong>et</strong>tre de sa femme l’actrice Charlotte Vanhove (1823). 167 TERRASSE (Claude). Ensemble de 9 l<strong>et</strong>tres autographes signées. 1902-1922. 300/400 « ... Il ne faut pas compter sur LA PETITE FEMME DE LOTH. Tristan BERNARD, après le succès qu’avait remporté la pièce dans un cadre comme l’Opéra-Comique, comparativement à celui des Mathurins, dans l’intérêt de la pièce, désire attendre une occasion qui lui semble prochaine de donner la pièce avec chœur <strong>et</strong> grand orchestre... NOUS ALLONS TRAVAILLER SÉRIEUSEMENT AVEC DE FOUQUIÈRES ET KOLB ET VOUS PRÉPARER UNE BELLE OPÉRETTE POUR AVRIL... » (30 novembre 1911). « ... Encore tous mes remerciements pour l’admirable effort artistique que tu as fait pour m<strong>et</strong>tre en valeur nos “TRAVAUX D’HERCULE”... » (10 mars 1919). « Les auteurs de TÉLÉMAQUE vous seraient reconnaissants de vouloir bien, si possible, faire passer dans Le Figaro la dédicace de la partition qu’ils ont signée pour madame Carré... » (s.d.). 168 THÉÂTRE. – Très important ensemble d’environ 2000 l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> pièces de comédiens, essentiellement, avec quelques auteurs dramatiques <strong>et</strong> directeurs de salles, XIX e -XX e siècles. Collection montée sur des feuill<strong>et</strong>s de papier fort avec des portraits gravés ou photographiques, reproductions, coupures de presse <strong>et</strong> documents divers. 6.000/8.000 Marie-Léonide AGAR, Marthe AGUILLON, ALBERT-LAMBERT, ARISTIPPE, Étienne ARNAL, Jeanne-Sylvanie-Sophie ARNOULD-PLESSY, Jean-Pierre AUMONT, BAPTISTE aîné, Julia BARTET, Harry BAUR, Éric BERNARD, Henry BERNSTEIN, Pierre BERTON, Dominique BONNAUD, Hugues Marie Désiré BOUFFÉ, Félix BOUTET DE MONVEL, Charles BOYER, Rachel BOYER, Albert <strong>et</strong> Jules BRASSEUR, BRÉMONT, Béatrice BRETTY, André BRUNOT, André CALMETTES, Pauline CARTON, Jules CLARETIE, Jean COQUELIN, Jean CROUÉ, DAZINCOURT, Max DEARLY, Jeanne DELVAIR, Suzanne DESPRÈS, Mlle DICA-PETIT, DRANEM, Joséphine DUCHESNOIS, Raphaël DUFLOS, Renée DU MINIL, Adolphe DUPUIS, Pierre DUX, Adolphe-Simonis EMPIS, Maurice ESCANDE, Charles ESQUIER, Jane ESSLER, Émile FABRE, Anaïs FARGUEIL, René FAUCHOIS, Marie FAVART, Léontine FAY, Frédéric FEBVRE, Maurice de FÉRAUDY, FIRMIN, Victor FRANCEN, FRANC-NOHAIN, FURSY, Pierre FRESNAY, Félix GALIPAUX, Edmond GEFFROY, Firmin GÉMIER, Edmond GOT, Jeanne GRANIER, Jane HADING, Jacques HÉBERTOT, Félix HUGUENET, John Henry IRVING, Louis JOUVET, 53