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Tribunes libres
Groupe d’opposition
Quel avenir pour Belfort ?
Dans sa dernière séance, le conseil
municipal de Belfort a évoqué l’avenir
de notre ville avec le débat d’orientation
budgétaire. J’ai pu formuler
quelques remarques, puis, dans la
tradition du système Chevènement, le
maire a ensuite donné la parole à une
armée mexicaine de tire-gâchettes : six
intervenants de la majorité m’ont
attaqué à tour de rôle et, quand j’ai
voulu répondre, Etienne Butzbach m’a
retiré la parole pour passer au rapport
suivant !! Bel esprit démocratique ! Les
maires MRC changent, les habitudes
restent...
Sur le fond, nous avons entendu comme
chaque année le même discours
d’autosatisfaction, qui commence
à devenir pénible. Tout va très bien,
Madame la marquise...
Il faut reconnaître que certaines choses
vont mieux : en 2006, notre endettement
a baissé ; mais il remontera de
manière significative en 2007 avec les
travaux de fin de mandat, lancés tous
azimuts aux quatre coins de Belfort ces
derniers mois.
Cela ne doit pas faire oublier les
zones d’ombres du mandat de la
majorité sortante. Notre économie
reste chancelante. Notre attractivité est
sujette à caution. Notre démographie
est dépressive. Belfort a perdu 5000
habitants en 30 ans ! Le rayonnement
de notre ville n’est pas la hauteur de ce
qu’il devrait être. C’est ce qu’illustre le
projet de suppression du tribunal (TGI),
qui pourrait être le prélude à d’autres
restructurations de services publics.
Je suis en revanche d’accord avec
Etienne Butzbach sur un point : Belfort
est une ville trop pauvre. Près de la
moitié de la population ne paie pas de
taxe d’habitation car elle gagne trop
peu. Belfort a donc peu de richesse
fiscale.
sous-groupe UMP
AMIANTE : Promesse Tenue
Le décret classant en site amiante
le site Alstom de Belfort a été signé
par les ministre s du Travail et du
Budget.
Le Premier Ministre François FILLON
vient d’approuver le contenu du
décret qui sera publié dans les prochains
jours au Journal Officiel.
Ce dispositif permettra à plusieurs
centaines de salariés d’Alstom,
exposés à l’amiante avant 1985, de
bénéficier du dispositif de retraite
anticipé prévu à cet effet. C’est une
victoire pour tous les salariés qui ont
été exposés à l’amiante mais aussi
et surtout une juste reconnaissance
des souffrances endurées par celles
et ceux qui ont travaillés au contact
quotidien de l’amiante et qui pour
certains sont décédés.
Dans ces conditions, notre ville doit
refuser toute forme de gaspillage d’argent
public. Le gouffre que représente
la participation de la Ville au déficit du
centre Atria pose un sérieux problème :
515.000 € cette année. Un record ! Le
déficit ne fait que se creuser au fil des
ans. L’échec d’Atria est une conséquence
des insuffisances de la politique
de développement touristique et des
carences dont souffre Belfort en terme
d’image. Seule une politique de promotion
de la ville et de ses atouts pourrait
inverser la courbe. Malheureusement,
la mairie ne s’est jamais attaqué à ce
chantier.
Pour les élus d’« Un Nouveau Souffle
pour Belfort », il faut :
affirmer la vocation de Belfort à devenir
la « capitale » de l’aire urbaine, afin
qu’il n’y ait plus de menaces sur ses
services publics
maintenir Belfort au dessus des 50.000
habitants pour conforter son statut de
ville moyenne et reprendre le chemin de
la croissance démographique
diversifier l’offre de logement sur Belfort
avec tous les acteurs (privés et publics),
pour avoir à la fois du logement social
de qualité, mais aussi des logements
de standing pour attirer des populations
plus aisées : elles payeraient
des impôts dont tous les Belfortains
profiteraient.
Le budget primitif 2008, qui sera voté
au conseil municipal du 20 décembre,
permettra de prolonger le débat sur
l’avenir de Belfort.
En attendant, nous vous souhaitons à
tous de bonnes fêtes de fin d’année.
Christophe GRUDLER
Et les élus du groupe Nicole Fouble,
Marie-Claire Raspiller, Françoise
Bottemer, Jean-Claude Giroud et
Gérard Collon
Après des années de bras de fer
entre les pouvoirs publics et les
salariés, Nicolas SARKOZY avait
pris l’engagement, lorsqu’il était
venu à Belfort, de faire classer le
site Alstom Belfort en site Amiante.
Ce dossier, très largement porté
par notre député Damien MESLOT,
a abouti.
La promesse de Nicolas SARKOZY
a été tenue.
Le ministre Xavier BERTRAND s’est
engagé à maintenir ce décret quel
que soit le résultat de la procédure
d’appel. C’est une très bonne
nouvelle pour plusieurs centaines
de salariés qui vont pouvoir partir
en retraite dans les semaines qui
viennent.
Jean-Marie HERZOG
Conseiller Municipal UMP de Belfort
Groupe Belfort Démocratie
Les malades au chevet
de l’assurance maladie
Après le forfait d’1 € pour
chaque consultation,
- Après la forte augmentation
du forfait hospitalier
à 18 €,
- Après plusieurs vagues
successives de déremboursement
des médicaments,
- Voici instaurées les franchises
médicales. Au 1 er
janvier 2008, nous devrons
débourser :
u 0,50 € par boîte de
médicaments,
u 0,50 € par acte paramédical,
u 2 € par transport sanitaire.
Ces franchises médicales
devraient, nous dit-on, rapporter
850 millions d’euros,
et sont censées financer le
plan Alzheimer et le plan
contre le cancer.
Une fois encore, la droite a
choisi de faire peser l’effort
sur la demande de soins
(les malades), alors que
l’offre de soins (les laboratoires
pharmaceutiques,
les médecins à honoraires
libres...) est, quant à elle
épargnée.
Cette mesure est profondément
injuste. Ainsi, les
personnes à faibles revenus,
déjà fortement mises à
contribution, consacreront
une part de plus en plus importante
de leurs revenus à
leur protection sociale. Cet
effort financier supplémentaire
risque de les amener à
renoncer aux soins.
Pour le gouvernement, « la
France d’en bas » peut
payer l’addition, pendant
qu’il soigne les grandes
entreprises et les plus riches
avec 15 milliards de
cadeaux fiscaux !
Vous avez dit Egalité ?
En France, les inégalités
sociales en matière de
santé sont parmi les plus
fortes d’Europe. Si l’on est
ouvrier, l’espérance de vie
est réduite de 7 ans par
rapport à celle d’un cadre.
De même, ceux qui ont les
moyens n’attendront pas
6 mois pour obtenir un
rendez-vous chez un spécialiste,
ils l’obtiendront en
une semaine parce qu’ils
peuvent se permettre de
contourner le parcours de
soins et de payer plus.
Et l’on continue malgré
tout à creuser les inégalités
et pénaliser les malades,
au mépris du principe de
solidarité sur lequel repose
notre système de protection
sociale.
Progressivement, ce système
se dégrade. L’accès
aux soins est en passe
de devenir un privilège et
la santé un simple commerce.
Mais sans doute ne sommes-nous
pas au bout
de nos surprises, car, une
fois « la pilule avalée », et
après les élections municipales,
nous entendrons
alors (re)parler de... TVA
sociale !
Pour les élus socialistes
et républicains
Francine GALLIEN
page 31 Belfort Mag Décembre 2007 n°186