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RAS-LE-BoL ! Vie Syndicale Lundi 26 novembre, salle des Actes, à la Sorbonne. Table Ronde numéro sur "le métier d’enseignant", animée par Monsieur Christian FoRESTIER, organisée dans la plus totale opacité, comme toutes autres, en présence d’interlocuteurs et de syndicats exclusivement désignés selon l’arbitraire de la commission. La CSEN n’y fut présente qu’en raison de ses énergiques protestations, suite à son exclusion systématique. Verbatim : "Tout est basé sur le militantisme pédagogique et sur la vertu des professeurs". "Il faut s’affranchir du cours magistral". "Il faut faire sauter les cloisonnements". "Il faut travailler autrement". "Il faut travailler ensemble". Le Syndicat national des Lycées et Collèges (SNALC- CSEN), second syndicat le plus représenté de l’enseignement secondaire, et le Syndicat National des ecoles (SNE-CSEN) s’abstiendront dorénavant de participer aux "travaux" de la Commission Pochard sur la "modernisation du métier d’enseignant ". Par avance, ils déclarent qu’ils considèrent comme nulles et non avenues toutes les conclusions auxquelles pourrait parvenir cette commission, dont ils contestent radicalement la composition et les méthodes. Le SNE-CSEN et le SNALC-CSEN ont quitté la table ronde du 26 novembre sur le métier d’enseignant, après avoir été pratiquement privés de tout temps de parole par son animateur. Les deux organisations dénoncent la totale opacité dans laquelle se déroulent les débats, où les syndicats représentatifs ne sont secrètement admis que selon l’arbitraire et le "bon vouloir" des principaux responsables de la commission. Le SNALC et le SNE notent, par ailleurs, que la commission semble ne vouloir prendre en compte que le discours de spécialistes La Quinzaine Universitaire n° 1285/ 10 décembre 2007 Commission Pochard sur la Modernisation du métier d'enseignant : 100 % pur pédagogo "L’orientation est un désastre". "L’enseignant ne peut faire l’économie d’une réflexion pédagogique". "Les maires veulent des projets éducatifs locaux". "Le 'prof ' n’est plus le seul qui garantit l’accès au savoir" … Je pourrais poursuivre à loisir le chapelet égrené pendant près de trois heures par une assemblée composée presque exclusivement de sectateurs des sciences pédagogiques et de spécialistes auto déclarés, communiant dans le mépris des professeurs. La CSEN disposa d’un temps de parole de moins de dix minutes, constamment interrompue dans la seconde partie de son intervention par "l’animateur" des débats, sans que le Président de la commission daigne émettre la moindre protestation. Nous eussions cru démocratiquement revenu le temps de Madame ROYAL et de Monsieur auto-proclamés ou de personnalités individuelles sans représentativité, choisies pour leur totale allégeance à la doxa pédagogiste. Le SNE-CSEN et le SNALC-CSEN considèrent donc que la "commission Pochard" ne constitue plus, aujourd’hui, qu’un instrument docile au service de la technostructure qui paralyse, depuis des décennies, le ministère et impose aux personnels enseignants les réformes qui ont conduit l’education Nationale à l’impasse. Le SNALC-CSEN et le SNE-CSEN entendent ne pas être complices de la nouvelle menace qui se profile contre le statut des professeurs du premier comme du second degré, menace visant à dénaturer une fois de plus leur mission et à aggraver leur condition de travail sans contrepartie. Ils appellent les personnels à la plus grande vigilance, afin de se préparer à de nouvelles mobilisations de grande ampleur. Communiqué remis à la Presse le 27 novembre ALLEGRE. Par la suite, les demandes de parole de nos représentants furent systématiquement ignorées, et ils quittèrent la salle avant la fin des "opérations". La commission POCHARD n’est qu’une énième "usine à gaz" qui nous prépare, dans le désordre : l’annualisation du temps de travail, le choix des horaires par le chef d’établissement, l’obligation de travailler collectivement et, surtout, "autrement". Elle annonce le règne définitif de la remédiation, de la pluridisciplinarité, de l’interdisciplinarité, de la bivalence et de la polyvalence, avec, en prime la suppression pour cause de "ringardise" de toute forme de liberté pédagogique. Si les membres de la commission n’osent rêver tout haut des 35 heures dans l’établissement (mais on sent qu’ils le regrettent), ils n’ont, pour la transmission du savoir, que le plus immense mépris, tout désireux qu’ils sont de ne promouvoir que les "nouvelles tâches" imposées par une prétendue modernité. Le SNALC et la CSEN, peu désireux de servir de caution à une démarche dont ils contestent radicalement la méthode et la finalité sous-jacente, s’abstiendront dorénavant d’y participer. Ils dénient, par avance, toute valeur à ses conclusions. Les professeurs doivent, se tenir sur leurs gardes : ce qu’on leur prépare pourrait bien s’avérer pire que toutes les potions amères avalées aux cours des dernières décennies. Le SNALC et la CSEN n’accepteront pas de ce gouvernement ce qu’ils ont refusé de la part des précédents. En sortant de la Sorbonne, abandonnant la "commission" à ses vaines palabres, nous eûmes l’impression de quitter la "quatrième dimension" … ou la planète Mars ! Bernard KUNTZ
La Quinzaine Universitaire n° 1285/10 décembre 2007 Actes du Congrès Pour un nouveau Pacte pédagogique Force de proposition et d’analyse depuis ses origines, le SNaLC présente ici l’ensemble des motions adoptées par le Congrès national, organisé en octobre à Dijon. S’inscrivant pleinement dans la continuité des réflexions antérieures, ces propositions ont néanmoins vocation à fonder un nouveau projet pédagogique global face à un système scolaire en faillite, asphyxiant l’ensemble de ses protagonistes, des professeurs aux missions dévoyées aux élèves en mal de réussite. Il était important que le SNaLC (re)-formule maintenant ce projet, parce que l’époque s’y prête, au moment où toujours plus d’enseignants, de parents d’élèves, d’associations sinon de politiques Considérant – l'’échec relatif des IUFM : dérives pédagogistes, formation inadaptée aux besoins des stagiaires … – les difficultés de recrutement actuelles et à venir dans l’enseignement secondaire : étudiants aux compétences disciplinaires plus fragiles qu’autrefois, manque d’attractivité du métier (salaires non revalorisés, conditions d’exercice de plus en plus difficiles….) L'intégralité des motions discutées en commission et adoptées par le Recrutement des Enseignants, Formation et entrée dans le métier du Rapporteurs : Olivier JAULHAC, Pierre FLEURY Secrétaire : Jean-Charles ZURFLUH Concours reconnaissent l’échec du système comme l’urgence de le réformer. Dans ce cadre, un syndicat – ou une confédération – d’enseignants qui choisirait de ne faire porter ses débats que sur la seule question des moyens serait invariablement voué à l’échec. abordant depuis toujours, sans tabous, toutes les questions relatives aux structures, aux contenus et aux méthodes pédagogiques, le SNaLC est, à cet égard, l’organisation la plus légitime pour formuler des propositions de fond. Telle est sa raison d’être, telle est sa différence ! C’est à vous qu’il appartient désormais de les défendre et de les diffuser ... Le SNALC exige prioritairement le maintien des concours nationaux avec un haut niveau d’exigence disciplinaire, excluant de fait la bivalence. Il demande la suppression de l’épreuve pré-professionnelle au concours. (épreuve sur dossier) Le SNALC réclame une remise à plat de la formation initiale, fondée notamment Claire MAZERON Claire MAZERON sur l’exigence d’une année supplémentaire dans le cursus universitaire financée en échange d’un engagement de ser- Jean-Charles ZURFLUH
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