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1-Thévenot, Ethnographe des Iles du Levant, Michele Longino Jean ...

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-"Le XVII° siècle français, aperçu littéraire",Préface de Georges Molinié, Publication de l’Université de la<br />

Manouba aux éditions Cérès Editions, Tunis 1995, (200 p.)<br />

-« Essais sur la littérature tunisienne d’expression française », Préface de Majid El Houssi, Editions Academia<br />

Bruylant , Louvain-Belgique 2005, (174 p.)<br />

-« Zobéida Amira, la dame de Dar el Bacha », Préface <strong>du</strong> Dr. Néziha Mezhoud, Editions Sahar, Tunis novembre<br />

2007, (195 p.)<br />

14-Sylvie Requemora-Gros, Université Aix-Marseille I, L’île au XVIIe siècle : réalités et imaginaire<br />

L’Insulaire de Gomberville : de l’île corsaire à l’île inaccessible dans Polexandre (1641).<br />

De l’archipel <strong>des</strong> Canaries à celui <strong>des</strong> Açores, Gomberville semble construire son roman Polexandre<br />

comme un insulaire à la fonction à la fois narrative et politique. Si un Insulaire (en italien Isolario) est avant tout<br />

un atlas exclusivement composé de cartes d'îles, il est aussi un récit, fragmenté et discontinu, en archipel. La<br />

comparaison de ce genre géographique avec la structure romanesque baroque de Gomberville semble ainsi se<br />

légitimer. Bien avant Télémaque de Fénelon où l’é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> prince et <strong>du</strong> lecteur se modèle au gré <strong>des</strong> archipels<br />

méditerranéens, Gomberville propose à son lecteur une odyssée atlantique à la fois linéaire (dont le point de<br />

départ est l’île de Fer, aux Canaries), traversière (<strong>des</strong> îles bienheureuses canariennes à l’île corsaire de Bajazet<br />

sise aux Açores) et circulaire (avec comme point nodal sans cesse désiré l’île inaccessible), suscitant une<br />

réflexion sur une véritable nissologie politique, interrogeant tour à tour la monarchie, le <strong>des</strong>potisme éclairé, la<br />

démocratie, l’anarchie et la république au gré de diverses thalassocraties.<br />

Ainsi, Gomberville, dans sa seconde version de L’Exil de Polexandre, décrit-il l’île où les corsaires ont<br />

leur repaire afin d’intro<strong>du</strong>ire dans son roman un long développement sur leur organisation que la dernière<br />

version de Polexandre amplifie. La <strong>des</strong>cription topographique débouche sur une analyse sociale et religieuse<br />

avant de prendre un tour politique. Elle détourne en fait la réalité de la société libertaire flibustière vers une<br />

éthique aristocrate plus conforme aux goûts <strong>des</strong> lecteurs mondains <strong>du</strong> roman, et propose la représentation d’une<br />

île corsaire non pas démocratique, comme certains critiques ont pu l’écrire, mais fine fleur de l’aristocratie<br />

correspondant aux idéaux de l’époque de Louis XIII. Comparé à cette thalassocratie qui ne se sauve de<br />

l’anarchie que parce que chaque pirate craint la fureur de son voisin, le gouvernement d’Alcidiane fait presque<br />

déjà figure de <strong>des</strong>potisme « éclairé ». A mi-chemin de la monarchie absolue chère à Richelieu et de celle, limitée<br />

par les prérogatives <strong>des</strong> Grands, dont rêveront peu après 1637 certains théoriciens de la Fronde, il est tempéré<br />

par toute une série de contre-pouvoirs.<br />

Envisager Polexandre comme un insulaire permettrait ainsi d’envisager la relation entre ces espaces<br />

imaginaires, l’écriture et les thèmes anthropologiques, géographiques et politiques, à travers les différents<br />

archipels structurant la narration.<br />

Notice bio-bibliographique :<br />

Maître de conférences en littérature française <strong>des</strong> siècles classiques à l’Université d’Aix-Marseille I,<br />

normalienne agrégée, membre <strong>du</strong> Centre de Recherche sur la Littérature <strong>des</strong> Voyages (Paris IV-Sorbonne) et <strong>du</strong><br />

Centre de Recherches Aixois sur l’Imagination de la Renaissance à l’Age Classique (Aix-Marseille I),<br />

organisatrice de colloques sur « Le voyage en France au XVIIe siècle » (Aix, 1996), « Fête et Imagination de la<br />

Renaissance aux Lumières » (Aix, 2003), « Théâtre et Voyage II » (Irlande <strong>du</strong> Nord, 2006) et « Image et<br />

Voyage » (à venir en mai 2008), auteur d’une thèse de doctorat en cours de publication, intitulée Voguer vers la<br />

modernité, le voyage à travers les genres au XVIIe siècle, et d’une trentaine d’articles sur la littérature <strong>des</strong><br />

voyages, la littérature française <strong>du</strong> XVIIe siècle et le mélange <strong>des</strong> genres.<br />

15-Isabelle Trivisani-Moreau, Université d’Angers, « Télémaque d’une île à l’autre : un prince face à<br />

l’évidence et ses leurres. »

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