Gonococcie ano-rectale - Hepato Web
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INFECTIONS<br />
SEXUELLEMENT<br />
TRANSMISSIBLES<br />
ANO-RECTALES
EPIDEMIOLOGIE<br />
Ø Chiffres : 448 millions de nouveaux cas d’IST<br />
toutes localisations confondues par an dans le<br />
monde, en 2010 (OMS)<br />
Ø En augmentation constante, 333 millions en 1995
ORGANISMES<br />
Les dispensaires antivénériens (DAV)<br />
Conseils généraux<br />
Ø 1997 : 257 répartis sur le territoire<br />
Les Consultations de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG)<br />
Ø Etat (30%) et Sécurité Sociale (70%)<br />
Ø Créées en 1986<br />
Réseaux sentinelles, RENAGO, RENACHLA, RENASYPH, resIST<br />
Institut de Veille Sanitaire
GENERALITES sur les IST<br />
Ø Lors du diagnostic d'une IST, dépistage systématique et<br />
traitement de toutes les autres IST associées : bilan<br />
sérologique à faire : VIH, VHB, Chlamydiae, Syphilis,<br />
écouvillonnage pour gonocoque<br />
Ø Dépistage des partenaires sexuels +++++<br />
Ø Prévention par le préservatif
LIENS avec le VIH<br />
Ø L'infection VIH augmente le risque de contamination par<br />
d'autres IST<br />
Ø Chez les porteurs d'une IST : 25 % sont séropositif VIH<br />
Ø Le VIH modifie la symptomatologie clinique, l'évolution<br />
naturelle et la réponse au traitement des autres IST<br />
Ø Le suivi d'une infection VIH impose la recherche<br />
régulière des autres IST par sérologies, examen procto
GERMES en cause des <strong>ano</strong>-<br />
BACTERIES<br />
tréponème pallidum<br />
neisseria gonorrhéa<br />
chlamydia trachomatis<br />
haemophilus ducrei<br />
VIRUS<br />
VIH<br />
herpes virus simplex<br />
papilloma virus<br />
pox virus (molluscum contagiosum)<br />
rectites<br />
PARASITES<br />
amibiase, lambliase
Les modes de présentation<br />
Ø Tableau évocateur<br />
Devant le terrain, profession, RS à risques, rapports<br />
anaux déclarés, cohérence des signes physiques et<br />
fonctionnel<br />
Ø Tableau trompeur la plupart du temps :<br />
Devant une dissimulation du contage, un contexte<br />
déroutant
Conduite à tenir devant<br />
une suspicion de IST<br />
Ä Interroger<br />
Ä S’assurer<br />
Traiter<br />
Suspicion<br />
Prélèvements<br />
Avant les résultats du Labo
L'interrogatoire en procto<br />
ATCD : IST<br />
Contexte : statut VIH, pratiques sexuelles, utilisation<br />
habituelles de préservatifs<br />
Degré d'immunodéficience si VIH +<br />
Voyage récent, prise d'ATB
L’examen proctologique<br />
Ø Inspection<br />
Recherche vésicules, ulcération(s), chancre<br />
Ø Pénétration par toucher <strong>ano</strong>rectal<br />
Douce sans lubrifiant<br />
Ø Palpation rigoureuse<br />
élimine un abcès intra-mural<br />
Aires ganglionnaires inguinales et abdomen
Le matériel à usage unique<br />
Ø Gants, doigtier<br />
Ø Lunettes de protection<br />
Ø Anuscope à usage unique<br />
Ø Rectoscope à usage unique<br />
Ø Ecouvillons et lames, backtopic voire pince à biopsie avec<br />
demande explicative précise pour le laboratoire
Les examens<br />
complémentaires<br />
Ø Prélèvements <strong>ano</strong>rectaux : sans lavement rectal préalable, pas<br />
d’ATB depuis plus d’une semaine, envois en labo spécialisés<br />
Ø Coprocultures, examen parasitologique des selles si contexte :<br />
Contacts oro-génitaux (Shigelle, Campilobacter, Entamœba<br />
histolytica,lamblias)<br />
Ø Prélèvements autres sites anatomiques++++ oropharyngés,<br />
gynécologiques, urétraux<br />
Ø Prélèvements sérologiques
IST bactériennes <strong>ano</strong><strong>rectale</strong>s<br />
Ø <strong>Gonococcie</strong> <strong>ano</strong>-<strong>rectale</strong><br />
Ø Syphilis<br />
Ø Lymphogranulomatose vénérienne
Ø Diplocoque Gram -<br />
GONOCOCCIE<br />
ANORECTALE
Epidémiologie<br />
Ø Incidence en augmentation : + 26 % chez les hommes, +<br />
33 % chez les femmes entre 2008 et 2009 selon RENAGO<br />
Ø 12,5 % des gonococcies sont <strong>ano</strong>-<strong>rectale</strong>s
Incidence en augmentation
Clinique<br />
Ø <strong>ano</strong>-rectite modérée à aiguë : douleur <strong>ano</strong>-<strong>rectale</strong>s,<br />
écoulement purulent + /- sanglants, syndrome rectal<br />
Ø à l'anuscopie : congestion <strong>ano</strong>-<strong>rectale</strong>, parfois<br />
ulcérations superficielles<br />
Ø 3 à 7 jours après le contage
Evolution chronique<br />
Ø Fistule gonococcique
Diagnostic<br />
prélèvement local par écouvillonnage et recherche de<br />
gonocoque par PCR
Traitement<br />
Ø injection IM de C3G Ceftriaxone 500mg monodose<br />
Ø associé 1g d'Azithromycine PO, car la co-infection avec<br />
chlamydia est très fréquente<br />
SURVEILLANCE : contrôle à 3 mois par prélèvement, car<br />
réinfection fréquente
SYPHILIS<br />
Ø Liée à bactérie Treponème pallidum<br />
Ø Transmission interhumaine stricte<br />
Ø Interaction avec le VIH : ulcérations syphilitiques<br />
favorisent l'acquisition du VIH, le VIH modifie l'évolution<br />
de la syphilis<br />
Ø Incidence en augmentation, selon RENASYPH
Épidémiologie (InVS)
Epidémiologie (InVS)
Clinique : lésions anales<br />
Ø Syphilis primaire :<br />
chancre anal : induré, indolore, à limites nettes, +<br />
adénopathie inguinale indolore ferme<br />
Ø Syphilis secondaire :<br />
syphilides sur l'anus<br />
Ø Syphilis tertiaire : tabès (pas de lésion anale)
Chancre anal syphilitique<br />
indolore
Syphilides végétantes anales
Diagnostic différentiel devant<br />
fissure anale indolore<br />
Ø maladie de Crohn<br />
Ø tumeur anale
Diagnostic<br />
ATTENTION la conversion sérologique peutêtre<br />
plus tardive chez les patiens VIH +
Sérologie :<br />
Diagnostic<br />
Ø VDRL positif J8, peu spécifique (non tréponémique)<br />
Ø TPHA positif J8, reste + indéfiniment (cicatrice<br />
sérologique, test tréponémique)<br />
Ø FTA-abs positif à J5, cher, pour confirmer une sérologie +<br />
Prélèvement fait sur chancre :<br />
Ø tréponème visible au microscope fond noir (peu fait)
Traitement<br />
Ø Syphilis primaire et secondaire :<br />
1 injection IM de 2,4MUI d'Extencilline<br />
Ø NB : si sérologie très positive, 1ampoule de solumédrol<br />
associée pour éviter réaction d'Herxeimer<br />
Ø Si allergie : Doxycycline 2 semaines
Surveillance<br />
Ø sérologique sur le VDRL à 3 et 6 mois du ttt, décroissance<br />
plus lente chez les VIH +<br />
Ø clinique
LYMPHOGRANULOMATOSE<br />
VÉNÉRIENNE<br />
Ø liée à Chlamydia Trachmotis sérotype L1, L2, L3<br />
Ø était rare dans les pays occidentaux, essentiellement<br />
dans les pays en développement
Epidémiologie<br />
Ø Épidémie de LGV liée au sérotype L2, 1ers cas détectés<br />
en Hollande en 2003<br />
Ø exclusivement des homosexuels masculins<br />
Ø VIH + dans 60 à 90 %
Epidemiologie (InVS)
Epidémiologie (InVS)
Clinique<br />
Ø douleur anale, ténesme, constipation, émissions glairosanglantes<br />
Ø possible AEG<br />
Ø à la rectoscopie : lésions <strong>rectale</strong>s érythémateuses,<br />
ulcérées, parfois pseudo-tumorales
Ulcération anale
Ulcération intra-canalaire<br />
Ulcération intracanalaire,<br />
lésion muco-‐purulente
Clinique<br />
Parfois lésions anciennes, chronicisées : sténoses <strong>rectale</strong>s,<br />
fistules périnéales
Diagnostic<br />
Ø prélèvement local par écouvillon et recherche de<br />
chlamydia par PCR<br />
Ø génotypage sur le prélèvement pour confirmer le<br />
sérotype L2<br />
Ø sérologie : très évocatrice si très élevée, souvent IgG<br />
supérieures à 2048
Traitement prolongé<br />
doxycycline 200mg/j pendant 21 jours
Ø Clinique<br />
Surveillance<br />
Ø Recherche des autres IST +++
Ø Herpès HSV 2<br />
Ø Human Papilloma Virus<br />
IST virales
HERPÈS ANORECTAL :<br />
Primo-infection herpètique<br />
HSV 2
Epidémiologie<br />
Ø HSV 2 : séroprévalence de 15 à 20 % dans la population<br />
générale<br />
Ø (1ère cause d'ulcération génitale)
Clinique : primo-infection<br />
Ø douleur <strong>ano</strong><strong>rectale</strong> ++, éruption vésiculaire périanale,<br />
puis ulcération anale<br />
Ø rectite : vésicules, ulcérations<br />
Ø signes généraux associés<br />
Ø signes régionaux : dysurie, paresthésie sacrée
Primo-infection herpétique
Récurrence herpétique<br />
Ø Récurrence : clinique moins<br />
profuse, éruption vésiculeuse<br />
en bouquet
Diagnostic et traitement<br />
Ø Clinique ++, ou recherche de HSV par PCR sur<br />
prélèvement local<br />
Ø Valaciclovir 500mg x 2/j, pendant 10j PO<br />
Ø Traitement plus court des récurrences, ou ttt prolongé en<br />
cas de récurrences fréquentes (>6/an)
INFECTION À HPV
Epidémiologie<br />
Ø 1ère IST en fréquence : 1,5 à 2,5 % de population<br />
générale, 10 à 22 % des homosexuels masculins<br />
Ø Liée à HPV type 6,11 (90 %, non oncogènes) et 16, 18<br />
(oncogènes)<br />
Ø FDR : rapports anaux, partenaires mutiples, infection VIH
Clinique : condylomes<br />
acuminés<br />
Ø Signes fonctionnels : aucun ou prurit anal et suintement<br />
Ø Signes cliniques : excroissances blanchâtres, à surface<br />
irrégulières dentelées, filiformes ou pédiculées, isolées<br />
ou en nappe<br />
Ø Recherche systématique de lésion intra-canalaire à<br />
l'anuscope, isolée dans 10 à 50 % des cas
Condylomes plans et<br />
végétants
Anuscopie haute résolution<br />
Ø L’intérêt de l’anuscopie haute résolution est qu’elle<br />
permet de détecter des dysplasies pour orienter les<br />
biopsies<br />
Ø Examen avec loupe, après application d'acide acétique
AHR
Ø Clinique<br />
Diagnostic<br />
Ø Biopsie si lésion d'aspect suspecte : ulcérée,<br />
volumineuse, érythémateuse, indurée...pour<br />
anatomopathologie<br />
Ø Anuscopie de haute résolution pour repérer lésions infra<br />
cliniques
Traitement<br />
Ø 1ère intention : électrocoagulation au bistouri électrique,<br />
efficacité : 61 à 94 %<br />
récidive : 9 à 66 %<br />
Ø Application de crème imiquimod : Aldara, seul ou associé<br />
à l'électrocoagulation après cicatrisation
Traitement<br />
Ø Exerèse au bloc pour les lésions plus volumineuses (+<br />
anapath)<br />
Ø Application d'azote liquide (surtout par les dermato)
Evolution naturelle :<br />
Ø Dysplasie : AIN (anal<br />
intraepithelial neoplasia)<br />
Ø grade 1 à 3 liée à HPV<br />
type 16+++
Evolution naturelle<br />
Ø Cancer épidermoïde de<br />
l'anus : 90 % liés à HPV,<br />
incidence en augmentation<br />
de 2,6 % par an, liés aux<br />
types 16, 18
Surveillance<br />
Ø Examen clinique 1 à 2 mois après chaque destruction,<br />
puis tous les 6 mois lorsque examens normaux<br />
Ø Avec anuscopie ++<br />
Ø Biopsies : tous les ans chez les VIH -, tous les 6mois chez<br />
VIH +, lorsque ATCD d'AIN
Vaccination<br />
Ø En France : pour femme 14 ans, sans relation sexuelle, ou<br />
15-23 ans dans l'année suivant 1ère relation<br />
Ø Vaccin : GARDASIL quadrivalent (type 6, 11, 16, 18),<br />
CERVARIX (16, 18)<br />
Ø Pas d'indication pour les hommes pour l'instant<br />
Ø Indiqué aux USA (sept 2009) et Canada (fév 2010) pour les<br />
hommes de 9 à 26 ans, pas de relations sexuelles ou 1ère<br />
dans l'année précédant la 1ère injection
Etude prospective,<br />
randomisée, double-aveugle<br />
américaine<br />
Ø NEJM (oct 2011) : efficacité de la vaccination antiHPV de<br />
jeunes homosexuels VIH – dans l'apparition d'AIN et<br />
infection chronique à HPV<br />
Ø Résultats : efficacité de 50,3 % sur survenue d'AIN dans la<br />
population vaccinée en ITT et réduction du risque<br />
d'infection prolongée à HPV de 59,4 %
CONCLUSION<br />
Ø incidence globalement en augmentation<br />
Ø dépister les autres IST +++ : bilan sérologique complet<br />
Ø nécessité d'une prévention primaire et secondaire +++<br />
Ø Traitement rapide et adapté évitant la diffusion<br />
Ø Examen du partenaire (d’amont) demandé<br />
Ø Utilisation de préservatifs
CONCLUSION<br />
Ø Attention : la présentation est atypique la plupart du<br />
temps, notamment à cause des co-infections entre IST