Fr-05-02-2013 - Algérie news quotidien national d'information
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Hassi Messaoud<br />
Le Salon<br />
inter<strong>national</strong><br />
sous haute<br />
surveillance<br />
La sécurité a été renforcée à<br />
Hassi Messaoud en prévision<br />
du Salon inter<strong>national</strong><br />
éponyme des fournisseurs<br />
de produits et de services,<br />
prévu du 5 au 8 mars prochain,<br />
nous a affirmé hier<br />
M. Yacini Djafar, l’un des<br />
organisateurs de ce salon.<br />
> Page 6<br />
Abderrahmane Bouguermouh est mort<br />
Langue vivante !<br />
De fil en aiguille, bouts de pellicules ici et là, des<br />
titres de films aussi courts que la mentalité des<br />
administrateurs du cinéma de l’époque, et un long-<br />
Claire Diao, critique<br />
de cinéma ( 1 re partie)<br />
«Le Fespaco a de<br />
l’impact…»<br />
Dans une vingtaine de jours, la 23 e édition<br />
du Festival panafricain du cinéma<br />
et de la télévision de Ouagadougou<br />
(Fespaco) ouvrira enfin ses portes.<br />
Cinq films algériens seront présents…<br />
> Page 22<br />
Epau<br />
Risque d'une<br />
année blanche<br />
L'administration de l'Ecole polytechnique<br />
d'architecture et d'urbanisme, soutenue<br />
par les enseignants, vient de fixer<br />
aux étudiants de première et deuxième<br />
années, en grève, un ultimatum pour<br />
reprendre les cours. > Page 4<br />
métrage, La Colline oubliée… Abderrahmane<br />
Bouguermouh affichait des désirs filmiques. Il est<br />
mort le 3 février à l’âge de 77 ans. > Page 9<br />
Le pays de Madiba<br />
rompt avec<br />
les clichés africains<br />
Le Sud<br />
comme<br />
exemple<br />
Première puissance économique du<br />
Continent africain, l'Afrique du Sud a pu<br />
revenir au-devant de la scène<br />
inter<strong>national</strong>e par le sport avec<br />
l'organisation « historique » de la<br />
dernière Coupe du monde de football. Un<br />
pays « continent » où se mélangent les<br />
cultures, les races et les langues. Portrait<br />
de l'autre bout du Continent noir.<br />
> Pages 2 et 3<br />
Production<br />
de médicaments<br />
anticancéreux<br />
Saidal s’associe<br />
à Noah<br />
Lors de son passage hier, au Forum<br />
du <strong>quotidien</strong> Liberté, le P-DG du<br />
groupe Saidal, Boumdiène Derkaoui,<br />
a annoncé la création d'une société<br />
mixte entre Saidal et la koweitienne<br />
Noah (Société koweitienne) d'une<br />
unité de production spécialisée dans<br />
la production de médicaments anticancéreux.<br />
> Page 5<br />
Quotidien <strong>national</strong> - Mardi 5 février <strong>2013</strong> - N°1429 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
Carnet d'un safari médiatique<br />
L'Afrique du Sud,<br />
un exemple à méditer !<br />
Première puissance économique du continent africain, l'Afrique du Sud a pu revenir sur le devant de la scène<br />
inter<strong>national</strong>e par le sport, avec l'organisation « historique » de la dernière Coupe du monde de football.<br />
Un pays « continent » ou Arc-en-ciel ou se mélangent les cultures, les races et les langues. Portrait de l'autre<br />
bout du continent noir.<br />
Reportage réalisé en Afrique<br />
du Sud par Hasna Zobiri<br />
sud-africaine est, en<br />
effet, l'une des plus développées du<br />
continent et profite d'infrastructu-<br />
L'économie<br />
res modernes couvrant tout le<br />
pays. Appelé : « Nation arc-en-ciel », le pays<br />
de Nelson Mandela compte, à fin 2011, plus<br />
de 51 millions d'habitants, dont une majorité<br />
(79,5 %) de Noirs, 9 % de Blancs, 9 % de<br />
métis et 2,5 % d'Asiatiques. Ainsi, c'est le pays<br />
africain qui présente la plus grande portion<br />
de populations dites « colorées », blanches et<br />
indiennes. Il se caractérise également par<br />
d'importantes richesses minières (or, diamant,<br />
charbon, etc.). Pour tous ces critères,<br />
l'Afrique du Sud a été sélectionnée, en 2010,<br />
pour abriter la Coupe du monde de football<br />
et constituée l'alternative la plus « efficace »<br />
pour accueillir la Coupe d'Afrique des<br />
nations (CAN) en <strong>2013</strong>, après la défection de<br />
la Libye. À cet effet, ATM Mobilis a choisi, du<br />
20 au 31 janvier dernier, quelque 250 personnes<br />
parmi ses points de vente, ses meilleurs<br />
clients, ainsi que des journalistes pour<br />
accompagner et soutenir l'équipe algérienne<br />
de football. Il s'agit d'une première pour<br />
l'opérateur public de téléphonie mobile, qui a<br />
su relever le défi grâce à une organisation efficace.<br />
Un « safari » réussi de l'avis de tous ceux<br />
qui ont fait le voyage. Mobilis a tenu à partager<br />
avec ceux qui n'ont pas eu la chance de se<br />
déplacer, le <strong>quotidien</strong> des supporters algériens<br />
tout au long de la CAN grâce à cinq<br />
vidéos diffusées sur le réseau social Facebook.<br />
Pour un <strong>Algérie</strong>n qui débarque à Prétoria, le<br />
principal obstacle est la langue, ensuite vient<br />
le plus dur à surmonter, la gastronomie<br />
locale. Un problème soulevé aussitôt par les<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
organisateurs de ce voyage auprès de l'hôtel<br />
d'hébergement. Après une première journée<br />
de repos et d'acclimatation, les membres de la<br />
« virée » africaine ont découvert, le lendemain,<br />
la surprise préparée par la direction de<br />
l'hôtel. Un cuisinier pakistanais « réputé » a<br />
été chargé de cuisiner pour les <strong>Algérie</strong>ns.<br />
Etant en demi-pension, de nombreux suppor-ters<br />
n'ont pas hésité à sortir, préférant<br />
tenter leur chance dans les restaurants du<br />
centre-ville. Très vite, les commentaires des<br />
uns et les « mines défaites » des autres ont<br />
poussé, au bout de deux jours, les membres<br />
de la délégation à se rabattre sur les « Mac<br />
Dos »<br />
Le foot, sport préféré<br />
des Sud-africains noirs<br />
Les petits soucis gastronomiques ne doivent<br />
pas faire oublier l'objectif n°1 du voyage.<br />
Mercredi 23 janvier, les Verts rencontreront<br />
dans quelques heures les Tunisiens pour leur<br />
premier match. C'est le moment de se faire<br />
entendre, dans un stade qui peut accueillir au<br />
moins soixante mille spectateurs. Le premier<br />
match du groupe vient de se terminer. Les<br />
supporters ivoiriens et togolais n’ont pas<br />
quitté les tribunes. Les « locaux » commencent<br />
à peine à rentrer dans le stade. Premier<br />
constat : lors des trois rencontres des Verts,<br />
rares sont les Sud- Africains blancs à avoir<br />
pris leurs places dans le stade. Le foot reste,<br />
par tradition, le sport des Noirs et le rugby<br />
celui des Blancs. Pour « meubler » les gradins<br />
et donner aux joueurs l'impression que les<br />
fans étaient nombreux, l'opération « recrutement<br />
» de nouveaux supporteurs des Verts est<br />
lancée. Opération réussie puisque des centaines<br />
de Sud-Africains ont rejoint le « carré »<br />
algérien. Côté slogan, rien de plus cosmopo-
lite et facile que le fameux « One<br />
Tow Three…Viva l'<strong>Algérie</strong> !». Des<br />
efforts très mal récompensés par<br />
nos joueurs. L'ambiance était colorée<br />
et les supporteurs habitués aux<br />
stades n'avaient jamais rien vécu<br />
d'aussi intense. Les larmes de la<br />
défaite à Rustenburg ont été vite<br />
essuyées par les Sud-Africains ralliés<br />
à la « cause » algérienne.<br />
L'Afrique du Sud,<br />
c'est pour la vie<br />
Encore trois jours à attendre<br />
avant le deuxième match face aux<br />
Togolais. Une occasion de visiter la<br />
ville et partir à la recherche de nos<br />
compatriotes installés ici. Il doit<br />
sûrement y en avoir. « Les <strong>Algérie</strong>ns<br />
sont partout». Hormis leur déplacement<br />
au stade de Rustenburg, les<br />
supporters des Fennecs (un animal<br />
inconnu en Afrique du Sud) ont<br />
pleinement profité de leur séjour au<br />
pays de Mandela. Tous, sans exception,<br />
ont remarqué la propreté des<br />
villes, Pretoria, Johannesburg ou<br />
Rustenburg. « Cela démontre surtout<br />
le grand sens de civisme de ces<br />
gens-là », commente l'un des<br />
accompagnateurs. Une population<br />
urbaine moderne au contact très<br />
facile. Certains excellent par leurs<br />
habits très colorés qu'aucun visiteur<br />
étranger ne peut rater ! A chaque<br />
fois que nous abordons un<br />
Sud-Africain ; il sourit et fait un<br />
effort pour comprendre un anglais<br />
approximatif. « Connaissez-vous<br />
l'<strong>Algérie</strong> ? » a-t-on demandé. « Oui,<br />
mais seulement depuis deux ans, à<br />
l'occasion de la Coupe du monde »,<br />
rétorque une vendeuse dans un<br />
supermarché. L'un des employés<br />
écoute la conversation et nous indique<br />
une boutique où nous pouvons<br />
y rencontrer un compatriote. Il<br />
s'agit d'un salon de coiffure. Sur<br />
l'une des artères principales, nous<br />
localisons le salon. Sid Ali nous<br />
reçoit avec un grand sourire et une<br />
certaine émotion. Il nous explique<br />
que le pays qui lui a ouvert les bras<br />
est devenu très attractif pour ceux<br />
qui cherchent de nouvelles opportunités.<br />
L'Afrique du Sud a mis en<br />
place des législations simplifiées<br />
pour attirer les entreprises étrangères<br />
et chaque personne porteuse<br />
d'un projet innovant. Pour ce qui<br />
est de son retour au pays, Sid Ali rétorque<br />
sans aucune hésitation : « Je ne compte jamais<br />
revenir au bled. Je suis bien en Afrique du<br />
Sud : je mange bien, je dors bien, je m'habille<br />
griffa et je gagne beaucoup d'argent .<br />
Pourquoi voulez-vous que je revienne dans<br />
un pays qui ne m'a même pas donné une<br />
opportunité de travail ! », s'est interrogé<br />
Sid-Ali.<br />
Pretoria, la ville<br />
des Jacarandas<br />
Pretoria est la capitale administrative du<br />
pays. Son surnom c'est « la ville des<br />
Jacarandas » en référence aux centaines de<br />
milliers d'arbres qui fleurissent lors du printemps<br />
austral et donnent une teinture mauve<br />
à la ville. Située à quelque 1 500 m d'altitude,<br />
Prétoria accueille les milliers d'entreprises et<br />
administrations. Sa zone industrielle, située à<br />
Centurion, abrite des concessionnaires automobile,<br />
des centres commerciaux, des établissements<br />
hôteliers et des centres de loisirs<br />
car elle accueille au <strong>quotidien</strong> des milliers de<br />
touristes et business-men. Lors de notre<br />
séjour, ATM Mobilis a organisé, entre les<br />
deux premiers matches de l'<strong>Algérie</strong>, une visite<br />
guidée au plus grand zoo du pays.<br />
Une fois à l'intérieur, personne ne peut<br />
être insensible à la beauté et surtout à la<br />
diversité de la flore. Sur une dizaine de kilomètres<br />
carrés, une soixantaine d'espèces animales<br />
se partagent le territoire qui leur est<br />
totalement réservé. «On a l'impression que<br />
c'est artificiel», commente l'un des visiteurs<br />
derrière son appareil photo. La visite aura<br />
duré quatre longues heures, pourtant, beaucoup<br />
d'entre eux n'ont pas eu la chance de<br />
tout voir. Des espèces animales, dont certaines<br />
n'existent qu'au centre de l’Afrique ou<br />
encore en Australie à l'image de l'hippopotame,<br />
les dauphins, les éléphants et j'en passe<br />
! Le soleil a brillé de tout son éclat ce jour-là,<br />
alors que le taux d'humidité était très élevé, ce<br />
qui a poussé de nombreux touristes algériens<br />
à prendre un répit dans une des cafétérias de<br />
ce magnifique zoo. La visite était programmée<br />
en deux groupes, celui du matin et un<br />
autre de l'après-midi vu le nombre important<br />
de supporters transportés en Afrique du Sud.<br />
Lors de notre virée, nous avons croisé d'autres<br />
visiteurs, des habitants locaux, venant<br />
des autres villes, mais aussi des étrangers :<br />
Indous, Chinois et Européens. Pour une<br />
capitale administrative occupée principalement<br />
par une majorité noire, Prétoria est certainement<br />
l'une des plus importantes villes de<br />
l'Afrique du Sud. Elle n'arrive, cependant,<br />
pas à se dégager des séquelles de l'apartheid.<br />
Des dizaines de jeunes, sur les trottoirs des<br />
quartiers les plus populaires, tentent de<br />
convaincre les passants pour leur arracher<br />
quelques sous en échange d'une marchandise<br />
saisonnière composée de fruits. D'autres,<br />
juste à la sortie du zoo, proposent aux touristes<br />
notamment, des accessoires traditionnels<br />
travaillés avec un grand art et une finesse<br />
typiquement africaine ne pouvant pas laisser<br />
les visiteurs indifférents. Des bijoux traditionnels,<br />
symboles vaudous. On ne pouvait<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
être que fascinés par la splendeur d'un artisanat<br />
sensuel, source de vie de beaucoup<br />
d'Africains qui n'hésitent pas à faire des<br />
concessions pour vendre leurs produits.<br />
Commerce informel,<br />
un exemple à suivre<br />
Au centre-ville de Prétoria, nous avons été<br />
impressionnés par le nombre de personnes<br />
exposant leurs produits sur les trottoirs,<br />
croyant au début que ce sont des commerçants<br />
informels. Après avoir enquêté, il<br />
s'avère que ces gens sont autorisés à exposer<br />
leurs marchandises. Etonnant quand même<br />
de voir une aussi jolie ville envahie par le<br />
commerce « anarchique ». Saïd, un autre<br />
<strong>Algérie</strong>n résident, nous explique que les autorités<br />
de la ville délivrent des autorisations<br />
contre le paiement de 120 rands par mois «Il<br />
y a dix jours, des commerçants informels sont<br />
venus s'installer aux côtés de personnes autorisées<br />
à exercer le commerce de façon légale,<br />
la police est aussitôt intervenue pour les délocaliser<br />
et des émeutes ont éclaté», raconte-t-il.<br />
A priori, ce sont des personnes qui vivent à la<br />
limite du soutenable qui s'adonnent à ces<br />
activités pour gagner leur vie. Et pourtant,<br />
Saïd affirme le contraire. « Ces personnes ne<br />
sont pas comme vous l'imaginez ! Ces Sud-<br />
Africains gagnent très bien leur vie et ils<br />
s'adonnent à se type de commerce car les<br />
bénéfices sont importants et puis ils ne savent<br />
pas faire autre chose que de vendre leur propre<br />
production », explique-t-il.<br />
Le décor n'est pas beau à voir pour une<br />
> A L A U N E<br />
3<br />
capitale administrative. Ceci nous a<br />
poussé à aborder un des marchands<br />
ne dépassant pas la trentaine.<br />
« Notre activité est légale. Nous<br />
obtenons des permis pour exposer<br />
à 120 rands, à condition que nous<br />
ne changeons pas d'endroit », a<br />
souligné Fanny.<br />
Nous quittons cette zone de<br />
commerces « anarchiques réglementés<br />
» pour rejoindre le centreville.<br />
Il est pratiquement 18h.<br />
Autre phénomène qui a attiré<br />
notre attention, le nombre de mendiants<br />
au centre-ville de Pretoria.<br />
D'après un Sud-Africain, ce sont<br />
des immigrés clandestins venus du<br />
Zimbabwe, du Mozambique ou<br />
encore de la Namibie. « Si ces genslà<br />
occupent les trottoirs, c'est parce<br />
qu'ils n'ont pas un endroit où aller,<br />
en plus, ils n’ont aucun sou et<br />
vivent tout simplement de la charité<br />
», a-t-il noté.<br />
Johannesburg, 3 e ville<br />
la plus peuplée<br />
d'Afrique<br />
Johannesburg, ville et métropole<br />
d'Afrique du Sud est, elle aussi, la<br />
plus riche d'Afrique du Sud. Elle est<br />
considérée néanmoins comme la<br />
capitale économique du pays où se<br />
situe la Bourse d'Afrique du Sud et<br />
la Cour constitutionnelle sud-africaine.<br />
Elle est aussi la troisième ville<br />
la plus peuplée d'Afrique avec environ<br />
710 000 habitants. Elle accueille<br />
le plus important centre commercial<br />
du pays parce qu'il compte la<br />
statue de Nelson Mandela. Une statue<br />
visitée par des millions de personnes<br />
annuellement. Elle dispose<br />
également d'importantes infrastructures.<br />
D'ailleurs, son stade et<br />
Nelson-Mandela Hospital en sont<br />
les meilleurs exemples.<br />
Afrique du Sud,<br />
un pays touristique<br />
par excellence<br />
Avec 6,5 millions de touristes<br />
internationaux, l'Afrique du Sud<br />
apparaît comme la première destination<br />
du continent africain. Le<br />
pays s'est véritablement ouvert au<br />
tourisme à la fin des années d'apartheid,<br />
au seuil des années 90. Bien<br />
que récente, cette activité a connu<br />
un essor fulgurant grâce notamment<br />
à une fréquentation marquée de touristes<br />
régionaux et européens. Les visiteurs africains<br />
se démarquent de ceux d'outre-mer par<br />
des pratiques d'activités différenciées et des<br />
saisonnalités décalées. Mais tous participent<br />
pleinement au développement du secteur<br />
touristique. Dans les zones touristiques ou,<br />
tout simplement à l'aéroport, on constate le<br />
nombre impressionnant de touristes qui visitent<br />
le pays de Nelson Mandela, notamment<br />
en cette période de l'année (saison estivale). Il<br />
faut savoir également que le fait d'abriter<br />
deux importants évènements, à savoir la<br />
Coupe du monde et la Coupe d'Afrique des<br />
nations, n'est pas resté sans conséquences sur<br />
l'économie sud-africaine.<br />
Pour tous ces critères, certains <strong>Algérie</strong>ns,<br />
transportés par ATM Mobilis en Afrique du<br />
Sud, comptent s'y rendre une seconde fois,<br />
mais cette fois-ci non pas pour supporter les<br />
Fennecs ni pour faire du tourisme, mais pour<br />
s'y installer. « Je reviens dans six mois, histoire<br />
de me débarrasser de tout ce que j'ai en<br />
<strong>Algérie</strong> et venir m'installer définitivement en<br />
Afrique du Sud. Qu'est-ce qu'ils ont les<br />
<strong>Algérie</strong>ns qui vivent ici ! Ils sont en très<br />
bonne situation », nous a-t-il livré.<br />
L'<strong>Algérie</strong>, avec ses moyens et les compétences<br />
dont elle dispose, peut concurrencer et<br />
de loin l'Afrique du Sud. Pourquoi faire l'impasse<br />
sur le tourisme en <strong>Algérie</strong> alors qu'elle<br />
peut faire de son Sahara un vrai paradis !<br />
L'<strong>Algérie</strong> n'a rien de moins que les autres,<br />
mais il lui manque la volonté et le savoirfaire.<br />
H. Z.
4 > A C T U<br />
Limitation du mandat électif<br />
Un non-dit qui perdure !<br />
À la veille de la révision constitutionnelle et de l'échéance<br />
présidentielle d'avril 2014, un maître-mot est en train de polariser les<br />
débats politiques en dehors de l'actualité partisane interne, il s'agit du<br />
concept du mandat électif et de sa durée dans le temps.<br />
Cette «guerre» de positions des différents<br />
acteurs de la scène partisane pose le problème<br />
de la pratique démocratique dans<br />
notre pays. En un mot, ce qui est valable<br />
pour la magistrature suprême l'est-il aussi pour les<br />
partis politiques ? La limitation des mandats électifs<br />
est-elle un principe démocratique sur lequel est bâti le<br />
système politique algérien ? L'alternance aux postes de<br />
responsabilité à la tête de nos partis politiques est-elle<br />
de mise ?<br />
La brève histoire de nos formations politiques,<br />
créées après la Constitution de 1989, pousse les observateurs<br />
et analystes à estimer que nos partis, dans leur<br />
écrasante majorité et à de rares exceptions, ignorent<br />
superbement la limitation des mandats et le principe<br />
cardinal de toute démocratie qu'est l'alternance. Les<br />
soubresauts et autres révolutions de palais au sein de<br />
certains ténors de la scène politique démontrent<br />
l'inexistence, sur le plan statutaire de ces mêmes partis,<br />
du principe de limitation des mandats. A ce sujet,<br />
il faut reconnaitre que la culture politique, qui trouve<br />
ses origines dans le mouvement <strong>national</strong> algérien, rappelons-nous<br />
le zaïmisme de feu Messali El hadj et la<br />
crise du MTLD, a de tout temps encouragé l'existence<br />
du postulat, non écrit, de la non-limitation des mandats<br />
à la tête des partis. La récente cascade de départs<br />
voulus ou forcés de ce qui servait comme principaux<br />
animateurs de la vie partisane renseigne quelque peu<br />
sur le manque de «balises» juridiques qui réglementent<br />
la vie de tout parti politique. Comme quoi l'alternance<br />
s'opère dans tous les cas de figure dans la douleur<br />
et parfois pour cause de «fin de cycle naturel».<br />
Cependant, l'exception de la démission de Saïd Sadi de<br />
la tête du RCD constitue, dans les formes de son<br />
annonce, une première en <strong>Algérie</strong>. Le retrait de Sadi<br />
autorise néanmoins des questionnements sur les<br />
motivations réelles et la pérennité de cet acte politique.<br />
Pour les autres formations politiques, l'alternance<br />
doit s'effectuer en termes de générations qui peuvent<br />
s'étaler sur des décennies et non en mandats électifs<br />
limités dans le temps. En agissant ainsi, les tenants de<br />
la non-limitation des mandats encourage la déperdi-<br />
Ramdane Taâzibt, chef du groupe parlementaire du PT<br />
Nous sommes pour<br />
l’alternative des politiques, pas<br />
celle des personnes<br />
Les partis se positionnent par rapport<br />
au débat sur la durée et la limitation du<br />
mandat présidentiel. Mais qu’en est-il<br />
justement de l’alternance au sein des<br />
formations politiques algériennes? Le<br />
recours au retrait de confiance et aux<br />
mouvements de redressement serait-il<br />
le seul moyen pour que d’autres<br />
puissent prétendre à des postes de<br />
résponsabilité au sein de leur famille<br />
politique ? Elément de réponse avec le<br />
président du groupe parlementaire du<br />
PT.<br />
<strong>Algérie</strong> <strong>news</strong> : Après le départ de plusieurs chefs et<br />
leaders de certains partis politiques, tels qu'Aït<br />
Ahmed, Saïd Sadi, Ahmed Ouyahia, pour ne citer<br />
que ceux-là, qu'en est-il de Louisa Hanoune qui<br />
devient la doyenne des résponsables de partis politiques<br />
en <strong>Algérie</strong> ?<br />
Ramdane Taâzibt : D'abord, chaque parti a son propre<br />
règlement intérieur, ses propres statuts et ses propres<br />
références et traditions. Vous avez cité un certain<br />
nombre de partis politiques, nous ne nous immisçons<br />
pas dans les affaires des autres partis. Le Parti des travailleurs<br />
est attaché au multipartisme. Maintenant<br />
nous considérons que les questions des partis concer-<br />
tion des cadres de ces partis qui, de guerre lasse, finissent<br />
par créer leurs propres partis. L'exemple du MSP<br />
de feu Nahnah est à ce titre instructif !<br />
L'alternance qui devrait être le leitmotiv de tout<br />
parti politique devient caduque quand il s'agit de la<br />
direction à la tête de ce même parti. En effet, ce qui est<br />
valable pour la magistrature suprême doit l'être aussi<br />
pour les partis politiques pour justement favoriser<br />
l'émergence de nouvelles générations de cadres politiques<br />
capables de prendre leurs destinées en main. La<br />
politique du «fin de cycle naturel» à la tête des partis<br />
doit constituer une exception, vu la personnalité et le<br />
charisme de Aït Ahmed, pour lancer une réelle<br />
réflexion sur la possibilité d'une éventuelle mise en<br />
pratique de la fameuse sortie présidentielle de Sétif<br />
«Tab djnana». Et c'est à ce prix seulement que la pratique<br />
démocratique s'en trouvera renforcée.<br />
L'alternance élective aux postes de responsabilité dans<br />
nos partis est le seul gage d'une réelle démocratie.<br />
Abdelhak Bouattoura<br />
nent les membres des partis. Nous nous interdisons de<br />
nous immiscer dans les affaires des partis, et on interdit<br />
à quiconque de s'immiscer dans les affaires du<br />
Parti des travailleurs. Alors, la question qui concerne<br />
le parti reste à l'intérieur du parti.<br />
Quid de la limitation des mandats au sein du Parti<br />
des travailleurs ?<br />
La limitation des mandats, ce n'est pas un principe<br />
universel, chaque parti a ses propres traditions. Et l'alternance<br />
pour nous ce n'est pas le changement de personnes,<br />
on peut avoir une alternance sans avoir une<br />
alternance politique. En <strong>Fr</strong>ance, il y a cinq ans, c'était<br />
un président de la droite et maintenant c'est un président<br />
de la gauche. Pour d'autres, c'est une alternance,<br />
mais il n'y a pas beaucoup de changement. Sarkozy a<br />
fait sa guerre en Libye, et Hollande fait sa guerre au<br />
Mali. Alors, nous, nous sommes pour l'alternative<br />
politique et non pour l'alternative des personnes. Vous<br />
avez cité des partis, je pense que ces derniers sont en<br />
crise. Mais chez nous il y a une démocratie de fonctionnement,<br />
les statuts sont respectés et le règlement<br />
intérieur est respecté, on ne peut pas avoir le phénomène<br />
de contagion dans cette affaire. Maintenant je<br />
vous dis que nous sommes pour le multipartisme, et<br />
toute atteinte au parti politique et une atteinte à la<br />
démocratie.<br />
Propos recueillis par Yahia Maouchi<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 fevrier <strong>2013</strong><br />
Le RCD célèbre son 24 e anniversaire<br />
Avec ou sans Sadi…<br />
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD)<br />
célébrera, cette année, son 24e anniversaire, le premier sans son<br />
désormais ex-leader Saïd Sadi. Voilà maintenant près d'une<br />
année que le Docteur a remis le « flambeau ». Le parti vit, depuis<br />
le retrait de Sadi, au ralenti puisque ses responsables ne sont<br />
pas parvenus à lui donner un nouveau souffle. Rien n'a changé.<br />
Si ce n'est que des militants, en manque de convictions et/ou<br />
rattachés à la seule personne charismatique qu'était Saïd Sadi,<br />
ont quitté le parti. Une situation que connaissent plusieurs<br />
formations politiques en <strong>Algérie</strong> dès que la pyramide est touchée<br />
d'en haut. Le bureau régional RCD d'Alger a invité, hier, les<br />
militants et d'autres personnalités à assister à une cérémonie<br />
qu'il organisera le 9 du mois en cours, au Forum El Moudjahid<br />
(Alger) à la « mémoire de ses militants tombés sous les balles<br />
assassines de tous les intégrismes et pour la poursuite du<br />
combat pour un changement démocratique ». Après 23 ans et un<br />
mois à la tête du parti, Saïd Sadi décide, le 9 mars 2012, à la<br />
surprise générale, de quitter la présidence. Ce jour-là, il annonce<br />
devant ses militants rassemblés à la Coupole du 5-Juillet sa<br />
démission, expliquant qu'« à chaque génération sa mission, à<br />
chaque période ses exigences». A 65 ans, le militant infatigable<br />
serait convaincu que le jeu politique était fermé en <strong>Algérie</strong> et que<br />
l'espoir qu'il nourrissait depuis l'élection de 1995 (seule fois<br />
candidat), pour devenir président de la République était vain.<br />
Pourtant, sa décision sera qualifiée de courageuse. Plusieurs<br />
départs de chefs de parti, qui ont longtemps régné, suivront<br />
après lui. Sa tentative d'opérer le changement, lors des<br />
manifestations de la CNCD en 2011, sera sa dernière tentative.<br />
Depuis 1989, le RCD sera de tous les combats pour « l'expérience<br />
démocratique » qu'a vécue, jusque-là, l'<strong>Algérie</strong>. À commencer par<br />
son appel à l'arrêt du processus électoral en 1991 jusqu'à son<br />
appel au changement radical à l'occasion de son quatrième<br />
congrès de 2012. Mais cela ne contribuera pas, malheureusement<br />
à faire sortir le parti de son ghetto de formation politique<br />
régionale. L'ancrage du RCD ne fera pas tache d'huile en dehors<br />
des régions de Kabylie. Parler de ce parti suppose un retour à sa<br />
création en 1989, lorsqu'il tiendra, le 9 février, son congrès<br />
constitutif avant que la Constitution ne consacre, le 23 février, le<br />
multipartisme politique. Il n'y a pas de doute ! La nouvelle<br />
formation politique avait des soutiens pour que ses fondateurs<br />
soient autorisés à tenir leur congrès. La conjoncture était en sa<br />
faveur. Un parti unique en perte de vitesse et de crédibilité vis-àvis<br />
des <strong>Algérie</strong>ns, une menace intégriste et une « nécessité de<br />
briser » le <strong>Fr</strong>ont des forces socialistes (FFS) que des cercles<br />
auraient voulu. Le défunt journaliste Kamel Belkacem n'hésitera<br />
pas à qualifier, à cette époque, la création du RCD d'« une<br />
adhésion à la Constitution », pour dire que ses fondateurs étaient<br />
au courant de l'ouverture politique avant l'heure. La scission du<br />
Mouvement culturel berbère (MCB) intervient juste après la<br />
naissance du RCD. Le mouvement de 1980 se retrouvera ainsi<br />
divisé en deux parties, mais aussi, plus que jamais affaibli. Sans<br />
Saïd Sadi, le parti, que dirige désormais, Mohcine Belabbas ne<br />
marquera pas de son empreinte sa première année. Il boycotte<br />
les élections législatives du 10 mai à la faveur du retour de son<br />
frère ennemi, le FFS, qui justifiait sa participation de « tactique »,<br />
mais revient six mois après pour prendre part aux élections<br />
locales du 29 novembre. Ses résultats ne dépasseront pas ses<br />
fiefs traditionnels. Amer sera l'anniversaire de cette année. Une<br />
question cependant, Sadi, le militant, sera-t-il présent ? Réponse<br />
le 9 février. Aïssa Moussi<br />
Les étudiants interpellent le Président<br />
Risque d'une année blanche à<br />
l’Epau<br />
L'administration de l'Ecole polytechnique d'architecture et<br />
d'urbanisme, soutenue par les enseignants, vient fixer aux<br />
étudiants de première et deuxième année, en grève, un ultimatum<br />
pour reprendre les cours. Passée la date du 10 février, le conseil<br />
pédagogique pourrait, le cas échant, décréter une année blanche.<br />
Après un «semestre blanc», c'est le spectre d'une année blanche<br />
qui guette les étudiants de première et deuxième année, premier<br />
cycle, de la prestigieuse école. Dans un communiqué transmis<br />
hier, les étudiants indiquent que la date du 10 février a été fixée<br />
comme étant « le dernier délai accordé aux étudiants pour la<br />
reprise des cours ». Des étudiants en grève depuis le début de<br />
l'année pour réclamer une amélioration des conditions pédagogiques<br />
jugées « désastreuses et indignes d'une école<br />
réputée pour être le fleuron de l'enseignement supérieur du<br />
pays». Ne sachant à quel saint se vouer, les grévistes ont adressé<br />
hier une lettre ouverte au premier magistrat du pays après avoir<br />
épuisé tous les autres moyens de recours. «Nous vous prions<br />
Monsieur le Président d'intervenir pour mettre fin à notre calvaire<br />
et nous protéger de la menace «d'un semestre blanc», voire<br />
d'une «année blanche si les cours ne reprennent pas le 10 février<br />
prochain», que brandissent nos enseignants en réponse à une<br />
simple revendication pédagogique. Parmi les revendications<br />
pédagogiques pour lesquelles ils ont été pénalisés, ils insistent<br />
sur le droit à un enseignement de qualité, et ceci passe par la<br />
mise en place d'un véritable règlement d'études élaboré en<br />
concertation avec les différents acteurs pédagogiques de l'école.<br />
Autres revendications des étudiants, la révision des modalités<br />
d'évaluation et la compensation verticale et horizontale entre les<br />
unités d'enseignement et les deux semestres de la même année.<br />
Cette situation est due à l'absence de coordination entre les<br />
modules. Mohammed Zerrouki
ALGERIE NEWS Mardi 5 fevrier <strong>2013</strong><br />
> A C T U<br />
Joint-venture Saidal-Noah Koweit<br />
Production de médicaments<br />
anticancéreux à Constantine<br />
Lors de son passage hier, au Forum du <strong>quotidien</strong> Liberté, le P-DG du groupe Saidal, Boumediène Derkaoui, a annoncé<br />
la création d'une société conjointe entre Saidal et Noah (Société koweitienne) d'une unité de production spécialisée<br />
dans la production de médicaments anti-cancéreux.<br />
Le premier responsable du<br />
groupe pharmaceutique a<br />
annoncé que «c'est un<br />
projet qui sera lancé officiellement<br />
fin juin et sera opérationnel<br />
14 mois plus tard. Notre<br />
groupe détiendra 51% du capital<br />
contre 49 % pour les Koweitiens.<br />
Mais le plus important pour<br />
nous, c'est d'acquérir à terme le<br />
savoir-faire de nos partenaires,<br />
qui jouissent d'une grande réputation<br />
dans ce domaine. Pour ce<br />
genre de projet, il ne faut pas<br />
s'aventurer tout seul» a-t-il<br />
déclaré. Une annonce qui coïncide<br />
avec la célébration de la<br />
Journée mondiale de la lutte<br />
contre le cancer. Dans le même<br />
ordre d'idées, le conférencier<br />
affirmera que ce projet intervient<br />
au moment où la facture d'importation<br />
des médicaments anticancéreux<br />
ne cesse d'augmenter.<br />
Revenant sur les autres investissements<br />
du groupe public lancés<br />
depuis 2010, ces derniers devront<br />
aboutir au plus tard avant la fin de<br />
l'année 2014. Le principal objectif<br />
du plan de relance de Saidal est<br />
«de porter la part du groupe<br />
public dans le marché local de 7%<br />
actuellement à 25 % en termes de<br />
valeur. Cela va permettre d'améliorer<br />
notre position sur le marché<br />
<strong>national</strong>, et de nous ouvrir ainsi<br />
Les lycées seront, dès le 18 du<br />
mois en cours et pour une<br />
durée de trois jours, sans<br />
proviseurs ni censeurs. Ces derniers<br />
ont ras-le-bol de la «discrimination»<br />
dont ils sont victimes<br />
de la part du ministère de<br />
l'Education <strong>national</strong>e.<br />
La Commission <strong>national</strong>e des<br />
proviseurs et censeurs des lycées,<br />
affiliée à l'Union <strong>national</strong>e des<br />
personnels de l'Education et de la<br />
Formation (Unpef), a décidé<br />
d'une grève de trois jours les 18,<br />
19 et 20 février. Le débrayage sera<br />
suivi d'un sit-in <strong>national</strong> devant le<br />
département de Baba Ahmed, le<br />
26 du même mois. Cette action de<br />
protestation, qui trouve ses raisons<br />
dans le fait que le ministère<br />
de tutelle ait «ignoré» les revendications<br />
de ces deux catégories<br />
d'administrateurs, a été décidée<br />
lors d'une réunion tenue samedi<br />
dernier au siège <strong>national</strong> de<br />
l'Unpef. Une réunion consacrée à<br />
l'évaluation des sit-in devant les<br />
directions de l'Education, tenus le<br />
15 jan-vier dernier, à faire un état<br />
des lieux de la situation que vivent<br />
les concernés et à débattre de leur<br />
avenir. S'estimant «lésés» par le<br />
dernier statut particulier des tra-<br />
sur l'inter<strong>national</strong>» précise-t-il.<br />
Ainsi, ce redéploiement du<br />
groupe Saidal sera accompagné<br />
par la réalisation de quatre usines<br />
pour la fabrication des médicaments<br />
génériques. «Ce plan de<br />
développement engagé en 2010 a<br />
coïncidé avec le lancement des<br />
travaux des trois premiers projets<br />
industriels, à savoir l'unité de<br />
Constantine, Cherchell, Zemirli,<br />
ainsi que la finalisation des études<br />
de conception et le lancement des<br />
travaux de l'unité d'Annaba»<br />
annonce-t-il. Le coût de cet investissement,<br />
selon l'orateur, oscille<br />
entre 20 et 22 milliards de dinars.<br />
«Ces quatre unités vont nous permettre<br />
de doubler la capacité de<br />
production du groupe à l'horizon<br />
de 2014». En plus de ces quatre<br />
unités, l'invité du Forum Liberté, a<br />
annoncé que les travaux du<br />
Centre de recherche et de développement<br />
sont déjà en cours. Un<br />
centre implanté à la nouvelle ville<br />
de Sidi Abdellah. Pour ce qui est<br />
du partenariat avec Novo<br />
Nordisk, le patron de Saidal<br />
confirme que «le Conseil de participation<br />
de l'Etat a donné son feu<br />
vert le 1 er avril 2012 à notre<br />
groupe, pour la conclusion d'un<br />
accord de partenariat industriel<br />
avec le leader mondial Novo<br />
Nordisk. Cet accord de partena-<br />
Proviseurs et censeurs des lycées montent au créneau<br />
Grève <strong>national</strong>e<br />
les 18, 19 et 20 février<br />
vailleurs de l'Education, les proviseurs<br />
et censeurs expliquent que<br />
leur situation socioprofessionnelle<br />
«n'augure guère» d'un avenir<br />
meilleur, et «diminue de leur<br />
volonté et de celle de ceux qui<br />
espèrent accéder à ces postes». En<br />
effet, ils n'arrivent pas à admettre<br />
le fait qu'ils soient classés à la<br />
même catégorie (16) que d'autres<br />
fonctionnaires ayant des missions<br />
moins lourdes et moins contraignantes,<br />
tel le corps enseignant.<br />
Selon le constat fait par la<br />
Commission, il y a de moins en<br />
moins d'enseignants qui affichent<br />
leur volonté d'accéder au poste de<br />
proviseur et celui de censeur. «Ce<br />
qui est un précédent dangereux<br />
car l'ossature pyramidale susceptible<br />
d'attirer les compétences<br />
pour la gestion et l'encadrement<br />
au sein du secteur n'existe plus»,<br />
est-il précisé dans un communiqué<br />
rendu public. Les proviseurs<br />
et censeurs «tirent la sonnette<br />
d'alarme, contre le danger qui<br />
guette l'école algérienne et dénoncent<br />
cet état en déclarant qu'«au<br />
moment où l'administration<br />
moderne et le management<br />
constituent le souci du monde<br />
entier, le ministère de l'Education<br />
riat qui prévoit la mise à niveau de<br />
l'unité de Constantine, au cours<br />
de la première étape et l'installation<br />
d'une ligne de cartouches<br />
pour la production d'insuline<br />
humaine et analogue avec l'objectif<br />
de couvrir la totalité de la<br />
demande locale et des perspectives<br />
d'exportation» enchaîne-t-il.<br />
D'autre part, cette rencontre avec<br />
la presse a été une occasion pour<br />
le P-DG du groupe Saidal, d'évoquer<br />
l'aspect social de son groupe.<br />
«Nous avons réalisé une progression<br />
de 7% durant ces dernières<br />
années, mais il faut dire qu'il y a<br />
beaucoup d'insuffisance et de dysfonctionnements<br />
au sein de l'entreprise,<br />
mais nous avons relevé le<br />
défi grâce à la compétence de nos<br />
cadres» s'est-il réjoui.<br />
A ce sujet, Derkaoui dira : «Il<br />
faut développer aujourd'hui les<br />
ressources humaines pour assurer<br />
le développement de notre<br />
groupe, mais il faut également<br />
mettre fin à la saignée de compétences,<br />
qui préfèrent travailler<br />
pour le secteur privé. Saidal a<br />
formé pour les autres pendant<br />
plusieurs années, il faut mettre fin<br />
à ce phénomène» estime-t-il.<br />
Enfin, à une question sur le<br />
gaspillage de médicaments en<br />
<strong>Algérie</strong>, le conférencier souligne<br />
qu'il existe deux facteurs princi-<br />
continue à tourner le dos à ses<br />
cadres qui ont prouvé, par leur<br />
succès, leurs compétences et leur<br />
savoir-faire».<br />
A cause de cette «sanction»,<br />
dont est victime cette catégorie,<br />
«il y a risque de dégradation et<br />
d'abandon au sein des établissements<br />
scolaires», avertissent les<br />
rédacteurs du document. En plus<br />
de la grève de trois jours et du sitin<br />
<strong>national</strong>, les proviseurs et censeurs<br />
ont décidé d'un retrait collectif<br />
des journées de formation<br />
avec les inspecteurs d'Education<br />
de lycée, et de refuser toute mission<br />
pour les censeurs d'occuper<br />
un poste vacant de directeur au<br />
sein d'un établissement secondaire.<br />
Ces décisions risquent fort<br />
de perturber le bon déroulement<br />
des administrations scolaires et de<br />
créer une cacophonie qui rajouterait<br />
de l'huile sur le feu. De l'élève<br />
à l'enseignant, au fonctionnaire et<br />
directeur, c'est toute la famille<br />
éducative qui crie sa «détresse»,<br />
au moment où la réforme<br />
Benbouzid est en passe d'être<br />
remise en cause par son successeur.<br />
Un secteur vraiment<br />
malade…<br />
Aïssa Moussi<br />
paux qui sont à l’orrigine de ce<br />
phénomène : «Le premier facteur<br />
est le recours à l'automédication<br />
qui demeure la source de gaspil-<br />
5<br />
lage, alors que le second à trait<br />
malheureusement à l'investissement<br />
anarchique dans le secteur.<br />
Yahia Maouchi<br />
Larbi Ould Khelifa avait promis<br />
une gestion rationnelle<br />
La prime de location pour<br />
les députés revue à la hausse<br />
Les locataires de la chambre basse du Parlement bénéficieront d'une<br />
autre augmentation des salaires à partir de la fin du mois en cours.<br />
Cette augmentation se traduit par la hausse de la location qui<br />
passera de 62 300 DA à près 75 000 DA. Une augmentation justifiée,<br />
selon des sources, par les réclamations formulées par des députés<br />
de l'intérieur du pays. «Des députés avaient saisi l'administration<br />
sous prétexte que les prix des loyers avaient augmenté dans la<br />
capitale», nous confie-t-on. Cette augmentation intervient au<br />
moment où la présidence de l'APN n'a pas caché sa volonté de<br />
rationaliser les dépenses de la chambre basse. A travers cette<br />
augmentation, le secrétariat de la présidence de l'APN confirme ses<br />
intentions de poursuivre l'augmentation des dépenses. Pour rappel,<br />
le bud-get de l'APN a connu une hausse cette année en atteignant<br />
6,5 milliards de dinars, dont 60% servent au paiement des salaires<br />
et rémunérations des élus. En plus de la prime de logement, les<br />
députés bénéficient d'une indemnité mensuelle, appelée indemnité<br />
principale. Elle a été revue à la hausse par décret présidentiel en<br />
2008, pour être portée à 270 000 DA nets. À ce salaire s´ajoutent<br />
diverses autres indemnités liées notamment au poste de<br />
responsabilité, l´utilisation du véhicule personnel, etc.. En <strong>2013</strong>, les<br />
députés dépenseront 30 millions de dinars en communications<br />
téléphoniques, selon le projet. Les députés anciens combattants de<br />
l'ALN bénéficient d'une prime appelée «bonification des<br />
moudjahidine». Ceux de l'immigration bénéficient à leur tour de<br />
deux indemnités supplémentaires. Elles représentent un total de 87<br />
millions de dinars. Le transport et le déplacement des députés<br />
coûteront 121 millions de dinars. Le projet prévoit aussi 44 millions<br />
de dinars pour l'utilisation des véhicules de l'APN, un avantage<br />
réservé aux vice-présidents et présidents de groupes<br />
parlementaires. Notons que c’est l'APN, qui gère directement son<br />
propre budget. L'article 9 du règlement intérieur de l´APN précise<br />
que le président de l´Assemblée est «l´ordonnateur du budget».<br />
C´est également lui qui élabore le projet de budget qu´il soumet au<br />
bureau de l´Assemblée. Par cette augmentation, il n'est pas exclu<br />
que les sénateurs bénéficient de la même faveur. Le fait est qu'ils<br />
sont censés être au même niveau de rémunération que les autres<br />
parlementaires. Khelifa Litamine
6 > A C T U<br />
Les agents de sécurité<br />
suspendent leur grève<br />
Une trêve avant le<br />
rebondissement<br />
Les agents de sécurité de la Société<br />
<strong>national</strong>e des transports ferroviaires (SNTF),<br />
titularisés en 2011, ont décidé avant-hier<br />
soir à surseoir à leur mouvement de<br />
protestation, sans pour autant avoir eu gain<br />
de cause. Une décision prise juste après<br />
l'éclatement d'escarmouches entre les<br />
grévistes qui ont essayé de bloquer le trafic<br />
ferroviaire et les forces de l'ordre à la gare<br />
Agha. Les grévistes ont décidé de s'allonger<br />
sur la voie ferrée pour empêcher le train à<br />
destination d'Oran de quitter la gare. Cette<br />
tentative a fait long feu après l'intervention<br />
des forces de l'ordre. Plusieurs agents ont<br />
été interpellés avant d'être relâchés plus<br />
tard. Selon l'un des représentants des<br />
manifestants, les forces de l'ordre ont<br />
arrêté une dizaine d'ex-agents de sécurité<br />
qui ont été relâchés vers 21 heures. Et<br />
d'ajouter que «nous allons revenir à la<br />
charge dans les prochains jours afin de faire<br />
valoir nos revendications. Nous n'allons pas<br />
nous taire, parce que tout simplement nos<br />
revendications sont plus que légitimes.<br />
Nous demandons nos droits», a indiqué le<br />
représentant des grévistes. Ce dernier a<br />
souligné que la majorité de ses collègues<br />
venus des autres wilayas, ont préféré<br />
rentrer chez-eux, afin de bien se préparer<br />
pour un autre mouvement de protestation<br />
d'envergure. C’est juste une trêve avant le<br />
grand rebondissement.<br />
Mohammed Zerrouki<br />
<strong>Algérie</strong>-UE<br />
Création d’un<br />
observatoire agricole<br />
et agroalimentaire<br />
Un projet de jumelage entre l’<strong>Algérie</strong> et<br />
l’Union européenne (UE) relatif à la création<br />
d’un observatoire des filières agricole et<br />
agroalimentaire a été lancé hier à Alger en<br />
présence du ministre de l’Agriculture et du<br />
Développement rural, Rachid Benaïssa, et<br />
des responsables de la Délégation<br />
européenne en <strong>Algérie</strong>. Ce projet devrait<br />
«apporter un appui concret au ministère<br />
algérien de l’Agriculture dans la mis en<br />
œuvre de la politique de renouveau agricole<br />
et rural», a indiqué l’ambassadeur, chef de<br />
la Délégation de l’UE en <strong>Algérie</strong>, Marek<br />
Skolil. Ce partenariat permettra aussi aux<br />
experts algériens «de pouvoir profiter de la<br />
très grande expérience acquise par leurs<br />
homologues français et italiens», a-t-il<br />
ajouté. Cet observatoire, installé au sein de<br />
l’Institut <strong>national</strong> de la recherche<br />
agronomique d’<strong>Algérie</strong> (INRAA), est mis en<br />
œuvre par un consortium constitué par<br />
deux pays membre de l’UE, la <strong>Fr</strong>ance et<br />
l’Italie. «Ce projet s’inscrit dans le cadre<br />
spécifique de l’accord stratégique<br />
d’association entre l’UE et l’<strong>Algérie</strong> dans le<br />
secteur de l’agriculture, des forêts et de la<br />
pêche», a rappelé Skolil. A terme, ce projet<br />
devrait être en mesure d’assurer une<br />
meilleure connaissance du secteur agricole<br />
et agroalimentaire grâce à la collecte de<br />
donnés, au meilleur suivi de la dynamique<br />
des différentes filières, notamment les<br />
filières stratégiques comme les céréales, la<br />
pomme de terre et le lait.<br />
Ce projet vise aussi «à rendre transparent le<br />
fonctionnement du marché à travers la<br />
diffusion d’informations sur les prix, et à<br />
aider à faciliter la décision publique en<br />
matière de régulation des marchés<br />
agricoles», a expliqué encore le diplomate<br />
européen. D’une durée de 2 ans, ce projet<br />
de jumelage est financé à hauteur de 1,2<br />
million d’euros par l’UE. Il fait partie du<br />
programme d’appui à la mise en œuvre de<br />
l’accord d’association (P3A-II) entre<br />
l’<strong>Algérie</strong> et l’UE, doté d’une enveloppe de<br />
29 millions d’euros pour une quinzaine de<br />
projets de jumelage. Le ministre de<br />
l’Agriculture et du Développement rural,<br />
Rachid Bassage, a indiqué que ce projet,<br />
qui s’ajoute à d’autres en cours dont celui<br />
du recensement agricole, «démarre sous de<br />
bons auspices».<br />
R. A.<br />
Des participants étrangers ont manifesté leur inquiétude<br />
Le Salon inter<strong>national</strong><br />
Hassi Messaoud sous<br />
haute surveillance<br />
La sécurité a été renforcée à Hassi Messaoud en prévision du Salon inter<strong>national</strong><br />
éponyme des fournisseurs de produits et de services, prévu du 5 au 8 mars prochain,<br />
a affirmé hier à <strong>Algérie</strong> News M. Yacini Djafar, l’un des organisateurs de ce salon.<br />
S<br />
elon lui, une réunion<br />
a même été tenue avec<br />
les autorités locales et<br />
la Sureté <strong>national</strong>e<br />
pour renforcer la sécurité à<br />
vingt jours de la tenue de cette<br />
manifestation économique afin<br />
de réussir cette 3e édition.<br />
«Après l’attaque de<br />
Tiguentourine, de nombreux<br />
participants étrangers spécialisés<br />
dans les hydrocarbures<br />
m’ont appelé et m’ont posé plusieurs<br />
questions en relation avec<br />
la sécurité dans cette zone», a-til<br />
fait savoir. D’après le directeur<br />
général de Petroleum Industry<br />
C ommunication, Hassi<br />
Messaoud est une zone très<br />
sécurisée tout au long de l’année,<br />
et ce ne sont pas les derniers<br />
et fâcheux évènements,<br />
qui en changeront la donne.<br />
«J’ai rassuré mes invités sur la<br />
situation sécuritaire dans le Sud<br />
algérien. D’ailleurs 150 exposants<br />
étrangers de 26 <strong>national</strong>ités<br />
ont confirmé leur présence»,<br />
a-t-il affirmé, ajoutant que le<br />
nombre de participants pour<br />
cette 3e édition a augmenté de<br />
20% comparé à la précédente<br />
édition. Au total, 265 sociétés<br />
prendront part à cette activité<br />
économique alors que le nombre<br />
de participants dépassera les<br />
280 invités. «Contrairement<br />
aux années précédentes, la par-<br />
Pr Abderrahmane Mebtoul, expert inter<strong>national</strong> en économie<br />
«Il faut faire appel aux binationaux»<br />
Le P r Abderrahmane Mebtoul<br />
s’est montré confiant quant à<br />
la présence de compagnies<br />
étrangères sur le sol algérien,<br />
notamment dans le Sud. Selon<br />
lui, les multi<strong>national</strong>es auront<br />
de nouvelles charges à payer,<br />
notamment ceux en relation<br />
avec la sécurité, ce qui va poser<br />
problème dans les petits<br />
gisements.<br />
<strong>Algérie</strong> News : De nombreux évènements<br />
économiques sont prévus dans le Sud<br />
algérien dans les mois à venir. Quel<br />
impact a eut-il l’attentat de<br />
Tiguentourine sur la participation étrangère<br />
à ces évènements ?<br />
A.Mebtoul : L’attaque et la prise<br />
d’otage de Tiguentourine n’a eu aucun<br />
impact ni sur l’événementiel ni sur la présence<br />
étrangère dans le Sud algérien.<br />
Cependant, concernant les compagnies<br />
étrangères implantées au Sahara, il ne faut<br />
pas s’attendre d’aussitôt que ces dernières<br />
s’intèressent aux petits gisements car elles<br />
de viendront désormais des charges sup-<br />
ticipation <strong>national</strong>e a augmenté»,<br />
a-t-il précisé.<br />
S’agissant du nombre de visiteurs,<br />
M. Yacini prévoit un<br />
nombre dépassant les 20 000,<br />
alors qu’il était de 17 000 visiteurs<br />
lors de l’édition de 2012.<br />
En marge du Salon inter<strong>national</strong><br />
de Hassi Messaoud, huit<br />
conférences sont prévus qui<br />
traiteront de plusieurs thèmes<br />
ayant trait aux nouvelles technologies<br />
pétrolières, le partenariat,<br />
l’investissement et les<br />
finances en <strong>Algérie</strong>, IT &<br />
Te lecom, ainsi QHSE &<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
Formation. Il s’agit, selon les<br />
organisateurs, d’un important<br />
espace inter<strong>national</strong> pour<br />
explorer les opportunités d’investissement,<br />
d’affaires et de<br />
mise en relation avec les opérateurs<br />
pétroliers.<br />
«Cet événement suscitera<br />
une émulation, un échange<br />
d’idées et d’expériences.<br />
L’ensemble des participants<br />
pourront dans ce cadre tirer<br />
profit également de cet éventail<br />
de communication, de conférences<br />
avec débats sur des thèmes<br />
d’actualité que nous orga-<br />
plémentaires à payer entre autrs, le coût de<br />
sécurité. Les compagnies étrangères s’intéresseront<br />
désormais aux grands gisements<br />
et n’hésiteront pas à gonfler leurs charges.<br />
Quelle alternative pour les compagnies<br />
étrangères ?<br />
La solution aujourd’hui est de faire<br />
appel aux binationaux ou à des cadres<br />
nisons, animées par des experts<br />
nationaux et étrangers de haut<br />
niveau », explique M. Yacini.<br />
Enfin, ce salon est une occasion<br />
pour les participants de rencontrer<br />
les décideurs du secteur des<br />
hydrocarbures au cœur des<br />
industries pétrolières et gazières<br />
algériennes. Il est à rappeler que<br />
l’édition 2012 du salon inter<strong>national</strong><br />
de Hassi Messaoud tenu<br />
du 6 au 9 mars a connu la participation<br />
de 250 entreprises<br />
<strong>national</strong>es et étrangères représentants<br />
22 pays.<br />
Hasna Zobiri<br />
algériens qui n’hésiteront pas à répondre<br />
une seconde aux offres alléchantes et aux<br />
salaires faramineux que leur proposent ces<br />
multi<strong>national</strong>es. Il faut savoir que depuis<br />
les scandales qui ont touché ces dernières<br />
années le groupe Sonatrach, il y a eu, une<br />
sérieuse hémorragie de ses cadres. En<br />
outre, les compagnies étrangères ont également<br />
fait appel aux Asiatiques pour<br />
assurer les projets situés dans des zones à<br />
danger.<br />
Y a-t-il un risque dans le cas où des<br />
étrangers refusent d’assurer des projets<br />
dans le Sud algérien comme celui de la<br />
nouvelle ville de Hassi Messaoud ?<br />
Le problème qui se pose aujourd’hui,<br />
c’est qu’après toutes ces années l’<strong>Algérie</strong><br />
n’a pas pu réussir à opérer le transfert<br />
technologique. Et Sonatrach n’est pas en<br />
reste puisqu’elle aussi n’a pas réalisé un<br />
transfert de savoir-faire. Cinquante ans<br />
après l’Indépendance, l’<strong>Algérie</strong> dépend<br />
toujours des étrangers, notamment pour<br />
réaliser de grands projets comme le<br />
solaire, etc. Il n’y a pas eu de formation de<br />
cadres algériens dans ce sens.<br />
Propos recueillis par H. Z.
Afin de promouvoir le partenariat<br />
Une délégation allemande<br />
en visite en <strong>Algérie</strong><br />
Les projets d’investissement en <strong>Algérie</strong> continuent d’attirer les opérateurs étrangers. Les<br />
Allemands qui sont de plus en plus conscients de l’importance de ces projets, ne cessent<br />
de se déplacer en <strong>Algérie</strong> pour tisser des relations de partenariat avec des opérateurs<br />
algériens dans divers secteurs d’activité.<br />
le ministère<br />
des Finances<br />
et de l’Economie<br />
D’ailleurs,<br />
du Land Bade-<br />
Wurtemberg organise, en collaboration<br />
avec la Chambre<br />
algéro-allemande du commerce<br />
et de l’industrie (AHK <strong>Algérie</strong>),<br />
un voyage d'affaires à Alger afin<br />
de promouvoir les relations<br />
d'investissements entre l'<strong>Algérie</strong><br />
et l'Allemagne. La délégation du<br />
Land de Bade-Wurtemberg<br />
contribue au renforcement de la<br />
coopération économique entre<br />
les deux pays, en abordant divers<br />
sujets sur les défis et les réussites<br />
de l'entrée sur le marché algérien,<br />
et ce, dans différents<br />
domaines (les énergies renouve-<br />
lables), notons qu’il y a un grand<br />
intérêt de la part des entreprises<br />
allemandes à renforcer la coopération<br />
économique avec<br />
l’<strong>Algérie</strong> qui est un marché très<br />
intéressant. Les relations économiques<br />
algéro-allemandes ont<br />
connu un développement positif.<br />
En 2011, les importations de<br />
l’Allemagne en provenance<br />
d’<strong>Algérie</strong> se sont élevées à 1 984<br />
millions d’euros, en hausse de<br />
186% par rapport à 2010.<br />
Parallèlement, les exportations<br />
allemandes vers l’<strong>Algérie</strong> se sont<br />
chiffrées à 1 525 millions d’euros,<br />
soit une augmentation de<br />
7% par rapport à 2010.<br />
L’Allemagne est donc un partenaire<br />
économique important de<br />
l’<strong>Algérie</strong>, mais une intensification<br />
des relations économiques<br />
s’impose, et ce, dans l’intérêt<br />
commun des deux parties. Aussi,<br />
les entreprises allemandes perçoivent<br />
le marché algérien<br />
comme un marché très intéressant<br />
car étant celui qui offre un<br />
grand potentiel pour la coopération<br />
économique. Les chiffres<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
des exportations allemandes<br />
vers l’<strong>Algérie</strong>, soulignent le<br />
grand intérêt des entreprises<br />
allemandes vis-à-vis du marché<br />
algérien. L’intérêt des opérateurs<br />
allemands est surtout porté sur<br />
le secteur des énergies renouvelables<br />
sachant que l’Allemagne<br />
en est pionnière dans leur développement,<br />
notamment dans<br />
leur promotion. Nous observons<br />
aussi en <strong>Algérie</strong> un intérêt croissant<br />
vis-à-vis de l’utilisation de<br />
sources d’énergies renouvelables<br />
a été relevé. En 2011, l’<strong>Algérie</strong> a<br />
adopté un programme ambitieux<br />
de promotion des énergies<br />
renouvelables et de l’efficacité<br />
énergétique.<br />
F.A.A<br />
Salon de l’emploi<br />
Une occasion de présenter les projets<br />
des micro-entreprises<br />
Le Salon de l’emploi<br />
«Ansej-<strong>2013</strong>» se tiendra<br />
du 22 au 26 février <strong>2013</strong>.<br />
Cette manifestation contribuera<br />
à mettre en avant les différents<br />
dispositifs d'emploi initiés par<br />
les pouvoirs publics dans le<br />
cadre de la politique de lutte<br />
contre le chômage, dont le DAIP,<br />
et de création de micro-entreprises.<br />
Le salon vise également<br />
les jeunes promoteurs au titre<br />
des dispositifs (Ansej-Cnac-<br />
Angem) de présenter leurs projets<br />
et produits. D’autre part,<br />
c’est une opportunité de présenter<br />
un bilan exhaustif des résultats<br />
des dispositifs d’emploi<br />
ainsi que les mesures d'encouragement<br />
prises par l'Etat en<br />
2011 dans le domaine de l'emploi<br />
et de l'insertion profession-<br />
L’Allemagne est donc un partenaire<br />
économique important de l’<strong>Algérie</strong>, mais<br />
une intensification des relations<br />
économiques s’impose.<br />
nelle. Le salon de 2012 a connu<br />
la participation de 450 microentreprises<br />
créées dans le cadre<br />
des différents dispositifs, dont<br />
250 créées dans le cadre de<br />
l'Agence <strong>national</strong>e du soutien à<br />
l'emploi, 100 financées par<br />
l'Agence <strong>national</strong>e d'assurance<br />
chômage et 100 autres par<br />
l'Angem. Objet d’une multitude<br />
de mesures destinées à dynamiser<br />
le marché du travail, à la<br />
faveur d’avantages incitatifs au<br />
profit des employeurs, la problématique<br />
de l’emploi reste posée<br />
d’autant plus que des milliers de<br />
jeunes en quête d’emploi grossissent,<br />
chaque année, les rangs<br />
des chômeurs. Les jeunes postulants<br />
à un recrutement, de<br />
moins de 30 ans, représentent<br />
73,4% de la demande <strong>national</strong>e<br />
dont 30% sont des femmes.<br />
Aussi, 300 000 demandes additionnelles,<br />
dont 120 000 émanant<br />
d’universitaires sont enregistrées<br />
en moyenne annuellement<br />
alors que 70% de cette<br />
demande est exprimée par des<br />
primo-demandeurs d’emploi.<br />
> C A P I T A L<br />
BOOM<br />
7<br />
Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) a<br />
annoncé un bénéfice du troisième<br />
trimestre 2012-<strong>2013</strong> multiplié par deux,<br />
l'envolée de la Bourse de Tokyo à la fin<br />
de l'année 2001 ayant sensiblement<br />
augmenté la valeur de son important<br />
portefeuille d'actions. La faiblesse du<br />
yen a également dopé les résultats<br />
libellés en yens de la première banque<br />
japonaise en termes d'actifs, dont les<br />
activités à l'inter<strong>national</strong> ont crû à un<br />
rythme soutenu. MUFG, qui détient 22%<br />
de la Banque d'investissement<br />
américaine Morgan Stanley, a dégagé<br />
sur les trois mois à fin décembre 2012<br />
un bénéfice net de 242 milliards de yens<br />
(1,93 milliard d'euros) contre 119,7<br />
milliards il y a un an. MUFG a maintenu<br />
sa prévision d'un bénéfice net annuel de<br />
670 milliards de yens alors que 17<br />
analystes interrogés par Thomson<br />
Reuters anticipent en moyenne 685,6<br />
milliards.<br />
CRASH<br />
Le taux de chômage a légèrement<br />
augmenté au Japon en décembre mais<br />
l'accès à l'emploi s'est amélioré, a<br />
annoncé le gouvernement. Ajusté des<br />
variations saisonnières, le taux de<br />
chômage s'est établi à 4,2% contre 4,1%<br />
en novembre, selon les données du<br />
ministère des Affaires intérieures. Les<br />
économistes avaient anticipé une<br />
stabilité du taux de chômage. Le ratio<br />
emplois/demandeurs d'emploi a atteint<br />
0,82 en décembre contre 0,80 en<br />
novembre. Le consensus était de 0,80.<br />
Les dépenses des ménages ont de leur<br />
côté baissé plus que prévu en<br />
décembre, affichant un recul de 0,7%<br />
sur un mois comme sur un an. Les<br />
économistes prévoyaient en moyenne<br />
des diminutions de 0,6% par rapport à<br />
novembre et de 0,3% sur un an.<br />
CHIFFRE<br />
69%<br />
Le bilan de 2012 révèle que le taux de<br />
fermetures des locaux commerciaux et<br />
de la valeur des saisies étaient en<br />
baisse respectivement de 21,8 et 62%<br />
par rapport à 2011, alors que le taux des<br />
interventions et des saisies était en<br />
hausse respectivement de 69 et 31%<br />
durant la même période.
8 > P U B L I C I T E<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>05</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong> Anep 5<strong>05</strong> 383<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>05</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong> Anep 5<strong>05</strong> 386<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong>
Abderrahmane Bouguermouh est mort<br />
Langue vivante !<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
Par : Olivier Abdeslam<br />
Graïne, sculpteur<br />
« Je me suis débattu longtemps,<br />
aussi violemment que vainement.<br />
Sans adresse, sans art, sans dissimulation,<br />
sans prudence, franc, ouvert,<br />
impatient, emporté, je n'ai fait en me<br />
débattant que m'enlacer davantage et<br />
leur donner incessamment de nouvelles<br />
prises qu'ils n'ont eu garde de négliger.<br />
Sentant enfin tous mes efforts inutiles<br />
et me tourmentant à pure perte, j'ai<br />
pris le seul parti qui me restait à prendre,<br />
celui de me soumettre à ma destinée<br />
sans plus regimber contre la nécessité.<br />
J'ai trouvé dans cette résignation le<br />
dédommagement de tous mes maux<br />
par la tranquillité qu'elle me procure et<br />
qui ne pouvait s'allier avec le travail<br />
continuel d'une résistance aussi pénible<br />
qu'infructueuse (...)<br />
Tout est fini pour moi sur la terre.<br />
On ne peut plus m'y faire ni bien ni<br />
mal.<br />
Il ne me reste plus rien à espérer ni<br />
à craindre en ce monde, et m'y voilà<br />
tranquille au fond de l'abîme, pauvre<br />
mortel infortuné, mais impassible<br />
comme Dieu même » .<br />
Quand je t’ai lu ce texte, extrait de<br />
la première partie du formidable texte<br />
de J. J. Rousseau, « Les Rêveries du<br />
promeneur solitaire », tu l'as spontanément<br />
souhaité comme épitaphe,<br />
quand déchiré par la maladie qui t'arrachait<br />
des cris trop forts pour ton<br />
> H O M M A G E<br />
De fil en aiguille, bouts de pellicules ici et là, des titres de films aussi courts que la mentalité des administrateurs<br />
du cinéma de l’époque, et un long-métrage, La Colline oubliée… Abderrahmane Bouguermouh affichait des désirs<br />
filmiques. Il est mort le 3 février à l’âge de 77 ans.<br />
Une anecdote cruelle à raconter :<br />
quinze mois auparavant, une amie<br />
m’annonce le décès de Bouguermouh.<br />
Le jour même, j’écris à certaines personnes,<br />
en <strong>Algérie</strong>, pour avoir la confirmation.<br />
Tous me rassurent : « il est effectivement<br />
malade, mais il est encore en vie». Rumeurs qui<br />
donnent l’état des lieux de l’absence médiatique<br />
du cinéaste.<br />
Malheureusement, avant-hier, dimanche<br />
3 février, il est décédé, et c’est l’une des chambres<br />
de la «maison cinéma» algérienne qui vient<br />
d’être détruite. Pas n’importe laquelle, une<br />
petite pièce dissimulée, sans lumière et dont les<br />
meubles ont été déjà mis aux enchères. Depuis<br />
(trop) longtemps, Bouguermouh n’était plus<br />
dans le «plan» ; seul, essayant de vivre dans un<br />
hors-champ catalyseur de tous les travers qu’un<br />
être humain pouvait subir. Etre cinéaste en<br />
<strong>Algérie</strong>, c’est mourir prématurément, dixit<br />
l’adage. Quid de ses films ? Excepté La Colline<br />
oubliée, accessible sur Internet, difficile de se les<br />
(ré)approprier sous peine de vieillir brusquement.<br />
Une œuvre ?<br />
Avant d’être l’auteur réputé de «La Colline<br />
oubliée», Abderrahmane Bouguermouh traînait<br />
sa patte d’homme-caméra à travers les couloirs<br />
tortueux de la petite lucarne et surtout<br />
ceux, moins sombres, du cinéma. Dès 1965, il<br />
prend sa plume et jette des myriades de maux<br />
sur sa feuille, tout droit sortis de l’esprit de<br />
l’écrivain Malek Haddad, et qui deviendront<br />
des plans de cinéma. D’abord «Comme une<br />
âme», qui connaîtra les déboires kafkaïens<br />
orchestrés par un ministère refusant de voir un<br />
film parlé en berbère, et dont les positifs et les<br />
négatifs seront confisqués pour être détruits. La<br />
même année, toujours sur la base littéraire de<br />
Malek Haddad, Bouguermouh reviendra à la<br />
charge avec La Grive. Nous étions en 1967 et ce<br />
film, un moyen-métrage, allait recevoir un florilège<br />
de prix. L’année suivante, l’auteur dépose<br />
un dossier pour un film qui l’accompagnera<br />
durant plus de 25 ans. Ce sera «La Colline<br />
oubliée». Dans un premier temps, le scénario<br />
sera rejeté. La cause ? Indéterminée. Après avoir<br />
réalisé des documentaires pour la petite lucarne<br />
algérienne («Le Souf», «Ghardaïa», 1967 ; «Jeux<br />
universitaires maghrébins», «Le 8 mai 1945»,<br />
1968), assisté Mohamed Lakhdar-Hamina sur<br />
le tournage de Chroniques des années de braise<br />
et « fabriqué » quelques fictions pour la TV,<br />
Bouguermouh réalisera deux longs-métrages,<br />
«Cri de pierre» (1986) et surtout «La Colline<br />
oubliée» (1996). L’auteur de ces lignes, comme<br />
les 80% des lecteurs, est bloqué par son impuissance<br />
à discuter de la filmographie du cinéaste.<br />
Triste réalité. Constat inlassablement pénible.<br />
Espérons, prions, pour que notre « chère »<br />
Cinémathèque algérienne fasse l’effort d’organiser<br />
– vite, tout de suite – un cycle autour de ce<br />
cinéaste dont les œuvres sont à (re)découvrir.<br />
Aujourd’hui donc, quand vous lirez ces quelques<br />
lignes, sachez que des inconnus (vous, sans<br />
doute), des gens du « milieu », son public en<br />
somme, accompagneront pour la dernière fois<br />
la dépouille d’un <strong>Algérie</strong>n qui eut l’erreur de<br />
croire que le cinéma était une langue vivante<br />
dans son pays…<br />
Samir Ardjoum<br />
9<br />
Enterrement aujourd’hui à Ighzer Amokrane<br />
«La mort ne te<br />
ressemble pas! »<br />
corps amenuisé et que tu te savais<br />
condamné. Crois-moi, la mort, ça ne<br />
te ressemble pas du tout ! Je ne te<br />
reconnais pas ! Aussi, je ne peux que<br />
te garder bien vivant en moi, pour<br />
cheminer ensemble sur les sentiers de<br />
traverse, clairsemés de grenadiers en<br />
fleurs et de perdrix en cavale.<br />
Cheminer ensemble à la rencontre des<br />
renaissants, ce peuple pour lequel tu<br />
es resté jusqu'à ton dernier souffle<br />
reconnaissant ! Ne compte pas sur<br />
moi pour te construire une tombe<br />
comme tu me l'as demandé, les fossoyeurs<br />
qui encadrent notre perte le<br />
feront, la larme de croco en prime sur<br />
la joue grasse et lourde, portée basse,<br />
haut les bras ostentatoires, levés aux<br />
ciels, pendant que la tête dans les nuages,<br />
chargée d'inculture, se noie. Et<br />
tombent, et tombent les giboulées<br />
arrosant les champs d'Ignorance, et<br />
fauche et fauche Thanatos les rares et<br />
belles graines.<br />
Mais d'eux, on s'en bat l'œil !<br />
«La sagesse consiste à mettre une<br />
graine en terre et à l'oublier. Si elle<br />
germe, la joie ne sera que plus vive de<br />
n'avoir pas été désespérément attendue<br />
»*.<br />
Non, je ne construirai pas de<br />
tombe ; la mort ne te va pas du tout,<br />
du tout, je te l'ai dit... Un jardin, un<br />
paradis, le paradis! Ça, ça a de la<br />
gueule !<br />
On n’enterre pas une bonne<br />
graine, on la sème !<br />
Compte sur moi.<br />
Salut l'Artiste !
10 > P U B L I C I T E<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>05</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong><br />
République <strong>Algérie</strong>nne Démocratique et Populaire<br />
Ministère de l'Aménagement du Territoire,<br />
de l'Environnement et de la ville<br />
Anep 5<strong>05</strong> 207<br />
Le Centre National des Technologies de Production plus Propre<br />
Appel à Candidature National<br />
Pour la Présélection de Consultants / Experts<br />
Le (CNTPP) lance un avis de sélection pour la mise en place d'un fichier de consultants<br />
/ experts pouvant intervenir dans les domaines suivants<br />
1/Accompagnement à la certification ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, HACCP 22000,<br />
2/Etudes Environnementales: études d'inpacte, étude de dangers, PII, audit environnemental.<br />
3/Formation sur: la réglementation environnementale: HSE: la gestion de déchets, les<br />
référentiels (ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, HACCP 22000).<br />
Tous les candidats sont invités à adresser, une lettre de motivation et un Curriculum<br />
Vitae détaillé accompagnés de leurs références, à l'adresse électroniques suivante: tpp<br />
@cntppdz.com ou par fax: au <strong>02</strong>1778357 dans un délai s'axcédant pas 15 jours à compter<br />
de la date de parution du présent avis.<br />
431<br />
Veillée<br />
En Commémoration du<br />
40e jour du décès du<br />
regretté Ouerdane<br />
Samir à l’âge 37ans.<br />
La famille Ouerdane<br />
informe l’ensemble des<br />
proches et allies Sa<br />
femme ainsi que ses<br />
enfants Mellisa et Maya et sa sœurs<br />
Djamila et sont frère Hamid et ses<br />
cousin demandent à tout ceux qui<br />
l’ont connu d’avoir une pieuse pensé<br />
en sa mémoire l’aissant derrière Lui<br />
un grand vide que rien ne pourra<br />
combler.<br />
Que Dieu accueille le défunt en son<br />
vaste paradis<br />
A Dieu nous appartenons<br />
et à Lui nous retournons.<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>05</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong><br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
Anep 5<strong>05</strong> 296
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses & Décryptages<br />
<strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e<br />
Entre devoir<br />
de mémoire<br />
et droit<br />
absolu !<br />
Par : Slemnia Bendaoud<br />
Patrimoine historique ou tribune<br />
privée ? L’argenterie ou à jamais<br />
l’oubli ? Les archives <strong>national</strong>es ou le<br />
classement vertical ? La mémoire<br />
collective ou l’alibi de la<br />
supercherie ? Le fonds commun<br />
historique ou le levier de la pirouette<br />
politique ? Le parti des rassembleurs<br />
ou celui des dribbleurs ? .<br />
Lire > pages 12 et 13<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
Ça va se savoir<br />
Après le <strong>Fr</strong>ont, l’affront !<br />
Par Massinissa<br />
Boudaoud<br />
Pourquoi le secrétaire<br />
général du FLN s’est-il<br />
laissé humilier de la sorte,<br />
alors qu’il avait la possibilité<br />
de se retirer avec tous<br />
les honneurs comme l’ont<br />
fait avant lui les Sadi, Aït Ahmed et Ouyahia ?<br />
Doit-on en déduire a posteriori, que ce qui<br />
est appelé par l’Occident le «Printemps<br />
arabe» charriant ces soi-disant changements,<br />
n’ont touché que les têtes de partis politiques<br />
en <strong>Algérie</strong>, le reste demeurant constant et figé<br />
jusqu’à nouvel ordre ? Répondre par la positive,<br />
c’est entreprendre des raccourcis faciles<br />
pour tenter de résoudre une délicate équation.<br />
Car les départs des chefs de partis ne<br />
s’inscrivent pas tous dans la même loge. Les<br />
démissions ne sont pas les résultats d’une<br />
même cause. Mais il faut les examiner au cas<br />
par cas. Le monde n’a pas vu le jour à Ben<br />
Bouzid pour qu’au moindre bruissement<br />
dans les buissons, on crie au «Printemps». La<br />
terre continuera de tourner en rond pour les<br />
années à venir. Il y aura toujours des guerres,<br />
des émeutes, des coups d’Etat, scientifiques<br />
ou science-fiction, des démissions et des<br />
déceptions : il faut se rendre à l’évidence c’est<br />
dans la loi de la nature, instaurée depuis la<br />
nuit des temps. Des lectures suggèrent qu’à<br />
défaut de révoltes populaires, des changements<br />
ont eu lieu dans les partis, sans toucher<br />
au système. Et pourtant en <strong>Algérie</strong>, ce ne<br />
sont pas les personnes qui gouvernent ou qui<br />
décident, ce sont des les mentalités, les dogmes,<br />
les stéréotypes et surtout l’intérêt<br />
consensuel des clans. Prenons le cas de<br />
Belkhadem. Dans l’affaire FLN, il y a anguille<br />
sous roches, à moins que son SG ne soit un<br />
excellent comédien d’une séquence shakespearienne.<br />
Certes, ce n’est pas aujourd’hui<br />
que le FLN découvre des tiraillements.<br />
L’Histoire nous apprend qu’ils existaient bel<br />
et bien avant sa création en 1954. Les divergences<br />
sont devenues quasi publiques à<br />
l’Indépendance. Le programme adopté au<br />
congrès de Tripoli, en Libye, du 27 mai au 7<br />
juin 1962, a dénoncé bien cette émergence de<br />
féodalités politiques, de chefferies et de clientèles<br />
partisanes et la fuite devant la réalité.<br />
Cinquante ans après, des histoires similaires<br />
sont rééditées. Chaque congrès est une occasion<br />
pour régénérer l’atavisme. La tentation,<br />
étant un vice qui a la peau dure ! Dans la mise<br />
en scène du doyen des partis, Belkhadem sera<br />
récompensé à la fin pour ses loyaux services,<br />
reste à savoir comment ! Ce qui est sûr, c’est<br />
que l’homme au turban n’est pas fini. Il a<br />
plusieurs tours dans son sac. Il surprendra. Il<br />
rebondira là où on l’attend le moins. Le<br />
conflit couvant le FLN n’a rien à voir ni avec<br />
le printemps, ni avec les autres saisons.<br />
Prenons maintenant le cas de Saïd Sadi. Le<br />
président du RCD n’a pas été forcé à quitter<br />
son parti. Il n’y avait pas à l’intérieur du<br />
Rassemblement un mouvement de redressement.<br />
Ceux qui contestaient le diagnostic du<br />
docteur sont priés gentiment de plier bagage<br />
pour s’initier au nomadisme politique.<br />
Contrairement aux informations qui évoquaient<br />
des pressions ou l’impératif de changement,<br />
Sadi aurait confié à un ami, bien<br />
qu’il en pas beaucoup, trois ans avant l’organisation<br />
du congrès, sa volonté de se retirer<br />
11<br />
de la politique. Ce qui a justement retardé<br />
cette décision, c’est l’avènement du Printemps.<br />
Certains cercles influents lui auraient<br />
en effet promis d’opérer des changements<br />
profonds dans les institutions de l’Etat. La<br />
déception fut grande ! Le chef charismatique<br />
du FFS, en revanche, n’arrive plus à contrôler<br />
ses troupes. Aït Ahmed n’a plus vingt ans. Il<br />
n’avait jamais songé qu’un jour ses propres<br />
militants, ayant tété de ses idéaux puissent le<br />
remettre en cause ou l’insulter publiquement.<br />
Complètement déconnecté de la réalité,<br />
le leader historique a préféré remettre<br />
son mandat, laissant le soin, cette fois-ci, à la<br />
base de décider du sort du navire. Il faut souligner<br />
que le chef historique a émis à maintes<br />
reprises le vœu de se retirer de la vie politique,<br />
mais l’idée a été toujours rejetée par le<br />
cabinet noir qui gérait exclusivement et en<br />
catimini, les affaires du parti, lui fournissant<br />
du coup de faux rapports de situation. Aït<br />
Ahmed a finalement découvert le mensonge<br />
et les élucubrations de ses plus proches collaborateurs.<br />
Ce qui a précipité d’ailleurs son<br />
départ. Cependant, c’est la démission de<br />
Ahmed Ouyahia qui constitue une énigme,<br />
car elle n’est liée à aucune actualité ni évènements<br />
à l’intérieur ou à l’extérieur du parti.<br />
Ouyahia n’aurait pas cédé aussi facilement,<br />
s’il n’y avait pas eu d’autres calculs. Sa démission,<br />
via une lettre d’adieu, certes, ne laisse<br />
personne indifférent ; mais elle reste jusqu’à<br />
présent sujet à une polémique des lectures et<br />
des interprétations. Quelques observateurs<br />
sont convaincus que c’est le forcing d’un<br />
groupe mené par l’ex-compagnon de<br />
Le monde n’a pas vu le jour à Ben<br />
Bouzid pour qu’au moindre<br />
bruissement dans les buissons,<br />
on crie au «Printemps». La terre<br />
continuera de tourner en rond<br />
pour les années à venir. Il y aura<br />
toujours des guerres, des<br />
émeutes, des coups d’Etat,<br />
scientifiques ou science-fiction.<br />
Zeroual, le général-major Mohamed<br />
Betchine, qui a poussé l’ancien énarque à la<br />
porte de sortie. La thèse est faible dans la<br />
mesure où Ouyahia aurait pu exhiber les<br />
résultats obtenus lors des dernières échéances<br />
électorales et dans le renouvellement partiel<br />
du Sénat. Il est difficile de croire qu’un<br />
Ouyahia ait cédé aussi facilement au tintamarre<br />
et au chahut de gamins. La décision<br />
dépasse large ment le cadre du<br />
Rassemblement <strong>national</strong> démocratique. La<br />
décision d’Ouyahia était-elle un dividende<br />
des changements charriés par les révoltes arabes,<br />
comme le suggère certains observateurs.<br />
Le RND, parti au pouvoir, a été le premier à<br />
défendre la thèse selon laquelle, les révoltes<br />
arabes sont téléguidées par des puissances et<br />
répondent à un agenda bien précis. Lier la<br />
décision à l’événement, c’est quasiment associé<br />
deux paramètres incompatibles dans une<br />
même équation. Sans évoquer dans la présente,<br />
la position du régime qui ne voudrait<br />
jamais se séparer d’un profil de la trempe de<br />
cet ex-énarque. Il est le pur produit du système,<br />
seul habilité à préserver les équilibres<br />
nationaux. S’agit-il d’un effacement politique<br />
pour rebondir au bon moment ? Et ça ça<br />
va se savoir.<br />
M. B.
12 dclg<br />
é<br />
a a e Décryptage<br />
Analyses & Décryptages<br />
<strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e<br />
Entre devoir de mémoi<br />
Le choix s’impose donc à nouveau après<br />
celui raté en 1962 et en 1992. A vrai dire,<br />
ce parti de tous les <strong>Algérie</strong>ns, l’âme de<br />
notre grande révolution, n’aura finalement<br />
profité qu’à une poignée de gens, se<br />
considérant les tuteurs éternels de tous leurs concitoyens.<br />
A l’Indépendance, le pays devait maladroitement<br />
rater un grand rendez-vous avec sa mémorable histoire.<br />
Le pouvoir politique d’alors avait tout simplement<br />
opté en faveur de ce même parti unique qui<br />
devait de facto exclure tous les autres courants politiques,<br />
et étouffer dans l’œuf les sensibilités internes<br />
à son organisation, nées de ses propres soubresauts.<br />
Un semblant de consensus aura donc permis à cet<br />
appareil de longtemps végéter artificiellement<br />
jusqu’à l’avènement des douloureux évènements<br />
d’Octobre 1988, pour le faire exploser en une multitude<br />
de constellations de courants politiques, parfois<br />
très proches les uns des autres si ce n’est partageant<br />
les mêmes idéaux, intronisés alors aux côtés<br />
d’autres voix, enfin admises à s’exprimer publiquement<br />
après avoir été longtemps tues, et ce, depuis le<br />
recouvrement de l’indépendance du pays.<br />
On cultivait alors cet espoir fou de voir enfin ces<br />
trois lettres transcrites en or, ayant brillamment<br />
accompagné le peuple algérien dans son long et<br />
héroïque combat contre le colon français d’autrefois<br />
afin d’intégrer définitivement la mémoire collective,<br />
l’histoire de gloire de toute une nation, le patrimoine<br />
collectif de tous les <strong>Algérie</strong>ns en vue de<br />
recouvrer à l’histoire algérienne ses moments de<br />
gloire et au parti de tout le peuple algérien, ses lettres<br />
de noblesse.<br />
Que non… ! A cette époque-là, seule une poignée<br />
de responsables, n’ayant pourtant jamais participé à<br />
la guerre de Libération <strong>national</strong>e –puisque étant très<br />
jeunes sinon pas encore nés - avaient donc refusé la<br />
salutaire et très sage initiative au motif inavoué<br />
d’avoir tout le temps fréquenté son giron, longtemps<br />
été couverts par son chaud duvet et amplement profité<br />
de son douillet confort.<br />
Ils devaient donc décider autrement, sous prétexte<br />
de maintenir, contre vents et marées, le parti<br />
sur le haut de la pyramide du pouvoir, et bien évidemment<br />
se maintenir avec. Ce ne fut donc qu’une<br />
faute de plus ou de trop !<br />
Mais comme le temps passe vite et que le train<br />
avait encore une fois redémarré, était déjà parti pour<br />
paraphraser Ali-Abdallah Salah, il fallait donc se<br />
donner encore rendez-vous à l’autre gare : celle du<br />
Printemps arabe, en l’occurrence !<br />
Mais là aussi, c’est une bonne partie de ses plus<br />
fidèles voyageurs aux côtés de ses clients d’occasion<br />
qui descendirent encore de l’appareil, les uns le quittant<br />
à jamais, presque tout naturellement, les autres<br />
le faisant, par contre, de lassitude ou à contre-cœur,<br />
puisque non encore satisfaits de leur long voyage<br />
très bénéfique et surtout gratuit !<br />
Ainsi, à l’épreuve du temps, le parti de tous les<br />
<strong>Algérie</strong>ns devint –grâce à la bêtise humaine- celui de<br />
tous les opportunistes ! Et en revenant au galop aux<br />
affaires du pays, après ce retrait plutôt stratégique<br />
où il fut brièvement supplié par son frère cadet, il fit<br />
donc de nouveau appel à ces vieux chevaux de<br />
course, parqués depuis dans leur pré de retraite, afin<br />
de prendre les commandes du pays.<br />
Comme autrefois et jadis, le vieux parti gère pratiquement,<br />
seul les affaires de la communauté.<br />
S’appuyant bien évidemment, sur ses anciennes pratiques,<br />
très vieilles méthodes et toutes dépassées<br />
compétences !<br />
Depuis longtemps déjà, celui-ci n’est connu qu’à<br />
travers le mot «système» ou encore la locution du<br />
«parti-Etat ». Près d’un demi-siècle, il aura tissé sa<br />
toile d’araignée à telle enseigne qu’il se trouve être<br />
toujours confondu à tout un système se revendiquant<br />
encore être «le parti-Etat» !<br />
Le manoir ou le perchoir ? Le musée ou la poubelle<br />
? Le miroir ou le mouroir ? La gloire ou le<br />
dépotoir ? N’est-il pas encore venu le moment de<br />
décider ? Le peuple a besoin de le savoir.<br />
Héritage collectif ou bien particulier ? Les<br />
<strong>Algérie</strong>ns seront-ils enfin tentés de recouvrer l’outil<br />
de leur brave et héroïque combat ? Iront-ils donc<br />
jusqu’à récupérer l’instrument du recouvrement de<br />
leur toute méritée Indépendance ? Les tenants des<br />
reliques de ce vieux parti seront-ils disposés à enfin<br />
revenir à la raison ? Auront-ils en fait cet acquis de<br />
conscience de restituer enfin à la nation et à leur<br />
patrie ce bien commun et très précieux qui revient à<br />
tous les <strong>Algérie</strong>ns ? Sinon de quelle manière ces derniers<br />
pourront-ils se prévaloir du titre de seuls<br />
défenseurs de cette longue histoire propre à tout le<br />
peuple algérien ?<br />
Appareil politique ou ascenseur social et économique<br />
? Symbole de la révolution ou système de distribution<br />
de la rente pétrolière ? Là également, les<br />
jeux doivent être clairs. Il y va de l’avenir des<br />
<strong>Algérie</strong>ns et de l’intérêt du parti.<br />
Certains dignitaires du régime, vieux caciques du<br />
plus vieil appareil politique algérien, soucieux de<br />
pérenniser leur pouvoir et hégémonie sur toutes les<br />
richesses du pays, n’auront donc jamais lésiné sur les<br />
moyens à engager ou à utiliser pour se maintenir à la<br />
tête de ce parti, quitte à le faire trainer dans la boue<br />
et devant les tribunaux !<br />
Une première ! Quelque chose d’insolite pour un<br />
parti pourvoyeur durant la guerre d’une véritable<br />
élite !<br />
Il connaîtra alors cette «justice de la nuit», qui<br />
aura énormément nui à l’indépendance de la justice<br />
algérienne et à jamais terni l’image de marque du<br />
pays à l’étranger. Mieux encore, il fera connaissance<br />
de ces «procès à huis clos», réservés aux mineurs<br />
parmi les justiciables de la planète, ceux favorables à<br />
ces verdicts qui donnent le tournis, décidés sous la<br />
contrainte, à la hâte et faisant parfois dans l’approximation.<br />
Résultat de l’équation proposée : invalider<br />
un congrès afin de rendre valide l’intronisation<br />
d’une autre direction politique en son sein. Le tour<br />
aura bien été joué, et de nuit !<br />
Pendant que tout le peuple algérien roupillait ou<br />
sommeillait !<br />
De nos jours, les temps ont changé : le redresseur<br />
d’autrefois risque d’être à tout moment redressé par<br />
ses propres pairs ! Mais que gagnera dans tout cela le<br />
parti de tous les <strong>Algérie</strong>ns, lui qui aura tout perdu<br />
tout comme d’ailleurs l’ensemble des pauvres<br />
citoyens de ce valeureux pays ?<br />
Le FLN postindépendance aura tout connu :<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
comme fourberies, ruses, combines, instrumentations<br />
et autres… juste pour tout le temps s’accrocher<br />
aux basques du vrai pouvoir et activement participer<br />
à la pérennité du système.<br />
Organe de militantisme et de lutte ou instrument<br />
au service des disputes et culbutes ? Il aura tout le<br />
temps servi de laboratoire d’analyse et de prospective<br />
à une classe tout indiquée du pouvoir, soucieuse<br />
de terminer ses vieux jours encore aux commandes<br />
du pays.<br />
Au FLN, on navigue souvent à vue. Prenant le<br />
soin parfois de créer soi-même la vraie tempête !<br />
Tout juste pour coopter de précieuses candidatures<br />
lesquelles serviront plus tard à de vraies vitrines ou<br />
devantures politiques au système, bien en place<br />
depuis 1962.<br />
Mémoire collective ou plateau des vizirs ? Il faut<br />
choisir. Et tant que le choix demeure encore possible,<br />
c’est à l’intérieur du musée <strong>national</strong> que doivent<br />
atterrir ces trois lettres ayant constitué le socle de la<br />
révolution algérienne.<br />
Et à plus forte raison lorsque c’est toute une<br />
myriade de vingt-deux députés qui le demandent<br />
vivement, la sagesse a toutes les chances du monde<br />
de l’emporter sur la résistance, sur les tergiversations<br />
des uns et des autres, sur les calculs partisans et trop<br />
étroits ainsi que sur les stratégies de repositionnement<br />
des militants.<br />
Le parti des idées et des élites ou celui des copains<br />
et des coquins ? Le parti du combat et du mérite ou<br />
celui de basses manœuvres et des grandes combines<br />
? Le parti du maquis et des nombreux acquis ou<br />
celui des nantis et des apprentis ? C’est à toutes ces<br />
questions que doit désormais répondre le FLN après<br />
avoir servi de faire-valoir et de vraie monture à une<br />
caste de responsables, en mauvaise posture, mais<br />
sans scrupules et sans la moindre culture.<br />
Entre patriotisme historique et rassemblement<br />
d’opportunistes chimériques, le plus vieux parti<br />
algérien, celui ayant été à l’origine de l’indépendance<br />
du pays, vit ses moments les plus troubles et<br />
ses heures de misère les plus difficiles et les plus<br />
douloureuses.<br />
La tache noire dans l’histoire de ce vieux parti<br />
aura été sans conteste cette justice devant laquelle il<br />
a été invité à s’expliquer de nuit et qui n’aura pas été<br />
capable de lui rendre justi<br />
trument sans lequel la gue<br />
pays n’aurait jamais pu avo<br />
Et comme toute justice<br />
malheureusement, accouch<br />
sombre que les conditions<br />
de son inutile procès. On n<br />
la lumière lors de cette nu<br />
lune de la vérité n’était p<br />
tout simplement absente<br />
de la déontologie professio<br />
Comme tous les pays<br />
aura vécu ces interminab<br />
boutoir ou d’Etat : scienti<br />
de complaisance ou de c<br />
tout le temps été inspiré<br />
sphère géopolitique préval<br />
Aujourd’hui, c’est surto<br />
constitue pour lui comme<br />
corps une bien réelle mena<br />
ques des pays frères, le D<br />
National égyptien ainsi<br />
populaire libyen sont tou<br />
trappe.<br />
Ceux qui tiennent les v<br />
ont bien peur pour leurs<br />
Mais les algériens ont surt<br />
ce parti de tous les <strong>Algérie</strong><br />
Ces derniers lui propos<br />
sortie honorable le musée<br />
voulant abandonner cette<br />
sent donc manifestement,<br />
toire commune de la natio<br />
Pour avoir été incapab<br />
repentir à la <strong>Fr</strong>ance, ne fa<br />
dans l’histoire de la nation<br />
scène politique <strong>national</strong>e ?<br />
S’agissant d’un patrimo<br />
peuple algérien est en d<br />
consultation. Et pourquoi<br />
la résistance persiste encor<br />
teurs de l’identité <strong>national</strong><br />
Il est donc question de s<br />
<strong>national</strong> afin de faire pére<br />
lective, loin de toutes ces s<br />
quelles se nourrissent de
Décryptage<br />
re et droit absolu !<br />
ce, bien qu’il soit cet insrre<br />
de l’indépendance du<br />
ir lieu !<br />
de la nuit, elle ne pouvait<br />
er que d’un verdict aussi<br />
ayant prévalu à la tenue<br />
e pouvait donc espérer de<br />
it judiciaire où la pleine<br />
as au rendez-vous. Etant<br />
pour des raisons relevant<br />
nnelle !<br />
du continent africain, il<br />
les et terribles coups de<br />
fiques, politiques, armés,<br />
irconstance. Il aura donc<br />
sinon contaminé par la<br />
ant au sein de la région.<br />
ut cette nation arabe qui<br />
pour ses deux gardes-dece.<br />
Les anciens partis uniestourien<br />
tunisien et le<br />
que le fameux Congrès<br />
s, bel et bien, partis à la<br />
raies rênes du vieux parti<br />
vieux ou derniers jours.<br />
out peur pour l’avenir de<br />
ns. Qui est le leur !<br />
ent comme seule voie de<br />
<strong>national</strong>. Les premiers, ne<br />
grosse monture, et refude<br />
céder le parti à l’hisn.<br />
le de demander juste le<br />
ut-il pas qu’il s’investisse<br />
et qu’il disparaisse de la<br />
ine historique <strong>national</strong>, le<br />
roit d’exiger une large<br />
pas tout un référendum si<br />
e, du côté de ces usurpae?<br />
auver tout un patrimoine<br />
nniser une mémoire colurenchères<br />
politiques lescette<br />
corruption de haute<br />
voltige et de cette instrumentalisation de basse capitulation,<br />
tirant toutes les deux grand profit de la<br />
merveilleuse histoire de toute une nation.<br />
L’ombre du parti unique<br />
Il est toujours là, en dépit du temps qui passe et<br />
de la nouvelle physionomie du monde qui l’entoure.<br />
Il a depuis longtemps appris à vivre ainsi et ne<br />
compte jamais se départir de cette bonne habitude<br />
héritée depuis hier et jadis.<br />
Il nous rappelle ces nombreux apparatchiks du<br />
parti unique d’antan, jamais pressés de se remettre<br />
en phase avec leur temps, très soucieux de perdre,<br />
d’un seul coup, tous leurs avantages nombreux et<br />
biens précieux.<br />
Il résiste à tout et à tous : à l’effet du temps, à<br />
l’usage de la mode, au mode du changement, à la<br />
métamorphose de la société, à la nature du monde,<br />
aux coups fourrés, aux redresseurs, à ses adversaires,<br />
à ses détracteurs et… à tout son monde civilisé et<br />
bien intelligent.<br />
Ce paysan ayant fait intrusion en ville a toujours<br />
gardé sa tête de plouc, son caractère viril et ses vils<br />
péchés. Il lui arrive même de l’enturbanner afin de<br />
flirter dans le sens favorable à cette tendance de<br />
bigot, dans l’espoir de tromper son monde avec<br />
sinon de marcher dans le flux de la vague populaire<br />
du moment.<br />
Cependant, le bédouin est devenu par la force des<br />
choses un vrai citadin. C’est tout de même un fait<br />
anodin ! Il aura fait comme tous les <strong>Algérie</strong>ns.<br />
Hein… ! Il y est toujours, dans son patelin, le<br />
coquin, le malin, le félin !<br />
De nature effacé, il veut toujours paraître comme<br />
un être bien racé, très haut placé, trainant là où il<br />
passe l’ombre épaisse de ce parti unique qui résiste<br />
au changement et, à chaque occasion, de mode de<br />
raisonnement, craignant toujours le pire lui arriver<br />
pour avoir longtemps occupé l’un des premiers sièges<br />
et engagé le pays dans ce piège et ces sacrilèges<br />
qui lui hypothèquent son avenir et les chances même<br />
de son redressement économique.<br />
Ainsi donc, il s’accroche au parti de tout un peuple<br />
pour en détenir tout seul les nombreux dividendes<br />
qui peuvent en résulter. Il s’y accroche à la<br />
manière d’une sangsue, voulant prendre le peuple à<br />
son insu.<br />
En coriace personnage, il revient toujours à la<br />
charge, à tout âge, ne ménageant ni son proche<br />
entourage ni même tous les gens sages en mesure de<br />
l’accrocher au premier virage, fut-il en épingle à<br />
cheveu. Il veut à tout prix imiter Boumediène, mais<br />
au lieu de porter un burnous il a un faible pour la<br />
kachabia, un goût prononcé pour la fine barbe à la<br />
place du visage rasé de près que présentait son mentor.<br />
En effet, oui ! Disent certains bien au fait de son<br />
ascension et promotion : il est un pur produit de feu<br />
Boumediène, lui qui fut subjugué un beau jour par<br />
cette lecture tout juste acceptable mais studieuse<br />
d’un instituteur, lui annonçant la bienvenue dans<br />
cette wilaya agropastorale au tout début des années<br />
soixante-dix du siècle dernier.<br />
Depuis, c’est le mouvement bien vertical de l’ascenseur<br />
social qui le promène bien haut dans la<br />
sphère du pouvoir lui changeant à chaque fois de<br />
poste, de grade, de badge, de dimension, de propension,<br />
de protection, de promotion, de direction…<br />
Mine de rien, mais il aura été de toutes les législatures<br />
algériennes, de celle dite inique du parti unique<br />
à celle ambivalente, trivalente et polyvalente, à la<br />
face plurielle et au fond bien traditionnel ; tantôt<br />
vantant, tantôt vilipendant, tantôt violant à répétition<br />
toutes les constitutions, à tort et à travers, à<br />
l’endroit comme à l’envers, les prenant parfois<br />
même de travers afin de jouir seul ou en petite<br />
famille de leur effet pervers…<br />
Et pourtant le plouc n’a jamais changé de look,<br />
s’habillant toujours comme s’il allait au souk et raisonnant<br />
tout bonnement comme s’il se trouvait au<br />
sein d’un fondouk, en compagnie de ses amis<br />
maquignons-voyageurs ou habillés en kamis de<br />
grands Seigneurs.<br />
Il aura au fil des années appris à user et bien abuser<br />
de ce langage hypocrite qu’il distille à son tour<br />
sans le moindre mérite, hormis celui de berner les<br />
gens avec et de demeurer éternellement indétrônable<br />
à son poste et haute fonction.<br />
Aussi, le bédouin résiste à toutes les charges afin<br />
d’aller dans son ambition bien loin. Il ne veut plus<br />
rester dans son tranquille coin. Il cherche à gagner<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
13<br />
de précieux points ; ceux qui lui permettront de faire<br />
ce tout nécessaire lien avec ces hautes fonctions étatiques<br />
longtemps convoitées et bien considérées.<br />
De moins en moins considéré, il se dit sidéré par<br />
cette foule de gens qui lui dénie le mérite à occuper<br />
ces fonctions de mérite, hautement significatives<br />
pour avoir toujours été la véritable antichambre du<br />
vrai pouvoir.<br />
En vrai campagnard, il connaît à l’avance le sens<br />
que prendra le vent pour se mettre à l’abri de toutes<br />
les tempêtes et réussir à échapper à tous les orages,<br />
prétextant de tous les subterfuges et cultivant l’esprit<br />
des commérages qui lui évite le calvaire des vrais et<br />
trop pénibles marécages.<br />
Depuis les années soixante-dix, l’homme a<br />
sérieusement pris de l’âge. Seulement, il cherche par<br />
tous les moyens à bien masquer ce «coup de vieillesse»,<br />
qui le met mal à l’aise, l’accable, l’affaiblit, le<br />
combat, l’abat et… le met à trépas.<br />
Raison pour laquelle il presse le pas, augmente la<br />
cadence, amorce son avance, force le destin afin de<br />
tenir par le bon bout cette chance de la providence<br />
qu’il caresse du bout des doigts, salive du bout des<br />
lèvres, bien avant même de se mettre chaque soir<br />
dans son lit douillet.<br />
Dès le lendemain, il est déjà sur le terrain, sur un<br />
autre chemin, explorant une autre piste, remuant un<br />
autre dossier, ruminant un autre projet, prenant un<br />
tout autre trajet…<br />
Il est ainsi fait : de fourberies bien comiques et de<br />
tromperies très laconiques qui provoquent chez ses<br />
nombreux adversaires de véritables railleries, tellement<br />
elles sont en net décalage et vrai déphasage<br />
avec leur temps et les évènements du moment.<br />
L’homme roule à la vitesse de ses combines, à la<br />
farce de sa rapine. Il n’est pas pataud mais peu<br />
penaud et bien finaud. Rusant dans tous les domaines,<br />
réalisant tous les coups entrepris. Il a toujours<br />
occupé le rang du lièvre sans être pour autant jamais<br />
concerné par cette fausse course, depuis des lustres<br />
déjà remportée par de simples ou bien vieilles tortues.<br />
Il a pour vice cette bien vieille malice dont il ne<br />
tire à présent le moindre bénéfice ; même s’il se<br />
considère, sans le moindre indice, être déjà partant<br />
d’office et bien gagnant dans cette course qui ne va<br />
jamais à son terme.<br />
Il ne se sent vraiment bien dans sa peau que<br />
lorsqu’il porte son chèche en guise de chapeau, prenant<br />
tout son monde de vitesse, en défaut ou à<br />
contre-pied. Emmitouflé dans sa djellaba, il espère<br />
garder l’étique d’un homme politique hors du commun.<br />
Depuis qu’il a pris cet escalier du pouvoir dans<br />
son sens vertical, il aura gravi à l’envi depuis le parvis,<br />
sans relâche et à la tâche, toutes ses marches sans<br />
jamais mettre le pied sur celle qui le délivre complètement,<br />
lui livrant toutes les rênes du pouvoir absolu<br />
et bien total.<br />
Et depuis qu’il nourrit ce fol espoir, il passe toutes<br />
ses nuits, accroché au crochet des puissants de la<br />
nation, espérant une quelconque déconvenue ou<br />
une fausse manœuvre afin de sauter enfin sur l’occasion,<br />
accédant pour l’occasion à cette seule marche<br />
qui lui reste pour trôner de tout son poids du haut<br />
de l’escalier du pouvoir.<br />
Durant le règne faste du parti unique, il aura<br />
régné en grand Seigneur. Et à l’ombre du multipartisme,<br />
il n’a jamais caché le prisme de l’ex-parti unique<br />
et sa mainmise sur les affaires de l’Etat et de la<br />
nation.<br />
Né juste pour occuper les seconds rôles, il sait à<br />
présent qu’il ne peut être qu’un candidat de second<br />
rang, qu’un personnage de second collège qui n’aura<br />
jamais le privilège de monter sur le trône.<br />
L’instit était donc loin d’être une vraie pépite,<br />
tout comme d’ailleurs cet homme politique qui ne<br />
fut guère une référence sur le plan de l’éclairage dans<br />
la recherche des idées novatrices et salvatrices.<br />
N’empêche qu’il court encore et toujours ce gros<br />
risque d’errer dans toutes les rues et dans leurs deux<br />
sens en quête de ce récépissé d’accès qui lui donnera<br />
enfin un droit d’entrée à cette hypothétique occasion<br />
de briguer cette haute fonction étatique.<br />
S. B.
14 dclg<br />
é<br />
a a e Kiosque inter<strong>national</strong><br />
Analyses & Décryptages<br />
Les USA, la Chine et le piratage<br />
du "New York Times" : une<br />
cyberguerre froide ?<br />
Maxime Pinard, le Nouvel<br />
Obs / <strong>Fr</strong>ance<br />
Le "New York Times" et le<br />
"Wall Street Journal" ont<br />
été victimes d'un piratage<br />
informatique dont l'objectif<br />
était de récolter des informations<br />
sur les travaux en cours<br />
des journalistes. D'aucuns ont<br />
évoqué la piste chinoise après que<br />
le premier journal a publié des<br />
enquêtes sur les proches du<br />
Premier ministre. 1947, le retour?<br />
Et si, sans vraiment en avoir<br />
conscience, nous étions actuellement<br />
les témoins plus ou moins<br />
conscients d’une cyberguerre<br />
froide discrète mais active entre<br />
les États-Unis et la Chine… Deux<br />
récentes informations semblent<br />
confirmer ce que certains affirment<br />
avec plus ou moins de<br />
preuve depuis plusieurs années<br />
déjà : quasiment en même temps,<br />
le "New York Times" et le "Wall<br />
Street Journal", deux des plus<br />
grands <strong>quotidien</strong>s américains et<br />
même internationaux, ont<br />
reconnu avoir subi des cyberattaques<br />
ayant affecté leur réseau.<br />
Bien qu’il soit compliqué d’entrer<br />
dans les détails, ne serait-ce<br />
que parce que ces médias n’ont<br />
pas nécessairement intérêt à<br />
dévoiler leurs failles de sécurité, il<br />
semble qu’un "maliciel" (logiciel<br />
aux fonctions malveillantes) ait<br />
été utilisé pour pénétrer dans les<br />
serveurs et y dérober les mots de<br />
passe des employés, ainsi que<br />
quelques emails. Les sites fonctionnaient<br />
en tout cas normalement,<br />
ce qui tend à démontrer<br />
que les instigateurs de ces cyberattaques<br />
ne cherchaient pas tant<br />
à empêcher ces deux médias de<br />
publier qu’à savoir avec un peu<br />
d’anticipation ce sur quoi les<br />
journalistes travaillaient. D’après<br />
les premiers éléments fournis par<br />
les deux <strong>quotidien</strong>s américains,<br />
ces cyberattaques auraient à voir<br />
avec des enquêtes journalistes<br />
américaines (octobre 2012) sur la<br />
fortune des proches du Premier<br />
ministre chinois Wen Jiabao qui<br />
avaient provoqué un certain émoi<br />
sur la scène inter<strong>national</strong>e, et la<br />
colère des autorités chinoises<br />
associée à de vives dénégations. Il<br />
semble par ailleurs que David<br />
Barboza, responsable à l’époque<br />
du bureau de Shanghaï du NYT,<br />
était l’une des cibles privilégiées.<br />
Le coupable semble donc tout<br />
trouvé et les deux médias concernés<br />
n’ont pas tardé à divulguer<br />
leur piste : des pirates informatiques<br />
chinois. Trois éléments semblent<br />
corroborer cette analyse. Ce<br />
dernier argument, très souvent<br />
utilisé lorsque la Chine est accusée,<br />
n’est en pas vraiment un. Le<br />
stratagème est utilisé par tous les<br />
pirates : opérer aux moments critiques,<br />
c’est-à-dire le soir, la nuit<br />
et le week-end lorsque les équipes<br />
de surveillance et de maintenance<br />
sont en effectif limité.<br />
Car en vérité, il est très compliqué,<br />
mais pas impossible, de<br />
retrouver l’origine d’une cyberattaque.<br />
Cela demande beaucoup<br />
de temps et d’argent, et bien souvent<br />
il est trop tard, les pirates<br />
ayant changé d’adresse pour<br />
poursuivre leurs méfaits. De plus,<br />
une cyberattaque perpétrée par<br />
des pirates chinois ne signifie pas<br />
nécessairement que Pékin soit<br />
l’instigateur direct de l’action. Les<br />
groupes autonomes de hackers,<br />
avec des codes et des objectifs<br />
spécifiques sont une réalité. Ils<br />
peuvent en outre être instrumentalisés<br />
par les pouvoirs en place si<br />
nécessaire.<br />
Écran de fumée ?<br />
Toujours est-il que Pékin a<br />
démenti, même s’il a censuré<br />
quelques minutes de la chaîne<br />
d’information américaine CNN<br />
qui traitait le piratage informatique<br />
du NYT.<br />
Deux arguments ont été présentés,<br />
et précisons-le, il s’agit<br />
toujours des mêmes avec la langue<br />
de bois qui va avec : La Chine<br />
interdit les cyberattaques et<br />
affirme avoir l’appareil législatif<br />
suffisant pour y parer. La Chine se<br />
présente en victime avec l’argument<br />
"massue" : nous subissons<br />
également beaucoup de cyberattaques.<br />
La piste chinoise semble donc<br />
assez probable, même s’il faut être<br />
PROFIL<br />
Sindika Dokolo, Eco fin /<br />
Angola<br />
Isabel dos Santos, fille aînée du<br />
chef de l’Etat angolais José<br />
Eduardo dos Santos est la première<br />
femme africaine milliardaire<br />
en dollars selon le magazine<br />
Forbes. « Ces dernières années,<br />
Isabel dos Santos a augmenté ses<br />
participations dans des entrepri-<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
prudent, la recherche d’informations<br />
fiables dans le cyberespace<br />
étant un exercice relativement<br />
ardu. En tout cas, les instigateurs<br />
de ces cyberattaques ont à la fois<br />
réussi et échoué dans leur mission<br />
: ils ont certes pu espionner pendant<br />
plusieurs mois les deux journaux,<br />
mais ont été découverts. Or,<br />
les meilleurs cyberattaques sont<br />
celles qui permettent de récolter<br />
des informations sur plusieurs<br />
années, sans que la cible ne s’en<br />
rende compte.<br />
Cette affaire montre en tout<br />
cas que nul n’est à l’abri et que<br />
surtout, les pirates et les commanditaires<br />
de ces opérations<br />
n’ont pas peur d’agir contre des<br />
sociétés connues, car ils savent<br />
qu’ils jouissent d’une relative<br />
impunité, faute de collaboration<br />
inter<strong>national</strong>e. Mais surtout, le<br />
ses portugaises, notamment une<br />
banque et une société de télécommunications.<br />
(…) Ces participations,<br />
ajoutées aux actifs qu’Isabel<br />
dos Santos détient en Angola,<br />
permettent d’estimer que sa fortune<br />
personnelle dépasse maintenant<br />
le milliard de dollars »<br />
annonce le magazine. Isabel dos<br />
Santos détient au Portugal 28,8%<br />
du capital de ZON Multimédia, la<br />
plus grande société de télévision<br />
cyberespace est clairement<br />
devenu un enjeu d’affrontements<br />
plus ou moins forts entre Etats<br />
qui s’attaquent via des tiers, la<br />
guerre psychologique n’étant pas<br />
un élément à négliger. La sécurisation<br />
des infrastructures critiques,<br />
mais aussi des vecteurs de<br />
soft power comme les médias,<br />
doit être une priorité. Cela ne<br />
saurait être une finalité, car aucun<br />
système n’est infaillible, comme<br />
en témoigne l’affaire du NYT, la<br />
société Symantec, chargée d’assurer<br />
la sécurité du réseau du journal,<br />
ayant échoué. La sécurisation<br />
doit s’accompagner d’une cyberdiplomatie<br />
active, et d’un cadre<br />
législatif inter<strong>national</strong> global et<br />
efficace, afin de lutter contre les<br />
zones de non-droit qui concentrent<br />
une grande partie des activités<br />
cybercriminelles.<br />
La femme la plus riche<br />
d’Afrique<br />
câblée portugaise et 19,5% de la<br />
banque portugaise BPI. En<br />
Angola, elle possède 25% de la<br />
banque BIC et 25% d’Unitel,<br />
l’une des deux sociétés de téléphonie<br />
du pays.<br />
De mère russe, Isabel dos<br />
Santos à 40 ans. Elle est mariée à<br />
un Congolais, Sindika Dokolo,<br />
bien connu dans le monde de l’art<br />
contemporain pour sa collection<br />
exceptionnelle.
Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses & Décryptages<br />
Intrusion en Syrie, Israël<br />
fait des siennes<br />
<strong>Fr</strong>ançoise Compoint, La<br />
Voix de la Russie / <strong>Fr</strong>ance<br />
Techniquement, l’opération<br />
devint possible<br />
grâce ou plutôt à cause<br />
de deux facteurs. Primo,<br />
il se trouve qu’il y a eu derechef<br />
violation de l’espace aérien libanais,<br />
le bombardement ayant été<br />
opéré, vu la disposition de cette<br />
banlieue, de la frontière syro-libanaise.<br />
Secundo, on sait de source<br />
sûre que les bombardiers à l’œuvre<br />
volaient en-dessous de la hauteur<br />
détectée par les radars, là<br />
encore, en violation totale du<br />
droit aérien.<br />
Le porte-parole de l’armée<br />
israélienne a préféré se réfugier<br />
dans le silence, malgré les questions<br />
qui lui avaient été posées de<br />
manière récurente par l’AFP.<br />
Même silence – serait-il conspirateur<br />
– de la part de la Maison<br />
Blanche. Même silence de la part<br />
de L’Elysée et du Quai d'Orsay où<br />
M. Fabius qui pourtant s’inquiète<br />
tant du sort de la Syrie… va<br />
jusqu’à interdire à ses porteparole<br />
de désigner Bachar al-<br />
Assad par son nom de famille.<br />
Pourrait-on imaginer quelque<br />
chose de semblable de la part de<br />
son homologue russe, M. Lavrov ?<br />
A moins de faire un cauchemar…<br />
M. Fabius a également appuyé sur<br />
le mot d’ordre avouant regretter<br />
que « Bachar » continue à se trouver<br />
de ce monde. De quoi se poser<br />
des questions et revenir sur la<br />
peine de mort, pourtant abolie<br />
par le parti de Fabius en 1981 …<br />
Curieux comme retour en arrière,<br />
vous ne trouvez pas ?<br />
Ces silences unanimes de personnalités<br />
a priori obsédées par le<br />
bien-être de la Syrie n’ont d’autre<br />
fin que de voiler les desseins criminels<br />
d’Israël, protégé des USA<br />
qui se permet tout et n’importe<br />
quoi. Dans le besoin immédiat,<br />
les pires mensonges, les pires<br />
impostures font l’affaire. Ainsi,<br />
Israel a justifié son intervention<br />
par le fait (ou l’hypothèse) que le<br />
centre en question représentait<br />
un véritable arsenal pour le<br />
Hezbollah libanais. Il s'agirait,<br />
plus précisément, d’un centre de<br />
transfert de missiles du type Sam-<br />
7 qu’il fallait donc raser à tout<br />
prix. Sur ce, les arguments ne<br />
tarissent pas, car le laboratoire<br />
aurait été bourré d’armes chimiques<br />
déjà entièrement synthétisées<br />
ou sur le point de l’être. Que<br />
ces accusations aillent de pair ou<br />
aient été formulées séparément,<br />
cela ne change rien à la conclusion<br />
finale qui s’impose. Si l’aviation<br />
israélienne avait en effet<br />
bombardé un centre abritant des<br />
Sam-7, l’explosion en résultant<br />
aurait suscité un retentissement<br />
capital. Si, à l’aube du 30 janvier,<br />
les armes chimiques étaient bien<br />
là où on voulait qu’elles soient, la<br />
catastrophe écologique qui aurait<br />
suivi ne se serait guère limitées au<br />
bilan de deux morts. M. Meyssan,<br />
en témoin direct des évènements,<br />
s’empresse de nous mettre en<br />
garde. Au lendemain de l’intrusion,<br />
un haut-dignitaire syrien lui<br />
avait expliqué que l’armée arabe<br />
syrienne avait mis il y a peu la<br />
main sur « du matériel israélien<br />
sophistiqué » qu’il avait naturellement<br />
envoyé au laboratoire de<br />
Jomrayah pour analyses poussées.<br />
Le hasard a voulu qu’il n’en reste<br />
plus trace, le centre ayant été<br />
sérieusement endommagé par<br />
l’incendie. Nous sommes en présence<br />
d’un nouveau subterfuge<br />
qui rappelle fort le coup des<br />
échantillons contenant de la lessive<br />
en poudre en Irak … de la<br />
lessive en poudre supposée être<br />
de la poudre d’oxyde d’uranium !<br />
Et le monde y a cru, le feu vert fut<br />
alors donné pour pendre un chef<br />
d’état élu par son peuple. On<br />
retrouve le même procédé, la<br />
même tactique de détournement<br />
des faits et elle n’est pas plus<br />
neuve en Syrie qu’ailleurs. Il y a<br />
quelques années de là, Israël avait<br />
déjà forcé l’espace souverain de la<br />
Syrie en prétendant qu’il y avait<br />
sur son territoire un centre destiné<br />
à la fabrication d’une bombe<br />
atomique … non point syrienne,<br />
d’ailleurs, mais nord-coréenne !<br />
Voilà jusqu’où vont les campagnes<br />
de désinformation. Nous<br />
nous demandons aujourd’hui à<br />
qui cette manœuvre hasardeuse<br />
apparemment dénoncée (dénoncée<br />
en tout cas en catimini) profiterait<br />
?<br />
Nous pensons qu’il faut relever<br />
un double intérêt alimenté par un<br />
malheureux concours de circonstances.<br />
D’un côté, nous savons<br />
aujourd’hui que l’opposition<br />
syrienne jouit du soutien israélien.<br />
Il en existe une preuve géo-<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
graphique élémentaire : l’ASL<br />
affronte les positions de l’armée<br />
gouvernementale préférentiellement<br />
le long de la barrière de<br />
sécurité israélienne. Comme la<br />
Syrie n’a ni l’envie particulière ni<br />
les moyens pratiques d’affronter<br />
l’Etat hébreu, les manifestations<br />
des rebelles ne sont réprimées que<br />
d’une manière très relative. Il<br />
n’est pas question d’indisposer les<br />
protégés des USA ! Cette ligne de<br />
démarcation existe donc et sert<br />
tant les intérêts israéliens que<br />
ceux de l’opposition même s’il est<br />
vrai que certains <strong>quotidien</strong>s<br />
hébreux s’en défient, croyant qu’à<br />
terme ce tandem pourrait largement<br />
décaler le conflit en l’intériorisant<br />
au cœur même d’Israël.<br />
Maintenant, il faut comprendre<br />
pourquoi Israël fait preuve d’une<br />
« bacharophobie » aussi engagée.<br />
En réalité, il n’est aucunement<br />
question de M. al-Assad en tant<br />
que tel. C’est l’Iran qui est visé à<br />
travers la Syrie. Il existe, depuis<br />
un certain nombre d’années,<br />
comme une sorte d’équilibre fragile<br />
entre Iran et Israël, celui-ci<br />
étant entretenu par les USA.<br />
D’aucuns affirment que l’Iran n’a<br />
pas encore mis au point sa bombe<br />
atomique et que, dans l’hypothèse<br />
où cela arriverait, un dénouement<br />
catastrophique ne se ferait pas<br />
Armement : les industriels chinois<br />
montrent leur force<br />
Gabriel Gresillon, Les<br />
Echos / Chine<br />
Porte-avion, missiles, drones<br />
: Pékin investit tous les<br />
secteurs de pointe. Les<br />
industriels ont profité des technologies<br />
civiles non soumises à<br />
embargo.Quelle série ! Ces derniers<br />
mois, les media chinois<br />
n'ont pas cessé d'exhiber des<br />
technologies militaires flambant<br />
neuves, illustrant la vitesse de la<br />
montée en puissance du pays<br />
dans le domaine. Dernier succès<br />
en date, la présentation voilà<br />
quelques jours du Y-20, un avion<br />
de transport militaire fabriqué<br />
par Xi'an, une filiale du géant<br />
aéronautique AVIC (voir video<br />
ci-dessous). Faut-il y voir la<br />
volonté de l'équipe dirigeante<br />
sortante, souvent décriée dans les<br />
milieux économiques, d'afficher<br />
un bilan exemplaire auprès de<br />
l'armée ?Le Y-20 constitue en tout<br />
cas une pièce cruciale pour toute<br />
armée qui prétend pouvoir se<br />
déployer à des milliers de kilomètres<br />
de ses frontières, comme l'illustre<br />
l'opération française Serval<br />
au Mali. Même si sa voilure s'inspire<br />
de son grand frère russe,<br />
l'IL76, et que sa partie arrière<br />
n'est pas sans lien avec le C17 de<br />
l'Américain Boeing, la Chine a<br />
atteint l'objectif qu'elle s'était fixé<br />
dans les années 1990 : disposer de<br />
son propre avion, capable de<br />
transporter jusqu'à 66 tonnes de<br />
matériel. Sa mise en service<br />
devrait intervenir d'ici à quelques<br />
années. Presque au même<br />
moment, Pékin vient d'annoncer<br />
le succès d'un tir de missile antimissile,<br />
une technologie que tous<br />
les spécialistes jugent pointue et<br />
sur laquelle seuls les Etats-Unis se<br />
positionnent sérieusement<br />
aujourd'hui. Fin novembre, la<br />
Chine avait également fait sensation<br />
en exhibant, lors du salon<br />
aéronautique de Zhuhai, des drones<br />
de combat « Yi Long », déve-<br />
loppés par Chengdu, une autre<br />
filiale d'AVIC. On peut ajouter à<br />
cette liste la mise en scène, en septembre<br />
dernier, du porte-avion<br />
(de facture soviétique) Liaoning,<br />
sur lequel un avion chasseur J-15<br />
a réussi depuis des appontages et<br />
des décollages -autres étapes fondamentales.Les<br />
avions de chasse<br />
furtifs n'échappent pas à la tendance.<br />
Dans quelques années,<br />
Pékin pourra compter sur la<br />
fabrication par le groupe<br />
Sheniang des avions de chasse J20<br />
et du J31, même si personne ne<br />
sait très précisément dans quelle<br />
mesure ils échapperont aux<br />
radars. Les hélicoptères de com-<br />
e<br />
15<br />
attendre. Bien entendu, on peut<br />
se demander pourquoi un Etat<br />
souverain tel que l’Iran se verrait<br />
interdit d’avoir la bombe atomique<br />
alors que son ennemi a environ<br />
80 armes nucléaires d’après le<br />
rapport du SIPRI. Cette question<br />
reste sans réponse pertinente. Elle<br />
reste sans réponse pour l’Iran luimême<br />
qui plus que jamais a<br />
besoin d’une arme de dissuasion<br />
de taille. Et il semble à l’heure<br />
actuelle qu’il est sur le point de<br />
l’avoir. Objectif : stopper d’urgence<br />
le processus. Ladite hypothèse<br />
explique parfaitement la<br />
partie d’échec jouée par l’Israël<br />
dans la mesure où, nous venons<br />
de l’apprendre, Téhéran a déjà<br />
menacé Tel-Aviv, prenant à<br />
témoin les Nations Unies. Pour<br />
notre part, nous entendons déjà<br />
les trompettes otaniennes…<br />
Cible privilégiée de l’Occident<br />
pour une vile affaire de gazoduc,<br />
monnaie d’échange dans un<br />
conflit qui la dépasse, la Syrie est<br />
pour le moins à plaindre. Mais ne<br />
serions-nous pas doublement à<br />
plaindre s’il advient que l’Iran<br />
frappe en effet Israël, engageant<br />
les USA dans une campagne qui<br />
s’étendra alors bien au-delà du<br />
Moyen-Orient et marquera le<br />
début de la Troisième Guerre<br />
mondiale ? A méditer.<br />
bat Z10 et le Z19 sont aussi des<br />
produits maison. Même en<br />
matière de localisation, Pékin a<br />
déployé son système concurrent<br />
du GPS américain, baptisé<br />
Beidou.<br />
Sur mer, la stratégie d'attaque<br />
se fait aussi sur tous les fronts. En<br />
même temps que le programme<br />
de porte-avions, la Chine investit<br />
dans les sous-marins nucléaires<br />
lanceurs d'engin, sans pour<br />
autant connaître tous les succès<br />
qu'elle espère dans ce domaine.<br />
Mais sa volonté de maîtriser ce<br />
dispositif indispensable à toute<br />
dissuasion nucléaire moderne ne<br />
fait aucun doute.
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
<strong>Fr</strong>appes israéliennes contre la Syrie<br />
Al-Assad accuse<br />
Israël de chercher<br />
à déstabiliser le pays<br />
Alger a condamné «fermement» les frappes aériennes israéliennes contre la Syrie,<br />
exprimant sa «préoccupation» quant aux atteintes à la souveraineté et à l’intégrité de<br />
ce pays.<br />
«<br />
Les frappes aériennes<br />
israéliennes contre<br />
la Syrie suscitent la<br />
préoccupation de<br />
l’<strong>Algérie</strong> qui condamne fermement<br />
la violation du droit<br />
inter<strong>national</strong>, les agressions<br />
étrangères et les atteintes à la<br />
souveraineté et à l’intégrité territoriale<br />
des Etats», indique le<br />
ministère des Affaires étrangères<br />
dans un communiqué. Rares<br />
sont les pays qui ont condamné<br />
cette attaque. Le président<br />
syrien Bachar Al-Assad, affaibli<br />
par une guerre fratricide, a<br />
accusé Israël de vouloir «déstabiliser»<br />
son - pays déjà miné par<br />
un conflit meurtrier opposant<br />
l’armée régulière à des l’opposition<br />
armée. Sur le terrain, les<br />
violences ont fait au moins 125<br />
morts - 58 rebelles, 39 civils et<br />
28 soldats - hier à travers la<br />
Syrie, selon un bilan provisoire<br />
de l'Observatoire syrien des<br />
droits de l'Homme (OSDH). A<br />
Munich, dans la même journée,<br />
le ministre israélien de la<br />
Défense, Ehud Barak, a indirectement<br />
admis que le raid aérien<br />
mené mercredi était le fait des<br />
forces israéliennes. «Ce qui s'est<br />
passé il y a quelques jours (...)<br />
montre que quand nous disons<br />
quelque chose, nous nous y<br />
tenons. Nous avons dit que<br />
nous ne pensons pas qu'il doit<br />
être permis que des systèmes<br />
d'arme perfectionnés soient<br />
transférés au Liban», a-t-il dit,<br />
en allusion au Hezbollah chiite,<br />
allié de Damas et bête noire<br />
d'Israël. Assad a réagi en accusant<br />
Israël de vouloir «déstabili-<br />
Rome<br />
Une réunion ministérielle sur la réforme du<br />
Conseil de sécurité des Nations unies avec la<br />
participation de l’<strong>Algérie</strong>, s’est ouverte hier à<br />
Rome, sous la présidence du chef de la<br />
diplomatie italienne, Giulio Terzi. Cette réunion<br />
qui se tient à l’initiative du ministère italien des<br />
Affaires étrangères (MAE), sous le thème<br />
«Nouvelles approches de la réforme du Conseil de<br />
sécurité», vise à «promouvoir le dialogue<br />
politique» entre les membres de l’Organisation<br />
des Nations unies, de différentes régions du<br />
monde, sur cette question de réforme, selon le<br />
ministère italien des Affaires étrangères. La<br />
réunion qui se tient avec la participation de<br />
soixante pays dont l’<strong>Algérie</strong> vise également à<br />
«stimuler une réelle réflexion» sur le processus<br />
de réforme, en vue de la reprise des négociations<br />
à ce sujet, qui auront lieu à New York dans les<br />
prochaines semaines, a-t-on ajouté.<br />
ser»» et «affaiblir» la Syrie,<br />
selon des propos rapportés par<br />
l'agence officielle Sana. Le raid<br />
aérien, qui a visé un complexe<br />
de recherche scientifique près<br />
de Damas, «dévoile le véritable<br />
rôle joué par Israël, en collaboration<br />
avec les forces étrangères<br />
ennemies et leurs agents sur le<br />
sol syrien, pour déstabiliser la<br />
Syrie et l'affaiblir», a dénoncé le<br />
président syrien. Le New York<br />
Times a rapporté dans sa livraison<br />
d’avant-hier que le raid<br />
pourrait avoir endommagé le<br />
principal centre syrien de<br />
recherche sur les armes biologiques<br />
et chimiques. Le Premier<br />
ministre turc, Recep Tayyip<br />
Erdogan, a condamné lui aussi<br />
cette attaque et a accusé l'Etat<br />
hébreu de se livrer à un «terrorisme<br />
d'Etat». «Ceux qui traitent<br />
Israël comme un enfant<br />
gâté doivent s'attendre à n'importe<br />
quoi n'importe quand»,<br />
a-t-il déclaré à la presse. En<br />
Israël, des sources de sécurité<br />
ont annoncé que l'armée envisageait<br />
d'instaurer une zone<br />
tampon en territoire syrien<br />
pour empêcher des groupes<br />
radicaux de s'approcher de sa<br />
frontière sur le plateau du<br />
Golan en cas de chute du<br />
régime de M. Assad. au début<br />
de semaine, l'opposition<br />
syrienne a mené pour la première<br />
fois des contacts avec les<br />
deux principaux alliés de<br />
Damas, la Russie et l'Iran, qui<br />
ont tous deux salué la volonté<br />
de dialoguer désormais affichée<br />
par la Coalition. Le ministre<br />
iranien des Affaires étrangères,<br />
Ali-Akbar Salehi, a salué la<br />
décision du chef de l'opposition<br />
syrienne, Ahmed Moaz Al-<br />
Sur le fil<br />
Vietnam<br />
Vingt-deux militants, membres d'un obscur groupuscule<br />
décrit comme «réactionnaire», ont été condamnés hier<br />
au Vietnam à des peines allant jusqu'à<br />
l'emprisonnement à vie pour tentative de renversement<br />
du gouvernement communiste, a indiqué l'un de leurs<br />
avocats.Le leader du groupe s'est vu infliger une peine<br />
de prison à perpétuité par un tribunal de la province de<br />
Phu Yen et les 21 autres des peines allant de 10 à 17 ans<br />
de prison suivies de plusieurs années de résidence<br />
surveillée, a précisé Nguyen Huong Que. Lors du procès,<br />
l'un des plus importants de ces dernières années en ce<br />
qui concerne le nombre de prévenus, «tous les accusés<br />
ont admis leurs crimes», a-t-il ajouté. «Les peines sont<br />
adéquates pour leurs crimes», a encore commenté<br />
l'avocat, qui avait été désigné par le tribunal. Les<br />
accusés répondaient "d'activités visant à renverser<br />
l'administration du peuple", un des chefs d'accusation<br />
les plus souvent utilisés contre les dissidents dans le<br />
pays communiste.<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
Khatib, de se dire prêt à un dialogue,<br />
sous conditions, avec le<br />
régime. Son homologue russe<br />
Sergueï Lavrov avait qualifié<br />
l'initiative de M. Khatib de «pas<br />
très important» et promis des<br />
"contacts réguliers» avec l'opposition.<br />
Moscou refuse toujours<br />
un changement de régime<br />
par la force, principale divergence<br />
avec Washington qui<br />
réclame le départ de M. Assad.<br />
L'initiative surprise de M.<br />
Khatib a fait grincer des dents<br />
parmi les opposants qui refusent<br />
catégoriquement tout dialogue<br />
avec Damas, mais le<br />
porte-parole de la Coalition,<br />
Walid Al-Bounni, a affirmé que<br />
«la majorité» de ce rassemblement<br />
soutenait cette voie. La<br />
Coalition «espère» que Moscou<br />
fasse pression sur son allié<br />
syrien, a-t-il ajouté, en appelant<br />
la Russie à penser «à ses véritables<br />
intérêts futurs dans la<br />
région». La Turquie, un des<br />
principaux soutiens de l'opposition,<br />
a affiché son scepticisme,<br />
le ministre des Affaires étrangères,<br />
Ahmet Davutoglu, doutant<br />
que des négociations permettent<br />
de trouver une solution au<br />
conflit qui a coûté la vie, selon<br />
l'ONU, à plus de 60 000 personnes<br />
en près de deux ans. A Alep,<br />
la deuxième ville de Syrie, l'armée<br />
a lancé une attaque aux<br />
roquettes sur le quartier al-<br />
Ansari (sud-ouest), détruisant<br />
un immeuble de cinq étages et<br />
faisant au moins 15 morts, dont<br />
une femme et cinq enfants,<br />
selon l'OSDH.<br />
R. S.<br />
Les gens<br />
Fidel Castro<br />
La réapparition en public avant-hier de<br />
Fidel Castro pour participer aux<br />
élections législatives cubaines a été<br />
l’unique évènement de ce scrutin où<br />
l’absence d’opposition devrait conduire<br />
fin février à la réélection sans surprise<br />
du président Raul Castro. Fidel Castro<br />
est arrivé vers 17h00 (21H00 GMT) au<br />
bureau de vote n°1 de la Place de la<br />
Révolution, à La Havane, où il a<br />
toujours voté avant de tomber<br />
gravement malade en juillet 2006 et de<br />
déléguer le pouvoir à son frère Raul<br />
Castro, a indiqué l’Agence<br />
d’information <strong>national</strong>e. Le leader<br />
cubain, âgé de 86 ans, n’était plus<br />
réapparu en public depuis le 21<br />
octobre, lorsqu’il a accompagné le<br />
ministre vénézuélien de l’époque, Elias<br />
Jaua, à l’Hôtel National. Une photo<br />
publiée dans la presse locale le montre<br />
revêtu d’une chemise sombre à<br />
carreaux et d’un blouson noir, en train<br />
de parler avec des gens dans le bureau<br />
de vote, appuyé sur une canne. Environ<br />
8,5 millions de Cubains avaient été<br />
appelés à voter dimanche pour élire les<br />
612 membres de l’Assemblée <strong>national</strong>e.<br />
Afghanistan<br />
Le processus de paix en Afghanistan est au coeur de<br />
discussions entre le Premier ministre britannique David<br />
Cameron et les présidents afghan et pakistanais qui ont débuté<br />
avant-hier en Grande-Bretagne et se poursuivent hier.Le chef du<br />
gouvernement britannique a organisé dimanche soir un diner<br />
privé avec le président afghan, Hamid Karzaï, et son homologue<br />
pakistanais, Asif Ali-Zardari au manoir de Chequers, la<br />
résidence de campagne du Premier ministre située dans le sudest<br />
de l'Angleterre. Hier, ces entretiens se poursuivent avec les<br />
responsables de la sécurité d'Afghanistan et du Pakistan qui<br />
sont invités pour la première fois à participer à ces entretiens<br />
tripartites. Ces discussions constituent le troisième round des<br />
négociations après deux rencontres l'année dernière à Kaboul<br />
et New York. Au centre des entretiens figure le moyen d'éviter<br />
une résurgence des talibans après le départ, fin 2014 après dix<br />
ans de présence, de la force inter<strong>national</strong>e de l'Otan (Isaf) qui<br />
compte actuellement 100 000 soldats en Afghanistan, dont les<br />
deux tiers américains. D'ici la fin <strong>2013</strong>, quelque 3 800 des 9<br />
000 soldats britanniques doivent plier bagages.
Camps de réfugiés libyens<br />
de Choucha<br />
Il sera fermé en juin<br />
Le camp de Choucha, où ont afflué des<br />
milliers de réfugiés fuyant la guerre libyenne,<br />
doit fermer en juin prochain. Des centaines<br />
de migrants sont toujours confinés dans ce<br />
camp en attente de la régularisation de leur<br />
statut. Réunis le 28 janvier sur la place des<br />
Droits de l'homme à Tunis sous diverses<br />
banderoles – on pouvait lire sur l'une d'elles :<br />
«HCR, finis ton boulot ! » – une centaine de<br />
migrants du camp de réfugiés de Choucha<br />
sont venus protester contre le rejet de leur<br />
demande de statut de réfugié. Alors que ce<br />
camp installé près de la frontière libyenne<br />
doit fermer en juin, le Haut-Commissariat des<br />
Nations unies pour les réfugiés (HCR) vient<br />
de refuser le statut officiel de réfugié à<br />
quelque 200 migrants qui y sont installés.<br />
Ainsi, ces personnes déplacées n'ont<br />
toujours aucun statut qui garantisse leur<br />
droit d'accès à l'alimentation, aux services<br />
médicaux et à une réinstallation dans un<br />
autre pays. Selon le communiqué du FTDES (<br />
Forum tunisien pour des droits économiques<br />
et sociales) , la Tunisie ne dispose pas de<br />
système d'asile, et, depuis deux ans, aucun<br />
autre pays doté d'un système d'asile n'est<br />
intervenu pour résoudre la crise que vivent<br />
tous les migrants du camp de Choucha.<br />
Nicanor Hoan, du FTDES, assure que son<br />
organisation soutient les migrants qui<br />
exigent le réexamen des demandes d'asile<br />
rejetées. Les organisations inter<strong>national</strong>es<br />
doivent par ailleurs octroyer « une protection<br />
inter<strong>national</strong>e pour toutes les personnes<br />
ayant fui la guerre en Libye » et réinstaller «<br />
tous les réfugiés du camp de Choucha dans<br />
des pays sûrs, dotés de systèmes de<br />
protection effectifs ».<br />
Libye<br />
Crainte d’une<br />
deuxième révolution<br />
Deux ans après la «révolution» qui a renversé<br />
Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes<br />
sont critiquées pour leur incapacité à mener<br />
des réformes, et les appels à manifester le 15<br />
février se multiplient, certains allant jusqu'à<br />
réclamer une « deuxième révolution ». Les<br />
autorités ont mis leurs services de sécurité en<br />
état d'alerte afin d'empêcher tout<br />
débordement à l'occasion des festivités<br />
commémorant l'anniversaire de « la révolte<br />
du 17 février ». Les revendications vont du «<br />
bannissement des responsables de l'ancien<br />
régime » à « la chute du (nouveau) régime »,<br />
en passant par la dissolution des milices<br />
armées, ou la réforme de l'enseignement<br />
supérieur. Un tract circulant à Tripoli appelle<br />
ainsi à un « soulèvement populaire » et à la «<br />
désobéissance civile », pour « faire tomber le<br />
régime», encourageant les Libyens à faire des<br />
réserves de nourriture et de carburant, en<br />
prévision d'une paralysie du pays à partir du<br />
15 février. Partis de Benghazi, ces appels ont<br />
été relayés sur les réseaux sociaux et dans<br />
les médias par plusieurs groupes libyens,<br />
dont les partisans du fédéralisme dans l'est<br />
du pays et des organisations de la société<br />
civile.<br />
Maroc<br />
Le chômage en<br />
hausse<br />
Le taux de chômage a enregistré au Maroc<br />
une légère hausse de 0,1% en 2012, en quasistagnation<br />
aussi bien en milieu rural qu'en<br />
milieu urbain, selon le Haut commissariat au<br />
Plan (HCP). Le nombre de chômeurs a<br />
augmenté de 0,9% au niveau <strong>national</strong>,<br />
passant de 1 <strong>02</strong>8 000 en 2011 à 1 038 000 en<br />
2012, soit 10 000 chômeurs en plus (7 000 en<br />
milieu urbain et 3.000 en milieu rural). Cette<br />
hausse a concerné exclusivement les actifs<br />
masculins. Concernant le profil de la<br />
population active au chômage, quatre<br />
chômeurs sur cinq sont des citadins, deux sur<br />
trois des jeunes âgés de 15 à 29 ans, un sur<br />
quatre est diplômé de niveau supérieur, un<br />
sur deux est primo-demandeur d'emploi et<br />
près de deux sur trois chôment depuis plus<br />
d'une année. Les taux de chômage les plus<br />
élevés sont révélés chez les jeunes âgés de 15<br />
à 24 ans (18,6%) et les diplômés (16,4%).<br />
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
Corps de sécurité tunisiens<br />
La police accusée<br />
de faire la politique<br />
Le ministre tunisien de l'Intérieur, Arayedh a dénoncé l'existence de contacts entre<br />
certains syndicats du corps sécuritaire tunisien d'un côté et des partis politiques<br />
tunisiens et des parties étrangères d'un autre côté.<br />
Dans une vidéo «officielle»<br />
diffusée sur le<br />
réseau social<br />
Facebook, le ministre<br />
tunisien de l'Intérieur a<br />
soupçonné «certains syndicalistes<br />
de la police et d’autres<br />
services de sécurité du pays<br />
d’entretenir des liens avec des<br />
partis de l’opposition, eux<br />
même en relation avec des parties<br />
étrangères». Le même jour,<br />
il a reçu une délégation représentant<br />
un mouvement de protestation<br />
organisé par sept<br />
mille agents de police à la place<br />
La Kasbah (face au siège du<br />
gouvernement à Tunis) pour<br />
réclamer certaines revendications<br />
d'ordres professionnelle<br />
et financière. M. Arayedh a<br />
révélé que des parties relevant<br />
de l'institution sécuritaire tentent<br />
de «politiser certaines<br />
affaires» et veillent à engager<br />
l'appareil sécuritaire dans une<br />
confrontation avec le peuple.<br />
S'adressant aux cadres sécuritaires<br />
tunisiens et à tous les<br />
Tunisiens, le ministre tunisien<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
a rassuré que « le peuple se<br />
positionne dans la même rangée<br />
que les agents de la sécurité<br />
et de l'armée afin d'assurer la<br />
sécurité du pays ». Les concertations<br />
entamées jeudi dernier<br />
entre le gouvernement et le<br />
syndicat sécuritaire tunisien<br />
ont abouti à un premier accord<br />
stipulant entre autres l’augmentation<br />
de la prime de risque<br />
des agents sur plusieurs<br />
tranches et la régularisation de<br />
la situation sociale et professionnelle<br />
des agents réintégrés<br />
Mauritanie<br />
9 000 réfugiés maliens<br />
en une semaine<br />
Plus de 9 000 réfugiés<br />
maliens fuyant les<br />
affrontements militaires<br />
dans le nord de leur pays<br />
ont été accueillis dans des<br />
camps de réfugiés en<br />
Mauritanie cette semaine,<br />
ont annoncé hier des sources<br />
humanitaires. Environ 1 300<br />
réfugiés maliens arrivent par<br />
jour et sont installés dans le<br />
camp de M’berra (extrême<br />
est du pays), où ils reçoivent<br />
gratuitement les soins et le<br />
suivi médical, alors que les<br />
cas les plus graves sont évacués<br />
vers d'autres centres de<br />
santé. Les responsables mau-<br />
ritaniens chargés des affaires<br />
sociales et sanitaires ont<br />
affirmé à que ces réfugiés, «<br />
venus par tous les moyens de<br />
transport, y compris les ânes,<br />
arrivent dans des conditions<br />
de délabrement et de choc<br />
psychologique » à cause de la<br />
rigueur du climat et la rareté<br />
de l'eau sur leur parcours.<br />
Ces réfugiés fuient le nord<br />
du Mali où les forces françaises<br />
ont déclenché l'opération<br />
« Serval » pour chasser les<br />
islamistes armés des villes du<br />
Nord malien. Les autorités<br />
mauritaniennes bénéficient<br />
du soutien du HCR et des<br />
organisations comme<br />
Médecins sans frontières<br />
(MSF), dans l'accueil des<br />
réfugiés maliens. Au dernier<br />
recensement, quelque 60 000<br />
réfugiés avaient été accueillis<br />
dans le camp de M’berra.<br />
17<br />
après la révolte du 14 janvier<br />
2011. A la lumière des derniers<br />
incidents survenus notamment<br />
sur les frontières avec l'<strong>Algérie</strong><br />
et la Libye (contrebande, trafic<br />
d'armes et perturbations sécuritaires),<br />
le ministre tunisien<br />
de l'Intérieur a essayé d'apaiser<br />
la tension ayant touché même<br />
le corps syndical de son département<br />
d'autant plus qu'il a<br />
dressé un message rassurant<br />
aux Tunisiens en matière de la<br />
préservation de l'intégrité du<br />
territoire tunisien.<br />
Les gens<br />
Béji Caïd Essebsi<br />
En cas d’une élection présidentielle<br />
en Tunisie, l'ex-Premier ministre<br />
viendrait en tête des lauréats avec<br />
9,9% des suffrages suivi de l'actuel<br />
chef d'Etat, Moncef Marzouki, avec<br />
7,1% alors que la 3e position serait<br />
occupée par le leader du Parti des<br />
travailleurs tunisiens, Hamma<br />
Hammami, avec 3,8%. Toutefois,<br />
37,3% des Tunisiens seraient encore<br />
indécis. Il s'agit des résultats de la<br />
13e vague et de la première de<br />
l'année <strong>2013</strong> (janvier) d'un<br />
baromètre politique post-révolution<br />
lancé en janvier 2012 et transmis à<br />
l'agence de presse Xinhua par 3C<br />
Etudes, groupe-leader tunisien dans<br />
les études marketing, médias et<br />
opinion.
18<br />
> S P O R T S<br />
Pour terminer en<br />
deuxième position<br />
Courbis mise sur<br />
des victoires<br />
L’entraîneur de l’USM Alger, Rolland<br />
Courbis, table sur une «série de victoires»<br />
pour terminer à l’une des deux premières<br />
places du classement du championnat de<br />
Ligue ”Une” de football, malgré l’écart<br />
«important» qui sépare son équipe du<br />
leader l’ES Sétif et son dauphin l’USM El-<br />
Harrach. «On mise sur une série de<br />
victoires pour espérer terminer dans l’une<br />
des deux premières places au classement.<br />
Ce sera certes difficile, mais pas<br />
impossible», a déclaré le technicien<br />
français à l’issue de la victoire à domicile<br />
des Rouge et Noir de la capitale face au<br />
CA Batna (2-0) avant-hier soir pour le<br />
compte de la 19e journée du championnat.<br />
Troisième en compagnie du MC Alger avec<br />
33 points chacun, l’USMA est distancée de<br />
dix longueurs de l’ESS et de sept de<br />
l’USMH. Face au CAB, les protégés de<br />
Courbis ont attendu la deuxième période<br />
pour faire la différence dans une rencontre<br />
où ils n’ont pas montré grand chose et<br />
marquée par une présence timide de leurs<br />
supporters dans les gradins du stade de<br />
Bologhine. «ça n’a pas été facile pour<br />
nous de retrouver le moral après la défaite<br />
dans le derby face au MCA (1-0) lors de la<br />
précédente journée. Tout le monde connaît<br />
les difficultés à éprouver pour se relever<br />
après un échec dans pareil rendez-vous<br />
assez spécial», a ajouté le technicien<br />
français pour justifier la petite prestation<br />
de ses capés face à la lanterne rouge du<br />
championnat. Lors de la prochaine<br />
journée, l’USMA rendra visite au CAB Bou<br />
Arrèridj, un équipe qui lutte pour son<br />
maintien parmi l’élite.<br />
Championnat<br />
maghrébin de judo<br />
à Sfax<br />
La compétition fixée<br />
les 16 et 17 mars<br />
Le championnat maghrébin de judo<br />
(cadets/filles-garçons) se déroulera les 16<br />
et 17 mars prochain dans la ville<br />
tunisienne de Sfax, a-t-on appris<br />
dimanche auprès de la Fédération<br />
algérienne de judo (FAJ). Le directeur<br />
technique <strong>national</strong>, Salim Boutebcha, a<br />
indiqué à l’APS, qu’après plusieurs reports<br />
de la compétition, les fédérations<br />
maghrébine se sont mises d’accord pour<br />
la programmation du championnat<br />
maghrébin les 16 et 17 mars prochain à<br />
Sfax. «Pour cette édition nous avons<br />
décidé d’introduire les épreuves par<br />
équipes", précise Boutebcha ajoutant<br />
qu’un stage en commun de 5 jours<br />
regroupera les athlètes des fédérations<br />
maghrébines avant le début de la<br />
compétition.<br />
D’autre part, la fédération inter<strong>national</strong>e<br />
de judo (IJF) a décidé de porter l’âge des<br />
cadets à (-18 ans) et des juniors à (-21<br />
ans).<br />
Ligue 2 du<br />
championnat<br />
Mosta veut remonter<br />
sur le podium<br />
L’ES Mostaganem aura une belle occasion<br />
de remonter sur le podium à l’occasion de<br />
son derby de l’Ouest face à l’ASM Oran<br />
qu’elle jouera à l’extérieur, mardi à partir<br />
de 15h00 au stade Chahid Ahmed Zabana<br />
pour le compte de la mise à jour de la 19e<br />
journée du championnat d’<strong>Algérie</strong> de<br />
Ligue 2 de football. Les matches joués<br />
vendredi ont été favorables à l’ESM qui<br />
pourrait s’emparer de la deuxième place<br />
en cas de succès à Oran, puisque le<br />
dauphin CRB Aïn Fekroun s’est contenté<br />
du nul chez l’USM Annaba (1-1) et le MO<br />
Béjaïa a été battu par le MO Constantine<br />
(2-0). Une mission loin d’être une simple<br />
formalité cependant pour "Mosta" face à<br />
une équipe de l’ASMO qui souffle le chaud<br />
et le froid et cherchera à se racheter de la<br />
défaite de l’aller (2-1).<br />
Une rencontre <strong>national</strong>e lui a été consacré<br />
Le mouvement<br />
associatif au cœur<br />
des débats<br />
Le ministère de la Jeunesse et des Sports organisera prochainement une rencontre<br />
<strong>national</strong>e sur le mouvement associatif et son rôle dans le développement, a annoncé<br />
dimanche, Belkacem Mellah, secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse.<br />
Dans une déclaration à<br />
la presse en marge de<br />
la séance de clôture<br />
de la session d’automne<br />
du Conseil de la Nation,<br />
M. Mellah a indiqué que son<br />
secteur organisera durant le<br />
mois de février courant une<br />
rencontre <strong>national</strong>e sur le mouvement<br />
associatif et son rôle<br />
dans le développement, une<br />
rencontre qui viendra couronner<br />
les dernières rencontres<br />
régionales sur l’organisation<br />
pédagogique au sein des éta-<br />
<strong>national</strong>e du<br />
Bénin effectuera, du 20<br />
L’équipe<br />
février au 12 mars à<br />
Marseille, son ultime stage de<br />
préparation pour la phase finale<br />
de la Coupe d’Afrique des<br />
nations (CAN U-20), qui débutera<br />
le 16 mars prochain en<br />
<strong>Algérie</strong>. Les Béninois mettront<br />
ensuite le cap sur l’<strong>Algérie</strong> où ils<br />
doivent jouer le match d’ouverture<br />
face au pays organisateur,<br />
l’<strong>Algérie</strong>, le 16 mars prochain à<br />
Ain Témouchent, lit-on au site<br />
«BJ FOOT» (Bénin juniors<br />
foot). Ce regroupement per-<br />
blissements de jeunes, qui ont<br />
traité plusieurs domaines<br />
concernant cette catégorie.<br />
La prochaine rencontre<br />
<strong>national</strong>e vise à redynamiser le<br />
rôle du mouvement associatif<br />
activant dans différents domaines<br />
dont l’environnement, le<br />
tourisme et l’éducation, en évoquant<br />
les préoccupations des<br />
jeunes et en proposant des<br />
solutions. Par ailleurs, M.<br />
Mellah a souligné que les maisons<br />
de jeunes au niveau <strong>national</strong><br />
consacreront des espaces<br />
Nigéria et Burkina en demi-finales<br />
Le mythe ivoirien<br />
s’effondre<br />
La Côte d'Ivoire, éternelle favorite de la<br />
Coupe d'Afrique des nations, a été éliminée<br />
avant-hier soir par le Nigéria en<br />
quarts de finale (2-1) à Rustenburg, en<br />
Afrique du Sud, sur un but d'un quasi<br />
inconnu, Sunday Mba. Le Burkina Faso s'est<br />
hissé en demi-finale en battant le Togo<br />
d'Emmanuel Adebayor 1-0 grâce à un but de<br />
Jonathan Pitroipa de la tête sur corner lors<br />
de la prolongation (1<strong>05</strong>e). Les deux équipes<br />
ont livré un match sans fantaisie si bien que<br />
le Burkina Faso a dû attendre le but de la<br />
délivrance, signé par l'attaquant du Stade<br />
rennais, pour décrocher son premier billet<br />
pour le dernier carré de la Can depuis 1998.<br />
Les Burkinabés joueront mercredi contre le<br />
Ghana pour une place en finale. Les<br />
Nigérians affronteront le Mali. Sunday Mba,<br />
qui joue au Nigeria le reste de l'année, a marqué<br />
contre la Côte d'Ivoire sur un coup<br />
d'éclat individuel avec l'aide de l'Ivoirien<br />
Souleman Bamba, qui a dévié son tir (78e).<br />
mettra au staff technique de<br />
voir quelques jeunes béninois<br />
évoluant en Europe et de disputer<br />
des matchs amicaux en<br />
région marseillaise. Les jeunes<br />
«Ecureuils» du Bénin avaient<br />
entamé, le 10 janvier dernier au<br />
stade synthétique «René<br />
Pleven» de Cotonou, la préparation<br />
de la phase finale de<br />
Coupe d’Afrique des nations<br />
U20, prévue du 16 au 30 mars<br />
en <strong>Algérie</strong>. Les poulains de<br />
Ulrich Alohoutadé et Mathias<br />
Déguénon ont effectue ensuite<br />
un stage bloqué de 10 jours au<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
pour la lecture au profit des élèves<br />
des classes d’examen de fin<br />
de cycles primaire, moyen et<br />
secondaire. Ces espaces seront<br />
ouverts aux étudiants universitaires<br />
désirant utiliser l’internet<br />
pour faire des recherches sur<br />
leurs spécialités ainsi qu’au profit<br />
des stagiaires du secteur de la<br />
formation professionnelle désirant<br />
réaliser des travaux pratiques<br />
qui nécessitent de grands<br />
espaces. Cette mesure s’inscrit<br />
dans le cadre d’une action gouvernementale<br />
coordonnée et de<br />
La jeune équipe du Nigeria avait déjà réservé<br />
un coup de théâtre au public sud-africain en<br />
ouvrant le score à la fin de la première<br />
période grâce à Emmanuel Emenike (43e),<br />
avant l'égalisation ivoirienne, par Cheick<br />
Tioté de la tête (50e). La Côte d'Ivoire s'est<br />
montrée sous un jour un peu plus flatteur en<br />
deuxième période, mais rien n'y a fait: Didier<br />
Drogba, Gervinho et Yaya Touré se sont<br />
montrés assez inoffensifs devant les buts du<br />
Nigeria.«Nous avions 20% de chances», a<br />
reconnu le sélectionneur du Nigeria Stephen<br />
Keshi après la performance de ses joueurs»,<br />
mais, ajoute-t-il, «mes garçons ont montré<br />
du tempérament, et c'est ce tempérament-là<br />
qu'ont les Nigérians». La génération des<br />
Didier Drogba et Yaya Touré subit ainsi un<br />
nouvel échec après ses défaites en finale en<br />
2006, contre l'Egypte, et l'année dernière,<br />
contre la Zambie. Le seul titre de la Côte<br />
d'Ivoire dans la Can remonte à 1992.<br />
R.S.<br />
stade synthétique «Nzeng-<br />
Ayong» de Libreville au Gabon<br />
qui offre les mêmes conditions<br />
que les installations algériennes,<br />
livrant deux matchs amicaux<br />
face aux «Panthéreaux» juniors<br />
également qualifiés pour cette<br />
CAN. Les «Ecureuillons» vont<br />
rencontrer en aller et retour<br />
leurs homologues du Nigeria<br />
qui préparent également la<br />
même compétition, avant de se<br />
rendre en <strong>Fr</strong>ance, selon la<br />
même source. Selon des sources<br />
fédérales du Bénin, deux ou<br />
trois jeunes joueurs évoluant en<br />
l’action de la commission intersectorielle<br />
consacrée au dossier<br />
des jeunes pour la période<br />
<strong>2013</strong>-2014 installée le 25 octobre<br />
2012. Cette commission est<br />
composée de 15 secteurs dont le<br />
secteur de l’éducation <strong>national</strong>e,<br />
l’enseignement supérieur<br />
et la recherche scientifique, la<br />
formation et l’enseignement<br />
professionnels, la jeunesse et les<br />
sports, la culture, l’emploi et la<br />
sécurité sociale et la solidarité<br />
<strong>national</strong>e et la famille.<br />
R. S.<br />
Les gens<br />
Brent Bookwalter<br />
Le cycliste américain Brent Bookwalter<br />
(BMC) s’est adjugé la première étape du<br />
Tour du Qatar, courue sur une distance<br />
de 145 km entre la cité de la culture de<br />
Katara à Doha et Dukhan Beach. Brent<br />
Bookwalter s’est imposé au sprint<br />
devant deux Suisses, Martin Elmiger et<br />
Grégory Rast. Les trois coureurs,<br />
échappés depuis plusieurs kilomètres,<br />
ont réussi à conserver une seconde<br />
d’avance sur la ligne d’arrivée sur la<br />
première partie d’un peloton totalement<br />
éparpillé par les rafales de Shamal, le<br />
vent local.<br />
Coupe d’Afrique des nations (U-20)<br />
Le Bénin en stage de préparation<br />
à Marseille<br />
Europe rejoindront l’effectif en<br />
<strong>Fr</strong>ance. «Nos jeunes se présenteront<br />
en <strong>Algérie</strong> avec la volonté<br />
de créer la surprise», a déclare,<br />
sur le site, l’entraîneur béninois,<br />
Ulrich Alohoutadé , ajoutant<br />
qu’«affronter (dans le groupe<br />
A) le Ghana, l’Egypte et<br />
l’<strong>Algérie</strong>, pays organisateur<br />
n’est pas une sinécure. Mais,<br />
accéder à une phase finale n’est<br />
pas une mince affaire. A ce<br />
niveau, toutes les équipes se<br />
valent. Et les Béninois ont<br />
l’obligation de justifier leur présence».
Elle coûtera 24 milliards de dollars<br />
Dell proche d'une<br />
sortie de Bourse<br />
Dell est près à passer un<br />
accord par lequel le<br />
fabricant de PC se<br />
vendrait à un consortium<br />
emmené par Michael Dell,<br />
son fondateur et<br />
directeur général, et le<br />
fonds de capital<br />
investissement Silver<br />
Lake Partners, une<br />
opération qui pourrait<br />
dépasser les 24 milliards<br />
de dollars.<br />
Le consortium négocie une sortie<br />
de Bourse de Dell à raison de 13<br />
à 14 dollars par action, valorisant<br />
le groupe texan entre 22,6 et<br />
24,4 milliards de dollars, ont dit deux<br />
des sources. Michael Dell, qui détient<br />
près de 16% du capital de Dell, prendrait<br />
la majorité du capital du troisième fabricant<br />
mondial de PC, tandis que Silver<br />
Lake et Microsoft en deviendraient<br />
actionnaires minoritaires, ont précisé<br />
trois des sources. La transaction - qui<br />
serait le plus gros rachat par effet de<br />
levier (LBO, leveraged buyout) depuis la<br />
crise financière - doit être finalisée ce<br />
week-end mais cela pourrait encore<br />
changer, ont averti les sources. Dell,<br />
Microsoft et Silver Lake se sont refusé à<br />
tout commentaire. Sortir de la cote permettrait<br />
à Dell d'opérer une refonte de<br />
ses opérations à l'abri des regards.<br />
L'action Dell gagne près de 3% à une<br />
heure et demie de la clôture de Wall<br />
Street.<br />
Jeux Vidéo<br />
La PlayStation<br />
4 dévoilée le 20<br />
février prochain ?<br />
Sony a annoncé un grand évènement mystère sans en indiquer<br />
l'objet. Le fabricant japonais doit lancer cette année la nouvelle<br />
version de sa console de jeux vidéo. Il a envoyé des invitations<br />
récemment pour un évènement mystère prévu à New York le 20 février,<br />
provoquant des rumeurs sur le lancement d'une nouvelle console<br />
PlayStation. Sony, comme son concurrent Microsoft, devraient lancer<br />
cette année des nouvelles versions de leurs consoles respectives à succès,<br />
devenues des produits de divertissement plus varié que dédiés aux seuls<br />
jeux vidéo, servant aussi à regarder des films, la télévision, à écouter de<br />
la musique, etc. La dernière PlayStation de Sony (PlayStation 3) était<br />
sortie en novembre 2006. En janvier de cette année, selon les données<br />
du cabinet Inter<strong>national</strong> Data Corporation, le nombre de PS3 livrées a<br />
été de 77 millions d'unités.<br />
E-Commerce<br />
L’Oréal vendra<br />
ses produits<br />
sur le net<br />
L’Oréal Paris commercialisera à<br />
partir du mois de mars<br />
l'ensemble de sa gamme sur<br />
Internet. Le Figaro qui a révélé<br />
cette information avant-hier<br />
soulignant qu'il s'agit d'une<br />
première en <strong>Fr</strong>ance pour la<br />
marque phare du leader<br />
mondial des cosmétiques. Les<br />
produits de la marque L'Oréal<br />
Paris étaient jusqu'à présent<br />
vendus uniquement en grandes<br />
surfaces en <strong>Fr</strong>ance. Seules les<br />
marques de luxe du groupe, à<br />
l'image de Lancôme, étaient<br />
disponibles à la vente sur<br />
internet. Selon Le Figaro qui<br />
cite un porte-parole, l'Oréal<br />
Paris n'a toutefois pas<br />
l'intention de «court-circuiter<br />
les grands groupes de<br />
distribution qui resteront son<br />
premier canal de vente».<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
> M E D I A N E T<br />
Google Street View<br />
Le Botswana<br />
répertorié<br />
Le Botswana,<br />
dernier en<br />
lice des quelque<br />
45 pays répertoriés<br />
sur Google<br />
Street View, est<br />
désormais accessible<br />
aux internautes,<br />
qui pourront<br />
découvrir ses principaux<br />
atouts touristiques.<br />
Le pays,<br />
intégré au service<br />
en novembre 2012,<br />
est le second pays<br />
d'Afrique à être<br />
explorable dans<br />
Google Street<br />
View, après<br />
l’Afrique du Sud.<br />
Et la liste ne risque<br />
pas de s’allonger de<br />
sitôt, compte tenu<br />
de l’ampleur d’une<br />
telle démarche. «Nous aimerions<br />
développer davantage le service<br />
en Afrique mais rien n’est prévu<br />
pour l’instant, car Google Street<br />
View repose sur une technologie<br />
très complexe de recomposition<br />
de photos, et l’ajout d’un nouveau<br />
19<br />
Twitter<br />
250 000<br />
comptes piratés<br />
Des pirates informatiques ont<br />
attaqué cette semaine des<br />
abonnés au réseau Twitter et ont<br />
peut-être réussi à obtenir les<br />
mots de passe de quelque 250<br />
000 comptes, a annoncé<br />
l'entreprise de microblogging.<br />
Dans un message diffusé sur son<br />
blog, Twitter précise que les mots<br />
de passe étaient codés et qu'ils<br />
ont déjà été réinitialisés par<br />
«mesure de précaution», ajoutant<br />
que les usagers affectés en<br />
seraient rapidement informés.<br />
Cette attaque n'est pas le fruit<br />
d'un travail d'amateur, et nous ne<br />
pensons pas que c'était un<br />
incident isolé», a déclaré Twitter,<br />
sans mentionner l'origine et la<br />
méthode de l'attaque. «Les<br />
pirates étaient extrêmement<br />
sophistiqués et nous pensons que<br />
d'autres entreprises et<br />
organisations ont aussi été<br />
attaquées récemment de la même<br />
façon». Cette annonce intervient<br />
quelques jours seulement après<br />
que le New York Times et le<br />
Washington Post ont révélé avoir<br />
été la cible d'une attaque<br />
informatique coordonnée<br />
provenant de Chine. Twitter, qui<br />
compte 200 millions d'utilisateurs<br />
actifs par mois, a précisé qu’il<br />
travaille en étroite collaboration<br />
avec les autorités<br />
gouvernementales pour identifier<br />
les pirates.<br />
pays nécessite plusieurs mois de<br />
travail. Nous devons tenir compte<br />
de différents facteurs, notamment<br />
la température, pour mener le<br />
processus à terme », explique la<br />
porte-parole de Google pour<br />
l’Afrique du Sud, Julie Taylor.
20 > T É L É V I S I O N<br />
S E L E C T I O N<br />
Rhum express<br />
Ce soir sur Canal+<br />
Ne supportant plus la<br />
vie qu'il mène à New<br />
York, l'écrivain Paul<br />
Kemp choisit de<br />
s'expatrier et<br />
s'installe à Porto<br />
Rico. Il s'habitue très<br />
vite à la vie<br />
nonchalante de l'île<br />
et au rhum local.<br />
Employé dans un<br />
petit journal dirigé<br />
par un certain<br />
Lotterman, Paul<br />
gagne de quoi vivre<br />
tranquillement. Il<br />
tombe sous le<br />
charme de la belle Chenault, la fiancée de Sanderson, un homme<br />
d'affaires américain corrompu qui investit dans des programmes<br />
immobiliers louches. Le jour où Sanderson lui demande d'écrire un<br />
article à sa gloire, Paul hésite : doit-il accepter l'argent qu'on lui<br />
propose pour cette tâche, ou doit-il dénoncer les malversations<br />
dont se rend coupable Sanderson ?...<br />
Ce soir (ou jamais!)<br />
Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />
Conçu comme un<br />
espace de liberté du<br />
petit écran, le plateau<br />
de «Ce soir (ou jamais<br />
!)» donne la parole à<br />
toutes les cultures,<br />
tous les intellectuels<br />
et artistes. Qu'ils<br />
soient au coeur de<br />
l'actualité ou inconnus<br />
du grand public, les<br />
personnalités et les<br />
talents les plus variés<br />
amènent tout un<br />
chacun à jeter un<br />
regard différent sur le<br />
monde dans lequel<br />
nous vivons.<br />
L'émission s'organise autour de trois grandes parties : la revue de<br />
presse, qui a fait la réputation de cette émission depuis son<br />
lancement ; un grand débat de société, puis une troisième partie<br />
plus artistique. Comme à chaque fois, l'émission se conclut en<br />
musique avec la performance en live d'un artiste sélectionné<br />
personnellement par Nicolas Preschey.<br />
Dr House<br />
Ce soir sur TF1<br />
Andres Tavares, la<br />
trentaine, arrive aux<br />
urgences. Il souffre<br />
d'une forme précoce de<br />
la maladie d'Alzheimer.<br />
Son épouse Natalie a<br />
du mal à supporter la<br />
situation. Au cours de<br />
l'examen, il se met à<br />
avoir des<br />
comportements<br />
violents qu'il n'arrive<br />
pas à contrôler.<br />
Foreman exige auprès<br />
de House que le<br />
patient teste le<br />
nouveau médicament<br />
anti-Alzheimer. Chase<br />
découvre qu'il a la gorge irritée depuis plusieurs semaines. Alors<br />
qu'il le laisse seul, l'homme frappe sa femme à l'oeil. Quant à<br />
Wilson, il s'occupe d'une jeune patiente souffrant apparemment<br />
d'asexualité. House parie avec Wilson qu'il va réussir à établir un<br />
diagnostique...<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, Alger centre<br />
Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />
Edité par EURL Express News au<br />
capital de 100.000 DA<br />
RC : 09628<strong>05</strong>B03<br />
Siège social : Maison de la Presse<br />
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />
du Premier Mai, Alger…<br />
MANAGER GENERAL<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Hamida Ayachi<br />
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />
Chabi Yacine<br />
SECRETAIRE GÉNÉRAL DE LA<br />
RÉDACTION<br />
Massinissa Boudaoud<br />
Something's Gotta Give<br />
Ce soir sur MBC2<br />
Harry Sanborn est un magnat de l'industrie musicale à la libido<br />
démesurée. Il a le monde à ses pieds, et une brochette de<br />
magnifiques jeunes femmes pour en témoigner. Lors d'un<br />
rendez-vous romantique avec Marin (Amanda Peet), sa nouvelle<br />
jeune conquête, Harry commence à ressentir des douleurs à la<br />
poitrine. La mère de Marin, Erica Barry (Diane Keaton), un auteur<br />
new-yorkais divorcé, se retrouvera malgré elle au chevet du vieux<br />
séducteur. Harry se trouvera un intérêt insoupçonné pour cette<br />
femme qui a tout pour lui.<br />
L'agent double<br />
Ce soir sur Arte<br />
A Berlin-Ouest, en 1979, Werner<br />
Stiller, un officier de la Stasi en<br />
charge d'un programme<br />
d'espionnage atomique et<br />
spatial, se rend au BND, les<br />
services de renseignements<br />
ouest-allemands. Dès l'annonce<br />
de sa défection, les services<br />
secrets est-allemands tentent de<br />
rapatrier leurs agents doubles<br />
présents en RFA et en <strong>Fr</strong>ance,<br />
mais beaucoup sont interpellés<br />
avant de franchir le rideau de fer.<br />
Ainsi, 70 collaborateurs de la<br />
Stasi tombent lors de ce qui<br />
reste la plus grande défaite de<br />
l'espionnage est-allemand. Un<br />
dialogue entre le transfuge et<br />
l'historien Helmut Müller-<br />
Enbergs retrace une cavale<br />
extraordinaire, qui l'a mené<br />
d'une petite ville de Thuringe<br />
aux centres secrets de la CIA.<br />
MAIL<br />
redactio<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
REDACTION<br />
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ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
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LES<br />
GENS<br />
Beyoncé<br />
Elle va faire le show. La nuit dérniére , elle<br />
a mis le feu au stade de La Nouvelle<br />
Orléans en Louisiane, qui a accueilli le<br />
Super Bowl, la finale du championnat<br />
américain de football qui oppose cette<br />
année l'équipe de San <strong>Fr</strong>ansisco à celle de<br />
Baltimore. En direct sur CBS, son show a<br />
fait oublier sa prestation lors de la<br />
cérémonie d'investiture de Barack Obama .<br />
Le 21 janvier dernier, devant des centaines<br />
de milliers d'Américains rassemblés à<br />
Washington afin d'assister à ce moment<br />
d'intense émotion, Beyoncé a chanté<br />
l'hymne américain "The Star-Spangled<br />
Banner" pour le couple présidentiel. Mais<br />
au lendemain de la prestation,<br />
unanimement saluée par les médias,<br />
plusieurs médias anglosaxons l'ont<br />
accusée d'avoir interprété l'hymne <strong>national</strong><br />
en playback .<br />
IMPRESSION<br />
Centre SIA<br />
DIFFUSION<br />
Express News<br />
Tél/Fax : <strong>02</strong>1 298 300<br />
Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />
transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />
rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />
réclamation.<br />
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interdite sans l'accord de l'Administration.
4 e Rencontre sur la politique culturelle<br />
Historique !<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
> C U L T U R E 21<br />
L’on peut marquer cette journée du 3 février avec une pierre blanche. Même s’il ne s’agit pour l’heure que d’un<br />
projet, un groupe de travail constitué d’une centaine de jeunes vient de rédiger une politique culturelle pour<br />
l’<strong>Algérie</strong>.<br />
Présenté samedi dernier à l’espace<br />
Plasti, ce projet de politique culturelle<br />
est une première en <strong>Algérie</strong>.<br />
Dans l’absence de texte légal définissant<br />
clairement la stratégie de l’action culturelle<br />
dans le pays, un groupe pluridisciplinaire<br />
composé de plus de cent personnes,<br />
s’est penché sur la question et a mis une<br />
année entière à rédiger le document, désormais<br />
disponible sur Internet. Le résultat<br />
nous a été présenté avant-hier par trois<br />
d’entre eux : le Dr Ammar Kessab, spécialiste<br />
en management culturel, le blogueur Samir<br />
Abdelguerfi et la chercheure et poétesse<br />
Habiba Laloui. Tout en rappelant qu’il<br />
n’existe aucun texte légal où la culture est<br />
définie, Ammar Kessab affirme que le présent<br />
document est «un premier pas pour un<br />
secteur structuré car l’<strong>Algérie</strong> mérite d’avoir<br />
une stratégie pour son action culturelle dont<br />
les objectifs demeurent flous à ce jour». Et<br />
de préciser que l’actuelle version de cette<br />
politique culturelle reste ouverte à toute<br />
contribution et amélioration. Composée de<br />
14 chapitres, cette charte ne sera cependant<br />
pas soumise au ministère de la Culture en<br />
vue d’une application effective : « Elle est<br />
mise à la disposition de tout le monde.<br />
Accessible sur Internet, elle pourra être<br />
consultée par les responsables du ministère<br />
qui auront tout loisir d’en prendre note.<br />
Mais nous n’irons pas les supplier », tranche<br />
M. Kessab.<br />
Chapitre 1<br />
Il définit le sens même de la culture<br />
<strong>national</strong>e, les buts et les objectifs d’une politique<br />
culturelle ainsi que ses principes directeurs.<br />
On peut y lire notamment la nécessité<br />
d’une décentralisation de la culture, sur le<br />
plan décisionnel, territorial et sectoriel car<br />
«Alger n’est pas l’<strong>Algérie</strong> et la prise de décision<br />
ne doit pas venir uniquement de la<br />
capitale. Chaque région doit jouir d’une certaine<br />
autonomie», argumente l’invité de<br />
Plasti. Quant aux principes directeurs, figure<br />
en premier lieu le respect des droits de<br />
l’Homme et des libertés fondamentales,<br />
suivi de la souveraineté de l’Etat «en terme<br />
de maintien, d’adoption et d’exécution des<br />
politiques et des mesures qu’il estime appropriées<br />
pour protéger et promouvoir la diversité<br />
des expressions culturelles. Cela doit se<br />
faire tout en assurant la libre circulation des<br />
idées et des œuvres». Y figure également la<br />
démocratie participative consistant à impliquer<br />
la société civile dans la gestion du secteur,<br />
la transparence dans la sélection des<br />
critères de la mise en place de l’action culturelle,<br />
l’évaluation ponctuelle des activités du<br />
secteur selon des indicateurs clairement<br />
définis, etc.<br />
Chapitre 2<br />
Il contient l’ensemble des textes fondateurs<br />
et législatifs ainsi que les conventions<br />
et accords internationaux sur lesquels s’appuie<br />
cette politique culturelle. M. Kessab<br />
rappelle que l’<strong>Algérie</strong> a signé une vingtaine<br />
de conventions dans le domaine culturel, à<br />
l’instar du manifeste culturel panafricain<br />
(1969), la Recommandation de Belgrade<br />
relative aux droits et au statut des artistes<br />
(1980) et la Déclaration d’Alger sur la diversité<br />
culturelle et la sauvegarde de des identités<br />
et des patrimoines des peuples, etc.<br />
Chapitre 3<br />
Il consiste à définir les rôles des partenaires,<br />
organes gouvernementaux, société civile<br />
et les partenaires extérieurs. Parmi les alinéas<br />
de ce chapitre, citons celui stipulant<br />
que les directions de la culture et les services<br />
culturels des Assemblées des wilayas et des<br />
APC doivent être la première instance responsable<br />
de la planification et du développement<br />
culturel dans les wilayas.<br />
Quant à l’implication de la société civile,<br />
elle est le noyau d’une politique culturelle<br />
efficiente : « Elle doit assurer une diversité de<br />
services et de fonctions pour appuyer les<br />
demandes de la population : elle relaie les<br />
préoccupations des citoyens auprès des pouvoirs<br />
publics ; elle suit la mise en ?uvre des<br />
actions, des politiques et des programmes ;<br />
elle fait office de mécanisme d’alerte, de gardienne<br />
des valeurs et d’innovatrice, en<br />
même temps qu’elle contribue à une transparence<br />
et une responsabilité accrues dans la<br />
gouvernance.<br />
Enfin, le rôle des partenaires extérieurs<br />
consiste en «un échange d’expertise et d’expérience<br />
en vue d’un enrichissement mutuel<br />
en termes de savoir et de savoir-faire [….]<br />
Cette politique culturelle contribue notamment<br />
à développer les réseaux culturels et<br />
artistiques, à organiser des forums, des ateliers,<br />
des formations et des rencontres pour<br />
les créateurs, les gestionnaires et les décideurs,<br />
dans le management culturel, en collaboration<br />
avec les Etats partenaires ».<br />
Les chapitres 4 et 5, ont trait aux artistes<br />
et aux disciplines de l’art et de la culture. Ces<br />
derniers œuvrent à définir et de mettre en<br />
place le statut de l’artiste ; défendre et aider<br />
les artistes et leur liberté de création ; leur<br />
assurer les mesures législatives et réglemen-<br />
taires appropriées ; donner la place qui lui<br />
revient à l’enseignement artistique ; garantir<br />
la liberté d’expression et veiller à ce que les<br />
artistes bénéficient sans équivoque de la<br />
protection prévue en la matière par la législation<br />
<strong>national</strong>e et inter<strong>national</strong>e relative<br />
aux droits de l’Homme. Le livre et la littérature<br />
ont aussi une part importante dans le<br />
texte qui prévoit l’attribution d’aides financières<br />
ou techniques, de bourses d’écriture et<br />
l’organisation de résidence d’écritures,<br />
d’ateliers, etc., ainsi que le renforcement des<br />
liens entre le secteur de l’éducation et celui<br />
de la culture en introduisant des programmes<br />
dédiés à la littérature, à l’écriture et à la<br />
lecture dans toutes les langues tant à l’école<br />
que dans les médias.<br />
Le chapitre 6 énonce la mise en valeur et<br />
le renforcement de la diversité culturel et du<br />
dialogue interculturel ainsi que l’égalité des<br />
sexes dans le secteur.<br />
Quant au 7 e , il concerne la protection du<br />
patrimoine. M. Kessab rappelle à ce propos<br />
que La Casbah est actuellement black-listée<br />
par l’Unesco et risque d’être retirer du patrimoine<br />
universel à cause de son état de délabrement<br />
avancé. Le 8 e prévoit l’installation<br />
de mécanismes d’industries culturelles et<br />
créatives, à travers notamment la création de<br />
cadre juridique et de contrôle et un environnement<br />
favorisant les investissements par les<br />
politiques appropriées, l’adoption des droits<br />
de douanes et des exemptions de taxes qui<br />
favorisent la teneur et la croissance des<br />
industries culturelles et créatives, la création<br />
d’une Agence <strong>national</strong>e de développement<br />
de l’industrie culturelle et créative, etc. Le<br />
régime des propriétés intellectuelles et des<br />
droits voisin y est également détaillé. Le<br />
volet financier est scrupuleusement structuré<br />
dans le chapitre 10 qui contient un<br />
ensemble d’alinéas relatifs aux mécanismes<br />
d’aide financière dont les critères de sélection<br />
doivent être clairs et les comités entièrement<br />
indépendants.<br />
Le tourisme culture, les médias et nouvelles<br />
technologies, l’éducation et formation<br />
artistique et culturelle sont détaillés dans les<br />
trois chapitres suivants. Enfin, le 14e et dernier<br />
chapitre se penche sur le contrôle et<br />
l’évaluation et consiste, entre autres, à «rendre<br />
public les noms des membres des comités<br />
de sélection au ministère de la Culture ».<br />
A ce propos, M. Kessab soulignera à juste<br />
titre que personne ne connaît les personnes<br />
chargées de cette tâche à la tutelle : « On ne<br />
veut pas que ces noms soient communiqués<br />
par ouï-dire ou bouche à oreille, mais diffusés<br />
sur Internet et accessible au public ».<br />
Cette 4 e Rencontre et la présentation de cette<br />
politique culturelle est non seulement une<br />
première en <strong>Algérie</strong> mais aussi, et sans le<br />
moindre doute, un moment historique car si<br />
le ministère de la Culture adopte, depuis dix<br />
ans, une stratégie opaque et foncièrement<br />
saisonnière, la société civile prend de plus en<br />
plus conscience de l’urgence d’un changement<br />
et d’une réelle structuration du secteur.<br />
Pour l’heure, le texte est à l’état de projet<br />
et ne manquera pas de faire l’objet d’un<br />
débat avec les associations culturelles, dans<br />
l’attente d’une éventuelle prise en considération<br />
par la tutelle.<br />
S. H.
22<br />
> C U L T U R E<br />
Claire Diao, critique de cinéma (1 re partie)<br />
«Le Fespaco a eu un impact sur<br />
tous ceux qui l'ont fréquenté»<br />
Dans une vingtaine de jours, la<br />
23e édition du Festival<br />
panafricain du cinéma et de la<br />
télévision de Ouagadougou<br />
(Fespaco) ouvrira enfin ses<br />
portes. Cinq films algériens<br />
seront présents («Yemma»,<br />
«Zabana !», «Le Repenti»,<br />
«Bouts de vies, bouts de rêves»<br />
et «Les Pieds sur Terre»), ainsi<br />
qu’un état des lieux d’une<br />
cinématographie aussi<br />
excitante que bancale. Claire<br />
Diao, journaliste francoburkinabé<br />
pour différentes<br />
revues (Africultures, Africiné,<br />
Afrik.com, Clap Noir,...) et<br />
spécialiste des cinémas<br />
d’Afrique, revient sur les enjeux<br />
d’un événement – toujours -<br />
attendu par les professionnels.<br />
Entretien réalisé par<br />
Samir Ardjoum<br />
<strong>Algérie</strong> News : Pour cette nouvelle édition,<br />
et après avoir découvert la liste des<br />
films sélectionnés, quelle serait selon<br />
vous la tendance ?<br />
Claire Diao : Le premier fait marquant<br />
de cette sélection est le grand retour de<br />
l'Afrique lusophone dans la catégorie longmétrage.<br />
Des réalisateurs comme Zézé<br />
Gamboa «Le Grand Kilapy» ou Flora<br />
Gomes «Les Enfants de la République»,<br />
font leur retour après des années d'absence.<br />
Des pays comme l'Angola, la Guinée-<br />
Bissau et le Mozambique seront donc<br />
représentés. Deuxième fait important, la<br />
présence de trois femmes en compétition<br />
long-métrage alors qu'elles étaient habituellement<br />
cantonnées à la catégorie documentaire<br />
dont elles avaient raflé tous les<br />
prix en 2009. Par rapport au festival de<br />
Cannes qui n'en avait sélectionné aucune<br />
cette année et au fait que l'on regrette régulièrement<br />
le manque de représentation des<br />
femmes dans le cinéma en Afrique, c'est un<br />
fait à souligner ; d'autant plus que tous les<br />
jurys seront présidés par des femmes dont,<br />
l'invitée d'honneur, première fois dans<br />
l'Histoire du festival : il s'agira d'Alimata<br />
Salembéré, la seule femme à avoir dirigé le<br />
comité d'organisation du Fespaco. Pour en<br />
revenir aux films, outre le fait que plusieurs<br />
longs-métrages ont déjà été projetés dans<br />
les rendez-vous internationaux, il est intéressant<br />
de voir apparaître des noms<br />
méconnus qui feront sans doute carrière<br />
après le Fespaco. C'est en cela que ce festival<br />
est un carrefour : fin de carrière pour<br />
certains films, démarrage pour d'autres.<br />
Côté numérique, on assiste à l'arrivée massive<br />
de films d'Afrique anglophone tels que<br />
la Tanzanie, le Zimbabwe ou le Kenya qui<br />
sont des pays à suivre de près car l'Afrique<br />
du Sud et le Nigéria ont servi de véritable<br />
locomotive pour le développement de leur<br />
cinéma. A l'inverse de l'Afrique francophone,<br />
les anglophones tournent et n'attendent<br />
pas l'argent. C'est sans doute pour<br />
cela que l'équilibre de production cinématographique<br />
sur le continent est en train de<br />
basculer en leur faveur. Les fonds de financements<br />
occidentaux ayant diminué, les<br />
francophones se retrouvent le bec dans<br />
l'eau. Le Maghreb reste constant dans toutes<br />
les catégories - sauf dans celle des séries<br />
télévisées – avec le Maroc en tête suivi de<br />
l'<strong>Algérie</strong> et de la Tunisie. En revanche,<br />
l'Egypte ne présente qu'un seul film hors<br />
compétition avec «Bab Sharki» d'Ahmed<br />
Atef. Est-ce à dire que les révolutions ont<br />
amenuisé la production cinématographique<br />
? Enfin, côté francophone, le Mali, le<br />
Sénégal, le Burkina Faso et le Cameroun<br />
sont bien représentés mais d'autres nouveaux<br />
pays font leur apparition : Djibouti,<br />
l'Ile Maurice et Madagascar.<br />
J'ai donc la sensation que la démocratisation<br />
des technologies numériques est en<br />
train de changer la donne : si les pays autrefois<br />
grands producteurs ne dynamisent pas<br />
leur fonctionnement, de nouveaux les<br />
détrôneront bientôt. La preuve avec le<br />
Burkina qui héberge le Fespaco depuis<br />
1969 : nous n'avons pas eu d'Etalon depuis<br />
«Buud Yam» de Gaston Kaboré en 1997.<br />
Vous êtes originaire du Burkina Faso.<br />
Comment se porte le cinéma ? Le Fespaco<br />
reste encore la vitrine de cette cinématographie<br />
?<br />
Très bonne question, merci de la poser !<br />
Le cinéma burkinabè va mal et le Fespaco<br />
est une vitrine erronée de l'état du cinéma<br />
dans ce pays. En fait, tous ceux qui viennent<br />
tous les deux ans au Fespaco mangent<br />
de bonnes brochettes, dansent dans les<br />
maquis, assistent à des séances où les gens<br />
se battent pour entrer et ont la sensation<br />
que la vie est belle et que le cinéma se porte<br />
bien. Mais au final, ils n'en ont cure. Qui se<br />
plaindra que le Burkina n'ait pas remporté<br />
d'Etalon depuis 1997 ? Qui réclamera que<br />
nos deux plus grands cinéastes que sont<br />
Idrissa Ouédraogo et Gaston Kaboré tournent<br />
à nouveau des longs-métrages ? L'un<br />
essaie d'inventer un nouveau modèle de<br />
production pour ne plus être assujetti aux<br />
fonds de financements du Nord, l'autre a<br />
créé une école de cinéma auto-financée,<br />
qui ne lui laisse plus une minute. Qui<br />
revendiquera que la jeune génération qui se<br />
fait connaître à l'étranger (Eleonore<br />
Yameogo, Michel Zongo, Adama Salle) doit<br />
être davantage connue au pays ? Il n'y a pas<br />
de festival <strong>national</strong> pour débattre de ces<br />
choses. Pas de publications de l'association<br />
de critiques de cinéma burkinabè pour<br />
faire réfléchir les gens. Pas d'appels à pro-<br />
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
duction de la part des télévisions locales<br />
qui continuent de diffuser des vidéos-clips<br />
et des télénovelas en pagaille. Mais contrairement<br />
aux autres pays subsahariens, le<br />
Burkina possède encore des salles de<br />
cinéma, des associations de professionnels<br />
et une fédération de ciné-clubs très dynamique.<br />
L'ennui, c'est que les seuls films<br />
actuellement programmés dans les salles<br />
sont des comédies romantiques d'influence<br />
nigériane de mauvaise qualité qui font rire<br />
les gens mais n'élèvent pas le niveau. J'ai<br />
l'impression aussi qu'il y a un problème<br />
générationnel entre la vieille école et la<br />
nouvelle. Il manque une passation entre les<br />
deux, comme si les plus âgés avaient peur<br />
d'être détrônés et c'est dommage. Il n'y a<br />
qu'à Madagascar que j'ai rencontré une<br />
«armée» de jeunes cinéastes décidés à redorer<br />
le blason de leur pays. Il n'y a pas de<br />
démarche individuelle mais vraiment un<br />
élan collectif pour faire avancer le cinéma.<br />
Ce serait tellement bien d'avoir la même<br />
chose au Burkina tant il y a des choses à<br />
faire ! Pour l'instant, les jeunes réalisateurs<br />
sont davantage des entrepreneurs. Il faut<br />
juste espérer que le niveau de leurs films ne<br />
baissera pas davantage pour que les spectateurs<br />
ne quittent pas les salles. Pourtant, les<br />
gens aiment et consomment les films burkinabés<br />
que ce soit à la télévision ou au<br />
cinéma. Je ne sais pas si l'on manque de<br />
motivation, de confiance ou simplement<br />
d'entraide mais je crois qu'il va falloir s'armer<br />
de patience avant qu'un Burkinabè<br />
décroche à nouveau l'Etalon de Yennenga<br />
ou soit sélectionné à Cannes. Quoique, soit<br />
dit en passant, Michel Zongo était en compétition<br />
à la Berlinale 2012 avec son documentaire<br />
«Espoir Voyage».<br />
Certains évoquent que ce Fespaco dégage<br />
une plus grande part de responsabilité,<br />
voire de maturité. Pourtant, il y a deux<br />
ans de cela, le réalisateur tchadien<br />
Mahamat Saleh Haroun, avait lors d’un<br />
entretien pour Africultures, affirmait :<br />
«C’est le dernier Fespaco auquel j’assiste»<br />
(Edition 2011, ndlr). Quelle est votre position<br />
sur ce constat ?<br />
Je crois qu'il y a un lien affectif très fort<br />
entre les cinéastes et le Fespaco parce qu'il<br />
représente tout de même un rendez-vous<br />
majeur, sur le continent, des cinémas<br />
d'Afrique. Autrefois, ce sont les cinéastes<br />
qui ont défendu et porté le Fespaco. Or,<br />
aujourd'hui, le Fespaco vit de ses propres<br />
ailes, c'est-à-dire qu'il reçoit assez de soutiens<br />
et assez de films pour se tenir.<br />
Beaucoup de réalisateurs primés à l'étranger<br />
ne supportent pas de ne pas l’être au<br />
Fespaco et je pense que c'est, entre autres,<br />
le cas de Mahamat Saleh Haroun. Il venait<br />
de remporter le Prix du jury à Cannes avec<br />
«Un Homme qui crie» (une première pour<br />
un film d'Afrique depuis «Tilaï» du<br />
Burkinabè Idrissa Ouédraogo en 1990) et<br />
n'a pas apprécié que le jury lui attribue le<br />
deuxième prix derrière «Pégase» du<br />
Marocain Mohamed Mouktakir, totalement<br />
inconnu et inattendu. Le film n'a<br />
d'ailleurs, pas connu une très bonne carrière<br />
et c'est dommage, car pour un premier<br />
long-métrage entièrement produit<br />
par le Maroc, il démontrait une grande<br />
maîtrise. Je pense aussi qu'il reprochait au<br />
Fespaco son manque de direction artistique<br />
et il n'était pas le seul. Le cinéaste<br />
malien Souleymane Cissé m'avait dit d'un<br />
air éploré qu'il n'y avait peut-être que 7<br />
longs-métrages qui méritaient d'être en<br />
compétition sur les 18 ! Il est vrai que le<br />
multiprimé «Viva Riva» du Congolais Djo<br />
Tunda Wa Munga, n'était pas sélectionné et<br />
on n'a jamais su pourquoi. Donc il y a un<br />
manque de transparence dans le choix des<br />
films et sans doute aussi, du copinage. Mais<br />
quel festival n'en a pas ? Les autres le dissimulent<br />
sans doute mieux... L'édition 2009<br />
a été une catastrophe parce que l'équipe du<br />
Fespaco venait de changer, les catalogues et<br />
les badges n'étaient pas prêts, l'organisation<br />
laissait à désirer,... L'édition 2011 était<br />
mieux organisée mais des histoires d'impayés<br />
ont conduit certains cinéastes à errer<br />
dans les rues en quête d'une chambre d'hôtel<br />
puisque le principal hébergement du<br />
festival – l'Hôtel Azalaï – a refusé d'accueillir<br />
le Fespaco. Et puis la qualité des projections<br />
laissaient à désirer et je me souviens<br />
avoir vu Mahamat Saleh Haroun quitter<br />
l'une d'entre elles. On attend forcément<br />
d'un festival qui atteint ses 44 ans, davantage<br />
d'organisation, de professionnalisme.<br />
On aimerait sortir de ce «mégotage» que les<br />
gens collent trop souvent à l'Afrique.<br />
L'édition <strong>2013</strong> sera donc ce qu'elle sera, on<br />
ne peut pas pronostiquer à l'avance mais<br />
personnellement, quand je vois la galère<br />
<strong>quotidien</strong>ne des professionnels du cinéma<br />
en Afrique, je me dis que le Fespaco est tout<br />
de même un exploit dans sa longévité mais<br />
aussi dans l'enthousiasme qu'il suscite,<br />
année après année, auprès des jeunes générations.<br />
Il a eu un impact dans la vie de<br />
tous ceux qui l'ont fréquenté soit en y<br />
allant pour la première fois, soit en étant<br />
sélectionné ou primé. C'est quand même la<br />
reconnaissance africaine pour les cinémas<br />
d'Afrique parce que c'est un festival<br />
hébergé par un pays africain, organisé par<br />
des africains et que les séances sont remplies<br />
de spectateurs africains. Et c'est le seul<br />
lieu avec Carthage où il est possible de rencontrer<br />
tous les professionnels internationaux<br />
qui s'intéressent à l'Afrique. Comme<br />
ces deux festivals ont lieu tous les deux ans,<br />
c'est quand même un rendez-vous trop<br />
rare pour être manqué. Ceux qui se contenteront<br />
des films qui circulent à l'inter<strong>national</strong><br />
ne verront pas le vrai visage de la production<br />
en Afrique, quelle que soit sa qualité<br />
: ils ne verront que ce que l'Occident<br />
veut bien montrer du continent.<br />
S. A.
ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />
Pub<br />
23
Les Américains font de la région leur priorité dans la lutte antiterroriste<br />
L'Afrique du Nord, nouveau<br />
champ de la guerre secrète US<br />
Le nouveau<br />
secrétaire<br />
américain à la<br />
Défense a pour<br />
principale<br />
mission de<br />
«revoir» la<br />
stratégie<br />
américaine en<br />
matière de lutte<br />
antiterroriste. La<br />
priorité de<br />
Chuck Hagel est<br />
désormais le<br />
renseignement<br />
et son champ<br />
d'action a été<br />
réajusté vers<br />
l'ouest de la<br />
péninsule<br />
arabo-persique.<br />
Les Etats-Unis comptent<br />
faire de la lutte contre le<br />
terrorisme en Afrique du<br />
Nord une priorité, selon<br />
le futur secrétaire américain à la<br />
Défense, Chuck Hagel. Le responsable<br />
américain qui s'est exprimé<br />
jeudi dernier devant le Congrès, a<br />
indiqué que l'attaque terroriste<br />
du site gazier d'In Amenas et les<br />
évènements au Mali font que leur<br />
effort sera désormais concentré<br />
sur cette région.<br />
Cette déclaration devant la<br />
Commission des forces armées du<br />
Sénat, de celui que le président<br />
Barack Obama a désigné récemment<br />
à la tête du département de<br />
la Défense en remplacement de<br />
Léon Panetta, surv ient au<br />
moment où la <strong>Fr</strong>ance prend pied<br />
au Mali avec un engagement<br />
humain effectif, renforcé depuis<br />
vendredi par la visite «éclair» du<br />
président français à Bamako.<br />
Chuck Hagel a souligné que le<br />
retour des troupes militaires amé-<br />
ricaines d'Irak et d'Afghanistan<br />
ne signifiait pas que les menaces<br />
auxquelles le monde fait face<br />
«sont devenues moins dangereuses<br />
ou moins complexes». En fait,<br />
a-t-il ajouté, «c'est tout à fait le<br />
contraire», soutenant que l'attaque<br />
terroriste au complexe gazier<br />
d'In Amenas et les évènements au<br />
Mali «rappellent cette réalité».<br />
L'ancien sénateur du Nebraska a<br />
avancé que les Etats-Unis «n'hésiteraient<br />
pas à agir unilatéralement<br />
si nécessaire» pour contrer<br />
toute menace.<br />
Il corrobore ainsi la thèse<br />
selon laquelle l'Amérique sous<br />
Obama II favorisera les guerres<br />
secrètes lorsqu'il s'agit de défendre<br />
ses intérêts.<br />
Le nouvel homme du<br />
Pentagone a bien ajouté dans sa<br />
déclaration le fait qu'ils (les<br />
Américains, ndlr) travaillent «en<br />
étroite collaboration avec leurs<br />
alliés et partenaires» pour accroître<br />
la sécurité.<br />
Une base avancée<br />
au Niger<br />
Chuck Hagel, âgé de 66 ans, et<br />
qui fait face à une offensive<br />
déclenchée principalement, par le<br />
puissant lobby pro-israélien aux<br />
Etats-Unis (Aipac) pour tenter de<br />
saborder sa confirmation à la tête<br />
du Pentagone, devrait être<br />
l'homme clé de ces guerres secrètes.<br />
Pour l'Afrique du Nord, on<br />
parle déjà de la possibilité de l'installation<br />
d'une base pour les drones<br />
au Niger, appuyée par la présence<br />
de 300 militaires américains.<br />
Cette base qui devrait<br />
rayonner sur toute la sous-région<br />
sahélienne, grincer les dents,<br />
<strong>Fr</strong>ançais, étant donné les gros<br />
intérêts économiques si jeu. D'où<br />
la question de savoir est-vu ce<br />
recentrage américain sur l'Afrique<br />
du Nord peut être considéré<br />
comme un redéploiement censé<br />
renforcer l'action entamée par la<br />
<strong>Fr</strong>ance en intervenant militaire-<br />
Qu'est-ce qu'un drone ?<br />
Un drone («faux bourdon» en<br />
anglais), ou UAV (Unmanned<br />
Aerial Vehicle) est un aéronef<br />
commandé à distance, qui<br />
emporte une charge utile, destinée à des<br />
missions de surveillance, de renseignement,<br />
de combat ou de transport (avec le K-Max<br />
UAS). Ils sont en général utilisés au profit<br />
L'US Navy consacrera, par exemple, un<br />
budget à ces drones de 2 milliards de<br />
dollars américains pour <strong>2013</strong>-2015 et qui<br />
devrait monter à 7 milliards en 2<strong>02</strong>0.<br />
des forces armées ou de sécurité (police,<br />
douane,...) d'un Etat, mais peuvent avoir<br />
aussi des applications civiles, voire de loisirs.<br />
La charge utile du drone de combat ou<br />
UCAV (Unmanned Combat Aerial Vehicle)<br />
ment au Mali pour combattre les<br />
groupes terroristes ou bien, au<br />
contraire, il est destiné à freiner<br />
l'avancée française dans cette<br />
région du Sahel qui s'étend de<br />
l'Atlantique jusqu'à la Corne de<br />
l'Afrique. Présentant ses priorités,<br />
M. Hagel a indiqué qu'en tant que<br />
secrétaire à la Défense, il veillera<br />
notamment, à ce que «les Etats-<br />
Unis restent vigilants et maintiennent<br />
la pression sur les organisations<br />
terroristes qui tentent<br />
d'étendre leurs branches dans le<br />
monde entier, dans des endroits<br />
comme le Yémen, la Somalie et<br />
l'Afrique du Nord». Vu sous cet<br />
angle, il semble que le choix du<br />
Niger comme zone d'opérations<br />
concorde parfaitement avec cette<br />
circonscription géographique. Le<br />
Pentagone s'emploiera à l'élaboration<br />
des moyens de lutte antiterroriste<br />
«telles les forces d'opérations<br />
spéciales, le renseignement,<br />
la surveillance et les nouvelles<br />
technologies de reconnaissance»,<br />
a expliqué Hagel.<br />
L'attaque terroriste contre le site<br />
gazier d'In Amenas, en <strong>Algérie</strong>, et<br />
l'intervention militaire française<br />
au Mali, ont donc précipité le<br />
déploiement de drones américains,<br />
au Niger avant le Burkina<br />
Faso, pour la surveillance de la<br />
région du Sahel, selon les révélations<br />
du New York Times. Le<br />
Nord-Mali tend à devenir le nouveau<br />
Waziristan d'Afrique du<br />
Nord. L'expérience des pays du<br />
Champ (<strong>Algérie</strong>, Mali, Niger et<br />
Mauritanie), qui se sont dotés<br />
d'un commandement militaire<br />
opérationnel conjoint dont le<br />
siège est installé à Tamanrasset,<br />
dans l'extrême-sud algérien, a<br />
vécu en raison de l'incapacité de<br />
certains pays membres à prendre<br />
des décisions souverainement<br />
sans se référer à l'ancienne puissance<br />
coloniale ou aux puissances<br />
extrarégionales de manière<br />
générale.<br />
Kamel Aït Bessaï<br />
est une arme. Les forces armées américaines<br />
disposent depuis les années 1990 de la plus<br />
grande flotte de drones en service. Leur<br />
nombre et leurs rôles vont croissant, complétant<br />
ou remplaçant les avions pilotés qui<br />
ont vu leur nombre décroître depuis les<br />
années 1980 suite à l'explosion des coûts des<br />
appareils modernes et plus performants. En<br />
janvier 2010, l'inven-<br />
taire est de 6 819 drones<br />
de tous types, dont<br />
environ 200 appareils<br />
à haute altitude HALE<br />
(Predator, Reaper,<br />
Global Hawk,…), et<br />
les états-majors réclament<br />
800 drones à haute altitude pour l'avenir.<br />
L'US Navy consacrera, par exemple, un<br />
budget à ces drones de 2 milliards de dollars<br />
américains pour <strong>2013</strong>-2015 et qui devrait<br />
monter à 7 milliards en 2<strong>02</strong>0.