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Fr-05-02-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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www.algerie<strong>news</strong>.info - www.facebook.com/algerie<strong>news</strong>.dz<br />

Hassi Messaoud<br />

Le Salon<br />

inter<strong>national</strong><br />

sous haute<br />

surveillance<br />

La sécurité a été renforcée à<br />

Hassi Messaoud en prévision<br />

du Salon inter<strong>national</strong><br />

éponyme des fournisseurs<br />

de produits et de services,<br />

prévu du 5 au 8 mars prochain,<br />

nous a affirmé hier<br />

M. Yacini Djafar, l’un des<br />

organisateurs de ce salon.<br />

> Page 6<br />

Abderrahmane Bouguermouh est mort<br />

Langue vivante !<br />

De fil en aiguille, bouts de pellicules ici et là, des<br />

titres de films aussi courts que la mentalité des<br />

administrateurs du cinéma de l’époque, et un long-<br />

Claire Diao, critique<br />

de cinéma ( 1 re partie)<br />

«Le Fespaco a de<br />

l’impact…»<br />

Dans une vingtaine de jours, la 23 e édition<br />

du Festival panafricain du cinéma<br />

et de la télévision de Ouagadougou<br />

(Fespaco) ouvrira enfin ses portes.<br />

Cinq films algériens seront présents…<br />

> Page 22<br />

Epau<br />

Risque d'une<br />

année blanche<br />

L'administration de l'Ecole polytechnique<br />

d'architecture et d'urbanisme, soutenue<br />

par les enseignants, vient de fixer<br />

aux étudiants de première et deuxième<br />

années, en grève, un ultimatum pour<br />

reprendre les cours. > Page 4<br />

métrage, La Colline oubliée… Abderrahmane<br />

Bouguermouh affichait des désirs filmiques. Il est<br />

mort le 3 février à l’âge de 77 ans. > Page 9<br />

Le pays de Madiba<br />

rompt avec<br />

les clichés africains<br />

Le Sud<br />

comme<br />

exemple<br />

Première puissance économique du<br />

Continent africain, l'Afrique du Sud a pu<br />

revenir au-devant de la scène<br />

inter<strong>national</strong>e par le sport avec<br />

l'organisation « historique » de la<br />

dernière Coupe du monde de football. Un<br />

pays « continent » où se mélangent les<br />

cultures, les races et les langues. Portrait<br />

de l'autre bout du Continent noir.<br />

> Pages 2 et 3<br />

Production<br />

de médicaments<br />

anticancéreux<br />

Saidal s’associe<br />

à Noah<br />

Lors de son passage hier, au Forum<br />

du <strong>quotidien</strong> Liberté, le P-DG du<br />

groupe Saidal, Boumdiène Derkaoui,<br />

a annoncé la création d'une société<br />

mixte entre Saidal et la koweitienne<br />

Noah (Société koweitienne) d'une<br />

unité de production spécialisée dans<br />

la production de médicaments anticancéreux.<br />

> Page 5<br />

Quotidien <strong>national</strong> - Mardi 5 février <strong>2013</strong> - N°1429 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

Carnet d'un safari médiatique<br />

L'Afrique du Sud,<br />

un exemple à méditer !<br />

Première puissance économique du continent africain, l'Afrique du Sud a pu revenir sur le devant de la scène<br />

inter<strong>national</strong>e par le sport, avec l'organisation « historique » de la dernière Coupe du monde de football.<br />

Un pays « continent » ou Arc-en-ciel ou se mélangent les cultures, les races et les langues. Portrait de l'autre<br />

bout du continent noir.<br />

Reportage réalisé en Afrique<br />

du Sud par Hasna Zobiri<br />

sud-africaine est, en<br />

effet, l'une des plus développées du<br />

continent et profite d'infrastructu-<br />

L'économie<br />

res modernes couvrant tout le<br />

pays. Appelé : « Nation arc-en-ciel », le pays<br />

de Nelson Mandela compte, à fin 2011, plus<br />

de 51 millions d'habitants, dont une majorité<br />

(79,5 %) de Noirs, 9 % de Blancs, 9 % de<br />

métis et 2,5 % d'Asiatiques. Ainsi, c'est le pays<br />

africain qui présente la plus grande portion<br />

de populations dites « colorées », blanches et<br />

indiennes. Il se caractérise également par<br />

d'importantes richesses minières (or, diamant,<br />

charbon, etc.). Pour tous ces critères,<br />

l'Afrique du Sud a été sélectionnée, en 2010,<br />

pour abriter la Coupe du monde de football<br />

et constituée l'alternative la plus « efficace »<br />

pour accueillir la Coupe d'Afrique des<br />

nations (CAN) en <strong>2013</strong>, après la défection de<br />

la Libye. À cet effet, ATM Mobilis a choisi, du<br />

20 au 31 janvier dernier, quelque 250 personnes<br />

parmi ses points de vente, ses meilleurs<br />

clients, ainsi que des journalistes pour<br />

accompagner et soutenir l'équipe algérienne<br />

de football. Il s'agit d'une première pour<br />

l'opérateur public de téléphonie mobile, qui a<br />

su relever le défi grâce à une organisation efficace.<br />

Un « safari » réussi de l'avis de tous ceux<br />

qui ont fait le voyage. Mobilis a tenu à partager<br />

avec ceux qui n'ont pas eu la chance de se<br />

déplacer, le <strong>quotidien</strong> des supporters algériens<br />

tout au long de la CAN grâce à cinq<br />

vidéos diffusées sur le réseau social Facebook.<br />

Pour un <strong>Algérie</strong>n qui débarque à Prétoria, le<br />

principal obstacle est la langue, ensuite vient<br />

le plus dur à surmonter, la gastronomie<br />

locale. Un problème soulevé aussitôt par les<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

organisateurs de ce voyage auprès de l'hôtel<br />

d'hébergement. Après une première journée<br />

de repos et d'acclimatation, les membres de la<br />

« virée » africaine ont découvert, le lendemain,<br />

la surprise préparée par la direction de<br />

l'hôtel. Un cuisinier pakistanais « réputé » a<br />

été chargé de cuisiner pour les <strong>Algérie</strong>ns.<br />

Etant en demi-pension, de nombreux suppor-ters<br />

n'ont pas hésité à sortir, préférant<br />

tenter leur chance dans les restaurants du<br />

centre-ville. Très vite, les commentaires des<br />

uns et les « mines défaites » des autres ont<br />

poussé, au bout de deux jours, les membres<br />

de la délégation à se rabattre sur les « Mac<br />

Dos »<br />

Le foot, sport préféré<br />

des Sud-africains noirs<br />

Les petits soucis gastronomiques ne doivent<br />

pas faire oublier l'objectif n°1 du voyage.<br />

Mercredi 23 janvier, les Verts rencontreront<br />

dans quelques heures les Tunisiens pour leur<br />

premier match. C'est le moment de se faire<br />

entendre, dans un stade qui peut accueillir au<br />

moins soixante mille spectateurs. Le premier<br />

match du groupe vient de se terminer. Les<br />

supporters ivoiriens et togolais n’ont pas<br />

quitté les tribunes. Les « locaux » commencent<br />

à peine à rentrer dans le stade. Premier<br />

constat : lors des trois rencontres des Verts,<br />

rares sont les Sud- Africains blancs à avoir<br />

pris leurs places dans le stade. Le foot reste,<br />

par tradition, le sport des Noirs et le rugby<br />

celui des Blancs. Pour « meubler » les gradins<br />

et donner aux joueurs l'impression que les<br />

fans étaient nombreux, l'opération « recrutement<br />

» de nouveaux supporteurs des Verts est<br />

lancée. Opération réussie puisque des centaines<br />

de Sud-Africains ont rejoint le « carré »<br />

algérien. Côté slogan, rien de plus cosmopo-


lite et facile que le fameux « One<br />

Tow Three…Viva l'<strong>Algérie</strong> !». Des<br />

efforts très mal récompensés par<br />

nos joueurs. L'ambiance était colorée<br />

et les supporteurs habitués aux<br />

stades n'avaient jamais rien vécu<br />

d'aussi intense. Les larmes de la<br />

défaite à Rustenburg ont été vite<br />

essuyées par les Sud-Africains ralliés<br />

à la « cause » algérienne.<br />

L'Afrique du Sud,<br />

c'est pour la vie<br />

Encore trois jours à attendre<br />

avant le deuxième match face aux<br />

Togolais. Une occasion de visiter la<br />

ville et partir à la recherche de nos<br />

compatriotes installés ici. Il doit<br />

sûrement y en avoir. « Les <strong>Algérie</strong>ns<br />

sont partout». Hormis leur déplacement<br />

au stade de Rustenburg, les<br />

supporters des Fennecs (un animal<br />

inconnu en Afrique du Sud) ont<br />

pleinement profité de leur séjour au<br />

pays de Mandela. Tous, sans exception,<br />

ont remarqué la propreté des<br />

villes, Pretoria, Johannesburg ou<br />

Rustenburg. « Cela démontre surtout<br />

le grand sens de civisme de ces<br />

gens-là », commente l'un des<br />

accompagnateurs. Une population<br />

urbaine moderne au contact très<br />

facile. Certains excellent par leurs<br />

habits très colorés qu'aucun visiteur<br />

étranger ne peut rater ! A chaque<br />

fois que nous abordons un<br />

Sud-Africain ; il sourit et fait un<br />

effort pour comprendre un anglais<br />

approximatif. « Connaissez-vous<br />

l'<strong>Algérie</strong> ? » a-t-on demandé. « Oui,<br />

mais seulement depuis deux ans, à<br />

l'occasion de la Coupe du monde »,<br />

rétorque une vendeuse dans un<br />

supermarché. L'un des employés<br />

écoute la conversation et nous indique<br />

une boutique où nous pouvons<br />

y rencontrer un compatriote. Il<br />

s'agit d'un salon de coiffure. Sur<br />

l'une des artères principales, nous<br />

localisons le salon. Sid Ali nous<br />

reçoit avec un grand sourire et une<br />

certaine émotion. Il nous explique<br />

que le pays qui lui a ouvert les bras<br />

est devenu très attractif pour ceux<br />

qui cherchent de nouvelles opportunités.<br />

L'Afrique du Sud a mis en<br />

place des législations simplifiées<br />

pour attirer les entreprises étrangères<br />

et chaque personne porteuse<br />

d'un projet innovant. Pour ce qui<br />

est de son retour au pays, Sid Ali rétorque<br />

sans aucune hésitation : « Je ne compte jamais<br />

revenir au bled. Je suis bien en Afrique du<br />

Sud : je mange bien, je dors bien, je m'habille<br />

griffa et je gagne beaucoup d'argent .<br />

Pourquoi voulez-vous que je revienne dans<br />

un pays qui ne m'a même pas donné une<br />

opportunité de travail ! », s'est interrogé<br />

Sid-Ali.<br />

Pretoria, la ville<br />

des Jacarandas<br />

Pretoria est la capitale administrative du<br />

pays. Son surnom c'est « la ville des<br />

Jacarandas » en référence aux centaines de<br />

milliers d'arbres qui fleurissent lors du printemps<br />

austral et donnent une teinture mauve<br />

à la ville. Située à quelque 1 500 m d'altitude,<br />

Prétoria accueille les milliers d'entreprises et<br />

administrations. Sa zone industrielle, située à<br />

Centurion, abrite des concessionnaires automobile,<br />

des centres commerciaux, des établissements<br />

hôteliers et des centres de loisirs<br />

car elle accueille au <strong>quotidien</strong> des milliers de<br />

touristes et business-men. Lors de notre<br />

séjour, ATM Mobilis a organisé, entre les<br />

deux premiers matches de l'<strong>Algérie</strong>, une visite<br />

guidée au plus grand zoo du pays.<br />

Une fois à l'intérieur, personne ne peut<br />

être insensible à la beauté et surtout à la<br />

diversité de la flore. Sur une dizaine de kilomètres<br />

carrés, une soixantaine d'espèces animales<br />

se partagent le territoire qui leur est<br />

totalement réservé. «On a l'impression que<br />

c'est artificiel», commente l'un des visiteurs<br />

derrière son appareil photo. La visite aura<br />

duré quatre longues heures, pourtant, beaucoup<br />

d'entre eux n'ont pas eu la chance de<br />

tout voir. Des espèces animales, dont certaines<br />

n'existent qu'au centre de l’Afrique ou<br />

encore en Australie à l'image de l'hippopotame,<br />

les dauphins, les éléphants et j'en passe<br />

! Le soleil a brillé de tout son éclat ce jour-là,<br />

alors que le taux d'humidité était très élevé, ce<br />

qui a poussé de nombreux touristes algériens<br />

à prendre un répit dans une des cafétérias de<br />

ce magnifique zoo. La visite était programmée<br />

en deux groupes, celui du matin et un<br />

autre de l'après-midi vu le nombre important<br />

de supporters transportés en Afrique du Sud.<br />

Lors de notre virée, nous avons croisé d'autres<br />

visiteurs, des habitants locaux, venant<br />

des autres villes, mais aussi des étrangers :<br />

Indous, Chinois et Européens. Pour une<br />

capitale administrative occupée principalement<br />

par une majorité noire, Prétoria est certainement<br />

l'une des plus importantes villes de<br />

l'Afrique du Sud. Elle n'arrive, cependant,<br />

pas à se dégager des séquelles de l'apartheid.<br />

Des dizaines de jeunes, sur les trottoirs des<br />

quartiers les plus populaires, tentent de<br />

convaincre les passants pour leur arracher<br />

quelques sous en échange d'une marchandise<br />

saisonnière composée de fruits. D'autres,<br />

juste à la sortie du zoo, proposent aux touristes<br />

notamment, des accessoires traditionnels<br />

travaillés avec un grand art et une finesse<br />

typiquement africaine ne pouvant pas laisser<br />

les visiteurs indifférents. Des bijoux traditionnels,<br />

symboles vaudous. On ne pouvait<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

être que fascinés par la splendeur d'un artisanat<br />

sensuel, source de vie de beaucoup<br />

d'Africains qui n'hésitent pas à faire des<br />

concessions pour vendre leurs produits.<br />

Commerce informel,<br />

un exemple à suivre<br />

Au centre-ville de Prétoria, nous avons été<br />

impressionnés par le nombre de personnes<br />

exposant leurs produits sur les trottoirs,<br />

croyant au début que ce sont des commerçants<br />

informels. Après avoir enquêté, il<br />

s'avère que ces gens sont autorisés à exposer<br />

leurs marchandises. Etonnant quand même<br />

de voir une aussi jolie ville envahie par le<br />

commerce « anarchique ». Saïd, un autre<br />

<strong>Algérie</strong>n résident, nous explique que les autorités<br />

de la ville délivrent des autorisations<br />

contre le paiement de 120 rands par mois «Il<br />

y a dix jours, des commerçants informels sont<br />

venus s'installer aux côtés de personnes autorisées<br />

à exercer le commerce de façon légale,<br />

la police est aussitôt intervenue pour les délocaliser<br />

et des émeutes ont éclaté», raconte-t-il.<br />

A priori, ce sont des personnes qui vivent à la<br />

limite du soutenable qui s'adonnent à ces<br />

activités pour gagner leur vie. Et pourtant,<br />

Saïd affirme le contraire. « Ces personnes ne<br />

sont pas comme vous l'imaginez ! Ces Sud-<br />

Africains gagnent très bien leur vie et ils<br />

s'adonnent à se type de commerce car les<br />

bénéfices sont importants et puis ils ne savent<br />

pas faire autre chose que de vendre leur propre<br />

production », explique-t-il.<br />

Le décor n'est pas beau à voir pour une<br />

> A L A U N E<br />

3<br />

capitale administrative. Ceci nous a<br />

poussé à aborder un des marchands<br />

ne dépassant pas la trentaine.<br />

« Notre activité est légale. Nous<br />

obtenons des permis pour exposer<br />

à 120 rands, à condition que nous<br />

ne changeons pas d'endroit », a<br />

souligné Fanny.<br />

Nous quittons cette zone de<br />

commerces « anarchiques réglementés<br />

» pour rejoindre le centreville.<br />

Il est pratiquement 18h.<br />

Autre phénomène qui a attiré<br />

notre attention, le nombre de mendiants<br />

au centre-ville de Pretoria.<br />

D'après un Sud-Africain, ce sont<br />

des immigrés clandestins venus du<br />

Zimbabwe, du Mozambique ou<br />

encore de la Namibie. « Si ces genslà<br />

occupent les trottoirs, c'est parce<br />

qu'ils n'ont pas un endroit où aller,<br />

en plus, ils n’ont aucun sou et<br />

vivent tout simplement de la charité<br />

», a-t-il noté.<br />

Johannesburg, 3 e ville<br />

la plus peuplée<br />

d'Afrique<br />

Johannesburg, ville et métropole<br />

d'Afrique du Sud est, elle aussi, la<br />

plus riche d'Afrique du Sud. Elle est<br />

considérée néanmoins comme la<br />

capitale économique du pays où se<br />

situe la Bourse d'Afrique du Sud et<br />

la Cour constitutionnelle sud-africaine.<br />

Elle est aussi la troisième ville<br />

la plus peuplée d'Afrique avec environ<br />

710 000 habitants. Elle accueille<br />

le plus important centre commercial<br />

du pays parce qu'il compte la<br />

statue de Nelson Mandela. Une statue<br />

visitée par des millions de personnes<br />

annuellement. Elle dispose<br />

également d'importantes infrastructures.<br />

D'ailleurs, son stade et<br />

Nelson-Mandela Hospital en sont<br />

les meilleurs exemples.<br />

Afrique du Sud,<br />

un pays touristique<br />

par excellence<br />

Avec 6,5 millions de touristes<br />

internationaux, l'Afrique du Sud<br />

apparaît comme la première destination<br />

du continent africain. Le<br />

pays s'est véritablement ouvert au<br />

tourisme à la fin des années d'apartheid,<br />

au seuil des années 90. Bien<br />

que récente, cette activité a connu<br />

un essor fulgurant grâce notamment<br />

à une fréquentation marquée de touristes<br />

régionaux et européens. Les visiteurs africains<br />

se démarquent de ceux d'outre-mer par<br />

des pratiques d'activités différenciées et des<br />

saisonnalités décalées. Mais tous participent<br />

pleinement au développement du secteur<br />

touristique. Dans les zones touristiques ou,<br />

tout simplement à l'aéroport, on constate le<br />

nombre impressionnant de touristes qui visitent<br />

le pays de Nelson Mandela, notamment<br />

en cette période de l'année (saison estivale). Il<br />

faut savoir également que le fait d'abriter<br />

deux importants évènements, à savoir la<br />

Coupe du monde et la Coupe d'Afrique des<br />

nations, n'est pas resté sans conséquences sur<br />

l'économie sud-africaine.<br />

Pour tous ces critères, certains <strong>Algérie</strong>ns,<br />

transportés par ATM Mobilis en Afrique du<br />

Sud, comptent s'y rendre une seconde fois,<br />

mais cette fois-ci non pas pour supporter les<br />

Fennecs ni pour faire du tourisme, mais pour<br />

s'y installer. « Je reviens dans six mois, histoire<br />

de me débarrasser de tout ce que j'ai en<br />

<strong>Algérie</strong> et venir m'installer définitivement en<br />

Afrique du Sud. Qu'est-ce qu'ils ont les<br />

<strong>Algérie</strong>ns qui vivent ici ! Ils sont en très<br />

bonne situation », nous a-t-il livré.<br />

L'<strong>Algérie</strong>, avec ses moyens et les compétences<br />

dont elle dispose, peut concurrencer et<br />

de loin l'Afrique du Sud. Pourquoi faire l'impasse<br />

sur le tourisme en <strong>Algérie</strong> alors qu'elle<br />

peut faire de son Sahara un vrai paradis !<br />

L'<strong>Algérie</strong> n'a rien de moins que les autres,<br />

mais il lui manque la volonté et le savoirfaire.<br />

H. Z.


4 > A C T U<br />

Limitation du mandat électif<br />

Un non-dit qui perdure !<br />

À la veille de la révision constitutionnelle et de l'échéance<br />

présidentielle d'avril 2014, un maître-mot est en train de polariser les<br />

débats politiques en dehors de l'actualité partisane interne, il s'agit du<br />

concept du mandat électif et de sa durée dans le temps.<br />

Cette «guerre» de positions des différents<br />

acteurs de la scène partisane pose le problème<br />

de la pratique démocratique dans<br />

notre pays. En un mot, ce qui est valable<br />

pour la magistrature suprême l'est-il aussi pour les<br />

partis politiques ? La limitation des mandats électifs<br />

est-elle un principe démocratique sur lequel est bâti le<br />

système politique algérien ? L'alternance aux postes de<br />

responsabilité à la tête de nos partis politiques est-elle<br />

de mise ?<br />

La brève histoire de nos formations politiques,<br />

créées après la Constitution de 1989, pousse les observateurs<br />

et analystes à estimer que nos partis, dans leur<br />

écrasante majorité et à de rares exceptions, ignorent<br />

superbement la limitation des mandats et le principe<br />

cardinal de toute démocratie qu'est l'alternance. Les<br />

soubresauts et autres révolutions de palais au sein de<br />

certains ténors de la scène politique démontrent<br />

l'inexistence, sur le plan statutaire de ces mêmes partis,<br />

du principe de limitation des mandats. A ce sujet,<br />

il faut reconnaitre que la culture politique, qui trouve<br />

ses origines dans le mouvement <strong>national</strong> algérien, rappelons-nous<br />

le zaïmisme de feu Messali El hadj et la<br />

crise du MTLD, a de tout temps encouragé l'existence<br />

du postulat, non écrit, de la non-limitation des mandats<br />

à la tête des partis. La récente cascade de départs<br />

voulus ou forcés de ce qui servait comme principaux<br />

animateurs de la vie partisane renseigne quelque peu<br />

sur le manque de «balises» juridiques qui réglementent<br />

la vie de tout parti politique. Comme quoi l'alternance<br />

s'opère dans tous les cas de figure dans la douleur<br />

et parfois pour cause de «fin de cycle naturel».<br />

Cependant, l'exception de la démission de Saïd Sadi de<br />

la tête du RCD constitue, dans les formes de son<br />

annonce, une première en <strong>Algérie</strong>. Le retrait de Sadi<br />

autorise néanmoins des questionnements sur les<br />

motivations réelles et la pérennité de cet acte politique.<br />

Pour les autres formations politiques, l'alternance<br />

doit s'effectuer en termes de générations qui peuvent<br />

s'étaler sur des décennies et non en mandats électifs<br />

limités dans le temps. En agissant ainsi, les tenants de<br />

la non-limitation des mandats encourage la déperdi-<br />

Ramdane Taâzibt, chef du groupe parlementaire du PT<br />

Nous sommes pour<br />

l’alternative des politiques, pas<br />

celle des personnes<br />

Les partis se positionnent par rapport<br />

au débat sur la durée et la limitation du<br />

mandat présidentiel. Mais qu’en est-il<br />

justement de l’alternance au sein des<br />

formations politiques algériennes? Le<br />

recours au retrait de confiance et aux<br />

mouvements de redressement serait-il<br />

le seul moyen pour que d’autres<br />

puissent prétendre à des postes de<br />

résponsabilité au sein de leur famille<br />

politique ? Elément de réponse avec le<br />

président du groupe parlementaire du<br />

PT.<br />

<strong>Algérie</strong> <strong>news</strong> : Après le départ de plusieurs chefs et<br />

leaders de certains partis politiques, tels qu'Aït<br />

Ahmed, Saïd Sadi, Ahmed Ouyahia, pour ne citer<br />

que ceux-là, qu'en est-il de Louisa Hanoune qui<br />

devient la doyenne des résponsables de partis politiques<br />

en <strong>Algérie</strong> ?<br />

Ramdane Taâzibt : D'abord, chaque parti a son propre<br />

règlement intérieur, ses propres statuts et ses propres<br />

références et traditions. Vous avez cité un certain<br />

nombre de partis politiques, nous ne nous immisçons<br />

pas dans les affaires des autres partis. Le Parti des travailleurs<br />

est attaché au multipartisme. Maintenant<br />

nous considérons que les questions des partis concer-<br />

tion des cadres de ces partis qui, de guerre lasse, finissent<br />

par créer leurs propres partis. L'exemple du MSP<br />

de feu Nahnah est à ce titre instructif !<br />

L'alternance qui devrait être le leitmotiv de tout<br />

parti politique devient caduque quand il s'agit de la<br />

direction à la tête de ce même parti. En effet, ce qui est<br />

valable pour la magistrature suprême doit l'être aussi<br />

pour les partis politiques pour justement favoriser<br />

l'émergence de nouvelles générations de cadres politiques<br />

capables de prendre leurs destinées en main. La<br />

politique du «fin de cycle naturel» à la tête des partis<br />

doit constituer une exception, vu la personnalité et le<br />

charisme de Aït Ahmed, pour lancer une réelle<br />

réflexion sur la possibilité d'une éventuelle mise en<br />

pratique de la fameuse sortie présidentielle de Sétif<br />

«Tab djnana». Et c'est à ce prix seulement que la pratique<br />

démocratique s'en trouvera renforcée.<br />

L'alternance élective aux postes de responsabilité dans<br />

nos partis est le seul gage d'une réelle démocratie.<br />

Abdelhak Bouattoura<br />

nent les membres des partis. Nous nous interdisons de<br />

nous immiscer dans les affaires des partis, et on interdit<br />

à quiconque de s'immiscer dans les affaires du<br />

Parti des travailleurs. Alors, la question qui concerne<br />

le parti reste à l'intérieur du parti.<br />

Quid de la limitation des mandats au sein du Parti<br />

des travailleurs ?<br />

La limitation des mandats, ce n'est pas un principe<br />

universel, chaque parti a ses propres traditions. Et l'alternance<br />

pour nous ce n'est pas le changement de personnes,<br />

on peut avoir une alternance sans avoir une<br />

alternance politique. En <strong>Fr</strong>ance, il y a cinq ans, c'était<br />

un président de la droite et maintenant c'est un président<br />

de la gauche. Pour d'autres, c'est une alternance,<br />

mais il n'y a pas beaucoup de changement. Sarkozy a<br />

fait sa guerre en Libye, et Hollande fait sa guerre au<br />

Mali. Alors, nous, nous sommes pour l'alternative<br />

politique et non pour l'alternative des personnes. Vous<br />

avez cité des partis, je pense que ces derniers sont en<br />

crise. Mais chez nous il y a une démocratie de fonctionnement,<br />

les statuts sont respectés et le règlement<br />

intérieur est respecté, on ne peut pas avoir le phénomène<br />

de contagion dans cette affaire. Maintenant je<br />

vous dis que nous sommes pour le multipartisme, et<br />

toute atteinte au parti politique et une atteinte à la<br />

démocratie.<br />

Propos recueillis par Yahia Maouchi<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 fevrier <strong>2013</strong><br />

Le RCD célèbre son 24 e anniversaire<br />

Avec ou sans Sadi…<br />

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD)<br />

célébrera, cette année, son 24e anniversaire, le premier sans son<br />

désormais ex-leader Saïd Sadi. Voilà maintenant près d'une<br />

année que le Docteur a remis le « flambeau ». Le parti vit, depuis<br />

le retrait de Sadi, au ralenti puisque ses responsables ne sont<br />

pas parvenus à lui donner un nouveau souffle. Rien n'a changé.<br />

Si ce n'est que des militants, en manque de convictions et/ou<br />

rattachés à la seule personne charismatique qu'était Saïd Sadi,<br />

ont quitté le parti. Une situation que connaissent plusieurs<br />

formations politiques en <strong>Algérie</strong> dès que la pyramide est touchée<br />

d'en haut. Le bureau régional RCD d'Alger a invité, hier, les<br />

militants et d'autres personnalités à assister à une cérémonie<br />

qu'il organisera le 9 du mois en cours, au Forum El Moudjahid<br />

(Alger) à la « mémoire de ses militants tombés sous les balles<br />

assassines de tous les intégrismes et pour la poursuite du<br />

combat pour un changement démocratique ». Après 23 ans et un<br />

mois à la tête du parti, Saïd Sadi décide, le 9 mars 2012, à la<br />

surprise générale, de quitter la présidence. Ce jour-là, il annonce<br />

devant ses militants rassemblés à la Coupole du 5-Juillet sa<br />

démission, expliquant qu'« à chaque génération sa mission, à<br />

chaque période ses exigences». A 65 ans, le militant infatigable<br />

serait convaincu que le jeu politique était fermé en <strong>Algérie</strong> et que<br />

l'espoir qu'il nourrissait depuis l'élection de 1995 (seule fois<br />

candidat), pour devenir président de la République était vain.<br />

Pourtant, sa décision sera qualifiée de courageuse. Plusieurs<br />

départs de chefs de parti, qui ont longtemps régné, suivront<br />

après lui. Sa tentative d'opérer le changement, lors des<br />

manifestations de la CNCD en 2011, sera sa dernière tentative.<br />

Depuis 1989, le RCD sera de tous les combats pour « l'expérience<br />

démocratique » qu'a vécue, jusque-là, l'<strong>Algérie</strong>. À commencer par<br />

son appel à l'arrêt du processus électoral en 1991 jusqu'à son<br />

appel au changement radical à l'occasion de son quatrième<br />

congrès de 2012. Mais cela ne contribuera pas, malheureusement<br />

à faire sortir le parti de son ghetto de formation politique<br />

régionale. L'ancrage du RCD ne fera pas tache d'huile en dehors<br />

des régions de Kabylie. Parler de ce parti suppose un retour à sa<br />

création en 1989, lorsqu'il tiendra, le 9 février, son congrès<br />

constitutif avant que la Constitution ne consacre, le 23 février, le<br />

multipartisme politique. Il n'y a pas de doute ! La nouvelle<br />

formation politique avait des soutiens pour que ses fondateurs<br />

soient autorisés à tenir leur congrès. La conjoncture était en sa<br />

faveur. Un parti unique en perte de vitesse et de crédibilité vis-àvis<br />

des <strong>Algérie</strong>ns, une menace intégriste et une « nécessité de<br />

briser » le <strong>Fr</strong>ont des forces socialistes (FFS) que des cercles<br />

auraient voulu. Le défunt journaliste Kamel Belkacem n'hésitera<br />

pas à qualifier, à cette époque, la création du RCD d'« une<br />

adhésion à la Constitution », pour dire que ses fondateurs étaient<br />

au courant de l'ouverture politique avant l'heure. La scission du<br />

Mouvement culturel berbère (MCB) intervient juste après la<br />

naissance du RCD. Le mouvement de 1980 se retrouvera ainsi<br />

divisé en deux parties, mais aussi, plus que jamais affaibli. Sans<br />

Saïd Sadi, le parti, que dirige désormais, Mohcine Belabbas ne<br />

marquera pas de son empreinte sa première année. Il boycotte<br />

les élections législatives du 10 mai à la faveur du retour de son<br />

frère ennemi, le FFS, qui justifiait sa participation de « tactique »,<br />

mais revient six mois après pour prendre part aux élections<br />

locales du 29 novembre. Ses résultats ne dépasseront pas ses<br />

fiefs traditionnels. Amer sera l'anniversaire de cette année. Une<br />

question cependant, Sadi, le militant, sera-t-il présent ? Réponse<br />

le 9 février. Aïssa Moussi<br />

Les étudiants interpellent le Président<br />

Risque d'une année blanche à<br />

l’Epau<br />

L'administration de l'Ecole polytechnique d'architecture et<br />

d'urbanisme, soutenue par les enseignants, vient fixer aux<br />

étudiants de première et deuxième année, en grève, un ultimatum<br />

pour reprendre les cours. Passée la date du 10 février, le conseil<br />

pédagogique pourrait, le cas échant, décréter une année blanche.<br />

Après un «semestre blanc», c'est le spectre d'une année blanche<br />

qui guette les étudiants de première et deuxième année, premier<br />

cycle, de la prestigieuse école. Dans un communiqué transmis<br />

hier, les étudiants indiquent que la date du 10 février a été fixée<br />

comme étant « le dernier délai accordé aux étudiants pour la<br />

reprise des cours ». Des étudiants en grève depuis le début de<br />

l'année pour réclamer une amélioration des conditions pédagogiques<br />

jugées « désastreuses et indignes d'une école<br />

réputée pour être le fleuron de l'enseignement supérieur du<br />

pays». Ne sachant à quel saint se vouer, les grévistes ont adressé<br />

hier une lettre ouverte au premier magistrat du pays après avoir<br />

épuisé tous les autres moyens de recours. «Nous vous prions<br />

Monsieur le Président d'intervenir pour mettre fin à notre calvaire<br />

et nous protéger de la menace «d'un semestre blanc», voire<br />

d'une «année blanche si les cours ne reprennent pas le 10 février<br />

prochain», que brandissent nos enseignants en réponse à une<br />

simple revendication pédagogique. Parmi les revendications<br />

pédagogiques pour lesquelles ils ont été pénalisés, ils insistent<br />

sur le droit à un enseignement de qualité, et ceci passe par la<br />

mise en place d'un véritable règlement d'études élaboré en<br />

concertation avec les différents acteurs pédagogiques de l'école.<br />

Autres revendications des étudiants, la révision des modalités<br />

d'évaluation et la compensation verticale et horizontale entre les<br />

unités d'enseignement et les deux semestres de la même année.<br />

Cette situation est due à l'absence de coordination entre les<br />

modules. Mohammed Zerrouki


ALGERIE NEWS Mardi 5 fevrier <strong>2013</strong><br />

> A C T U<br />

Joint-venture Saidal-Noah Koweit<br />

Production de médicaments<br />

anticancéreux à Constantine<br />

Lors de son passage hier, au Forum du <strong>quotidien</strong> Liberté, le P-DG du groupe Saidal, Boumediène Derkaoui, a annoncé<br />

la création d'une société conjointe entre Saidal et Noah (Société koweitienne) d'une unité de production spécialisée<br />

dans la production de médicaments anti-cancéreux.<br />

Le premier responsable du<br />

groupe pharmaceutique a<br />

annoncé que «c'est un<br />

projet qui sera lancé officiellement<br />

fin juin et sera opérationnel<br />

14 mois plus tard. Notre<br />

groupe détiendra 51% du capital<br />

contre 49 % pour les Koweitiens.<br />

Mais le plus important pour<br />

nous, c'est d'acquérir à terme le<br />

savoir-faire de nos partenaires,<br />

qui jouissent d'une grande réputation<br />

dans ce domaine. Pour ce<br />

genre de projet, il ne faut pas<br />

s'aventurer tout seul» a-t-il<br />

déclaré. Une annonce qui coïncide<br />

avec la célébration de la<br />

Journée mondiale de la lutte<br />

contre le cancer. Dans le même<br />

ordre d'idées, le conférencier<br />

affirmera que ce projet intervient<br />

au moment où la facture d'importation<br />

des médicaments anticancéreux<br />

ne cesse d'augmenter.<br />

Revenant sur les autres investissements<br />

du groupe public lancés<br />

depuis 2010, ces derniers devront<br />

aboutir au plus tard avant la fin de<br />

l'année 2014. Le principal objectif<br />

du plan de relance de Saidal est<br />

«de porter la part du groupe<br />

public dans le marché local de 7%<br />

actuellement à 25 % en termes de<br />

valeur. Cela va permettre d'améliorer<br />

notre position sur le marché<br />

<strong>national</strong>, et de nous ouvrir ainsi<br />

Les lycées seront, dès le 18 du<br />

mois en cours et pour une<br />

durée de trois jours, sans<br />

proviseurs ni censeurs. Ces derniers<br />

ont ras-le-bol de la «discrimination»<br />

dont ils sont victimes<br />

de la part du ministère de<br />

l'Education <strong>national</strong>e.<br />

La Commission <strong>national</strong>e des<br />

proviseurs et censeurs des lycées,<br />

affiliée à l'Union <strong>national</strong>e des<br />

personnels de l'Education et de la<br />

Formation (Unpef), a décidé<br />

d'une grève de trois jours les 18,<br />

19 et 20 février. Le débrayage sera<br />

suivi d'un sit-in <strong>national</strong> devant le<br />

département de Baba Ahmed, le<br />

26 du même mois. Cette action de<br />

protestation, qui trouve ses raisons<br />

dans le fait que le ministère<br />

de tutelle ait «ignoré» les revendications<br />

de ces deux catégories<br />

d'administrateurs, a été décidée<br />

lors d'une réunion tenue samedi<br />

dernier au siège <strong>national</strong> de<br />

l'Unpef. Une réunion consacrée à<br />

l'évaluation des sit-in devant les<br />

directions de l'Education, tenus le<br />

15 jan-vier dernier, à faire un état<br />

des lieux de la situation que vivent<br />

les concernés et à débattre de leur<br />

avenir. S'estimant «lésés» par le<br />

dernier statut particulier des tra-<br />

sur l'inter<strong>national</strong>» précise-t-il.<br />

Ainsi, ce redéploiement du<br />

groupe Saidal sera accompagné<br />

par la réalisation de quatre usines<br />

pour la fabrication des médicaments<br />

génériques. «Ce plan de<br />

développement engagé en 2010 a<br />

coïncidé avec le lancement des<br />

travaux des trois premiers projets<br />

industriels, à savoir l'unité de<br />

Constantine, Cherchell, Zemirli,<br />

ainsi que la finalisation des études<br />

de conception et le lancement des<br />

travaux de l'unité d'Annaba»<br />

annonce-t-il. Le coût de cet investissement,<br />

selon l'orateur, oscille<br />

entre 20 et 22 milliards de dinars.<br />

«Ces quatre unités vont nous permettre<br />

de doubler la capacité de<br />

production du groupe à l'horizon<br />

de 2014». En plus de ces quatre<br />

unités, l'invité du Forum Liberté, a<br />

annoncé que les travaux du<br />

Centre de recherche et de développement<br />

sont déjà en cours. Un<br />

centre implanté à la nouvelle ville<br />

de Sidi Abdellah. Pour ce qui est<br />

du partenariat avec Novo<br />

Nordisk, le patron de Saidal<br />

confirme que «le Conseil de participation<br />

de l'Etat a donné son feu<br />

vert le 1 er avril 2012 à notre<br />

groupe, pour la conclusion d'un<br />

accord de partenariat industriel<br />

avec le leader mondial Novo<br />

Nordisk. Cet accord de partena-<br />

Proviseurs et censeurs des lycées montent au créneau<br />

Grève <strong>national</strong>e<br />

les 18, 19 et 20 février<br />

vailleurs de l'Education, les proviseurs<br />

et censeurs expliquent que<br />

leur situation socioprofessionnelle<br />

«n'augure guère» d'un avenir<br />

meilleur, et «diminue de leur<br />

volonté et de celle de ceux qui<br />

espèrent accéder à ces postes». En<br />

effet, ils n'arrivent pas à admettre<br />

le fait qu'ils soient classés à la<br />

même catégorie (16) que d'autres<br />

fonctionnaires ayant des missions<br />

moins lourdes et moins contraignantes,<br />

tel le corps enseignant.<br />

Selon le constat fait par la<br />

Commission, il y a de moins en<br />

moins d'enseignants qui affichent<br />

leur volonté d'accéder au poste de<br />

proviseur et celui de censeur. «Ce<br />

qui est un précédent dangereux<br />

car l'ossature pyramidale susceptible<br />

d'attirer les compétences<br />

pour la gestion et l'encadrement<br />

au sein du secteur n'existe plus»,<br />

est-il précisé dans un communiqué<br />

rendu public. Les proviseurs<br />

et censeurs «tirent la sonnette<br />

d'alarme, contre le danger qui<br />

guette l'école algérienne et dénoncent<br />

cet état en déclarant qu'«au<br />

moment où l'administration<br />

moderne et le management<br />

constituent le souci du monde<br />

entier, le ministère de l'Education<br />

riat qui prévoit la mise à niveau de<br />

l'unité de Constantine, au cours<br />

de la première étape et l'installation<br />

d'une ligne de cartouches<br />

pour la production d'insuline<br />

humaine et analogue avec l'objectif<br />

de couvrir la totalité de la<br />

demande locale et des perspectives<br />

d'exportation» enchaîne-t-il.<br />

D'autre part, cette rencontre avec<br />

la presse a été une occasion pour<br />

le P-DG du groupe Saidal, d'évoquer<br />

l'aspect social de son groupe.<br />

«Nous avons réalisé une progression<br />

de 7% durant ces dernières<br />

années, mais il faut dire qu'il y a<br />

beaucoup d'insuffisance et de dysfonctionnements<br />

au sein de l'entreprise,<br />

mais nous avons relevé le<br />

défi grâce à la compétence de nos<br />

cadres» s'est-il réjoui.<br />

A ce sujet, Derkaoui dira : «Il<br />

faut développer aujourd'hui les<br />

ressources humaines pour assurer<br />

le développement de notre<br />

groupe, mais il faut également<br />

mettre fin à la saignée de compétences,<br />

qui préfèrent travailler<br />

pour le secteur privé. Saidal a<br />

formé pour les autres pendant<br />

plusieurs années, il faut mettre fin<br />

à ce phénomène» estime-t-il.<br />

Enfin, à une question sur le<br />

gaspillage de médicaments en<br />

<strong>Algérie</strong>, le conférencier souligne<br />

qu'il existe deux facteurs princi-<br />

continue à tourner le dos à ses<br />

cadres qui ont prouvé, par leur<br />

succès, leurs compétences et leur<br />

savoir-faire».<br />

A cause de cette «sanction»,<br />

dont est victime cette catégorie,<br />

«il y a risque de dégradation et<br />

d'abandon au sein des établissements<br />

scolaires», avertissent les<br />

rédacteurs du document. En plus<br />

de la grève de trois jours et du sitin<br />

<strong>national</strong>, les proviseurs et censeurs<br />

ont décidé d'un retrait collectif<br />

des journées de formation<br />

avec les inspecteurs d'Education<br />

de lycée, et de refuser toute mission<br />

pour les censeurs d'occuper<br />

un poste vacant de directeur au<br />

sein d'un établissement secondaire.<br />

Ces décisions risquent fort<br />

de perturber le bon déroulement<br />

des administrations scolaires et de<br />

créer une cacophonie qui rajouterait<br />

de l'huile sur le feu. De l'élève<br />

à l'enseignant, au fonctionnaire et<br />

directeur, c'est toute la famille<br />

éducative qui crie sa «détresse»,<br />

au moment où la réforme<br />

Benbouzid est en passe d'être<br />

remise en cause par son successeur.<br />

Un secteur vraiment<br />

malade…<br />

Aïssa Moussi<br />

paux qui sont à l’orrigine de ce<br />

phénomène : «Le premier facteur<br />

est le recours à l'automédication<br />

qui demeure la source de gaspil-<br />

5<br />

lage, alors que le second à trait<br />

malheureusement à l'investissement<br />

anarchique dans le secteur.<br />

Yahia Maouchi<br />

Larbi Ould Khelifa avait promis<br />

une gestion rationnelle<br />

La prime de location pour<br />

les députés revue à la hausse<br />

Les locataires de la chambre basse du Parlement bénéficieront d'une<br />

autre augmentation des salaires à partir de la fin du mois en cours.<br />

Cette augmentation se traduit par la hausse de la location qui<br />

passera de 62 300 DA à près 75 000 DA. Une augmentation justifiée,<br />

selon des sources, par les réclamations formulées par des députés<br />

de l'intérieur du pays. «Des députés avaient saisi l'administration<br />

sous prétexte que les prix des loyers avaient augmenté dans la<br />

capitale», nous confie-t-on. Cette augmentation intervient au<br />

moment où la présidence de l'APN n'a pas caché sa volonté de<br />

rationaliser les dépenses de la chambre basse. A travers cette<br />

augmentation, le secrétariat de la présidence de l'APN confirme ses<br />

intentions de poursuivre l'augmentation des dépenses. Pour rappel,<br />

le bud-get de l'APN a connu une hausse cette année en atteignant<br />

6,5 milliards de dinars, dont 60% servent au paiement des salaires<br />

et rémunérations des élus. En plus de la prime de logement, les<br />

députés bénéficient d'une indemnité mensuelle, appelée indemnité<br />

principale. Elle a été revue à la hausse par décret présidentiel en<br />

2008, pour être portée à 270 000 DA nets. À ce salaire s´ajoutent<br />

diverses autres indemnités liées notamment au poste de<br />

responsabilité, l´utilisation du véhicule personnel, etc.. En <strong>2013</strong>, les<br />

députés dépenseront 30 millions de dinars en communications<br />

téléphoniques, selon le projet. Les députés anciens combattants de<br />

l'ALN bénéficient d'une prime appelée «bonification des<br />

moudjahidine». Ceux de l'immigration bénéficient à leur tour de<br />

deux indemnités supplémentaires. Elles représentent un total de 87<br />

millions de dinars. Le transport et le déplacement des députés<br />

coûteront 121 millions de dinars. Le projet prévoit aussi 44 millions<br />

de dinars pour l'utilisation des véhicules de l'APN, un avantage<br />

réservé aux vice-présidents et présidents de groupes<br />

parlementaires. Notons que c’est l'APN, qui gère directement son<br />

propre budget. L'article 9 du règlement intérieur de l´APN précise<br />

que le président de l´Assemblée est «l´ordonnateur du budget».<br />

C´est également lui qui élabore le projet de budget qu´il soumet au<br />

bureau de l´Assemblée. Par cette augmentation, il n'est pas exclu<br />

que les sénateurs bénéficient de la même faveur. Le fait est qu'ils<br />

sont censés être au même niveau de rémunération que les autres<br />

parlementaires. Khelifa Litamine


6 > A C T U<br />

Les agents de sécurité<br />

suspendent leur grève<br />

Une trêve avant le<br />

rebondissement<br />

Les agents de sécurité de la Société<br />

<strong>national</strong>e des transports ferroviaires (SNTF),<br />

titularisés en 2011, ont décidé avant-hier<br />

soir à surseoir à leur mouvement de<br />

protestation, sans pour autant avoir eu gain<br />

de cause. Une décision prise juste après<br />

l'éclatement d'escarmouches entre les<br />

grévistes qui ont essayé de bloquer le trafic<br />

ferroviaire et les forces de l'ordre à la gare<br />

Agha. Les grévistes ont décidé de s'allonger<br />

sur la voie ferrée pour empêcher le train à<br />

destination d'Oran de quitter la gare. Cette<br />

tentative a fait long feu après l'intervention<br />

des forces de l'ordre. Plusieurs agents ont<br />

été interpellés avant d'être relâchés plus<br />

tard. Selon l'un des représentants des<br />

manifestants, les forces de l'ordre ont<br />

arrêté une dizaine d'ex-agents de sécurité<br />

qui ont été relâchés vers 21 heures. Et<br />

d'ajouter que «nous allons revenir à la<br />

charge dans les prochains jours afin de faire<br />

valoir nos revendications. Nous n'allons pas<br />

nous taire, parce que tout simplement nos<br />

revendications sont plus que légitimes.<br />

Nous demandons nos droits», a indiqué le<br />

représentant des grévistes. Ce dernier a<br />

souligné que la majorité de ses collègues<br />

venus des autres wilayas, ont préféré<br />

rentrer chez-eux, afin de bien se préparer<br />

pour un autre mouvement de protestation<br />

d'envergure. C’est juste une trêve avant le<br />

grand rebondissement.<br />

Mohammed Zerrouki<br />

<strong>Algérie</strong>-UE<br />

Création d’un<br />

observatoire agricole<br />

et agroalimentaire<br />

Un projet de jumelage entre l’<strong>Algérie</strong> et<br />

l’Union européenne (UE) relatif à la création<br />

d’un observatoire des filières agricole et<br />

agroalimentaire a été lancé hier à Alger en<br />

présence du ministre de l’Agriculture et du<br />

Développement rural, Rachid Benaïssa, et<br />

des responsables de la Délégation<br />

européenne en <strong>Algérie</strong>. Ce projet devrait<br />

«apporter un appui concret au ministère<br />

algérien de l’Agriculture dans la mis en<br />

œuvre de la politique de renouveau agricole<br />

et rural», a indiqué l’ambassadeur, chef de<br />

la Délégation de l’UE en <strong>Algérie</strong>, Marek<br />

Skolil. Ce partenariat permettra aussi aux<br />

experts algériens «de pouvoir profiter de la<br />

très grande expérience acquise par leurs<br />

homologues français et italiens», a-t-il<br />

ajouté. Cet observatoire, installé au sein de<br />

l’Institut <strong>national</strong> de la recherche<br />

agronomique d’<strong>Algérie</strong> (INRAA), est mis en<br />

œuvre par un consortium constitué par<br />

deux pays membre de l’UE, la <strong>Fr</strong>ance et<br />

l’Italie. «Ce projet s’inscrit dans le cadre<br />

spécifique de l’accord stratégique<br />

d’association entre l’UE et l’<strong>Algérie</strong> dans le<br />

secteur de l’agriculture, des forêts et de la<br />

pêche», a rappelé Skolil. A terme, ce projet<br />

devrait être en mesure d’assurer une<br />

meilleure connaissance du secteur agricole<br />

et agroalimentaire grâce à la collecte de<br />

donnés, au meilleur suivi de la dynamique<br />

des différentes filières, notamment les<br />

filières stratégiques comme les céréales, la<br />

pomme de terre et le lait.<br />

Ce projet vise aussi «à rendre transparent le<br />

fonctionnement du marché à travers la<br />

diffusion d’informations sur les prix, et à<br />

aider à faciliter la décision publique en<br />

matière de régulation des marchés<br />

agricoles», a expliqué encore le diplomate<br />

européen. D’une durée de 2 ans, ce projet<br />

de jumelage est financé à hauteur de 1,2<br />

million d’euros par l’UE. Il fait partie du<br />

programme d’appui à la mise en œuvre de<br />

l’accord d’association (P3A-II) entre<br />

l’<strong>Algérie</strong> et l’UE, doté d’une enveloppe de<br />

29 millions d’euros pour une quinzaine de<br />

projets de jumelage. Le ministre de<br />

l’Agriculture et du Développement rural,<br />

Rachid Bassage, a indiqué que ce projet,<br />

qui s’ajoute à d’autres en cours dont celui<br />

du recensement agricole, «démarre sous de<br />

bons auspices».<br />

R. A.<br />

Des participants étrangers ont manifesté leur inquiétude<br />

Le Salon inter<strong>national</strong><br />

Hassi Messaoud sous<br />

haute surveillance<br />

La sécurité a été renforcée à Hassi Messaoud en prévision du Salon inter<strong>national</strong><br />

éponyme des fournisseurs de produits et de services, prévu du 5 au 8 mars prochain,<br />

a affirmé hier à <strong>Algérie</strong> News M. Yacini Djafar, l’un des organisateurs de ce salon.<br />

S<br />

elon lui, une réunion<br />

a même été tenue avec<br />

les autorités locales et<br />

la Sureté <strong>national</strong>e<br />

pour renforcer la sécurité à<br />

vingt jours de la tenue de cette<br />

manifestation économique afin<br />

de réussir cette 3e édition.<br />

«Après l’attaque de<br />

Tiguentourine, de nombreux<br />

participants étrangers spécialisés<br />

dans les hydrocarbures<br />

m’ont appelé et m’ont posé plusieurs<br />

questions en relation avec<br />

la sécurité dans cette zone», a-til<br />

fait savoir. D’après le directeur<br />

général de Petroleum Industry<br />

C ommunication, Hassi<br />

Messaoud est une zone très<br />

sécurisée tout au long de l’année,<br />

et ce ne sont pas les derniers<br />

et fâcheux évènements,<br />

qui en changeront la donne.<br />

«J’ai rassuré mes invités sur la<br />

situation sécuritaire dans le Sud<br />

algérien. D’ailleurs 150 exposants<br />

étrangers de 26 <strong>national</strong>ités<br />

ont confirmé leur présence»,<br />

a-t-il affirmé, ajoutant que le<br />

nombre de participants pour<br />

cette 3e édition a augmenté de<br />

20% comparé à la précédente<br />

édition. Au total, 265 sociétés<br />

prendront part à cette activité<br />

économique alors que le nombre<br />

de participants dépassera les<br />

280 invités. «Contrairement<br />

aux années précédentes, la par-<br />

Pr Abderrahmane Mebtoul, expert inter<strong>national</strong> en économie<br />

«Il faut faire appel aux binationaux»<br />

Le P r Abderrahmane Mebtoul<br />

s’est montré confiant quant à<br />

la présence de compagnies<br />

étrangères sur le sol algérien,<br />

notamment dans le Sud. Selon<br />

lui, les multi<strong>national</strong>es auront<br />

de nouvelles charges à payer,<br />

notamment ceux en relation<br />

avec la sécurité, ce qui va poser<br />

problème dans les petits<br />

gisements.<br />

<strong>Algérie</strong> News : De nombreux évènements<br />

économiques sont prévus dans le Sud<br />

algérien dans les mois à venir. Quel<br />

impact a eut-il l’attentat de<br />

Tiguentourine sur la participation étrangère<br />

à ces évènements ?<br />

A.Mebtoul : L’attaque et la prise<br />

d’otage de Tiguentourine n’a eu aucun<br />

impact ni sur l’événementiel ni sur la présence<br />

étrangère dans le Sud algérien.<br />

Cependant, concernant les compagnies<br />

étrangères implantées au Sahara, il ne faut<br />

pas s’attendre d’aussitôt que ces dernières<br />

s’intèressent aux petits gisements car elles<br />

de viendront désormais des charges sup-<br />

ticipation <strong>national</strong>e a augmenté»,<br />

a-t-il précisé.<br />

S’agissant du nombre de visiteurs,<br />

M. Yacini prévoit un<br />

nombre dépassant les 20 000,<br />

alors qu’il était de 17 000 visiteurs<br />

lors de l’édition de 2012.<br />

En marge du Salon inter<strong>national</strong><br />

de Hassi Messaoud, huit<br />

conférences sont prévus qui<br />

traiteront de plusieurs thèmes<br />

ayant trait aux nouvelles technologies<br />

pétrolières, le partenariat,<br />

l’investissement et les<br />

finances en <strong>Algérie</strong>, IT &<br />

Te lecom, ainsi QHSE &<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

Formation. Il s’agit, selon les<br />

organisateurs, d’un important<br />

espace inter<strong>national</strong> pour<br />

explorer les opportunités d’investissement,<br />

d’affaires et de<br />

mise en relation avec les opérateurs<br />

pétroliers.<br />

«Cet événement suscitera<br />

une émulation, un échange<br />

d’idées et d’expériences.<br />

L’ensemble des participants<br />

pourront dans ce cadre tirer<br />

profit également de cet éventail<br />

de communication, de conférences<br />

avec débats sur des thèmes<br />

d’actualité que nous orga-<br />

plémentaires à payer entre autrs, le coût de<br />

sécurité. Les compagnies étrangères s’intéresseront<br />

désormais aux grands gisements<br />

et n’hésiteront pas à gonfler leurs charges.<br />

Quelle alternative pour les compagnies<br />

étrangères ?<br />

La solution aujourd’hui est de faire<br />

appel aux binationaux ou à des cadres<br />

nisons, animées par des experts<br />

nationaux et étrangers de haut<br />

niveau », explique M. Yacini.<br />

Enfin, ce salon est une occasion<br />

pour les participants de rencontrer<br />

les décideurs du secteur des<br />

hydrocarbures au cœur des<br />

industries pétrolières et gazières<br />

algériennes. Il est à rappeler que<br />

l’édition 2012 du salon inter<strong>national</strong><br />

de Hassi Messaoud tenu<br />

du 6 au 9 mars a connu la participation<br />

de 250 entreprises<br />

<strong>national</strong>es et étrangères représentants<br />

22 pays.<br />

Hasna Zobiri<br />

algériens qui n’hésiteront pas à répondre<br />

une seconde aux offres alléchantes et aux<br />

salaires faramineux que leur proposent ces<br />

multi<strong>national</strong>es. Il faut savoir que depuis<br />

les scandales qui ont touché ces dernières<br />

années le groupe Sonatrach, il y a eu, une<br />

sérieuse hémorragie de ses cadres. En<br />

outre, les compagnies étrangères ont également<br />

fait appel aux Asiatiques pour<br />

assurer les projets situés dans des zones à<br />

danger.<br />

Y a-t-il un risque dans le cas où des<br />

étrangers refusent d’assurer des projets<br />

dans le Sud algérien comme celui de la<br />

nouvelle ville de Hassi Messaoud ?<br />

Le problème qui se pose aujourd’hui,<br />

c’est qu’après toutes ces années l’<strong>Algérie</strong><br />

n’a pas pu réussir à opérer le transfert<br />

technologique. Et Sonatrach n’est pas en<br />

reste puisqu’elle aussi n’a pas réalisé un<br />

transfert de savoir-faire. Cinquante ans<br />

après l’Indépendance, l’<strong>Algérie</strong> dépend<br />

toujours des étrangers, notamment pour<br />

réaliser de grands projets comme le<br />

solaire, etc. Il n’y a pas eu de formation de<br />

cadres algériens dans ce sens.<br />

Propos recueillis par H. Z.


Afin de promouvoir le partenariat<br />

Une délégation allemande<br />

en visite en <strong>Algérie</strong><br />

Les projets d’investissement en <strong>Algérie</strong> continuent d’attirer les opérateurs étrangers. Les<br />

Allemands qui sont de plus en plus conscients de l’importance de ces projets, ne cessent<br />

de se déplacer en <strong>Algérie</strong> pour tisser des relations de partenariat avec des opérateurs<br />

algériens dans divers secteurs d’activité.<br />

le ministère<br />

des Finances<br />

et de l’Economie<br />

D’ailleurs,<br />

du Land Bade-<br />

Wurtemberg organise, en collaboration<br />

avec la Chambre<br />

algéro-allemande du commerce<br />

et de l’industrie (AHK <strong>Algérie</strong>),<br />

un voyage d'affaires à Alger afin<br />

de promouvoir les relations<br />

d'investissements entre l'<strong>Algérie</strong><br />

et l'Allemagne. La délégation du<br />

Land de Bade-Wurtemberg<br />

contribue au renforcement de la<br />

coopération économique entre<br />

les deux pays, en abordant divers<br />

sujets sur les défis et les réussites<br />

de l'entrée sur le marché algérien,<br />

et ce, dans différents<br />

domaines (les énergies renouve-<br />

lables), notons qu’il y a un grand<br />

intérêt de la part des entreprises<br />

allemandes à renforcer la coopération<br />

économique avec<br />

l’<strong>Algérie</strong> qui est un marché très<br />

intéressant. Les relations économiques<br />

algéro-allemandes ont<br />

connu un développement positif.<br />

En 2011, les importations de<br />

l’Allemagne en provenance<br />

d’<strong>Algérie</strong> se sont élevées à 1 984<br />

millions d’euros, en hausse de<br />

186% par rapport à 2010.<br />

Parallèlement, les exportations<br />

allemandes vers l’<strong>Algérie</strong> se sont<br />

chiffrées à 1 525 millions d’euros,<br />

soit une augmentation de<br />

7% par rapport à 2010.<br />

L’Allemagne est donc un partenaire<br />

économique important de<br />

l’<strong>Algérie</strong>, mais une intensification<br />

des relations économiques<br />

s’impose, et ce, dans l’intérêt<br />

commun des deux parties. Aussi,<br />

les entreprises allemandes perçoivent<br />

le marché algérien<br />

comme un marché très intéressant<br />

car étant celui qui offre un<br />

grand potentiel pour la coopération<br />

économique. Les chiffres<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

des exportations allemandes<br />

vers l’<strong>Algérie</strong>, soulignent le<br />

grand intérêt des entreprises<br />

allemandes vis-à-vis du marché<br />

algérien. L’intérêt des opérateurs<br />

allemands est surtout porté sur<br />

le secteur des énergies renouvelables<br />

sachant que l’Allemagne<br />

en est pionnière dans leur développement,<br />

notamment dans<br />

leur promotion. Nous observons<br />

aussi en <strong>Algérie</strong> un intérêt croissant<br />

vis-à-vis de l’utilisation de<br />

sources d’énergies renouvelables<br />

a été relevé. En 2011, l’<strong>Algérie</strong> a<br />

adopté un programme ambitieux<br />

de promotion des énergies<br />

renouvelables et de l’efficacité<br />

énergétique.<br />

F.A.A<br />

Salon de l’emploi<br />

Une occasion de présenter les projets<br />

des micro-entreprises<br />

Le Salon de l’emploi<br />

«Ansej-<strong>2013</strong>» se tiendra<br />

du 22 au 26 février <strong>2013</strong>.<br />

Cette manifestation contribuera<br />

à mettre en avant les différents<br />

dispositifs d'emploi initiés par<br />

les pouvoirs publics dans le<br />

cadre de la politique de lutte<br />

contre le chômage, dont le DAIP,<br />

et de création de micro-entreprises.<br />

Le salon vise également<br />

les jeunes promoteurs au titre<br />

des dispositifs (Ansej-Cnac-<br />

Angem) de présenter leurs projets<br />

et produits. D’autre part,<br />

c’est une opportunité de présenter<br />

un bilan exhaustif des résultats<br />

des dispositifs d’emploi<br />

ainsi que les mesures d'encouragement<br />

prises par l'Etat en<br />

2011 dans le domaine de l'emploi<br />

et de l'insertion profession-<br />

L’Allemagne est donc un partenaire<br />

économique important de l’<strong>Algérie</strong>, mais<br />

une intensification des relations<br />

économiques s’impose.<br />

nelle. Le salon de 2012 a connu<br />

la participation de 450 microentreprises<br />

créées dans le cadre<br />

des différents dispositifs, dont<br />

250 créées dans le cadre de<br />

l'Agence <strong>national</strong>e du soutien à<br />

l'emploi, 100 financées par<br />

l'Agence <strong>national</strong>e d'assurance<br />

chômage et 100 autres par<br />

l'Angem. Objet d’une multitude<br />

de mesures destinées à dynamiser<br />

le marché du travail, à la<br />

faveur d’avantages incitatifs au<br />

profit des employeurs, la problématique<br />

de l’emploi reste posée<br />

d’autant plus que des milliers de<br />

jeunes en quête d’emploi grossissent,<br />

chaque année, les rangs<br />

des chômeurs. Les jeunes postulants<br />

à un recrutement, de<br />

moins de 30 ans, représentent<br />

73,4% de la demande <strong>national</strong>e<br />

dont 30% sont des femmes.<br />

Aussi, 300 000 demandes additionnelles,<br />

dont 120 000 émanant<br />

d’universitaires sont enregistrées<br />

en moyenne annuellement<br />

alors que 70% de cette<br />

demande est exprimée par des<br />

primo-demandeurs d’emploi.<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) a<br />

annoncé un bénéfice du troisième<br />

trimestre 2012-<strong>2013</strong> multiplié par deux,<br />

l'envolée de la Bourse de Tokyo à la fin<br />

de l'année 2001 ayant sensiblement<br />

augmenté la valeur de son important<br />

portefeuille d'actions. La faiblesse du<br />

yen a également dopé les résultats<br />

libellés en yens de la première banque<br />

japonaise en termes d'actifs, dont les<br />

activités à l'inter<strong>national</strong> ont crû à un<br />

rythme soutenu. MUFG, qui détient 22%<br />

de la Banque d'investissement<br />

américaine Morgan Stanley, a dégagé<br />

sur les trois mois à fin décembre 2012<br />

un bénéfice net de 242 milliards de yens<br />

(1,93 milliard d'euros) contre 119,7<br />

milliards il y a un an. MUFG a maintenu<br />

sa prévision d'un bénéfice net annuel de<br />

670 milliards de yens alors que 17<br />

analystes interrogés par Thomson<br />

Reuters anticipent en moyenne 685,6<br />

milliards.<br />

CRASH<br />

Le taux de chômage a légèrement<br />

augmenté au Japon en décembre mais<br />

l'accès à l'emploi s'est amélioré, a<br />

annoncé le gouvernement. Ajusté des<br />

variations saisonnières, le taux de<br />

chômage s'est établi à 4,2% contre 4,1%<br />

en novembre, selon les données du<br />

ministère des Affaires intérieures. Les<br />

économistes avaient anticipé une<br />

stabilité du taux de chômage. Le ratio<br />

emplois/demandeurs d'emploi a atteint<br />

0,82 en décembre contre 0,80 en<br />

novembre. Le consensus était de 0,80.<br />

Les dépenses des ménages ont de leur<br />

côté baissé plus que prévu en<br />

décembre, affichant un recul de 0,7%<br />

sur un mois comme sur un an. Les<br />

économistes prévoyaient en moyenne<br />

des diminutions de 0,6% par rapport à<br />

novembre et de 0,3% sur un an.<br />

CHIFFRE<br />

69%<br />

Le bilan de 2012 révèle que le taux de<br />

fermetures des locaux commerciaux et<br />

de la valeur des saisies étaient en<br />

baisse respectivement de 21,8 et 62%<br />

par rapport à 2011, alors que le taux des<br />

interventions et des saisies était en<br />

hausse respectivement de 69 et 31%<br />

durant la même période.


8 > P U B L I C I T E<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>05</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong> Anep 5<strong>05</strong> 383<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>05</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong> Anep 5<strong>05</strong> 386<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong>


Abderrahmane Bouguermouh est mort<br />

Langue vivante !<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

Par : Olivier Abdeslam<br />

Graïne, sculpteur<br />

« Je me suis débattu longtemps,<br />

aussi violemment que vainement.<br />

Sans adresse, sans art, sans dissimulation,<br />

sans prudence, franc, ouvert,<br />

impatient, emporté, je n'ai fait en me<br />

débattant que m'enlacer davantage et<br />

leur donner incessamment de nouvelles<br />

prises qu'ils n'ont eu garde de négliger.<br />

Sentant enfin tous mes efforts inutiles<br />

et me tourmentant à pure perte, j'ai<br />

pris le seul parti qui me restait à prendre,<br />

celui de me soumettre à ma destinée<br />

sans plus regimber contre la nécessité.<br />

J'ai trouvé dans cette résignation le<br />

dédommagement de tous mes maux<br />

par la tranquillité qu'elle me procure et<br />

qui ne pouvait s'allier avec le travail<br />

continuel d'une résistance aussi pénible<br />

qu'infructueuse (...)<br />

Tout est fini pour moi sur la terre.<br />

On ne peut plus m'y faire ni bien ni<br />

mal.<br />

Il ne me reste plus rien à espérer ni<br />

à craindre en ce monde, et m'y voilà<br />

tranquille au fond de l'abîme, pauvre<br />

mortel infortuné, mais impassible<br />

comme Dieu même » .<br />

Quand je t’ai lu ce texte, extrait de<br />

la première partie du formidable texte<br />

de J. J. Rousseau, « Les Rêveries du<br />

promeneur solitaire », tu l'as spontanément<br />

souhaité comme épitaphe,<br />

quand déchiré par la maladie qui t'arrachait<br />

des cris trop forts pour ton<br />

> H O M M A G E<br />

De fil en aiguille, bouts de pellicules ici et là, des titres de films aussi courts que la mentalité des administrateurs<br />

du cinéma de l’époque, et un long-métrage, La Colline oubliée… Abderrahmane Bouguermouh affichait des désirs<br />

filmiques. Il est mort le 3 février à l’âge de 77 ans.<br />

Une anecdote cruelle à raconter :<br />

quinze mois auparavant, une amie<br />

m’annonce le décès de Bouguermouh.<br />

Le jour même, j’écris à certaines personnes,<br />

en <strong>Algérie</strong>, pour avoir la confirmation.<br />

Tous me rassurent : « il est effectivement<br />

malade, mais il est encore en vie». Rumeurs qui<br />

donnent l’état des lieux de l’absence médiatique<br />

du cinéaste.<br />

Malheureusement, avant-hier, dimanche<br />

3 février, il est décédé, et c’est l’une des chambres<br />

de la «maison cinéma» algérienne qui vient<br />

d’être détruite. Pas n’importe laquelle, une<br />

petite pièce dissimulée, sans lumière et dont les<br />

meubles ont été déjà mis aux enchères. Depuis<br />

(trop) longtemps, Bouguermouh n’était plus<br />

dans le «plan» ; seul, essayant de vivre dans un<br />

hors-champ catalyseur de tous les travers qu’un<br />

être humain pouvait subir. Etre cinéaste en<br />

<strong>Algérie</strong>, c’est mourir prématurément, dixit<br />

l’adage. Quid de ses films ? Excepté La Colline<br />

oubliée, accessible sur Internet, difficile de se les<br />

(ré)approprier sous peine de vieillir brusquement.<br />

Une œuvre ?<br />

Avant d’être l’auteur réputé de «La Colline<br />

oubliée», Abderrahmane Bouguermouh traînait<br />

sa patte d’homme-caméra à travers les couloirs<br />

tortueux de la petite lucarne et surtout<br />

ceux, moins sombres, du cinéma. Dès 1965, il<br />

prend sa plume et jette des myriades de maux<br />

sur sa feuille, tout droit sortis de l’esprit de<br />

l’écrivain Malek Haddad, et qui deviendront<br />

des plans de cinéma. D’abord «Comme une<br />

âme», qui connaîtra les déboires kafkaïens<br />

orchestrés par un ministère refusant de voir un<br />

film parlé en berbère, et dont les positifs et les<br />

négatifs seront confisqués pour être détruits. La<br />

même année, toujours sur la base littéraire de<br />

Malek Haddad, Bouguermouh reviendra à la<br />

charge avec La Grive. Nous étions en 1967 et ce<br />

film, un moyen-métrage, allait recevoir un florilège<br />

de prix. L’année suivante, l’auteur dépose<br />

un dossier pour un film qui l’accompagnera<br />

durant plus de 25 ans. Ce sera «La Colline<br />

oubliée». Dans un premier temps, le scénario<br />

sera rejeté. La cause ? Indéterminée. Après avoir<br />

réalisé des documentaires pour la petite lucarne<br />

algérienne («Le Souf», «Ghardaïa», 1967 ; «Jeux<br />

universitaires maghrébins», «Le 8 mai 1945»,<br />

1968), assisté Mohamed Lakhdar-Hamina sur<br />

le tournage de Chroniques des années de braise<br />

et « fabriqué » quelques fictions pour la TV,<br />

Bouguermouh réalisera deux longs-métrages,<br />

«Cri de pierre» (1986) et surtout «La Colline<br />

oubliée» (1996). L’auteur de ces lignes, comme<br />

les 80% des lecteurs, est bloqué par son impuissance<br />

à discuter de la filmographie du cinéaste.<br />

Triste réalité. Constat inlassablement pénible.<br />

Espérons, prions, pour que notre « chère »<br />

Cinémathèque algérienne fasse l’effort d’organiser<br />

– vite, tout de suite – un cycle autour de ce<br />

cinéaste dont les œuvres sont à (re)découvrir.<br />

Aujourd’hui donc, quand vous lirez ces quelques<br />

lignes, sachez que des inconnus (vous, sans<br />

doute), des gens du « milieu », son public en<br />

somme, accompagneront pour la dernière fois<br />

la dépouille d’un <strong>Algérie</strong>n qui eut l’erreur de<br />

croire que le cinéma était une langue vivante<br />

dans son pays…<br />

Samir Ardjoum<br />

9<br />

Enterrement aujourd’hui à Ighzer Amokrane<br />

«La mort ne te<br />

ressemble pas! »<br />

corps amenuisé et que tu te savais<br />

condamné. Crois-moi, la mort, ça ne<br />

te ressemble pas du tout ! Je ne te<br />

reconnais pas ! Aussi, je ne peux que<br />

te garder bien vivant en moi, pour<br />

cheminer ensemble sur les sentiers de<br />

traverse, clairsemés de grenadiers en<br />

fleurs et de perdrix en cavale.<br />

Cheminer ensemble à la rencontre des<br />

renaissants, ce peuple pour lequel tu<br />

es resté jusqu'à ton dernier souffle<br />

reconnaissant ! Ne compte pas sur<br />

moi pour te construire une tombe<br />

comme tu me l'as demandé, les fossoyeurs<br />

qui encadrent notre perte le<br />

feront, la larme de croco en prime sur<br />

la joue grasse et lourde, portée basse,<br />

haut les bras ostentatoires, levés aux<br />

ciels, pendant que la tête dans les nuages,<br />

chargée d'inculture, se noie. Et<br />

tombent, et tombent les giboulées<br />

arrosant les champs d'Ignorance, et<br />

fauche et fauche Thanatos les rares et<br />

belles graines.<br />

Mais d'eux, on s'en bat l'œil !<br />

«La sagesse consiste à mettre une<br />

graine en terre et à l'oublier. Si elle<br />

germe, la joie ne sera que plus vive de<br />

n'avoir pas été désespérément attendue<br />

»*.<br />

Non, je ne construirai pas de<br />

tombe ; la mort ne te va pas du tout,<br />

du tout, je te l'ai dit... Un jardin, un<br />

paradis, le paradis! Ça, ça a de la<br />

gueule !<br />

On n’enterre pas une bonne<br />

graine, on la sème !<br />

Compte sur moi.<br />

Salut l'Artiste !


10 > P U B L I C I T E<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>05</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong><br />

République <strong>Algérie</strong>nne Démocratique et Populaire<br />

Ministère de l'Aménagement du Territoire,<br />

de l'Environnement et de la ville<br />

Anep 5<strong>05</strong> 207<br />

Le Centre National des Technologies de Production plus Propre<br />

Appel à Candidature National<br />

Pour la Présélection de Consultants / Experts<br />

Le (CNTPP) lance un avis de sélection pour la mise en place d'un fichier de consultants<br />

/ experts pouvant intervenir dans les domaines suivants<br />

1/Accompagnement à la certification ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, HACCP 22000,<br />

2/Etudes Environnementales: études d'inpacte, étude de dangers, PII, audit environnemental.<br />

3/Formation sur: la réglementation environnementale: HSE: la gestion de déchets, les<br />

référentiels (ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, HACCP 22000).<br />

Tous les candidats sont invités à adresser, une lettre de motivation et un Curriculum<br />

Vitae détaillé accompagnés de leurs références, à l'adresse électroniques suivante: tpp<br />

@cntppdz.com ou par fax: au <strong>02</strong>1778357 dans un délai s'axcédant pas 15 jours à compter<br />

de la date de parution du présent avis.<br />

431<br />

Veillée<br />

En Commémoration du<br />

40e jour du décès du<br />

regretté Ouerdane<br />

Samir à l’âge 37ans.<br />

La famille Ouerdane<br />

informe l’ensemble des<br />

proches et allies Sa<br />

femme ainsi que ses<br />

enfants Mellisa et Maya et sa sœurs<br />

Djamila et sont frère Hamid et ses<br />

cousin demandent à tout ceux qui<br />

l’ont connu d’avoir une pieuse pensé<br />

en sa mémoire l’aissant derrière Lui<br />

un grand vide que rien ne pourra<br />

combler.<br />

Que Dieu accueille le défunt en son<br />

vaste paradis<br />

A Dieu nous appartenons<br />

et à Lui nous retournons.<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>05</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong><br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

Anep 5<strong>05</strong> 296


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses & Décryptages<br />

<strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e<br />

Entre devoir<br />

de mémoire<br />

et droit<br />

absolu !<br />

Par : Slemnia Bendaoud<br />

Patrimoine historique ou tribune<br />

privée ? L’argenterie ou à jamais<br />

l’oubli ? Les archives <strong>national</strong>es ou le<br />

classement vertical ? La mémoire<br />

collective ou l’alibi de la<br />

supercherie ? Le fonds commun<br />

historique ou le levier de la pirouette<br />

politique ? Le parti des rassembleurs<br />

ou celui des dribbleurs ? .<br />

Lire > pages 12 et 13<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

Ça va se savoir<br />

Après le <strong>Fr</strong>ont, l’affront !<br />

Par Massinissa<br />

Boudaoud<br />

Pourquoi le secrétaire<br />

général du FLN s’est-il<br />

laissé humilier de la sorte,<br />

alors qu’il avait la possibilité<br />

de se retirer avec tous<br />

les honneurs comme l’ont<br />

fait avant lui les Sadi, Aït Ahmed et Ouyahia ?<br />

Doit-on en déduire a posteriori, que ce qui<br />

est appelé par l’Occident le «Printemps<br />

arabe» charriant ces soi-disant changements,<br />

n’ont touché que les têtes de partis politiques<br />

en <strong>Algérie</strong>, le reste demeurant constant et figé<br />

jusqu’à nouvel ordre ? Répondre par la positive,<br />

c’est entreprendre des raccourcis faciles<br />

pour tenter de résoudre une délicate équation.<br />

Car les départs des chefs de partis ne<br />

s’inscrivent pas tous dans la même loge. Les<br />

démissions ne sont pas les résultats d’une<br />

même cause. Mais il faut les examiner au cas<br />

par cas. Le monde n’a pas vu le jour à Ben<br />

Bouzid pour qu’au moindre bruissement<br />

dans les buissons, on crie au «Printemps». La<br />

terre continuera de tourner en rond pour les<br />

années à venir. Il y aura toujours des guerres,<br />

des émeutes, des coups d’Etat, scientifiques<br />

ou science-fiction, des démissions et des<br />

déceptions : il faut se rendre à l’évidence c’est<br />

dans la loi de la nature, instaurée depuis la<br />

nuit des temps. Des lectures suggèrent qu’à<br />

défaut de révoltes populaires, des changements<br />

ont eu lieu dans les partis, sans toucher<br />

au système. Et pourtant en <strong>Algérie</strong>, ce ne<br />

sont pas les personnes qui gouvernent ou qui<br />

décident, ce sont des les mentalités, les dogmes,<br />

les stéréotypes et surtout l’intérêt<br />

consensuel des clans. Prenons le cas de<br />

Belkhadem. Dans l’affaire FLN, il y a anguille<br />

sous roches, à moins que son SG ne soit un<br />

excellent comédien d’une séquence shakespearienne.<br />

Certes, ce n’est pas aujourd’hui<br />

que le FLN découvre des tiraillements.<br />

L’Histoire nous apprend qu’ils existaient bel<br />

et bien avant sa création en 1954. Les divergences<br />

sont devenues quasi publiques à<br />

l’Indépendance. Le programme adopté au<br />

congrès de Tripoli, en Libye, du 27 mai au 7<br />

juin 1962, a dénoncé bien cette émergence de<br />

féodalités politiques, de chefferies et de clientèles<br />

partisanes et la fuite devant la réalité.<br />

Cinquante ans après, des histoires similaires<br />

sont rééditées. Chaque congrès est une occasion<br />

pour régénérer l’atavisme. La tentation,<br />

étant un vice qui a la peau dure ! Dans la mise<br />

en scène du doyen des partis, Belkhadem sera<br />

récompensé à la fin pour ses loyaux services,<br />

reste à savoir comment ! Ce qui est sûr, c’est<br />

que l’homme au turban n’est pas fini. Il a<br />

plusieurs tours dans son sac. Il surprendra. Il<br />

rebondira là où on l’attend le moins. Le<br />

conflit couvant le FLN n’a rien à voir ni avec<br />

le printemps, ni avec les autres saisons.<br />

Prenons maintenant le cas de Saïd Sadi. Le<br />

président du RCD n’a pas été forcé à quitter<br />

son parti. Il n’y avait pas à l’intérieur du<br />

Rassemblement un mouvement de redressement.<br />

Ceux qui contestaient le diagnostic du<br />

docteur sont priés gentiment de plier bagage<br />

pour s’initier au nomadisme politique.<br />

Contrairement aux informations qui évoquaient<br />

des pressions ou l’impératif de changement,<br />

Sadi aurait confié à un ami, bien<br />

qu’il en pas beaucoup, trois ans avant l’organisation<br />

du congrès, sa volonté de se retirer<br />

11<br />

de la politique. Ce qui a justement retardé<br />

cette décision, c’est l’avènement du Printemps.<br />

Certains cercles influents lui auraient<br />

en effet promis d’opérer des changements<br />

profonds dans les institutions de l’Etat. La<br />

déception fut grande ! Le chef charismatique<br />

du FFS, en revanche, n’arrive plus à contrôler<br />

ses troupes. Aït Ahmed n’a plus vingt ans. Il<br />

n’avait jamais songé qu’un jour ses propres<br />

militants, ayant tété de ses idéaux puissent le<br />

remettre en cause ou l’insulter publiquement.<br />

Complètement déconnecté de la réalité,<br />

le leader historique a préféré remettre<br />

son mandat, laissant le soin, cette fois-ci, à la<br />

base de décider du sort du navire. Il faut souligner<br />

que le chef historique a émis à maintes<br />

reprises le vœu de se retirer de la vie politique,<br />

mais l’idée a été toujours rejetée par le<br />

cabinet noir qui gérait exclusivement et en<br />

catimini, les affaires du parti, lui fournissant<br />

du coup de faux rapports de situation. Aït<br />

Ahmed a finalement découvert le mensonge<br />

et les élucubrations de ses plus proches collaborateurs.<br />

Ce qui a précipité d’ailleurs son<br />

départ. Cependant, c’est la démission de<br />

Ahmed Ouyahia qui constitue une énigme,<br />

car elle n’est liée à aucune actualité ni évènements<br />

à l’intérieur ou à l’extérieur du parti.<br />

Ouyahia n’aurait pas cédé aussi facilement,<br />

s’il n’y avait pas eu d’autres calculs. Sa démission,<br />

via une lettre d’adieu, certes, ne laisse<br />

personne indifférent ; mais elle reste jusqu’à<br />

présent sujet à une polémique des lectures et<br />

des interprétations. Quelques observateurs<br />

sont convaincus que c’est le forcing d’un<br />

groupe mené par l’ex-compagnon de<br />

Le monde n’a pas vu le jour à Ben<br />

Bouzid pour qu’au moindre<br />

bruissement dans les buissons,<br />

on crie au «Printemps». La terre<br />

continuera de tourner en rond<br />

pour les années à venir. Il y aura<br />

toujours des guerres, des<br />

émeutes, des coups d’Etat,<br />

scientifiques ou science-fiction.<br />

Zeroual, le général-major Mohamed<br />

Betchine, qui a poussé l’ancien énarque à la<br />

porte de sortie. La thèse est faible dans la<br />

mesure où Ouyahia aurait pu exhiber les<br />

résultats obtenus lors des dernières échéances<br />

électorales et dans le renouvellement partiel<br />

du Sénat. Il est difficile de croire qu’un<br />

Ouyahia ait cédé aussi facilement au tintamarre<br />

et au chahut de gamins. La décision<br />

dépasse large ment le cadre du<br />

Rassemblement <strong>national</strong> démocratique. La<br />

décision d’Ouyahia était-elle un dividende<br />

des changements charriés par les révoltes arabes,<br />

comme le suggère certains observateurs.<br />

Le RND, parti au pouvoir, a été le premier à<br />

défendre la thèse selon laquelle, les révoltes<br />

arabes sont téléguidées par des puissances et<br />

répondent à un agenda bien précis. Lier la<br />

décision à l’événement, c’est quasiment associé<br />

deux paramètres incompatibles dans une<br />

même équation. Sans évoquer dans la présente,<br />

la position du régime qui ne voudrait<br />

jamais se séparer d’un profil de la trempe de<br />

cet ex-énarque. Il est le pur produit du système,<br />

seul habilité à préserver les équilibres<br />

nationaux. S’agit-il d’un effacement politique<br />

pour rebondir au bon moment ? Et ça ça<br />

va se savoir.<br />

M. B.


12 dclg<br />

é<br />

a a e Décryptage<br />

Analyses & Décryptages<br />

<strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e<br />

Entre devoir de mémoi<br />

Le choix s’impose donc à nouveau après<br />

celui raté en 1962 et en 1992. A vrai dire,<br />

ce parti de tous les <strong>Algérie</strong>ns, l’âme de<br />

notre grande révolution, n’aura finalement<br />

profité qu’à une poignée de gens, se<br />

considérant les tuteurs éternels de tous leurs concitoyens.<br />

A l’Indépendance, le pays devait maladroitement<br />

rater un grand rendez-vous avec sa mémorable histoire.<br />

Le pouvoir politique d’alors avait tout simplement<br />

opté en faveur de ce même parti unique qui<br />

devait de facto exclure tous les autres courants politiques,<br />

et étouffer dans l’œuf les sensibilités internes<br />

à son organisation, nées de ses propres soubresauts.<br />

Un semblant de consensus aura donc permis à cet<br />

appareil de longtemps végéter artificiellement<br />

jusqu’à l’avènement des douloureux évènements<br />

d’Octobre 1988, pour le faire exploser en une multitude<br />

de constellations de courants politiques, parfois<br />

très proches les uns des autres si ce n’est partageant<br />

les mêmes idéaux, intronisés alors aux côtés<br />

d’autres voix, enfin admises à s’exprimer publiquement<br />

après avoir été longtemps tues, et ce, depuis le<br />

recouvrement de l’indépendance du pays.<br />

On cultivait alors cet espoir fou de voir enfin ces<br />

trois lettres transcrites en or, ayant brillamment<br />

accompagné le peuple algérien dans son long et<br />

héroïque combat contre le colon français d’autrefois<br />

afin d’intégrer définitivement la mémoire collective,<br />

l’histoire de gloire de toute une nation, le patrimoine<br />

collectif de tous les <strong>Algérie</strong>ns en vue de<br />

recouvrer à l’histoire algérienne ses moments de<br />

gloire et au parti de tout le peuple algérien, ses lettres<br />

de noblesse.<br />

Que non… ! A cette époque-là, seule une poignée<br />

de responsables, n’ayant pourtant jamais participé à<br />

la guerre de Libération <strong>national</strong>e –puisque étant très<br />

jeunes sinon pas encore nés - avaient donc refusé la<br />

salutaire et très sage initiative au motif inavoué<br />

d’avoir tout le temps fréquenté son giron, longtemps<br />

été couverts par son chaud duvet et amplement profité<br />

de son douillet confort.<br />

Ils devaient donc décider autrement, sous prétexte<br />

de maintenir, contre vents et marées, le parti<br />

sur le haut de la pyramide du pouvoir, et bien évidemment<br />

se maintenir avec. Ce ne fut donc qu’une<br />

faute de plus ou de trop !<br />

Mais comme le temps passe vite et que le train<br />

avait encore une fois redémarré, était déjà parti pour<br />

paraphraser Ali-Abdallah Salah, il fallait donc se<br />

donner encore rendez-vous à l’autre gare : celle du<br />

Printemps arabe, en l’occurrence !<br />

Mais là aussi, c’est une bonne partie de ses plus<br />

fidèles voyageurs aux côtés de ses clients d’occasion<br />

qui descendirent encore de l’appareil, les uns le quittant<br />

à jamais, presque tout naturellement, les autres<br />

le faisant, par contre, de lassitude ou à contre-cœur,<br />

puisque non encore satisfaits de leur long voyage<br />

très bénéfique et surtout gratuit !<br />

Ainsi, à l’épreuve du temps, le parti de tous les<br />

<strong>Algérie</strong>ns devint –grâce à la bêtise humaine- celui de<br />

tous les opportunistes ! Et en revenant au galop aux<br />

affaires du pays, après ce retrait plutôt stratégique<br />

où il fut brièvement supplié par son frère cadet, il fit<br />

donc de nouveau appel à ces vieux chevaux de<br />

course, parqués depuis dans leur pré de retraite, afin<br />

de prendre les commandes du pays.<br />

Comme autrefois et jadis, le vieux parti gère pratiquement,<br />

seul les affaires de la communauté.<br />

S’appuyant bien évidemment, sur ses anciennes pratiques,<br />

très vieilles méthodes et toutes dépassées<br />

compétences !<br />

Depuis longtemps déjà, celui-ci n’est connu qu’à<br />

travers le mot «système» ou encore la locution du<br />

«parti-Etat ». Près d’un demi-siècle, il aura tissé sa<br />

toile d’araignée à telle enseigne qu’il se trouve être<br />

toujours confondu à tout un système se revendiquant<br />

encore être «le parti-Etat» !<br />

Le manoir ou le perchoir ? Le musée ou la poubelle<br />

? Le miroir ou le mouroir ? La gloire ou le<br />

dépotoir ? N’est-il pas encore venu le moment de<br />

décider ? Le peuple a besoin de le savoir.<br />

Héritage collectif ou bien particulier ? Les<br />

<strong>Algérie</strong>ns seront-ils enfin tentés de recouvrer l’outil<br />

de leur brave et héroïque combat ? Iront-ils donc<br />

jusqu’à récupérer l’instrument du recouvrement de<br />

leur toute méritée Indépendance ? Les tenants des<br />

reliques de ce vieux parti seront-ils disposés à enfin<br />

revenir à la raison ? Auront-ils en fait cet acquis de<br />

conscience de restituer enfin à la nation et à leur<br />

patrie ce bien commun et très précieux qui revient à<br />

tous les <strong>Algérie</strong>ns ? Sinon de quelle manière ces derniers<br />

pourront-ils se prévaloir du titre de seuls<br />

défenseurs de cette longue histoire propre à tout le<br />

peuple algérien ?<br />

Appareil politique ou ascenseur social et économique<br />

? Symbole de la révolution ou système de distribution<br />

de la rente pétrolière ? Là également, les<br />

jeux doivent être clairs. Il y va de l’avenir des<br />

<strong>Algérie</strong>ns et de l’intérêt du parti.<br />

Certains dignitaires du régime, vieux caciques du<br />

plus vieil appareil politique algérien, soucieux de<br />

pérenniser leur pouvoir et hégémonie sur toutes les<br />

richesses du pays, n’auront donc jamais lésiné sur les<br />

moyens à engager ou à utiliser pour se maintenir à la<br />

tête de ce parti, quitte à le faire trainer dans la boue<br />

et devant les tribunaux !<br />

Une première ! Quelque chose d’insolite pour un<br />

parti pourvoyeur durant la guerre d’une véritable<br />

élite !<br />

Il connaîtra alors cette «justice de la nuit», qui<br />

aura énormément nui à l’indépendance de la justice<br />

algérienne et à jamais terni l’image de marque du<br />

pays à l’étranger. Mieux encore, il fera connaissance<br />

de ces «procès à huis clos», réservés aux mineurs<br />

parmi les justiciables de la planète, ceux favorables à<br />

ces verdicts qui donnent le tournis, décidés sous la<br />

contrainte, à la hâte et faisant parfois dans l’approximation.<br />

Résultat de l’équation proposée : invalider<br />

un congrès afin de rendre valide l’intronisation<br />

d’une autre direction politique en son sein. Le tour<br />

aura bien été joué, et de nuit !<br />

Pendant que tout le peuple algérien roupillait ou<br />

sommeillait !<br />

De nos jours, les temps ont changé : le redresseur<br />

d’autrefois risque d’être à tout moment redressé par<br />

ses propres pairs ! Mais que gagnera dans tout cela le<br />

parti de tous les <strong>Algérie</strong>ns, lui qui aura tout perdu<br />

tout comme d’ailleurs l’ensemble des pauvres<br />

citoyens de ce valeureux pays ?<br />

Le FLN postindépendance aura tout connu :<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

comme fourberies, ruses, combines, instrumentations<br />

et autres… juste pour tout le temps s’accrocher<br />

aux basques du vrai pouvoir et activement participer<br />

à la pérennité du système.<br />

Organe de militantisme et de lutte ou instrument<br />

au service des disputes et culbutes ? Il aura tout le<br />

temps servi de laboratoire d’analyse et de prospective<br />

à une classe tout indiquée du pouvoir, soucieuse<br />

de terminer ses vieux jours encore aux commandes<br />

du pays.<br />

Au FLN, on navigue souvent à vue. Prenant le<br />

soin parfois de créer soi-même la vraie tempête !<br />

Tout juste pour coopter de précieuses candidatures<br />

lesquelles serviront plus tard à de vraies vitrines ou<br />

devantures politiques au système, bien en place<br />

depuis 1962.<br />

Mémoire collective ou plateau des vizirs ? Il faut<br />

choisir. Et tant que le choix demeure encore possible,<br />

c’est à l’intérieur du musée <strong>national</strong> que doivent<br />

atterrir ces trois lettres ayant constitué le socle de la<br />

révolution algérienne.<br />

Et à plus forte raison lorsque c’est toute une<br />

myriade de vingt-deux députés qui le demandent<br />

vivement, la sagesse a toutes les chances du monde<br />

de l’emporter sur la résistance, sur les tergiversations<br />

des uns et des autres, sur les calculs partisans et trop<br />

étroits ainsi que sur les stratégies de repositionnement<br />

des militants.<br />

Le parti des idées et des élites ou celui des copains<br />

et des coquins ? Le parti du combat et du mérite ou<br />

celui de basses manœuvres et des grandes combines<br />

? Le parti du maquis et des nombreux acquis ou<br />

celui des nantis et des apprentis ? C’est à toutes ces<br />

questions que doit désormais répondre le FLN après<br />

avoir servi de faire-valoir et de vraie monture à une<br />

caste de responsables, en mauvaise posture, mais<br />

sans scrupules et sans la moindre culture.<br />

Entre patriotisme historique et rassemblement<br />

d’opportunistes chimériques, le plus vieux parti<br />

algérien, celui ayant été à l’origine de l’indépendance<br />

du pays, vit ses moments les plus troubles et<br />

ses heures de misère les plus difficiles et les plus<br />

douloureuses.<br />

La tache noire dans l’histoire de ce vieux parti<br />

aura été sans conteste cette justice devant laquelle il<br />

a été invité à s’expliquer de nuit et qui n’aura pas été<br />

capable de lui rendre justi<br />

trument sans lequel la gue<br />

pays n’aurait jamais pu avo<br />

Et comme toute justice<br />

malheureusement, accouch<br />

sombre que les conditions<br />

de son inutile procès. On n<br />

la lumière lors de cette nu<br />

lune de la vérité n’était p<br />

tout simplement absente<br />

de la déontologie professio<br />

Comme tous les pays<br />

aura vécu ces interminab<br />

boutoir ou d’Etat : scienti<br />

de complaisance ou de c<br />

tout le temps été inspiré<br />

sphère géopolitique préval<br />

Aujourd’hui, c’est surto<br />

constitue pour lui comme<br />

corps une bien réelle mena<br />

ques des pays frères, le D<br />

National égyptien ainsi<br />

populaire libyen sont tou<br />

trappe.<br />

Ceux qui tiennent les v<br />

ont bien peur pour leurs<br />

Mais les algériens ont surt<br />

ce parti de tous les <strong>Algérie</strong><br />

Ces derniers lui propos<br />

sortie honorable le musée<br />

voulant abandonner cette<br />

sent donc manifestement,<br />

toire commune de la natio<br />

Pour avoir été incapab<br />

repentir à la <strong>Fr</strong>ance, ne fa<br />

dans l’histoire de la nation<br />

scène politique <strong>national</strong>e ?<br />

S’agissant d’un patrimo<br />

peuple algérien est en d<br />

consultation. Et pourquoi<br />

la résistance persiste encor<br />

teurs de l’identité <strong>national</strong><br />

Il est donc question de s<br />

<strong>national</strong> afin de faire pére<br />

lective, loin de toutes ces s<br />

quelles se nourrissent de


Décryptage<br />

re et droit absolu !<br />

ce, bien qu’il soit cet insrre<br />

de l’indépendance du<br />

ir lieu !<br />

de la nuit, elle ne pouvait<br />

er que d’un verdict aussi<br />

ayant prévalu à la tenue<br />

e pouvait donc espérer de<br />

it judiciaire où la pleine<br />

as au rendez-vous. Etant<br />

pour des raisons relevant<br />

nnelle !<br />

du continent africain, il<br />

les et terribles coups de<br />

fiques, politiques, armés,<br />

irconstance. Il aura donc<br />

sinon contaminé par la<br />

ant au sein de la région.<br />

ut cette nation arabe qui<br />

pour ses deux gardes-dece.<br />

Les anciens partis uniestourien<br />

tunisien et le<br />

que le fameux Congrès<br />

s, bel et bien, partis à la<br />

raies rênes du vieux parti<br />

vieux ou derniers jours.<br />

out peur pour l’avenir de<br />

ns. Qui est le leur !<br />

ent comme seule voie de<br />

<strong>national</strong>. Les premiers, ne<br />

grosse monture, et refude<br />

céder le parti à l’hisn.<br />

le de demander juste le<br />

ut-il pas qu’il s’investisse<br />

et qu’il disparaisse de la<br />

ine historique <strong>national</strong>, le<br />

roit d’exiger une large<br />

pas tout un référendum si<br />

e, du côté de ces usurpae?<br />

auver tout un patrimoine<br />

nniser une mémoire colurenchères<br />

politiques lescette<br />

corruption de haute<br />

voltige et de cette instrumentalisation de basse capitulation,<br />

tirant toutes les deux grand profit de la<br />

merveilleuse histoire de toute une nation.<br />

L’ombre du parti unique<br />

Il est toujours là, en dépit du temps qui passe et<br />

de la nouvelle physionomie du monde qui l’entoure.<br />

Il a depuis longtemps appris à vivre ainsi et ne<br />

compte jamais se départir de cette bonne habitude<br />

héritée depuis hier et jadis.<br />

Il nous rappelle ces nombreux apparatchiks du<br />

parti unique d’antan, jamais pressés de se remettre<br />

en phase avec leur temps, très soucieux de perdre,<br />

d’un seul coup, tous leurs avantages nombreux et<br />

biens précieux.<br />

Il résiste à tout et à tous : à l’effet du temps, à<br />

l’usage de la mode, au mode du changement, à la<br />

métamorphose de la société, à la nature du monde,<br />

aux coups fourrés, aux redresseurs, à ses adversaires,<br />

à ses détracteurs et… à tout son monde civilisé et<br />

bien intelligent.<br />

Ce paysan ayant fait intrusion en ville a toujours<br />

gardé sa tête de plouc, son caractère viril et ses vils<br />

péchés. Il lui arrive même de l’enturbanner afin de<br />

flirter dans le sens favorable à cette tendance de<br />

bigot, dans l’espoir de tromper son monde avec<br />

sinon de marcher dans le flux de la vague populaire<br />

du moment.<br />

Cependant, le bédouin est devenu par la force des<br />

choses un vrai citadin. C’est tout de même un fait<br />

anodin ! Il aura fait comme tous les <strong>Algérie</strong>ns.<br />

Hein… ! Il y est toujours, dans son patelin, le<br />

coquin, le malin, le félin !<br />

De nature effacé, il veut toujours paraître comme<br />

un être bien racé, très haut placé, trainant là où il<br />

passe l’ombre épaisse de ce parti unique qui résiste<br />

au changement et, à chaque occasion, de mode de<br />

raisonnement, craignant toujours le pire lui arriver<br />

pour avoir longtemps occupé l’un des premiers sièges<br />

et engagé le pays dans ce piège et ces sacrilèges<br />

qui lui hypothèquent son avenir et les chances même<br />

de son redressement économique.<br />

Ainsi donc, il s’accroche au parti de tout un peuple<br />

pour en détenir tout seul les nombreux dividendes<br />

qui peuvent en résulter. Il s’y accroche à la<br />

manière d’une sangsue, voulant prendre le peuple à<br />

son insu.<br />

En coriace personnage, il revient toujours à la<br />

charge, à tout âge, ne ménageant ni son proche<br />

entourage ni même tous les gens sages en mesure de<br />

l’accrocher au premier virage, fut-il en épingle à<br />

cheveu. Il veut à tout prix imiter Boumediène, mais<br />

au lieu de porter un burnous il a un faible pour la<br />

kachabia, un goût prononcé pour la fine barbe à la<br />

place du visage rasé de près que présentait son mentor.<br />

En effet, oui ! Disent certains bien au fait de son<br />

ascension et promotion : il est un pur produit de feu<br />

Boumediène, lui qui fut subjugué un beau jour par<br />

cette lecture tout juste acceptable mais studieuse<br />

d’un instituteur, lui annonçant la bienvenue dans<br />

cette wilaya agropastorale au tout début des années<br />

soixante-dix du siècle dernier.<br />

Depuis, c’est le mouvement bien vertical de l’ascenseur<br />

social qui le promène bien haut dans la<br />

sphère du pouvoir lui changeant à chaque fois de<br />

poste, de grade, de badge, de dimension, de propension,<br />

de protection, de promotion, de direction…<br />

Mine de rien, mais il aura été de toutes les législatures<br />

algériennes, de celle dite inique du parti unique<br />

à celle ambivalente, trivalente et polyvalente, à la<br />

face plurielle et au fond bien traditionnel ; tantôt<br />

vantant, tantôt vilipendant, tantôt violant à répétition<br />

toutes les constitutions, à tort et à travers, à<br />

l’endroit comme à l’envers, les prenant parfois<br />

même de travers afin de jouir seul ou en petite<br />

famille de leur effet pervers…<br />

Et pourtant le plouc n’a jamais changé de look,<br />

s’habillant toujours comme s’il allait au souk et raisonnant<br />

tout bonnement comme s’il se trouvait au<br />

sein d’un fondouk, en compagnie de ses amis<br />

maquignons-voyageurs ou habillés en kamis de<br />

grands Seigneurs.<br />

Il aura au fil des années appris à user et bien abuser<br />

de ce langage hypocrite qu’il distille à son tour<br />

sans le moindre mérite, hormis celui de berner les<br />

gens avec et de demeurer éternellement indétrônable<br />

à son poste et haute fonction.<br />

Aussi, le bédouin résiste à toutes les charges afin<br />

d’aller dans son ambition bien loin. Il ne veut plus<br />

rester dans son tranquille coin. Il cherche à gagner<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

13<br />

de précieux points ; ceux qui lui permettront de faire<br />

ce tout nécessaire lien avec ces hautes fonctions étatiques<br />

longtemps convoitées et bien considérées.<br />

De moins en moins considéré, il se dit sidéré par<br />

cette foule de gens qui lui dénie le mérite à occuper<br />

ces fonctions de mérite, hautement significatives<br />

pour avoir toujours été la véritable antichambre du<br />

vrai pouvoir.<br />

En vrai campagnard, il connaît à l’avance le sens<br />

que prendra le vent pour se mettre à l’abri de toutes<br />

les tempêtes et réussir à échapper à tous les orages,<br />

prétextant de tous les subterfuges et cultivant l’esprit<br />

des commérages qui lui évite le calvaire des vrais et<br />

trop pénibles marécages.<br />

Depuis les années soixante-dix, l’homme a<br />

sérieusement pris de l’âge. Seulement, il cherche par<br />

tous les moyens à bien masquer ce «coup de vieillesse»,<br />

qui le met mal à l’aise, l’accable, l’affaiblit, le<br />

combat, l’abat et… le met à trépas.<br />

Raison pour laquelle il presse le pas, augmente la<br />

cadence, amorce son avance, force le destin afin de<br />

tenir par le bon bout cette chance de la providence<br />

qu’il caresse du bout des doigts, salive du bout des<br />

lèvres, bien avant même de se mettre chaque soir<br />

dans son lit douillet.<br />

Dès le lendemain, il est déjà sur le terrain, sur un<br />

autre chemin, explorant une autre piste, remuant un<br />

autre dossier, ruminant un autre projet, prenant un<br />

tout autre trajet…<br />

Il est ainsi fait : de fourberies bien comiques et de<br />

tromperies très laconiques qui provoquent chez ses<br />

nombreux adversaires de véritables railleries, tellement<br />

elles sont en net décalage et vrai déphasage<br />

avec leur temps et les évènements du moment.<br />

L’homme roule à la vitesse de ses combines, à la<br />

farce de sa rapine. Il n’est pas pataud mais peu<br />

penaud et bien finaud. Rusant dans tous les domaines,<br />

réalisant tous les coups entrepris. Il a toujours<br />

occupé le rang du lièvre sans être pour autant jamais<br />

concerné par cette fausse course, depuis des lustres<br />

déjà remportée par de simples ou bien vieilles tortues.<br />

Il a pour vice cette bien vieille malice dont il ne<br />

tire à présent le moindre bénéfice ; même s’il se<br />

considère, sans le moindre indice, être déjà partant<br />

d’office et bien gagnant dans cette course qui ne va<br />

jamais à son terme.<br />

Il ne se sent vraiment bien dans sa peau que<br />

lorsqu’il porte son chèche en guise de chapeau, prenant<br />

tout son monde de vitesse, en défaut ou à<br />

contre-pied. Emmitouflé dans sa djellaba, il espère<br />

garder l’étique d’un homme politique hors du commun.<br />

Depuis qu’il a pris cet escalier du pouvoir dans<br />

son sens vertical, il aura gravi à l’envi depuis le parvis,<br />

sans relâche et à la tâche, toutes ses marches sans<br />

jamais mettre le pied sur celle qui le délivre complètement,<br />

lui livrant toutes les rênes du pouvoir absolu<br />

et bien total.<br />

Et depuis qu’il nourrit ce fol espoir, il passe toutes<br />

ses nuits, accroché au crochet des puissants de la<br />

nation, espérant une quelconque déconvenue ou<br />

une fausse manœuvre afin de sauter enfin sur l’occasion,<br />

accédant pour l’occasion à cette seule marche<br />

qui lui reste pour trôner de tout son poids du haut<br />

de l’escalier du pouvoir.<br />

Durant le règne faste du parti unique, il aura<br />

régné en grand Seigneur. Et à l’ombre du multipartisme,<br />

il n’a jamais caché le prisme de l’ex-parti unique<br />

et sa mainmise sur les affaires de l’Etat et de la<br />

nation.<br />

Né juste pour occuper les seconds rôles, il sait à<br />

présent qu’il ne peut être qu’un candidat de second<br />

rang, qu’un personnage de second collège qui n’aura<br />

jamais le privilège de monter sur le trône.<br />

L’instit était donc loin d’être une vraie pépite,<br />

tout comme d’ailleurs cet homme politique qui ne<br />

fut guère une référence sur le plan de l’éclairage dans<br />

la recherche des idées novatrices et salvatrices.<br />

N’empêche qu’il court encore et toujours ce gros<br />

risque d’errer dans toutes les rues et dans leurs deux<br />

sens en quête de ce récépissé d’accès qui lui donnera<br />

enfin un droit d’entrée à cette hypothétique occasion<br />

de briguer cette haute fonction étatique.<br />

S. B.


14 dclg<br />

é<br />

a a e Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses & Décryptages<br />

Les USA, la Chine et le piratage<br />

du "New York Times" : une<br />

cyberguerre froide ?<br />

Maxime Pinard, le Nouvel<br />

Obs / <strong>Fr</strong>ance<br />

Le "New York Times" et le<br />

"Wall Street Journal" ont<br />

été victimes d'un piratage<br />

informatique dont l'objectif<br />

était de récolter des informations<br />

sur les travaux en cours<br />

des journalistes. D'aucuns ont<br />

évoqué la piste chinoise après que<br />

le premier journal a publié des<br />

enquêtes sur les proches du<br />

Premier ministre. 1947, le retour?<br />

Et si, sans vraiment en avoir<br />

conscience, nous étions actuellement<br />

les témoins plus ou moins<br />

conscients d’une cyberguerre<br />

froide discrète mais active entre<br />

les États-Unis et la Chine… Deux<br />

récentes informations semblent<br />

confirmer ce que certains affirment<br />

avec plus ou moins de<br />

preuve depuis plusieurs années<br />

déjà : quasiment en même temps,<br />

le "New York Times" et le "Wall<br />

Street Journal", deux des plus<br />

grands <strong>quotidien</strong>s américains et<br />

même internationaux, ont<br />

reconnu avoir subi des cyberattaques<br />

ayant affecté leur réseau.<br />

Bien qu’il soit compliqué d’entrer<br />

dans les détails, ne serait-ce<br />

que parce que ces médias n’ont<br />

pas nécessairement intérêt à<br />

dévoiler leurs failles de sécurité, il<br />

semble qu’un "maliciel" (logiciel<br />

aux fonctions malveillantes) ait<br />

été utilisé pour pénétrer dans les<br />

serveurs et y dérober les mots de<br />

passe des employés, ainsi que<br />

quelques emails. Les sites fonctionnaient<br />

en tout cas normalement,<br />

ce qui tend à démontrer<br />

que les instigateurs de ces cyberattaques<br />

ne cherchaient pas tant<br />

à empêcher ces deux médias de<br />

publier qu’à savoir avec un peu<br />

d’anticipation ce sur quoi les<br />

journalistes travaillaient. D’après<br />

les premiers éléments fournis par<br />

les deux <strong>quotidien</strong>s américains,<br />

ces cyberattaques auraient à voir<br />

avec des enquêtes journalistes<br />

américaines (octobre 2012) sur la<br />

fortune des proches du Premier<br />

ministre chinois Wen Jiabao qui<br />

avaient provoqué un certain émoi<br />

sur la scène inter<strong>national</strong>e, et la<br />

colère des autorités chinoises<br />

associée à de vives dénégations. Il<br />

semble par ailleurs que David<br />

Barboza, responsable à l’époque<br />

du bureau de Shanghaï du NYT,<br />

était l’une des cibles privilégiées.<br />

Le coupable semble donc tout<br />

trouvé et les deux médias concernés<br />

n’ont pas tardé à divulguer<br />

leur piste : des pirates informatiques<br />

chinois. Trois éléments semblent<br />

corroborer cette analyse. Ce<br />

dernier argument, très souvent<br />

utilisé lorsque la Chine est accusée,<br />

n’est en pas vraiment un. Le<br />

stratagème est utilisé par tous les<br />

pirates : opérer aux moments critiques,<br />

c’est-à-dire le soir, la nuit<br />

et le week-end lorsque les équipes<br />

de surveillance et de maintenance<br />

sont en effectif limité.<br />

Car en vérité, il est très compliqué,<br />

mais pas impossible, de<br />

retrouver l’origine d’une cyberattaque.<br />

Cela demande beaucoup<br />

de temps et d’argent, et bien souvent<br />

il est trop tard, les pirates<br />

ayant changé d’adresse pour<br />

poursuivre leurs méfaits. De plus,<br />

une cyberattaque perpétrée par<br />

des pirates chinois ne signifie pas<br />

nécessairement que Pékin soit<br />

l’instigateur direct de l’action. Les<br />

groupes autonomes de hackers,<br />

avec des codes et des objectifs<br />

spécifiques sont une réalité. Ils<br />

peuvent en outre être instrumentalisés<br />

par les pouvoirs en place si<br />

nécessaire.<br />

Écran de fumée ?<br />

Toujours est-il que Pékin a<br />

démenti, même s’il a censuré<br />

quelques minutes de la chaîne<br />

d’information américaine CNN<br />

qui traitait le piratage informatique<br />

du NYT.<br />

Deux arguments ont été présentés,<br />

et précisons-le, il s’agit<br />

toujours des mêmes avec la langue<br />

de bois qui va avec : La Chine<br />

interdit les cyberattaques et<br />

affirme avoir l’appareil législatif<br />

suffisant pour y parer. La Chine se<br />

présente en victime avec l’argument<br />

"massue" : nous subissons<br />

également beaucoup de cyberattaques.<br />

La piste chinoise semble donc<br />

assez probable, même s’il faut être<br />

PROFIL<br />

Sindika Dokolo, Eco fin /<br />

Angola<br />

Isabel dos Santos, fille aînée du<br />

chef de l’Etat angolais José<br />

Eduardo dos Santos est la première<br />

femme africaine milliardaire<br />

en dollars selon le magazine<br />

Forbes. « Ces dernières années,<br />

Isabel dos Santos a augmenté ses<br />

participations dans des entrepri-<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

prudent, la recherche d’informations<br />

fiables dans le cyberespace<br />

étant un exercice relativement<br />

ardu. En tout cas, les instigateurs<br />

de ces cyberattaques ont à la fois<br />

réussi et échoué dans leur mission<br />

: ils ont certes pu espionner pendant<br />

plusieurs mois les deux journaux,<br />

mais ont été découverts. Or,<br />

les meilleurs cyberattaques sont<br />

celles qui permettent de récolter<br />

des informations sur plusieurs<br />

années, sans que la cible ne s’en<br />

rende compte.<br />

Cette affaire montre en tout<br />

cas que nul n’est à l’abri et que<br />

surtout, les pirates et les commanditaires<br />

de ces opérations<br />

n’ont pas peur d’agir contre des<br />

sociétés connues, car ils savent<br />

qu’ils jouissent d’une relative<br />

impunité, faute de collaboration<br />

inter<strong>national</strong>e. Mais surtout, le<br />

ses portugaises, notamment une<br />

banque et une société de télécommunications.<br />

(…) Ces participations,<br />

ajoutées aux actifs qu’Isabel<br />

dos Santos détient en Angola,<br />

permettent d’estimer que sa fortune<br />

personnelle dépasse maintenant<br />

le milliard de dollars »<br />

annonce le magazine. Isabel dos<br />

Santos détient au Portugal 28,8%<br />

du capital de ZON Multimédia, la<br />

plus grande société de télévision<br />

cyberespace est clairement<br />

devenu un enjeu d’affrontements<br />

plus ou moins forts entre Etats<br />

qui s’attaquent via des tiers, la<br />

guerre psychologique n’étant pas<br />

un élément à négliger. La sécurisation<br />

des infrastructures critiques,<br />

mais aussi des vecteurs de<br />

soft power comme les médias,<br />

doit être une priorité. Cela ne<br />

saurait être une finalité, car aucun<br />

système n’est infaillible, comme<br />

en témoigne l’affaire du NYT, la<br />

société Symantec, chargée d’assurer<br />

la sécurité du réseau du journal,<br />

ayant échoué. La sécurisation<br />

doit s’accompagner d’une cyberdiplomatie<br />

active, et d’un cadre<br />

législatif inter<strong>national</strong> global et<br />

efficace, afin de lutter contre les<br />

zones de non-droit qui concentrent<br />

une grande partie des activités<br />

cybercriminelles.<br />

La femme la plus riche<br />

d’Afrique<br />

câblée portugaise et 19,5% de la<br />

banque portugaise BPI. En<br />

Angola, elle possède 25% de la<br />

banque BIC et 25% d’Unitel,<br />

l’une des deux sociétés de téléphonie<br />

du pays.<br />

De mère russe, Isabel dos<br />

Santos à 40 ans. Elle est mariée à<br />

un Congolais, Sindika Dokolo,<br />

bien connu dans le monde de l’art<br />

contemporain pour sa collection<br />

exceptionnelle.


Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses & Décryptages<br />

Intrusion en Syrie, Israël<br />

fait des siennes<br />

<strong>Fr</strong>ançoise Compoint, La<br />

Voix de la Russie / <strong>Fr</strong>ance<br />

Techniquement, l’opération<br />

devint possible<br />

grâce ou plutôt à cause<br />

de deux facteurs. Primo,<br />

il se trouve qu’il y a eu derechef<br />

violation de l’espace aérien libanais,<br />

le bombardement ayant été<br />

opéré, vu la disposition de cette<br />

banlieue, de la frontière syro-libanaise.<br />

Secundo, on sait de source<br />

sûre que les bombardiers à l’œuvre<br />

volaient en-dessous de la hauteur<br />

détectée par les radars, là<br />

encore, en violation totale du<br />

droit aérien.<br />

Le porte-parole de l’armée<br />

israélienne a préféré se réfugier<br />

dans le silence, malgré les questions<br />

qui lui avaient été posées de<br />

manière récurente par l’AFP.<br />

Même silence – serait-il conspirateur<br />

– de la part de la Maison<br />

Blanche. Même silence de la part<br />

de L’Elysée et du Quai d'Orsay où<br />

M. Fabius qui pourtant s’inquiète<br />

tant du sort de la Syrie… va<br />

jusqu’à interdire à ses porteparole<br />

de désigner Bachar al-<br />

Assad par son nom de famille.<br />

Pourrait-on imaginer quelque<br />

chose de semblable de la part de<br />

son homologue russe, M. Lavrov ?<br />

A moins de faire un cauchemar…<br />

M. Fabius a également appuyé sur<br />

le mot d’ordre avouant regretter<br />

que « Bachar » continue à se trouver<br />

de ce monde. De quoi se poser<br />

des questions et revenir sur la<br />

peine de mort, pourtant abolie<br />

par le parti de Fabius en 1981 …<br />

Curieux comme retour en arrière,<br />

vous ne trouvez pas ?<br />

Ces silences unanimes de personnalités<br />

a priori obsédées par le<br />

bien-être de la Syrie n’ont d’autre<br />

fin que de voiler les desseins criminels<br />

d’Israël, protégé des USA<br />

qui se permet tout et n’importe<br />

quoi. Dans le besoin immédiat,<br />

les pires mensonges, les pires<br />

impostures font l’affaire. Ainsi,<br />

Israel a justifié son intervention<br />

par le fait (ou l’hypothèse) que le<br />

centre en question représentait<br />

un véritable arsenal pour le<br />

Hezbollah libanais. Il s'agirait,<br />

plus précisément, d’un centre de<br />

transfert de missiles du type Sam-<br />

7 qu’il fallait donc raser à tout<br />

prix. Sur ce, les arguments ne<br />

tarissent pas, car le laboratoire<br />

aurait été bourré d’armes chimiques<br />

déjà entièrement synthétisées<br />

ou sur le point de l’être. Que<br />

ces accusations aillent de pair ou<br />

aient été formulées séparément,<br />

cela ne change rien à la conclusion<br />

finale qui s’impose. Si l’aviation<br />

israélienne avait en effet<br />

bombardé un centre abritant des<br />

Sam-7, l’explosion en résultant<br />

aurait suscité un retentissement<br />

capital. Si, à l’aube du 30 janvier,<br />

les armes chimiques étaient bien<br />

là où on voulait qu’elles soient, la<br />

catastrophe écologique qui aurait<br />

suivi ne se serait guère limitées au<br />

bilan de deux morts. M. Meyssan,<br />

en témoin direct des évènements,<br />

s’empresse de nous mettre en<br />

garde. Au lendemain de l’intrusion,<br />

un haut-dignitaire syrien lui<br />

avait expliqué que l’armée arabe<br />

syrienne avait mis il y a peu la<br />

main sur « du matériel israélien<br />

sophistiqué » qu’il avait naturellement<br />

envoyé au laboratoire de<br />

Jomrayah pour analyses poussées.<br />

Le hasard a voulu qu’il n’en reste<br />

plus trace, le centre ayant été<br />

sérieusement endommagé par<br />

l’incendie. Nous sommes en présence<br />

d’un nouveau subterfuge<br />

qui rappelle fort le coup des<br />

échantillons contenant de la lessive<br />

en poudre en Irak … de la<br />

lessive en poudre supposée être<br />

de la poudre d’oxyde d’uranium !<br />

Et le monde y a cru, le feu vert fut<br />

alors donné pour pendre un chef<br />

d’état élu par son peuple. On<br />

retrouve le même procédé, la<br />

même tactique de détournement<br />

des faits et elle n’est pas plus<br />

neuve en Syrie qu’ailleurs. Il y a<br />

quelques années de là, Israël avait<br />

déjà forcé l’espace souverain de la<br />

Syrie en prétendant qu’il y avait<br />

sur son territoire un centre destiné<br />

à la fabrication d’une bombe<br />

atomique … non point syrienne,<br />

d’ailleurs, mais nord-coréenne !<br />

Voilà jusqu’où vont les campagnes<br />

de désinformation. Nous<br />

nous demandons aujourd’hui à<br />

qui cette manœuvre hasardeuse<br />

apparemment dénoncée (dénoncée<br />

en tout cas en catimini) profiterait<br />

?<br />

Nous pensons qu’il faut relever<br />

un double intérêt alimenté par un<br />

malheureux concours de circonstances.<br />

D’un côté, nous savons<br />

aujourd’hui que l’opposition<br />

syrienne jouit du soutien israélien.<br />

Il en existe une preuve géo-<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

graphique élémentaire : l’ASL<br />

affronte les positions de l’armée<br />

gouvernementale préférentiellement<br />

le long de la barrière de<br />

sécurité israélienne. Comme la<br />

Syrie n’a ni l’envie particulière ni<br />

les moyens pratiques d’affronter<br />

l’Etat hébreu, les manifestations<br />

des rebelles ne sont réprimées que<br />

d’une manière très relative. Il<br />

n’est pas question d’indisposer les<br />

protégés des USA ! Cette ligne de<br />

démarcation existe donc et sert<br />

tant les intérêts israéliens que<br />

ceux de l’opposition même s’il est<br />

vrai que certains <strong>quotidien</strong>s<br />

hébreux s’en défient, croyant qu’à<br />

terme ce tandem pourrait largement<br />

décaler le conflit en l’intériorisant<br />

au cœur même d’Israël.<br />

Maintenant, il faut comprendre<br />

pourquoi Israël fait preuve d’une<br />

« bacharophobie » aussi engagée.<br />

En réalité, il n’est aucunement<br />

question de M. al-Assad en tant<br />

que tel. C’est l’Iran qui est visé à<br />

travers la Syrie. Il existe, depuis<br />

un certain nombre d’années,<br />

comme une sorte d’équilibre fragile<br />

entre Iran et Israël, celui-ci<br />

étant entretenu par les USA.<br />

D’aucuns affirment que l’Iran n’a<br />

pas encore mis au point sa bombe<br />

atomique et que, dans l’hypothèse<br />

où cela arriverait, un dénouement<br />

catastrophique ne se ferait pas<br />

Armement : les industriels chinois<br />

montrent leur force<br />

Gabriel Gresillon, Les<br />

Echos / Chine<br />

Porte-avion, missiles, drones<br />

: Pékin investit tous les<br />

secteurs de pointe. Les<br />

industriels ont profité des technologies<br />

civiles non soumises à<br />

embargo.Quelle série ! Ces derniers<br />

mois, les media chinois<br />

n'ont pas cessé d'exhiber des<br />

technologies militaires flambant<br />

neuves, illustrant la vitesse de la<br />

montée en puissance du pays<br />

dans le domaine. Dernier succès<br />

en date, la présentation voilà<br />

quelques jours du Y-20, un avion<br />

de transport militaire fabriqué<br />

par Xi'an, une filiale du géant<br />

aéronautique AVIC (voir video<br />

ci-dessous). Faut-il y voir la<br />

volonté de l'équipe dirigeante<br />

sortante, souvent décriée dans les<br />

milieux économiques, d'afficher<br />

un bilan exemplaire auprès de<br />

l'armée ?Le Y-20 constitue en tout<br />

cas une pièce cruciale pour toute<br />

armée qui prétend pouvoir se<br />

déployer à des milliers de kilomètres<br />

de ses frontières, comme l'illustre<br />

l'opération française Serval<br />

au Mali. Même si sa voilure s'inspire<br />

de son grand frère russe,<br />

l'IL76, et que sa partie arrière<br />

n'est pas sans lien avec le C17 de<br />

l'Américain Boeing, la Chine a<br />

atteint l'objectif qu'elle s'était fixé<br />

dans les années 1990 : disposer de<br />

son propre avion, capable de<br />

transporter jusqu'à 66 tonnes de<br />

matériel. Sa mise en service<br />

devrait intervenir d'ici à quelques<br />

années. Presque au même<br />

moment, Pékin vient d'annoncer<br />

le succès d'un tir de missile antimissile,<br />

une technologie que tous<br />

les spécialistes jugent pointue et<br />

sur laquelle seuls les Etats-Unis se<br />

positionnent sérieusement<br />

aujourd'hui. Fin novembre, la<br />

Chine avait également fait sensation<br />

en exhibant, lors du salon<br />

aéronautique de Zhuhai, des drones<br />

de combat « Yi Long », déve-<br />

loppés par Chengdu, une autre<br />

filiale d'AVIC. On peut ajouter à<br />

cette liste la mise en scène, en septembre<br />

dernier, du porte-avion<br />

(de facture soviétique) Liaoning,<br />

sur lequel un avion chasseur J-15<br />

a réussi depuis des appontages et<br />

des décollages -autres étapes fondamentales.Les<br />

avions de chasse<br />

furtifs n'échappent pas à la tendance.<br />

Dans quelques années,<br />

Pékin pourra compter sur la<br />

fabrication par le groupe<br />

Sheniang des avions de chasse J20<br />

et du J31, même si personne ne<br />

sait très précisément dans quelle<br />

mesure ils échapperont aux<br />

radars. Les hélicoptères de com-<br />

e<br />

15<br />

attendre. Bien entendu, on peut<br />

se demander pourquoi un Etat<br />

souverain tel que l’Iran se verrait<br />

interdit d’avoir la bombe atomique<br />

alors que son ennemi a environ<br />

80 armes nucléaires d’après le<br />

rapport du SIPRI. Cette question<br />

reste sans réponse pertinente. Elle<br />

reste sans réponse pour l’Iran luimême<br />

qui plus que jamais a<br />

besoin d’une arme de dissuasion<br />

de taille. Et il semble à l’heure<br />

actuelle qu’il est sur le point de<br />

l’avoir. Objectif : stopper d’urgence<br />

le processus. Ladite hypothèse<br />

explique parfaitement la<br />

partie d’échec jouée par l’Israël<br />

dans la mesure où, nous venons<br />

de l’apprendre, Téhéran a déjà<br />

menacé Tel-Aviv, prenant à<br />

témoin les Nations Unies. Pour<br />

notre part, nous entendons déjà<br />

les trompettes otaniennes…<br />

Cible privilégiée de l’Occident<br />

pour une vile affaire de gazoduc,<br />

monnaie d’échange dans un<br />

conflit qui la dépasse, la Syrie est<br />

pour le moins à plaindre. Mais ne<br />

serions-nous pas doublement à<br />

plaindre s’il advient que l’Iran<br />

frappe en effet Israël, engageant<br />

les USA dans une campagne qui<br />

s’étendra alors bien au-delà du<br />

Moyen-Orient et marquera le<br />

début de la Troisième Guerre<br />

mondiale ? A méditer.<br />

bat Z10 et le Z19 sont aussi des<br />

produits maison. Même en<br />

matière de localisation, Pékin a<br />

déployé son système concurrent<br />

du GPS américain, baptisé<br />

Beidou.<br />

Sur mer, la stratégie d'attaque<br />

se fait aussi sur tous les fronts. En<br />

même temps que le programme<br />

de porte-avions, la Chine investit<br />

dans les sous-marins nucléaires<br />

lanceurs d'engin, sans pour<br />

autant connaître tous les succès<br />

qu'elle espère dans ce domaine.<br />

Mais sa volonté de maîtriser ce<br />

dispositif indispensable à toute<br />

dissuasion nucléaire moderne ne<br />

fait aucun doute.


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

<strong>Fr</strong>appes israéliennes contre la Syrie<br />

Al-Assad accuse<br />

Israël de chercher<br />

à déstabiliser le pays<br />

Alger a condamné «fermement» les frappes aériennes israéliennes contre la Syrie,<br />

exprimant sa «préoccupation» quant aux atteintes à la souveraineté et à l’intégrité de<br />

ce pays.<br />

«<br />

Les frappes aériennes<br />

israéliennes contre<br />

la Syrie suscitent la<br />

préoccupation de<br />

l’<strong>Algérie</strong> qui condamne fermement<br />

la violation du droit<br />

inter<strong>national</strong>, les agressions<br />

étrangères et les atteintes à la<br />

souveraineté et à l’intégrité territoriale<br />

des Etats», indique le<br />

ministère des Affaires étrangères<br />

dans un communiqué. Rares<br />

sont les pays qui ont condamné<br />

cette attaque. Le président<br />

syrien Bachar Al-Assad, affaibli<br />

par une guerre fratricide, a<br />

accusé Israël de vouloir «déstabiliser»<br />

son - pays déjà miné par<br />

un conflit meurtrier opposant<br />

l’armée régulière à des l’opposition<br />

armée. Sur le terrain, les<br />

violences ont fait au moins 125<br />

morts - 58 rebelles, 39 civils et<br />

28 soldats - hier à travers la<br />

Syrie, selon un bilan provisoire<br />

de l'Observatoire syrien des<br />

droits de l'Homme (OSDH). A<br />

Munich, dans la même journée,<br />

le ministre israélien de la<br />

Défense, Ehud Barak, a indirectement<br />

admis que le raid aérien<br />

mené mercredi était le fait des<br />

forces israéliennes. «Ce qui s'est<br />

passé il y a quelques jours (...)<br />

montre que quand nous disons<br />

quelque chose, nous nous y<br />

tenons. Nous avons dit que<br />

nous ne pensons pas qu'il doit<br />

être permis que des systèmes<br />

d'arme perfectionnés soient<br />

transférés au Liban», a-t-il dit,<br />

en allusion au Hezbollah chiite,<br />

allié de Damas et bête noire<br />

d'Israël. Assad a réagi en accusant<br />

Israël de vouloir «déstabili-<br />

Rome<br />

Une réunion ministérielle sur la réforme du<br />

Conseil de sécurité des Nations unies avec la<br />

participation de l’<strong>Algérie</strong>, s’est ouverte hier à<br />

Rome, sous la présidence du chef de la<br />

diplomatie italienne, Giulio Terzi. Cette réunion<br />

qui se tient à l’initiative du ministère italien des<br />

Affaires étrangères (MAE), sous le thème<br />

«Nouvelles approches de la réforme du Conseil de<br />

sécurité», vise à «promouvoir le dialogue<br />

politique» entre les membres de l’Organisation<br />

des Nations unies, de différentes régions du<br />

monde, sur cette question de réforme, selon le<br />

ministère italien des Affaires étrangères. La<br />

réunion qui se tient avec la participation de<br />

soixante pays dont l’<strong>Algérie</strong> vise également à<br />

«stimuler une réelle réflexion» sur le processus<br />

de réforme, en vue de la reprise des négociations<br />

à ce sujet, qui auront lieu à New York dans les<br />

prochaines semaines, a-t-on ajouté.<br />

ser»» et «affaiblir» la Syrie,<br />

selon des propos rapportés par<br />

l'agence officielle Sana. Le raid<br />

aérien, qui a visé un complexe<br />

de recherche scientifique près<br />

de Damas, «dévoile le véritable<br />

rôle joué par Israël, en collaboration<br />

avec les forces étrangères<br />

ennemies et leurs agents sur le<br />

sol syrien, pour déstabiliser la<br />

Syrie et l'affaiblir», a dénoncé le<br />

président syrien. Le New York<br />

Times a rapporté dans sa livraison<br />

d’avant-hier que le raid<br />

pourrait avoir endommagé le<br />

principal centre syrien de<br />

recherche sur les armes biologiques<br />

et chimiques. Le Premier<br />

ministre turc, Recep Tayyip<br />

Erdogan, a condamné lui aussi<br />

cette attaque et a accusé l'Etat<br />

hébreu de se livrer à un «terrorisme<br />

d'Etat». «Ceux qui traitent<br />

Israël comme un enfant<br />

gâté doivent s'attendre à n'importe<br />

quoi n'importe quand»,<br />

a-t-il déclaré à la presse. En<br />

Israël, des sources de sécurité<br />

ont annoncé que l'armée envisageait<br />

d'instaurer une zone<br />

tampon en territoire syrien<br />

pour empêcher des groupes<br />

radicaux de s'approcher de sa<br />

frontière sur le plateau du<br />

Golan en cas de chute du<br />

régime de M. Assad. au début<br />

de semaine, l'opposition<br />

syrienne a mené pour la première<br />

fois des contacts avec les<br />

deux principaux alliés de<br />

Damas, la Russie et l'Iran, qui<br />

ont tous deux salué la volonté<br />

de dialoguer désormais affichée<br />

par la Coalition. Le ministre<br />

iranien des Affaires étrangères,<br />

Ali-Akbar Salehi, a salué la<br />

décision du chef de l'opposition<br />

syrienne, Ahmed Moaz Al-<br />

Sur le fil<br />

Vietnam<br />

Vingt-deux militants, membres d'un obscur groupuscule<br />

décrit comme «réactionnaire», ont été condamnés hier<br />

au Vietnam à des peines allant jusqu'à<br />

l'emprisonnement à vie pour tentative de renversement<br />

du gouvernement communiste, a indiqué l'un de leurs<br />

avocats.Le leader du groupe s'est vu infliger une peine<br />

de prison à perpétuité par un tribunal de la province de<br />

Phu Yen et les 21 autres des peines allant de 10 à 17 ans<br />

de prison suivies de plusieurs années de résidence<br />

surveillée, a précisé Nguyen Huong Que. Lors du procès,<br />

l'un des plus importants de ces dernières années en ce<br />

qui concerne le nombre de prévenus, «tous les accusés<br />

ont admis leurs crimes», a-t-il ajouté. «Les peines sont<br />

adéquates pour leurs crimes», a encore commenté<br />

l'avocat, qui avait été désigné par le tribunal. Les<br />

accusés répondaient "d'activités visant à renverser<br />

l'administration du peuple", un des chefs d'accusation<br />

les plus souvent utilisés contre les dissidents dans le<br />

pays communiste.<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

Khatib, de se dire prêt à un dialogue,<br />

sous conditions, avec le<br />

régime. Son homologue russe<br />

Sergueï Lavrov avait qualifié<br />

l'initiative de M. Khatib de «pas<br />

très important» et promis des<br />

"contacts réguliers» avec l'opposition.<br />

Moscou refuse toujours<br />

un changement de régime<br />

par la force, principale divergence<br />

avec Washington qui<br />

réclame le départ de M. Assad.<br />

L'initiative surprise de M.<br />

Khatib a fait grincer des dents<br />

parmi les opposants qui refusent<br />

catégoriquement tout dialogue<br />

avec Damas, mais le<br />

porte-parole de la Coalition,<br />

Walid Al-Bounni, a affirmé que<br />

«la majorité» de ce rassemblement<br />

soutenait cette voie. La<br />

Coalition «espère» que Moscou<br />

fasse pression sur son allié<br />

syrien, a-t-il ajouté, en appelant<br />

la Russie à penser «à ses véritables<br />

intérêts futurs dans la<br />

région». La Turquie, un des<br />

principaux soutiens de l'opposition,<br />

a affiché son scepticisme,<br />

le ministre des Affaires étrangères,<br />

Ahmet Davutoglu, doutant<br />

que des négociations permettent<br />

de trouver une solution au<br />

conflit qui a coûté la vie, selon<br />

l'ONU, à plus de 60 000 personnes<br />

en près de deux ans. A Alep,<br />

la deuxième ville de Syrie, l'armée<br />

a lancé une attaque aux<br />

roquettes sur le quartier al-<br />

Ansari (sud-ouest), détruisant<br />

un immeuble de cinq étages et<br />

faisant au moins 15 morts, dont<br />

une femme et cinq enfants,<br />

selon l'OSDH.<br />

R. S.<br />

Les gens<br />

Fidel Castro<br />

La réapparition en public avant-hier de<br />

Fidel Castro pour participer aux<br />

élections législatives cubaines a été<br />

l’unique évènement de ce scrutin où<br />

l’absence d’opposition devrait conduire<br />

fin février à la réélection sans surprise<br />

du président Raul Castro. Fidel Castro<br />

est arrivé vers 17h00 (21H00 GMT) au<br />

bureau de vote n°1 de la Place de la<br />

Révolution, à La Havane, où il a<br />

toujours voté avant de tomber<br />

gravement malade en juillet 2006 et de<br />

déléguer le pouvoir à son frère Raul<br />

Castro, a indiqué l’Agence<br />

d’information <strong>national</strong>e. Le leader<br />

cubain, âgé de 86 ans, n’était plus<br />

réapparu en public depuis le 21<br />

octobre, lorsqu’il a accompagné le<br />

ministre vénézuélien de l’époque, Elias<br />

Jaua, à l’Hôtel National. Une photo<br />

publiée dans la presse locale le montre<br />

revêtu d’une chemise sombre à<br />

carreaux et d’un blouson noir, en train<br />

de parler avec des gens dans le bureau<br />

de vote, appuyé sur une canne. Environ<br />

8,5 millions de Cubains avaient été<br />

appelés à voter dimanche pour élire les<br />

612 membres de l’Assemblée <strong>national</strong>e.<br />

Afghanistan<br />

Le processus de paix en Afghanistan est au coeur de<br />

discussions entre le Premier ministre britannique David<br />

Cameron et les présidents afghan et pakistanais qui ont débuté<br />

avant-hier en Grande-Bretagne et se poursuivent hier.Le chef du<br />

gouvernement britannique a organisé dimanche soir un diner<br />

privé avec le président afghan, Hamid Karzaï, et son homologue<br />

pakistanais, Asif Ali-Zardari au manoir de Chequers, la<br />

résidence de campagne du Premier ministre située dans le sudest<br />

de l'Angleterre. Hier, ces entretiens se poursuivent avec les<br />

responsables de la sécurité d'Afghanistan et du Pakistan qui<br />

sont invités pour la première fois à participer à ces entretiens<br />

tripartites. Ces discussions constituent le troisième round des<br />

négociations après deux rencontres l'année dernière à Kaboul<br />

et New York. Au centre des entretiens figure le moyen d'éviter<br />

une résurgence des talibans après le départ, fin 2014 après dix<br />

ans de présence, de la force inter<strong>national</strong>e de l'Otan (Isaf) qui<br />

compte actuellement 100 000 soldats en Afghanistan, dont les<br />

deux tiers américains. D'ici la fin <strong>2013</strong>, quelque 3 800 des 9<br />

000 soldats britanniques doivent plier bagages.


Camps de réfugiés libyens<br />

de Choucha<br />

Il sera fermé en juin<br />

Le camp de Choucha, où ont afflué des<br />

milliers de réfugiés fuyant la guerre libyenne,<br />

doit fermer en juin prochain. Des centaines<br />

de migrants sont toujours confinés dans ce<br />

camp en attente de la régularisation de leur<br />

statut. Réunis le 28 janvier sur la place des<br />

Droits de l'homme à Tunis sous diverses<br />

banderoles – on pouvait lire sur l'une d'elles :<br />

«HCR, finis ton boulot ! » – une centaine de<br />

migrants du camp de réfugiés de Choucha<br />

sont venus protester contre le rejet de leur<br />

demande de statut de réfugié. Alors que ce<br />

camp installé près de la frontière libyenne<br />

doit fermer en juin, le Haut-Commissariat des<br />

Nations unies pour les réfugiés (HCR) vient<br />

de refuser le statut officiel de réfugié à<br />

quelque 200 migrants qui y sont installés.<br />

Ainsi, ces personnes déplacées n'ont<br />

toujours aucun statut qui garantisse leur<br />

droit d'accès à l'alimentation, aux services<br />

médicaux et à une réinstallation dans un<br />

autre pays. Selon le communiqué du FTDES (<br />

Forum tunisien pour des droits économiques<br />

et sociales) , la Tunisie ne dispose pas de<br />

système d'asile, et, depuis deux ans, aucun<br />

autre pays doté d'un système d'asile n'est<br />

intervenu pour résoudre la crise que vivent<br />

tous les migrants du camp de Choucha.<br />

Nicanor Hoan, du FTDES, assure que son<br />

organisation soutient les migrants qui<br />

exigent le réexamen des demandes d'asile<br />

rejetées. Les organisations inter<strong>national</strong>es<br />

doivent par ailleurs octroyer « une protection<br />

inter<strong>national</strong>e pour toutes les personnes<br />

ayant fui la guerre en Libye » et réinstaller «<br />

tous les réfugiés du camp de Choucha dans<br />

des pays sûrs, dotés de systèmes de<br />

protection effectifs ».<br />

Libye<br />

Crainte d’une<br />

deuxième révolution<br />

Deux ans après la «révolution» qui a renversé<br />

Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes<br />

sont critiquées pour leur incapacité à mener<br />

des réformes, et les appels à manifester le 15<br />

février se multiplient, certains allant jusqu'à<br />

réclamer une « deuxième révolution ». Les<br />

autorités ont mis leurs services de sécurité en<br />

état d'alerte afin d'empêcher tout<br />

débordement à l'occasion des festivités<br />

commémorant l'anniversaire de « la révolte<br />

du 17 février ». Les revendications vont du «<br />

bannissement des responsables de l'ancien<br />

régime » à « la chute du (nouveau) régime »,<br />

en passant par la dissolution des milices<br />

armées, ou la réforme de l'enseignement<br />

supérieur. Un tract circulant à Tripoli appelle<br />

ainsi à un « soulèvement populaire » et à la «<br />

désobéissance civile », pour « faire tomber le<br />

régime», encourageant les Libyens à faire des<br />

réserves de nourriture et de carburant, en<br />

prévision d'une paralysie du pays à partir du<br />

15 février. Partis de Benghazi, ces appels ont<br />

été relayés sur les réseaux sociaux et dans<br />

les médias par plusieurs groupes libyens,<br />

dont les partisans du fédéralisme dans l'est<br />

du pays et des organisations de la société<br />

civile.<br />

Maroc<br />

Le chômage en<br />

hausse<br />

Le taux de chômage a enregistré au Maroc<br />

une légère hausse de 0,1% en 2012, en quasistagnation<br />

aussi bien en milieu rural qu'en<br />

milieu urbain, selon le Haut commissariat au<br />

Plan (HCP). Le nombre de chômeurs a<br />

augmenté de 0,9% au niveau <strong>national</strong>,<br />

passant de 1 <strong>02</strong>8 000 en 2011 à 1 038 000 en<br />

2012, soit 10 000 chômeurs en plus (7 000 en<br />

milieu urbain et 3.000 en milieu rural). Cette<br />

hausse a concerné exclusivement les actifs<br />

masculins. Concernant le profil de la<br />

population active au chômage, quatre<br />

chômeurs sur cinq sont des citadins, deux sur<br />

trois des jeunes âgés de 15 à 29 ans, un sur<br />

quatre est diplômé de niveau supérieur, un<br />

sur deux est primo-demandeur d'emploi et<br />

près de deux sur trois chôment depuis plus<br />

d'une année. Les taux de chômage les plus<br />

élevés sont révélés chez les jeunes âgés de 15<br />

à 24 ans (18,6%) et les diplômés (16,4%).<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Corps de sécurité tunisiens<br />

La police accusée<br />

de faire la politique<br />

Le ministre tunisien de l'Intérieur, Arayedh a dénoncé l'existence de contacts entre<br />

certains syndicats du corps sécuritaire tunisien d'un côté et des partis politiques<br />

tunisiens et des parties étrangères d'un autre côté.<br />

Dans une vidéo «officielle»<br />

diffusée sur le<br />

réseau social<br />

Facebook, le ministre<br />

tunisien de l'Intérieur a<br />

soupçonné «certains syndicalistes<br />

de la police et d’autres<br />

services de sécurité du pays<br />

d’entretenir des liens avec des<br />

partis de l’opposition, eux<br />

même en relation avec des parties<br />

étrangères». Le même jour,<br />

il a reçu une délégation représentant<br />

un mouvement de protestation<br />

organisé par sept<br />

mille agents de police à la place<br />

La Kasbah (face au siège du<br />

gouvernement à Tunis) pour<br />

réclamer certaines revendications<br />

d'ordres professionnelle<br />

et financière. M. Arayedh a<br />

révélé que des parties relevant<br />

de l'institution sécuritaire tentent<br />

de «politiser certaines<br />

affaires» et veillent à engager<br />

l'appareil sécuritaire dans une<br />

confrontation avec le peuple.<br />

S'adressant aux cadres sécuritaires<br />

tunisiens et à tous les<br />

Tunisiens, le ministre tunisien<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

a rassuré que « le peuple se<br />

positionne dans la même rangée<br />

que les agents de la sécurité<br />

et de l'armée afin d'assurer la<br />

sécurité du pays ». Les concertations<br />

entamées jeudi dernier<br />

entre le gouvernement et le<br />

syndicat sécuritaire tunisien<br />

ont abouti à un premier accord<br />

stipulant entre autres l’augmentation<br />

de la prime de risque<br />

des agents sur plusieurs<br />

tranches et la régularisation de<br />

la situation sociale et professionnelle<br />

des agents réintégrés<br />

Mauritanie<br />

9 000 réfugiés maliens<br />

en une semaine<br />

Plus de 9 000 réfugiés<br />

maliens fuyant les<br />

affrontements militaires<br />

dans le nord de leur pays<br />

ont été accueillis dans des<br />

camps de réfugiés en<br />

Mauritanie cette semaine,<br />

ont annoncé hier des sources<br />

humanitaires. Environ 1 300<br />

réfugiés maliens arrivent par<br />

jour et sont installés dans le<br />

camp de M’berra (extrême<br />

est du pays), où ils reçoivent<br />

gratuitement les soins et le<br />

suivi médical, alors que les<br />

cas les plus graves sont évacués<br />

vers d'autres centres de<br />

santé. Les responsables mau-<br />

ritaniens chargés des affaires<br />

sociales et sanitaires ont<br />

affirmé à que ces réfugiés, «<br />

venus par tous les moyens de<br />

transport, y compris les ânes,<br />

arrivent dans des conditions<br />

de délabrement et de choc<br />

psychologique » à cause de la<br />

rigueur du climat et la rareté<br />

de l'eau sur leur parcours.<br />

Ces réfugiés fuient le nord<br />

du Mali où les forces françaises<br />

ont déclenché l'opération<br />

« Serval » pour chasser les<br />

islamistes armés des villes du<br />

Nord malien. Les autorités<br />

mauritaniennes bénéficient<br />

du soutien du HCR et des<br />

organisations comme<br />

Médecins sans frontières<br />

(MSF), dans l'accueil des<br />

réfugiés maliens. Au dernier<br />

recensement, quelque 60 000<br />

réfugiés avaient été accueillis<br />

dans le camp de M’berra.<br />

17<br />

après la révolte du 14 janvier<br />

2011. A la lumière des derniers<br />

incidents survenus notamment<br />

sur les frontières avec l'<strong>Algérie</strong><br />

et la Libye (contrebande, trafic<br />

d'armes et perturbations sécuritaires),<br />

le ministre tunisien<br />

de l'Intérieur a essayé d'apaiser<br />

la tension ayant touché même<br />

le corps syndical de son département<br />

d'autant plus qu'il a<br />

dressé un message rassurant<br />

aux Tunisiens en matière de la<br />

préservation de l'intégrité du<br />

territoire tunisien.<br />

Les gens<br />

Béji Caïd Essebsi<br />

En cas d’une élection présidentielle<br />

en Tunisie, l'ex-Premier ministre<br />

viendrait en tête des lauréats avec<br />

9,9% des suffrages suivi de l'actuel<br />

chef d'Etat, Moncef Marzouki, avec<br />

7,1% alors que la 3e position serait<br />

occupée par le leader du Parti des<br />

travailleurs tunisiens, Hamma<br />

Hammami, avec 3,8%. Toutefois,<br />

37,3% des Tunisiens seraient encore<br />

indécis. Il s'agit des résultats de la<br />

13e vague et de la première de<br />

l'année <strong>2013</strong> (janvier) d'un<br />

baromètre politique post-révolution<br />

lancé en janvier 2012 et transmis à<br />

l'agence de presse Xinhua par 3C<br />

Etudes, groupe-leader tunisien dans<br />

les études marketing, médias et<br />

opinion.


18<br />

> S P O R T S<br />

Pour terminer en<br />

deuxième position<br />

Courbis mise sur<br />

des victoires<br />

L’entraîneur de l’USM Alger, Rolland<br />

Courbis, table sur une «série de victoires»<br />

pour terminer à l’une des deux premières<br />

places du classement du championnat de<br />

Ligue ”Une” de football, malgré l’écart<br />

«important» qui sépare son équipe du<br />

leader l’ES Sétif et son dauphin l’USM El-<br />

Harrach. «On mise sur une série de<br />

victoires pour espérer terminer dans l’une<br />

des deux premières places au classement.<br />

Ce sera certes difficile, mais pas<br />

impossible», a déclaré le technicien<br />

français à l’issue de la victoire à domicile<br />

des Rouge et Noir de la capitale face au<br />

CA Batna (2-0) avant-hier soir pour le<br />

compte de la 19e journée du championnat.<br />

Troisième en compagnie du MC Alger avec<br />

33 points chacun, l’USMA est distancée de<br />

dix longueurs de l’ESS et de sept de<br />

l’USMH. Face au CAB, les protégés de<br />

Courbis ont attendu la deuxième période<br />

pour faire la différence dans une rencontre<br />

où ils n’ont pas montré grand chose et<br />

marquée par une présence timide de leurs<br />

supporters dans les gradins du stade de<br />

Bologhine. «ça n’a pas été facile pour<br />

nous de retrouver le moral après la défaite<br />

dans le derby face au MCA (1-0) lors de la<br />

précédente journée. Tout le monde connaît<br />

les difficultés à éprouver pour se relever<br />

après un échec dans pareil rendez-vous<br />

assez spécial», a ajouté le technicien<br />

français pour justifier la petite prestation<br />

de ses capés face à la lanterne rouge du<br />

championnat. Lors de la prochaine<br />

journée, l’USMA rendra visite au CAB Bou<br />

Arrèridj, un équipe qui lutte pour son<br />

maintien parmi l’élite.<br />

Championnat<br />

maghrébin de judo<br />

à Sfax<br />

La compétition fixée<br />

les 16 et 17 mars<br />

Le championnat maghrébin de judo<br />

(cadets/filles-garçons) se déroulera les 16<br />

et 17 mars prochain dans la ville<br />

tunisienne de Sfax, a-t-on appris<br />

dimanche auprès de la Fédération<br />

algérienne de judo (FAJ). Le directeur<br />

technique <strong>national</strong>, Salim Boutebcha, a<br />

indiqué à l’APS, qu’après plusieurs reports<br />

de la compétition, les fédérations<br />

maghrébine se sont mises d’accord pour<br />

la programmation du championnat<br />

maghrébin les 16 et 17 mars prochain à<br />

Sfax. «Pour cette édition nous avons<br />

décidé d’introduire les épreuves par<br />

équipes", précise Boutebcha ajoutant<br />

qu’un stage en commun de 5 jours<br />

regroupera les athlètes des fédérations<br />

maghrébines avant le début de la<br />

compétition.<br />

D’autre part, la fédération inter<strong>national</strong>e<br />

de judo (IJF) a décidé de porter l’âge des<br />

cadets à (-18 ans) et des juniors à (-21<br />

ans).<br />

Ligue 2 du<br />

championnat<br />

Mosta veut remonter<br />

sur le podium<br />

L’ES Mostaganem aura une belle occasion<br />

de remonter sur le podium à l’occasion de<br />

son derby de l’Ouest face à l’ASM Oran<br />

qu’elle jouera à l’extérieur, mardi à partir<br />

de 15h00 au stade Chahid Ahmed Zabana<br />

pour le compte de la mise à jour de la 19e<br />

journée du championnat d’<strong>Algérie</strong> de<br />

Ligue 2 de football. Les matches joués<br />

vendredi ont été favorables à l’ESM qui<br />

pourrait s’emparer de la deuxième place<br />

en cas de succès à Oran, puisque le<br />

dauphin CRB Aïn Fekroun s’est contenté<br />

du nul chez l’USM Annaba (1-1) et le MO<br />

Béjaïa a été battu par le MO Constantine<br />

(2-0). Une mission loin d’être une simple<br />

formalité cependant pour "Mosta" face à<br />

une équipe de l’ASMO qui souffle le chaud<br />

et le froid et cherchera à se racheter de la<br />

défaite de l’aller (2-1).<br />

Une rencontre <strong>national</strong>e lui a été consacré<br />

Le mouvement<br />

associatif au cœur<br />

des débats<br />

Le ministère de la Jeunesse et des Sports organisera prochainement une rencontre<br />

<strong>national</strong>e sur le mouvement associatif et son rôle dans le développement, a annoncé<br />

dimanche, Belkacem Mellah, secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse.<br />

Dans une déclaration à<br />

la presse en marge de<br />

la séance de clôture<br />

de la session d’automne<br />

du Conseil de la Nation,<br />

M. Mellah a indiqué que son<br />

secteur organisera durant le<br />

mois de février courant une<br />

rencontre <strong>national</strong>e sur le mouvement<br />

associatif et son rôle<br />

dans le développement, une<br />

rencontre qui viendra couronner<br />

les dernières rencontres<br />

régionales sur l’organisation<br />

pédagogique au sein des éta-<br />

<strong>national</strong>e du<br />

Bénin effectuera, du 20<br />

L’équipe<br />

février au 12 mars à<br />

Marseille, son ultime stage de<br />

préparation pour la phase finale<br />

de la Coupe d’Afrique des<br />

nations (CAN U-20), qui débutera<br />

le 16 mars prochain en<br />

<strong>Algérie</strong>. Les Béninois mettront<br />

ensuite le cap sur l’<strong>Algérie</strong> où ils<br />

doivent jouer le match d’ouverture<br />

face au pays organisateur,<br />

l’<strong>Algérie</strong>, le 16 mars prochain à<br />

Ain Témouchent, lit-on au site<br />

«BJ FOOT» (Bénin juniors<br />

foot). Ce regroupement per-<br />

blissements de jeunes, qui ont<br />

traité plusieurs domaines<br />

concernant cette catégorie.<br />

La prochaine rencontre<br />

<strong>national</strong>e vise à redynamiser le<br />

rôle du mouvement associatif<br />

activant dans différents domaines<br />

dont l’environnement, le<br />

tourisme et l’éducation, en évoquant<br />

les préoccupations des<br />

jeunes et en proposant des<br />

solutions. Par ailleurs, M.<br />

Mellah a souligné que les maisons<br />

de jeunes au niveau <strong>national</strong><br />

consacreront des espaces<br />

Nigéria et Burkina en demi-finales<br />

Le mythe ivoirien<br />

s’effondre<br />

La Côte d'Ivoire, éternelle favorite de la<br />

Coupe d'Afrique des nations, a été éliminée<br />

avant-hier soir par le Nigéria en<br />

quarts de finale (2-1) à Rustenburg, en<br />

Afrique du Sud, sur un but d'un quasi<br />

inconnu, Sunday Mba. Le Burkina Faso s'est<br />

hissé en demi-finale en battant le Togo<br />

d'Emmanuel Adebayor 1-0 grâce à un but de<br />

Jonathan Pitroipa de la tête sur corner lors<br />

de la prolongation (1<strong>05</strong>e). Les deux équipes<br />

ont livré un match sans fantaisie si bien que<br />

le Burkina Faso a dû attendre le but de la<br />

délivrance, signé par l'attaquant du Stade<br />

rennais, pour décrocher son premier billet<br />

pour le dernier carré de la Can depuis 1998.<br />

Les Burkinabés joueront mercredi contre le<br />

Ghana pour une place en finale. Les<br />

Nigérians affronteront le Mali. Sunday Mba,<br />

qui joue au Nigeria le reste de l'année, a marqué<br />

contre la Côte d'Ivoire sur un coup<br />

d'éclat individuel avec l'aide de l'Ivoirien<br />

Souleman Bamba, qui a dévié son tir (78e).<br />

mettra au staff technique de<br />

voir quelques jeunes béninois<br />

évoluant en Europe et de disputer<br />

des matchs amicaux en<br />

région marseillaise. Les jeunes<br />

«Ecureuils» du Bénin avaient<br />

entamé, le 10 janvier dernier au<br />

stade synthétique «René<br />

Pleven» de Cotonou, la préparation<br />

de la phase finale de<br />

Coupe d’Afrique des nations<br />

U20, prévue du 16 au 30 mars<br />

en <strong>Algérie</strong>. Les poulains de<br />

Ulrich Alohoutadé et Mathias<br />

Déguénon ont effectue ensuite<br />

un stage bloqué de 10 jours au<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

pour la lecture au profit des élèves<br />

des classes d’examen de fin<br />

de cycles primaire, moyen et<br />

secondaire. Ces espaces seront<br />

ouverts aux étudiants universitaires<br />

désirant utiliser l’internet<br />

pour faire des recherches sur<br />

leurs spécialités ainsi qu’au profit<br />

des stagiaires du secteur de la<br />

formation professionnelle désirant<br />

réaliser des travaux pratiques<br />

qui nécessitent de grands<br />

espaces. Cette mesure s’inscrit<br />

dans le cadre d’une action gouvernementale<br />

coordonnée et de<br />

La jeune équipe du Nigeria avait déjà réservé<br />

un coup de théâtre au public sud-africain en<br />

ouvrant le score à la fin de la première<br />

période grâce à Emmanuel Emenike (43e),<br />

avant l'égalisation ivoirienne, par Cheick<br />

Tioté de la tête (50e). La Côte d'Ivoire s'est<br />

montrée sous un jour un peu plus flatteur en<br />

deuxième période, mais rien n'y a fait: Didier<br />

Drogba, Gervinho et Yaya Touré se sont<br />

montrés assez inoffensifs devant les buts du<br />

Nigeria.«Nous avions 20% de chances», a<br />

reconnu le sélectionneur du Nigeria Stephen<br />

Keshi après la performance de ses joueurs»,<br />

mais, ajoute-t-il, «mes garçons ont montré<br />

du tempérament, et c'est ce tempérament-là<br />

qu'ont les Nigérians». La génération des<br />

Didier Drogba et Yaya Touré subit ainsi un<br />

nouvel échec après ses défaites en finale en<br />

2006, contre l'Egypte, et l'année dernière,<br />

contre la Zambie. Le seul titre de la Côte<br />

d'Ivoire dans la Can remonte à 1992.<br />

R.S.<br />

stade synthétique «Nzeng-<br />

Ayong» de Libreville au Gabon<br />

qui offre les mêmes conditions<br />

que les installations algériennes,<br />

livrant deux matchs amicaux<br />

face aux «Panthéreaux» juniors<br />

également qualifiés pour cette<br />

CAN. Les «Ecureuillons» vont<br />

rencontrer en aller et retour<br />

leurs homologues du Nigeria<br />

qui préparent également la<br />

même compétition, avant de se<br />

rendre en <strong>Fr</strong>ance, selon la<br />

même source. Selon des sources<br />

fédérales du Bénin, deux ou<br />

trois jeunes joueurs évoluant en<br />

l’action de la commission intersectorielle<br />

consacrée au dossier<br />

des jeunes pour la période<br />

<strong>2013</strong>-2014 installée le 25 octobre<br />

2012. Cette commission est<br />

composée de 15 secteurs dont le<br />

secteur de l’éducation <strong>national</strong>e,<br />

l’enseignement supérieur<br />

et la recherche scientifique, la<br />

formation et l’enseignement<br />

professionnels, la jeunesse et les<br />

sports, la culture, l’emploi et la<br />

sécurité sociale et la solidarité<br />

<strong>national</strong>e et la famille.<br />

R. S.<br />

Les gens<br />

Brent Bookwalter<br />

Le cycliste américain Brent Bookwalter<br />

(BMC) s’est adjugé la première étape du<br />

Tour du Qatar, courue sur une distance<br />

de 145 km entre la cité de la culture de<br />

Katara à Doha et Dukhan Beach. Brent<br />

Bookwalter s’est imposé au sprint<br />

devant deux Suisses, Martin Elmiger et<br />

Grégory Rast. Les trois coureurs,<br />

échappés depuis plusieurs kilomètres,<br />

ont réussi à conserver une seconde<br />

d’avance sur la ligne d’arrivée sur la<br />

première partie d’un peloton totalement<br />

éparpillé par les rafales de Shamal, le<br />

vent local.<br />

Coupe d’Afrique des nations (U-20)<br />

Le Bénin en stage de préparation<br />

à Marseille<br />

Europe rejoindront l’effectif en<br />

<strong>Fr</strong>ance. «Nos jeunes se présenteront<br />

en <strong>Algérie</strong> avec la volonté<br />

de créer la surprise», a déclare,<br />

sur le site, l’entraîneur béninois,<br />

Ulrich Alohoutadé , ajoutant<br />

qu’«affronter (dans le groupe<br />

A) le Ghana, l’Egypte et<br />

l’<strong>Algérie</strong>, pays organisateur<br />

n’est pas une sinécure. Mais,<br />

accéder à une phase finale n’est<br />

pas une mince affaire. A ce<br />

niveau, toutes les équipes se<br />

valent. Et les Béninois ont<br />

l’obligation de justifier leur présence».


Elle coûtera 24 milliards de dollars<br />

Dell proche d'une<br />

sortie de Bourse<br />

Dell est près à passer un<br />

accord par lequel le<br />

fabricant de PC se<br />

vendrait à un consortium<br />

emmené par Michael Dell,<br />

son fondateur et<br />

directeur général, et le<br />

fonds de capital<br />

investissement Silver<br />

Lake Partners, une<br />

opération qui pourrait<br />

dépasser les 24 milliards<br />

de dollars.<br />

Le consortium négocie une sortie<br />

de Bourse de Dell à raison de 13<br />

à 14 dollars par action, valorisant<br />

le groupe texan entre 22,6 et<br />

24,4 milliards de dollars, ont dit deux<br />

des sources. Michael Dell, qui détient<br />

près de 16% du capital de Dell, prendrait<br />

la majorité du capital du troisième fabricant<br />

mondial de PC, tandis que Silver<br />

Lake et Microsoft en deviendraient<br />

actionnaires minoritaires, ont précisé<br />

trois des sources. La transaction - qui<br />

serait le plus gros rachat par effet de<br />

levier (LBO, leveraged buyout) depuis la<br />

crise financière - doit être finalisée ce<br />

week-end mais cela pourrait encore<br />

changer, ont averti les sources. Dell,<br />

Microsoft et Silver Lake se sont refusé à<br />

tout commentaire. Sortir de la cote permettrait<br />

à Dell d'opérer une refonte de<br />

ses opérations à l'abri des regards.<br />

L'action Dell gagne près de 3% à une<br />

heure et demie de la clôture de Wall<br />

Street.<br />

Jeux Vidéo<br />

La PlayStation<br />

4 dévoilée le 20<br />

février prochain ?<br />

Sony a annoncé un grand évènement mystère sans en indiquer<br />

l'objet. Le fabricant japonais doit lancer cette année la nouvelle<br />

version de sa console de jeux vidéo. Il a envoyé des invitations<br />

récemment pour un évènement mystère prévu à New York le 20 février,<br />

provoquant des rumeurs sur le lancement d'une nouvelle console<br />

PlayStation. Sony, comme son concurrent Microsoft, devraient lancer<br />

cette année des nouvelles versions de leurs consoles respectives à succès,<br />

devenues des produits de divertissement plus varié que dédiés aux seuls<br />

jeux vidéo, servant aussi à regarder des films, la télévision, à écouter de<br />

la musique, etc. La dernière PlayStation de Sony (PlayStation 3) était<br />

sortie en novembre 2006. En janvier de cette année, selon les données<br />

du cabinet Inter<strong>national</strong> Data Corporation, le nombre de PS3 livrées a<br />

été de 77 millions d'unités.<br />

E-Commerce<br />

L’Oréal vendra<br />

ses produits<br />

sur le net<br />

L’Oréal Paris commercialisera à<br />

partir du mois de mars<br />

l'ensemble de sa gamme sur<br />

Internet. Le Figaro qui a révélé<br />

cette information avant-hier<br />

soulignant qu'il s'agit d'une<br />

première en <strong>Fr</strong>ance pour la<br />

marque phare du leader<br />

mondial des cosmétiques. Les<br />

produits de la marque L'Oréal<br />

Paris étaient jusqu'à présent<br />

vendus uniquement en grandes<br />

surfaces en <strong>Fr</strong>ance. Seules les<br />

marques de luxe du groupe, à<br />

l'image de Lancôme, étaient<br />

disponibles à la vente sur<br />

internet. Selon Le Figaro qui<br />

cite un porte-parole, l'Oréal<br />

Paris n'a toutefois pas<br />

l'intention de «court-circuiter<br />

les grands groupes de<br />

distribution qui resteront son<br />

premier canal de vente».<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

> M E D I A N E T<br />

Google Street View<br />

Le Botswana<br />

répertorié<br />

Le Botswana,<br />

dernier en<br />

lice des quelque<br />

45 pays répertoriés<br />

sur Google<br />

Street View, est<br />

désormais accessible<br />

aux internautes,<br />

qui pourront<br />

découvrir ses principaux<br />

atouts touristiques.<br />

Le pays,<br />

intégré au service<br />

en novembre 2012,<br />

est le second pays<br />

d'Afrique à être<br />

explorable dans<br />

Google Street<br />

View, après<br />

l’Afrique du Sud.<br />

Et la liste ne risque<br />

pas de s’allonger de<br />

sitôt, compte tenu<br />

de l’ampleur d’une<br />

telle démarche. «Nous aimerions<br />

développer davantage le service<br />

en Afrique mais rien n’est prévu<br />

pour l’instant, car Google Street<br />

View repose sur une technologie<br />

très complexe de recomposition<br />

de photos, et l’ajout d’un nouveau<br />

19<br />

Twitter<br />

250 000<br />

comptes piratés<br />

Des pirates informatiques ont<br />

attaqué cette semaine des<br />

abonnés au réseau Twitter et ont<br />

peut-être réussi à obtenir les<br />

mots de passe de quelque 250<br />

000 comptes, a annoncé<br />

l'entreprise de microblogging.<br />

Dans un message diffusé sur son<br />

blog, Twitter précise que les mots<br />

de passe étaient codés et qu'ils<br />

ont déjà été réinitialisés par<br />

«mesure de précaution», ajoutant<br />

que les usagers affectés en<br />

seraient rapidement informés.<br />

Cette attaque n'est pas le fruit<br />

d'un travail d'amateur, et nous ne<br />

pensons pas que c'était un<br />

incident isolé», a déclaré Twitter,<br />

sans mentionner l'origine et la<br />

méthode de l'attaque. «Les<br />

pirates étaient extrêmement<br />

sophistiqués et nous pensons que<br />

d'autres entreprises et<br />

organisations ont aussi été<br />

attaquées récemment de la même<br />

façon». Cette annonce intervient<br />

quelques jours seulement après<br />

que le New York Times et le<br />

Washington Post ont révélé avoir<br />

été la cible d'une attaque<br />

informatique coordonnée<br />

provenant de Chine. Twitter, qui<br />

compte 200 millions d'utilisateurs<br />

actifs par mois, a précisé qu’il<br />

travaille en étroite collaboration<br />

avec les autorités<br />

gouvernementales pour identifier<br />

les pirates.<br />

pays nécessite plusieurs mois de<br />

travail. Nous devons tenir compte<br />

de différents facteurs, notamment<br />

la température, pour mener le<br />

processus à terme », explique la<br />

porte-parole de Google pour<br />

l’Afrique du Sud, Julie Taylor.


20 > T É L É V I S I O N<br />

S E L E C T I O N<br />

Rhum express<br />

Ce soir sur Canal+<br />

Ne supportant plus la<br />

vie qu'il mène à New<br />

York, l'écrivain Paul<br />

Kemp choisit de<br />

s'expatrier et<br />

s'installe à Porto<br />

Rico. Il s'habitue très<br />

vite à la vie<br />

nonchalante de l'île<br />

et au rhum local.<br />

Employé dans un<br />

petit journal dirigé<br />

par un certain<br />

Lotterman, Paul<br />

gagne de quoi vivre<br />

tranquillement. Il<br />

tombe sous le<br />

charme de la belle Chenault, la fiancée de Sanderson, un homme<br />

d'affaires américain corrompu qui investit dans des programmes<br />

immobiliers louches. Le jour où Sanderson lui demande d'écrire un<br />

article à sa gloire, Paul hésite : doit-il accepter l'argent qu'on lui<br />

propose pour cette tâche, ou doit-il dénoncer les malversations<br />

dont se rend coupable Sanderson ?...<br />

Ce soir (ou jamais!)<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />

Conçu comme un<br />

espace de liberté du<br />

petit écran, le plateau<br />

de «Ce soir (ou jamais<br />

!)» donne la parole à<br />

toutes les cultures,<br />

tous les intellectuels<br />

et artistes. Qu'ils<br />

soient au coeur de<br />

l'actualité ou inconnus<br />

du grand public, les<br />

personnalités et les<br />

talents les plus variés<br />

amènent tout un<br />

chacun à jeter un<br />

regard différent sur le<br />

monde dans lequel<br />

nous vivons.<br />

L'émission s'organise autour de trois grandes parties : la revue de<br />

presse, qui a fait la réputation de cette émission depuis son<br />

lancement ; un grand débat de société, puis une troisième partie<br />

plus artistique. Comme à chaque fois, l'émission se conclut en<br />

musique avec la performance en live d'un artiste sélectionné<br />

personnellement par Nicolas Preschey.<br />

Dr House<br />

Ce soir sur TF1<br />

Andres Tavares, la<br />

trentaine, arrive aux<br />

urgences. Il souffre<br />

d'une forme précoce de<br />

la maladie d'Alzheimer.<br />

Son épouse Natalie a<br />

du mal à supporter la<br />

situation. Au cours de<br />

l'examen, il se met à<br />

avoir des<br />

comportements<br />

violents qu'il n'arrive<br />

pas à contrôler.<br />

Foreman exige auprès<br />

de House que le<br />

patient teste le<br />

nouveau médicament<br />

anti-Alzheimer. Chase<br />

découvre qu'il a la gorge irritée depuis plusieurs semaines. Alors<br />

qu'il le laisse seul, l'homme frappe sa femme à l'oeil. Quant à<br />

Wilson, il s'occupe d'une jeune patiente souffrant apparemment<br />

d'asexualité. House parie avec Wilson qu'il va réussir à établir un<br />

diagnostique...<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 09628<strong>05</strong>B03<br />

Siège social : Maison de la Presse<br />

Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

du Premier Mai, Alger…<br />

MANAGER GENERAL<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Hamida Ayachi<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />

Chabi Yacine<br />

SECRETAIRE GÉNÉRAL DE LA<br />

RÉDACTION<br />

Massinissa Boudaoud<br />

Something's Gotta Give<br />

Ce soir sur MBC2<br />

Harry Sanborn est un magnat de l'industrie musicale à la libido<br />

démesurée. Il a le monde à ses pieds, et une brochette de<br />

magnifiques jeunes femmes pour en témoigner. Lors d'un<br />

rendez-vous romantique avec Marin (Amanda Peet), sa nouvelle<br />

jeune conquête, Harry commence à ressentir des douleurs à la<br />

poitrine. La mère de Marin, Erica Barry (Diane Keaton), un auteur<br />

new-yorkais divorcé, se retrouvera malgré elle au chevet du vieux<br />

séducteur. Harry se trouvera un intérêt insoupçonné pour cette<br />

femme qui a tout pour lui.<br />

L'agent double<br />

Ce soir sur Arte<br />

A Berlin-Ouest, en 1979, Werner<br />

Stiller, un officier de la Stasi en<br />

charge d'un programme<br />

d'espionnage atomique et<br />

spatial, se rend au BND, les<br />

services de renseignements<br />

ouest-allemands. Dès l'annonce<br />

de sa défection, les services<br />

secrets est-allemands tentent de<br />

rapatrier leurs agents doubles<br />

présents en RFA et en <strong>Fr</strong>ance,<br />

mais beaucoup sont interpellés<br />

avant de franchir le rideau de fer.<br />

Ainsi, 70 collaborateurs de la<br />

Stasi tombent lors de ce qui<br />

reste la plus grande défaite de<br />

l'espionnage est-allemand. Un<br />

dialogue entre le transfuge et<br />

l'historien Helmut Müller-<br />

Enbergs retrace une cavale<br />

extraordinaire, qui l'a mené<br />

d'une petite ville de Thuringe<br />

aux centres secrets de la CIA.<br />

MAIL<br />

redactio<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

REDACTION<br />

Tél : <strong>02</strong>1 637 018<br />

SITE<br />

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REDACTION EN CHEF<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

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ADMINISTRATION<br />

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Fax : <strong>02</strong>1 739 559<br />

LES<br />

GENS<br />

Beyoncé<br />

Elle va faire le show. La nuit dérniére , elle<br />

a mis le feu au stade de La Nouvelle<br />

Orléans en Louisiane, qui a accueilli le<br />

Super Bowl, la finale du championnat<br />

américain de football qui oppose cette<br />

année l'équipe de San <strong>Fr</strong>ansisco à celle de<br />

Baltimore. En direct sur CBS, son show a<br />

fait oublier sa prestation lors de la<br />

cérémonie d'investiture de Barack Obama .<br />

Le 21 janvier dernier, devant des centaines<br />

de milliers d'Américains rassemblés à<br />

Washington afin d'assister à ce moment<br />

d'intense émotion, Beyoncé a chanté<br />

l'hymne américain "The Star-Spangled<br />

Banner" pour le couple présidentiel. Mais<br />

au lendemain de la prestation,<br />

unanimement saluée par les médias,<br />

plusieurs médias anglosaxons l'ont<br />

accusée d'avoir interprété l'hymne <strong>national</strong><br />

en playback .<br />

IMPRESSION<br />

Centre SIA<br />

DIFFUSION<br />

Express News<br />

Tél/Fax : <strong>02</strong>1 298 300<br />

Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />

transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />

rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />

réclamation.<br />

Copyright : La reproduction de tout article est<br />

interdite sans l'accord de l'Administration.


4 e Rencontre sur la politique culturelle<br />

Historique !<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

> C U L T U R E 21<br />

L’on peut marquer cette journée du 3 février avec une pierre blanche. Même s’il ne s’agit pour l’heure que d’un<br />

projet, un groupe de travail constitué d’une centaine de jeunes vient de rédiger une politique culturelle pour<br />

l’<strong>Algérie</strong>.<br />

Présenté samedi dernier à l’espace<br />

Plasti, ce projet de politique culturelle<br />

est une première en <strong>Algérie</strong>.<br />

Dans l’absence de texte légal définissant<br />

clairement la stratégie de l’action culturelle<br />

dans le pays, un groupe pluridisciplinaire<br />

composé de plus de cent personnes,<br />

s’est penché sur la question et a mis une<br />

année entière à rédiger le document, désormais<br />

disponible sur Internet. Le résultat<br />

nous a été présenté avant-hier par trois<br />

d’entre eux : le Dr Ammar Kessab, spécialiste<br />

en management culturel, le blogueur Samir<br />

Abdelguerfi et la chercheure et poétesse<br />

Habiba Laloui. Tout en rappelant qu’il<br />

n’existe aucun texte légal où la culture est<br />

définie, Ammar Kessab affirme que le présent<br />

document est «un premier pas pour un<br />

secteur structuré car l’<strong>Algérie</strong> mérite d’avoir<br />

une stratégie pour son action culturelle dont<br />

les objectifs demeurent flous à ce jour». Et<br />

de préciser que l’actuelle version de cette<br />

politique culturelle reste ouverte à toute<br />

contribution et amélioration. Composée de<br />

14 chapitres, cette charte ne sera cependant<br />

pas soumise au ministère de la Culture en<br />

vue d’une application effective : « Elle est<br />

mise à la disposition de tout le monde.<br />

Accessible sur Internet, elle pourra être<br />

consultée par les responsables du ministère<br />

qui auront tout loisir d’en prendre note.<br />

Mais nous n’irons pas les supplier », tranche<br />

M. Kessab.<br />

Chapitre 1<br />

Il définit le sens même de la culture<br />

<strong>national</strong>e, les buts et les objectifs d’une politique<br />

culturelle ainsi que ses principes directeurs.<br />

On peut y lire notamment la nécessité<br />

d’une décentralisation de la culture, sur le<br />

plan décisionnel, territorial et sectoriel car<br />

«Alger n’est pas l’<strong>Algérie</strong> et la prise de décision<br />

ne doit pas venir uniquement de la<br />

capitale. Chaque région doit jouir d’une certaine<br />

autonomie», argumente l’invité de<br />

Plasti. Quant aux principes directeurs, figure<br />

en premier lieu le respect des droits de<br />

l’Homme et des libertés fondamentales,<br />

suivi de la souveraineté de l’Etat «en terme<br />

de maintien, d’adoption et d’exécution des<br />

politiques et des mesures qu’il estime appropriées<br />

pour protéger et promouvoir la diversité<br />

des expressions culturelles. Cela doit se<br />

faire tout en assurant la libre circulation des<br />

idées et des œuvres». Y figure également la<br />

démocratie participative consistant à impliquer<br />

la société civile dans la gestion du secteur,<br />

la transparence dans la sélection des<br />

critères de la mise en place de l’action culturelle,<br />

l’évaluation ponctuelle des activités du<br />

secteur selon des indicateurs clairement<br />

définis, etc.<br />

Chapitre 2<br />

Il contient l’ensemble des textes fondateurs<br />

et législatifs ainsi que les conventions<br />

et accords internationaux sur lesquels s’appuie<br />

cette politique culturelle. M. Kessab<br />

rappelle que l’<strong>Algérie</strong> a signé une vingtaine<br />

de conventions dans le domaine culturel, à<br />

l’instar du manifeste culturel panafricain<br />

(1969), la Recommandation de Belgrade<br />

relative aux droits et au statut des artistes<br />

(1980) et la Déclaration d’Alger sur la diversité<br />

culturelle et la sauvegarde de des identités<br />

et des patrimoines des peuples, etc.<br />

Chapitre 3<br />

Il consiste à définir les rôles des partenaires,<br />

organes gouvernementaux, société civile<br />

et les partenaires extérieurs. Parmi les alinéas<br />

de ce chapitre, citons celui stipulant<br />

que les directions de la culture et les services<br />

culturels des Assemblées des wilayas et des<br />

APC doivent être la première instance responsable<br />

de la planification et du développement<br />

culturel dans les wilayas.<br />

Quant à l’implication de la société civile,<br />

elle est le noyau d’une politique culturelle<br />

efficiente : « Elle doit assurer une diversité de<br />

services et de fonctions pour appuyer les<br />

demandes de la population : elle relaie les<br />

préoccupations des citoyens auprès des pouvoirs<br />

publics ; elle suit la mise en ?uvre des<br />

actions, des politiques et des programmes ;<br />

elle fait office de mécanisme d’alerte, de gardienne<br />

des valeurs et d’innovatrice, en<br />

même temps qu’elle contribue à une transparence<br />

et une responsabilité accrues dans la<br />

gouvernance.<br />

Enfin, le rôle des partenaires extérieurs<br />

consiste en «un échange d’expertise et d’expérience<br />

en vue d’un enrichissement mutuel<br />

en termes de savoir et de savoir-faire [….]<br />

Cette politique culturelle contribue notamment<br />

à développer les réseaux culturels et<br />

artistiques, à organiser des forums, des ateliers,<br />

des formations et des rencontres pour<br />

les créateurs, les gestionnaires et les décideurs,<br />

dans le management culturel, en collaboration<br />

avec les Etats partenaires ».<br />

Les chapitres 4 et 5, ont trait aux artistes<br />

et aux disciplines de l’art et de la culture. Ces<br />

derniers œuvrent à définir et de mettre en<br />

place le statut de l’artiste ; défendre et aider<br />

les artistes et leur liberté de création ; leur<br />

assurer les mesures législatives et réglemen-<br />

taires appropriées ; donner la place qui lui<br />

revient à l’enseignement artistique ; garantir<br />

la liberté d’expression et veiller à ce que les<br />

artistes bénéficient sans équivoque de la<br />

protection prévue en la matière par la législation<br />

<strong>national</strong>e et inter<strong>national</strong>e relative<br />

aux droits de l’Homme. Le livre et la littérature<br />

ont aussi une part importante dans le<br />

texte qui prévoit l’attribution d’aides financières<br />

ou techniques, de bourses d’écriture et<br />

l’organisation de résidence d’écritures,<br />

d’ateliers, etc., ainsi que le renforcement des<br />

liens entre le secteur de l’éducation et celui<br />

de la culture en introduisant des programmes<br />

dédiés à la littérature, à l’écriture et à la<br />

lecture dans toutes les langues tant à l’école<br />

que dans les médias.<br />

Le chapitre 6 énonce la mise en valeur et<br />

le renforcement de la diversité culturel et du<br />

dialogue interculturel ainsi que l’égalité des<br />

sexes dans le secteur.<br />

Quant au 7 e , il concerne la protection du<br />

patrimoine. M. Kessab rappelle à ce propos<br />

que La Casbah est actuellement black-listée<br />

par l’Unesco et risque d’être retirer du patrimoine<br />

universel à cause de son état de délabrement<br />

avancé. Le 8 e prévoit l’installation<br />

de mécanismes d’industries culturelles et<br />

créatives, à travers notamment la création de<br />

cadre juridique et de contrôle et un environnement<br />

favorisant les investissements par les<br />

politiques appropriées, l’adoption des droits<br />

de douanes et des exemptions de taxes qui<br />

favorisent la teneur et la croissance des<br />

industries culturelles et créatives, la création<br />

d’une Agence <strong>national</strong>e de développement<br />

de l’industrie culturelle et créative, etc. Le<br />

régime des propriétés intellectuelles et des<br />

droits voisin y est également détaillé. Le<br />

volet financier est scrupuleusement structuré<br />

dans le chapitre 10 qui contient un<br />

ensemble d’alinéas relatifs aux mécanismes<br />

d’aide financière dont les critères de sélection<br />

doivent être clairs et les comités entièrement<br />

indépendants.<br />

Le tourisme culture, les médias et nouvelles<br />

technologies, l’éducation et formation<br />

artistique et culturelle sont détaillés dans les<br />

trois chapitres suivants. Enfin, le 14e et dernier<br />

chapitre se penche sur le contrôle et<br />

l’évaluation et consiste, entre autres, à «rendre<br />

public les noms des membres des comités<br />

de sélection au ministère de la Culture ».<br />

A ce propos, M. Kessab soulignera à juste<br />

titre que personne ne connaît les personnes<br />

chargées de cette tâche à la tutelle : « On ne<br />

veut pas que ces noms soient communiqués<br />

par ouï-dire ou bouche à oreille, mais diffusés<br />

sur Internet et accessible au public ».<br />

Cette 4 e Rencontre et la présentation de cette<br />

politique culturelle est non seulement une<br />

première en <strong>Algérie</strong> mais aussi, et sans le<br />

moindre doute, un moment historique car si<br />

le ministère de la Culture adopte, depuis dix<br />

ans, une stratégie opaque et foncièrement<br />

saisonnière, la société civile prend de plus en<br />

plus conscience de l’urgence d’un changement<br />

et d’une réelle structuration du secteur.<br />

Pour l’heure, le texte est à l’état de projet<br />

et ne manquera pas de faire l’objet d’un<br />

débat avec les associations culturelles, dans<br />

l’attente d’une éventuelle prise en considération<br />

par la tutelle.<br />

S. H.


22<br />

> C U L T U R E<br />

Claire Diao, critique de cinéma (1 re partie)<br />

«Le Fespaco a eu un impact sur<br />

tous ceux qui l'ont fréquenté»<br />

Dans une vingtaine de jours, la<br />

23e édition du Festival<br />

panafricain du cinéma et de la<br />

télévision de Ouagadougou<br />

(Fespaco) ouvrira enfin ses<br />

portes. Cinq films algériens<br />

seront présents («Yemma»,<br />

«Zabana !», «Le Repenti»,<br />

«Bouts de vies, bouts de rêves»<br />

et «Les Pieds sur Terre»), ainsi<br />

qu’un état des lieux d’une<br />

cinématographie aussi<br />

excitante que bancale. Claire<br />

Diao, journaliste francoburkinabé<br />

pour différentes<br />

revues (Africultures, Africiné,<br />

Afrik.com, Clap Noir,...) et<br />

spécialiste des cinémas<br />

d’Afrique, revient sur les enjeux<br />

d’un événement – toujours -<br />

attendu par les professionnels.<br />

Entretien réalisé par<br />

Samir Ardjoum<br />

<strong>Algérie</strong> News : Pour cette nouvelle édition,<br />

et après avoir découvert la liste des<br />

films sélectionnés, quelle serait selon<br />

vous la tendance ?<br />

Claire Diao : Le premier fait marquant<br />

de cette sélection est le grand retour de<br />

l'Afrique lusophone dans la catégorie longmétrage.<br />

Des réalisateurs comme Zézé<br />

Gamboa «Le Grand Kilapy» ou Flora<br />

Gomes «Les Enfants de la République»,<br />

font leur retour après des années d'absence.<br />

Des pays comme l'Angola, la Guinée-<br />

Bissau et le Mozambique seront donc<br />

représentés. Deuxième fait important, la<br />

présence de trois femmes en compétition<br />

long-métrage alors qu'elles étaient habituellement<br />

cantonnées à la catégorie documentaire<br />

dont elles avaient raflé tous les<br />

prix en 2009. Par rapport au festival de<br />

Cannes qui n'en avait sélectionné aucune<br />

cette année et au fait que l'on regrette régulièrement<br />

le manque de représentation des<br />

femmes dans le cinéma en Afrique, c'est un<br />

fait à souligner ; d'autant plus que tous les<br />

jurys seront présidés par des femmes dont,<br />

l'invitée d'honneur, première fois dans<br />

l'Histoire du festival : il s'agira d'Alimata<br />

Salembéré, la seule femme à avoir dirigé le<br />

comité d'organisation du Fespaco. Pour en<br />

revenir aux films, outre le fait que plusieurs<br />

longs-métrages ont déjà été projetés dans<br />

les rendez-vous internationaux, il est intéressant<br />

de voir apparaître des noms<br />

méconnus qui feront sans doute carrière<br />

après le Fespaco. C'est en cela que ce festival<br />

est un carrefour : fin de carrière pour<br />

certains films, démarrage pour d'autres.<br />

Côté numérique, on assiste à l'arrivée massive<br />

de films d'Afrique anglophone tels que<br />

la Tanzanie, le Zimbabwe ou le Kenya qui<br />

sont des pays à suivre de près car l'Afrique<br />

du Sud et le Nigéria ont servi de véritable<br />

locomotive pour le développement de leur<br />

cinéma. A l'inverse de l'Afrique francophone,<br />

les anglophones tournent et n'attendent<br />

pas l'argent. C'est sans doute pour<br />

cela que l'équilibre de production cinématographique<br />

sur le continent est en train de<br />

basculer en leur faveur. Les fonds de financements<br />

occidentaux ayant diminué, les<br />

francophones se retrouvent le bec dans<br />

l'eau. Le Maghreb reste constant dans toutes<br />

les catégories - sauf dans celle des séries<br />

télévisées – avec le Maroc en tête suivi de<br />

l'<strong>Algérie</strong> et de la Tunisie. En revanche,<br />

l'Egypte ne présente qu'un seul film hors<br />

compétition avec «Bab Sharki» d'Ahmed<br />

Atef. Est-ce à dire que les révolutions ont<br />

amenuisé la production cinématographique<br />

? Enfin, côté francophone, le Mali, le<br />

Sénégal, le Burkina Faso et le Cameroun<br />

sont bien représentés mais d'autres nouveaux<br />

pays font leur apparition : Djibouti,<br />

l'Ile Maurice et Madagascar.<br />

J'ai donc la sensation que la démocratisation<br />

des technologies numériques est en<br />

train de changer la donne : si les pays autrefois<br />

grands producteurs ne dynamisent pas<br />

leur fonctionnement, de nouveaux les<br />

détrôneront bientôt. La preuve avec le<br />

Burkina qui héberge le Fespaco depuis<br />

1969 : nous n'avons pas eu d'Etalon depuis<br />

«Buud Yam» de Gaston Kaboré en 1997.<br />

Vous êtes originaire du Burkina Faso.<br />

Comment se porte le cinéma ? Le Fespaco<br />

reste encore la vitrine de cette cinématographie<br />

?<br />

Très bonne question, merci de la poser !<br />

Le cinéma burkinabè va mal et le Fespaco<br />

est une vitrine erronée de l'état du cinéma<br />

dans ce pays. En fait, tous ceux qui viennent<br />

tous les deux ans au Fespaco mangent<br />

de bonnes brochettes, dansent dans les<br />

maquis, assistent à des séances où les gens<br />

se battent pour entrer et ont la sensation<br />

que la vie est belle et que le cinéma se porte<br />

bien. Mais au final, ils n'en ont cure. Qui se<br />

plaindra que le Burkina n'ait pas remporté<br />

d'Etalon depuis 1997 ? Qui réclamera que<br />

nos deux plus grands cinéastes que sont<br />

Idrissa Ouédraogo et Gaston Kaboré tournent<br />

à nouveau des longs-métrages ? L'un<br />

essaie d'inventer un nouveau modèle de<br />

production pour ne plus être assujetti aux<br />

fonds de financements du Nord, l'autre a<br />

créé une école de cinéma auto-financée,<br />

qui ne lui laisse plus une minute. Qui<br />

revendiquera que la jeune génération qui se<br />

fait connaître à l'étranger (Eleonore<br />

Yameogo, Michel Zongo, Adama Salle) doit<br />

être davantage connue au pays ? Il n'y a pas<br />

de festival <strong>national</strong> pour débattre de ces<br />

choses. Pas de publications de l'association<br />

de critiques de cinéma burkinabè pour<br />

faire réfléchir les gens. Pas d'appels à pro-<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

duction de la part des télévisions locales<br />

qui continuent de diffuser des vidéos-clips<br />

et des télénovelas en pagaille. Mais contrairement<br />

aux autres pays subsahariens, le<br />

Burkina possède encore des salles de<br />

cinéma, des associations de professionnels<br />

et une fédération de ciné-clubs très dynamique.<br />

L'ennui, c'est que les seuls films<br />

actuellement programmés dans les salles<br />

sont des comédies romantiques d'influence<br />

nigériane de mauvaise qualité qui font rire<br />

les gens mais n'élèvent pas le niveau. J'ai<br />

l'impression aussi qu'il y a un problème<br />

générationnel entre la vieille école et la<br />

nouvelle. Il manque une passation entre les<br />

deux, comme si les plus âgés avaient peur<br />

d'être détrônés et c'est dommage. Il n'y a<br />

qu'à Madagascar que j'ai rencontré une<br />

«armée» de jeunes cinéastes décidés à redorer<br />

le blason de leur pays. Il n'y a pas de<br />

démarche individuelle mais vraiment un<br />

élan collectif pour faire avancer le cinéma.<br />

Ce serait tellement bien d'avoir la même<br />

chose au Burkina tant il y a des choses à<br />

faire ! Pour l'instant, les jeunes réalisateurs<br />

sont davantage des entrepreneurs. Il faut<br />

juste espérer que le niveau de leurs films ne<br />

baissera pas davantage pour que les spectateurs<br />

ne quittent pas les salles. Pourtant, les<br />

gens aiment et consomment les films burkinabés<br />

que ce soit à la télévision ou au<br />

cinéma. Je ne sais pas si l'on manque de<br />

motivation, de confiance ou simplement<br />

d'entraide mais je crois qu'il va falloir s'armer<br />

de patience avant qu'un Burkinabè<br />

décroche à nouveau l'Etalon de Yennenga<br />

ou soit sélectionné à Cannes. Quoique, soit<br />

dit en passant, Michel Zongo était en compétition<br />

à la Berlinale 2012 avec son documentaire<br />

«Espoir Voyage».<br />

Certains évoquent que ce Fespaco dégage<br />

une plus grande part de responsabilité,<br />

voire de maturité. Pourtant, il y a deux<br />

ans de cela, le réalisateur tchadien<br />

Mahamat Saleh Haroun, avait lors d’un<br />

entretien pour Africultures, affirmait :<br />

«C’est le dernier Fespaco auquel j’assiste»<br />

(Edition 2011, ndlr). Quelle est votre position<br />

sur ce constat ?<br />

Je crois qu'il y a un lien affectif très fort<br />

entre les cinéastes et le Fespaco parce qu'il<br />

représente tout de même un rendez-vous<br />

majeur, sur le continent, des cinémas<br />

d'Afrique. Autrefois, ce sont les cinéastes<br />

qui ont défendu et porté le Fespaco. Or,<br />

aujourd'hui, le Fespaco vit de ses propres<br />

ailes, c'est-à-dire qu'il reçoit assez de soutiens<br />

et assez de films pour se tenir.<br />

Beaucoup de réalisateurs primés à l'étranger<br />

ne supportent pas de ne pas l’être au<br />

Fespaco et je pense que c'est, entre autres,<br />

le cas de Mahamat Saleh Haroun. Il venait<br />

de remporter le Prix du jury à Cannes avec<br />

«Un Homme qui crie» (une première pour<br />

un film d'Afrique depuis «Tilaï» du<br />

Burkinabè Idrissa Ouédraogo en 1990) et<br />

n'a pas apprécié que le jury lui attribue le<br />

deuxième prix derrière «Pégase» du<br />

Marocain Mohamed Mouktakir, totalement<br />

inconnu et inattendu. Le film n'a<br />

d'ailleurs, pas connu une très bonne carrière<br />

et c'est dommage, car pour un premier<br />

long-métrage entièrement produit<br />

par le Maroc, il démontrait une grande<br />

maîtrise. Je pense aussi qu'il reprochait au<br />

Fespaco son manque de direction artistique<br />

et il n'était pas le seul. Le cinéaste<br />

malien Souleymane Cissé m'avait dit d'un<br />

air éploré qu'il n'y avait peut-être que 7<br />

longs-métrages qui méritaient d'être en<br />

compétition sur les 18 ! Il est vrai que le<br />

multiprimé «Viva Riva» du Congolais Djo<br />

Tunda Wa Munga, n'était pas sélectionné et<br />

on n'a jamais su pourquoi. Donc il y a un<br />

manque de transparence dans le choix des<br />

films et sans doute aussi, du copinage. Mais<br />

quel festival n'en a pas ? Les autres le dissimulent<br />

sans doute mieux... L'édition 2009<br />

a été une catastrophe parce que l'équipe du<br />

Fespaco venait de changer, les catalogues et<br />

les badges n'étaient pas prêts, l'organisation<br />

laissait à désirer,... L'édition 2011 était<br />

mieux organisée mais des histoires d'impayés<br />

ont conduit certains cinéastes à errer<br />

dans les rues en quête d'une chambre d'hôtel<br />

puisque le principal hébergement du<br />

festival – l'Hôtel Azalaï – a refusé d'accueillir<br />

le Fespaco. Et puis la qualité des projections<br />

laissaient à désirer et je me souviens<br />

avoir vu Mahamat Saleh Haroun quitter<br />

l'une d'entre elles. On attend forcément<br />

d'un festival qui atteint ses 44 ans, davantage<br />

d'organisation, de professionnalisme.<br />

On aimerait sortir de ce «mégotage» que les<br />

gens collent trop souvent à l'Afrique.<br />

L'édition <strong>2013</strong> sera donc ce qu'elle sera, on<br />

ne peut pas pronostiquer à l'avance mais<br />

personnellement, quand je vois la galère<br />

<strong>quotidien</strong>ne des professionnels du cinéma<br />

en Afrique, je me dis que le Fespaco est tout<br />

de même un exploit dans sa longévité mais<br />

aussi dans l'enthousiasme qu'il suscite,<br />

année après année, auprès des jeunes générations.<br />

Il a eu un impact dans la vie de<br />

tous ceux qui l'ont fréquenté soit en y<br />

allant pour la première fois, soit en étant<br />

sélectionné ou primé. C'est quand même la<br />

reconnaissance africaine pour les cinémas<br />

d'Afrique parce que c'est un festival<br />

hébergé par un pays africain, organisé par<br />

des africains et que les séances sont remplies<br />

de spectateurs africains. Et c'est le seul<br />

lieu avec Carthage où il est possible de rencontrer<br />

tous les professionnels internationaux<br />

qui s'intéressent à l'Afrique. Comme<br />

ces deux festivals ont lieu tous les deux ans,<br />

c'est quand même un rendez-vous trop<br />

rare pour être manqué. Ceux qui se contenteront<br />

des films qui circulent à l'inter<strong>national</strong><br />

ne verront pas le vrai visage de la production<br />

en Afrique, quelle que soit sa qualité<br />

: ils ne verront que ce que l'Occident<br />

veut bien montrer du continent.<br />

S. A.


ALGERIE NEWS Mardi 5 février <strong>2013</strong><br />

Pub<br />

23


Les Américains font de la région leur priorité dans la lutte antiterroriste<br />

L'Afrique du Nord, nouveau<br />

champ de la guerre secrète US<br />

Le nouveau<br />

secrétaire<br />

américain à la<br />

Défense a pour<br />

principale<br />

mission de<br />

«revoir» la<br />

stratégie<br />

américaine en<br />

matière de lutte<br />

antiterroriste. La<br />

priorité de<br />

Chuck Hagel est<br />

désormais le<br />

renseignement<br />

et son champ<br />

d'action a été<br />

réajusté vers<br />

l'ouest de la<br />

péninsule<br />

arabo-persique.<br />

Les Etats-Unis comptent<br />

faire de la lutte contre le<br />

terrorisme en Afrique du<br />

Nord une priorité, selon<br />

le futur secrétaire américain à la<br />

Défense, Chuck Hagel. Le responsable<br />

américain qui s'est exprimé<br />

jeudi dernier devant le Congrès, a<br />

indiqué que l'attaque terroriste<br />

du site gazier d'In Amenas et les<br />

évènements au Mali font que leur<br />

effort sera désormais concentré<br />

sur cette région.<br />

Cette déclaration devant la<br />

Commission des forces armées du<br />

Sénat, de celui que le président<br />

Barack Obama a désigné récemment<br />

à la tête du département de<br />

la Défense en remplacement de<br />

Léon Panetta, surv ient au<br />

moment où la <strong>Fr</strong>ance prend pied<br />

au Mali avec un engagement<br />

humain effectif, renforcé depuis<br />

vendredi par la visite «éclair» du<br />

président français à Bamako.<br />

Chuck Hagel a souligné que le<br />

retour des troupes militaires amé-<br />

ricaines d'Irak et d'Afghanistan<br />

ne signifiait pas que les menaces<br />

auxquelles le monde fait face<br />

«sont devenues moins dangereuses<br />

ou moins complexes». En fait,<br />

a-t-il ajouté, «c'est tout à fait le<br />

contraire», soutenant que l'attaque<br />

terroriste au complexe gazier<br />

d'In Amenas et les évènements au<br />

Mali «rappellent cette réalité».<br />

L'ancien sénateur du Nebraska a<br />

avancé que les Etats-Unis «n'hésiteraient<br />

pas à agir unilatéralement<br />

si nécessaire» pour contrer<br />

toute menace.<br />

Il corrobore ainsi la thèse<br />

selon laquelle l'Amérique sous<br />

Obama II favorisera les guerres<br />

secrètes lorsqu'il s'agit de défendre<br />

ses intérêts.<br />

Le nouvel homme du<br />

Pentagone a bien ajouté dans sa<br />

déclaration le fait qu'ils (les<br />

Américains, ndlr) travaillent «en<br />

étroite collaboration avec leurs<br />

alliés et partenaires» pour accroître<br />

la sécurité.<br />

Une base avancée<br />

au Niger<br />

Chuck Hagel, âgé de 66 ans, et<br />

qui fait face à une offensive<br />

déclenchée principalement, par le<br />

puissant lobby pro-israélien aux<br />

Etats-Unis (Aipac) pour tenter de<br />

saborder sa confirmation à la tête<br />

du Pentagone, devrait être<br />

l'homme clé de ces guerres secrètes.<br />

Pour l'Afrique du Nord, on<br />

parle déjà de la possibilité de l'installation<br />

d'une base pour les drones<br />

au Niger, appuyée par la présence<br />

de 300 militaires américains.<br />

Cette base qui devrait<br />

rayonner sur toute la sous-région<br />

sahélienne, grincer les dents,<br />

<strong>Fr</strong>ançais, étant donné les gros<br />

intérêts économiques si jeu. D'où<br />

la question de savoir est-vu ce<br />

recentrage américain sur l'Afrique<br />

du Nord peut être considéré<br />

comme un redéploiement censé<br />

renforcer l'action entamée par la<br />

<strong>Fr</strong>ance en intervenant militaire-<br />

Qu'est-ce qu'un drone ?<br />

Un drone («faux bourdon» en<br />

anglais), ou UAV (Unmanned<br />

Aerial Vehicle) est un aéronef<br />

commandé à distance, qui<br />

emporte une charge utile, destinée à des<br />

missions de surveillance, de renseignement,<br />

de combat ou de transport (avec le K-Max<br />

UAS). Ils sont en général utilisés au profit<br />

L'US Navy consacrera, par exemple, un<br />

budget à ces drones de 2 milliards de<br />

dollars américains pour <strong>2013</strong>-2015 et qui<br />

devrait monter à 7 milliards en 2<strong>02</strong>0.<br />

des forces armées ou de sécurité (police,<br />

douane,...) d'un Etat, mais peuvent avoir<br />

aussi des applications civiles, voire de loisirs.<br />

La charge utile du drone de combat ou<br />

UCAV (Unmanned Combat Aerial Vehicle)<br />

ment au Mali pour combattre les<br />

groupes terroristes ou bien, au<br />

contraire, il est destiné à freiner<br />

l'avancée française dans cette<br />

région du Sahel qui s'étend de<br />

l'Atlantique jusqu'à la Corne de<br />

l'Afrique. Présentant ses priorités,<br />

M. Hagel a indiqué qu'en tant que<br />

secrétaire à la Défense, il veillera<br />

notamment, à ce que «les Etats-<br />

Unis restent vigilants et maintiennent<br />

la pression sur les organisations<br />

terroristes qui tentent<br />

d'étendre leurs branches dans le<br />

monde entier, dans des endroits<br />

comme le Yémen, la Somalie et<br />

l'Afrique du Nord». Vu sous cet<br />

angle, il semble que le choix du<br />

Niger comme zone d'opérations<br />

concorde parfaitement avec cette<br />

circonscription géographique. Le<br />

Pentagone s'emploiera à l'élaboration<br />

des moyens de lutte antiterroriste<br />

«telles les forces d'opérations<br />

spéciales, le renseignement,<br />

la surveillance et les nouvelles<br />

technologies de reconnaissance»,<br />

a expliqué Hagel.<br />

L'attaque terroriste contre le site<br />

gazier d'In Amenas, en <strong>Algérie</strong>, et<br />

l'intervention militaire française<br />

au Mali, ont donc précipité le<br />

déploiement de drones américains,<br />

au Niger avant le Burkina<br />

Faso, pour la surveillance de la<br />

région du Sahel, selon les révélations<br />

du New York Times. Le<br />

Nord-Mali tend à devenir le nouveau<br />

Waziristan d'Afrique du<br />

Nord. L'expérience des pays du<br />

Champ (<strong>Algérie</strong>, Mali, Niger et<br />

Mauritanie), qui se sont dotés<br />

d'un commandement militaire<br />

opérationnel conjoint dont le<br />

siège est installé à Tamanrasset,<br />

dans l'extrême-sud algérien, a<br />

vécu en raison de l'incapacité de<br />

certains pays membres à prendre<br />

des décisions souverainement<br />

sans se référer à l'ancienne puissance<br />

coloniale ou aux puissances<br />

extrarégionales de manière<br />

générale.<br />

Kamel Aït Bessaï<br />

est une arme. Les forces armées américaines<br />

disposent depuis les années 1990 de la plus<br />

grande flotte de drones en service. Leur<br />

nombre et leurs rôles vont croissant, complétant<br />

ou remplaçant les avions pilotés qui<br />

ont vu leur nombre décroître depuis les<br />

années 1980 suite à l'explosion des coûts des<br />

appareils modernes et plus performants. En<br />

janvier 2010, l'inven-<br />

taire est de 6 819 drones<br />

de tous types, dont<br />

environ 200 appareils<br />

à haute altitude HALE<br />

(Predator, Reaper,<br />

Global Hawk,…), et<br />

les états-majors réclament<br />

800 drones à haute altitude pour l'avenir.<br />

L'US Navy consacrera, par exemple, un<br />

budget à ces drones de 2 milliards de dollars<br />

américains pour <strong>2013</strong>-2015 et qui devrait<br />

monter à 7 milliards en 2<strong>02</strong>0.

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