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SITES ET PAYSAGES
III- UN FAcE à FAcE vILLE ET cAMPAGNE.
LE vEXIN, RELATIvEMENT éPARGNé PAR LA PéRI URbANISATION
Un simple parcours à travers les communes vexinoises, ce que nous avons fait durant l’été 2008, n’amène pas à être choqué
par trop de dérives, même si on constate des erreurs de construction. On y voit des communes un peu laxistes et d’autres
dont on devine qu’un budget serré les a poussées à trouver dans la construction des retombées fiscales et que des permis de
construire ont été délivrés sans beaucoup de réflexion préalable. Mais on doit admettre que les mesures anti-mitages, l’intégration
au tissu urbain et le souci d’éviter un étalement dommageable ont fonctionné dans le Vexin. Le bulletin des Amis du
Vexin, source indispensable, a suffisamment stigmatisé les mauvais exemples ! On pourra s’y référer.
« Deux Vexin » semblent se différencier si l’on observe les processus d’urbanisation. À l’est, la croissance urbaine des
Extension de l’urbanisation entre 1982 et 2003 (source IAU IdF)
communes est toujours plus importante en lisière de l’agglomération dense, à l’ouest et surtout au sud-ouest, le paysage agricole
domine avec une taille démographique des communes toujours plus faible. D’un côté un Vexin périurbain, de l’autre un
Vexin rural ! Il y a un gradient de décroissance de l’urbanisation communale est très nette et bien perceptible sur les cartes.
Les petites vallées forment, au contraire, comme des filaments urbains ? C’est le cas de la vallée du Sausseron, de la vallée
de la Viosne et de l’Aubette dans sa section aval.
La carte visiaurif de l’extension des constructions neuves de 1982 à 2003 prouve bien la croissance de l’urbanisation
sur le plateau et l’esquisse de petits noyaux urbains en formation le long de la RD 64 (Bréançon-Epiais) et le long de la RD
915 (Frémécourt-Cormeilles). Ainsi que le long de la RD 14. Elles montrent aussi nettement la forte croissance spatiale de
l’urbain dans la vallée de l’Oise et dans l’agglomération de Cergy-Pontoise.
Il aurait dû y avoir des processus de pontage, c’est-à-dire de jonction entre les écarts le centre des villages. En effet, les
communes sont très proches l’une de l’autre ainsi le long de l’Aubette, d’Avernes à Sagy et de Sagy à Meulan. La RD 28 qui
remonte de Meulan à l’axe majeur de la RD 14 a induit une pression foncière plus forte. Toutes les vallées ont été inductrices
d’une certaine urbanisation.
La péri urbanisation qui s’est manifestée dans le Vexin comme dans toutes les zones dites rurales de l’Ile-de-France a
été cependant beaucoup mieux contenue qu’ailleurs. C’est là l’originalité vexinoise. Bertrand Warnier, architecte à l’EPA de
Cergy avait bien montré que l’existence de la ville nouvelle canalisait vers elle des masses importantes de populations qui
se seraient sans doute implantées dans les zones rurales voisines à une époque où les prix du foncier dans le Vexin n’étaient
pas ceux d’aujourd’hui. La Ville nouvelle a empêché l’investissement du Vexin par la rurbanisation. Elle a en définitive
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