20 septembre 1927 - Bibliothèque de Toulouse

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~35 Feuilleton du 20 septembre 1927
LA GARRIGUE HANTEE
VIII
par
Mais Emilienne était, "nous le savons,
hautement ainbitieu-e, et les braves garçons
que sa tante lui avait présentés
n'étaient pas capables de lui plaire.
Elle no voulait être ni fermière ni meunière...
Depuis que la pensée avait germe
dans son cerveau qu'elle pourrait se faire
" aimer de Jacques d'Ombost, elle ne rêvait
que d'être un jour châtelaine I
On comprend, du reste, qu'elle n osât
avouer son ambition folle à sa bonne fem-
me de tante.
Celle-ci lui parla encore une fois raison
et sagesse, pendant tout le temps que dura
6a visite. '
Emilienne ne pouvait qu écouter et fcin-
'dro hypocritement d'approuver, tout en
envoyant au diablê, in petto, l'importune
radoteuse.
TTnnn l'heure vint de rentrer ?i Auglmes.
Jean clo BARASG
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— Il faut que je me sauve, s'écria Emilienne
Je suis déjà en retard. Madame va
me gronder.
Sa tante l'embrassa doucement.
— Allons, adieu, petite 1 Sois sage !...
Que le bon Dieu te garde !
Durant les premiers instants de son retour
vers Anglines, Emilienne Harpias se
sentait des ailes.
Jamais la nature ne lui avait paru plus
riante, l'air plus léger, le ciel plus pur.
En elle chantait l'espérance radieuse...
Pourtant, une ombre troubla bientôt
cette joie : ce fut le souvenir de l'acompte
de mille francs exigé dans les huit jours
par la Bargandière...
Et, malgré elle, un doute l'assaillait : si
cette femme n'était qu'une comédienne ?...
Si toutes ses promesses n'étaient que men-
songes ?
En vain repoussa-t-elle ce doute en se
rappelant les terribles menaces de la sorcière
: le salut de Jacques d'Ombost et le
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Les vrix donnés dans cette Bévue
sont les prix du marché général: ils
peuvent, donner lieu a de légères modifications
suivant les régions et les conditions
particulières des marchés.
Paris, 15 septembre.
De notre correspondant spécial :
Les intempéries n'ont pas fait défaut
tous ces derniers jours et bien insuffisantes
ont été les apparitions solaires
alors. que l'on aurait grand besoin d'un
soleil assez constant avec une atmosphère
suffisamment chaude : les regains
vont se faire dans le Nord-Est et
l'Est, les pommes de terre aussi exigeraient
la cessation des pluies et à ce
propos on se demande ce qui va rester
de la récolte exceptionnellement considérable
que l'on a en terre, car presque
partout on se plaint amèrement de
la pourriture. Quant à la vigne il va
de soi que les vignobles non méridionaux
ont un urgent besoin de beau
temps pour assurer les vendanges dans
d'assez bonnes conditions. Par ailleurs,
diverses régions ont déjà fort avancé
les travaux préparatoires d'automne et
bien des seigles sonfedéjà ensemencés
dans de très bonnes conditions.
LES BLÉS ET FARINES
Les producteurs de blé ne doivent
pas se faire d'illusions sur la situation
j statistique ou commerciale du blé cette
année. Sans accepter la dernière estimation
privée qui vient d'être faite,
I il ne faudra pas perdre de vue que
r malgré la réduction du pourcentage de
' succédanés la campagne 1927-28 roulera
sur des quantités de blé qui dépasseront
très sensiblement les besoins nationaux,
lesquels sont de 85 à 88 millions
de quintaux, voire même 90 millions
oour être large. On avait très
certainement un rèliquat de 10 mil-
lions, restant de la campagne précédente,
on aura comme récolte environ
80 millions — on aura plutôt plus que
moins — et il faudra importer au moins
10 millions pour les farines de force et
les mélanges indispensables pour suppléer
l'insuffisance de qualité des blés
indigènes. Les ressources Sont ou seront
d'au moins 100 millions de quintaux
ce qui nous laissera un excédent
de 10 millions niais en réalité l'excédent
ne sera que d'environ 4 millions
car il existe toujours un stock normal
de 6 millions. La tendance du marché
demeure très indécise.
Au marché libre on a fait les blés de
76 kilos départ : Beauce, Blésois, Orléanais,
Touraine, Anjou, 148 à 139; Poitou
Charente, Vendée, 148 à 150; Cher,
Indre, Nièvre, Allier, 150 à 151; Aube,
Marne, 139 à 150; Côte-d'Or, Yonne, 150
à 151; Sarthe, Mayenne, 147 à 148; Bre-
tagne, 145 à 146; Oise, Somme, Aisne,
148 à 150; Nord, Pas-de-Calais, 149 à
150.
Farines de consommation en commerce
faibles, 205 à 210 départ usines.
Sons très faibles : gros, 66 à 68; ordinaires,
62 à 65.
LES CÉRÉALES DIVERSES
Les avoines demeurent assez soutenues.
On cote les grises de printemps :
Brie, Beauce, Eure, 97 à 98; grises d'hiver
: Centre, Poitou. 100 à 103: noires :
Centre ou Poitou, 100 à 102; Est, Nord,
Brie, 101 à 102; jaunes des cinq départements
du Nord, 99 à 100; blanches :
Est, Nord, Brie, 100 à 101; Ligowo : Est,
Nord, Brie, 101 à 102.
Les seigles se sont un peu affaiblis :
Bourbonnais, Berry, 127 à. 129; Beauce,
Loiret, Sologne, Touraine, 126 à 122 ;
Normandie, 125 à 127; Champagne, 125
à 126; Bretagne, 123 à 124.
Orges de brasserie très calmes : Cher,
Allier, Gàtinais, 121 à. 122; Beauce, Touraine,
Champagne, 120 à 121; Sarthe,
Mayenne, 119 à 120.
Orges de mouture, 110 à 112 Centre.
Les escourgeons restent soutenus :
Beauce. Touraine, 115 à 116 : Sarthe,
Mayenne, 114 à 115; Champagne, 114 à
116; Oise, Somme. Aisne, 114 à 115.
Sarrasin un peu indécis : Bretagne,
125 à 126.
Maïs plus calme, 110 à 113 suivant
poids.
LES PAILLES ET FOURRAGES
Les pailles paraissent résistantesmais
les fourrages sont très faibles. On
cote aux 100 kilos pour balles pressées
haute densité : Paille de blé, 14.30 à
14.60; d'avoine, 12 à 12.50: d'orge, 11.50
à 11.80. Foin Limousin, 40.80 à 41.50 ;
luzerne Midi, 44.80 à 45.20; trèfle Midi,
40 à 40.20.
LES LÉGUMES SECS
triomphe de son amour pour -lui, ne s'accompliraient
que si elle gardait une confiance
absolue dans la puissance des esprits
!
Maintenant, sa foi vacillait à l'idée
qu'elle porterait un beau billet de mille
francs à la Bargandière et, peut-être, d'autres
encore, par la suite, avant d'avoir aucune
preuve du succès de ses projets
Les affaires sont^cabaies mais régulières
et les prix TPststent assez bien.
On cote aux 100 kilos : lingots Vendée,
260 à 270: Mojettes Vendée, 175 à 190;
plats du Midi, 200 à 250; poids ronds :
Nord, 275 à 280; Algérie caf ports Atlantique,
183; Marseille, 178; Pois cassés
Algérie, 240 Marseille; 245 Atlantique.
Chevriers vieux arpajon Dourdan, 300
à 350; nouveaux, 340 â 375.
LES BESTIAUX
La consommation, qui avait paru se
ranimer un peu tout au début de septembre,
est rèdevenue très modérée, ce
qui ne permet pas au marché de la
Villette de recevoir un total normal
d'animaux. On peut considérer que,
normalement, la Villette devrait pou-
amoureux.
Quand elle arriva au château, tout en
serrant dans sa main avec transport le
précieux flacon, elle était bien décidée à
ne remettre aucune somme à la sorcière
avant que Jacques d'Ombost n'eût mpntrb
par quelque parole ou acte décisifs que les
suggestions subies avaient été efficaces.
Agir autrement aurait été une folie.
Pour apaiser les terreurs que la crainte
de la Bargandière laissait toutefois en elle,
elle se promettait de lui payer le double
des acomptes retardés le jour où elle serait
sûre de l'amour de Jacques d'Ombost.
A la cuisine d'Anglines, elle trouva tout
le monde d'une humeur exécrable.
Le vieux Léonard venait encore d'être
rabroué vertement par M. d'Ombost.
De nouveau, le jeune homme avait osé
parler de renvoyer des domestiques odieusement
paresseux.
Trep revenait du Chalet Basque où M.
Linavrc, toujours affable et complaisant,
lui avait montré sa collection si curieuse
d'armes exotiques.
— Ah ! voilà un brave homme, et pas
voir recevoir en plus 1.000 gros bovins
4.000 moutons et 1.000 porcs chaque semaine.
Ce sont ces quantités que l'élevage
perd aujourd'hui par suite des
restrictions de la consommation, restrictions
imposées par la cherté scandaleuse
de la viande au détail. Légère
amélioration de la demande pour les
porcs gros gras.
Boeufs charollais, nivernais, bourbonnais,
bourguignons extras, de 600 à 800
livres de viande, 4 45 à 4 75 la livre
nette ; bons animaux de 1.000 à 1.200
Le plus grand calme prévaut sur les
marchés vinicoles du Midi, ni les acheteurs
ni les vendeurs ne montrent d'empressement
et les cours du vin nouveau
ne paraissent pas encore établis parce
que le négoce ne veut pas pour le moment
accepter le prix élevé que réclame
la propriété. En fait, les conditions
climatériques de la deuxième
quinzaine de septembre ont à jouer un
rôle prépondérant car d'elles dépend le
sort d'une grande partie de la récolte
du centre, laquelle peut avoir orne très
grosse influence sur les prix, comme
on l'a vu certaines années. Cependant
les vins vieux sont assez fermement tenu:
surtout dans le centre.
A Bercy les affaires sont généralement
calmes et les cours varients peu.
On note dans le négoce de gros de la
région parisienne, par hecto. marchandise
nue, gare ou entrepôts frais exclus
: vins rouges ordinaires 9° 250 à
255 ; 10° 260 à 270 : 1° 275. à 280 :
12" 285 à 290 fr. Vins blancs ordinaires
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