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450 MANUF.L GÉNÉRAL <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> PRIMAIRE<br />
COMMUNICATIONS DIVERSES<br />
Union des patronages laïques.<br />
Dans une intéressante communication, que nous<br />
n'avons malheureusement pas la place d'insérer,<br />
M. Pol Métayer, inspecteur primaire à, Châtellerault,<br />
nous fait part d'une idée qui lui fut inspirée par une<br />
amie des patronages laïques. Il s'agirait de grouper<br />
les patronages et de leur permettre de tirer un meilleur<br />
parti de leurs fonds par des achats en gros.<br />
« Il ne manque pas, écrit M. Métayer, de personnalités<br />
dans les hautes sphères de l'enseignement primaire<br />
et parmi les amis de l'école laïque occupant des<br />
situations émineutes qui se consacreraient avec plaisir,<br />
j'en suis persuadé, à une œuvre aussi utile.<br />
« L'Union des patronages laïques aurait son siège à<br />
Paris. Son Comité d'administration centr'aliserait les<br />
demandes émanant de tous les comités adhérents; il<br />
ferait les achats dans les conditions les meilleures, et<br />
procéderait aux envois. Comme les bonnes volontés ne<br />
seraient pas rares, on n'aurait à rétribuer que la besogne<br />
purement maléri,elle. Les frais seraient peu<br />
élevés.<br />
« J'ajoute qu'une telle Union n'aurait pas que des<br />
avantages d'ordre pécuniaire. Elle rapprocherait les<br />
administrateurs des divers patronages, permettrait<br />
des échanges de vues sur le" but poursuivi sur les<br />
moyens; ce serait aussi une force morale ».<br />
NÉCROLOGIE<br />
On annonce la mort de M® Cavelier, doyenne<br />
des iDstitutrices de France, qui vient de s'éteindre<br />
à Saumur dans sa 96° année.<br />
Née à Beaune (Côte-d'Or), le 27 avril dSlO,<br />
Mme Cavelier esl restée dans l'enseignement libre<br />
laïque de 1828 à 1881, et dans l'enseignement<br />
public, comme maîtresse adjointe à la classe<br />
primaire du collège de Saumur, de 1881 à 1901.<br />
Le Manuel Général s'associe de tout cœur aux<br />
regrets exprimés parles nombreux amis de cette<br />
vaillante femme, qui ne laisse après elle que le<br />
souvenir des nombreux services qu'elle a rendus.'<br />
REVUE <strong>DE</strong> LA PRESSE<br />
{Les opinions recueillies ici sont celles des divers<br />
journaux cités ; elles n'engagent en rien l'opinion<br />
du Manuel Général.)<br />
Les déplacements d'office.<br />
La presse pédagogique n'a pas été seule à<br />
s'occuper des questions portées à. l'ordre du<br />
jour du Congrès de Lille. Tous les journaux de<br />
France ont dit leur mot et donné leur avis<br />
d'après leurs opinions personnelles sur celle dé<br />
ces questions qui leur semblait la plus importante<br />
ou qui leur tenait le plus à cœur. Ils ont<br />
été à peu près unanimes à reconnaître la netteté<br />
et la modération des vœux émis par le Congrès<br />
à propos des déplacements d'office.<br />
Et cependant, dit l'Humanité, il y avait, « sur cette<br />
question brûlante, bien des injustices à réparer,<br />
bien des abus à réformer ».<br />
Examinez avec un peu d'attention les plus récents<br />
déplacements d'office et vous verrez que si l'on<br />
accorde avec assez de complaisance des compliments<br />
ou des médailles à ceux qui se tuent aux œuvres<br />
complémentaires, post-scolaires, extra-scolaires, on<br />
octroie avec la même aisance le déplacement d'of-<br />
•fice arbitraire, la déportation dans un trou, avec son<br />
cortège de chagrins et parfois de ruines, à ceux qui<br />
ont cessé de plaire aux tyranneaux de sous-préfecture.<br />
Espérons que les vœux des instituteurs recevront<br />
sur ce point une prompte satisfaction.<br />
*<br />
» *<br />
Réhabilitation de la bonne ménagère.<br />
Ce n'est pas seulement depuis Molière, mais<br />
depuis que le monde est monde, que les esprits<br />
sensés ont proclamé l'importance sociale et économique<br />
de la femme dans le ménage. Ecoutez<br />
ce qu'en pense M. Ch. Uriessens dans une interview<br />
rapportée par le Petit Journal.<br />
En tête des professions féminines, je voudrais que<br />
la société mit celle de ménagère. En eflet, une bonne<br />
ménagère véritablement digne de ce, nom ne résumet-elle<br />
pas le type de la femme accomplie? Elle sait<br />
coudre et tailler les vêtements, accommoder les vieux<br />
habits à la taille des enfants, blanchir, repasser, raccommoder<br />
; elle connaît la valeur deMa propriété, la<br />
valeur nutritive et la valeur marchande des aliments ;<br />
elle fait, pair conséquent, une cuisine économique et<br />
hygiénique, répondant aux ressources de son budget.<br />
En un mot, elle possède la science complète du ménage.<br />
Combien y a-t-il dans la société de femmes répondant<br />
à cet idéal, dont découle cependant le bonheur<br />
du foyer conjugal ? Combien y a-t-il de mères qui<br />
pensent à inculquer à leurs filles, même une teinte des<br />
qualités que je viens d'énumérerî Peu ou pas, croyezmoi.<br />
Le but que je poursuis, c'est que la mère ne croie<br />
pas déchoir en enseignant à sa fille l'art d'être une<br />
vraie femme de ménage, quand bien même celle-ci<br />
aurait plus tard assez de fortune pour se faire servir.<br />
Ce que je voudrais, c'est que la jeune fille pauvre,<br />
obligée de travailler pour vivre, embrasse la profession<br />
de femme de ménage, comme elle choisit celle de couturière<br />
ou de modiste.<br />
Il faut obtenir que toute jeune fille préfère les travaux<br />
du ménage à une vie oisive et souvent trop facile.<br />
Il faut, dès l'école, enseigner à la jeune fille, que,<br />
une fois mariée, si elle reste chez elle et possède les<br />
qualités de la véritable femme de ménage, elle gagnera<br />
davantage qu'en travaillant dehors pour un salaire<br />
journalier de 2 francs.<br />
Ne voilà-t-il pas, certes, des vérités bonnes à<br />
dire et bonnes à faire pénétrer dans les esprits<br />
de toutes les jeunes élèves de nos écoles primaires?<br />
i4e<br />
« 4><br />
Ce que pensent les élèves de nos<br />
colonies scolaires.<br />
A cette époque de l'année, u n grand nombre<br />
de jeunes Parisiens et d'élèves des écoles des<br />
grandes villes sont envoyés à la campagne, en<br />
colonies scolaires, par les soins des municipalités,<br />
des Caisses des écoles ou par diverses Associations<br />
d'enseignement. L'Echo de Paris a profité<br />
de la circonstance pour faire une enquête sur<br />
ces colonies, assez nombreuses cette année. Il<br />
a eu l'ingénieuse idée de poser, par écrit, un<br />
certain nombre de questions aux maîtres et<br />
maîtresses qui dirigent les colonies, ainsi qu'aux<br />
enfants qui en profitent. Or, les réponses des<br />
enfants sont dans leur simplicité et leur naïveté.