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RAPPORT

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épuisées. Nous serions donc, faussement, dans une situation dans laquelle<br />

certains semblent obligés à frapper – une fois qu’ils auront constaté l’inefficacité<br />

des pressions et des sanctions-, et les autres poussés à ne pas<br />

rétrocéder- comme unique moyen d’atteindre leur objectif de leadership<br />

régional. Un événement de ce genre ne voudrait pas voir que le régime<br />

iranien utilise son programme nucléaire comme un atout de négociation,<br />

pour atteindre la reconnaissance du rôle de leadership régional convoité,<br />

en même temps comme instrument pour obtenir des garanties de sécurité<br />

interne face à ceux qui désirent la chute iranienne. Il ne faudrait pas non<br />

plus comprendre que ceux qui menacent d’intervention militaire ne sont<br />

pas, au jour d’aujourd’hui, en conditions pour passer des discours aux<br />

faits, non seulement par manque de volonté mais par simple manque de<br />

moyens pour mener un plan d’attaque avec des chances de succès.<br />

Si à cela on ajoute qu’il ne faut pas plus de trois à cinq ans, selon les<br />

sources consultées, pour que l’Iran soit en conditions d’enrichir de l’uranium<br />

à grande échelle 9 , nous pouvons conclure qu’il reste du temps<br />

– bien que chaque partie puisse reconduire le processus vers une solution<br />

satisfaisante... ou au désastre.<br />

Evolution du “Cas Iran” en 2007<br />

L’année 2007 a commencé de la même manière qu’avait terminé l’antérieure:<br />

une augmentation graduelle des tensions quant aux activités<br />

nucléaires iraniennes, avec l’OIEA essayant d’agir en tant qu’intermédiaire<br />

honnête entre les États-Unis et l’Iran. Comme suite à la Résolution<br />

1696 (le 31 juillet 2006) du Conseil de Sécurité de l’ONU, le 23 décembre<br />

2006 le Conseil approuva à l’unanimité la Résolution 1737, qui<br />

inaugurait la séquence de sanctions internationales au régime iranien.<br />

Dans son texte 10 , et après avoir confirmer le manque de volonté des<br />

autorités iraniennes pour arrêter les activités d’enrichissement d’uranium<br />

et de traitement du matériel nucléaire, l’idée fut admise de leur concéder<br />

60 jours pour qu’ils cessent tout action dans ce domaine, comme<br />

condition préalable pour commencer des négociations qui permettent<br />

de résoudre la crise engendrée par leurs manquements antérieurs.<br />

Simultanément, elle imposait des sanctions à des individus et des organismes<br />

iraniens liés au programme nucléaire.<br />

Dans un climat dans lequel se font déjà entendre ouvertement des allusions<br />

à la nécessité d’utiliser la force pour éviter ce qui est considéré<br />

comme totalement inacceptable (la maîtrise iranienne de tout le cycle<br />

nucléaire), les installations de Natanz ont attiré une grande partie de<br />

l’attention internationale au début de cette année. L’objectif principal<br />

de ce cas-ci était de fouiller pour trouver quelle part de vérité il y avait<br />

dans les annonces du régime iranien, et du propre président Mahmud<br />

Ahmadineyad, sur l’entrée en fonction d’une cascade jusque 3.000<br />

centrifugeuses (comme démarche préalable à l’installation de quelques<br />

54.000, objectif final pour atteindre une production à grande échelle).<br />

Bien que ce début d’année ait pu faire penser que la distance avant<br />

d’entrer dans l’étape décisive de la crise se réduisait, les mois suivants<br />

commencèrent à faire place à une nouvelle dynamique: tandis que le<br />

président Ahmadineyad et son gouvernement continuaient avec leur<br />

III <strong>RAPPORT</strong> SUR LES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE EN MÉDITERRANÉE 2007 :<br />

AU-DELÀ DE LA MENACE NUCLÉAIRE

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