La marge sud-marocaine et les premières phases d'ouverture de l ...
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tel-00266944, version 1 - 26 Mar 2008<br />
Chapitre II : Etu<strong>de</strong> cinématique<br />
L’anomalie E a été i<strong>de</strong>ntifiée par Rabinowitz (1974) entre <strong>les</strong> latitu<strong>de</strong>s 27°N <strong>et</strong> 39°N.<br />
Elle a une direction voisine <strong>de</strong> NNE-SSO jusqu’à 37.5°N où elle change <strong>de</strong> direction pour<br />
<strong>de</strong>venir ENE-OSO. C<strong>et</strong>te anomalie n’est pas datée par forages. D’après ce même auteur,<br />
l’anomalie E séparerait la zone calme en <strong>de</strong>ux zones interne <strong>et</strong> externe. <strong>La</strong> zone interne,<br />
localisée à l’Ouest, serait caractérisée par une « véritable zone magnétique calme » ; elle<br />
serait située au-<strong>de</strong>ssus du socle continental subsidant. <strong>La</strong> zone externe, à l’Est, serait<br />
marquée par <strong>de</strong>s anomalies atténuées (à l’exception <strong>de</strong> la BSMA) <strong>et</strong> serait située à l’aplomb<br />
d’une croûte océanique. Dans c<strong>et</strong>te définition, l’anomalie représente la limite entre le<br />
domaine océanique <strong>et</strong> continental.<br />
Notons que la reconstitution initiale <strong>de</strong> l’océan Atlantique Central <strong>de</strong> Sahabi (2004)<br />
<strong>et</strong> Sahabi <strong>et</strong> al. (2004) replace c<strong>et</strong>te anomalie dans le domaine océanique (<strong>les</strong> anomalies<br />
bordières ECMA <strong>et</strong> WACMA constituent <strong>les</strong> limites <strong>de</strong>s <strong>marge</strong>s américaine <strong>et</strong> africaine).<br />
B. <strong>La</strong> Blake Spur Magn<strong>et</strong>ic Anomaly<br />
Reconnue au pied d’une partie <strong>de</strong> la <strong>marge</strong> nord-américaine, notamment entre <strong>les</strong><br />
latitu<strong>de</strong>s 26°N <strong>et</strong> 39°N, elle a été datée par le forage DSDP 534 (Sheridan <strong>et</strong> al., 1982) <strong>de</strong> la<br />
base du Callovien, soit environ 165 Ma.<br />
Son origine est soumise à <strong>de</strong>ux hypothèses principa<strong>les</strong> :<br />
- Pour Vogt (1973), Klitgord and Schouten (1986), Kiltgord <strong>et</strong> al. (1995), l’anomalie<br />
Blake Spur correspondrait à la trace laissée à la suite d’un saut <strong>de</strong> dorsale vers l’Est, pendant<br />
le Jurassique moyen. Sur la <strong>marge</strong> américaine, <strong>de</strong>meurerait alors la portion la plus ancienne<br />
<strong>de</strong> croûte océanique atlantique,<br />
- Pour Grow and Markl (1977), Markl and Bryan (1983), l’anomalie Blake Spur<br />
correspondrait à une frontière qui marque le passage d’un domaine océanique à morphologie<br />
“rugueuse” à l’Ouest à un domaine à morphologie plus lisse à l’Est. Ce changement <strong>de</strong><br />
morphologie du socle océanique pourrait résulter simplement d’une accélération du taux<br />
d’expansion océanique (Oliv<strong>et</strong> <strong>et</strong> al., 1984).<br />
C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière hypothèse se voit renforcée par <strong>les</strong> travaux <strong>de</strong> Sahabi (2004) <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
Sahabi <strong>et</strong> al. (2004) qui accor<strong>de</strong>nt une ouverture océanique plus précoce que <strong>les</strong> travaux<br />
précé<strong>de</strong>nts, perm<strong>et</strong>tant ainsi une première accrétion océanique à vitesse très lente. Nous<br />
verrons que <strong>les</strong> résultats <strong>de</strong> ce travail corroborent c<strong>et</strong>te hypothèse.<br />
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