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La marge sud-marocaine et les premières phases d'ouverture de l ...

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tel-00266944, version 1 - 26 Mar 2008<br />

Chapitre II : Etu<strong>de</strong> cinématique<br />

Les hypothèses <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> ce modèle reposent sur la mise en correspondance <strong>de</strong>s<br />

zones structuralement comparab<strong>les</strong> : l’alignement Kelvin-Canaries <strong>et</strong> <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux bassins<br />

triasico-liasiques à évaporites reconnus au Nord entre le Maroc <strong>et</strong> la Nouvelle-Ecosse. <strong>La</strong><br />

figure II-29A illustre leur reconstruction initiale qui porte l’Afrique très au Sud. Pour obtenir<br />

c<strong>et</strong>te situation, ces auteurs sont partis <strong>de</strong> la situation à l’anomalie M22 (figure II-29B). Ils ont<br />

suivi la direction indiquée par l’alignement <strong>de</strong>s monts Kelvin <strong>et</strong> <strong>de</strong>s î<strong>les</strong> Canaries jusqu’à ce<br />

que l’anomalie E américaine vienne épouser le bas <strong>de</strong> la pente continentale africaine. En<br />

même temps, <strong>les</strong> bassins à évaporites se trouvent juxtaposés. C<strong>et</strong>te reconstitution présente la<br />

situation, après <strong>les</strong> <strong>phases</strong> <strong>de</strong> distension triasico-liasique, responsable <strong>de</strong> la structuration <strong>de</strong>s<br />

<strong>marge</strong>s continenta<strong>les</strong>, <strong>et</strong> juste avant la création <strong>de</strong> la première croûte océanique. Elle m<strong>et</strong> en<br />

regard <strong>les</strong> bassins <strong>et</strong> <strong>les</strong> zones hautes. Notons toutefois que c<strong>et</strong>te reconstitution laisse<br />

subsister <strong>de</strong> vastes bassins marginaux.<br />

L’anomalie BSMA ne bénéficie pas d’une reconstruction mais elle marque tout <strong>de</strong><br />

même une phase cinématique à part entière qui perdure jusqu’à l’anomalie M22. Elle est<br />

marquée par un changement <strong>de</strong> morphologie du socle <strong>et</strong> elle est associée à une accélération<br />

du taux d’ouverture : il passe à 3,7 cm/an 6 entre c<strong>et</strong>te anomalie <strong>et</strong> l’anomalie M22.<br />

<strong>La</strong> reconstruction à l’anomalie M22 (figure II-29B) a été obtenue en suivant, à partir<br />

<strong>de</strong> la situation à l’anomalie J, une direction parallèle à la partie la plus orientale <strong>de</strong><br />

l’alignement <strong>de</strong>s monts Kelvin <strong>et</strong> en superposant <strong>les</strong> anomalies magnétiques tel<strong>les</strong> qu’el<strong>les</strong><br />

étaient définies à l’époque. <strong>La</strong> situation à c<strong>et</strong>te époque montre un alignement remarquable<br />

entre <strong>les</strong> monts Kelvin <strong>et</strong> <strong>les</strong> î<strong>les</strong> Canaries. L’alignement du mont Ampère au Nord, qui se<br />

trouve alors au pied <strong>de</strong> la <strong>marge</strong> <strong>de</strong> Terre-Neuve, a une orientation comparable. Les auteurs<br />

précisent que, bien que <strong>les</strong> monts Canaries <strong>et</strong> Ampère résultent d’une tectonique <strong>et</strong> d’un<br />

volcanisme récent, ces alignements suggèrent que <strong>de</strong>s directions anciennes <strong>de</strong> fracture ont<br />

été réactivées. L’anomalie M22 correspond approximativement à un changement notable <strong>de</strong><br />

l’orientation du mouvement relatif entre l’Afrique <strong>et</strong> l’Amérique du Nord. Le taux moyen<br />

d’ouverture entre l’anomalie M22 <strong>et</strong> l’anomalie J est n<strong>et</strong>tement ralenti (environ 1,7 cm/an)<br />

comparé à celui <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte. Ce sta<strong>de</strong> coïnci<strong>de</strong>rait avec le début <strong>de</strong> la phase<br />

cimmérienne tardive. Située près <strong>de</strong> la limite Jurassique-Crétacé, c<strong>et</strong>te phase affecte<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s bassins anté-jurassiques, <strong>de</strong>puis <strong>les</strong> <strong>marge</strong>s <strong>de</strong> Terre-Neuve à la mer <strong>de</strong><br />

Barents (forts mouvements verticaux, rejeu <strong>de</strong> structures salifères, érosion intense).<br />

6 Les taux d’accrétion océanique ont tous été calculés à partir <strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> Gradstein <strong>et</strong> al.<br />

(2004) pour faciliter la comparaison entre <strong>les</strong> divers travaux cinématiques présentés. Il s’agit <strong>de</strong> taux<br />

entier (<strong>et</strong> non <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-taux).<br />

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