27 Février 1902 - Bibliothèque de Toulouse

Jeudi S7 Février fOOS
Le Voyage du Prince Henri ûe Prusse '
New-York, 26 février.
Au déjeuner à bord du Bohen:ollern, le
prince Henri s'est adressé au président Roose-
velt en ces termes :
i Monsieur Roosevelt, vous êtes ici comme
l'ht-te do Sa Majesté rT.mpeiour des Allemands
et jo crois, en vérité, que c'est la première fois
quo lo président des Etats-Unis se trouve à
bord d'un navire de Sa Majesté.
«Pl&ise à Dieu que' ce ne soit pas la dernière.
» Je veux vous remercier cordialement de la
réception qui m"a été faite depuis le jour do
mon débarquement jusqu'à présent, et mon
impression sincèro et sûre est qu'un sentiment
prolond d'amitié personnelle vient de naitre
entre nous.
» Puisse ce sentiment tourner au proQt de
nos deux grandes nations I
» Je porte un toast à M. Roosevelt. »
Le président a répondu :
« Je désire exprimer mes cordiaux remer-
liemcnts pour les aimables paroles que Votre
Altesso Royale m'a adressées, et jo vous prie
de croire (ce n'est pas la un vain sentiment)
que Votre Altesse iioyale a déjà conquis une
place solide dans nos a factions et dans notre
Lon vouloir.
» Nous apprécions hautement l'envoi de vo-
tre perso nn al té par sa Majesté, et la peuple
américain vous remercie personnellement.
» Co qui est d'uno importance beaucoup plus
baule, c'est que vous ave/. : ait une démarche
qui doit naturellement lier plus étroitement
deux grandes nations dont l'amitié a tant de
valeur pour le bien futur du monde entier.
« Pour exprimer, en terminant, un souhait
personnel, j 'envisage avec un grand plaisir la
jour où, en votre qualité d'amiral, vous me
recevrez comme un hôte à bord d'un de vos
navires. »
New-Vork, 28 février.
Le prince Henri de Prusse ot sa suite, après
un banquet de cent couverts offert au Club
métropolitain par la maire, ont assisté à une
représentation de gala à l'Opéra.
Pendant la représentation, le feu a éclaté
dans le dépH des perruques ; le personnel ar-
riva immédiatement sur les lieux et éteignit
le commencement d'incendie.
I.e prince a ignoré l'incident.
Paris. 20 lévrier.
M. lo médecin-major de 2e classe Privât,
passe d Epe ; nay à Montauban.
M. le médecin aide-major de Ire classe Cau-
Jole, passe de Toulouse à In-Rhar.
GENDARMERIE
Le colonel Orange, chef de la 16e légion de
gendarmerie à Montpellier, passe au comman-
dement do la lie légion à Nantes, par permu-
tation avec le colonel Forget.
M. Fieroux. lieutenant de gendarmerie à
Thiers. récemment désigné pour Mascara,
n'ayant pas rejoint, est maintenu à Thiers.
M. S e. fort, lieutenant de gendarmerie, ré-
cemment a feeté à Thiers, n'ayant pas rejoint,
passa à Mascara.
ïlBCRCÏBMKNT
Le chef de bataillon Bontet, major du 103e
d'infanterie, à Bergerac, est nommé au com-
mandement du bureau do recrutement d'An-
L'accôs de plusieurs places publiques est in-
terdit aux étudiants.
Les tarifs douaniers allemands
Berlin. 26 février.
La commission des tarifs douaniers a adopté
par 14 voix contre 10 la proposition de compro-
m s combattue par le gouvernement et ten-
dant a élever los tarifs maxinia et minima
pour quatre des principales osp ces do céréales.
Deux dos membres de la commission se sont
abstenus de voter ; deux autres étaient ab-
sents.
IA m\mm mmmmm
Saint-Etienne, 26 rêvrier
Le groupe féministe révolutionnaire do Saint-
Etienno a jugé à propos da se solidariser, en
leur adressant 1 expression de sa plus profonde
sympathie, avec los soldats rôfractairos Delsol
et Grasselin. ainsi qu'avec le jeuno soldat du
66« deligne à lours qui, tous les trois, ont re-
fusé de laire leur service militaire.
Le groupe qualifie ces soldats de grands
cœurs et de héros.
Le chef de bataillon Bontet, major du 103e
d'infanterie, à Bergerac, est nommé au com-
mandement du bureau do recrutement d'An-
necy.
Le chef de bataillon Leblanc, major du 5e
régiment du génie, à Versailles, ost nommé au
Eom mandement du bureau de recrutement de
Cahors.
C0TÎP3 EXPÉDITIONNAIRE DE CHINE
Le ministre de la guerre vient d'adresser la
circula re suivante aux généraux commandants
de corps d'armée :
« A partir du 1" janvier 1902, les militaires
appartenant au corps d o cupation de Chine ne
pourront plus prétendre au bénéfice des dispo-
sitions bienveillantes delà circulaire du 23 no-
vembre îeoo .marine), qui permettait de concé-
der dos secours à ceux qui étaient rapatriés,
après avoir pris part à l'expédition.
» En couséquen e, aucune suite ne sera don-
née, désormais, aux demandes des militaires
ayant (ait partie du corps d'occupation de
Chine et encore en activité; les mil.taires libé-
rés pourront recevoir des secours, comme leurs
camarades, soit sur le chapitre 54. soit sur la
chapitre 95 (troupes coloniales, secours). »
MARINE
Uno circulaire ministérielle porte que le pas-
sage au min stère de la guerre des officiers
du commissariat et du corps do santé, ayant
opte pour les troupes coloniales, devra être
considéré comme ayant été effectué à la date
du l*> janvier dernier.
LES AaiCJJLTStSBE FRANCE
Paris, 2o février,
La troisième séance du congrès annuel des
agriculteurs de France a eu lieu, aujourd'hui,
BOUS la présidence de M. le marquis de Voguâ.
Le prix Godard, destiné à récompenser les
instituteurs du département de la Gironde qui
ont rendu le plus de services à la cause de la
viticulture, est partagé entra MM. Goulle,
f aubona, Anglade, Lapedagne, Durepairo, Da-
ney, Belliyier, Devaux, iîeneix, Dulruch, Gha-
valier et Mme Lecourt.
Le prix destiné à récompenser le Syndicat
agricole ayant réalisé l'oeuvre la plus intéres-
sante, est partagé entre le marquis de Laurens-
Castelet, président du syndicat agricole de
Castelnaudary, qui le premier créa une caisse
de retraite pour ses adhérents, et M. l'abbé
Baro, curé de -uol-en- Beaumont (Isère).
Le rapporteur rond, aux applaudissements
de toute l'assistance, un éclatant hommage à
M. l'abbé liare, qui, avec des moyens des p lus
restreints et sans pour cela négliger les char-
ges de son ministère, sut créer cinq caisses de
retraites pour les travailleurs des champs.
Le cong-ès émet différents vœux tendant à
ce qu'il soit créé des boucheries militaires sur
lo modèle da celles de Toul et Verdun dans
toutes les agglomérations de troupes, à ce que
la législation réglementant les cl tures des
voies ferrées soit modifiée par uno loi nouvelle
obligeant les grandes Compagnies à élever des
clôtures suffisamment solides pour que le bé-
tail ne puisse pénétrer sur la voie
Avant de renvoyer la séance à demain. M. le
président rappelle aux congressistes qu'une
messe sora célébrée, le 22 février, à l'égliso de
la Trinité, pour les membres de la Société dé-
codés depuis la dernière session.
LA GGBBÇP ÉLECTORALE
Paris, 26 février.
Les honneurs de l'actualité parlemen-
taire appartiennent au projet sur la cor-
ruption électorale que M. Waldeck-Rous-
seau a fait connaître, hier, à la commis-
sion du suifrage universel.
On admire avec quelle promptitude M.
V.'aldeck-Rousseau a déféré aux ordres de
M. Viviani ; la proposition de ce dernier
n'était, en effet, qu'une sommation inutile;
le gouvernement ne demandait qu'à se
rendre.
Un vétéran parlementaire exprimait tout
à l'heure dans un gioupe de collègues son
opinion sur l'œuvre dernière du président
du conseil et nous ne croyons pas pouvoir
mieux faire que de transcrire ses propos :
Si M. WaIdeck-Roussr.au. disait-il, a voulu
réellement défendre le suffrage universel con-
tre la corruption, il peut se vanter d'avoir
donné un joli coup d'èpée dans l'eau.
Les corrupteu s sa leront un jeu de tourner
la loi ; je sais un candidat qui, d'ores etdèià, a
parcouru toutes les communes de sa circons-
cription, louant aux paysans la superQcie de
leurs murs pour y coller ses affichas ou y l'aire
telle publicité qui lui conviendra.
Est-ce qu'il tombera sous le coup de la loi,
celui-là? Et ce n'est là qu'un des mille moyens
qu'un cand : dat ingénieux pourra employer;
mais il est clair que le président du consèd a
voulu forger des armes contre ses adversaires;
la corruption électorale est son moindre souci ;
il a cherché uniquement à servir sa majorité.
Il faut avouer que le fait prouve une raro
élégance dans le cynisme.
La Chambre n'est, à l'heure qu'il est, qu'une
assemblée de candidats ; ces candidats font et
promettent libéralités sur libéralités à des
communes ou à des collectivités de citoyens :
qu'est-ce que le projet des grands travaux, si
co n'est une l.béralité électorale 1 Qu'est ce que
cette répugnante surenchère à laquelle la
Chambre se livre depuis plusieurs mois?
Qu'est-ce que ces promesses de réduction da
service militaire et de suppression de périodes
d'exercice qui ont valu trois échecs successifs
à ce malheureux André, qui voyait sa bonne
volonté dépassée par l'appétit furieux da ré-
clame qui avait saisi la Chambre? list-ce quo
les députés qui ont voté des dons et promesses
vont tomber sous le coup des articles ] et 3 ?
Et le gouvernement lui-même, est-co qu 'il
n'essaie pas de déterminer les citoyens à voter
dans le sens qu'il désire en leur faisant crain-
dre de perdre leur emploi ou do s'exposer à
des dommages dans leur famille ou leur for-
tune? Est-ce qu'il n'exerce pas une pression sur
les fonctionnaires ?
Est-ce qu'il no pèse pas sur les communes
en refusant tout à celles d'entre elles qui éli-
sent des conseils municipaux d'opposition?
Est-ce qu'il ne prive pas certaines sociétés
des subventions auxquelles elles ont un droit
égal à celui de leurs vois nos, parce qu'elles
sont suspectes de tiédeur pour le ministère?
Va-t-il tomber, lui, sous le coup de l'arti-
cle 2? Assurément non ; alors la projet tout
entier est donc dirigé contre les adversaires du
cabinet et de la majorité.
Le gouvernement pourra tout se permettra ;
ses amis auront toute licence ; ses adversaires
ne pourront pas remuer le bout du doigt ; ce
sera, en eli'et, affaire d'interprétation, et celui
qui interprétera sera juge et partie.
Quoi de plus facile, d'ailleurs, quo de sou
doyer des témoins contre un adversaire heu-
reux ; on trouvera toujours des gens pour dé-
clarer qu'on les a fait boire ou qu'on leur a
promis monts et merveilles ; impossible à l'ac-
cusé de se défendre, puisque le texte nouveau
pun t* désormais les tentatives non suivies"1
d'effet
Ce projet est un véritable traquenard tendu
au suffrage universel ; il écartera maints can-
didats peu soucieux de risquer la prison et
quand, malgré tout. le suffrage universel aura
voté contre le candidat officiel, on le corrigera,
on cassera l'élection. C'est ainsi qu'on l'ait les
majorités.
Vous mo direz que le suffrage universel
pourra à son tour casser l'arrêt de la Chambre;
c'était bon dans le temps, mais voici M. Bien-
venu Martin qui, après M. Viviani, vient do
proposer de rendre inéligibles les élus sus-
pects au pouvoir, et le gouvernement avide-
ment accepte.
Si le projet Waldeck-Rousseau passe, mes
amis, le suffrage universel a vécu ; il était
déjà bien enfermé lo pauvre ; il recevra là son
coup da mort.
ont tenu cet après -midi leur réunion hnbhj
tuelle.
M. Walder, président, a lu dos télégrara>
mes d'Aix et da Trèlazé annonçant quo les ou-
vriers de cas manufactures avaient cessé le
travail ce mal'n.
U a exposé qu'une dépêche d'Alpis fait con-
naître quo les ouvriers de la manufacture des
tabacs de cetto ville ont également déserté les
ateliers ; de plus, les sections de Marseille et
Santinos ont lait savoir quelles alla ent suivre
le mouvement et quo des lettres suivraient.
lOniin, les allumettiers de Bégles (Gironde!
ont été informes de la décision pi\se hier par
les grévistes de Pantin.
Quoiqu'ils ne soient pas affiliés à la Fédé-
ration, leur adhésion parait certaine.
L'assemblée a désigné une délégation pour
so rendre domain à ia Chambra des députés
afin d'avoir une entrevue avec lo groupe so-
cialiste et avec ceux des représentants qui
s'occupent plus particulièrement des ouvriers
de l'Etat.
Le Syndicat des ouvriers des monnaies et
médailles a envoyé aujourd'hui, une première
somme de 50 Irancs aux grévistes; les ouvriers
des tabacs doivent tenir samedi une réunion
à l'effet de venir enaide aux allumettiers.
Au cours de la réunion de cet après -midi, les
grévistes ont approuvé les terii'.es d'un appel
qui va être adressé aux corporations da Franco
et de l'étranger.
Cet appel demanda l'aide morale et pécuniaire
des associât ons françaises et étrangères et se
termine par ces mots :
« Vive la solidarité internationale! Vive la
fraternité des peupiesl *
Técondé son génie, si bien que chacun, suivant
son go;ït ou sa sensibilité, peut préférer en lui
le poète lyrique, épique ou satirique le roman-
cier ou lo dramaturge ; mais en ce jour d'apo-
théose, où toutes les nations, dans un élan
commun da reconnaissance, lo celèirent à
l'envi, n'est-ce pas surtout lo poète de l'huma-
nité qui doit retenir notro admiration t
M. do Seives, préfet de la Seine, prend
enlin la parole et donne en quelques mots
la description de l'a uvre du sculpteur
Barrias.
Après l'audition d'un morceau de musi-
que, la cérémonie prend lin sans incident.
i>ivette
Au IL*îali».3*»-SSOÏI i*2 »o
Paris, 26 février.
A la suite du voto do l'addition Le Hérissé à
la motion Goazy sur la réduction du service
militaire, la commission do l'armée, se confor-
mant a la résolution qu'elle avait prise, en pré
sence de l'inertio du général André, d'étudier
elle-même un projet sur les lois prélimi-
naires, indispensables à la réduction du ser-
vice, a chargé aujourd'hui M. le comte d'Al-
sace de rapporter les différentes propositions
relatives aux engagements des sous-officiers et
soldats.
M. d'Alsace a été invité à établir d'urgence
son rapport et à le soumetire dos lundi.
La commission veut montrer par là quo si
les ministériels so contentent de voter de va-
gues et inutiles motions d'un caractère pure-
ment électoral, elle lait. eile. œuvre utile et
travaille sérieusement à préparer la réduction
du service.
La nomination dos sous-officiers
La commission législative de l'armée a ex-a-
miné aujourd'hui, lo projet voté par le Sénat,
tendant à modifier la loi do 1832 sur l'avance-
ment et à permettre de nommer caporaux ou
brigadiers au bout de çuatre mois de service
au lieu de six les militaires ayant justifié,
avant leur incorporation, do certaines aptitu-
des
Elle a repoussé le texte du Sénat et décidé
de maintenir l'obligation de 6 mois do servico
pour pouvoir être nommé caporal.
Elle a adopté, en outre, uu contre-projet de
M, Forest qui tend à décider que quatre mois
do service dans le grade de brigadier seront
suffisants à l'avenir pour passer sous-officiers.
M. Forest a été nommé rapporteur.
LES ÉTUDIANTS BUSSES
Berlin, 26 février.
On manda de Saint-Pétersbourg que des étu-
diants continuent a provoquer des désordres
tîSns. prolester COIltr o les dernières arresta-
rostSn1^gf, < ^.JP.l» sic ; I ' , « centaines do mani-
vas ; les étudiants, excités par d^SuTs
politiques, comptent sur 1 appui des ouvriers
des mesures importantes out été prisas pour
éviter de nouveaux troublsâ.
Trieste 23 février.
L'état de siège durera encore un mois.
On a trouvé plusieurs kilos da dynamite
chez dos grévistes.
On annonce qu'un courrier du chemin de fer,
vèr, fiant la voie par où devait arriver l'express
dans lequel se trouvait l'archiduc, constata
qu'un rail avait sauté hors de la voie.
L'employé n'eut que le temps d'avertir, au
moyen de pétards, la mécanicien du danger
que" courait le train.
Celui ci put s'arrêter et une catastrophe a
été évitée; on ne sait s'il s'agit d un acte de
malveillance provenant des irrédentistes ou
des anarchistes.
Rome, 23 février.
La grève des employés du gaz et de certai-
nes autres corporations semble bien finie à
Turin ; en tout cas, il n'est plus question de
grève générale ; quelques corporations ouvriè-
res chôment encore, mais chaque matin le
nombre do ceux qui retournent au travail aug-
mente ; par contre, on annonce qu'une cer-
taine effervescence règne parmi les ouvriers
dos Romagnes qui demandent du travail.
Le ministère des travaux publics, d'accord
avec les concessionnaires, vient d'arrêter les
rôles du poisonnel et leur publication est pro-
mise pour samedi néanmoins, à Florence, la
grave a éclaté ; sur 2)0 ouvriers que l'ordre de
mobilisation concernait, cinq seulement se
sont présentés ; les autres seront considérés
comme déserteurs.
Le gouvernement a pris partout les mesures
les plus énergiques pour la protection du bon
ordre.; il a mémo ordonné l envoi de navires
de guerre de la Spez a, à Naples, Livourno et
Gênes.
Rome, 26 février.
Les employés de chemin de fer ont déclaré
quils se soumettaient à la militarisation, en
attendant ce qu'ils appellent l'organisation dos
rôles, co qui constitue uno partie importante
de leurs demandes, précisément.
Rome, 26 février.
A 6 heures du soir, la circulation des chemins
de fer est absolument normale dans toute l'I-
talie.
Le personnel militarisé des chemins de fer
qui reçoit en plus de ses appointements pour
lo service des chemina da 1er uno indemnité
pour service militaire, est complètement satis-
fait et fait son service avec une complète ré-
gularité.
Les allumettiers
Paris, 23 février.
Uans une réunion tenue hier, les ouvriers
allumettiers da Pantin, après avoir constaté
quo le min stre des finances refusait do réinté-
grer l'ouvrier cause do la grève, ont voté la
continuation de la grève.
Des télégrammes expédiés par la fédération
des allumettiers invitent les sections d'Aix, de
Marseille, de Saintina. do Trèlazé, à cesser le
travail dès aujourd'hui.
Paris, 26 février.
On télégraphie d'Angers qu'au reçu du télé-
gramme du comité do la grève dos allumet-
twrs de Pantin et d'Aubervilliers. les alluimtt-
llSfxf.-î 10 ' trélazô ont cessé, co matin, tout
| * t ci V SI 1.
Te»-.. ... Paris. 36 fôvrior
^ i^es allumettiers de Pantin et d'Aubervilliers,
LI CENTENAIRE DI VICTOR HUGO ! s
Au Panthéon !c
Paris, 23 février. ,
Ce matin a eu lieu au Panthéon la céré-
monie officielle de la commémoration du
centenaire de Victor Hugo.
Dès neuf heures, il y a beaucoup de cu-
rieux aux abords du monument ; le dôme ei
et le fronton sont pavoisés de drapeaux vi
tricolores, et au milieu de la façade est at-
tachée une lyre énorme entrelacée des ini- qi
tiales du poète.
Les camelots ont largement profité de
l'aubaine : ils circulent vendant des pho-
tographies cle Victor Hugo et des objets
coramémoratifs.
A neuf heures et demie, les invités com- £
mencent à arriver ; au banc officiel pren- a
nent place MM. Deschanel, Fallières, Co- te
chery, Aynard, Hanotaux, le général An- c
dré, Baudin, de Lanessan, etc. ; sur les
gradins de droite, les membres des tribu- Cl
Baux en toge ; les gradins de gauche B
sont occupés par les dignitaires de l'Uni- c ,
versité.
, On remarque que les conseillers muni- p
cipaux et généraux ne sont pas au com- ! d
i plet ; le gouvernement qui aurait désiré, j a
; comme pour l'inauguration du monument i
1 Baudin, éloigner le conseil municipal, s'est jî
[ vu contraint, cette fois, d'accepter sa par- \
, ticipation à la cérémonie ; pour témoigner I é
sa mauvaise humeur, il n'a envoyé parci- i F
monieusement que 48 invitations.
1 F
> Dans deux tribunes se trouvent d'une ; 11
s part Mme Loubet et les femmes des mi- I
* nistres, d'autre part la famille Hugo ; de- ! ^
' vant les bancs officiels se rangent les dé- | K
| légations étrangères, parmi lesquelles celle ' 4
s des Tchèques est particulièrement renia r- i
quée. l
1 Derrière sont placés les chœurs et l'or- c
f chestre du Conservatoire, ainsi que la mu- £
" sique de la garde républicaine.
; „
1 Tous les invités sont maintenant assis ;
P en rond autour d'un parterre central d'où 1 t
surgit, sur une maigre stèle, le buste de ; c
s Victor Hugo; le poète est représenté le .
- front ceint d'une couronne de laurier ; le ,
long des murs tombent des draperies fran-
1 gées d'or.
' A 10 heures, le cortège présidentiel pé-
nètre, pendant que les invités et les mem-
. bres de la délégation, massés au dehors,
t font entendre de bruyantes acclamations ;
u M. Loubet est suivi de MM. Waldeck- '
Rousseau et Georges Leygues, du général ,
Dubois et de M. Gombarieu.
Le président prend place entre MM. e
,i Deschanel et Fallières, pendant que les i
chœurs attaquent la Marseillaise et
l'Hymne à Victor Hugo, de Saint-Saëns. : i
M. Georges Leygues se lève alors et i
>- prend la parole au nom du gouvernement; ]
a il célèbre le poste et, comme on pouvait le i (
' prévoir, exalte surtout l'homme politique.
S* M. Hanotaux, au nom de l'Académie
-française, définit ensuite l'œuvre d'Hugo,
u qui a donné, dit-il, à la langue plus de
i- profondeur, plus de mouvement et a créé
il la forme actuelle du romantisme.
a Après l'exécution de plusieurs hymnes
*' et la récitation de plusieurs poésies, M.
Loubet et les personnages officiels ont
aj quitté le Panthéon ; aucun incident sa- j
s; rieux n'a marqué cette première cérémonie,
t- purement officielle.
5° Après midi
3 * Cet après-midi, à trois heures, a eu lieu j
l'inauguration du monument élevé à la j
f
t mémoire de Victor Hugo, place Victor- j
j a Hugo ; ce monument, on le sait, est l'ceu- 1
vre du sculpteur Barrias; Victor Hugo est
représenté sous ses traits populaires ; vers
lui, tendant leurs mains en des attitudes ;
harmonieuses, quatre muses qui figurent
les quatre vents de l'esprit : la satire, i
l'épopée, la tragédie et l'ode,
te Les quatre bas-reliefs rappellent Victor '
Hugo homme politique, poète, historien et ;
ir. reçu au Panthéon par les hommes ilius- !
très.
ta Des tribunes se dressent en cercle sur j
IU toute la place.
9r Un important service d'ordre maintient, i
dans toutes les rues adjacentes, la foule •
a qui, mue par la curiosité, est venue très ;
de nombreuse, en raison du congé qu'ont
ou accordé à leurs ouvriers et employés nom-
bre de maisons de commerce et d'adininis-
k . trations.
, a
Presque au début de la cérémonie, la
de pluie se met à tomber et décourage nom-
iè- bre de badauds; la consigne est des plus
le sévères et ne pénètrent dans l'espace ré-
fg- servé que les personnes munies de cartes.
?IZ Dans la tribune d'honneur prennent
place les membres du comité du monu-
rd ment, les présidents de la Chambre et du
les Sénat, les ministres, les sénateurs, les dô-
o- putés, les bureaux du conseil municipal et
la du conseil général, et enfin les membres
de la famille Hugo»
A 3 heures précises, le président de la
République gagne le fauteuil présidentiel
res et la cérémonie commence aussitôt par
,on l'exécution de l'Hymne à Victor Hugo.
res M. Paul Meurice, président du comité, se
et lève le premier et après avoir remis offi-
ciellement le monument à la ville de Paris,
. examine brièvement l'œuvre de celui qui
e„ fut son plus grand ami.
loa Discours da Rfl. Dausset
1 9 M. Dausset, président du conseil munici-
pal, remercie ensuite le comité au nom de
ins la ville de Paris, puis prononce un dis-
VI- cours très applaudi dont voici les princi-
paux passages :
JyJ Hugo n'est l'homme d'aucun groupe, le prê-
^itQ tro d'aucune chapelle.
[j S . L'orage des partis, avec son vent de flam-
r A_" me, sans en altérer l'onde, a remué son âme;
il est épris des plus anciennes traditions da la
France ; il arbore résolument la bannière blan-
chie de la poudro des temps passés, les dra-
peaux si beaux dans les histoires, drapeaux
iers j do tous nos preux et de toutes nos gloires.
;até i Puis l'épopée impériale le saisit tout entier;
lté- j le panache et l'éclat des armées de Napoléon
ô la j l'éblouissant ; son imagination échauffés l'em-
| porte à la suite
l0 Jl i Des dragons chevelus, des grenadiers épiques
„ Et des rouges lanciers fourmillant dans les
[piques
Comme des fleurs de pourpre en l'épaisseur
èié- l^es blés.
\et- Il est surtout fasciné par le chef, l'homme
mt- Ineffaçable, ange ou démon qu'importe, avec
tout lequel, géant lui-même, il veut sa mesurer,
dont le souvenir lointain le hante, qui tour à
tour l iaquiête, l'irrite et le séduit,
ors, Les Quatre vents de tesjprïl ont tour A tout
FAITS DIVERS
La folie d'un sourd-muet
Bruxelles, 26 février.
Un sourd-muet. Charles Houde:?, sort de-
puis cinq ans d'un as le où il avait appris le
métier de tailleur, travaillait depuis chez un
marchand tailleur et prenait pension dans la
famille Harmigny
Il y a une quinzaine de jours. Tlondez était
devenu sombre et moroso ; il s'imaginait qu'on
voulait l'empoisonner. Hier, lo sourd-muet se
leva vers 5 h. 1{9 du matin, descendit à la cui-
sine où se trouvait Mme Harmigny et lui lira
un coup de revolver qui l'ôtondit raide morte.
Au bruit, la mari accourut ; lui aussi essuya
le feu du fou qui tira trois fois sur lui et le
blessa si grièvement qu'il mourut dans 1 après-
midi.
Les demoiselles îlarra gny descendirent elles
aussi; Houdez tira sur elles et atteignit mor-
tellement la plus jeune, sourde-muette comme
lui, puis il prit la fuite.
On croit qu'il s'est suicidé en se jetant dans
le canal.
Divorcée, Polka, ienebreusa. Troubadour
Mutuel. — Gagnant 55. Plaéés : Divette 17
Sapho 13 ; 0. Urgent 25 50.
Prix deCreteisi course do haies. 4,non francs.
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Malleval (Ch. Bariller). ,
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Capréo 23. Ncmoriu 25.
Mutuel : gagnant 49 50 ; placés, Anslow 32,
Puy-Calvel i;2.
Quatre enfants noyés sous la glace
Berlin, 26 février.
On télégraphie de Keissen fSilésio) qua des
enfants patinaient sur la glace lorsque celle-ci
vint à se rompre.
Fne dizaine d'enfants tombèrent A l'eau et
quatre garçons furent noyés.
PETITES NOUVELLES
Du 23 février.
Les journaux signalent l'apparition d'une
carte-postalo illustrée officielle; c'est sur un
bristol azuré, le timbrage, en relief rehaussé
d'argent patiné de la médaille officielle du cen-
tenaire à l'effigie de Victor Hugo, gravéo par
Chaplain et frappée a la Monnaie.
-v Le contre-amiral Gaillard, appelé au
commandement de la marine en Algérie, est
arrivé hier à Alger.
-—-~ M. Chaudié, inspecteur général des
colonies, est admis à la retraite.
L'Echo de Paris reproduit uno dé-
pêche d'Amsterdam affirmant qu'il n'y a rien
de fondé dans la nouvelle que les 'médecins
auraient ordonné à la reine un séjour dans le
Midi de la France ; la santé de la reine est
bonne et il n'est pas question de la convocation
des Etats-Généraux.
— un journalier de Boll (Allemagne) a
été officiellement avisé que sa fille, morte à
Paris, l'a institué légataire universel et lui a
laissa toute sa fortune s'élevant à cinq mil-
lions de irancs,
-^v^v. Le conseil municipal da Strasbourg
a décidé d'acquérir pour la ville le plan en re-
lief de Strasbourg en 1725 oui, depuis des an-
nées, se trouve à l'arsenal de Berlin; le plan a
4 mètres carrés ;' il est à i'éehellè de l^'-BOO.
L'administrât on de l'arsenal en demande
12.500 francs.
U s'est produit cinq cas de peste à
Shanghaï, dont deux mortels, parmi l'équipage
composé d'indigènes de Goa. du vapeur portu-
gais Ballarat f \e navire a été isolé.
-v- M. l'abbé Ghesne'ong, fils du séna-
teur défunt, nô à Orthez en 1858, est nommé
curé da la Madeleine à Paris.
Nouvelles d'Espagne
De nos correspondants particuliers.
Madrid, 26 février.
A Barcelone, quelques nouvelles arrestations
ont été opérées ; le directeur da la prison dé-
clara qu'il n'y a plus do place pour de nou-
veaux prisonniers.
A Manlleu, deux anarchistes connus qui ex-
citaient le peuple à la rébellion ont été arrêtés;
ils seront jugés sommairement.
Les boulangers de Bilbao se sont mis en
grève ; cinq ouvriers ont été arrêtés.
A Murcie , quelques grévistes se rendent
dans les campagnes pour pousser à la gr va
les cultivateurs ; ils sont surveillés par la gen-
darmerie et la garda civils.
L'association de la Garonne navigable, dont
parla i récemment X'Exprmti arrive un pou
tard pour s'occuper do la grande question des
canaux qui vient d'clro résolue par la Cham-
bre, aux dépons du Midi, bien entendu.
Avant de se séparer, le Parlement a résolu de
voter des crédits considérables pour améliorer
la navigation intérieure, question si importante
et résolue depuis longtemps chez nos rivaux.
C'est une sorto do plan F'reycinet élaboré à
l'approche des élections. Les travaux à exécu-
ter pondant une assez longue période, sont
évalués à quatre ou cinq cents millions, or,
savez-vous ce qui revient à la région du Midi ?
Sept millions seulement: c'est à croire qu il y a
eu une erreur do chiffres ou un escamotage
dans la commission du budget.
Tandis que certains canaux du Centre on du
nord sont inscrits pour des sommes do cin-
quante et même quatre-vingts millions, c'est à
peine une aum 'ne que l'on donna au Midi. Et
pas un député de cotte région na s'est levé
pour l'aire entendre de légitimes réclamations I
On dirait que les corps élus du Midi sont hyp-
notisés par la fameux canal des Deux-Mers
qui na so fera pout-êtro jamais, car ni le3
charnhres de commerce, ni les autres Sociétés
intéressées n'ont protesté contre cette flagrante
inégalité.
On dira peut-être que le Midi possède depuis
longtemps ses canaux. Cela est vrai, mais
sont-ils on état de rendra les services qu'on
est en droit d'en attendre ? Lo canal latéral,
ayant, été construit au commencement du
SLtX« siècle et par des ingénieurs ayant plus de
compétence et d'expérience que ne pouvait en
avoir liiquet malgré son génie, sa trouve dans
de bonnes conditions. Mais quand les bateaux
de trois cents tonnes arrivent à Toulouse, ils
ne peuvent aller plus loin et on doit décharger
ces marchsndiies sur les modestes barques du
canal du Midi. De là des pertes da temps et
d'argent qui diminuent cons dérabiement les
avantages que lo pays pensait retirer du ra-
chat par l'Etat de co canal.
Acceptée trop facilement par la commission
royale, l'œuvre de Biquet comprend des défec-
tubs tés que la Compagnie propriétaire n'a
point fait disparaître. Des courbes trop raides.
des parties trop étroites pour qua les bateaux
croisent facilement, des écluses trop courtes,
des ponts trop bas, en'în. une alimentation
d'eau insuffisante en été, tels sont les princi-
paux reproches qu'il mérite. Pour obvier à
tous ces inconvénients, en faire la suite nor-
male du canal latéral et rendre la navigation
régulière de Bordeaux A Cette, il faudrait dé-
penser une trenta ns de million au lieu de sept
qu'on lui attribue.
Le Sénat, devant lequel la loi n'a pas encore
élé discutée, sanctionnera-t-it lo vote do la
Chambre ? Ce serait l'irrèmédiabla déchéance
de l'œ'uvre de Riquet. Il en est temps encore :
que les sénateurs du Midi fassent leur devoir,
que les corps élus de la région fassent en-
tendre leur voix et qua le Sénat répare, au
dornior moment, l'injustice de la Chambre t
H. B.
> Enfin, je me suis très bien trouvé du gy,.
terne suivant vis-à-vis des araignées oui
mimant lac ;„„ t: j "° 4«l
« on.iue, un peu^é
1 ordinaire, jusqu'à
aient quatre l'eumet
Courses de chevaux
A TARBBS
icut d une» lÂr.^. . >»>wuvi-g
«onque. un pitffl
1 ordinaire, iusuu-f 0n a«'ose comme à
aient quatre feuilles. L'}}1* les carottes
parait et a quatre araignée nj
on peut aussi en jeter en .
SilU "
pois qui sont si sensibles a ,/i se fflafl( *
altises, que les paysans ap De iu,p/'ï , f/'es QW
tarclles ».
eut des 8^
Nous sommes au moment de faire sem»
des pommes de terre. 11 y a deux mode»
consistant, l'un à semer des tubercule-
moyens, l'autre à couper de gros tubercS
les. Dans ce dernier cas, qui est le piuj
fréquent, il faut se rappeler que le nombre
d'yeux ou de bourgeons sus eptibles de
donner une récolte n'est pas aussi consi-
dérable qu'on le croit.
Quelle que soit la forme du tubercule, il
y a deux pôles (je me sers là peut-ctre d'un
mot trop savant) ou si vous aimez mieux
deux faces, dont l'une a des bourgeons
fructifères, l'autre « des borgnes » comme
disent les paysans, ou si vous aimez mieux
des yeux destinés à faire do simples « ra^
cine's tils » s ms tubercules.
Vous pouvez, si vous le voulez, supp r j.
mer toute la portion à œil borgne et la
manger, mais si vous coupillezàun cefl 0 ,j
a deux, coupez dans le sens de la longueur
et ne laissez pas les yeux fructifères.
La pomme de terre a besoin d'engral«
Les meilleurs sont le fumier, sur leonoi'
vous aurez mis un peu de phosphate «t
môme de sulfate de potasse et que vous u
placerez sous le tubercule coupé ou non
mais ce qu'il y a de mieux, c'est un fi .'
rain bien préparé, bien assemblé et où i
tubercule puisse se développer.
Le plus grand échec de la pomme a*
terre consiste dans la résistance qu'elle
rencontre dans le sol.
J'écris ces lignes au moment où je pars
pour Paris, où je tâcherai de représenta?
de mon mieux le syndicat des Agriculteurs'
de France. Je vous promets au retour use
chronique fort documentée, L'apparitie»
de ce bulletin au l- r mars ne me permef
pas de la dater de Paris.
L. DE MALAFOSSE,
Secrétaire général.
A propos du prochain couronnement
d'Edouard Vli
LA COURONNE, LE CORTÈGE, POUVOIRS MIRACULSU.t
Voici (sauf approbation ministérielle) la date !
et la nomenclature des prix qui seront courus ,
sur l'hippodrome de Laloubère, pendant la
réunion du Printemps 1992 :
Première journée, lundi 31 mars. — Premier ,
prix Départemental, arabes et anglo-arabes,
25 0(0, 1.000 francs o!Ie;ts par le département
des Hautes-Pyrénées.
Prix F'onteriier, à réclamer, 1,000 fraecs of-
ferts par la Société des courses do Taries.
Prix de 2e série, pour 3 ans et au-dessus,
5,00) francs offerts par la Société d'encourage-
ment pour 1 amélioration dos racos e chevaux
en Franco.
Grand Prix, arabas et anglo-arabes, 25 0|0,
12,000 francs offerts par la Société d'encoura-
gement ; 33 engagements faits le 2 novembre
1900,
Prix Barberousse, stoeplè-chase militaire. Ire
Série, un objet d'art ou d'utilité mil. taire, d'une
valeur de 1,000 francs, offert par la Société des !
courses de Tarbes.
Deuxième journée, jeudi 3 avril. — Prix da
l'Avenir, deuxième prix départemental, arabes
et anglo-arabes, 25 0r0. 2,000 Irancs offerts par
lo département des Hautes-Pyrénées.
Prix hors série, handicap, 3,000 irancs offerts
par la Société d'encouragement.
Prix des Haras, arabes et anglo-arabes,
25 0j0, 4e classo, 2,000 francs offerts par le gou- i
vernement de la P.èpublique.
Grand Prix des Pyrénées, pour 3 ans de j
toute espèce, 5,500 francs offerts par le gouver- i
nement de la République.
Prix du Polygone, steeple chaso handicap, !
1,000 Irancs oderts par la Société des courses
de Tarbes.
Troisième journée, dimanche 6 avril. — Troi- '
siome prix Départemental, arabes et anclo-
arabes, 25 0[0, 1,000 francs oflerts par le dépar-
tement des Hautes-Pyrénées.
Prix de 2e classe, arabes et nnglo-erabes, i
50 0(0, 2,000 francs offerts par la Société spor-
tive d'encouragement.
Prix Principal, pour 3 ans, 4,000 francs of-
ferts par la Société sportive d'encouragement.
Grand Prix du Sud-Ouest, arabes et anglo-
arabes. 25 0(0, 11,000 francs offerts par la "So-
ciété sportive d'encouragement.
Prix de 0e série, steeple-chase, 2.600 francs,
Offerts par la Société dss steeples-chases de
France.
A VLNCE.NXES ,
Paris, 26 février.
Prix du Retour, au trot monté, 3,000 francs, '
8.S00 mètres. — t. Timbale, à M. le comte de
Chantemerle (Lovivier); 2, Serpolette, à M. Le
Blond (Cadet); 3, Xosland, à M. Ph. du Rozier
(Le verrier 1 .
Non pla és : Uno Première, Trimardeur,
Tha.s. Tant- Mieux. Slangala.
Mutuel : Gagnant 32 fr.; placés, Timbale. 1850-
Serpolette, 16 60; Tostand. 3L
Prix de Bagnolot, steeple-chase, à réclamer
2,500 francs, 3.400 mètres environ. — 1 Trivia
2, à M. Fstival (Gildon) ; 2, Equateur, », à M*.
J. Count (F. Monk); 3, Elocution, li, à M. G.
Caator (Bourdalo).
Non placés : Rccuerdo 9. Juvisy 12, Incom-
I plet 8, Saint-Dizier li), Cadette 7 l|2.
Mutual: Gagnant 47, placés Tridia 13 60,
Equateur 28 50, Elocution 62 50.
Prix de Bel-Air. courses do haies, 3,000 fr..
3,100 mèlres environ. — 1, Amoureuse, 2, à M .
! E. Fischhor (Ch. Bariller); 2, (Fil-e'e-Ohat, 2. à
j M. G. Aubry (Burgoyne) ; 3, Mosollo, 7l4, à M.
E. Du'Toure (A, Clay).
Non placés : Diatribe 14.
Mutuel : gagnant 2c> 50, placés : Amoureuse
: 15, Gùl-de-c.hat 17.
Prix do Champigny. steeple-chase, handicap,
4,000 francs, 3.400 mètres environ. — 1. Gitane,
I 12. à M. L Raoux (G. Wcbl»; 3, Saint-Paul. 5)2,
. à M. Ant. Malleval (Qollïer); 0. Sadournin, à
M. A. sallion (L. Bariller .
Non placés : Chevalior-Pini 7\% Décembre 10,
Tom 12, Moui.'herollo 85, La Brana 3.
' Klutuel: gagnant 253, places: Gitano 48,
Saint- Paul 17. Sadournin 2 > 50.
JPrix des Primevères, au trot altolô, 3,000 fr.,
857
Soins aux vins. — Lutte contre les r
insectes. — La pomma de terre d
et sa semence cl
On est rassasié de parler de vignes ; ^
néanmoins, il ne faut pas oublier que le
mois où nous entrons est dangereux pour ,
le vin. On le nomme le mois des soutirages. (
Avec, ces maladies, ces vins cassés ou trop *;
légers, dès que l'on soupçonnera quelque \
chose, l'on devra fouetter et cêfler. Débar- ï
rasser le vin de la lie errante ou flottante, |
après l'avoir sauvé de celle du fond des ,
tonneaux est un grand point. Le fouettage j
doit se faire avec de la colle ou de la colle |
de poisson très délayée s'il s'agit d'une ;
grande quantité et avec des blancs d'œufs '
pour les vins blancs, les petites quantités '
et les vins fins. i \
Les proportions ordinaires sont de cin-
quante à soixante grammes de colle par
hectolitre et de deux blancs d'œufs par
môme quantité.
Quant à l'emploi de tannins, d'acide tar-
trique ou de drogues, ne vous lancez pas
sans faire voir votre vin à des spécialistes. 1
Chaque vin demande un remède différent.
Le collage est bon pour tous.
***
J'avais promis de parler de,s insectes ra- '
vageurs. A chaque mois on peut varier
les défenses. Je vais seulement m'occuper
de deux :
Vous avez tous entendu parler du car-
bonyle, sorte d'huile hydrocarburée, pour
la conservation des bois. On la passe avec
un pinceau sur les tuteurs et les piquets et
cela les conserve très longtemps. L'on s'est
aperçu que ce carbonyle, non seulement
empêchait tonte attn.qùe de ce bois par les
insectes, mais même tuait ceux qui se
trouvaient à l'intérieur. De là à l'appliquer
sur des bois vivants, il n'y avait qu'un pas
et l'épreuve a montré la valeur de l'insec-
ticide.
On en a badigeonné des ceps et tous les
œufs de pyrale ou de cochylis touchés ont
été stérilisés. Partez de ce principe et
voyez où vous pouvez l'employer.
Le badigeonnage d'un arbre est fort dif-
ficile, mais il y a un moyen indirect fort
| commode, c'est la pulvérisation. Vous n'a-
j vez pas besoin d'y mettre du carbonyle
' pur. Coupez-le avec de l'alcool dénaturé ou
j même de l'eau de savon battue et pulvé-
i risez branches ou tronc.
Vous combattrez ainsi beaucoup d'enne-
mis, notamment ces mauvaises chenilles
qui vous dévorèrent vos pommiers l'an
passé, et que l'on nomme l'Ypomonent.
Toutefois, cela n'empêche pas que si vous
voyez apparaître des cocons vous ne 1 s
enleviez avec un roseau armé d'un bout de
fil de fer.
11 est à remarquer que l'on se débarrasse
difficilement des ravageurs venus par des
papillons. Pour en venir à bout, il faudrait
que cela se fit sur une grande échelle.
Mais votre voisin peut devenir votre en-
nemi. Toutefois, ce que vous aurez détruit
chez vous est la partie la plus dange-
reuse.
Plus d'une fois il avait été question Ici
d'une poudre dite « antilarvique » et que
l'on préconisait contre le negril. Le pros-
pectus en disait trop, c'est certain. Beau-
coup de personnes, voulant la jeter sur
des feuilles, les ont brûlées. Ce n'est pas
i le moment de parler de son usage contie
| le negril; mais elle peut rendre, en cette
l saison, de grands services dans les jar-
| dins. Ce n'est pas (en dehors de quelques
i cas exceptionnels) un insecticide, mais
j c'est un insectifuge de premier ordre,
i J'en ai fait beaucoup d'expériences. J'ai
i eu des échecs dès que j'ai voulu l'employer
eu épandage sur le sol où se trouvaient
! des plantes. Idem lorsque je l'enfouissais
; dans le sol où se trouvaient des racines
; mangeables, telles que raves ou carottes.
' j Là, au contraire, cù cela a pleinement
I réussi, d'en jeter sur terre travaillée avant
d'y planter les jeunes plantes, Heurs ou
, légumes. Dans les semis de choux, je les
i ai préservés des altises en jetant avant la
naissance du semis.
! Au pied des artichauts que dévoraient
les rats tulipiers, c'est très bon vis-à-vis
' i des fourmis aussi, mais là U faut renou-
. vêler deux fois.
u '
ieaou
Le 26 juin prochain, Edouard VII îera
couronné roi d'Angleterre à Westminster,
et on annonce que la cérémonie sera non
moins magnifique que celle du couronne-
ment de notre illustre allié Nicolas II dont
la splendeur est encore présente à la mé-
moire de tous. La haute société d'Angle-
terre fait déjà ses préparatifs. Un proto-
cole spécial régit l'ordonnance des costu-
mes et la longueur des t"aîues. Les pairs
seront formés en cortège, la couronne sur
la tète et le manteau à traîne dans le dos,
les dignitaires seront en costumes moyen-
âge et les hallebardiers en costume rouge
et or.
Au milieu de cette pompe extraordi-
naire, Edouard VII recevra la couronne
d'Angleterre qui compte 3.193 diamants
dont le fameux Ko-Hi-noor qui, à lui seul,
vaut 8 millions.
Une telle magnificence, une mise en scène
si l'on peut s'exprimerainsi.où se déploient
de pareilles merveilles de luxe sont bien
faites pour frapper l'imagination de3 peu-
ples et l'on comprend" aisément qu'au
moyen-àge, les rois fussent considérés le
jour du sacre comme investis d'un pouvoir
divin, miraculeux, celui de guérir certai-
nes maladies. Une estampe du temps re-
présente Henri IV, le jour du sacre, au
moment où il touche le front des malades
agenouillés devant lui, malades atteints
de l'affection dite « écrouelles » en pronon-
çant ces paroles ; « Le roi te touche, Dieu
te guérisse. » Le couronnement dans les
temps modernes perpétue les traditions du
passé, mais on n'attribue à celui qui vient
d'être sacré, aucun pouvoir de guérir. Ct
pouvoir n'appartient vraiment qu'aux re-
mèdes, fruit des recherches des savants
docteurs, aux opérations des chirurgiens.
Parmi les découvertes de la science, qui
défendent l'organisme humain contre l'em-
piétement des maladies provenant de l'ap-
pauvrissement du sang, il en est une dont
la renommée s'étend sur le monde entier,
c'est celle des pilules Pink. Les exemples
de guérisoîis par les pilules Pink sont in-
nombrables, il est rare qu'on puisse trou-
ver parmi ses connaissances quelqu'un qui
n'en ait pas fait un essai concluant. Tou-
tefois, pour les personnes qui douteraient
encore, nous allons citer le certificat de M.
Allaire, rentier au Pigeon blanc, commune
de Saint-Jacques, près Rennes (Ille-et-Vi-
laine), certificat pris au hasard parmi les
milliers que nous possédons et dont la.com-
munication ou la copie peuvent être de-
mandées chez MM. Gablin et Cie, pharma-
ciens de première classe, 23, rue Balhii
Paris. A cette adresse, les Pilules Pink
sont en vente au prix de trois francs cin-
quante la boite et dix-sept francs cin-
quante les six boites franco contro man-
dat-poste.
Voici la lettre de M. Allaire :
« Depuis longtemps, je souffrais de maux
d'estomac qui rendaient triste mon exis-
tence. Ces maux d'estomac avaient P»"^
conséquence de violentes migraines, u
état maladif continuel avait surexcite niv»
système nerveux, aussi la nuit, je ne v
vais trouver le sommeil. J'avais, en 0Ul ' '
des battements de coeur et des boui donue
ment» d'oreilles. Une brochure m»
alors i-emisn mr nn voisin, dans laque
alors remise par un voisin, J ad "*i ^„I.i 9
il y avait des attestations de gens guét«
par les pilules Pink des maladies donj je
souffrais. J'ai fait un essai de ces P u " â
et mien suis fort bien trouvé. J ^^2^2
le traitement et toutes mes souD-ian^
ont disparu progressivement. » . . ai .
Les personnes qui désirent suivre ieu
tement des pilules Pink sont assurée»
pouvoir so les procurer dans toute»
pharmacies.
ASSULUNCE M CAS DE
que la P a °*
ci d***"
Qu'y a-t-il de plus atroce que M- P
vreté succédant a l'aisance? .
Quel époux, quel père n'a souci a»*
rantir l'avenir des siens? > f « î
Aucun, certes. Mais comment »a
direz-vous. \%
L'Assurance sur la vie vous en ou'"
moyen.
Ainsi, à trente ans, en mettant de ^ u e j
0 fr. 30 par jour, soit 120 lianes par »«*' ia
en confiant celte somme à une compas',^
d'assurances, on garantit aux siens, ay' ji
déc -s, un capital de 5,0)0 francs. M»'
importe de ne s'adresser qu'à une c°^k â i-
gnie présentant toutes les garanties u c
râbles. , &
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