Sen-YattanoeL, prince d'Astrée - YattanoeL.com

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septicémie mais voulait résister à la douleur qu’elle
considérait comme un désagrément passager. La rédactrice
marquait d’une traînée d’hémoglobine le parquet jusqu’à
son bureau où l’adhésif convoité faisait défaut cette soirée
là !
Son horloge électronique sonna 20 : 30. La lumière de la
ville laissait apparaître les gouttes d’une pluie fine au
dehors. Ceci fut de nature à renforcer subitement son
sentiment d’insécurité, seule et légèrement blessée au pied.
Du linge de sa machine à laver, elle extirpait finalement une
socquette de tennis, blanche et propre, dont la provenance
ne l’interpellait pas sur le moment. Elle l’enfilait. La
chaussette ne tarda pas à être tâchée à l’avant. Néanmoins
au bout de quelques minutes le sang avait cessé de se
répandre. Cette dernière solution pour la blessure ne lui ôta
pas sa nervosité. Elle cherchait à présent une cigarette pour
retrouver son calme. La chambre exigeait un peu de
rangement de manière à ce que le lieu puisse redevenir sain.
Au préalable, curieuse, Sarah tentait de retirer le tissu de
son doigt de pied pour constater les dégâts : la plaie
coagulée collant avec le coton de la socquette, la chose fut
rendue difficile. Mais elle pouvait apercevoir de l’extérieure
une tâche de cinq centimètres de diamètre aux couleurs
d’un kaléidoscope de rouge cramoisi.
Un moteur puissant laissait filtrer des pas depuis la rue
sombre. Puis Sarah perçut un cri qui ne la surprit pas pour
l’effrayer.
« Sans doute les petits jeunes de l’épicerie du coin » se