Sen-YattanoeL, prince d'Astrée - YattanoeL.com

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dit-elle. Le silence exigé par le couvre-feu, ne l’empêchait
pas de passer rapidement l’aspirateur rangé d’ordinaire avec
d’autres ustensiles électro ménager dans un cagibi. Les bris
de verre furent engloutis facilement dans le sac à poussière
de l’appareil puis elle changea ses draps, vidait le cendrier
et se resservit un dernier verre de Bourbon pour conjurer le
sort, à nouveau allongée sur son lit devant son écran de
télévision. Ce, avant de s’assoupir lorsqu’elle fut réveillée
par un appel téléphonique sans avoir le sentiment de s’être
véritablement endormie, glacée au fond de son lit, son pied
meurtri et convalescent. Le répondeur se mit en marche,
Sarah filtrant souvent avant de se décider ou pas à répondre.
A la suite de l’annonce d’accueil, elle reconnu la voix de
Dulcinée Mat.
"- C’est moi ! Je suis à Londres. Il pleut. Je suis folle d’être
partie. Tu vas me haïr mon amour : oui, j’ai couché avec
Maximilien, mais c’est parce que je t’aime ma chérie,
comme une dingue ! Je rentre demain si tu veux encore de
moi. Repose-toi. Je t’embrasse." CLIC.
Sarah Howard ne décrocha pas le combiné, se rendormit
fâchée.
Plus tard, sur sa literie, dans un profond sommeil, elle était
bercée par le silence d’un confinement apaisant. Méditative,
sa voix en une onde neutre, décrivait avec une grande
précision des images, des visuels dans son cerveau actif, ce,
avec l’emploi d’un mode de communication perceptible à
son entendement.
-L’ennemi est partout, entendait-elle d’elle-même, invisible