Sen-YattanoeL, prince d'Astrée - YattanoeL.com

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il ressentait une incomplétude similaire à un état de
manque. C’était un cercle vicieux. Sa consommation de
tabac ne constituait donc pas une histoire de frime sociale
générationnelle virant au cauchemar en particulier. Non.
Son corps réclamait sa dose minimum de nicotine comme
les diabétiques leur insuline dans un rapport de survie.
Sen-YattanoeL se méprisait même pour griller ses tiges.
« Quelle saleté ! » se disait-il souvent à la vue des
cendriers, des mégots ou bien de son environnement
pollué par la fumée. L’affaire physiologique était
irréversible selon lui. « Arrêter n’est pas une affaire de
volonté. J’ai été mis hors jeu très tôt de toute façon »
avait-il déclaré à un ami. Le sport lui permettait croyait-il,
fervent et scrupuleux à l’ouvrage, d’éliminer ses toxines
l’empêchant toutefois de progresser durablement dans le
domaine des prouesses physiques et des grades en boxe en
particulier. Son heureuse hygiène domestique minimisait
presque tous les effets exagérés du tabac sur ses organes
vitaux. Sen-YattanoeL s’était constitué des anticorps aux
effets secondaires du au besoin d’un traitement
« thérapeutique » d’un mal potentiel, donné pour le
ronger. Lucide, avec un esprit sain d’ascète, il calculait
régulièrement, en espérant que ceci l’oblige à la
modération, ce que lui coûtait la nicotine financièrement