23-490-A-07 <strong>Orthodontie</strong> <strong>et</strong> <strong>parodontie</strong> Figure 10. A. Photo endobuccale droite. Classe I molaire <strong>et</strong> canine. Migration sagittale des incisives avec ouverture de diastèmes. B. Photo endobuccale de face. Migration verticale des incisives avec augmentation du recouvrement. C. Photo endobuccale gauche. Migration sagittale des incisives avec ouverture de diastèmes. D. Radio panoramique. Alvéolyse horizontale généralisée. Absence de 15, 18, 26, 28. Égression de 38, 48. E. Photo endobuccale droite après traitement orthodontique. Bonne intercuspidation <strong>et</strong> ferm<strong>et</strong>ure des diastèmes incisifs. F. Photo endobuccale de face. G. Photo endobuccale gauche. H. Radio panoramique de fin de traitement, attelle de contention en place. I. Photo endobuccale occlusale avec contention en zirconium incisivocanine maxillaire. 14 Odontologie/Orthopédie dentofaciale
. pour la stabilité des résultats parodontaux. Durant la phase de maintenance, le praticien devra éviter les récidives ou les ralentir ; il aura donc à assurer une partie diagnostique visant à rechercher des éventuels sites en activité <strong>et</strong> une partie thérapeutique en maintenant au niveau sous-gingival une flore compatible avec la santé parodontale. La dépose des appareillages orthodontiques <strong>et</strong> la mise en place de systèmes de contention créent une nouvelle situation pour le patient dans son hygiène buccodentaire quotidienne. Une modification des techniques de brossage associée le plus souvent à une modification du matériel s’avère alors nécessaire. La dépose des appareillages signifie fréquemment pour le patient la fin de son traitement, entraînant un certain relâchement dans la motivation <strong>et</strong> donc dans le contrôle de plaque. Le rôle du praticien devient alors primordial puisqu’il va consister à renforcer c<strong>et</strong>te motivation sans laquelle la pérennité des résultats, tant parodontaux qu’orthodontiques, serait compromise. ■ Conclusion L’orthodontie joue donc un rôle important dans le traitement des maladies parodontales. C<strong>et</strong>te approche pluridisciplinaire nécessite, comme nous l’avons vu : une parfaite coopération <strong>et</strong> une grande motivation du patient ; une étroite collaboration dans la conduite du plan de traitement entre orthodontiste <strong>et</strong> parodontiste, ne serait-ce que pour obtenir <strong>et</strong> maintenir un parodonte assaini, exempt d’inflammation, condition préalable indispensable au traitement orthodontique chez le patient adulte <strong>et</strong> ce, jusqu’à la fin de celui-ci ; une adaptation du traitement orthodontique en fonction des modifications parodontales liées à la maladie <strong>et</strong> à l’âge : utilisation de forces légères, contrôle de plaque <strong>et</strong> contention souvent définitive. La connaissance <strong>et</strong> la compréhension des règles de la physiologie <strong>et</strong> de la biomécanique perm<strong>et</strong>tent de réaliser les différents déplacements dentaires avec un maximum d’efficacité. Leur utilisation est plus difficile dans les situations de parodontes réduits <strong>et</strong> assainis qu’avec des parodontes sains mais, bien maniées, ces règles peuvent avoir la même efficacité dans les deux cas. L’application de celles-ci, en cas de parodonte réduit, demeure délicate, c’est au praticien de s’adapter à chaque cas avec toute sa compétence, sa prudence <strong>et</strong> sa modestie. Enfin, dans le cadre du remodelage <strong>et</strong> de l’aménagement parodontal orthodontique, il est important, pour les praticiens comme pour les patients, que les progrès, tant au niveau de la parodontologie que de l’orthodontie, soient connus <strong>et</strong> mis en pratique, dans le but d’optimiser <strong>et</strong> d’affiner les protocoles orthoparodontaux dans les années futures, mais aussi de servir la prothèse <strong>et</strong> l’implantologie. ■ Références [1] Glickmann I. Parodontologie clinique. Paris: Prélat; 1986 (1071p). [2] Danan M, Fontanel F, Brion M. 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