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Orthodontie et parodontie - Belbacha Dental

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23-490-A-07 <strong>Orthodontie</strong> <strong>et</strong> <strong>parodontie</strong><br />

L’orthodontie intervient dans l’amélioration de l’architecture<br />

dentoparodontale. Celle-ci est liée à trois facteurs :<br />

la morphologie coronaire exprimée par l’indice de Le Huche<br />

(rapport des diamètres mésiodistaux cervical <strong>et</strong> coronaire) ;<br />

la position de la dent par rapport à la crête alvéolaire ;<br />

l’orientation axiale mésiodistale <strong>et</strong> vestibulolinguale.<br />

Principaux facteurs étiologiques<br />

des parodontopathies<br />

En 1998, Bouchard [4] a mis en évidence l’aspect multifactoriel<br />

des maladies parodontales. L’unique présence de l’agent<br />

microbien étiologique ne suffit pas à déclencher le processus<br />

pathologique : il faut considérer l’impact des facteurs de risque<br />

sur l’état de santé perm<strong>et</strong>tant alors d’appréhender les patients à<br />

risque [5] .<br />

Facteurs généraux<br />

Facteur héréditaire<br />

Il existe une susceptibilité héréditaire à la plupart des formes<br />

précoces <strong>et</strong> sévères des parodontites [6] . En revanche, pour les<br />

formes les plus banales comme la parodontite chronique, il<br />

n’existerait aucune susceptibilité héréditaire.<br />

Âge<br />

La relation entre l’âge <strong>et</strong> la maladie parodontale a été<br />

démontrée par de nombreuses études épidémiologiques. L’altération<br />

des tissus parodontaux débute vers 30 ans <strong>et</strong> est maximale<br />

autour de 50 ans [7] . Cependant, il est difficile de<br />

distinguer signes de vieillissement <strong>et</strong> signes de maladie<br />

parodontale.<br />

Facteur hormonal<br />

Le parodonte est un organe cible des hormones stéroïdiennes<br />

[8] . On adm<strong>et</strong> en général que les modifications hormonales<br />

chez la femme lors de la puberté, de la menstruation, de la<br />

grossesse, de la prise de contraceptifs ou encore de la ménopause<br />

sont associées à une prédisposition aux maladies<br />

parodontales [9] .<br />

Maladies générales<br />

En 1999, le World Workshop <strong>et</strong> Armitage [10] ont mis en<br />

corrélation maladie parodontale <strong>et</strong> pathologie systémique. De<br />

nombreuses maladies perturbent le métabolisme tissulaire <strong>et</strong> les<br />

défenses immunitaires. Ces modifications rendent les suj<strong>et</strong>s plus<br />

vulnérables aux agressions bactériennes parodontales. Parmi<br />

celles-ci, nous trouvons :<br />

les maladies endocriniennes (hyperthyroïdie, hypothyroïdie...)<br />

;<br />

le diabète déséquilibré <strong>et</strong> non compensé ;<br />

les leucémies ;<br />

la mononucléose infectieuse ;<br />

le syndrome d’immunodéficience humaine acquise (SIDA)<br />

(manifestations gingivales <strong>et</strong> parodontales) ;<br />

le syndrome de Down (prédispositions aux maladies parodontales<br />

sévères).<br />

Médicaments<br />

Les principaux médicaments qui engendrent des perturbations<br />

au niveau du parodonte sont :<br />

les antiépileptiques du type phénytoïne qui entraînent une<br />

hypertrophie gingivale dans 20 % des cas ;<br />

la ciclosporine (inhibiteur des réactions immunitaires à<br />

médiation humorale <strong>et</strong> de la production d’interleukine 2<br />

[IL2]).<br />

Facteur local : la plaque bactérienne<br />

La plaque bactérienne est une structure adhérente à la dent<br />

constituée de cellules bactériennes, de cellules mortes, de<br />

polymères d’origine salivaire (mucus <strong>et</strong> protéines) <strong>et</strong> de polymères<br />

bactériens.<br />

Les bactéries virulentes peuvent exprimer leur potentiel<br />

pathogène à proximité ou au niveau de la jonction dentogingivale.<br />

Ces bactéries sont des Gram négatif anaérobies ou capnophiles<br />

; il s’agit surtout : d’Actinobacillus actinomyc<strong>et</strong>emcomitans,<br />

d’Actinomyces, de Porphyromonas gingivalis, de Fusobacterium, de<br />

Prevotella intermedia; deBacteroides forsythus, de certains spirochètes<br />

<strong>et</strong> parasites.<br />

Lors des maladies parodontales, la proportion de bacilles à<br />

Gram négatif est donc plus forte, ils agissent sur les cellules<br />

immunocompétentes, <strong>et</strong> peuvent dégrader les immunoglobulines<br />

destinées à les détruire. Ces bactéries virulentes sont<br />

absentes de la surface des dents lorsque le parodonte est<br />

sain [11] .<br />

La théorie « spécifique » de la plaque dentaire, d’après<br />

Charon, Joachim <strong>et</strong> Sandele, expose le fait que « les bactéries<br />

qui la composent sont différentes selon que le parodonte est<br />

sain ou malade, <strong>et</strong> probablement d’une maladie parodontale à<br />

l’autre », à la différence de la théorie non spécifique où il<br />

n’existerait que des différences quantitatives entre la plaque de<br />

dents malades <strong>et</strong> celle de dents saines [11] .<br />

Les maladies parodontales sont caractérisées par un déséquilibre<br />

de la flore en faveur des souches anaérobies à Gram<br />

négatif, sachant que la prévalence de certains germes peut varier<br />

en fonction des caractères cliniques de la maladie [12] .<br />

Facteurs aggravants<br />

Tabagisme<br />

Le tabac est actuellement considéré comme le premier facteur<br />

de risque dans le développement des maladies parodontales. Les<br />

études cliniques <strong>et</strong> épidémiologiques de ces dernières années<br />

ont montré une n<strong>et</strong>te association entre la consommation de<br />

tabac <strong>et</strong> la prévalence <strong>et</strong> la sévérité des parodontites <strong>et</strong> cela,<br />

même avec une bonne hygiène.<br />

Les fumeurs présentent un risque accru, proportionnel à la<br />

consommation de tabac, d’être infectés par Actinobacillus<br />

actinomyc<strong>et</strong>emcomitens, Porphyromonas gingivalis, <strong>et</strong> de développer<br />

une flore pathogène plus abondante que les non-fumeurs [13] .<br />

Facteurs iatrogènes<br />

Les débordements d’obturations dentaires contribuent à<br />

aggraver un processus initié par une agression bactérienne. Les<br />

obturations entraînent, à leur niveau, une perte osseuse plus<br />

importante avec des poches parodontales plus profondes<br />

comparées aux dents non restaurées ou comportant des restaurations<br />

non débordantes [14] .<br />

Les obturations dentaires débordantes modifient les conditions<br />

physicochimiques du milieu, notamment les pressions en<br />

oxygène, favorisant l’anaérobiose. En compliquant le contrôle<br />

de la plaque bactérienne, elles entraînent des modifications au<br />

niveau de la flore sous-gingivale car elles la font dériver (dérive<br />

anaérobie) d’une flore compatible avec la santé parodontale vers<br />

une flore caractéristique avec augmentation des bactéries à<br />

pigments noirs associée à la parodontite de l’adulte.<br />

Traumatisme occlusal<br />

Selon Benauwt [15] , parmi les étiologies des parodontites, le<br />

traumatisme occlusal doit r<strong>et</strong>enir notre attention, car il était<br />

considéré, il y a quelques années, comme l’un des facteurs<br />

majeurs favorisant les parodontopathies. Les considérations<br />

actuelles ne font pas du trauma occlusal un facteur déclenchant,<br />

cependant, sa participation dans l’aggravation de la maladie<br />

parodontale n’est pas négligeable.<br />

Les surcharges occlusales proviennent de malpositions<br />

dentaires, de malocclusions du sens vertical (supraclusion<br />

incisive), du sens sagittal ou transversal (occlusion inversée)<br />

(Fig. 1). Elles peuvent aussi être d’origine iatrogène en rapport<br />

avec de mauvaises restaurations conservatrices ou prothétiques,<br />

ou en rapport avec un traitement orthodontique inadéquat.<br />

Il est important de différencier la mobilité dentaire simplement<br />

augmentée, stable <strong>et</strong> adaptative, de la mobilité évolutive,<br />

instable <strong>et</strong> pathologique [3] .<br />

Toutes les études s’accordent à affirmer que le traumatisme<br />

occlusal provoque une réaction réversible du parodonte sain<br />

2 Odontologie/Orthopédie dentofaciale

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