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Carrefour <strong>Pathologie</strong> 2012 - Histoséminaire<br />

- 28 -<br />

- la surcharge hépatocytaire en fer joue un rô<strong>le</strong> essentiel. El<strong>le</strong> est quasiment toujours présente<br />

sur <strong>le</strong>s biopsies hépatiques <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s ayant une PCT. El<strong>le</strong> est plus inconstamment mise en<br />

évi<strong>de</strong>nce sur <strong>le</strong> bilan biologique. Les mutations C282Y et H63D du gène HFE, impliquées<br />

dans l’hémochromatose, sont mises en évi<strong>de</strong>nce assez fréquemment dans <strong>le</strong>s PCT<br />

sporadiques, la fréquence variant selon <strong>le</strong>s étu<strong>de</strong>s et l’origine géographique <strong>de</strong>s patients (13 à<br />

42%) [4,5].<br />

- <strong>le</strong> VHC a un rô<strong>le</strong> déterminant, présent chez 10 à 91% <strong>de</strong>s patients selon <strong>le</strong>s étu<strong>de</strong>s. Une<br />

métanalyse évalue la préva<strong>le</strong>nce du VHC chez <strong>le</strong>s patients PCT à 50%. Dans la majorité <strong>de</strong>s<br />

cas il s’agit d’infections actives. Si <strong>le</strong> lien épidémiologique est incontestab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> mécanisme<br />

physiopathologique est mal expliqué. Les autres virus d’hépatite ne semb<strong>le</strong>nt pas impliqués.<br />

Le rô<strong>le</strong> indépendant du VIH est plus controversé car beaucoup <strong>de</strong> patients sont co-infectés par<br />

<strong>le</strong> VHC, et sont soumis à d’autres facteurs toxiques (alcool, drogues, antirétroviraux) [5-7].<br />

- <strong>le</strong>s facteurs toxiques, largement dominés en France par l’alcoolisme chronique. Les autres<br />

toxiques sont représentés par <strong>le</strong>s médicaments, avec au premier plan <strong>le</strong>s traitements<br />

oestrogéniques (contraception ou traitement substitutif <strong>de</strong> ménopause).<br />

Clinique<br />

La PCT sporadique prédomine chez <strong>le</strong>s hommes, généra<strong>le</strong>ment après 50 ans. Les principaux<br />

signes sont <strong>de</strong>rmatologiques. Il s’agit d’un prurit initial, fréquent, prédominant aux zones<br />

photo-exposées, avec photosensibilité et fragilité cutanée à l’origine <strong>de</strong> lésions bul<strong>le</strong>uses<br />

touchant surt<strong>out</strong> <strong>le</strong> dos <strong>de</strong>s mains et <strong>le</strong> visage. Ces bul<strong>le</strong>s évoluent vers une croûte, et<br />

cicatrisent en laissant <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> milium. Une hypertrichose temporo-malaire est possib<strong>le</strong>,<br />

ainsi qu’une pigmentation cutanée hétérogène <strong>de</strong>s zones photo exposées. Une <strong>de</strong>rmatose<br />

actinique avec vieillissement prématuré, nuque losangique, élastose avec kystes et comédons<br />

du visage est un signe classique [2].<br />

Histologie<br />

Les différentes porphyries cutanées partagent certaines caractéristiques : dépôt <strong>de</strong> matériel<br />

hyalin légèrement éosinophi<strong>le</strong> dans et autour <strong>de</strong>s capillaires du <strong>de</strong>rme superficiel, duplication<br />

<strong>de</strong> la membrane basa<strong>le</strong> vasculaire et épi<strong>de</strong>rmique, dépôts amorphes ou fibrillaires à la<br />

jonction <strong>de</strong>rmo-épi<strong>de</strong>rmique. Dans la PCT, <strong>le</strong>s dépôts hyalins sont restreints à la t<strong>out</strong>e<br />

proximité <strong>de</strong>s capillaires <strong>de</strong>rmiques superficiels, moins épais et diffus que dans la<br />

protoporphyrie érythropoïétique. Ces dépôts sont PAS positifs. La membrane basa<strong>le</strong><br />

épi<strong>de</strong>rmique peut être épaissie sur <strong>le</strong> PAS. L’élastose solaire est presque toujours présente.<br />

Les bul<strong>le</strong>s se forment par fragilisation <strong>de</strong> la jonction <strong>de</strong>rmo-épi<strong>de</strong>rmique. La membrane<br />

basa<strong>le</strong> PAS-positive est souvent retrouvée sur <strong>le</strong> toit <strong>de</strong> la bul<strong>le</strong> et on voit éga<strong>le</strong>ment parfois

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