La tentative de rachat d'Orangina par Coca-Cola - Cerna
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UPS, DHL, FedEx Dimitri Rzepski - Thierry Delahaye - Julien Zaegel<br />
compte également <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong>s entreprises en cause au regard <strong>de</strong> la concurrence<br />
international ».<br />
Le groupe <strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong> affirme que l'opération « aura <strong>de</strong>s effets positifs sur la concurrence, en<br />
renforçant l'assise du groupe Pernod Ricard et en donnant à Orangina le bénéfice d'un<br />
réseau <strong>de</strong> distribution étendu et soli<strong>de</strong>ment implanté dans tous les pays du mon<strong>de</strong> ». Les<br />
perspectives d'internationalisation qu'offrait <strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong> à Orangina auraient eu un impact<br />
positif pour l'économie française en <strong>par</strong>ticulier sur les exportations et sur l'emploi.<br />
Cependant, la société <strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong>, si elle a affirmé son désir <strong>de</strong> promouvoir Orangina à<br />
l'étranger, n'a pas fait d'étu<strong>de</strong>s sérieuses sur le sujet : il s'agit d'une déclaration d'intention<br />
mais pas d'un progrès certain apporté <strong>par</strong> l'opération. Quant au groupe Pernod-Ricard, si le<br />
prix offert <strong>par</strong> <strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong> est certainement le meilleur que Pernod-Ricard pouvait espérer, et<br />
permettra au groupe <strong>de</strong> se recentrer sur ses activités dans les spiritueux en procédant à <strong>de</strong>s<br />
acquisitions, cet avantage pour Pernod-Ricard ne peut être considéré comme un progrès<br />
économique pour la collectivité.<br />
3.2. <strong>La</strong> secon<strong>de</strong> proposition <strong>de</strong> <strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong> et l'avis définitif du conseil <strong>de</strong> la concurrence<br />
Suite à l'avis négatif rendu <strong>par</strong> le conseil <strong>de</strong> la concurrence le 29 juillet 1998, <strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong> va<br />
élaborer une nouvelle proposition qui sera notifiée au ministère <strong>de</strong>s finances le 4 juin 1999.<br />
<strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong> accepte <strong>de</strong> ne pas se charger <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong>s boissons <strong>de</strong> marque Orangina,<br />
en France sur le marché e la consommation hors domicile. Le groupe octroie une licence<br />
exclusive à un tiers indépendant pour la commercialisation <strong>d'Orangina</strong> pour dix ans. C'est la<br />
société Pampryl, filiale à 100% du groupe Pernod-Ricard, qui s'en chargerait. Ceci répond au<br />
problème soulevé <strong>par</strong> le conseil <strong>de</strong> la concurrence car cela permettrait à Pepsi-<strong>Cola</strong> <strong>de</strong><br />
continuer à travailler avec Orangina et le groupe aurait dix ans pour se pré<strong>par</strong>er à<br />
l'opération.<br />
Cependant, après une nouvelle délibération du conseil <strong>de</strong> la concurrence, la proposition <strong>de</strong><br />
<strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong> a été jugée insuffisante. En effet, le conseil <strong>de</strong> la concurrence a estimé que <strong>de</strong> tels<br />
engagements risquaient d'aboutir "à un coordination <strong>de</strong> comportements entre <strong>Coca</strong>-<strong>Cola</strong> et<br />
le licencié et donc <strong>de</strong> porter atteinte au libre jeu <strong>de</strong> la concurrence".<br />
<strong>Cerna</strong>, Ecole Nationale Supérieure <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Paris 19