d'apres sa correspondance

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religieux, s'adressent au chancelier 1. La collation des bénéfices ecclésiastiques
est l'objet le plus fréquent des lettres soit de particuliers 2, soit d'abbés
pour le compte de leurs monastères . D'ailleurs, en cette matière, les
services rendus étaient réciproques, et nous voyons Ralph recevoir pour ses
parents et ses amis l'appui de certains membres du clergé 4.
Mais l'un des traits les plus curieux de la personnalité de Ralph Neville
est son attitude vis-à-vis de la cour de Home et des clercs italiens qui, à
cette époque, commençaient à envahir les prébendes et les bénéfices. Ralph
était-il le partisan décidé de l'indépendance de l'Église anglaise en face de la
Papauté, que semble nous représenter Mathieu de Paris ? Il est bien difficile
de se prononcer sur cette question. l-in tout cas, si cet affranchissement était
le but qu'il poursuivait, sa politique à l'égard de la cour romaine fut pleine
de souplesse et d'habileté, car sa correspondance ne laisse pas do nous montrer,
outre qu'il fut le très obéissant serviteur de maître Pandolphe, qu'il
entretenait les relations les meilleures avec un certain nombre de personnages
influents de l'entourage du pape. L'évêque de Durham, Richard, lui
demande d'obtenir pour lui des lettres du roi à maître Roger d'Ardenne et
d'écrire lui-môme au pape et à ses amis en cour de Home, pour leur exposer
l'état misérable de l'église de Durham, endettée, sans doute à l'égard des
marchands italiens, protégés duSaint-Siège °; ce qui tendrait à prouver que
1. Frère Gérin, maître de l'Hôpital, place sous sa protection tous les biens de suri ordre en
Angleterre. S C 1, vol. VI, n o 63. — On trouve même une lettre antérieure à 1226 adressée par
Pierre des Roches à Ralph Neville et à Hubert de Burgh, contre qui Pierre devait plus tard
organiser le complot poitevin, pour leur demander de s'occuper d'une plainte d'un chevalier
de Cornouailles. S C 1, vol. VI, n° 26.
2. Guillaume Briwer demande à Ralph d'obtenir du roi la nomination de son clerc, maltre
Adam de Lyon, à l'église de liathcrleigh, vacante, S C 1, vol. VI, n° 48.
3. Le couvent de Ilulin Cultrani et l'abbé R. écrivent à Ralph, évêque de Chichester, pour
le remercier des nombreux bénéfices qu'il leur u lait concéder et pour lui demander de leur
faire obtenir par lettres du roi l'autorisation de porter leur laine où il leur plaira sans payer
de droits, S C 1, vol. VI, n° 61.
Henri Blond, abbé de Gloucester, remercie Ralph, qui m'est encore que le doyen de Lich
fleld, des bénéfices qu'il lui a fait conférer, et le prie de conseiller un (le ses amis, accusé de
vol en pays de Galles, au lennps de la guerre. S C I, vol. VI, n° 18.
6. Hugues Foliot, abbé (le Ramsa y, mande à Ralph de lui envoyer personnellement ou
par procuration son frère Nicolas pour te présenter à l'évêque d'Ely pendant son passage
dans le pays, pour l'église de Gravel. S C 1, vol. VI, n° 40.
Geoffroy, prieur de Coventry, lui demande s'il n'a pas un candidat à proposer par son intermnédiaire
pour une prébende. S C 1, vol. VI, n° 107.
5. Moliri volnteni, etc. Mathieu de Paris, Chronica, t. 111, p. 207-208.
I". « Venerabili in Xpo TraIn, domino R. Dei gratin Cicestrensi episcopo, Domini Regis cancdllario,
R. eadein gratia Dunelmensis episcopus salutem et fraterne karilatis in Domino seinper
augmentuin. Quoniam de dilectione vestra et gratia specialisaimam ex preteritis concepimus
fldutiam, fraternitati vestre preces porrigimus quantum posaumus alTectuosasut pro nobis
Domino Pape et amnicis vestnis in curia diligenter scrihcre velitis, exponentes eis, si placet,
miserabilem statum Dunelmensis ecclesie, et supplicantes ut desolationi ejus misericorditer
compatiantur et cam enipiant s laqueo creditorum. Similiter obnixe vos rogamus ut litteraa
Domini Regis nobis habere faciatis Domino Pape direclas, continentes preces ejusdem Domini