9244-Bitume 15 - Bitume.info
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les utilisations de chaque substance utilisée dans<br />
nos industries dans une base de données européenne,<br />
qui devra s’achever en 2010. Viendra ensuite<br />
l’évaluation des <strong>info</strong>rmations fournies, qui donnera<br />
lieu à des autorisations particulières pour les substances<br />
préoccupantes et, pour les plus dangereuses, à des<br />
restrictions. Enfin, il y aura un accès public à<br />
l’<strong>info</strong>rmation, via un Intranet, sous réserve de<br />
la confidentialité nécessaire. Tout cela exige des<br />
transferts considérables d’<strong>info</strong>rmations entre<br />
fabricants ou importateurs et utilisateurs que nous<br />
nous efforçons de faciliter.”<br />
Enregistrement<br />
L’enregistrement auprès de l’agence européenne<br />
comprendra les données relatives aux propriétés,<br />
aux utilisations et aux précautions d’emploi des<br />
substances chimiques, telles quelles, contenues<br />
dans des préparations ou présentes dans des<br />
articles ou des produits.<br />
Les données à fournir par les industriels,<br />
producteurs et importateurs, sont modulées<br />
en fonction des quantités produites ou importées,<br />
des propriétés intrinsèques et des conditions<br />
d’utilisation de chaque substance. Les substances<br />
produites ou importées à plus de 1 000 tonnes<br />
par an seront donc enregistrées en priorité<br />
(avant le 1 er décembre 2010), ainsi que certaines<br />
substances, moins abondantes mais particulièrement<br />
préoccupantes. Par contre, des exemptions<br />
d’enregistrement sont prévues pour certaines<br />
substances, comme les polymères dans la mesure<br />
“<br />
où leur teneur résiduelle en monomères est<br />
négligeable.<br />
Point important, les données relatives à l’enregistrement<br />
doivent être transmises d’amont en aval,<br />
tout au long de la chaîne d’utilisation, mais aussi<br />
d’aval en amont : l’utilisateur doit connaître les<br />
conditions d’enregistrement de la substance qu’il<br />
emploie, et le fournisseur doit connaître toutes<br />
les applications prévues par ses clients/utilisateurs<br />
avant d’enregistrer la substance. Le fournisseur<br />
d’une substance devra communiquer à son<br />
client les conditions requises d’utilisation en<br />
tenant compte du niveau éventuel d’exposition<br />
des salariés et de l’impact sur l’environnement.<br />
Evaluation<br />
Deux types d’évaluation sont prévus : une<br />
évaluation des dossiers, qui pourra être menée<br />
pour vérifier la conformité de l’enregistrement<br />
et qui sera obligatoire pour toutes les propositions<br />
prévoyant des expérimentations sur des animaux<br />
vertébrés ; une évaluation des substances par les<br />
autorités compétentes, qui pourront contrôler<br />
Informations au long de la chaîne logistique ou commerciale<br />
Fabricant/<br />
Importateur<br />
Utilisateur en<br />
aval 1.1<br />
Utilisateur en<br />
aval 1.2<br />
Consommateur<br />
1.1<br />
La prise en compte de la nouvelle réglementation<br />
aura pour conséquence d’intégrer très en amont<br />
les dimensions santé environnement<br />
dans la définition des nouveaux produits<br />
et renforcera la démarche HSE entreprise<br />
par notre profession depuis des années.<br />
Distributeur<br />
Utilisateur en<br />
aval 2.1<br />
Utilisateur en<br />
aval 2.2<br />
La mise en place de la nouvelle réglementation europénne implique un<br />
effort sans précédent d’<strong>info</strong>rmation, tout au long de la chaîne des producteurs,<br />
importateurs, distributeurs et utilisateurs de produits bitumineux.<br />
“<br />
elles-mêmes la qualité et la conformité de certaines<br />
substances.<br />
Autorisation<br />
Les substances identifiées comme ayant des effets<br />
graves et irréversibles sur l’être humain et l’environnement<br />
(substances cancérogènes, mutagènes,<br />
persistantes, toxiques ou bioaccumulatives),<br />
devront recevoir une autorisation pour être<br />
commercialisées.<br />
Pour ces substances dites “préoccupantes”, les<br />
autorisations seront délivrées à la condition que<br />
l’industriel démontre que les risques découlant<br />
de l’usage de son produit sont “valablement maîtrisés”.<br />
L’agence européenne peut donc être amenée<br />
à imposer des restrictions à l’usage de certaines substances,<br />
voire à les interdire complètement (préconisant<br />
ainsi la recherche de substituts moins nocifs).<br />
Le dossier technique constitué par le producteur<br />
ou l’importateur comprend un grand nombre<br />
d’<strong>info</strong>rmations : identité de la substance, procédés<br />
de fabrication, classification et étiquetage, rapport<br />
sur la sécurité chimique, utilisations, conseils<br />
d’utilisation…<br />
Lorsque des études toxicologiques et éco-toxicologiques<br />
impliquent des essais sur des animaux<br />
vertébrés, les déclarants doivent impérativement<br />
partager leurs données, de façon à limiter autant<br />
que possible le nombre d’expérimentations à réaliser.<br />
A cette obligation, imposée pour des raisons<br />
éthiques, s’ajoute une recommandation motivée<br />
par des raisons économiques : dans le cas où une<br />
substance est fabriquée ou importée par<br />
plusieurs industriels, il est recommandé que<br />
ceux-ci partagent leurs données pour en faire<br />
une présentation conjointe.<br />
Multiplier les échanges<br />
d’<strong>info</strong>rmations<br />
Dans le monde du bitume, une des premières<br />
conséquences de REACH va être de multiplier les<br />
échanges d’<strong>info</strong>rmations entre les différents<br />
acteurs. “Prenons l’exemple d’un bitume modifié<br />
par des polymères, fabriqué par une entreprise cliente<br />
d’un pétrolier, explique Luc Planque (BP France),<br />
membre du groupe de travail Eurobitume consacré<br />
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