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.periscope 4 bitume•info L’enquête 2007 sur la sécurité aux points de livraison de bitume Lancée en mai 2007, la nouvelle enquête de la Commission Sécurité et Transport du GPB sur les conditions dans lesquelles sont opérées les livraisons de bitumes s’interesse, comme les précédentes réalisées en 2000 et 2003, à environ 630 points de livraison : 500 postes d’enrobage, 120 usines de liants anhydres et d’émulsions et une dizaine d’usines d’étanchéité et d’asphalte. Cette fois encore, l’enquête portera sur une trentaine de points sensibles : présence d’une pompe aspirante fixe, accès bien balisé et sans danger au point de livraison, périmètre de sécurité dédié au déchargement, facilité d’évacuation en cas d’accident, extincteur disposé à proximité et en évidence, douche de sécurité clairement indiquée, capacité du bac bien visible et alarme de niveau haut, etc. Cette année encore, le GPB a édité une plaquette rassemblant les recommandations pratiques Journée du GPB Pour des raisons indépendantes de notre volonté, la Journée du GPB prévue pour le 24 mai 2007 à La Baule a été reportée et se tiendra à Rennes à la rentrée 2007, à une date qu’il reste à préciser. Cette journée de conférences et d’échanges, organisée en collaboration avec le Syndicat Professionnel Régional de l’Industrie Routière (SPRIR) Bretagne et le SPRIR Pays de la Loire, sera pour le chef de poste ou d’usine et le contexte réglementaire. Ces recommandations pratiques concernent l’aménagement du site de livraison, l’opération et la maintenance des réservoirs et des tuyauteries, les procédures de livraison et de déchargement et les vêtements de protection pour le conducteur. Les textes réglementaires, extraits de l’ADR concernent en particulier la mission et les tâches du conseiller à la sécurité, notamment l’obligation de rédiger un rapport sur tout accident ayant porté atteinte aux personnes, aux biens ou à l’environnement, survenu lors d’une opération de chargement ou déchargement. C’est au conseiller à la sécurité qu’il appartient de mettre en place des actions de sensibilisation aux risques liés au transport des matières dangereuses et des procédés de vérification afin d’assurer le respect des règles de sécurité relatives aux opérations de chargement et déchargement. La réglementation ADR rend obligatoire la formation des conducteurs impliqués dans le transport du bitume. Cette formation aux prescriptions régissant le transport des marchandises dangereuses doit faire l’objet d’un recyclage tous les cinq ans. En outre, l’obligation de suivre une formation “Produits pétroliers” s’applique aux différents personnels de l’entreprise, proportionnellement à leurs responsabilités. Elle concerne en particulier les agents d’exécution des opérations de manutention, chargement et déchargement. Les résultats de cette enquête seront communiqués en décembre 2007. Formation à la sécurité dans le transport de bitumes En partenariat avec le GPB, l’APTH, organisme spécialisé dans la prévention des risques liés aux transports des hydrocarbures, organise une formation à la sécurité dans le transport des bitumes. Ce programme est destiné aux personnels impliqués dans la fabrication, le chargement, le transport ou la livraison des bitumes ayant à appliquer et à respecter la réglementation du transport des marchandises dangereuses. La formation traite de la connaissance des risques produits et métiers, de la réglementation (classification, répartition des responsabilités, documents obligatoires, signalisation et règles de circulation, sûreté), de la prévention des risques pendant les opérations (organisation des sites de chargement et déchargement, procédures de livraison, équipements de protection individuels et des véhicules). L’Association pour la Prévention des risques liés aux Transports d’Hydrocarbures (APTH) a été créée en 1975 sur l’initiative des sociétés pétrolières, dans le but de prévenir les accidents de transport par une meilleure formation des conducteurs et des personnels d’exploitation. L’APTH est agréée par le Ministère en charge des Transports. intitulée, comme prévue : “La rue, la route : mobilité, confort, sécurité”. Les conférenciers réunis par les organisateurs s’attacheront à montrer que, aussi bien en ville que sur route, il existe toujours une technique à base de bitume répondant aux exigences de sécurité, de confort et de mobilité. Ils montreront aussi que ces solutions présentent, à des coûts compétitifs, des avantages en termes de développement durable.
Notre metier, le bitume Les 3,3 millions de tonnes de bitume utilisées chaque année sur le marché français proviennent du raffinage de pétroles bruts. Pour faire face aux variations saisonnières de ce marché, les producteurs doivent maîtriser la planification de leurs approvisionnements. L’approvisionnement en pétrole brut > Fournir du bitume aux usines de liants, aux centrales d’enrobage, aux entreprises routières, aux industries incorporant du bitume dans leurs produits, exige une organisation logistique, industrielle et commerciale rigoureuse. Le premier maillon de cette chaîne complexe, c’est l’approvisionnement en pétroles bruts, à partir desquels seront produites les différentes qualités de bitumes que réclame le marché 1 . “Tous les pétroles ne conviennent pas à la fabrication de bitume, c’est pourquoi on parle de ‘bruts à bitumes’ par opposition à ceux qui ne sont pas aptes à donner du bitume, fait observer Hervé Pannier, responsable des approvisionnements de deux raffineries Total. Ce qui complique encore la situation, c’est que les raffineries ne sont pas toutes équipées pour fabriquer toutes les qualités de bitumes dans des conditions techniques et économiques satisfaisantes à partir, par exemple, de pétroles bruts dont la composition est très différente.” Bruts lourds, moyens et légers Les pétroles bruts importés en France proviennent principalement du Moyen-Orient, de la mer du Nord, de la CEI et d’Afrique 2 . Le reste provient d’autres régions du monde, notamment d’Amérique latine. Selon qu’ils sont plus ou moins riches en coupes lourdes, les bruts sont classés en lourds, moyens, légers, ultra-légers et ils peuvent produire plus ou moins de bitume, voire pas du tout. Un extra lourd venezuelien, par exemple, peut donner de 55 % à 75 % de bitume (selon la classe voulue), tandis qu’un brut léger, comme un Brent de mer du Nord, ne dépasse pas les 10 %. Avec un Arabian Medium ou Heavy, ou encore un brut du Koweit, on peut en obtenir jusqu’à 25 %. “Il faut aussi considérer la qualité du bitume qui peut être extrait d’un pétrole brut, souligne Wim Teugels, de Nynas. Les bruts du Venezuela, par exemple, fournissent par distillation directe des bitumes durs de grande qualité. Certains autres bruts, en revanche, fournissent dans les mêmes conditions des bitumes trop mous pour être utilisés tels quels. Il faut donc soit soumettre ces bruts à des traitements spécifiques complémentaires, soit procéder à des mélanges ultérieurs.” Modifier les approvisionnements Lorsque vient la période de forte consommation de bitumes, du printemps à l’automne, les producteurs de bitumes sont donc amenés à modifier leurs approvisionnements en bruts, de façon à pouvoir répondre à la demande du marché. Ils importeront, par exemple, davantage de bruts lourds ou moyens du Moyen-Orient et diminueront les importations en provenance de la mer du Nord. “Ces modifications d’approvisionnement exigent une planification rigoureuse, souligne Hervé Pannier. Entre la commande au producteur et l’arrivée en raffinerie, il peut se passer plus de deux mois, dans le cas d’une cargaison en provenance du Moyen-Orient devant passer par le Cap de Bonne Espérance, plus d’un mois si le navire emprunte le canal de Suez… En cas d’urgence, il est possible de procéder à des achats sur le marché spot, par l’intermédiaire de traders.” Le marché du bitume est assez stable, mais des variations exceptionnelles peuvent se produire. Les responsables commerciaux du secteur bitume, les “bitumiers”en jargon professionnel des raffineurs, alertent alors les responsables des approvisionnements et de la programmation des raffineries, les “schedulers”. “Lorsque les stocks ne sont pas suffisants pour faire face à des demandes de bitume inattendues, nous demandons aux traders qui opèrent sur le marché spot d’acheter les bruts dont nous avons besoin, en sélectionnant les provenances en fonction des qualités de bitumes à produire”, précise Adam Delattre, “scheduler” pour deux raffineries Shell. Libérer les capacités de stockage La tâche des reponsables de l’approvisionnement et de la programmation ne s’arrête pas à la commande d’une cargaison, il faut aussi affréter le navire qui la transportera. Là encore, ils doivent savoir anticiper, car le nombre des tankers est limité et la demande a crû plus vite que les capacités de transport. Enfin, last but not least, il faut prévoir de libérer les capacités de stockage nécessaires à l’accueil des bruts, en attendant le raffinage. “Un job d’autant plus complexe, note Hervé Pannier, qu’il faut stocker à part les bruts à bitume, de façon à ce que leurs qualités particulières ne soient pas altérées dans des mélanges.” 1 - Le bitume est obtenu par traitement du pétrole brut, dont il constitue la partie la plus dense et la plus visqueuse. Cf. bitume.info numéro spécial 1, pages 4à9. 2 - En 2005, 85 millions de tonnes de pétroles bruts ont été importés en France, en provenance de : Moyen-Orient : 26,6 % - Mer du Nord : 26,3 % CEI : 23,2 - Afrique : 22,7 % - autres : 1,2 %. bitume •info 5
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