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Etat d'avancement de l'étude Ademe / Velux sur l'exposition ... - CSTB

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Etu<strong>de</strong> N° ER 712 04 0004<br />

Exposition au bruit<br />

<strong>de</strong> trafic routier <strong>de</strong>s<br />

faça<strong>de</strong>s et toitures inclinées<br />

- Rapport final <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

ADEME/VELUX relative à la<br />

convention n° 04 04 C 0039 -


Etu<strong>de</strong> N° ER 712 04 0004<br />

Exposition au bruit <strong>de</strong> trafic routier <strong>de</strong>s<br />

faça<strong>de</strong>s et toitures inclinées<br />

- Rapport final <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

relative à la convention n° 04 04 C 0039 -<br />

Responsable <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

Michel VILLOT<br />

Responsable <strong>de</strong> la partie calcul<br />

Philippe JEAN<br />

Roland WETTA<br />

Clau<strong>de</strong> MARTIN<br />

Pascal DUCRUET<br />

Le Chef <strong>de</strong> Département Acoustique & Eclairage<br />

Jacques ROLAND<br />

Etu<strong>de</strong> faite à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ADEME et <strong>de</strong> VELUX<br />

N/Réf. DAE/2005-535/JR/BEA<br />

25 novembre 2005<br />

2


S O M M A I R E<br />

PAGES<br />

1. OBJET ET METHODE 4<br />

2. CHOIX DE LA METHODE DE CALCUL 4<br />

3. ETUDE PARAMETRIQUE 8<br />

4. VALIDATIONS EXPERIMENTALES 12<br />

5. REFLEXIONS SUR LES ISOLEMENTS DE FAÇADE ET<br />

LES ISOLEMENTS EN TOITTURE EN PARTICULIER<br />

6. REGLES SIMPLES POUR DIFFERENCIER L’EXPOSITION<br />

AU BRUIT ROUTIER DES TOITURES<br />

ANNEXE A : CHOIX DE LA METHODE DE CALCUL 20<br />

17<br />

19<br />

3


1. OBJET ET METHODE<br />

L’exposition au bruit <strong>de</strong> trafic routier <strong>de</strong>s toitures et fenêtres <strong>de</strong> toit n’est pas différenciée<br />

<strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s verticales à la fois dans la réglementation acoustique qui impose un<br />

isolement <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> en particulier en fonction du classement <strong>de</strong> l’infrastructure routière<br />

considérée, mais également dans la réglementation thermique (RT2000) où l’exposition au<br />

bruit permet <strong>de</strong> définir les possibilités d’ouverture <strong>de</strong>s baies la nuit et le matin pour le<br />

confort d’été. Pourtant, particulièrement pour les bâtiments d’une certaine hauteur et<br />

<strong>sur</strong>tout dans les régions chau<strong>de</strong>s où les pentes <strong>de</strong>s toits sont faibles, l’exposition d’une<br />

toiture et <strong>de</strong>s fenêtres <strong>de</strong> toit est certainement moindre que celle d’une faça<strong>de</strong> verticale.<br />

Aussi, l’objet principal <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était-il d’avoir une meilleure connaissance <strong>de</strong><br />

l’exposition au bruit <strong>de</strong> trafic routier <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s d’immeubles, et <strong>sur</strong>tout <strong>de</strong>s toitures, en<br />

fonction d’un certain nombre <strong>de</strong> paramètres tels que l’environnement urbain, la hauteur<br />

d’étage et l’inclinaison du toit : si <strong>de</strong>s différences importantes d’exposition étaient<br />

observées, alors <strong>de</strong>s règles simples pourraient être proposées pour différencier ces cas<br />

dans les réglementations thermique et acoustique.<br />

Dans cette étu<strong>de</strong>, les différences d’exposition ont été quantifiées à la fois par calcul où<br />

plusieurs approches ont été utilisées et comparées, et par un certain nombre <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>es <strong>de</strong><br />

vérification <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s sites représentatifs ; le travail a été alors décomposé en 5 phases :<br />

(1) choix <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul du champ sonore extérieur et premières validations<br />

expérimentales pour caler/vali<strong>de</strong>r le modèle<br />

(2) étu<strong>de</strong> paramétrique <strong>sur</strong> un certain nombre <strong>de</strong> configurations réalistes pour<br />

i<strong>de</strong>ntifier les cas intéressants<br />

(3) validations expérimentales <strong>sur</strong> les cas i<strong>de</strong>ntifiés en phase 2<br />

(4) réflexions <strong>sur</strong> les isolements <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> et les isolements en toiture en particulier<br />

(5) proposition <strong>de</strong> règles simples pour différencier l’exposition au bruit routier <strong>de</strong>s<br />

toitures par rapport aux faça<strong>de</strong>s verticales dans la perspective <strong>de</strong> modifier les<br />

réglementations acoustique et thermique<br />

2. CHOIX DE LA METHODE DE CALCUL<br />

Deux modèles se situant à différents niveaux <strong>de</strong> complexité (temps <strong>de</strong> calcul et précision<br />

<strong>de</strong>s résultats) ont été utilisés et comparés. Tous <strong>de</strong>ux ont été appliqués à <strong>de</strong>s géométries à<br />

<strong>de</strong>ux dimensions supposant une invariance dans une direction y, correspondant à une rue<br />

<strong>de</strong> longueur infinie comme le montre le schéma Figure 1 ; cette hypothèse est largement<br />

justifiable.<br />

2.1. La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s rayons<br />

L’approche la plus simple est celle <strong>de</strong>s calculs par faisceaux <strong>de</strong> rayons. Cette approche est<br />

rapi<strong>de</strong> dans les environnements ouverts et/ou absorbants. Elle consiste à assimiler la<br />

propagation sonore à celle <strong>de</strong> rayons gérés par <strong>de</strong>s lois similaires à celles <strong>de</strong> l’optique. Un<br />

module particulier est nécessaire pour modéliser les effets <strong>de</strong> diffractions seuls aptes à<br />

propager le son dans les zones « d’ombre » c'est-à-dire dans les portions <strong>de</strong> l’espace où les<br />

seules lois <strong>de</strong> réflexion <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s ne suffisent pas à propager le son. Le programme<br />

RAYDIF développé au <strong>CSTB</strong> a été utilisé. Deux variantes ont été employées : 2D et 2.5D.<br />

L’approche 2D implique que non seulement la géométrie mais aussi les sources sonores<br />

sont constantes et infinies dans la direction y. Par contre, l’approche qualifiée <strong>de</strong> 2.5D<br />

permet <strong>de</strong> considérer <strong>de</strong>s sources ponctuelles ou <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> sources décorrélées<br />

(représentant un flot <strong>de</strong> voitures).<br />

4


2.2. La métho<strong>de</strong> BEM<br />

L’approche par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> frontière (BEM pour Boundary Element<br />

Method) est une variante <strong>de</strong> l’approche par éléments finis et qui s’appui <strong>sur</strong> la<br />

représentation intégrale <strong>de</strong>s champs acoustiques. En termes pratiques cela entraîne une<br />

discrétisation <strong>de</strong>s seules frontières (en totalité ou en partie) du problème. Dans le cas 2D<br />

ou 2.5D seule les frontières (contours) hors sol sont discrétisées. Le logiciel MICADO<br />

développé au <strong>CSTB</strong> permet <strong>de</strong> considérer les approches 2D et 2.5D ; toutefois, les calculs<br />

2.5D sont plus coûteux.<br />

2.3. Comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux approches et choix<br />

Les travaux relatifs à la comparaison <strong>de</strong>s logiciels MICADO et RAYDIF appliqués au<br />

calcul <strong>de</strong> l’exposition au bruit <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s verticales et toitures sont donnés en annexe A<br />

du rapport ; en particulier les problèmes <strong>de</strong> convergence, d’absorption (par l’air et par les<br />

faça<strong>de</strong>s) et <strong>de</strong> recalage par rapport à <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réverbération réalistes, ainsi que les<br />

problèmes <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong> la propagation en zone d’ombre (Théorie Géométrique <strong>de</strong> la<br />

Diffraction) y sont détaillés.<br />

Dans la suite <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, toutes les configurations relatives au calcul <strong>de</strong> l’exposition au<br />

bruit <strong>de</strong>s toitures ont été traitées en utilisant le logiciel BEM MICADO avec un modèle <strong>de</strong><br />

sources linéiques incohérentes (2D½) ; par contre, les calculs relatifs aux faça<strong>de</strong>s<br />

verticales seules sans diffraction ont été effectués par le logiciel RAYDIF, également en 2<br />

D ½ , ce logiciel étant beaucoup plus rapi<strong>de</strong>.<br />

2.4. Premières validations expérimentales<br />

Une fois les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcul mises au point et calées <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réverbération<br />

expérimentaux <strong>de</strong> rues en U trouvés dans la littérature, une première validation<br />

expérimentale <strong>sur</strong> site a été effectuée dans le cas simple d’une maison individuelle et<br />

d’une source artificielle (haut parleur) placée <strong>de</strong>vant une faça<strong>de</strong> comme le montre le<br />

schéma <strong>de</strong> la Figure 2a ; la source n’est pas en vue directe du toit. Les résultats me<strong>sur</strong>és et<br />

calculés sont exprimés en termes <strong>de</strong> différence par ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1/3 octave entre le niveau<br />

sonore en faça<strong>de</strong> et le niveau sonore en toiture ; ces <strong>de</strong>ux niveaux ont été me<strong>sur</strong>és à<br />

quelques cm <strong>de</strong>s parois et moyennés <strong>sur</strong> une <strong>sur</strong>face d’environ 2 m 2 comme le montre la<br />

Figure 2b. Les résultats donnés Figure 4 sont <strong>de</strong>s résultats moyens pour 2 positions<br />

voisines <strong>de</strong> source (Figure 3) obtenus avec les <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s (logiciels MICADO et<br />

RAYDIF) ; ils montrent que les résultats calculés ont les bons ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, qu’ils<br />

minimisent plutôt les effets (l’atténuation réelle entre faça<strong>de</strong> verticale et toit est supérieure<br />

à l’atténuation calculée), et que les résultats MICADO sont plus proches <strong>de</strong>s me<strong>sur</strong>es.<br />

Bâtiment infini Figure 1 : Géométrie 2D ½<br />

y<br />

Ligne <strong>de</strong> source<br />

5


Figure 2a : schéma <strong>de</strong><br />

la configuration<br />

« maison<br />

individuelle » validée<br />

expérimentalement<br />

(les points en faça<strong>de</strong> et en toiture représentent les <strong>sur</strong>faces <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>es et le double cercle<br />

symbolise la source au sol)<br />

Surface <strong>de</strong><br />

me<strong>sur</strong>e toiture<br />

1m<br />

1,8m<br />

1,8m<br />

0,7m<br />

1m<br />

Surface<br />

<strong>de</strong><br />

me<strong>sur</strong>e<br />

faça<strong>de</strong><br />

1m<br />

1,8m<br />

7,5m<br />

pente 32°<br />

Figure 2b : Détails géométriques relatifs aux me<strong>sur</strong>es ; <strong>sur</strong>faces <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>e<br />

6


0,7m<br />

S1<br />

S2<br />

1,8m<br />

2,4m<br />

2 m<br />

Figure 3 : Détails géométriques relatifs aux me<strong>sur</strong>es ; positions <strong>de</strong> la source<br />

Figure 4 : Comparaison entre atténuations me<strong>sur</strong>ées et calculées (résultats <strong>de</strong>s logiciels<br />

MICADO et RAYDIF (TGD))<br />

7


3. ETUDE PARAMETRIQUE<br />

3.1. Première étu<strong>de</strong> paramétrique<br />

Le modèle <strong>de</strong> calcul MICADO a été appliqué à un certain nombre <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> base décrits<br />

Figure 5 ci <strong>de</strong>ssous : la configuration <strong>de</strong> base correspond à un bâtiment <strong>de</strong> 3 étages avec<br />

toit incliné à 20° (T20) et un bâtiment semblable (B1) en vis-à-vis à 12 m (R12). Les<br />

sources sont réparties <strong>sur</strong> toute la largeur <strong>de</strong> la rue et correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong><br />

sources décorrélées le long <strong>de</strong> la rue. Les variantes correspon<strong>de</strong>nt soit à un angle <strong>de</strong> toit<br />

différent (40°), une largeur <strong>de</strong> la rue différente (24 m avec sources réparties <strong>sur</strong> les<br />

premiers 12 m) et une hauteur du bâtiment en vis-à-vis différente (B2) ; le cas simple sans<br />

bâtiment en vis-à-vis est également considéré (B0), ainsi que le cas <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s<br />

diffusantes (B1b).<br />

Figure 5 : les différentes configurations considérées<br />

Les résultats sont synthétisés Figure 6 en terme <strong>de</strong> différence d’exposition par rapport au<br />

RdC, en dB par ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1/3 octave, du 1 er étage (faça<strong>de</strong> verticale : H1), du 2 ème étage<br />

(faça<strong>de</strong> verticale : H2) et <strong>de</strong> la toiture (toiture inclinée : H3) ; les niveaux sonores calculés<br />

sont moyennés spatialement <strong>sur</strong> une <strong>sur</strong>face <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> celle d’une fenêtre. Pour que ces<br />

différences d’exposition soient significatives, elles doivent être <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s différences<br />

que l’on trouve dans le classement <strong>de</strong>s infrastructures routières soit <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 5 dB.<br />

Les résultats <strong>de</strong> la Figure 6 montrent que pour les cas considérés, seules les différences<br />

d’exposition <strong>de</strong> la toiture sont significatives, pouvant aller d’une classe (5 dB) pour une<br />

inclinaison à 40° jusqu'à presque 2 classes pour une inclinaison à 20° (les autres<br />

paramètres étant visiblement moins importants).<br />

Remarque : Les résultats Figure 6 montrent que dans les cas <strong>de</strong> faça<strong>de</strong>s verticales, les<br />

atténuations par rapport au RdC sont inférieures à 5 dB, même dans le cas d’un bâtiment<br />

sans vis-à-vis. Afin <strong>de</strong> voir à partir <strong>de</strong> quelle hauteur d’étage <strong>de</strong>s différences significatives<br />

d’exposition sont obtenues, le cas d’une rue avec <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> 10 étages, sans ou avec<br />

bâtiment en vis-à-vis a été calculé. La configuration étant sans diffraction, le logiciel<br />

8


RAYDIF a été utilisé, car beaucoup plus rapi<strong>de</strong> ; les résultats sont donnés figure 7<br />

ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

Figure 6 : Différence d’exposition en dB par rapport au RdC, du 1 er étage (H1), du 2 ème<br />

étage (H2) et <strong>de</strong> la toiture (H3) ; résultats du logiciel MICADO avec lignes <strong>de</strong> sources<br />

incohérentes (2D ½ ).<br />

Figure 7 : Différence d’exposition en dB par rapport au RdC d’un bâtiment <strong>de</strong> 10 étages ;<br />

résultats du logiciel RAYDIF (co<strong>de</strong> <strong>de</strong> rayon avec Théorie Géométrique <strong>de</strong> la Diffraction).<br />

Tout d’abord, les atténuations précé<strong>de</strong>ntes pour un bâtiment RdC +2 sont retrouvées<br />

(entre 2 et 3 dB suivant l’environnement urbain). Ensuite, les résultats montrent qu’il faut<br />

atteindre le 10 ème étage (RdC+10) pour changer <strong>de</strong> classe (5 dB) dans le cas d’une rue en<br />

U, et atteindre le 4 ou le 5 ème étage pour changer <strong>de</strong> classe si le bâtiment n’a pas <strong>de</strong> visà-vis.<br />

Notons que ce type <strong>de</strong> résultat <strong>sur</strong> faça<strong>de</strong>s verticales peut être aussi calculé avec le<br />

logiciel MITHRA, logiciel <strong>de</strong> calcul du bruit <strong>de</strong> trafic validé et commercialisé, et que les<br />

ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur obtenus avec ce <strong>de</strong>nier logiciel sont les mêmes (5 dB d’atténuation<br />

vers le 5 ème étage pour un bâtiment sans vis-à-vis et vers le 10 ème étage pour une rue en U).<br />

9


Premières conclusions : Ces premiers calculs montrent que <strong>de</strong>s atténuations significatives,<br />

<strong>de</strong> l’ordre d’une classe d’infrastructures <strong>de</strong> transport (5dB) ou <strong>de</strong>ux (10 dB) peuvent être<br />

obtenues en toiture suivant son inclinaison, et que pour une faça<strong>de</strong> verticale une<br />

atténuation d’une classe peut être observée suivant la hauteur d’étage et l’environnement<br />

urbain. Dans un <strong>de</strong>uxième temps, nous avons voulu :<br />

(i) d’une part poursuivre l’étu<strong>de</strong> paramétrique, en particulier en<br />

considérant d’autres variantes avec <strong>de</strong>s inclinaisons <strong>de</strong> toit différentes<br />

(<strong>de</strong> 20° pour le midi à 60-70° pour Paris), <strong>de</strong>s distances infrastructure /<br />

faça<strong>de</strong> différentes (l’atténuation n’est significative que si le toit ne voit<br />

pas les sources), <strong>de</strong>s toitures avec avancée <strong>de</strong> toit (typiquement une<br />

soixantaine <strong>de</strong> cm) et enfin une variante avec un toit caché (toit côté<br />

opposé à la rue) pour connaître les ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur d’atténuation<br />

dans ce cas <strong>de</strong> double diffraction ; les résultats sont synthétisés section<br />

3.2 suivante.<br />

(ii) d’autre part vérifier expérimentalement <strong>sur</strong> quelques sites<br />

représentatifs les atténuations estimées par calcul ; ces sites ont été<br />

trouvés dans la région grenobloise ; les résultats sont synthétisés section<br />

4.<br />

3.2. Deuxième étu<strong>de</strong> paramétrique<br />

Avancée <strong>de</strong> toit<br />

Un calcul avec avancé <strong>de</strong> toit, typiquement d’une soixantaine <strong>de</strong> cm, a été effectué dans la<br />

configuration avec inclinaison à 40° ; les résultats donnés Figure 8 montrent que l’effet<br />

n’est pas significatif (1 ou 2 dB aux basses fréquences).<br />

Figure 8 : Différence d’exposition en dB par rapport au RdC d’une toiture avec et sans<br />

avancé <strong>de</strong> toit.<br />

10


Effet <strong>de</strong> l’angle <strong>de</strong> la toiture <strong>sur</strong> l’exposition côté rue et côté cour<br />

Un calcul d’exposition <strong>de</strong> la toiture côté rue et côté cour (double diffraction) a été effectué<br />

pour les quatre angles 20, 30, 40 et 60° et dans la configuration avec rue en U <strong>de</strong> 12 m (la<br />

voie est donc relativement proche du bâtiment) ; les résultats donnés Figure 9 montrent<br />

que (i) concernant la toiture côté rue, même une inclinaison importante (60°) génère une<br />

atténuation <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 5 dB, donc <strong>de</strong> l’ordre d’une classe d’infrastructure routière et<br />

qu’il faut <strong>de</strong>s toits presque plats (inclinaison inférieure ou voisine <strong>de</strong> 20°) pour atteindre<br />

une atténuation <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10 dB (2 classes) ; (ii) concernant la toiture côté cour, les<br />

atténuations sont beaucoup plus importantes, <strong>de</strong> 15 à 25 dB croissante avec la fréquence<br />

pour une inclinaison moyenne <strong>de</strong> 30-40° ; notons ici qu’inversement, les atténuations les<br />

plus importantes sont obtenues pour les fortes inclinaisons <strong>de</strong> toiture (60°).<br />

Figure 9 : Différence d’exposition en dB par rapport au RdC d’une toiture côté rue et côté<br />

cour (double diffraction) pour différentes inclinaisons.<br />

Effet <strong>de</strong> la distance infrastructure/faça<strong>de</strong> <strong>sur</strong> l’exposition en toiture<br />

A partir d’une certaine distance infrastructure routière / faça<strong>de</strong>, la toiture est en vue directe<br />

<strong>de</strong> la voie circulée et les différences d’exposition entre toiture et faça<strong>de</strong> verticale se<br />

réduisent beaucoup. Pour quantifier cet effet, un calcul a été fait dans le cas d’un bâtiment<br />

R+4 avec toit incliné à 40° exposé à une ligne <strong>de</strong> sources (incohérentes) située à<br />

différentes distances <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> du bâtiment (<strong>de</strong> 2 m à 24 m) ; la distance à partir <strong>de</strong><br />

laquelle la ligne <strong>de</strong> sources est en vue directe du toit est d’une douzaine <strong>de</strong> m. Les<br />

résultats sont donnés Figure 10 ci-<strong>de</strong>ssous ; ces résultats montrent que (i) concernant la<br />

toiture, pour que les atténuations Toit/RdC soient voisines ou supérieures à 5dB, la ligne<br />

<strong>de</strong> sources doit être située dans les premiers 12 m proches du bâtiment, ce qui confirme les<br />

résultats précé<strong>de</strong>nts ; (ii) concernant la faça<strong>de</strong> verticale, lorsque la ligne <strong>de</strong> sources est<br />

éloignée <strong>de</strong> 10m ou plus, la différence d’exposition entre l’étage supérieur et le RdC<br />

<strong>de</strong>vient très petite, ce qui montre que les résultats donnés section 3.1 <strong>sur</strong> les différences<br />

11


d’exposition d’une faça<strong>de</strong> verticale en fonction <strong>de</strong> la hauteur d’étage ne sont valables que<br />

si les sources sont situées dans les premiers 12 m proches du bâtiment.<br />

Figure 10 : Différence d’exposition en dB par rapport au RdC d’une toiture pour<br />

différentes distances infrastructure/faça<strong>de</strong><br />

4. VALIDATIONS EXPERIMENTALES<br />

4.1. Bâtiment R+4 avec toit pentu et rue en U<br />

Un bâtiment R+4 avec toit pentu a été testé ; un schéma <strong>de</strong> la configuration est donné<br />

Figure 12 ci-<strong>de</strong>ssous ainsi qu’une photographie du bâtiment Figure 11. Les me<strong>sur</strong>es ont<br />

été effectuées au niveau RdC (référence) et successivement en toiture côté rue et en toiture<br />

côté cour intérieure. Cet immeuble a été choisi pour sa situation (rue en U et cour<br />

intérieure protégée par d’autres immeubles) ; la partie <strong>de</strong> toiture côté cour est exposée<br />

principalement au bruit venant <strong>de</strong> la voie côté faça<strong>de</strong> principale (point <strong>de</strong> référence en<br />

Rdc).<br />

Le bruit <strong>de</strong> la voirie est utilisé comme source et le niveau moyen <strong>de</strong> pression acoustique en<br />

faça<strong>de</strong> est obtenu par moyennage linéaire pendant 2 à 3s <strong>de</strong> la pression instantanée ; ce<br />

temps correspond au temps <strong>de</strong> passage d’un véhicule isolé <strong>de</strong>vant le point <strong>de</strong> référence.<br />

Aucun relevé <strong>de</strong> trafic n’a été effectué, c'est-à-dire que le sens <strong>de</strong> circulation <strong>sur</strong> la voie<br />

empruntée par les véhicules, le type <strong>de</strong> véhicule et leur nombre n’ont pas été i<strong>de</strong>ntifiés.<br />

Plusieurs me<strong>sur</strong>es ont été faites, et n’ont été retenues que celles qui présentaient un écart<br />

significatif par rapport au bruit <strong>de</strong> fond (6 évènements).<br />

Les résultats sont présentés Figure 12 en terme <strong>de</strong> différence entre les niveaux <strong>de</strong> pression<br />

pariétale en faça<strong>de</strong> au niveau Rdc <strong>de</strong> référence et ceux me<strong>sur</strong>és en toiture côté voie et côté<br />

cour par ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> tiers d’octave <strong>de</strong> 50 à 5000Hz.<br />

12


Les résultats montrent que pour une inclinaison voisine <strong>de</strong> 30°, l’atténuation en toiture est<br />

<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10 dB pour la toiture côté rue et entre 15 et 25 dB (plutôt croissante avec la<br />

fréquence) pour la toiture <strong>sur</strong> cour intérieure ; la comparaison avec les atténuations<br />

calculées également données Figure 12 montrent que les ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urs et les pentes<br />

<strong>de</strong>s résultats calculés sont corrects.<br />

Figure 11 : Vue <strong>sur</strong> le bâtiment R+4 testé<br />

13


Delta Lp en dB<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

50<br />

63<br />

80<br />

100<br />

125<br />

160<br />

200<br />

IMMEUBLE R+4 toiture en pente<br />

250<br />

315<br />

LP faça<strong>de</strong>s<br />

Delta moy Lp Rdc; Toit côté cour<br />

Delta moy Lp Rdc; Toit côté rue<br />

Delta Calculé Lp Rdc; Toit côté rue<br />

Delta Calculé Lp Rdc; Toit côté cour<br />

400<br />

500<br />

16m<br />

freq Hz<br />

630<br />

800<br />

1000<br />

1250<br />

1600<br />

2000<br />

3<br />

2500<br />

3150<br />

2m<br />

2,3m<br />

4000<br />

5000<br />

α = 27°<br />

3.3m<br />

10m<br />

Figure 12 : Rue en U ; configuration géométrique testée et résultats en terme d’atténuation<br />

1,8m<br />

15m<br />

1,8m<br />

14


4.2. Bâtiment isolé R+7<br />

La faça<strong>de</strong> verticale d’un bâtiment isolé relativement haut (R+7) a été me<strong>sur</strong>ée ; un schéma<br />

<strong>de</strong> la configuration est donné figure 14 ci-<strong>de</strong>ssous et une photographie du bâtiment donnée<br />

figure 13. Les me<strong>sur</strong>es sont effectuées au niveau R+1 (référence) et successivement aux<br />

niveaux R+4 et R+7. Le bruit <strong>de</strong> la voirie en pied d’immeuble est utilisé comme source et le<br />

niveau moyen <strong>de</strong> pression acoustique en faça<strong>de</strong> est obtenu par moyennage linéaire pendant<br />

5 à 10s <strong>de</strong> la pression instantanée ; ce temps correspond au temps <strong>de</strong> passage d’un véhicule<br />

isolé <strong>de</strong>vant la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’immeuble et a sa proche périphérie. Comme précé<strong>de</strong>mment,<br />

aucun relevé <strong>de</strong> trafic n’a été effectué, c'est-à-dire que le sens <strong>de</strong> circulation <strong>sur</strong> la voie<br />

empruntée par les véhicules, le type <strong>de</strong> véhicule et leur nombre n’ont pas été i<strong>de</strong>ntifiés.<br />

Plusieurs me<strong>sur</strong>es ont été faites, et n’ont été retenues que celles qui présentaient un écart<br />

significatif par rapport au bruit <strong>de</strong> fond (7 évènements).<br />

Les résultats sont présentés figure 14 en terme <strong>de</strong> différence entre les niveaux <strong>de</strong> pression<br />

pariétale en faça<strong>de</strong> au niveau R+1 <strong>de</strong> référence et ceux me<strong>sur</strong>és en R+4 et R+7 par ban<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

tiers d’octave <strong>de</strong> 50 à 5000Hz.<br />

Les résultats ne montrent aucune atténuation significative avec la hauteur d’étage ;<br />

l’explication se trouve sans doute dans la géométrie <strong>de</strong> la configuration testée : les sources<br />

sont trop éloignées <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> (plus <strong>de</strong> 10m) pour que <strong>de</strong>s différences d’atténuation<br />

significatives puissent être observées entre les étages ; cet effet est confirmé par le calcul<br />

section 3.2.<br />

Figure 13 : Vue <strong>sur</strong> le bâtiment isolé testé<br />

Points <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>e<br />

15


Delta Lp en dB<br />

3m<br />

20<br />

10<br />

0<br />

-10<br />

-20<br />

50<br />

63<br />

80<br />

IMMEUBLE ISOLE R+7<br />

100<br />

125<br />

160<br />

200<br />

250<br />

315<br />

400<br />

LP faça<strong>de</strong>s<br />

Delta moy Lp R+1; R+4<br />

Delta moy Lp R+1; R+7<br />

500<br />

Position <strong>de</strong>s<br />

microphones<br />

R+7<br />

R+4<br />

R+1<br />

630<br />

freq Hz<br />

10m<br />

Figure 14 : immeuble isolé R+7 ; configuration géométrique testée et résultats en terme<br />

d’atténuation<br />

800<br />

1000<br />

1250<br />

1600<br />

2000<br />

2500<br />

3150<br />

4000<br />

5000<br />

7,5m<br />

7,5m<br />

4,8m<br />

22m<br />

16


5. REFLEXIONS SUR LES ISOLEMENTS DE FAÇADE ET LES<br />

ISOLEMENTS EN TOITURE EN PARTICULIER<br />

Les résultats précé<strong>de</strong>nts montrent <strong>de</strong>s différences d’exposition importantes entre toitures<br />

et faça<strong>de</strong>s verticales, les premières n’étant pas en vue directe <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> circulation.<br />

Mais dans ce cas, le champ sonore excitant le toit est plutôt rasant, généré par la<br />

diffraction <strong>sur</strong> le bord inférieur du toit ; on peut alors se poser la question <strong>de</strong> la<br />

transparence acoustique <strong>de</strong> la toiture et <strong>de</strong>s fenêtres <strong>de</strong> toit, qui, avec une on<strong>de</strong> rasante, est<br />

certainement différente <strong>de</strong> celle me<strong>sur</strong>ée en laboratoire avec excitation par un local<br />

réverbérant, donc en champ diffus. Afin <strong>de</strong> quantifier ce problème d’isolement avec on<strong>de</strong><br />

rasante, nous avons profité <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> laboratoire effectués dans le cadre d’une thèse<br />

(*) pour tester la transparence acoustique d’un double vitrage excité par une on<strong>de</strong> rasante.<br />

Les conditions <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>e étaient ainsi bien meilleures que celles d’une me<strong>sur</strong>e <strong>sur</strong> site<br />

d’une fenêtre <strong>de</strong> toit avec bruit <strong>de</strong> la voierie comme source.<br />

Le double vitrage (10-10-4) a été monté dans une paroi support en béton dans le<br />

laboratoire du <strong>CSTB</strong> à Marne-la-Vallée (LABE), le vitrage étant quasi affleurant pour<br />

simuler le cas d’une fenêtre <strong>de</strong> toit. D’une part le vitrage a été me<strong>sur</strong>é dans <strong>de</strong>s conditions<br />

normalisées avec excitation par un local réverbérant, donc en champ diffus ; puis le local<br />

d’émission a été écarté et remplacé par un pavillon générateur d’on<strong>de</strong> plane, montré<br />

Figure 15 et placé à différents angles d’inci<strong>de</strong>nce par rapport au vitrage (0, 30, 50, 70 et<br />

80°), le cas à 80° simulant l’inci<strong>de</strong>nce rasante ; les résultats exprimés en terme d’indice R<br />

sont donnés Figure 16.<br />

Matériau absorbant<br />

Microphones<br />

Vitrage Pavillon<br />

exponentiel<br />

Figure 15 : Dispositif expérimental utilisé pour tester le vitrage sous inci<strong>de</strong>nce rasante.<br />

17


Figure 16 : Spectres d’indice R du vitrage 10-10-4 me<strong>sur</strong>é en laboratoire en champ diffus<br />

et sous inci<strong>de</strong>nces particulières.<br />

La Figure 16 montre <strong>de</strong>s variations importantes <strong>sur</strong> l’indice R suivant le type d’excitation<br />

(champ diffus ou inci<strong>de</strong>nce particulière). Toutefois, c’est en terme d’isolement que le<br />

problème est posé et il faut remarquer que dans ce cas, les valeurs faibles d’indice R pour<br />

une inci<strong>de</strong>nce rasante sont en partie compensées par un flux d’énergie inci<strong>de</strong>nte moindre<br />

du fait <strong>de</strong> l’angle d’inci<strong>de</strong>nce élevé. La figure 17 montre les mêmes résultats que<br />

précé<strong>de</strong>mment mais en terme d’isolement : les écarts sont moindres (mais tout <strong>de</strong> même<br />

<strong>de</strong> 3 à 5 dB) et n’apparaissent qu’aux fréquences moyennes et aigues (au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />

400 Hz) ; en termes d’indice unique DnT,A, tr (isolement standardisé, pondéré A<br />

relativement à un bruit <strong>de</strong> trafic), l’écart entre champ diffus et inci<strong>de</strong>nce rasante n’est plus<br />

que <strong>de</strong> 0.4 dB(A), montrant que l’isolement en toiture est peu affecté par le champ rasant,<br />

au moins en terme d’indice unique en dB(A) route.<br />

Figure 18 : Spectres d’isolement normalisé DnT correspondants<br />

(*) Claire Bruitel-Vuilmet, « Prise en compte <strong>de</strong> l’angle d’inci<strong>de</strong>nce dans la caractérisation en laboratoire <strong>de</strong><br />

la transmission acoustique <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> », Thèse <strong>CSTB</strong> / ADEME soutenue à l’Ecole doctorale<br />

MEGA <strong>de</strong> Lyon en Novembre 2005.<br />

18


6. REGLES SIMPLES POUR DIFFERENCIER L’EXPOSITION AU BRUIT<br />

ROUTIER DES TOITURES<br />

Les principaux résultats présentés ci-<strong>de</strong>ssus permettent <strong>de</strong> proposer les règles simples<br />

suivantes :<br />

Les atténuations sont données par pas <strong>de</strong> 5 dB, correspondant à la différence en dB entre<br />

classes d’infrastructures <strong>de</strong> transport routier, et représentent la différence <strong>de</strong> niveau sonore<br />

par rapport au niveau en faça<strong>de</strong> du RdC <strong>de</strong> l’immeuble.<br />

(1) Faça<strong>de</strong>s verticales :<br />

cas <strong>de</strong>s rues en U étroites (~ 12 m <strong>de</strong> large) : atténuation <strong>de</strong> - 5 dB à partir du 10 ème<br />

étage<br />

cas d’un bâtiment sans vis-à-vis mais avec voie <strong>de</strong> circulation proche (distance voie<br />

faça<strong>de</strong> inférieure à 10 m) :<br />

- atténuation <strong>de</strong> -5 dB au 5 ème étage<br />

- atténuation <strong>de</strong> -10 dB au 10 ème étage<br />

remarque : les spectres d’atténuation sont assez plats ; les valeurs se retrouvent donc<br />

<strong>sur</strong> n’importe quel indice<br />

(2) Toitures :<br />

toitures côté voie <strong>de</strong> circulation<br />

- atténuation <strong>de</strong> -5 dB même si l’inclinaison est importante, voisine <strong>de</strong> 60°<br />

- atténuation <strong>de</strong> -10 dB si l’inclinaison du toit est faible, inférieure à 20°<br />

- ces <strong>de</strong>ux règles ne s’appliquent que si la voie <strong>de</strong> circulation est proche du<br />

bâtiment (distance voie faça<strong>de</strong> inférieure à 10 m)<br />

- remarque : les spectres d’atténuation sont assez plats ; les valeurs se<br />

retrouvent donc <strong>sur</strong> n’importe quel indice<br />

toitures côté cour<br />

- remarque : les spectres d’atténuation sont pentus (~ 2dB / octave) ; les<br />

atténuations aux basses fréquences sont considérées comme représentatives<br />

pour un bruit routier<br />

- les atténuations sont les suivantes :<br />

* atténuation <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> -15 dB(A) route pour un toit<br />

d’inclinaison <strong>de</strong> 20°<br />

* atténuation <strong>de</strong> -20 dB(A) route pour un toit d’inclinaison <strong>de</strong><br />

40° (l’atténuation croit cette fois ci avec l’inclinaison)<br />

19


Annexe A : Choix <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul<br />

A1. Premiers calculs 2D : comparaison RAYDIF / MICADO<br />

Une première série <strong>de</strong> calcul a été menée en « aveugle » sans connaissance précise <strong>de</strong>s<br />

conditions d’absorption <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s en milieu urbain. Lorsque les faça<strong>de</strong>s et la chaussée<br />

d’une rue en U sont supposées rigi<strong>de</strong>s, le champ sonore ne s’établit que lorsque les on<strong>de</strong>s<br />

sonores se sont réfléchies <strong>de</strong> nombreuses fois entre les faça<strong>de</strong>s (champ réverbérant). Cela<br />

ne pose pas <strong>de</strong> problème pour le calcul BEM (MICADO) car le modèle est apte et ce pour<br />

<strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> calculs invariants à modéliser différentes caractéristiques d’absorption (y<br />

compris l’absorption par l’air). Par contre, le logiciel RAYDIF est basé <strong>sur</strong> le suivi <strong>de</strong>s<br />

réflexions successives <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s sonores et plus le milieu est réverbérant plus les temps <strong>de</strong><br />

calculs augmentent (en (N-1) ordre où N est le nombre <strong>de</strong> faces éclairées –ici 3 : sol et 2<br />

faça<strong>de</strong>s- et ordre est le nombre <strong>de</strong> réflexion successives considéré).<br />

La Figure A1.1 représente la topographie <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>. Il s’agit d’une rue<br />

en U, <strong>de</strong> L m <strong>de</strong> large. Le bâtiment <strong>de</strong> droite possè<strong>de</strong> 3 niveaux et un toit en pente (pente<br />

T = 20 ou 40 <strong>de</strong>grés notés T20 et T40) possédant une fenêtre. Le bâtiment <strong>de</strong> gauche peut<br />

être absent (cas B0), comporter 3 niveaux+toit (cas B1) ou 5 niveaux+toit (cas B2).<br />

Figure A1.1. Différentes configurations et notations <strong>de</strong>s cas. B type <strong>de</strong> bâtiment. R largeur <strong>de</strong><br />

la rue. T pente du toit. B1b_R24_T20 : faça<strong>de</strong> diffusante.<br />

A1.1 Cas rigi<strong>de</strong><br />

Toutes les <strong>sur</strong>faces sont supposées rigi<strong>de</strong>s. La Figure A1.2 représente la convergence <strong>de</strong><br />

la solution géométrique par rapport à la solution BEM supposée exacte, et ce en fonction<br />

20


<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> réflexion. La pression en en point (0,2.25), pour une source au sol en (-4,0)<br />

est représentée au voisinage d’un pic <strong>de</strong> résonance et montre la difficulté <strong>de</strong> convergence<br />

<strong>de</strong> la solution géométrique dans le cas rigi<strong>de</strong>.<br />

A1.2 Cas absorbant<br />

FigureA1.2. Cas rigi<strong>de</strong>. Convergence <strong>de</strong> la solution géométrique.<br />

Le sol et les faça<strong>de</strong>s verticales ont absorption normale <strong>de</strong> 10 %.<br />

Les Figures A1.3a et A1.3b comparent <strong>de</strong>ux plages <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> pression en dB (non<br />

référencés) calculés par MICADO (considéré exact) et par RAYDIF –soit en considérant<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s planes ou soit <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s sphériques pour le calcul <strong>de</strong>s réflexions. Les calculs<br />

par RAYDIF ont été effectués en prenant ordre=10 ou 30. Ces figures montrent que seuls<br />

les calculs RAYDIF avec ordre=30 et on<strong>de</strong>s sphériques permettent <strong>de</strong> retrouver <strong>de</strong>s<br />

amplitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pics proches <strong>de</strong>s résultats MICADO.<br />

21


Figure A1.3. Rue en U <strong>de</strong> 12 m <strong>de</strong> large (x=-12 à x = 0- immeubles <strong>de</strong> hauteur infinie).<br />

Source en x=-4. Récepteur en x=0,z=2.25 (faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> droite). Faça<strong>de</strong>s et sol : alpha=10%.<br />

Calculs MICADO (BEM), RAYDIF aux ordres <strong>de</strong> réflexion 10 et 30 (approche géométrique).<br />

Ce <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> raffinement peut sembler exagéré mais est en fait indispensable lors <strong>de</strong>s<br />

calculs intégrés par tiers d’octave.<br />

Dans ce cas (pas d’absorption) la convergence <strong>de</strong>s niveaux en tiers d’octave <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un<br />

très faible pas fréquentiel comme cela est montré par la Figure A1.4. Chaque graphe<br />

correspond à plusieurs cas d’absorption définis en unités cgs (résistance à l’écoulement <strong>de</strong><br />

l’air). Une valeur <strong>de</strong> 100 à 300 correspond à un sol moyen, une valeur <strong>de</strong> 30 cgs est<br />

approximativement celle <strong>de</strong> la laine <strong>de</strong> verre. Ce sont donc <strong>de</strong>s valeurs faibles (1000 cgs)<br />

et moyennes (100 cgs) qui sont considérées. Chaque graphe rapporte la différence <strong>de</strong>s<br />

niveaux moyens <strong>de</strong> vitesses entre une fenêtre au RDC et la fenêtre <strong>de</strong> toit calculée avec<br />

différentes finesse <strong>de</strong> discrétisation fréquentielle : 1 Hz, 0.5 Hz, 0.2 Hz et 0.1 Hz. Un pas<br />

<strong>de</strong> 1 Hz (ce qui est déjà fin) n’est suffisant que dans le <strong>de</strong>rnier cas (100 cgs en faça<strong>de</strong> et au<br />

sol).<br />

22


Figure A1.4. Convergence <strong>de</strong>s niveaux 1/3 d’octaves. Cas B1_R12_T20.<br />

a) tout est rigi<strong>de</strong>. b )les bâtiments sont recouverts <strong>de</strong> matériaux légèrement absorbant (1000<br />

cgs). c) sol et bâtiments légèrement absorbants. d)) sol et bâtiments traités avec un matériau<br />

plus absorbant (100 cgs).<br />

Ces premiers calculs ont clairement montré la nécessité d’alimenter les calculs avec <strong>de</strong>s<br />

absorptions réalistes tout en espérant que la réalité correspond à <strong>de</strong>s absorptions pas trop<br />

faibles sous peine <strong>de</strong> fortement pénaliser les temps <strong>de</strong>s calculs <strong>de</strong> MICADO (métho<strong>de</strong><br />

BEM).<br />

Influence <strong>de</strong> l’absorption<br />

La Figure A1.5 montre les spectres H(i) du cas B1_R12_20 pour quatre cas d’absorption : i)<br />

tout est rigi<strong>de</strong>, ii) introduction <strong>de</strong> l’absorption par l’air, iii) + absorption <strong>de</strong> 2 % en faça<strong>de</strong><br />

(intégralité <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> gauche et parties non vitrées <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> droite), iii) absorption<br />

par l’air et 10 % <strong>sur</strong> faça<strong>de</strong>s<br />

23


Figure A1.5. Effet <strong>de</strong> l’absorption (parois et absorption par l’air) <strong>sur</strong> H(i).<br />

Calculs 2D MICADO.<br />

Les résultats sont clairement influencés par les absorptions utilisées dans le modèle. La<br />

Figure A1.6 compare la fonction H(1) calculée pour différents pas fréquentiels (0.5, 1,2 ou 5<br />

Hz). Un pas <strong>de</strong> 1 Hz est utilisé dans la suite <strong>de</strong>s résultats.<br />

Figure A1.6. Influence du pas fréquentiel df <strong>sur</strong> les fonctions H(i). Absorption normale <strong>de</strong><br />

20 %. Calcul 2D MICADO.<br />

24


A1.3 Limites <strong>de</strong> la TGD<br />

Afin <strong>de</strong> cerner les limites <strong>de</strong> l’approche TGD, <strong>de</strong>s cas simples ont été testés. La géométrie<br />

considérée est la jonction <strong>de</strong> 2 plans semi infinis formant une arrête <strong>de</strong> diffraction infinie<br />

selon y et placée en (x,z)=(0,0). Les <strong>de</strong>ux plans forment un dièdre d’ouverture 90 ou 135<br />

<strong>de</strong>grés.<br />

Les calculs ont été effectués par RAYDIF, ICARE (co<strong>de</strong> plus général que RAYDIF<br />

pouvant gérer <strong>de</strong>s problèmes 3D avec <strong>sur</strong>faces courbes) et MICADO en 2.5D (source<br />

ponctuelle, arrête infinie selon y).<br />

5 sources et 5 récepteurs sont considérés, tous en zone d’ombre ou en limite (plan tangent)<br />

selon <strong>de</strong>s directions perpendiculaires aux plans à <strong>de</strong>s distances <strong>de</strong> 1,10,50 90 et 100 cm.<br />

Les Figures A1.7 et A1.8 (respectivement pour <strong>de</strong>s dièdres <strong>de</strong> 90 et 135 <strong>de</strong>grés)<br />

comparent les niveaux <strong>de</strong> pression (source ponctuelle unitaire créant 1 Pa à 1 m en champ<br />

libre) obtenus par ICARE, RAYDIF et MICADO. Les <strong>de</strong>ux premiers calculs ne font appel<br />

qu’à la TGD.<br />

Ces Figures montrent un bon accord entre RAYDIF et MICADO. Le calcul RAYDIF est<br />

plus proche <strong>de</strong> MICADO dans le cas du dièdre <strong>de</strong> 135 <strong>de</strong>g d’ouverture.<br />

Figure A1.7 Limites <strong>de</strong> la TGD (Théorie Géométrique <strong>de</strong> la Diffraction)<br />

25


Figure A1.8 Limites <strong>de</strong> la TGD (Théorie Géométrique <strong>de</strong> la Diffraction)<br />

26


A2. Recalage expérimental (Temps <strong>de</strong> réverbération).<br />

Afin <strong>de</strong> recaler les modèles une connaissance <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réverbération en milieu urbain<br />

(rue en U) s’est avérée indispensable. Un article <strong>de</strong> J. Picaut [9] récemment paru (2004)<br />

concernant la me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> TR dans une rue en U <strong>de</strong> Nantes nous a servi <strong>de</strong> base.<br />

La Figure A2.1 représente la configuration <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>e vue <strong>de</strong> haut. La Figure A2.2 représente<br />

les variations <strong>de</strong> TR en fonction <strong>de</strong> la distance à la source. Chaque courbe représente un tiers<br />

d’octave différent.<br />

Les temps <strong>de</strong> réverbération variant <strong>de</strong> 1.35 à 1.12 sec selon les tiers d’octave (<strong>de</strong> 250 à 5000<br />

Hz) ont été me<strong>sur</strong>és à proximité <strong>de</strong> la source (faible évolution avec la distance, le TR dans le<br />

plane <strong>de</strong> la source peut être supposé le même qu’à 6 m).<br />

Figure A2.1. Situation <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>e (rue étroite du vieux Nantes).<br />

Figure A2.2. Evolution du TR en fonction <strong>de</strong> la distance à la source. Différents 1/3 d’octave.<br />

Les programmes RAYDIF et MICADO fonctionnent dans le domaine fréquentiel avec un<br />

spectre <strong>de</strong> source constant (bruit blanc). Par définition, la transformée <strong>de</strong> Fourier inverse <strong>de</strong> la<br />

réponse fréquentielle sera la réponse temporelle à une impulsion et donnera donc la réponse<br />

nécessaire à l’évaluation d’un temps <strong>de</strong> réverbération (TR).<br />

27


La Figure A2.3 montre un résultat après passage temporel (courbe en noir) et l’enveloppe<br />

utilisée pour la détermination du TR.<br />

Figure A2.3. Réponse temporelle par transformée <strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong> la réponse fréquentielle (2D)<br />

et enveloppe (en rouge) utilisée pour connaître le Temps <strong>de</strong> réverbération.<br />

Des calculs dans le cas <strong>de</strong> me<strong>sur</strong>e ont été effectués par RAYDIF et MICADO. La Figure<br />

A2.4 compare les réponses temporelles obtenues par ces <strong>de</strong>ux logiciels, pour les tiers d’octave<br />

125, 250, 500 et 1000 Hz. Le cas <strong>de</strong> calcul est celui d’une rue étroite (vieux Nantes) <strong>de</strong> 7.8 m<br />

<strong>de</strong> large et 18 m <strong>de</strong> hauteur. La chaussée est supposée rigi<strong>de</strong> et les faça<strong>de</strong>s ont été affectées<br />

d’un coefficient d’absorption normal uniforme <strong>de</strong> 0.20. Le calcul RAYDIF a été effectué pour<br />

<strong>de</strong>s ordres=20 et 40. La correspondance est très satisfaisante. La réponse temporelle estimée<br />

par RAYDIF montre clairement l’effet <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> réflexion. Un calcul<br />

lancé à l’ordre 60 a du être interrompu au bout <strong>de</strong> 24 heures.<br />

28


Figure A2.4. Réponse temporelle par transformée <strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong> la réponse fréquentielle<br />

(2D).<br />

Calculs micado (BEM) et RAYDIF (approche géométrique) aux ordres <strong>de</strong> réflexion 20 et 40.<br />

La Figure A2.5 résume les réponses calculées par MICADO (pente ininterrompue) pour les<br />

tiers d’octave 125, 250, 500, 1000 et 2000 Hz et ce pour 4 cas distincts : i) immeubles <strong>de</strong><br />

hauteur H=18 m, alpha = 10 %, ii) H=10 m, 10 %, iii) H=10 m, 20 %, iv) H=10 m,<br />

20% + pertes atmosphériques.<br />

29


Figure A2.5. Réponse temporelle (2D). Résultats MICADO en 125, 250, 500 et 1000 Hz.<br />

Absorption <strong>de</strong> 10 % en faça<strong>de</strong>.<br />

Les calculs avec alpha=10 % conduisent à <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réverbération (temps nécessaire pour<br />

une diminution <strong>de</strong> 60 dB <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> pression) <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 2 secon<strong>de</strong>s, donc excessifs.<br />

La modification <strong>de</strong> la hauteur <strong>de</strong>s immeubles décale les interférences. Pour <strong>de</strong>s immeubles<br />

infiniment hauts, une pente continue (celle calculée en Figure 5 par approche géométrique)<br />

serait obtenue.<br />

Les calculs faits avec une absorption normale <strong>de</strong> 20 % donnent <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> réverbération<br />

satisfaisants (voisins <strong>de</strong> 1 .5 sec) (voir me<strong>sur</strong>es figure A2.2).<br />

L’ajout <strong>de</strong>s pertes atmosphériques ne se fait sentir que <strong>sur</strong> la fin <strong>de</strong> la réponse temporelle.<br />

30

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