Rapport Annuel - Banque Privée Edmond de Rothschild Europe
Rapport Annuel - Banque Privée Edmond de Rothschild Europe
Rapport Annuel - Banque Privée Edmond de Rothschild Europe
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
20 •<br />
<strong>Banque</strong> <strong>Privée</strong> edmond <strong>de</strong> rothschild euroPe<br />
<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> gestion<br />
du Conseil d’Administration<br />
à l’assemblée générale <strong>de</strong>s actionnaires<br />
L’ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE ET<br />
FINANCIER EN 2010<br />
La reprise économique mondiale s’est accélérée en 2010,<br />
avec cependant <strong>de</strong>s rythmes <strong>de</strong> croissance divergents<br />
entre les pays et les régions du mon<strong>de</strong>. Les économies<br />
émergentes, particulièrement dynamiques en Asie, ont<br />
connu une forte hausse <strong>de</strong> leur produit intérieur brut (PIB)<br />
et ont une nouvelle fois constitué le principal moteur <strong>de</strong><br />
la croissance mondiale. L’expansion <strong>de</strong>s pays en développement<br />
a notamment été soutenue par une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
domestique en nette progression.<br />
Aux Etats-Unis, les politiques <strong>de</strong> soutien étatiques ont été<br />
poursuivies afin <strong>de</strong> pallier à un secteur immobilier toujours<br />
en crise et aux dépenses <strong>de</strong>s ménages déprimées<br />
par un niveau <strong>de</strong> chômage élevé. Le déficit budgétaire<br />
fédéral a continué à se creuser pour atteindre un niveau<br />
record <strong>de</strong> 10 % du PIB. Par ailleurs, la Réserve fédérale<br />
américaine a maintenu sa politique ultra-accommodante,<br />
la renforçant même avec l’implémentation d’un second<br />
« quantitative easing », comprenant un plan <strong>de</strong> rachat<br />
d’obligations d’Etat pour USD 600 milliards. Enfin, l’administration<br />
Obama a consenti à l’extension <strong>de</strong>s allègements<br />
fiscaux mis en place sous l’ère Bush, une décision<br />
prise suite à la victoire <strong>de</strong>s Républicains aux législatives.<br />
Si les politiques keynésiennes dans les pays développés<br />
ont contribué à l’amélioration <strong>de</strong>s marges <strong>de</strong>s entreprises,<br />
elles ont en revanche participé à la dégradation <strong>de</strong>s<br />
finances publiques <strong>de</strong> bon nombre d’Etats. C’est surtout<br />
sur l’<strong>Europe</strong> que les marchés ont porté leurs inquiétu<strong>de</strong>s,<br />
gardant plutôt leur confiance dans la <strong>de</strong>tte américaine ou<br />
japonaise, malgré les sommets atteints par les déficits<br />
publics <strong>de</strong> ces pays.<br />
Au sein <strong>de</strong> la zone euro, les craintes concernant les<br />
risques souverains se sont intensifiées au cours <strong>de</strong><br />
l’année et se sont étendues à un nombre accru <strong>de</strong> pays.<br />
Les spéculations sur un défaut <strong>de</strong> la Grèce ont conduit<br />
au mois <strong>de</strong> mai à la mise en place d’un plan <strong>de</strong> sauvetage<br />
commun <strong>de</strong> l’Union européenne (UE) et le Fonds<br />
Monétaire International (FMI) pour ce pays. D’un montant<br />
<strong>de</strong> EUR 110 milliards, cette ai<strong>de</strong> financière a été sans précé<strong>de</strong>nt<br />
au niveau mondial. Près <strong>de</strong> sept mois plus tard,<br />
ce fut au tour <strong>de</strong> l’Irlan<strong>de</strong> en difficulté d’être secourue par<br />
un plan international d’ai<strong>de</strong> financière pour stabiliser son<br />
secteur bancaire.<br />
La crainte d’une contagion <strong>de</strong> la crise <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte souveraine<br />
européenne a poussé à la hausse les ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s<br />
obligations gouvernementales d’autres pays fragilisés <strong>de</strong><br />
la zone euro. De surcroît, l’absence <strong>de</strong> consensus entre<br />
pays européens sur les modalités <strong>de</strong> l’assistance aux pays<br />
en risque d’insolvabilité et les inquiétu<strong>de</strong>s concernant la<br />
charge <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte publique <strong>de</strong>s pays périphériques ont<br />
lour<strong>de</strong>ment pesé sur les marchés financiers <strong>de</strong> ces pays.<br />
Ainsi, malgré le dispositif <strong>de</strong> sauvetage mis en place par<br />
l’UE et le FMI et les mesures d’austérité entreprises par<br />
les Etats, les taux d’emprunt <strong>de</strong>s pays périphériques sont<br />
<strong>de</strong>meurés à <strong>de</strong>s niveaux élevés.