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N° 26 19 Mars 1927<br />
<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />
IDE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />
JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />
DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES<br />
•Hfi s'abonne à la Librairie Hachette, 19, boulevard Saint-<br />
Prix de l'abonnement pour un an:<br />
]niain, à Paris ; chez tous les libraires de Paris et de FRANCE 30 f.<br />
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Paris 2683.<br />
Pricc àw'nvrfiêro ; 85oiilt.<br />
SOMMAIRE DE LA<br />
|ioure vu par ses gosses . . . G. QUÉNIOUX 465<br />
sles Conférences pédagogiques. — La profession<br />
giammalicalc uans les écoles à classe.<br />
|ique . ' A. LACOSTE 466<br />
Semaine des arts ménagers<br />
MME BELIME-LAUGIER 467<br />
Franc-Parler. — Les livres de classe et<br />
|iygièm A. BALZ 469<br />
iei médailles d'argent L. LETEItRIER 470<br />
Sue littéraire. — 1. « Prodige du cœur ». —<br />
rfc<br />
PARTIE GENERALE •.<br />
2. « La vie mystérieuse àes harems/». -4- 3. « La<br />
littérature » • • • J/MOURIJiS 47'<br />
A l'étranger. — En Angleterre B. 473<br />
Chronique agricole. — Les lîïttfVGCs. A VAUCHELET 473<br />
Variétés.— Réjouissances populaires . . C. CLERC 474<br />
Communications 475<br />
En lisant l'Officiel 476<br />
Chronique administrative . . . . . . . C. B. 476<br />
Correspondance LACABE 477<br />
Bibliographie. — L Agriculture. . A. VAUCHEl.ET 478<br />
Petites Annonces et Annonces commerciales. 480<br />
La. publication de notre supplément « Pour les Cours d'adultes » se termine,<br />
jour l'année scolaire I!)26-'I927, avec le fascicule numéro 20 qui paraît dans le présent numéro.<br />
COLLIOURE VU PAR SES GOSSES<br />
n n<br />
'•llïï 5B1GKEMEWT dessin pratiqué directement<br />
K H d'après nature a reçu récemment une consécration<br />
inattendue. Une expérience aussi intéressante<br />
que féconde fut faite par l'excellent<br />
peintre Hanicotte, dont la joyeuse plage de Volendam<br />
décore beaucoup de salles de classe.<br />
•Billégiaturant dans le petit port de Collioure,<br />
Hanicotte eut l'idée généreuse de guider les<br />
esgris en dessin des jeunes élèves de l'école pu-<br />
Plaçant d'emblée des enfants de neuf à<br />
•^ ze ans devant les sites pittoresques de la régi®<br />
et prêchant d'exemple, il nt traduire à<br />
vJMU eunes disciples les spectacles les plus comet<br />
les plus grandioses, la ville, le port,<br />
lei montagnes, la mer.<br />
I ignore combien de temps dura une expé-<br />
Hnee dont je n'ai vu que des résultats sélecnnes<br />
: une quarantaine de dessins aquarellés.<br />
Bi f? 1 , 113 / ur ent exposés à Paris dans une<br />
jlle prédestinée, puisqu'elle a pour enseigne :<br />
P sacre du printemps. Une élégante notice,<br />
fustree par des dessins d'enfants : Collioure vu<br />
V ses ff os ses, annonçait 1 exposition au public.<br />
A LA YU u ces œuvl 'es enfantines, dans les-<br />
•<br />
son -'' délicieusement traduites de<br />
1 , es lm pressions de nature, on devine que<br />
Lra-Î ns ^ ma ' tr e, dégagées de toute théorie<br />
•Ott ' s e * ercèrent dans la joie. Artiste, HarSïVra?<br />
asilII P ^nt trouvé les mots qui, partant<br />
• ^ r » s ° nl allés au cœur de ses élèves; il a<br />
lalRpuit^m^i<br />
e n ? ux ''émotion en présence de<br />
n n« élèves ont exprimé leur émo-<br />
Int c. 0 Sl ^ ns ma ladresse puérile, mais naïvei<br />
1 1I J ceremen t et avec un charme ingénu,<br />
iip n<br />
m aîlre! « Cent fois meilleur péda-<br />
» , 'Tol)?n D0US s ' est exclamé un instituteur<br />
| ioure resté jusque-là ignorant de la péda-<br />
Partie générale<br />
gogie du dessin. Assurément, si l'étude du dessin<br />
à l'école primaire exigeait chez les maîtres<br />
le talent d'un artiste comme Hanicotte, il faudrait<br />
y renoncer. Mais on ne demande point aux<br />
instituteurs de posséder le savoir technique<br />
d'un professionnel.<br />
Si délicate que soit l'éducation artistique dont<br />
l'étude élémentaire du dessin forme la base, un<br />
grand nombre de maîtres y ont cependant<br />
réussi. Ceux-là, disons-le, n'ignorent point les<br />
instructions, ils ne se sont pas bornés à lire<br />
distraitement le texte des programmes, ils en<br />
ont pénétré le sens et ils ont voulu, ce qui s'appelle<br />
vouloir, en tirer le bénéfice éducatif.<br />
Combien d'instituteurs dont la compétence<br />
artistique est modeste et qui, dans de petites<br />
écoles, ont obtenu des œuvres aussi significatives<br />
que les dessins exceptionnels provenant<br />
de Collioure 1<br />
Citons au hasard de la plume les écoles où,<br />
il y a une quinzaine d'années, le nouvel enseignement<br />
donna ses premiers fruits.<br />
A Venat dans la Charente, à St-Laurent-les-<br />
Mû.con en Saône-et-Loire, aux Rousses dans le<br />
Jura, à Onzain dans le Loir-et-Cher, à Ornaisons<br />
dans l'Aude, à Thevet-St-Julien dans l'Indre, à<br />
Bayeux, à Villefranche-sur-Saône, à La Rochelle,<br />
à Alençon, à Menton, partout enfin où le maitra<br />
pénétré des principes définis dans les'instructions,<br />
les appliqua avec intelligence et avec foi.<br />
A<br />
Collioure, Hanicotte procéda magistralement<br />
et suivant son tempérament propre,<br />
mais son action êducatrice fut inspirée des<br />
mômes principes. 1 ,<br />
Qu'il me soit permis de les rappeler à ceux<br />
qui les méconnaissent encore ou qui les ont<br />
oubliés :<br />
_<br />
N° 26
466 <strong>MANUEL</strong> GENERAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />
« Le premier de ces principes est la liberté;<br />
chez l'élève, liberté du sentiment et même de<br />
l'interprétation dans les limites d'un® correction<br />
graduellement serrée.... »<br />
« La nature prise pour base, aimée ipour ellemême,<br />
traduite directement et naïvement. »<br />
« Bien voir le réel, le sentir et le rendre<br />
ensuite avec sincérité, telle doit être la seule<br />
préoccupation de l'élève en face de la nature, qui,<br />
sous mille aspects, reste le modèle éternel. »<br />
« D'où il suit que le ma:ître, s'il comprend sa<br />
tâche d'éducateur, se subordonnera, lui aussi,<br />
à ces principes : respect de la vision et du sen<br />
timent propre à chaque élève, rejet de loi<br />
théorie pédagogique étrangère au' dessin ||<br />
même qui, sous prétexte d'aider l'œil ei|<br />
main, endort l'un et l'autre, engendre la r oi<br />
line et rend mort-né le plus vivant des ensj<br />
gnerneiïts. »<br />
Nous savons gré au bon maître Ilonictftte 1<br />
•sa collaboration, hélas! trop éphémère. En ml<br />
tant en œuvre les principes que nous venonsi<br />
rappeler, il a révélé à Collioure l'esprit df<br />
méthode officielle et il en a démontré une!<br />
de plus la fécondité. Gaston QUÉ!iI0^<br />
Inspecteur général de JiEiisoignemoiU du Ded<br />
j Après les Conférences pédagogiques.<br />
La progression grammaticale dans les écoles à classe unique.<br />
\TVUNB part, les conférences pédagogiques d*e<br />
notre circonscription ont refusé de ratifier<br />
la suppression envisagée de certains termes de<br />
la nomenclature grammaticale 1 ; d'autre part,<br />
filles ont demandé'la simplification de l'enseignement<br />
donné à l'aide des ni • ' •- Incohérence?<br />
ÎN T on, car d'une question u i<br />
tendances n'ont pas changé; seuls, les points de<br />
vue se sont déplacés- l'our la fixation du maximum<br />
exigible à l'école primaire, du but à atteindre,<br />
d fallait songer au cours supérieur;<br />
dans la recherche des moyens propres à faciliter<br />
une étude compliquée, on'devait, au contraire,<br />
d'abord et surtout, penser au cours élémentaire,.<br />
Et s'il est une ambition légitime avec de<br />
grands élèves, il y a une modestie obligatoire<br />
avec des débutants. Elever avec les premiers,<br />
simplifier avec les seconds, procède d'un principe<br />
unique : le principe de la graduation de<br />
l'enseignement, auquel les conférences se trouvaient<br />
ainsi av.oir implicitement adhéré, avant<br />
que ne fût abordé l'examen de la 3'question de<br />
l'enquête ministérielle.<br />
L'accord ne pouvait pas ne pas se faire sur<br />
les raisons essentielles de cette graduation - de<br />
6 à 13 ans, l'intelligence de l'enfant subit des<br />
transformations, et ses possibilités vont augmentant.;<br />
la-connaissance grammaticale, comme<br />
des autres, est une construction, et elle peut<br />
s'élever dans la mesure même où ses fondements<br />
sont assurés. L a discussion a repris, quand :il<br />
s'est agi de déterminer le nombre des étages,<br />
ou des étapes, ou des cours. Le cours préparatoire<br />
(simple cours d'initiation à la lecture, ; à<br />
l'écriture et au calcul concret) étant mis à part,<br />
y aurait-il impossibilité de faire vivre dans<br />
l'école A classe unique, pour la grammaire<br />
comme pour les autres enseignements, un<br />
cours élémentaire, u n cours moyen, u n cours<br />
supérieur 1" année, (préparation au certificat<br />
d'études)?<br />
A/T ARQUONS d'abord ce qui peut être le contenu<br />
du programme de chacun des trois cours<br />
dans les écoles à plusieurs classes où ces cours<br />
sont nettement distincts.<br />
Cours élémentaire. — Nous y limitons renseignement<br />
grammatical à l'analyse — et à la<br />
.1. Voir Manuel Général du 12 février 1927, p. 37«>.<br />
2. Voir les raisons déjà données par le Manuel Général,<br />
article de M. Maquet, du 3 juillet 1926.<br />
LECTURE. E. TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES.<br />
synthèse — de la proposition simple, celte<br />
brique étant inscrite en ;tê.te du programi<br />
pour qu'elle en commande et ordonne toutesl<br />
parties, en conformité, non de la lettre de l'a<br />
rèté de 1923, mais de l'esprit des « instructions]<br />
qui ont suivi. — C'est une question de méthode<br />
Une proposition simple comprend un mjet<br />
nom ou pronom — et un vci-be. Au nom s'adji<br />
gnent presque toujours un.article et souvent;<br />
adjectif qualificatif ; le verbe s'accompagne fi<br />
quemment de compléments. Nous donnerons i 1<br />
notions des uns et des autres, saut rte l'articli<br />
par - contre, oralement et par écrit, nous le feroi<br />
toujours inséparable du nom. — La méthoi<br />
concrète exige que le sujet et le verbe soiei<br />
étudiés parallèlement; les leçons les concernai<br />
alterneront. Pour le verbe, comme l'enfant « 1<br />
capable de distinguer aujourd'hui d'hier «t da<br />
demain, nous enseignerons les formes verbalt1<br />
correspondant aux trois temps principaux<br />
sent, passé (imparfait ou passé -composé) et futwH<br />
— Du complément, nous donnerons l'idée sa«i4 '<br />
aucune distinction de catégorie.<br />
.Complété par de nombreux exercices prs- ; ?<br />
tiques d'analyse et.de synthèse', et l'étud#<br />
systématique des verbes avoir et éire et des forme<br />
•du 1" gToupe aux trois temps fondamental<br />
(conjugaisons affirmative, négative et iirtberrogt<br />
tive), ce programme, parce qu'il est simple<br />
mettra l'enfant de 6 à 8 ans, ou de 7 à 9 affl<br />
seîon que cet enfant aura débuté àu ou àCani<br />
en possession d'un premier, mais déjà solid!<br />
bagage grammatical.<br />
Cours moyen. — L e programme s'étend àte-j<br />
phrase complexe, comprenant proposition prit<br />
cipale et propositions subordonnées.<br />
L'étude de la proposition principale donnelieu<br />
à une nouvelle étude de la propositionsiHipkfet<br />
de ses éléments, étude revue, non corriges, 1<br />
•maisiaugmentée,de quelques rubriques ; doiuM,<br />
iments du nom et de l'adjectif.; différentes soi' t<br />
de pronoms et d'adjeictifs; conjugaison de |<br />
3 groupes aux divers temps de l'indicatif ;<br />
plémenls du verbe (direct fit indirect)...; f : j<br />
de chapitres jusque là réservés : l'article (delifjt<br />
et indéfini); le participe; l'adverbe; l'interjMj<br />
tion. — Avec la proposition subordonnée, i ;<br />
conditionnel et le subjonctif .(mais semerne»^le<br />
présent) seront abordés. — L'étude entf®<br />
1. Pour tout ce: qui conoerne ces rarerciccs, •voirlos afjj l<br />
„ AT I „ A*-nl n°' (loS 5 fit 1 ^ 1<br />
vrier ot 12 mars /l,927.<br />
Cours<br />
préparnioiro.<br />
Un volume in-10, 3,2<br />
illustre, ourtonne.<br />
Hausse : W '«
i() Mars 37 PARTIE GENERALE 467<br />
les liaisons des termes de Ja proposition et<br />
des rapports des diverses propositions entre<br />
elles conduira à la préposition et à la conjonciion•<br />
_ et le cycle classique des dix parties du<br />
discours sera terminé.<br />
Ce programme marque sur celui du cours<br />
élémentaire on progrès,net, mais simple, véritablement<br />
ordonné, — les espèces de mots,<br />
parties d'un -ensemble, apparaissant, non en<br />
suivant un classementarbiraire, maisd ans l'ordre<br />
equis par l'analyse et la synthèse de la -proportion<br />
et de la [phrase —; -il pourra être vu en<br />
deux ans avec des .élèvies qui ne seront pas<br />
des anormaux -de l'intelligence -ou de la fréquentation.<br />
Cours supérieur. — Nos élèves ont dix ou<br />
onze ans, quelques-uns douze. D'une part, ils<br />
sont en pleine ascension intellectuelle; d'autre<br />
part, si les instructions sont suivies, ils ne lisent<br />
et ne récitent que ides textes -empruntés à de<br />
grands au teurs. La grammaire, pour remplir-et<br />
épuiser son rôle, doit suivre le développement<br />
des études littéraires. Jusqu'ici elle était partie<br />
de propositions et de phrases du langage de<br />
l'enfant, à l'allure toujours un peu'schématique ;<br />
désormais elle prendra des exemples dans la<br />
prose et les vers des grands écrivains. Et l'étude<br />
de propositions et de phrases comportant des<br />
tours particuliers : inversions, ellipses..., sera,<br />
pour les élèves, l'occasion, ;tout à la fois, de<br />
rencontrer de nouveaux faits grammaticaux et<br />
de mieux pénétrer et -comprendre, et donc sentir,<br />
les fceautés littéraires.<br />
Au 3' échelon, un nouvel enrichissement de<br />
a matière grammaticale est donc à prévoir :<br />
1om (compléments du nom); article (article partitif);<br />
adjectif qualificatif (épithèle et attribut,<br />
ompléments de. l'adjectif); pronom personnel<br />
formes sujets et formes compléments) ; verbe<br />
retour sur la conjugaison de tous les temps de<br />
'indicatif — de ce point de vue, quel rôle ne<br />
ourront pas jouer les fables de La Fontaine? —,<br />
assés du conditionnel et du subjonctif, concordance<br />
des temps, étude systématique des vertes<br />
irréguliers, participe passé des verbes pronomi-<br />
.aux)_; adverbe (différentes sortes, emploi de la<br />
égation); conjonction (de coordination et de<br />
' • •<br />
subordination, que conjonction et que pronom<br />
relatif)....<br />
N ne conteste guère que ce programme de<br />
O vrait être vu; on nie qu'il puisse l'être<br />
dans les écoles à classe unique. — Voyons une<br />
de ces écoles fonctionner à l'heure de la grammaire<br />
: le cours préparatoire écrit ou dessine<br />
sur le cahier, ou lit avec un moniteur'; le cours<br />
élémentaire fait un exercice 'écrit, application<br />
de la leçon terminée; le -cours moyen suit une<br />
leçon au tableau noir. Que faire du cours supérieur?<br />
Tout simplement l'associer à la leçon du<br />
cours moyen, mais, les explications achevées,<br />
se réserver :<br />
1" de -donner à ce cours supérieur des exercices<br />
d'application écrits (analyse et synthèse)<br />
plus dilliciles. Ne procède-ton pas ainsi déjà<br />
en arithmétique?<br />
2° d'inviter ce cours .supérieur à chercher<br />
dans le manuel (on sait' que les manuels ne<br />
pèchent pas par défaut de matière) des compléments<br />
(article partitif,... passés du conditionnel,<br />
du subjonctif...) que le maître n'a pu ou n'a pas<br />
voulu donner, étant entendu qu'au début de la<br />
•leçon suivante il sera interrogé sur les dits<br />
compléments, tandis que le cours moyen n'aura<br />
à répondre que sur les explications données en<br />
classe.<br />
Enfin, une fois par quinzaine ou par mois, si<br />
c'étaitnécessairepour des explications particulièrement<br />
délicates ouimportantes, pourquoi toute<br />
la leçon orale ne serait-elle pas réservée au cours<br />
supérieur, le cours moyen étant occupé ces<br />
jours-là à des exercices écrits plus longs?<br />
ES indications qui précèdent sont appliquées<br />
L dans notre circonscription depuis trois ans,<br />
et elles ont permis à des maîtres isolés, mais<br />
ingénieux, d'avoir, en grammaire comme pour<br />
les autres matières, un cours moyen et un cours<br />
supérieur distincts, chaque cours ayant sa signification<br />
et gardant sa physionomie, et de présenter<br />
aux examens du certificat d'études des<br />
candidats pouvant soutenir la comparaison avec<br />
ceux des écoles urbaines. A. LACOSTE,<br />
Inspecteur do l'enseignement primaire,<br />
en résidence .à Poitiers.<br />
LA SEMAINE DES ARTS MÉNAGERS<br />
L OCCASION du Salon annuel des Arts Ménagers,<br />
s'est tenue à Paris, au Grand Palais,<br />
Semaine d'enseignement ménager et d'art<br />
'Ulmcnre organisée par la direction de l'Enseignenent<br />
technique, sous la présidence de M. Labbé.<br />
pile avait pour objet de créer un mouvement<br />
opinion en faveur du développement de l'en-<br />
«ignement ménager en France. Pendant trois<br />
urs, une foule dense n'a cessé de suivre avec<br />
' P s .grande _ attention les séances nomérouîéc<br />
' nstruct, ' ves ^ divers titres, qui s'y sont<br />
J' PJ'°G r amme de la « Semaine » comportait<br />
es m-i ^ u n e s u ' l,e de conférences, à l'usage<br />
^ maures et maîtresses de toutes sciences et<br />
ménagers. Puis un concours ménager a été<br />
établi entre les .élèves de 3" année des sections<br />
commerciales, industrie' os ou ménagères, des<br />
Ecoles pratiques de jeunes iilles (ou de 2* année<br />
des sections ménagères lorsque celles-ci ne<br />
comportent que deux années de scolarité). Des<br />
épreuves éliminatoires avaient eu lieu dans les<br />
écoles mêmes, et les mieux classées des candidates<br />
sont venues prendre part aux épreuves<br />
définitives au Grand Palais.<br />
Enfin un concours de cuisine s'est « chanrledement<br />
» disputé entre les anciens élèves des<br />
Ecoles pratiques d'industrie liôt+dière, titulaires<br />
du Certificat d'études pratiques hôtelières, ayant<br />
exercé, à la suite de leur scolarité, le métiei de<br />
cuisinier pendant trois ans au moins.<br />
Toutes ces manifestations ont suscité un vif<br />
intérêt.<br />
E. TOUTEY. L ECTURES PRIMAIRES. Premier degré. illustré, cartonné 3.75<br />
Hausse : 40<br />
• I
468 <strong>MANUEL</strong> GENERAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />
Conférences.<br />
Cous la présidence de M. J.-L. Breton, M. de<br />
& Pomiane-Pozerski a ouvert le congrès par<br />
une aimable causerie sur La Cuisine, l'Art et la<br />
Science.<br />
La femme moderne qui s'émancipe voudrait<br />
se détacher de la cuisine sous prétexte qu'elle<br />
étudie l'art et la science, et cependant la cuisine<br />
est aussi un art, la cuisine est aussi une science.<br />
Elle est un art puisqu'elle est capable d'affiner<br />
deux de nos sens : l'odorat et le goût, qui réclament<br />
ensuite des synthèses plus recherchées,<br />
plus parfaites, plus délicates; l'art de bien manger,<br />
c'est la gastronomie.<br />
Elle est une science aussi, car qn a pu lui<br />
appliquer les méthodes en usage dans l'investigation<br />
scientifique, et ramener les énormes<br />
livres de cuisine à des proportions plus réduites,<br />
par l'emploi de quelques principes fondamentaux<br />
et invariables. La science de la cuisine a<br />
nom gastrotechnie.<br />
Les piliers de base de tout l'édifice culinaire<br />
sont les suivants :<br />
Cuisson à Veau; — friture; — grillade et rôti;<br />
— étouffée; — liaison à l'amidon; — liaison à<br />
l'œuf.<br />
Après avoir donné des détails sur chacun<br />
d'eux, M. Pozerski termine par quelques remarques<br />
sur les vitamines et la marmite autoclave.<br />
Les vitamines sont tuées par la cuisson<br />
en vase clos sous pression, et un emploi exclusif<br />
de l'autoclave pourrait à la longue retentir sur<br />
la santé générale, mais l'usage modéré, intermittent,<br />
de l'appareil peut et doit rendre les<br />
meilleurs services.<br />
L<br />
'APRÈS-MIDI du 1 " mars, sous la présidence de<br />
M. Ogier, ancien ministre, M. E. Labbé,<br />
directeur de l'Enseignement technique, a parlé<br />
de l'état actuel de l'Enseignement ménager en<br />
France et du programme à la réalisation duquel<br />
il faut travailler encore.<br />
M. Labbé a eu l'occasion, pendant la guerre,<br />
dans les régions industrielles ou minières, d'observer<br />
à quel point la tenue du ménage ouvrier<br />
par la femme influe non seulement sur le bienêtre<br />
de la famille, mais encore sur l'esprit qui<br />
règne dans l'agglomération tout entière, dans<br />
l'usine ou au fond de la mine. L'ignorance ménagère<br />
est souvent la cause indirecte mais initiale<br />
de conflits aigus entre ouvriers et patrons, la<br />
source de troubles pour la paix sociale.<br />
Si le ménage est en péril, du moins les crises<br />
qui le menacent réveillent nos énergies. Il nous<br />
faut trouver des remèdes rapides et efficaces. Le<br />
groupement familial n'existe plus sous sa forme<br />
ancienne, la mère n'est plus l'unique éducatrice.<br />
Le cours ménager se substitue à la formation<br />
lente à la maison. Il doit être à la fois théorique,<br />
pratique, raisonné. 11 est déjà donné dans<br />
les écoles primaires, les écoles supérieures, les<br />
écoles normales, quelques lycées et collèges;<br />
il devient une branche parallèle aux cours d'apprentissage<br />
et à ceux d'enseignement technique.<br />
Il faut encore travailler à augmenter le nombre<br />
des organismes capables de donner une instruction<br />
ménagère," mais il faut aussi faire donner<br />
leur plein rendement à ceux qui.existent en y<br />
faisant exercer des équipes successives de jeunes<br />
filles de divers âges, de divers milieux.<br />
Il importe de réaliser une coordination, ou<br />
tout au moins une liaison, entre les efforts<br />
19 Mais -ij :<br />
publics, privés, et ceux ressortissant de divers<br />
ministères.<br />
Faut-il craindre pour le budget? Non, les-i<br />
dépenses ne seront pas énormes. Et surtout il<br />
ne s'agit pas de « sacrifices », car on ne sacrifie<br />
que ce qui est •perdu.<br />
Il faut souhaiter pour cadre de l'enseignement<br />
ménager, non pas un palais, mais une maison<br />
du type courant dans la région, un matériel<br />
approprié au milieu et à. la bourse.<br />
Le personnel enseignant, dévoué partout, a<br />
des origines diverses et des titres variés. Peutêtre<br />
y aurait-il lieu de donner plus d'homogénité<br />
aux cadres, afin que l'œuvre d'ensemble<br />
eût plus d'unité.<br />
M. Labbé signale en terminant l'intérêt qu'il<br />
attache à l'Œuvre du trousseau. Il enrôle ses<br />
auditeurs dans les rangs d'une croisade nouvelle,<br />
pour l'Enseignement ménager.<br />
E 3 mars, Mlle Bernège vient exposer au Con<br />
L grès les méthodes d'organisation ménagère<br />
calquées sur les méthodes industrielles. Disciple<br />
de Taylor et de Mme Christine Frederick,<br />
elle explique comment les procédés de réglementation<br />
de la main-d'œuvre dans les usines !<br />
peuvent être appliqués à la gérance de l'inté- !<br />
rieur le plus modeste, et elle veut nous donner '•]<br />
le désir de transformer notre maison en une ; |<br />
« horloge bien réglée » I<br />
Après elle, sous la présidence de M. Dron, le il<br />
professeur Pinard traite son sujet favori, et J<br />
d'ailleurs fondamental, la protection de l'enfant 1|<br />
ayant même qu'il soit conçu, pendant la gesta- I<br />
tion, au moment de la naissance, et jusqu'à la j<br />
fin de la première enfance.<br />
E 2 mars après-midi, M. Martel, directeur des<br />
L services vétérinaires de la Préfecture de j<br />
Police nous a entretenus de l'achat des viandes m<br />
et du minimum de connaissances qu'il faut<br />
posséder pour acheter intelligemment, recon- j<br />
naître les divers morceaux d'une bête, apprécier jà<br />
la qualité et la catégorie (prises souvent l'une |<br />
pour l'autre). Conférence rapide, pleine d'enseignements.<br />
J<br />
EUDI matin 3 mars, Mme Doresse, sous la présidence<br />
de Mme Bourgeois, Inspectrice prin- |<br />
cipale du Travail manuel, avait pour mission de J<br />
parler sur les rapports de l'enseignement scienti- •;«<br />
fique et de l'enseignement ménager.<br />
La conférencière a signalé que, en général, ces |<br />
deux enseignements sont juxtaposés, donnés par 9<br />
des professeurs différents et qu'il y aurait avan- j<br />
tage à les lier de façon plus étroite. |<br />
D'autre part, les programmes sont vastes, le j<br />
temps très mesuré, la pratique souvent sacrifiée j<br />
à la théorie. *<br />
Mme-Doresse pense que les programmes sont r?<br />
à réviser et elle donne longuement un projet II<br />
détaillé de refonte totale. .<br />
M. Labbé croit utile de rassurer le personnel .<br />
présent; il rappelle que les programmes, nécessaires<br />
comme guides, ne sont nullement impo-1<br />
sés dans leurs détails. Les maîtresses ont la j<br />
faculté et même le devoir de les interpréter lar-1|<br />
gement d'après les besoins qu'elles discernent |<br />
dans leur auditoire. . , j<br />
Le 3 mars à S heures, M. Herriot, ministre ae<br />
l'Instruction publique, préside la séance de clo- ^<br />
ture et couronne les lauréates du Concours culinaire<br />
et du Concours ménager.<br />
LUCIE BELIME-LAUOIRH"<br />
LECTURE. E. TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES. élémentaire, illustré, cartonné.<br />
1 Hausse : 40 /«<br />
.9
PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />
l*|©N F R A N C P 4 C L E C<br />
Les livres de classe et l'hygiène.<br />
One déplorable habitude. — Comment se transmettent les maladies. — Autour de la désinfection.<br />
Est-elle possible? est-elle efficace? — Les abus de la gratuite. — L opinion de M. Lapie.<br />
Livres neufs et livres nouveaux.<br />
ANS un grand nombre d'écoles, on a pris<br />
l'habitude de fournir gratuitement à tous<br />
es écoliers les livres de classe. Ces livres sont<br />
ayés tantôt par les communes, tantôt par les<br />
aissesdes écoles. Mais alors, pour faire des écoîoraies,<br />
on ne donne pas ces livres aux enfants;<br />
|>a les leur prête afin qu'ils puissent les repasser<br />
d'autres. Et vous devinez ce qu'ils deviennent<br />
juand ils ont été manipulés par quelques générions<br />
d'écoliers!<br />
Dans une pétition adressée dernièrement au<br />
onseil municipal de Paris, l'Union des délégués<br />
cantonaux insistait sur les dangers que cet<br />
isage faisait courir à la santé publique.<br />
« Parmi les livres qui ont servi pendant plusieurs<br />
nnées, disaient les pétitionnaires, un grand nombre,<br />
aculés et portant aux coins des traces de salive<br />
esséchée, ont pu être mis aux mains d'enfants atteints<br />
e germes tuberculeux. D'autres ont été manipulés<br />
ar des écoliers qui, au cours de l'année, contracèrent<br />
la rougeole, la variole, la coqueluche, la scarlatine<br />
et même la diphtérie.... A la rentrée prochaine,<br />
jue ces manuels échoient à des enfants malingres :<br />
u lieu de leur communiquer le savoir, ils leur transmettront<br />
la maladie. »<br />
N a parlé, il est vrai, de désinfecter les livres<br />
de classe. Tout récemment, le directeur de<br />
enseignement de la Seine a consulté les direcleurs<br />
et directrices d'école sur un projet de<br />
•ésinfection proposé par M. Weil, maire-adjoint<br />
»u 10 ! arrondissement. Il s'agissait, en fin d'an-<br />
Aée scolaire, de faire exposer à l'air et au soleil<br />
|es quelques milliers de livres qui sont entre les<br />
•mains des élèves, de façon que tous les feuillets<br />
•eçoivent ainsi l'action de la lumière. Après<br />
Bette opération, on remettrait le tout dans des<br />
Hrmoires pourvues d'un récipient dégageant des<br />
afapeurs de formol.<br />
• Mais, a fait remarquer'M. Léon Lallement,<br />
•résident de l'association des directeurs, les<br />
Buteurs de ces propositions se sont-ils demandé<br />
•'imbien il faudrait de temps pour exposer aux<br />
•ayons solaires les feuillets de tous les livres?<br />
• Savent-ils de quel mobilier nous disposons<br />
•our ranger les fournitures au moment du<br />
•«part en vacances? Pensent-ils au mal qu'il<br />
luut prendre pour que chaque maître trouve<br />
fout en place au premier iour de l'année scolaire?<br />
1 »<br />
J<br />
Est-on, au surplus, absolument convaincu de<br />
ethcacité de ces mesures? Médecins et chimistes<br />
>e sont pas toujours d'accord. Hippocrate dit<br />
jui, mais Galien dit non.<br />
I Léon Lallement invoque à ce propos<br />
(exemple d'un de ses collègues, directeur d'une<br />
B uotheque municipale. On lui avait pris trente<br />
PJ 0u ^ ' es .Pl° n g er copieusement dans<br />
L<br />
e a désinfection. Quand on rapporta ces<br />
f ^ s a u bibliothécaire, il constata d'abord<br />
V les livres étaient très endommagés. « Puis<br />
|nio c °uvnt dans les feuillets d'un d'entre eux<br />
jTJ; punaises de belle taille que l'étuve n'avait<br />
lin#* vif'" 1 j> e If Société des Directeurs et Directrices de la<br />
jr i de février et mars.<br />
point gênées et qui ne demandaient qu'à vivre ».<br />
Mme la doctoresse IIoudré-Boursin a déclaré,<br />
de son côté, que le bacille tuberculeux pouvait<br />
vivre des mois et même des années dans les<br />
endroits privés de lumière solaire. Ne comptons<br />
donc pas trop sur la désinfection.<br />
"DOURQUOI, dès lors, favoriser la transmission de<br />
mains en mains de tant de livres suspects<br />
et meurtriers? Nous touchons ici à l'un des abus<br />
les plus regrettables de notre régime scolaire :<br />
l'extension de la gratuité des fournitures et des<br />
livres à tous les élèves. La loi a établi la gratuité<br />
de l'enseignement et nous sommes tous d'accord<br />
là-dessus. Mais, nulle part, elle n'a parlé de la<br />
gratuité absolue des fournitures classiques.<br />
Le décret du 29 janvier 1890 laisse à .la<br />
charge des familles l'acquisition des livres. Il<br />
ne fait qu'une seule exception à propos de la<br />
Caisse des écoles, en décidant que ses ressources<br />
seront affectés en premier lieu à la fourniture<br />
gratuite des livres aux élèves indigents.<br />
Rien de plus naturel et de plus juste. Gratuité<br />
absolue de l'enseignement donnée à tous, gratuité<br />
des fournitures et des livres réservée aux<br />
'élèves nécessiteux. Mais pourquoi faire ce cadeau<br />
aux familles qui supportaient autrefois<br />
cette charge et qui sont en état de la supporter?<br />
Le bon sens indique que qui peut payer doit<br />
payer.<br />
T ce n'est pas la seule question d'argent qui<br />
E se trouve engagée ici. Dans une conférence<br />
qu'il faisait dernièrement à la Presse de l'enseignement,<br />
un inspecteur primaire, M. Dufrenne,<br />
faisait judicieusement remarquer combien, au<br />
point de vue pédagogique, il était important de<br />
laisser à l'écolier la propriété de ses livres.<br />
Quand on lui remet entre les mains des ouvrages<br />
souillés, déplaisants, dont il lui faudra bientôt<br />
se dessaisir, il n'a pas le goût de les soigner et<br />
son travail s'en ressent. L'on se prive d'un moyen<br />
pratique de faire prendre aux écoliers, par la.<br />
tenue d'un petit matériel qui serait sa propriété,<br />
des habitudes d'ordre, de propreté et d'économie.<br />
Et M. Lapie lui-même, dans un article sur la<br />
coopérative scolaire, disait aussi son fait à ce<br />
qu'on pourrait appeler le fétichisme de la gratuité<br />
: « Les hommes et les enfants s'intéressent<br />
moins à ce qu'on leur donne gratuitement qu'à<br />
ce qu'ils acquièrent au prix d'un effort, même<br />
financier. Comment pourrait-on se plaindre de<br />
ce réveil de la conscience qui amène nos concitoyens<br />
à participer effectivement, autrement que<br />
par la voie anonyme et mystérieuse de l'impôt, à<br />
l'éducation de leurs enfants? »<br />
Si les écoliers avaient la propriété de leurs<br />
livres, on ne les verrait pas, comme aujourd'hui,<br />
arriver les mains vides aux cours d'adultes. Et<br />
enfin, au lieu de se transmettre de génération<br />
en génération de vieux fonds de librairie, ils<br />
pourraient avoir non seulement des livres neufs,<br />
mais encore des livres nouveaux.<br />
ANDRÉ BALZ.<br />
U CM JL E. TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES. £Z7J7C'9 E RL 5.50<br />
Hausse : 40
470 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />
/LES MÉDAILLES D'ARGENT<br />
N arrêté ministériel du 27 janvier dernier1<br />
U vient de décider qu'à partir du 14 juillet<br />
1927, il pourrait être: accordé chaque année<br />
« une médaille d'argent pour chaque. groupe de<br />
150 titulaires et stagiaires et une en plus pour<br />
chaque fraction excédant 100. «<br />
Une étude sommaire du passé de la médaille<br />
d'argent permettra de se rendre compte du<br />
progrès réalisé. Sait-on que cette institution<br />
est plus que centenaire? C'est- un arrêté du<br />
15 juin ISIS, pris en application d'une ordonnance<br />
royale du 29' février I S I 11, qu i décidla que<br />
chaque année des médailles' d'encouragement<br />
récompenseraient les instituteurs'qui se seraient)<br />
particulièrement distingués dans l'emploi des<br />
« bonnes méthodes.». Une circulaire du I8< novembre<br />
1858 précisa ce qu'il fallait entendre par<br />
là et quelles garanties devaient être exigées des<br />
candidats. En voici les dispositions essentielles<br />
dont; la sagesse, parfois, mériterait réflexion :<br />
« L'instituteur (oul'institutrice) s-'applique-t-il à faire<br />
en . sorte que les matières comprises dans la partie<br />
obligatoire du. programme soient possédées, à fond,<br />
par tous les élèves de son. école?<br />
S'etforce-t-il de donner de la. vie à son enseignement,<br />
de le féconder par des interrogations, de<br />
substituer; dans une mesure convenablè, les récits<br />
aux leçons apprises par coeur? Se fait-il, en dispensant<br />
l'enseignement religieux-, Fauxiliaire utile : et<br />
discret du' curé?<br />
S'altachert-il à faire de la lecture• un, instrument<br />
de. développement intellectuel? En enseignant L'écriture,<br />
parvient-il à former, non pas des calligraphes<br />
exercés aux difficultés extraordinaires, mais des élèves<br />
employant avec aisance la- posée et l'expédiéel"<br />
Ii'étude d& la langue maternelle prodbit-ellb dans<br />
son école des résultats sérieux, au point de vue- de la<br />
formation du jugement?<br />
Dans l'enseignement du calcul, prend-il soin d'exercer<br />
le raisonnement et de dbnner à ses- leçons un<br />
caractère tout pratique ? »<br />
M AÏS c'est surtout le' nombre d'es médailles<br />
accordées dont nous désirons suivre l'es<br />
variations. Les arrêtés du 2S avril l'S37 et du<br />
7 février 1838 avaient fixé u n même nombre<br />
maximum de récompenses pour chaque département<br />
et la liste des bénéficiaires était établie<br />
par le Recteur en Conseil académique. L'administration<br />
de l'enseignement primaire passant<br />
ensuite aux mains du Préfet, un nouvel' arrêté'<br />
du 21 août IS58 détermina d'une façon pLus<br />
précise le nombre de récompenses à attribuer<br />
par département : une médaillé d'argent' pour<br />
500 instituteurs et au-dessous, 2 pour S00; une<br />
médaille pour 300 institutrices' et au-dessous,<br />
2' pour 600. Plus favorisées encore, l'es directrices<br />
de salles d'asile pouvaient se voir accorder<br />
une médaille d'argent par groupe de 20 directrices<br />
et au-dessous. Ces distinctions entre<br />
le personnel disparurent avec l'arrêté du 20 juillet<br />
18SI qui fixa de nouveaux chiffres : une<br />
médaille d'argent pour 500 instituteurs, institutrices,<br />
directrices ou sous-directrices d'écoles<br />
maternelles; 2 pour 800; 3 pour 1200. Puis,<br />
successivement, une médaille d'argent pour<br />
chaque groupe de 300 titulaires et stagiaires et<br />
une en plus pour toute fraction excédant 150<br />
(arrêté du 18 janvier 1'887, art. 128);' une pour<br />
chaque groupe de 200 titulaires et stagiaires et<br />
une en plus pour toute fraction excédant 700<br />
1. Voir Manuel général du 12 février, p. 386.<br />
(arrêté du 23 juillet 1025); enfin, une pour<br />
chaque groupe de ISO* titulaires et stagiaires el<br />
une en plus pour toute- fraction excédant loti<br />
(arrêté du 27- janvier 1927).<br />
INSI chaque département disposera cette<br />
A année de- deux fois. pLus.de médailles d'argent<br />
qu'il y a trois: ans. L'évolution d'ont nous<br />
venons de. rappeler les étapes principales s'est<br />
donc très rapidement, accentuée depuis peu..<br />
Faut-il en conclure qu'elle: s'accentuera davantage:<br />
et que,, dans quelques années, le nombre<br />
des miédailltesi d'argent.seiia encore accru? Cet<br />
accroissement est>-il désirable? Nous ne le pensons<br />
pas.. C'est une banalité de dire qu'une récompense<br />
n'a de valeur que dans la mesure où<br />
elle reste rare. Sans- doute l'allocation annuelle<br />
et viagère de 100 francs, qui accompagne la médaille<br />
d'argent demeurerait appréciée,, malgré le<br />
change.. Mais le caractère «- honorifique » de la<br />
récompense disparaîtrait si elle n'était prudemment<br />
réservée à une élite. Et L'administration<br />
n'a pas trop de moyens à sa disposition, pour<br />
reconnaître les services de l'élite. Qu'on ne<br />
l'oblige donc point à vulgariser la médaille<br />
d'argent qui, malgré sa transmutation en « diplôme<br />
de médaille », selon l'inélégante expression.<br />
de la loi de finances du 29 juin 191 S, conserve<br />
un- prestige- mérité auprès du personnel.<br />
Il serait préférable, si les crédits le permettaient,<br />
de les consacrer à une majoration sérieuse de<br />
l'allocation annuelle, créée par la loi du 19 juillet<br />
1875 (devenue, viagère en 1882) et dont le<br />
montant, n'a. pas été modifié depuis cette époque.<br />
On pourrait le porter, sans aucune exagération,<br />
à 500 francs et en faire ainsi un stimulant dont<br />
quelques-uns de: plus sentiraient la valeur.<br />
s terminant, nous' permettra-t-on, selon la<br />
formule, d'émettre un. vœu ?' D'excellents<br />
maîtres et maîtresses ayant, au cours d'une<br />
longue carrière : 35', 40 ans dé services parfois,<br />
donné entière satisfaction se sont vu, au cours<br />
des années, dernières, et surtout avant 1925,<br />
refuser la médaille d'argent, non point faute de<br />
mérites' certes, mais à cause du nombre trop<br />
restreint d e ces médailles. Ils ne peuvent plus<br />
y prétendre, parce qu'ils ne sont plus en activité.<br />
Miiis la raison est-elle bonne? Elle ne vaut<br />
point pour les palmes académiques et, en ce qui<br />
concerne celles-ci, une sage disposition, du<br />
30'mars 1925, permet de réparer, le cas échéant,<br />
d'injustes oublis. Ne serait-il point possible d'en<br />
user de même à l'égard de la médaille d'argent.<br />
Par mesure transitoire, ne pourrait-on admettreà<br />
revision, en vue de L'attribution de cette<br />
suprême récompense, les t i t r e s exceptionnels de<br />
quelques vieux maîtres, en retraite d'hier et<br />
qui— ce sont ici souvenirs personnels — demeurent<br />
parfois aigris de s'être crus méconnus. Ils<br />
ne sont pas bien nombreux. Nul ne protesterait<br />
contre un léger prélèvement en Leur faveur effectué<br />
sur les nouveaux contingents de médailles.<br />
Tout Le monde y verrait certainement une mesure<br />
de réparation, un acte de justice et même<br />
— le mot ici n'est point vide de sens — un geste<br />
d'humanité. Par-dessus le marché, il n'en coûterait<br />
rien à l'Etat et c'est là, entre toutes, une<br />
raison décisive.<br />
L. LETEÎinlFB,<br />
LECTURE. E . TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES. Certificat d'études, illustré, cartonne.<br />
" — l<br />
Hausse : 4U lo
9 Macs %- PADTJE <strong>GÉNÉRAL</strong>E Wl«<br />
R E V U E L I T T É R A i a t<br />
1. « Prodige du oceur ». — 2. «. La vie. mystérieuse des harems ».<br />
3. « Notes et maximes sur la littérature ».<br />
L — « Prodiiige du cœur »t.<br />
e prix Femma-Vie heureuse. — Encore un roman<br />
porte le-jeune Simon et. sa mère- Elle y contracte<br />
une» pneumonie-cteabi-e dont elle; va manu*.<br />
rwstique. — Les deux mères. — La nie a-uica ohanvps.. rar. Mais, à son chevet, la mère coupable rweaw-<br />
An chevct d'une mourante. — Lai conversion-, naît qu'il y a dans l'amour maternel « quelque<br />
chose- qui vaut mieux que' le sang ». Touchée-<br />
TOUS sommes; inondés de romans rustiques.<br />
Celui-ci est simple, honnête, parfois pathépnr la grâce, elle' se Souvient —• un peu fard-' —<br />
rque, d'une teinte un peu grise, il. est' vrai, qu'elle est l'a veuve du capitaine Lautier.- Elle<br />
Irais-' il flniit bien et sa conclusion a dû plaire se décide à rester aux Ages avec Simon.- Et' ee<br />
JIMX'âmes sensibles- du jury Femimu<br />
revirement soudain,.cette conversion inextremis,<br />
Sur les bords de la Gurtempe, d'ans la ferme c'est « Le prodige du. cœur. »<br />
[les Ages, Claire Lautier, aidée d<br />
2. — « La vïe mystérieuse des harems ».<br />
A Marrakech et. chez, les- grands- caïds. — La justice<br />
; e vieux damestiques,,<br />
gère le bien familial. Elle n'a- plus- ses<br />
fcarents. A l'a £ ierre elle a perdu son fiancé et<br />
aussi sort frère, capitaine 1 de chasseurs. C'e frère<br />
livaft épousé une jolie modiste, au coeur volage-,<br />
fui, après la naissance d'un fll's, a tout abaiTllormé<br />
pour se lancer dans la vie galante'.<br />
1 Sous le coup de ses déceptions e-t de- ses espoirs<br />
Evanouis, Claire a recueilli cet enfant. El'Ie<br />
qu'elle a visités de bien curieux détails- S®»<br />
I ivre four-mill e d'anecdo tes savoureuses^, de-triai tsi<br />
de mœurs-pris sur. le vif, quelquefois-même; devraies<br />
scènes, de comédie-, telles La! jeune-fille possédée<br />
par un djin, Le premier maviage de Halimat<br />
o.u encore; La vengeance de Falimcu.-<br />
jrEunEBSEM'EN/K, loin, 4e l'école, dans- la chaude<br />
7 atmosphère de la ferme-,, il retrouve auprèsa<br />
e tante Claire, le réconfort et les consolations<br />
qui. 1 apaisent. Le; bout valeti de-, ferme, JiaCquiie®,.<br />
mure aux 1 travaux des ckamips, lui' prépare des<br />
engins de pôcli'e ou 1 encore,, à la 1 veillée, fui conte<br />
,® saTOur euses histoires, des « gnorles », selon<br />
expression du cru.<br />
Mais quelqu'un'vien-t troubler la- fête. La mère<br />
n'ntii nature; a reparu. Elle s'est rappelé-<br />
' • ne avart enfant) et elle vient 16 reprendre<br />
1 entraîner sans doute dans : fe tourbillon<br />
e sa vie îrrégulière.<br />
est pour la tante Claire un coup; terrible'.<br />
.rpui, 6 » 1 ' 61 ?<br />
cet enfa nt, c'est lui- arracher le<br />
u<br />
'Versée et dôjà malade, elle se lance<br />
une course folle 1 après- la voiture* qui eni 1 -<br />
1 C L S S SlLVES rIÎE Prodi e d u<br />
im TOn l 2 f ' ' O oœur. — Paris, Plbn;<br />
LECTURE. E. TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES.<br />
N- d'é'pit de tous les obstacles, Mme Célarié<br />
E s'est glissée dans le tribunal ou se rend 1 la<br />
justice du Pacha de Marrakech.<br />
Après quelques jeunes chenapans arrêtés dans les<br />
soults pour vol â, la tire, un Mokbrazni pousse dans<br />
la- salle un- solide gaillard. Debout ;i la barre', l'homme<br />
promène sur- ses juges' un regard indifférent. Rien nre<br />
tressaille, dans, son "visages. Apathia ou ûète maîtrise<br />
de; soif Arrive le plaignant.. C'est un Berbère; dont<br />
les yeux noirs ont la. vivacité de ceux de L'écuremiK<br />
L'affaire est simple.. Le coupablea avoué-Il.a volé un-<br />
mouton ; il' l'a vendu cent francs. A présent,., devant<br />
ses juges; il nie'.<br />
Ferme sur ses lhrges pieds, comme une- colonne sur<br />
s» base, il répèle obstinément' : « ,1e suis demeuré<br />
toujours droit dans la voie droise<br />
Attentif et non convaincu, le Khalifa l'écoute et,<br />
caressant sa barbe blaHche'd/une; main ronde, soignée,<br />
qu'alourdit, au pelit doigt une bague d'argent où. étincelle<br />
un beau diamant :<br />
« là,, fait-il, tu as reconnu' toi-même avoir volé.<br />
Qu'as-tu lait de l'argent?" »<br />
— J.e n'ai pas d'argent! Allah! Allali! Je suis un<br />
madone; (niti pauvre);<br />
—• Tais-toi;! Tu mens! »<br />
Au Mokhrazni. le Khalifa fait un signe. En. un. tour<br />
n-emain-l'homme est dépouillé de sa djel'laba. On. lui .<br />
enlève le chiffon crasseux tortille autour de sa tête<br />
1. HENRIETTE CÉLARIÉ,<br />
Paris, Hachette; l-'O f.<br />
Cours<br />
préparatoire.<br />
La vie• mystérieuse des harems<br />
Un volume in-16, ^ TA<br />
illtistro, cartonné-. ^<br />
Hausse : 40 n /0
472 <strong>MANUEL</strong> C-ÉNÈRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 19 Mars 27<br />
Crâne rasé, front bas, il apparaît vêtu de sa seule<br />
gandourah et les épaules couvertes d'un çilet qui dut<br />
être quelque chose de ravissant quand il était neuf....<br />
D'une main brutale, le Mokhrazni fait sauter d'un<br />
coup tous les boutons. Il palpe l'étoffe fanée. Puis de<br />
la doublure, l'un après l'autre, triomphalement, il<br />
extrait un billet de vingt francs, un de cinq et une<br />
pièce de deux sous.<br />
La justice chérifienne est prompte dans ses arrêts.<br />
Séance tenante, l'argent est remis au plaignant qu'on<br />
gratifie également de la petite veste rose à doublure<br />
verte.<br />
Il prend les billets, les met dans sa sacoche. Toutefois,<br />
au moment d'y glisser aussi la pièce de deux sous,<br />
voilà qu'un sentiment de pitié l'anime. Il donne la<br />
pièce au voleur :<br />
« Tiens, frère! ».<br />
Ajoutons que la justice immédiate et sommaire<br />
du tribunal est heureusement tempérée<br />
par l'intervention de l'officier français qui<br />
assiste le Khalifa. C'est ainsi qu'une femme qui<br />
avait blasphémé s'en est tirée avec quinze jours<br />
de prison alors qu'autrefois, pour une faute semblable,<br />
on lui aurait coupé les deux poings. Et<br />
les juges n'ont pas osé protester. « Allah l'a<br />
voulu ainsi », mais chacun d'eux pense, c'est visible,<br />
que nous sommes d'étranges juges. Dans<br />
le prétoire, nous avons fait entrer la Pitié. Cette<br />
dame ne s'y était jamais vue au temps de l'ancien<br />
Makhzen. Du tribunal à la prison,, la distance<br />
est courte, mais lisez le chapitre sur les prisons<br />
d'autrefois. C'est une vision infernale qu'on ne<br />
peut se représenter sans frémir.<br />
L'occupation du Maroc a-t-elle eu jusqu'ici<br />
une influence réelle sur la mentalité des indigènes?<br />
Certes, en apparence, si l'on s'en tient à<br />
une observation superficielle, on constate qu'ils<br />
apprécient fort les avantages de « la paix française<br />
». Ils prennent leur part de tous les biens<br />
qu'elle apporte. Les grands chefs, descendants<br />
ou non du Prophète, ont leurs automobiles et<br />
leurs phonographes. Ils s'intéressent aux progrès<br />
du cinéma et de la T. S. F, mais toutes ces merveilles<br />
ne changent rien au fond de l'âme islamique<br />
qui reste, aujourd'hui comme hier, telle<br />
que l'a façonnée le Coran.<br />
On peut en dire autant des femmes. Il est bien<br />
rare de découvrir en elles quelques velléités<br />
d'indépendance. Elles ne sont pourtant ni illettrées<br />
ni sottes. Elles savent en général lire et<br />
écrire; elles ne sont pas insensibles au charme<br />
des poésies arabes et même, par une sorte d'hérédité<br />
curieuse, dit Mme Célarié, « elles ont un<br />
esprit remarquablement ouvert aux sciences de<br />
la mathématique : géométrie, arithmétique. »<br />
Mais, entre leurs façons de voir ou de sentir<br />
et les nôtres, il y a toujours un abîme. On ne<br />
peut se comprendre qu'à la condition d'avoir au<br />
moins quelques idées communes, on les cherche<br />
en vain entre les femmes arabes et les européennes.<br />
C'est à croire vraiment qu'elles n'ont<br />
pas le crâne fait de même.<br />
3. — «Notes et maximes sur la littérature 1 ».<br />
A la manière de La Bruyère. — L'art et l'argent.<br />
— L'inflation livresque. — Les lettres et l'Académie.<br />
— Les jugements de la critique et ceux de<br />
la postérité.<br />
« O'EST un métier de faire un livre comme de<br />
faire une pendule, a dit La Bruyère. Il<br />
faut plus que de l'esprit pour être auteur. »<br />
C'est aussi l'avis de Fernand Yandércm dont<br />
l'intelligence souple et combative s'est brillam<br />
1. FEIINAND VANDÉKEM. La littérature. Paris, Hachotte, 5 f .<br />
ment exercée sur ce sujet. Pour lui, la littérature<br />
est une « industrie de luxe » où il n'est pas :<br />
facile d'accorder l'art et l'argent. « La faim fait<br />
sortir le loup du bois et l'écrivain de l'art. » El<br />
Vandérem ajoute finement : « Ce qu'il y a dans<br />
les lettres, comme ailleurs, de pénible, ce n'est<br />
pas le travail, c'est la besogne. »<br />
Pourtant, si dur que soit le métier, la production<br />
n'a jamais été plus intense et la qualité plus<br />
contestable. L'inflation est manifeste. « Pas de'<br />
point de hausse de la livre auquel ne réponde<br />
dans nos livres un point de baisse. » Il est vrai<br />
que jamais 011 n'a fait autant de tapage autour<br />
des livres, b'ons ou mauvais, qui pullulent.<br />
Et la faute n'en est pas toujours aux auteurs.<br />
« On s'étonne quelquefois qu'un auteur, jusque là<br />
réputé pour sa discrétion, tolère autour de son œuvre<br />
certaines réclames grossières. Mais comment s'y opposerait-il<br />
quand, en même temps que son manuscrit,<br />
il a cédé à l'édileur son nom, sa liberté et ses pudeurs?»<br />
On ne peut parler littérature sans dire son<br />
fait à l'Académie. M. Vandérem n'y a pas manqué.<br />
Il reconnaît qu'elle constituera toujours la<br />
cime officielle de nos lettres et une des plus :<br />
glorieuses parures de la France. Mais son respect,<br />
dit-il, n'empêche pas la sincérité.<br />
« De tout temps, les écrivains ont eu un faible pour<br />
les gens de qualité et après avoir été reçus par ceuxci,<br />
il n'a pas déplu aux académiciens de les recevoir ».<br />
« Malgré la sidération qu'exercent sur elle les sommités<br />
de tout genre, l'Académie sait quelquefois y<br />
résister et c'est ainsi qu'elle n'a jamais ouvert son sein<br />
ni à un grand financier, ni à un grand industriel, ni<br />
à un grand marchand de denrées coloniales ou autres ».<br />
« Qu'est-ce que rapporte l'Académie ? A cette question,<br />
on connaît la réponse de Labiche : Mille francs par<br />
an et nourri ».<br />
« Dès le lendemain de son élection, dans la presse,<br />
chez les éditeurs, l'académicien, quoi qu'il donne, voit<br />
d'office quintupler ses prix. Et tout ce qu'on lui demande<br />
en échange, c'est simplement, après son nom,<br />
la petite estampille : « de l'Académie française ».<br />
« Qui sait maintenant, de Pascal, La Fontaine, L-i<br />
Rochefoucauld, Molière, ou de Voltaire, Lesage, Marivaux,<br />
Diderot, lesquels furent de l'Académie et lesquels<br />
restèrent à. sa porte? Et qui même songe à le<br />
vérifier? »<br />
Signe particulier : cet éminent critique fait sans<br />
la moindre ipdulgence la critique de la critique.<br />
Il en raille « le sacerdoce ». Il en conteste la<br />
nécessité. Il ne conçoit pas que deux critiques<br />
puissent, comme deux augures, se regarder sans<br />
rire. Et pourtant, sans la critique, il y aurait<br />
toujours des livres, mais y aurail-il encore de la<br />
littérature?<br />
1 n'y a guère que « les penseurs » qui, dans<br />
l'estime de Vandérem, soient logés plus bas<br />
encore que les critiques.<br />
« Voici le bilan actuel de la philosophie. Psychologie:<br />
néant, depuis que la physiologie y règne. Logique :<br />
néant, depuis que la science s'en passe. Morale : néant,<br />
tout système ramenant à la Bible ou à l'Evangile.<br />
Seule, la métaphysique fait encore de l'argent et des<br />
victimes. »<br />
Quant au jugement de la postérité, si le cœur<br />
y doit .croire, la raison ne doit pas trop s'y fier.<br />
C'est un tribunal dont on ignore la composition,<br />
les tendances et la compétence. Et puis, la postérité<br />
n'est pas, comme on se l'imagine, une juridiction<br />
inamovible. « Les membres de ces tribunaux<br />
se renouvellent tous les dix ans et ce que<br />
la postérité d'aujourd'hui vient de faire, celle de<br />
demain peut le défaire, comme celle d apresdemain<br />
le refaire à son tour. »<br />
JACQUES MOURIES<br />
LECTURE. E . TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES. Co P a r r e s n nier deqré. illustré, cartonné.<br />
Hausse : 40 'I,
n ...<br />
On peut compléter-la fumure par un apport<br />
l'<br />
1 ® kg- de scories à l'are dans les terrains<br />
jiuvres en chaux, ou-3
474 <strong>MANUEL</strong> GENERAL DE- L'INSTRUCTION PRIMAIRE 19 Mai' l's<br />
Choix des variétés. — L'essentielest d'obtenir<br />
une production échelonnée,surtout en<br />
filets à consommer et ;t •'corisefvnr.- Enscmaill<br />
tous les Hi jours des variétés hfitivos, demiliâtives.ct<br />
tardives, on peut récolter de lin niai<br />
à septembre.<br />
Par ordre do précocité, on peu Rétablir le'tableau<br />
suivant qu'il'sera bon de conserver :<br />
l" haricots à -famés pour la production des<br />
filets. — Alger ou beurré- noir. Mont d'Or,<br />
St. Fiacre, Princesse, Mange Ioni Phénomène.<br />
2" Haricots à rames pour la production des<br />
grains, -r- Exlra-hàtif, Soissons gros bhinc, Sabre<br />
blanc.; Suisse. ' , .<br />
Haricots nains pour' la production •des filets.<br />
— Nain extradiâtif, noir de Belgique, Beurré<br />
noir d'Alger, Hagnolet' gris, Beurre<br />
Mont d'Or, Beurre nain Merveille du<br />
Ror des - 11.1 m (li<br />
niareliB<br />
Belles, gM) Merveille 1T.IUI v unir; do lit; 1 r
t'y Maïs '*7 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 475<br />
i, Carnaval de Venise, qu'évoque le drame<br />
c de Shakespeare, n'a pas la brièveté du-pôtre.<br />
H dure six mois de l'année, du premier dimanche<br />
d'octobre à la Noël, et du jour des Rois au<br />
carême. 11 recommence à chaque fête, dans<br />
l'émerveillement des gondoles illuminées, étincclantes<br />
de nacre et de pierreries, de joyaux et<br />
de toilettes brodées d'or^ .et qui circulent sur<br />
les étroits canaux dans une féerie perpétuelle.<br />
. Plus-de jour, plus de nuit, écrit Philippe<br />
Uoiuner, plus d'heures établies où Ton dorme<br />
et où l'oni dîné, plus de réglé, plus de fixité,<br />
plus de frein. A minuit, comme en plein midi,<br />
on trouve tous les comestibles.étalés, tous les<br />
cabarets ouverts, des soupers tout prêts clans<br />
les auberges. Dans les rues, sur les flots,' ce ne<br />
sont que cies Arlequins, des Pierrots,'des Scapins.<br />
d'éh Seàràmouches, des Colombines -et<br />
des derviches, des nuiphtis, des matassins ».<br />
'OINS fastueux, que celui de Veni_se, le car<br />
M naval parisieu, en revanche,'était autrefois<br />
plus débordant d'allégresse populaire. L'une de<br />
ses traditionnelles réjouissances était la promenade<br />
dii.bceuf gras, qui date du xiv*. siècle et à<br />
I laquelle-Rabelais fait allusion dans son G.rrigiwlua,<br />
" - -<br />
; t ne l'été des; bouchers de .la' boucherie de<br />
l'Apport-Pafis IIQ$S,.-donne une idée de ce<br />
.qu'était autrefois la promenade du. Bœuf gras :<br />
ie mercrcdûmatin, veille ciu jeudi: gras, les bouliers<br />
s'assëriiblérént et 1 promenèrent parla ville<br />
riti b'ceuf qui avait sur là' fêtëj at! lieu d'aigrette,<br />
ne grosse branche île laurier-cerise.. Il était<br />
.couvert d'un tapis qui lui servait de liousse".<br />
. Ce bœuf paré co.mme. les victimes que les anciens<br />
allaient immoler, "portait siir son dos un<br />
rilant décoré d'un ...ruban, bleu passé en écharpe,<br />
:enant d'une main un sceptre doré. de. l'autre<br />
lie cpée nue. 'Cet enfant'e.tâit 'nomniè roi des<br />
ponÇhers, Environ quiijzë;,garçons de. cette proession.<br />
vêtus, .de. corsets..ronges,. ,avec des<br />
Iti'oii.sses.bla.ncliès, coiffés de .turbans.ou de toues<br />
rouges bordées de blanc, accompagnaient<br />
:e bœuf gras,, et -deux d'entre- eux le tenaient<br />
;ir les cornes. .Cette marche était.gaîment pré-,<br />
jOdee des. litres et des tambours. « Ils parcoururent<br />
en'cet équipage plusieurs quartiers de<br />
ans, se. rèjklirén't aux : iîiaisons des divers ma-,<br />
'stntts,.. qui '»• /ait l'exposé compWti ai afiMSrlîè<br />
ut. un programme do revendications.<br />
•ye gioupe est compose'ainsi qu'il suit :<br />
i\l"n n' v i^* Antopellf; —. Vioc-Prèsidenl* :<br />
•i,i. 0U| S'/f^y-Halphandéry, Bêûajset Camille P,ih<br />
'. néowtaires : MM, Courtehoiix. Pelitjean,<br />
premier président du parlementais se déçidé:<br />
fent-à faire-monter dans là grande salle du<br />
palais, par l'escalier de ,1a Sainte-Chapelle, le<br />
b.œuf gras et son escorte. Et, après s'être présentés<br />
au président, ils promenèrent le pauvre<br />
animai dans diverses salles du palais et le<br />
firent descendre par l'escalier de la Cour neuve,<br />
du côté de la place Dauphine ».<br />
Le bœuf gras au Palais de Justice, voilà qui<br />
ne,s'est pas vu souvent.<br />
 u xixe siècle, c'est aux bals de l'Opéra que<br />
le carnaval, bat son plein. Il évoque alors<br />
les déhanchements forcenés des débardeurs<br />
dont nous retrouvons les types ..et les costumes<br />
dans l'œuvre de Gavarni. Déguisés, joyeux,<br />
toujours prêts à accabler de leurs lazzis le<br />
gravé'personnage en habit noir qui' s'est fourvoyé<br />
au bal de l'Opéra. « Vous ne voyez<br />
donc pas, fait dire Gavarni à l'un d'eux, que ce<br />
monsieur est un. jeune homme farceur comme<br />
tout, déguisé en un.qui s'embête à mort! -x-Lo<br />
héros des bals de l'Opéra, à cette époque, c'est<br />
Chîcard, qui s'appelait dè son vrai honi •Vl/Lcvêque,<br />
et était un ancien négociant en cuirs. Le<br />
front haut, coiffé d'un casque énorme, où tremblait<br />
un plumet écarlate, le visage hérissé de<br />
moustaches et de favoris, Chicard personnifiait<br />
la parodie. •« Sa danse, écrit Théodore dè Banville,<br />
était en effet la parodié. échèvelée ; et ' désordonnée<br />
de toutes les crôyan'ces ct de . tous des<br />
amours : TOlympc'et la dévolution, \\;erther et<br />
Sainte-Hélène, les poèmes," les rois, les dieux,<br />
la. fable.et l'histoire, le.glaive, le sceptre et..la<br />
lyre, tout était vilipendé et bafoué par cette<br />
pantomime sauvage/ par cette féroce satire<br />
dansée qui faisait de toute la traditioiruntasde<br />
chiffes et de loques où la pourpre des héros<br />
n'était, plus, qu'un torchon épilcRtiqué..Lt ai.iisi,<br />
les..bi"as. levés vers le cie.I insulté., le'.grand'Chicard<br />
entraînait à sa suite,, en un-galop, ivre de<br />
ragé, au bruit des clairons effrénés.de.Musard,<br />
ce peuple de débardeurs, bondissants, aux crinières<br />
envolées, que Gavarni avait créés .à<br />
l'image de la folie de Chicard et à • l'image- de<br />
son propre rêve ». •<br />
Toutes ces folies ne sont plus. Le carnaval<br />
n'est aujourd'hui qu'un souvenir, dont la, gai te<br />
bruyante appartient à l'histoire,,<br />
. . .. X HARLES' CLERC.<br />
immédiatement toutes mesures •utiles pour donnér<br />
sH&sfactîo'À :Hix,'S:'M. I. ;i<br />
Examen du C. A. aux, fonctions d'Économe<br />
1 dans" les Bcote^ normales d'instituteurs.; ,;<br />
Un examen pour le Certificat d'àptitudo,:"ànx fonèf<br />
liions.dlEconomc dans les Ecoles, nornl'ales d'institué<br />
lien eu 1927.<br />
lies candidats subiront tes..«preuves écrites au chef»<br />
lieu de chaque département le 10 juin 1927. 'j:<br />
Les épreuves orales'auront lieu à Paris à. une dai'd<br />
qui sera notifiée à'chacun des candidats açjmissiblei; .<br />
-•>ÊnS demandes d'inscription seront'reçùes jusqu'il<br />
:• ,i > assiil el. Trementin. 11 a décidé dé .prendre 20 inai^ par l'Inspecteur d'académie.<br />
MJURE. É. Toute Y. LECTURES PRIMAIRES. 6.9(1<br />
""" " Haussé : W°L
476 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong>' DE. IJ'INSTRUOTiÔN PRIMAIRE
içi Mars 17<br />
Ministre statue après avis de la Section permanente<br />
du Conseil supérieur.<br />
Aux termes de l'article 1" du décret du 21 février<br />
1914, tous les livres reconnus propres à être mis en<br />
usage dans les écoles primaires doivent être portés<br />
sur cette liste.<br />
Je vous prie de vouloir bien vous conformer strictement<br />
à ces instructions.<br />
La radiotéléphonie et l'Ecole.<br />
Circulaire du 26 janvier 1927 à MM. les Recteurs.<br />
Au cours de la dernière session du Comité consultatif<br />
de l'enseignement primaire, votre attention a<br />
été appelée sur le rôle important que pourrait jouer<br />
la radiotéléphonie dans l'organisation des séances<br />
instructives instituées dans les locaux scolaires, par<br />
les soins des instituteurs et des institutrices, pour<br />
leurs élèves et pour les Amis de l'école.<br />
Il est nécessaire qu'au préalable, dans les séances<br />
(le travaux pratiques dirigés par les professeurs de<br />
physique, les élèves-maîtres et les élèves-maîtresses<br />
aient (île exercés à monter et à entretenir, dans des<br />
conditions tout à la fois économiques et satisfaisantes,<br />
un poste simple de réception radiotéléphonique. Je<br />
vous prie de bien vouloir dès maintenant donner des<br />
instructions dans ce sens à MM. les Directeurs et<br />
Mines les Directrices des écoles normales. Vous<br />
pourrez, en même temps, les informer que je demande<br />
à M. le Ministre du Commerce de vouloir bien faire<br />
étudier par les services techniques des P. T. T. une<br />
notice contenant, avec accompagnement de schémas<br />
et de modèles, les notions élémentaires indispensables<br />
pour permettre le montage et l'entretien des<br />
divers types des postes récepteurs d'un usage courant.<br />
Ainsi,.les élèves pourront apprendre à construire<br />
des appareils récepteurs au moyen de pièces détacliees<br />
groupées au besoin sur une planchette unique.<br />
)es que j'aurai reçu ces renseignements, je les<br />
adresserai par votre intermédiaire aux Directeurs et<br />
ux Directrices des E. N.<br />
•n* T ous ^'intervenir personnellement auprès de<br />
1M. les Préfets et de- MM. les Présidents des Coneils<br />
généraux de votre ressort pour leur rappeler<br />
ombien il importe, en particulier dans les communes<br />
orales, ^ que nos instituteurs sachent installer et<br />
ntretenir un poste de réception, et pour les prier de<br />
vonsentir, le moment venu, le vote de crédits pour<br />
organisation de cet enseignement pratique dans les<br />
cotes normales (acquisition des appareils nécessaires<br />
hux travaux pratiques et installation d'un poste<br />
écoute en haut parleur).<br />
rour l'acquisition du matériel et des appareils<br />
ecessaires, que les instituteurs pourront, par la<br />
uite, demander aux communes d'acquérir pour leurs<br />
oies primaires élémentaires et les cours post-sco-<br />
. ires, il conviendra de recourir à des installations<br />
|U1 S0len t techniquement les meilleures, en même<br />
(ips que les moins coûteuses. Je demande à M. le<br />
in' t re • u Commerce de faire préparer, sur ce<br />
, &ussi, une notice indiquant les divers tjqies de<br />
sles récepteurs qui peuvent être utilement installés,<br />
Entrée dans l'enseignement. — S. A T. (VAR). —<br />
Mules conditions de diplôme, d'âge, de santé doit-<br />
'i remplir pour être nommé dans l'enseignement1<br />
1° Diplôme. — Le brevet élémentaire suffit pour<br />
p e nommé instituteur, institùtrice. (Lois des<br />
v juin 1881 et 30 octobre 1886.) En fait, le brevet<br />
i* > Vu Ur ex ^S® P ar * es inspecteurs d'académie, pour<br />
' "^légation de stagiaire, parce qu'il est, avec le<br />
ertiiicat d'aptitude pédagogique, la condition de la<br />
nuiansation ultérieure (Loi du 30 juin 1923), sous<br />
serve des dispositions transitoires de la loi du<br />
décembre 1926. A défaut de postulants pourvus du<br />
'<br />
PARTIE GENERALE 477<br />
et les conditions d'acquisition les plus favorables. Je<br />
ne manquerai pas de vous la faire parvenir ainsi<br />
qu'à. MM. les Inspecteurs d'Académie, pour lui donner<br />
toute la publicité utile.<br />
Je suis sûr que MM. les Préfets et MM. les Conseillers<br />
généraux, comme de leur côté MM. les Maires et<br />
les Conseillers municipaux, nous accorderont très<br />
volontiers leur concours actif pour cette oeuvre<br />
d'éducation nationale, et tiendront à témoigner ainsi<br />
une fois de plus de l'intérêt qu'ils portent à l'école<br />
primaire.<br />
Fonctionnaires entrés dans les cadres<br />
après 30 ans et retraite d'office.<br />
Circulaire ministérielle du 13 février 1927<br />
à MM. les Inspecteurs d'Académie.<br />
Plusieurs de vos collègues m'ont demandé si les<br />
fonctionnaires entrés dans l'Administration après l'âge<br />
de 30 ans pouvaient, conformément aux dispositions<br />
de l'article II de la loi du 14 avril 1924, être admis<br />
à la retraite d'office lorsqu'ils ont atteint l'âge de<br />
60 ans.<br />
J'ai consulté sur cette question mon collègue, M. le<br />
Ministre des Finances! De la réponse qu'il m'a adressée<br />
le 13 janvier dernier, j'extrais ce qui suit :<br />
« La situation des agents entrés dans l'Administration<br />
après 30 ans ne diffère, sous le régime de la loi<br />
du 14 avril 1924, au point de vue des conditions<br />
d'admission â la retraite, de celle des autres fonctionnaires<br />
de l'Etat, que par l'absence d'une condition<br />
de durée de services minima exigée pour le droit i<br />
pension.<br />
« Il s'ensuit que ces agents sont toujours en droit<br />
de demander leur admission à la retraite dès l'âge<br />
de 60 ans et que l'Administration peut corrélativement<br />
les mettre d office à la retraite dès qu'ils ont atteint<br />
cet âge, sous réserve toutefois de 1 application des<br />
dispositions du dernier paragraphe de l'article 79 da<br />
la loi du 14 avril 1924 et de l'article III de la loi du<br />
30 juin 1923 (pères de trois enfants). _<br />
« Les fonctionnaires qui, en exécution des derniers<br />
alinéas des articles 15 de la loi du 30 avril 1920 et 31<br />
de la loi du 29 avril 1921, ont demandé à être maintenus<br />
sous le régime de la loi du 9 juin 1853, se<br />
trouvent, à cet égard, placés dans la même situation<br />
que ceux de leurs collègues entrés dans l'Administration<br />
sous le régime delà loi du 14 avril 1924; on ne<br />
saurait prétendre, d'autre part, en invoquant la règle<br />
des droits acquis, que les intéressés ont le droit d'être<br />
maintenus en fonctions au delà de l'âge de 60 ans;<br />
en effet, sous le régime de la loi de 1853, leur admission<br />
à la retraite a/office pouvait être prononcée parle<br />
Ministre dès avant qu'ils eussent accompli le<br />
minimum de 25 ou 30 ans de services, et l'objet<br />
essentiel des articles 15 de la loi du 30 avril 1920 et<br />
31 de la loi du 29 avril 1921 a été précisément d'obvier<br />
aux conséquences trop rigoureuses que pouvait avoir<br />
une telle mesure, en permettant aux agents qui, alors,<br />
n'auraient pu prétendre à pension par suite de leur<br />
entrée tardive dans les cadres, d'obtenir une rente<br />
sur la Caisse nationale des Retraites pour la vieillesse. •<br />
brevet supéripur, il peut être nommé des candidats<br />
ou candidates possesseurs du baccalauréat ou du diplôme<br />
de fin d'études secondaires, qui auront accès à.<br />
la titularisation. (Loi du 3 août 1926.)<br />
2" Age. — Pour enseigner, l'âge légal est 18 ans,<br />
âge exigé aussi bien des institutrices que des instituteurs<br />
(Loi du 6 octobre 1919.) Aucune loi ne fixe de<br />
limite d'âge pour débuter; mais la circulaire du<br />
20 mars 1915 a rappelé qu'il convient de ne pas<br />
admettre dans l'enseignement primaire public des<br />
candidats âgés de plus de 30 ans, s'ils n'ont pas des<br />
services antérieurs valables pour la retraite, parce<br />
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W8 <strong>MANUEL</strong> GENERAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 19 Ma i-)<br />
que, arrivés à l'âge de 55 ansrmème:sans interruption,<br />
de. services, ils 11e rempliraient pas les conditions,<br />
exigées pour obtenir une pension.<br />
3" Aptitude physique. — Avant; s» nomination!, tout<br />
•candidat à ur emploi dans l'enseignement puiblic<br />
subit, devant une commission médicale, un examen<br />
constatant qu'il n'est- atteint d'aucune incapacité<br />
physique le rendant inipoopaei à la fonction. Lescoti--ditions<br />
de cet examen médical ont éiù déterarinéesi<br />
par le décret du 7 juillet. 1 1 .12'4l Selon; lac jurispriT--<br />
,G MARS 2 7 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 479<br />
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i9 Mars -17 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 481<br />
n'était pas Française.<br />
I je n'étais pas Française, je voudrais être Améri<br />
caine... », déclare tout-à-coup Poupette, à la fin<br />
d'un succulent goûter.<br />
« Parce que c'est la Terre de la Liberté? » lui demande<br />
un petit camarade qui croit connaître le cœur de Poupette.<br />
— Tiens c'est vrai, mais je n'y songeais plus... en<br />
ce moment, du moins. Non,' cher ami, c'est parce que c'est la<br />
terre du cacao. .. Sans cacao, pas d'EIesca, et sans Elesca,<br />
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d'ailleurs tous à PECOLE SPECIALE<br />
d'ADMINISTRATION huit étaient instituteurs<br />
Cela tient aux conditions récentes imposées<br />
aux candidals : être fonctionnaire depuis cinq ans<br />
et avoir le brevet supérieur. Or très peu de fonctionnaires<br />
parmi les emplois inférieurs à l'inspection<br />
d u Travail posséder t le brevet supérieur à<br />
part les Instituteurs et Institutrices. Il faut dire<br />
au^si que ces derniers ont guidé l'habitude des<br />
études. — Les concours sont fréquents.<br />
L'Inspection du Travail (Hommes et Femmes) est<br />
une carrière active, indépendante, très bien considérée<br />
dans tous les milieux, sans heures de travail<br />
fixées d'avance. Les Inspecteurs et Inspectri es<br />
résident dans les grandes villes. Le traitement fixe<br />
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sera identique d'un jour à l'autre et à ce<br />
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minusculo — réiïssit dans des entreprisés délicates où d'autres' échpuoraient:et. arrive à rendre lo bonheur à sa famillo é]5ro'uvée'partosplus-tristes<br />
calamités.A côté de cette gracieuse, figure «évoluent des personnages,. tantôt touchants, tantôt<br />
comiques; qui donnent vie .et mouvement à "ce l'Oman dont l'intérêt né faiblit "pas un instant et dont les chapitres sont<br />
empreints do la plus fine éinolion.'...<br />
LES VÊTEMENTS (suile). '<br />
Histoire,<br />
Je voudrais être un chat!<br />
Chariot a cinq'ans, des cheveux blonds frisés, des'<br />
yeux gris bleu-de lacouleur de ceu^ dii "pctît"chât"<br />
'Misligris, •« Gris-gris », comme il l'appelle. Chariot<br />
61 Gris-gris sont de bons amis; jamais ; Chariot ne fait<br />
île mal 1 à-Gris-gris, jamais Gris-gris ne griffe'Chariot.<br />
Ils jouent tous les deux à la balle. C'est très amusant!<br />
Chariot lance la balle à. Gris-gris qui se. lève<br />
sur ses pattes de derrière pour essayer de l'attraper<br />
avec les pattes de devant; s'il manque, d'un bond il<br />
saute dessus et là.porte à Chariot pour qu'il recommence<br />
à la lui lancer. Ce soir, Chariot ne joue pas;<br />
il est puni parce qu'il a été'désobéissant. Sa maman<br />
lui avait.dit « Chariot,• il pleut; n'oublie pas,-en<br />
allant, l'aire les - commissions,. de mettre ton çâpuohbn<br />
imperméable. ». Mais •Chariot, ; qui n'àittie ' pas ' être<br />
gêné• dans ses mouvements, était sorti' soifs' là plùife<br />
ballante sans.son ca.puch.on en caontcKoivc: •<br />
Comme vous le pensez, il était rentré trempé, les<br />
bas à tordre dans ses souliers pleins d'eau, le paletot<br />
ruisselant, le pantalon.collé aux' jambes! Sa maman<br />
çemmençapar.le changer entièrement; dé la tête aux<br />
pieds, pour .qu'il, ne se refroidisse pas'; 'ensuite, ellelui<br />
dit-: « Pour vous punir-d'avoir désobéi,'monsieur<br />
Cliarlot, vous .ne jouerez pas; aujourd'hui, avec Grisgris.-<br />
Regardez votre camarade" Léon; qui est sorti<br />
avec vous: il n'est pas. .mouillé;, l'eau a glissé siir'son<br />
capuchon imperméable et ne l'a pas traversé';' aussi<br />
ses'V.êtements .sont restés secs et 'on ne-dirait pas qu'il<br />
est allé sous la pluie, tandis que-vous, monsieur, si<br />
je ^n'avais pas été là pour vous changer entièrement,<br />
vous, auriez eu-une bronchite ou quelque maladie plus<br />
grave encore, .Vilain désobéissant, allez - Vous' 'asseoir<br />
dans le -goin! » . • " • ' '<br />
• Ttmt penaud, Chariot s'était assis-sur le.-petit banc,<br />
en. pénitence.-G-ris-^ris le regardait : du coin de Iteii.comprenant<br />
très bien qu'il était ptini, car c'était un<br />
cliat observateur et intelligent. Comme il aimait bien<br />
Chariot, iL s'avança tout doucement, à pas de chat,<br />
jiïès 'de:'son.petit ami,.sans être -vu-'de la maman; il<br />
frotta 1 sa tête contre la main de Chariot. — .«Ah! soupira<br />
Chariot, je voudrais bien être un chat, comjrie<br />
toi! —EÇ.-pourquoi? semble dire le regard étonné<br />
de.. Gris-gris. — Parce que, toi, tu n'as pas besoin<br />
d'habits! Tu ne connais pas ton bonheur: C'est si<br />
ennuyeux- de s'habiller, 'dé se déshabiller, de se<br />
réhabilldr !<br />
i Chariot, 1 mu dit maman, il fait chaud, mets ton<br />
vêtement de toile et leschaussettes de coton. — Chariot,<br />
il fait froid, prends ton paletot'de clrap et tes chaus<br />
W M M M M M M :<br />
Au moins, quand il ferait trop chaud, je pourrais me<br />
.vêtir très légèrement tandis - que j'étouffe dans- ma<br />
fourrure; l'hiver, au lieu de sentir la bisé glacée<br />
souffler .ii travers mes poils, je pourrais -enfiler vêtement<br />
sur.vêtement jusqu'à ce-que le-froid-ne puisse<br />
plus passer à travers. Et crois-tu que c'est drôle de<br />
.grelotter sous la pluie? J'aimerais bien mieux un bon<br />
imperméable sous, lequel ma fourrure resterait chaude<br />
et brillante, à l'abri de l'eau. Mais, surtout, ce qui<br />
me fait 1e plus envie, c'est ton bon petit lit sur le-'<br />
quel il m'est défendu de .m'allonger. Une fois; pourtant-,<br />
en cachette, j'avais réussi'à' me .blottir dans 1e<br />
creux de ton édredon moelleux. C'était délicieux! UN<br />
^paradis pour un chat!..mais, oust! ta .maman entra _<br />
dans/là chambré et, d'un seul coup, "elle m'envoya sur<br />
mon coussin, en grondant très fort et en me'mena- •<br />
çant du balai si. je recommençais! - - '<br />
« Depuis, on .me ferme la porte au nez toutes les fois<br />
que j'ai envie de revoir ton' douillet édrédon satiné ».<br />
Ainsi parla Gris-gris et Chariot .pensait; en l'écoutant,<br />
qu'il pouvait bien avoir raison.<br />
Dessin et Travail manuej.<br />
. La maîtresse a préparé, sur du carton, le dessin de<br />
;5 poupeés (par enfant) de différentes grandeurs, et<br />
!5 tabliers chasubles, tout droits, allant à chaque taille<br />
de poupée. .<br />
Les enfants se servent .de.crayons de. co.uleur pour<br />
colorier les poupées, et les tabliers. Ensuite, il les<br />
-découpent avec des : ciseaux à bouts arrondis, et<br />
mêlent poupées et 'tabliers' dans,une "enveloppe.<br />
. Exercice sensoriel de la vue.<br />
Les poupées et les • tabliers étant mêlés, il faut<br />
retrouver le tablier qui." convient à, chaque poupée.-<br />
Pour l'enfiler, il suffira de passer la. tète de la poupée<br />
dans le trou du tablier plié en deux. (Ce trou représente<br />
l'encolure.) • • '<br />
On' peut compliquer l'exercice, pour les plus grands,<br />
en ajoutant des coiffures et des.chaussures.<br />
Jeu de vocabulaire et de calcul.<br />
La maîtresse appelle un énl'ant; commençons par<br />
Anjlettè'. ~Blle lui dit, tout bas, dans l'oreille. « Va.<br />
dire à Georges d'aller déboutonner le tablier de<br />
Fernande et "de dire, tout haut, combien il a de boulons,<br />
puis do le reboutonner ».<br />
L'enfant doit répéter là commission sans se tromper.<br />
'Tous suivent avec intérêt.-les mouvements de la commissionnaire,<br />
se demandant vers lequel, d'entre eux<br />
elle va se diriger. La commission faite, elle revient<br />
:s'asscoir"sahs bruit.. Quand Georges, aura tait l'action<br />
demandée, la maîtresse fera.signe à un autre : Pierre<br />
settes :de laine. Chariot," il pleut, mets ton' imper •ira dire .il Lucettô do nommer, tout haut, les .vêteméable<br />
! . . . •<br />
ments qu'elle a sur elle, et de les compter. — Yvette<br />
i' Toi, tu as une belle fourrure grise qui te protège ira dire au petit Henri (le plus petit) de compter<br />
aussi bien du soleil que du froid et de la pluie. Tel xombien il a de souliers. .<br />
lu,le couches, tel lu te lèves, tel tu sors par tous les Aux plus-grands, il sera demandé des. questions<br />
1cmps! Tu:as de la chance! Ah! oui, je voudrais bien ipKJS difficiles,- par exemple : Jacques devra compter<br />
être un chat!' » •<br />
les rayures de son paletot de laine (ce sont de larges<br />
Mais quel ne fut pas l'étonnemeril de Chariot en rayures)..cl il dira combien'cela• fait.de dirairies. ;<br />
ontendant le chat lui répondre : « Kh bien.i moi, je Cet oxôrcicé permet il la niaitrèsse d'adapter la<br />
voudrais bien changer ma fourrure contre tes habits. .question au développement de chaque enfant et de<br />
Partie scolaire. . y 26
•486 CLASSE D'INITIATION - ÉDUCATION MORALE 19 Mars 2-<br />
conÉrôle.?, par,l'exécution +lé.s «rdpeS,-^''Tos.s«iierUi8ÇV •. Quand- il saura le faire-sans faul cy il'ca'chofa lb'grand<br />
précédents on t été compris; On commandé des'dç(ù>jt»' ; -carton<br />
et;,, seulement au moyeu des'petits cartons; eu<br />
l'enfant apprend 'ainsi,', à .soii. insu; le rôle du'verbe double, fi cherchera.- le mot éwil.-on diiractèr'es d'ini-<br />
dans la phrase. • ' ' ' -<br />
primei'îo et en ciirsive correspondant à l'image quïit<br />
posera d'abord sur sa. table: v. ><br />
Exercice de .lecture et-de grammaire.<br />
jy-j'our les plus grands", nij,ùs ponrroiis nous Servir<br />
«)'IMnnOiïs aux 'énfaiils do -i-4''5"àhS"ïîos Jèux'Tiirc- dés mêmes images, J .mais,, iJJMJUH.) au-dessous, U.U-U.VIJU,UUl?) :V iiôps éc'rirptis<br />
parâtoir.es à la lecture.-Nous, pourrons, les faaro'.nous- une<br />
mêmes sur cartons. Nous dessinerons, sur un rectangle oxè<br />
de «arfo», partagé en 5 dans le sens de la largeur, gti<br />
en .3. dans; la -hauteur,. :des images représentant des<br />
objets coinniSrde l'enfant,, par exemple: « des bas.».<br />
Sous l'image, ;dans la 2° case.:qn écrit; .«'"des bis .» sS><br />
caractères d'imprimerie et, dans ia-i^casé, en.c.ursjve.<br />
L'iniage et;.les mots existent en double. • Nous préférons<br />
représente;!", sur un seul. carton, plusieurs images.;<br />
5 par exemple.-Le carloi) portera une pochette dans<br />
laquelle nous-placeronsli^s 5 images, et les 10,,310(3,en<br />
double..Chaqueenfant -devra'superposer les images<br />
et les mois semblables.<br />
v r u . V, U<br />
courte phrase : se rapportant à l'imagé<br />
ehqde,.nous' voulons app'reiiilre anoùs'stn'vir du<br />
•c. Nous représenterons' un çliâpèau et nous<br />
rons, au-dessous : «. lé'chapeau....vert,»i<br />
: A coté seront dessillés , deux bas.'àu-de^sous',{lesquels,<br />
nous écrirons',:.. « les bas'.;-; bleus»,<br />
• Sur.des étiquettes, mobiles, nous ^écrirons- « est- n.'et.<br />
sont'-.H autant- de- foi.s--qùe-«!s -mutsi -so-répéteront,<br />
dans les phrases-, v-<br />
Lenfant placera le vCrbe -qui.Convient U-tl' m'i m/ii'<br />
dans Tenacevidé qui lui èst ïé'servé'..<br />
' A;. DE>ÏÔ'N'SA^T,, D.iv.tçtci.çp ,
jg J'nrs 27 EDUCATION MORALE - LANGUE F liANT.AÎ.SE kfïï<br />
des enfants, qui les nourrissent mal et les logent dans<br />
•des -locaux insalubres. • , .<br />
. linfin, il est beaucoup de personnes qui, sans attenter<br />
à l'a vie des autres, les traitent brutalement et sont<br />
toujours prêtes à en venir aux coups. Il en est beaucoup<br />
dont, la conduite coupable cause à d'autres<br />
hommes un lourd chagrin qui abrège leur vie.' Des<br />
gens qui- calomnient des innocents, qui jettent le<br />
déshonneur dans leur propre famille, des en'lants qui<br />
* affligent leurs parents, enlèvent à d'autres toute la<br />
joie d.é vivre. On l'a dit : « le chagrin tue-plus de gens<br />
que ïe couteau. » (PAYOT). . N •<br />
Leclurc. — . Depuis les découvertes de . Pasteur, on<br />
connaît une-nouvelle l'orme d'assassinat. Les malades<br />
atteints de variole, de fièvre typhoïde, de. tuberculose,<br />
s'ils ne prennent pas'les précautions nécessaires, communiquent<br />
leurs bacilles et blessent ou tuent d'autres personnes.<br />
Un tuberculeux qui crache par terre, lès parents<br />
d'un typhique qui déversent ses déjections sûr un fumier,<br />
sont.des meurtriers plus dangereux souvient que l'apache<br />
qui guette le passant le , couteau à la main : l'apache ne<br />
tue qu'un individu, tandis que le meurtrier « au bacille »<br />
peut être .cause de la maladie et de la mort d'un grand<br />
nombre de personnes. •<br />
. ,(PA>;9X._— La Morale à l'école. — Colin).<br />
Pensées..— La vie de l'homme doit être sacrée<br />
pour l'homme. — «-La vraie justice consisté à être<br />
aussi attentif à la vie des autres, 'à leur sécurité,<br />
qu'à notre propre vie. » (Méllnand).'<br />
Instruction civique.<br />
Les ministres. La responsabilité ministérielle.<br />
1! Comment lés ministres sont-ils nommés? —<br />
Autrefois, le monarque choisissait et Congédiait lés ministres<br />
à son gré comme des sèrvi'teurs qui devaient<br />
ï être dociles à ses ordres. Son choix se portait parfois<br />
sur. des. hommes de. grand mérité, comme Sully,<br />
Richelieu, Colberl , mais parfois aussi sur des hommes<br />
peu dignes de telles fonctions, mais complaisants à<br />
toutes les fantaisies du prince et en particulier à sa<br />
folie de dépenses, comme sous le règnede Louis XV.<br />
Aujourd'hui, c'est le Président- de la -République<br />
qui nomme les ministres et les choisit en tenant compte<br />
de-la volonté du Parlement. Il ne les remplace que s'ils<br />
sont obligés de - démissionner après avoir été -désap<br />
prouvés par les Chambres devant-lesquelles' ils -sont<br />
responsables-, . . . . . . . .<br />
2. La responsabilité ministérielle. — Elle s'impose'<br />
p'iiisque les ministres ont à gérer les affaires de<br />
la France dOnt ils dôivent être-les serviteurs dans le<br />
sens le plus bèau du terme. Ils 1 ont donc à rendre<br />
compté de leur gestion devant les Chambres qui .l'approuvent'ou<br />
l'a désapprouvent. C'est ce qu'on exprime<br />
eti disant que'les ministres sont individuellement et<br />
solidàirenibnt responsables 'devant lés Chambres<br />
(Expliquer le sens de ces termes et''la raison clé ces<br />
laits.-Faire comprendre en particulier que- les - divers<br />
ministères 11e sont .pas un ensemble-de services sans<br />
contact pouvant obéir à des inspirations différentes<br />
et qu'une direction générale,-assurée parle Président<br />
du Conseil, est indispensable).<br />
3. Une çrise ministérielle.<br />
concret et récent.. .<br />
Uliliser un exe.m'ple<br />
. ..<br />
Débats qui l'ont.provoquée : d'ordinaire, une' qués-<br />
> tion grave est, en jeu.<br />
|<br />
;<br />
Sens de-la.question de confiance posée par le Président<br />
du Conseil.<br />
Signification du. vote émis par les .Chambres en réponse<br />
à cette question! . .<br />
La formation du nouveau ministère. — Le<br />
Présidenfde la République désigne -le Président du<br />
Conseil en tenant compte des indications fournies<br />
par le vote de la Chambre: qui a.entraîné la chute du<br />
ministère précédent. Il consulte diverses personnalités<br />
politiques avant do préciser.son choix;, il désigne<br />
toujours un homme dont l'autorité • et, la compétence<br />
s imposent, .et qui ait, chance de rallier une majorité<br />
au Parlement ot de résoudre les difUcultés du moment.<br />
Le Président du Conseil choisit à son .tour, dans les<br />
mêmes conditions, les autres, ministres et les.présente<br />
à l'agrément du Président de la République qui -les<br />
ilomme. MLLE'DARD, Directrice D'Eceïo normale.<br />
C D U R S s<br />
Pays îroiJs.<br />
i. —<br />
P R E P Â R A T 0 I R E<br />
LE GOSIEH DE LA BALEINE<br />
Il y avait une fois, dans la mer,- une grosse baleine<br />
qui avait mangé .tous les poissons excepté un seul;<br />
petit Pois'son-ple! n-d' A silice' "— (Jn jour, la baleine<br />
se dressa sur sa queue- et dit : « J'ai faim ! — As-tu<br />
jamais goûté de l'homme, lui dit petit Poisson-plei.ild'Astuce?<br />
— Non! A quoi ça ressemble? — C'est<br />
bon, mais ...'des arêtes. — Alors,' cherche m'en, dit<br />
la baleine.' — Nage vers le Nord et tu trouveras sur<br />
un radeau, tout seul,- avec une culotte de toile bleue,<br />
une paire dé bretelles et' un couteau de matelot, un<br />
naufragé. » .<br />
La'baleine nagea'donc vers le Nord et trouva lo<br />
radeau'et le naufragé. "Elle ouvrit la- bouchfe'grande,"<br />
grande, grande' et avàla le totit.<br />
Quand il se trouva bien au chaud dans le ventre<br />
de la baleine, le' naufragé se mit à sauter, danser,'<br />
cogner,'bondir,-nfugiiv La baleine en fut. ihcômmodée.<br />
— » Que finit-il faire, dit-elle, à petit Poissônplein-d'Astuce?<br />
Cet homme'me donne le'hoquet. —<br />
Dis-lui de sortir », répondit'petit Poisson. Et la<br />
baleine cria : «. Sortez! J'ai le hoquet! — Hais non,<br />
dit l'homme,- il faut me ramener en Angleterre, mon<br />
pays! »" La baleine s'en vint donc nageant, nageras-tu,<br />
vers l'Angleterre. Elle s'échoua sur la rive, ouvrit labouche<br />
grande, et le naufragé sortit.. •<br />
Or, tandis que la baleiné nageait, le naufragé, avec<br />
Son couteau de matelot, "avait taillé son radeau-en<br />
l'orme de grillage, ' formé de bois croisés qu'il avait<br />
attachés avec ses bretelles et il avait traiiifs ce grillage<br />
dans le gosier de l'animal, où il resta.fiché.<br />
Depuis ce jour-là, elle ne put le faire sortir en<br />
toussant, ni • rentrer-en avalant. Elle ne. peut plus<br />
avaler que de tout petits poissons et c'est la raison<br />
pour laquelle les'baleines d'aujourd'hui né mangent<br />
jamais d'hèmmés,' de garçons, ni de pètiles filles.<br />
' D'après RuDYÀRij'KtPLING.<br />
(Just 'so slofics. Tauchnitz; édif.)<br />
II." — VOCABULAIRE<br />
Les noms. — Froid, glace, , neige) — pôle; —<br />
esquimau, reniie, mçusse, phoque.<br />
Les adjectifs. — Rigoureux; — épaisse, brillante<br />
— polaire, inaccessible; chasseur, pécheur; —<br />
domestique; — rare; — lourd, moustachu:<br />
Les verbes. — Glacer, recouvrir; — habiter,<br />
chasser, pêcher; — parcourir, brouter; — pousser;<br />
— nager, se traîner.<br />
III. — RECITATION<br />
L'ÂNE ET LE LOUP (Sllile)<br />
Martin lui répondit : « Seigneur,<br />
Landéralidère,<br />
Je suis confus d'un tel honneur,<br />
Landéralidère.<br />
Maigre sera la chère<br />
Un, deux, trois, délira,<br />
Que sire loup fera,<br />
Landeralidère.<br />
« Chez nous vous trouverez bien mieux,<br />
Landéralidère,<br />
Gigots en broche et cidre vieux,<br />
Landéralidère.<br />
Tout ce qui peut lui plaire,<br />
Un, deux, trois, délira,<br />
Votre grandeur l'aura,<br />
Landéralidère<br />
LECTURE, E. TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES.<br />
C E ^ S « : S « S É ; 6.99<br />
• Hausse : 40
'i83 LANGUE FRANÇAISE : COURS ÉF.ÉMENTAfRE<br />
Le loup sur l'âne allant au trot,<br />
Landéralidére,<br />
Dans notre cour entra bientôt,<br />
Landéralidére,<br />
Ahl la plaisante affaire!<br />
Un, deux, trois, délira,<br />
Vite on vous l'éventra,<br />
Landéralidére.<br />
M, BOU£JIOR (Hachette, édit.).<br />
c o u r s e l e m e n t a i r e<br />
I. KMM I i iOV<br />
LE ROI DES GLACES<br />
Vers'l'c Nord, dans les mers où le'soleil se couche<br />
a minuit,, règne le'roi des glaces, le roi HO. Sa barbe<br />
et 'ses cheveux Soiil. blancs comme la neigé. Son<br />
palais de glace brille conime un diamant. Quand il<br />
sort, il est accompagné d'un cortège nombreux<br />
d'ours blancs, de phoques'et de génies vêtus de neige.<br />
Un jour, un des ministres du roi Hô vint le trouver.<br />
« Sire, dit-il, un grand navire venu des pays du Sud<br />
est arrivé sur la limite de votre royaume; il ne peut<br />
avancer plus au Nord ear il est arrêté par le mur de<br />
glace dont vous avez entouré vos frontières, mais les<br />
marins qui le montent cherchent à gagner le Nord<br />
sur des traîneaux ».<br />
'i Qu'on m'amène ces étrangers, répondit le roi. »<br />
Et des génies les lui eurent'bientôt amenés.<br />
« Que' venez-vous chercher.dans ce pays? demanda<br />
Hô. — Nous voulons aller jusqu'au pôlei — Le pôle<br />
m'appartient, llevenez chez vous à l'instant. Malheur<br />
à vous si vous ne m'obeissez pas. »<br />
Ils revinrent donc vers le Sud. Beaucoup périrent<br />
de l'roid. D'autres se noyèrent. Ceux qui purent<br />
rentrer"chez eux disaient : « Le pôle est inaccessible.<br />
Le roi des glaces- en garde l'approche. »<br />
Mais d'autres, marins audacieux et habiles ne voulurent<br />
point les entendre. L'un d'eux, Franklin, brava<br />
Ja colère du roi. Alors qu'il était malade, son,navire<br />
emprisonné dans les glaces, Hô lui apparut.<br />
« Pourquoi, lui dit-il, n'as-tu' pas compris que nul<br />
homme ne peut atteindre le pôle'? — Lés hommes de<br />
mon pays ne se laissent pas rebuter par les dangers,<br />
reprit le capitaine. — Eh bien! j'admire ton audace,,<br />
mais tu vas mourir. Accourez, tempête, neige, froid,<br />
glace! Que cet étranger, meure ! Brisez son navire! »<br />
Et cet ordre cruel fut exécute sans, pitié, et le capitaine<br />
mourut avec lotit son équipage. •<br />
Imité de R. SAMOY.<br />
(Les légendes de la mer. Livres roses pour la Jeunesse.<br />
Larousse, édit.)<br />
II. — VOCABULAIRE<br />
Les noms. — Huile ; traîneau, attelage, canot,<br />
harpon; — morse, baleine, pingouin, ours, fourrure.<br />
Les adjectifs. — Basse, enterrée; — résistant; —<br />
fort, rapide;— crochu, acéré; -—pesant; — épaisse,<br />
chaude. ....<br />
Les verbes'. — Elever, aménager; — atteler, traîner,<br />
glisser; — flotter; —Imlcer; — nager plonger;<br />
— nicher, s'assembler ; — se défendre;— dépouiller.<br />
Exercices. — Remplacer les points par le nom convenable<br />
: L'esquimau habile une .... Il voyage sur un ... ou<br />
sur un Il chasse le ..., la 1'... blanc à la chaude...<br />
Remplacer les. points par l'adjectif , convenable, : L'esquimau<br />
habite une hutte ... et Bon traîneau est.... ses<br />
chiens v. et ;... 1 se sert d'un harpon ... et....<br />
Remplacer' les points par le verbe convenable : Les huttes<br />
sont ... pour passer l'hiver.. — Le,traîneau, tiré par lés<br />
chiens ... sur la neige. - Le morse ... et.... — Les pingouins<br />
... sur les'cOtes et s'... en colonies.<br />
111. UKAMMAIIM?<br />
Accord de l'adjectif démonstratif.<br />
1. EXEMPLES.. — Ce traîneau, cet attelage, cette<br />
hutte; — ces traîneaux, ces attelages, ces huttes.<br />
19 Mars 27<br />
2. PRINCIPES A DÉGAGER. — L'adjectif démonstratif<br />
a quatre formes : deux pour le masculin singulier<br />
(oe, cet), une pour le féminin singulier (celte), une<br />
pour le pluriel des deux genres.<br />
3. EXERCICES. — Mettre, au pluriel les phrases<br />
suivantes : Celte hutte est basse. Ce chien est fidèle.<br />
Cet enfant est mou. Cet ouvrier'est actif. Ce journal<br />
est illustré.<br />
Mettre au singulier les expressions suivante^ : Ce-,<br />
taillis épais, ces bois touffus. Ces neiges éternelles.<br />
Ces hommes courageux. Ces esprits vifs.<br />
Conjugaison de verbes en e.<br />
1° Conjuguer aux temps simples, sur le modèle de<br />
aimer : chanter, bavarder, explorer, glisser, lancer,<br />
etc. — 2? Reconnaître la personne et le temps d«<br />
quelques-uns des verbes écrits sans pronom sujet.<br />
• !" Possibilités orthographiques d'un même son.<br />
IV. ORTIIOGUAPHE<br />
CHASSE A UX PINGOUINS.<br />
Les jeunes, surpris par notre présence, couraient,<br />
dans tous les sens, se heurtant les uns les autres<br />
et venant se jeter dans nos jambes. |l Les oiseaux<br />
adultes, voyant leurs petits se disperser, hérissaient<br />
leurs plumes, couraient sur nous avec de<br />
rauques cris de rage et nous frappaient furieusement<br />
les jambes de leur bec et de leurs ailes.<br />
SCOTT (« La Discovery » au Pôle Sud. Hachette, édit.).<br />
Explications. — Pingouin : oiseau des régions polaires,<br />
à ailes courtes; — adultes : parvenus au.terme de leur<br />
croissance; — se disperser : s'enfuir dans des directions<br />
différentes; —rauques : enroués et criards.<br />
Orthographe. — MOTS DIFFICILES : surpris, courir," se<br />
Zieurter, adulte, disperser, /lérisse'r, ra«que. — LETTRES-<br />
DOUBLES : frapper. — LES- ADJECTIFS' : lous les sens, -les<br />
oiseaux adultes, leurs petits, leurs plumes, leurs aile.--,<br />
leur bec, de rauques cris de rage. — L ES VERBES .: Remarquer<br />
: venant se jeter, se disperser.<br />
Révision.<br />
Mots difficiles. — Abriter, aval, cirage, cahoter,<br />
chaîne, chaume, écueil,. goujon, hampe, hardi;.—<br />
marée, jetée,, chaussée, montée, rosée, voie; — longueur,<br />
blancheur; — défiler, alanguir, diligence, escale;<br />
— client, descente, splendide, serpenter; —<br />
avalanche, confiance ; — banc, flanc; — négociant.<br />
Lettres doubles. Accoster, accourir: — appartenir,<br />
apparaître, happer; — jarret, arrondir,-torrent,<br />
fourrage; — assoupi, dessécher; — carotte.<br />
Les adjectifs. — De grands roseaux, les dogues<br />
repoussés; — des oreilles coupées, dés ornières desséchées,<br />
deux berges peuplées, des vagues hardies.<br />
Les verbes. — On marche à pied, on s'arrête à la<br />
ferme, on part à son moment; — les vagues- sautaient-,<br />
se brisaient;.les racines plongeaient; — le<br />
navire partit; — elle a étalé; — tous avaient pris:<br />
— elle doit donner; elles viennent.gambader.<br />
V. — RECITATION<br />
LA CHANSON DU G RAND-PÈRE<br />
Dansez, les petites filles,<br />
Toutes en rond,<br />
En vous voyant si gentilles,<br />
Les bois riront!... -<br />
Dansez, les petites belles.<br />
Toutes en rond,<br />
Les oiseaux avec leurs ailes,<br />
Applaudiront.<br />
Dansez, les petites fées,<br />
Toutes en rond,<br />
Dansez, de bleuets coiffées,<br />
L'aurore au front.<br />
V. HUGO. (L'Art d'être grand-père. Ilachctte, édit.).<br />
Explications: -^-Remarquer •.•petites filles, petites belles,<br />
petites fées, — L'aurore .la jeunesse.<br />
LECTURE, E. TOUTEY. L ECTURES PRIMAIRES. & £ £ £ & & 8 , 2 5<br />
Hausse :
19 Mars 27 LANGUE FRANÇAISE —COURS MOYEN 489<br />
VI. — COMU'OSITIOIV FRANÇAISE<br />
• 1. —- Comploter les phrases suivantes en ajoutant<br />
un complément et deux •adjectifs au' sujet, im ou<br />
plusieurs compléments ait verbe.<br />
Les pingouins chassent. n-t-'JUs pingouins des contrées<br />
polaires, ridicules et lourds, chassent le poisson,<br />
dans les eaux glacées.<br />
Le traîneau glisse. »->- Le traîneau de l'explorateur<br />
jégér éC résistant, glisse sur l'a glace et la neige<br />
durcie. . . .<br />
Le navire ouvre. »->- Le navire de l'expédition,<br />
rapide et solide, s'ouvre un chemin parmi les glaces<br />
polaires. • .<br />
2.— Reprendre chacune de ces phrases et les commencer<br />
: a) par les adjectifs'accompagnant le sujet;<br />
— b)-.par l'un des deux compléments accompagnant<br />
le verbe. . '<br />
C O U R S M O Y E N<br />
I. — VOCÀKCLAIRE<br />
Les noms. — Pôle, solitude, désert; — glacier,<br />
banquise-, ice-berg ;— chasseur', trappeur,• pécheur;<br />
-—fourrure, loup, renard,martre ;t—aurore.<br />
Les adjectifs. — Polaire, solitaire, désertique,<br />
glaciaire; — élevée, flottant, énorme, dangereux,<br />
habile; — rusé; — ingénieux ; — cruel-, blanc, gris,<br />
urgente', blanche; — borécile, australe.<br />
Les verbes. — Se déplacer, fondre, se rompre;<br />
— flotter, heurter; — poursuivre, traquer, tendre,<br />
capturer,• errer-,'se terrer; — briller, éclairer.<br />
Exercices. — 1* Employer comme,sujets'.-, pôle, banquise,<br />
loup; — comme compléments : désert, ice-berg", trappeur,<br />
renard.<br />
t. Employer avec un su jet el un verbe les adjectifs : po<br />
laire; glaciaire^ dangereux, ingénieux ; — avec un eOiii.plcment<br />
: désertique, flottant, argenté, boréale!<br />
5"-Donner un sujet aux verbes : se déplacer, flotter, tra<br />
quer, ''capturer ;*— un complément à •. heurter, tendre, errer.<br />
Mots de la même famille que solitude : solitaire,<br />
solitairement, seul, solo., soliste, solide, solidement,<br />
solidité, solidaire, solidairement, solidarité, solidariser;<br />
solidaire, soucier, soudeur, dissoudre, désoler,<br />
désolation, désolant,,consoler, consolateiir, consolation,<br />
solidifier, solidification; consolider, solipèdc.<br />
II. • GRAMMAIRE<br />
Adjectifs, indéfinis.<br />
'1. EXEMPLES. — Chaque explorateur possède un<br />
attelage de chiens. — Aucun animal ne vit sur l'emplacement<br />
de§ pôles. — Aucun.-ne voulut partir. —<br />
Plusieurs demeurèrent.<br />
• 2 . PRINCIPES A DÉGAGER. — L'adjectif indéfini précise<br />
un peu, mais de façon vague, indéfinie, le sens<br />
du nom auquel il est joint. — Les adjectifs indéfinis<br />
sont : aucun, attire, certain, chaque,maint, même,<br />
nul, pliméurs,' quelconque, quelque, tel, tout. —<br />
Certains de ces mots sont adjectifs indéfinis quand<br />
ils sont joints à des noms, ils sont pronoms' quand ils<br />
sont employés seuls.<br />
- 3. EXERCICES, — Analyser les mots indéfinis :<br />
Certain, loup voyageait un jour avec un chien. — En<br />
toute chose il faut considérer .la fin. — Chacun en fit<br />
autant. — « Aucun chemin de fleurs ne conduit à la<br />
•gloire. • » (La F.) — « J'ai lu dans quelque endroit<br />
qu'un meunier et >on fils allaient vendre leur âne<br />
Décomposition de phrases simples.<br />
Décomposer les phrases suivantes et analyser leurs<br />
éléments : « Des morceaux: de heaume' et de haubert<br />
sautent, à chaque instant, dans l'herbe et dans le<br />
fleuve. » {V. H.) — « D'un œil triste, je suis au loin<br />
son blanc sillage. » (S.-Prudhomme.) — « Une boule<br />
rouge descend à l'horizon : le soleil. » (Scott.) — » Sur<br />
les hauts caps branlants rongés des flots voraces, | se<br />
rendissent les dieux. » (Leçonte de'Lisle.)<br />
Conjugaison'de verbes du 2' groupe<br />
(participe présent : issant.)<br />
1° Faire répéter les terminaisons des verbes en s<br />
— 2» Conjuguer sur unir les verbes : jaunir, arron<br />
LECTURE. E. TOUTE y. LECTURES PRIMAIRES.<br />
dir, guérir, obéir, fournir'. —?>" Pour chacun d'eux,"<br />
reconnaître le temps et la-personne,"le verbe étant,<br />
écrit sans pronom sujet; — 4°'Possibilités^ orthographiques.<br />
III. — ORTHOGRAPHE<br />
LA BANQUISE<br />
C'est, à,perte de vue, la banquise hérissant ses<br />
aiguilles, faisant jaillir ses clochetons, mettant au<br />
premièr plan ses masses de rochers, étageant ses<br />
colonnes, ouvrant des fiords étranglés entre les<br />
hautes murailles.<br />
Le spectacle est nnique. Une boule rouge descend<br />
à l'horizon : le soleil. Une eau couleur de<br />
safran clapote, balançant les ice-bergs, d'un mauve<br />
to udre, d'un bleu profond, d'un violet sombre. Une<br />
ute s'ouvre polie entre l'enchevêtrement des<br />
lames de couteau et de fers de lance. Le ciel est<br />
barré d'une ligne accidentée où se découpent de<br />
larges échancrures.<br />
ROXQUETTE. (Les oiseaux de tempête. — Féreuczy, édit.)<br />
Explications. — Banquise : banc de glace dans les mers<br />
polaires; — hérisser dresser comme les piquants d'un<br />
hérisson; — ctàger : mettre les uns" au-dessus des autres;<br />
— flord : golfe étroit, encaissé et s'avançant profondément<br />
dans les terres; — safran : plante bulbeuse de laquelle<br />
on extrayait la couleur jaune.<br />
Orthographe. — MOTS DIFFICILES : /îérissc.r, pian, fiorrf,<br />
safran, clapoter, ice-ber^ J échàjicrure. — LKTTRKS DOUBLES :<br />
colonne, barrer, accidenté. —- LES ADJÉCTIFS : les fiords<br />
étrangles, les hautes murailles ; de larges échancrures.<br />
Révision.<br />
Mots difficiles. — File, . aligner, flux; — dock,<br />
môle, thonnier;—lilas, enclos, talus; — phare, parasol,<br />
.piscine, glauque, refléter; — cerf, céder;— mal;<br />
— pâleur, clameur;.—. gai té ou gaieté;.— circulaire;<br />
— flanc, étendre, transparent, sentier, remblai; —<br />
cohue. . . .<br />
Lettres doubles. — Succursale, accomplir, accaparer;<br />
— coiffe, touffu, affleurer; — solliciter;. —<br />
immortaliser; — arrêter, carrière, carrefour; — associer;<br />
— acquitter, abattre, flatter, grotte.<br />
Les adjectifs. — Une cohue d'humains et.de bêtes<br />
mélangés;— de petits yachts blancs; —des végétaux<br />
amoncelés ; — une tête mouslach ue ; — des voix criardes,<br />
aiguës;'— les deux mains tendues.<br />
Les verbes. — On part, on s'arrête. — C'est<br />
comme une li-le. C'est une telle joie. — Au loin,<br />
montent les notes des crapauds. —'Cette grande<br />
route de Corbeil que j'avais oubliée. — Les phares<br />
n'ont pas cessé leur veille. — Les étoiles étaient,<br />
descendues. — Viens, - lance-toi, extasie-toi. •— Une<br />
manière de voyager.<br />
Le pronom relatif où. — Partout où je me plais.<br />
IV. RECITATION<br />
LES TÉMÉRAIRES<br />
Du'pôle, il va tenter les merveilleux hivers.<br />
Il part, le grand navire FUne puissante enflure «—>•<br />
Au souffle d'un bon vent lève et tend la voilure *->-<br />
Sur trois beaux mâts portant neuf vergues en travers.<br />
Il est parti. Là-bas, au soleil, dans les airs,<br />
Traînant son pavillon comme une chevelure,<br />
Il a pris sa superbe et gracieuse allure,<br />
Et du côté du Nord, gagne les hautes mers.<br />
D'un oeil triste, je suis au loin son blanc sillage.<br />
Il va sombrer peut-être au début du voyage,<br />
Par des géants de glace étreint de toutes partsl<br />
Et près de moi, debout, l'enfant du capitaine,<br />
Dans la brise, ravi, vers la brume lointaine,<br />
Agite dans son cœur d'aventureux départs.<br />
SULLY-PRUDHOMME. (Les épreuves. — Lemerre, edit.).<br />
L'ensemble. — Le poète décrit à son départ un bateau<br />
qui va tenter d'arriver au pôle.<br />
Le détail. — Merveilleux : extraordinaires par la beauté<br />
qu'ils donnent aux régions polaires ; — vergues : pièces de<br />
bois soutenant les voiles et placées en travers des mâts;<br />
Cours<br />
préparatoire<br />
ITn volume in-16, -5 7A<br />
illustré, cartontiéi 0 • L "<br />
Hausse : 40 'V®
MO<br />
— •pavillon : drapeau placé à l'arrière du navire: — siltçge<br />
: trace écumeuse laissée dans Veau par un navire;<br />
— ravi : dont l'eÊprit est enthousiasme.<br />
V. — COMPOSITION I HAM.ilSi:<br />
Paragraphes à développer.<br />
Un pingouin. Description d'après une gravure.<br />
PARAGRAPHE DÉVELOPPÉ. — Ce sont, avec leurs<br />
moignons courts et tombants, leurs corps dressés,<br />
leur démarche lourde et comme chancelante, des<br />
oiseaux étranges.<br />
Leur têle rondo et noire s'effile en un bec aigu. De<br />
chaque côté, la flamme de petits yeux ronds brille<br />
comme à travers les ouvertures d'une cagoule dont<br />
la mante se déroule sur un dos bombé jusqu'à la<br />
queue qu'elle enserre. Chemise immaculée, s'arrondissant<br />
sur un ventre bombé, proéminent, et formant<br />
aux jambes de larges culottes d'où sortent des pieds<br />
noirs', luisants et cirés. Parfaitement ridicules, d'ailleurs,<br />
lorsque, voulant regarder à terre, ils arrondissent<br />
la courbe de Ifeur dos et jettent un regard oblique<br />
sur quelque silex qui flambe sous le soleil.<br />
Autres sujets. — Décrivez, d'après une gravure :<br />
1" un phoque à terre, — 2° un hsquimau ; — 3" un<br />
attelage de rennes. •<br />
I COURS S UPÉRIEUR<br />
I. — VOCABULAIRE<br />
Les noms. — Pôle nord, pôle sud; — glaciers,<br />
crevasse, hévé\— explorateur, témérité, ténacité; —<br />
équipement-, — expédition, mission, observation.<br />
Les adjectifs. — Magnétique, géographique ; —<br />
immense, cahotique, profonde, étincelant; — hardi,<br />
téméraire, tenace, énergique: — complet, approprié ;<br />
— scientifique, météorologique.<br />
Les verbes. — Couler, fondre, déposer-, se briser,<br />
s'ouvrir, s'étendre, étineeler, explorer, surmonter,<br />
vaincre; équiper, organiser; envoyer, partir, diriger,<br />
observer, rapporter.<br />
Exercices. — 1* Composer cin.) phrases avec complément<br />
el dans lesquelles seront employés comme sujets :<br />
pôle sud, glacier, explorateur, équipement, expédition.<br />
2* Employer comme compléments : crevasse, expédition,<br />
observation..<br />
0° Donner un sujet aux verbes : s'ouvrir, explorer, sur-<br />
• monter,-équiper.<br />
Mots de la même famille que immense : mesure,<br />
mesurer, mesuré, mesurcment, mesureur, mesurage,<br />
mesurable; démesure, démesurément, remesurer,<br />
mensuration, commcnsurable, incommensurable.<br />
Exercice de précision de sens. — Donner la sigjiijîcalion<br />
de : exploration, expédition; mission. — Exploration<br />
: visite d'un pays pour en- étudier tous les détails. —<br />
Expédition : voyage enlrepris-daiis l'intention de faire des<br />
découvertes. — Mission : fonction- temporaire dont lin<br />
gouvernement charge quelqu'un avec unaobjet déterminé.<br />
il. —<br />
•<br />
LANGUE FRANÇAISE i COURS SUPÉRIEUR<br />
Adjectifs numéraux cardinaux.<br />
1. — EXEMPLES. — « Une puissante enflure ... tend<br />
la voilure sur trois beaux mâts. » Le cinq mars. — Dix<br />
explorateurs tentèrent d'arriver au pôle; dix périrent..<br />
L'explorateur a franchi vingt glaciers. — Il a deux<br />
mots à vous dire. — Trois cents chevaux. — Quatrevingts<br />
élèves. — Trois cent six chevaux. — L'an mil<br />
{ou mille) neuf cent vingt-sept.<br />
2. — PRINCIPES A DÉGAGER. — Définition ét formation<br />
'voir c. moyen dans le Manuel n" 24). — Les<br />
adjectifs cardinaux s'emploient parfois à la place des<br />
adjectifs ordinaux. — Ils sont invariables à l'exception<br />
de cent et vingt. — Mille, toujours invariable<br />
en nombre, a deux orthographes.<br />
3 . — EXERCICES. — l'Ecrire en lettres les nombres<br />
suivants : 350. ,82. 1872, 300, 309, 3596, 1.225.833;<br />
l'année 1927, 1886, 2050, etc.<br />
19 Mars 27<br />
2" Quelles remarques faites-vous sur les adjectifs<br />
numéraux contenus dans les phrases suivantes : « Je<br />
n'ai jamais eu moins envio do dormir; j'ai .cinquante<br />
idées dans la tête. — Cinquante, c'est beaucoup, dii<br />
la lllletto » (G. Sand). — Il me lit mille excusas. —<br />
i() Mars 27 LANGUE FRANÇAISE CALCUL 491<br />
IV. — RÉCITATION<br />
MOUETTES, GRIS ET GOÉLANDS<br />
Mouettes, gris et goélands<br />
Mêlent leurs cris et leurs élans.<br />
Leur vol fou qui passe et repasse<br />
Tend comme un ftlet dans l'espace.<br />
Mouettes, goélands et gris<br />
Mêlent leurs élans et leurs cris.<br />
Parmi les mailles embrouillées,<br />
Grincent des navettes Fouillées.<br />
Mouettes, gris et goélands<br />
Mêlent leurs cris et leurs élans.<br />
Ces navettes à l'acier mince,<br />
C'est leur voix aiguë qui grince.<br />
Mouettes, goélands et gris<br />
Mêlent leurs élans et leurs cris.<br />
On voit luirs en l'air, dans les mailles,<br />
Des nacres, des ors, des écailles.<br />
Mouettes, gris et goélands<br />
Mêlent leurs cris et leurs élans.<br />
C'est un poisson que l'un attrape<br />
Et qu'au passage un autre happe.<br />
Mouettes, goélands et gris<br />
Mêlent leurs élans et leurs cris.<br />
J. RICHEPIN. (La mer, Dreyfous, cdit.)<br />
Explications. — Ce vol tisse en l'air un fitet bruyant,<br />
lamé du reflet des écailles des poissons attrapés.— Mouettes,<br />
goélands : palmipèdes qui ne diffèrent que par la taille.<br />
Les Efoélands sont infiniment plus nombreux sur les rivages<br />
des mers de l'extrême nbrd.' —'Remarquer le balancement<br />
•des strophes par la répétition alternée.des 2 premiers vers.<br />
. y. — COMPOSITION FRANÇAISE<br />
Le phoque blanc (d'après Rudyard Kipling). —<br />
ÎJn couple de phoques a un petit phoque blanc :<br />
Kotick. On l'élève comme tous les petits phoques.<br />
Devenu adulte, il est effrayé de voir l'honniie pousser<br />
les phoques, sans résistance-, vers ses. abattoirs.<br />
Il part à la recherche d'une ile inconnue des humains<br />
et la trouve, en nageant à la suite des vaches<br />
marines. Revenu parmi les siens, il ne peut les<br />
déterminer à le suivve qu'après un dur combat.<br />
Mais depuis ce temps, les phoques vivent en paix,<br />
dans l'île inconnue.<br />
SUJET TRAITÉ. — Un tout petit phoque blanc nàquit<br />
un jour sur la grève des îles de la mer de Behring.<br />
Tout d'abord, il. barbota dans l'eau à côté de sa<br />
mère, se roula sur ..le sable luisant, joua dans le<br />
soleil avec les autres bébés phoques. Puis, il apprit<br />
à nager, à dormir sur le dos, le nez hors de la vague.<br />
Il devint un beau phoque que singularisait sa crinière<br />
blanche. Il ne fréquenta plus que les adultes<br />
qui prennent leurs quartiers sur un autre point, de<br />
l'île, là où l'homme, ce démon, les conduit à ses<br />
. abattoirs, sans résistance et par centaines.<br />
Kotick, plein d'horreur, conçut donc le projet d'emmener<br />
tous ses frères dans une île inconnue des<br />
hommes.<br />
« Va trouver Sca Vitch, le vieux morse, lui dit le<br />
lion de mer. Peut-être .sait-il quelque chose. « Mais<br />
Seà Vitch ne . connaissait Tien ; il renvoya. Kotick<br />
trouver les Vaches marines, ces animaux muets qui<br />
ne se font comprendre que par des signes, de tête. A<br />
leur suite, à l'extrémité d'un long tunnel, il arriva<br />
sur les plus belles rives qu'il eût jamais vues.<br />
11 revint parmi ses frères, leur raconta ses entrevues<br />
et son voyage, mais il ne put les décider à. le<br />
suivre. Alors, en colère, il se jeta sur eux, mordit,<br />
écrasa, traîna et tout un jour se battit.<br />
Lorsque les feux boréaux commencèrent à briller :<br />
« Je vous ai donné une leçon, dit-il. Répondez ou je<br />
recommence 1 » 11 y eut un murmure. Kotick, suivi do<br />
son armée, se dirigea vers le tunnel de l'île aux<br />
Vaches marines, et, depuis ce temps, les phoques<br />
s'ébattent autour de leur roi, dans cette mer où nul<br />
homme no vient.<br />
Autres sujets. — Décrivez, d'après une gravure :<br />
1° la hutte d'un esquimau. ; — 2° une colonie de<br />
pingouins ; — un tra îneau attelé de chiens.<br />
P . VIGNERON.<br />
m<br />
taTH]OTlQU£, SYSTEME.<br />
Faire un produit<br />
n n<br />
D . e objets. — 1. Que fautril'réunir pour<br />
avoir 23, 19, 27, 34, 40, 20, 47... 49 crayons?.diz.<br />
ou paquets et ... unités ou crayons.)<br />
2. Ecrivez ce que j'ai si je réunis 2 paquets et 8 cr.?<br />
Enoncez ce nombre (de 1 à 49 inclus).<br />
3. Comptons ensemble ce que je place dans ce sac :<br />
3 b. -}- 5 b.; 9 b .+4b.; 7b.+ 6 b. ; '8b. + 7 b....<br />
— Partageons en deux parts {égaies .011 inégales) :<br />
18 plumes, 17 bons points, 16 ardoises, 3 livres.—<br />
Que reste-t-il de 13 jetons si l'on en retire 5? 8? 3?<br />
7?... (de 2, 3, 4... 19 objets quelconques.)<br />
4. Faire compter par 2, par 3,- par 4 (1° des petits<br />
objets; — 2" des points, traits, ronds, croix, etc.)<br />
Un produit 1 . — 1. Révision concrète des tables<br />
par 2, 3 et 4. On précisera l'idée de produit.<br />
2. Dessinons 4 fois 12 .jetons (voir Manuel général,<br />
n" 17,.pour 2 fois 12 j.). Combien avons-nous de.<br />
jetons?<br />
à) on compte : A diz. et 8 j. ou 48 j.<br />
• -Si. on.additionne 12 j. + 12j..'-f 12 j; +12jv = 48 j.<br />
c) on fait le produit Î2j. X4 = 48 j.<br />
3. Que possède-t-on si l'on a 2 sacs de 24 j. chacun?<br />
.23 j.? 22 j.? 21 j.? 14 j.? ... — 3 boîtes de 13, 12,<br />
1.1 plumes chacune? — 4 tas de 11, 12 pommes.chacun?<br />
4. Une cravate coûte 12 f. Quelle .somme paie-t-on *<br />
si l'on en achète 3? 2? 4? (3, 4, 2 objets à 11 f. —<br />
2 objets à -11, 12, ... 24 S. pièce.)<br />
Sommé,'différence. — 1. Ecrivons 23 pl. -f.5 pl.<br />
+ 21 pl. Qu'est-ce que cela signifie? (Les enfants composent<br />
de petits problèmes : Onplace dans une boite....<br />
Un marchand vend...! Je distribue...): Qtie- trouvonsnous?<br />
— Même exercice pour 14cr.-jr 14 cr. •+ 20 cr.;<br />
29 cr. -j- 10 cr. 10 cr.; 23 b. p. -j- 11 b. p. -j-13b.<br />
p., etc.<br />
2. Ecrivons 49 perles — 26 p. Qu'est-ce que cela<br />
signiiie? (On avait 49 p. On en emploie 26. — Dans<br />
une boîte, il y a..., 011 011 vend. — Il me faut 49 p..<br />
j'en ai 26, que. me manque-t-il?) Que trouvons-nous?<br />
— Même exercice pour 45 pl. — 40"pl. ; 46 j. — 36 j.;<br />
48 cr. —25 cr., etc.<br />
3. J'achète 3 douzaines d'oeufs ou 12 œufs x 3....<br />
J'en avais déjà 13. Cela me fait donc.... Nous allons<br />
en manger 17. Que 'restera-t-il? Puis encore 21. Que<br />
restera-t-il? Nous en mettons 6 (ou 5, 9, 3, 8) dans<br />
ce tiroir; combien .en voyons-nous encore?<br />
c o u r s<br />
e l e m e n i a i r e<br />
ARITHMÉTIQUE<br />
Calcul mental, numération, problèmes.<br />
Retrancher un nombre exact de dizaines.<br />
1. Dessinons 56 jetons (5 diz.<br />
et G j.). Nous en retirons 20.<br />
Que reste-t-il? — 20 j.<br />
— 2 diz. Il y avait 5
492 CALCUL : COURS ÉLÉMENTAIRE 19'Mars j ;<br />
4. Quels sont les nombres qu'il faut'multiplier l'un<br />
par l'autre pour trotfver 54 1'., 30 1., 27 m., 49 kg.,<br />
56 hg., 32 g., 21 dm:..?<br />
Entre deux mille consécutifs. — 1. Combien y<br />
a-t-il de m. dans 1,' 2, 3, 4, ... 9 km.? — de 1. dans<br />
5, 9, S, S... kl.? — de francs dans 8, 3, 2, 9 ... billets<br />
de 1000 f.? — de g. dans 9, 5, 3, 8 ... kg.?<br />
2. J'ai 2 caisses de jetons, ou ... 2000 j. Je prends<br />
V encore 1, 2, 3, ... 9 j. ronds. J'ai donc<br />
'. • ' mille u-n, mille deux, mille trois, ...<br />
? Ô i Ô m! " c neuf (Ecrivons ces nombres.) Je<br />
prends encore 1 j. rond. J'ai donc 2 caisses<br />
et (9 + 1 = 10) 1 j. d'une dizaine ou mille dix j. (Ecrivons.)<br />
Continuer ainsi jusqu'à 2100 j.; puis former les<br />
nombres jusqu'à 2999, — 3000, — 3999, — 40U0, —<br />
4999.<br />
3. Recommencer en prenant pour unité le m., le 1.,<br />
le g., le franc. — Faire lire et écrire quelques-uns do<br />
ces nombres.<br />
4. Effectuer : a) 1725 f.+30S f. + 97f. + 1549 f. !<br />
95 i g. +1842 g. + 990 g. + 775 g. — b) 38S0 m-<br />
— 950 m.; 4325 m. — 3788 m. — c) 525 ltg.X9î<br />
178 f. x 28. — d) 3G48 f. : 8 ; 3515 m. : 95.<br />
—y R. : a) 3679 I. — 4561 y. — i) 2924 m. — 537 m.<br />
.— c) 4725 kg, — 4984 f. - d) 456 f. - 37 m.<br />
5. Dans une "famille, le père gagne 850 f., la mère.<br />
450 f. et le fils 375 f. par mois. Calculez le gain en<br />
2 mois. R. : 3350 f.<br />
6. Un commerçant a 25 pièces de. "Mon do.72 m.<br />
chacune et 23. pièces. de 48*m. Quelle longueur de<br />
galon posséde-l-il ? R. : 2904 m.<br />
7. On- vend 995 1. de vin. On avait 15 tonneaux de<br />
GÉOMÉTRIE<br />
La forme circulaire.<br />
1. Indiquer ce. qu'est le rayon du cercle, lo diamètre,<br />
— faire trouver que lo diamètre est le double<br />
du.rayon.<br />
2. Faire dessiner des cercles dont on donne : 1° lo<br />
rayon; — 2" le diamètre. ,<br />
3. Quelle est la longueur du diamètre quand le<br />
rayon mesure 13 cm.? 24 cm.? 16 dm.? 3 m.? (et<br />
inversement, le diamètre mesure 42 cm., 74'cm....)<br />
COURS MOYEN<br />
ET PREPARATION AU CERTIFICAT D'ETUDES<br />
ARITHMÉTIQUE<br />
Calcul mental.<br />
Produit et quotient par 1,25 — 12,5— 125.<br />
1. Le quart de 1 est 0,25. — Donc 1,25= 1 -f 1/4.<br />
Multiplier un nombre par 1,25, c'est lui ajouter son<br />
quart (24 l.xl,25 = 241. -|- G 1. =30<br />
2. Remarquons •: 1 -f-1/4 =.5/4. Donc multiplier un<br />
nombre par 1,25, c'est le multiplier par 5/4. Et. diviser<br />
par 1,25, c'est diviser par 5/4, donc prendre les 4/5 de<br />
ce nombre (ou encore retrancher le-i/5 de ce nombre).<br />
3. Des remarques précédentes, faire trouver comment<br />
on peut multiplier ou diviser un nombre par<br />
12,5 et 125.<br />
Applications. — 1. Le kg. de café vaut 32 f. Que<br />
paiera-t-'ori pour 1 kg: 25 —12 kg. 5 —125 kg. de<br />
228 1. chacun. Que reste-t-il? —> R. : 2425 I. café ?<br />
8. Une personne avait 4000 f. a la caisse d épargne. - 2. C. On Ull a pavé cl JJtlN 30 C f. OU pour 1. J)UL1I 1 kg. -L 25 de cacao. Lit/ LclOctU•• Quel est Llyl<br />
J Elle retire 22o t. pendant .chacun des mois de lannee l e le 1)rix prix d u du ke.? kg.? (200 (200 f. f. nour pour 12 12 les. kg. 5 5 de dé chocolat. - -<br />
(12 fois 225 f.).. Quelle somme lui reste-t-il?<br />
1000 f. pour 125 kg. de pâles.)<br />
—> R. : 1300 f.<br />
3. Sï le m. d'étoffe coûte 36 f., que paie-t-on pour<br />
Somme et quotient. — 1 . Deux enfants se par 12 m. 50? 1 m. 25? 125 m.? (même question pour 52 f.<br />
tagent également — 40 f. -48 f.).<br />
, ¥<br />
5 f. qu'ils ont<br />
_ _ _ __ reçus de leur on- 4. Calculez le prix du m. d'étoffe sachant qu'on a<br />
payé 35 f. pour 1 m. 25 (50 f. — 00 f.); — 250 f. pour<br />
0 0 0 0 0 0 0 0 dé.et. 3 f . qu'ils<br />
,1 l? ont reçus de leur<br />
12 m. 50 (300 f. —550 f.). •<br />
-< S*—^ tante. Que re 5. On fait des tiges métalliques mesurant 1 dm. 25<br />
vient-il à chaque enfani?<br />
(Ou 12 cm. 5 — ou 125 mm.). Quelle longueur de fil<br />
Représenter le fait concrètement : il faut partager en de métal emploie-t-on pour l'aire 12 — 20 — 72 — 90<br />
2 parts égales (diviser par i) toute la somme reçue, soit —124 — 252 tiges?<br />
017+ 5 f. ou 8 f.<br />
; Chaque enfant'reçoit donc S f. : 2 = 4 f.<br />
Applications — 1. Avec des données à peu près<br />
semblables : (29 f. —(-45f.) : 2; — (73billes-|-26b.) : 3;<br />
— (127 j. -1- 145j.) : 4; — (78 f. +147 f.) : 5, elc.<br />
2. Un ouvrier doit polir en. C jours les quantités<br />
suivantes dé miroirs : 278, 137 et,59. Combien doit-il<br />
en polir par jour? ' ->R.: 79.<br />
3. Pour emplir 24 bidons égaux, il a fallu le .contenu<br />
dé clives "contenant '340, 145 "et 277 1. "de" lait.<br />
Quelle était la'contënance de ch'aqué bidon?<br />
-> 1t. : 32 1.<br />
SYSTÈME MÉTRIOUE<br />
Double hg., double dag. et double g.<br />
1. Faire équilibre, par 1 double hg., à 2 poids de<br />
1 hg. (ou 2 objets.pesant chacun 1 hg.). Observer,<br />
décrire et employer le double lig.<br />
2. Même étude du double dag. et du double g.<br />
Applications. — 1. Combien 1, 2, 3, ... doubles hg.<br />
valent-ils d'hg.? de dag.? de g.? —Combien 1, 2, 3,<br />
... doubles dag. valent-ils de dag.? de g.? —Combien<br />
1, 2, 3, ... doubles g. valent-ils de g.?<br />
2. Dans 2, 4, 0, .:. 72, 120, 480 lig.,'combien y a-t-il<br />
de doubles lig.? (même question j'our le double dag.<br />
— le double g.).<br />
3. Expriiner en g. 1c poids dkm objet qui fait<br />
équilibre à 1 double lig., 3 dag. et 2 doubles g. —<br />
2 doubles hg. et 4 dag. — 1 double hg.r-1 hg., 1 double<br />
dag., 1 dag. et 7 g.<br />
2° année. — 1. Un champ a 125 m. de long sur<br />
36 m. de large. Quelle est sa surface? A 1 f. 2ô le<br />
m 2 , quelle est sa Valeur? (et à 2 f. 50 le m a ?)<br />
2. On a payé 1500 f. un terrain rectangulaire valant<br />
125 f. l'are. Quelle est' sa surface? Sa largeur mesure<br />
12 m. 50.'Quelle est sa longueur?<br />
Les nombres' complexes : mesure du temps.<br />
1. Préciser l'idée de la notion de temps.. Faire<br />
dire.la durée de certains faits bien connus..(durée de<br />
la récréation — d'une journée de classe ,— .d'un<br />
repas ordinaire, etc.).<br />
2. Comment évalue-t-on le temps? (montres —<br />
horloges — calendrier — almanach).<br />
3. Comment exprime-t-on certaines durées, quand<br />
il s'agit de l'âge, d'un exercice sportif, d'un travail? etc.<br />
4. Indiquer l'unité principale des mesures de. temps :<br />
là seconde. — Indiquer ou faire retrouver ses multiples<br />
et leur valeur : minute (60 s.), — heure (60 mn.<br />
= 60x60 ou 3600 s.), — jour (24 h. = 60x24 ou<br />
1-440 mn. = 60 X1440 = 86400 s.).<br />
5. Faire trouver les autres unités usuelles (semaine,<br />
mois, trimestre, semestre, année, siècle). Quelle est<br />
leur valeur en jours? (Remarques sur les mois, les<br />
j années ordinaires et les années bissextiles.)<br />
i Applications. — 1. Observation d'une horloge,<br />
| d'une montre (marquant les secondes),<br />
2. Examen d'un.calendrier.<br />
3. Exprimer,.en fraction d'heure : 30 mn., 15 mn.,<br />
45 mn., 75 mn., 12- mn., 135 mn.; — en fraction de<br />
LECTURE. 0. TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES. Cours moi/cu. Un-volume in-16, C Crt<br />
Premier degré, illustré! cartonné.<br />
Ha usse : 40 °l0
ig Mars, iy CALCUL •: COURS MOYEN 493<br />
iour : 3, 8, 9, 16, 21... II.,—.en fraction "do minute :<br />
20 s., 40 s., 50 s., 45 s., 72 s., 125 s.<br />
4. Sachant qu'on ne compte pas le 1 er joui', mais<br />
que l'on compte le dernier, calculez le nombre de<br />
• 4. j,. or: : AiMn lo rA<br />
• janvier<br />
5 mai 1924 — du 6 juin 1926 au 23 janvier 1927.<br />
->- R. : 24 j. - 90 j. — 344 j. - 231 j.<br />
5. Combien y a-t-il do secondes dans 25 mn. —<br />
9 mn. 1/2 — 12 mn. .1/4 — 36 mn. 1/3? — dans<br />
G mn. 8 s. — 45 mn. 15 s. — 59 mn. 50 s.?<br />
6. Combien y a-t-il de minutes dans 9: h.'? 8' h. ?<br />
13 h..? 25'h.y 7 h. 1/2? 10 h. 1/4? 8 li. 3/4? ' 20 h. 1/5?<br />
17 li. 1-3? 3 b. 5/12?<br />
7. Exprimer en secondes :2 b. — 15 b. — 6 b. 1/2.<br />
— 3 li. 45 mn. — 16 b. 5.mn. — 6 b. 45 mn. — 8 b.<br />
12 mn. 30 s. — 10 b. 10 mn. 10 s.<br />
8. Exprimer .en minutes et secondes s'il y a lieu,<br />
195 s. (195 s. =195/00 de mn. ou 3 mn. 15/60 soit<br />
3 11111. 15 s.). — 480 s. — 128 s. — 320 s. — 1254 s.<br />
— 1640 s.<br />
9. Combien y a-t-il d'beures et de minu tes, dans<br />
92 mn.? 128 mn.? 420 mn.? 728 mn.? 1800 mil.?<br />
2154 mn'.? 7842 ni il. ? 2430 mn. (extraire le nombre de<br />
jours quand il y a lieu).<br />
10. Un enfant a dojà vécu 4153 jours. Quel est son<br />
ige, en années, mois (30"j.) et jours?<br />
—y R. : 11 ans, 4 mois, 18 jours.<br />
11. Evaluer en jours, au 15 mars 1927, l'âge d'un<br />
enfant né 1e 30 juillet 1921. —>- R. : 2054 j.<br />
GÉOMÉTRIE ET SYSTÈME MÉTRIQUE<br />
Surface du cube et du parallélépipède.<br />
Observons. — 1. Montrer et faire observer différents<br />
objets de forme cubique : dm 3 du compendium,<br />
clé ii jouer, morceau de savon ; constater que le cube<br />
est un solide.<br />
2. Diriger les .observations : a) sur les faoes (forme,<br />
nombre, comparer leurs dimensions, angles qu'elles<br />
forment); — b) sur les aréles (nombre, dimensions).<br />
3. Observer de la même manière une boîte ayant<br />
la forme d'un parallélépipède : nombre de faces,<br />
disposition, forme (carrés ou rectangles égaux deux<br />
à deux); ce qu'on entend par dimensions du parallélépipède<br />
: longueur, largeur,, épaisseur ou hauteur.<br />
4. Rechercher d'autres objets ayant même forme :<br />
boîte à craie, à chaussures, règles, etc. ; — refaire<br />
• les, mêmes observations.<br />
5. Comparer et distinguer 1e cube et lo parallélépipède.<br />
Exercices de- travail manuel. — 1. Développer<br />
un cube en carton et tracer un développement semblable<br />
sur une feuille de carton mince. Découper en<br />
ménageant des attaches, entailler, à mi-carton le long<br />
d'es'arêtes intérieures et collèr avec une colle suffisamment<br />
adhésivo.<br />
2. Développer de la même manière un parallélépipède,<br />
tracer son développement sur une feuille de<br />
-carte mince, découper, entailler, puis coller comme<br />
précédemment.<br />
3. Dans les 2 cas, distinguer- la- surface latérale do<br />
la surfaçe totale, et établir comment on peut les calculer<br />
: .<br />
, Surface latérale —Périmètre de base hauteur.<br />
Surface totale == S. latérale -f- Surf, dés jj bases.<br />
Ce qui se. simplifie pour le cilié,: Surf. lat.,= 4'«? et<br />
Surf, totale =-6 a 2 (a étant l'arête du cube),<br />
Appliquons. — 1. Calculer la surface d'une face<br />
d'un cube, d'un jeu do construction mesurant 6 cm.<br />
d'a,rète. Trouver sa surface latérale, puis sa surface<br />
totale." -y R. • 36 cm 2 — 144 cm® — 216 cm*.<br />
2. Calculer directement en dm 2 la surface latérale<br />
et la surlace totale de cubes dont les arêtes mesurent<br />
0 m. 40 — 0 m. 75.<br />
-> R. : 64 dm* el 96 dm* — 225 dm* et 337 dm" H.<br />
3. Quelle surface de tôle faut-il employer pour fabriquer<br />
un caisson cubique do 1 m. 45 d'arête avec<br />
couvercle? -V R. : 12 m* 6150.<br />
LECTURE. E . TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES.<br />
4. Même question.: il n'y., a.pas de couvercle. .<br />
-> R. :10.oi= 5125.<br />
5. Une citerne cubique a 1 m.'60 d'arête : on recouvre<br />
ses faces latérales d'une peinture revenant ît<br />
3 f. 75 lo m 4 . Quelle dépense fait-on?<br />
-y R. : s. 10 m* 2t. - Dcp. : 38 f. 40.<br />
6. Quelle qst la surface de, carton, nécessaire pour<br />
fabriquer un parallélépipède ayant 25 cm. de long,<br />
15 cm, de large et 18 cm. de haut? —> R. : 2190 cm*.<br />
7. Quelle est ,1a surface latérale d'une salle mesu<br />
rant 4 m. 60 de long, 4 m. 20 do large et 3 m. 10 de<br />
hauteur? (id. h —G m. 50 — 1. = 3 m. 40 — h. = 3 m. 25 ;.<br />
-V R. : 54 m* 56 — 64 m- 35.<br />
8. Mesurer,les dimensions d'une boîte d'allumettes.<br />
(L = 6 cm., 1 = 3 cm., h. = l cm. 5.) Calculer : 1° la<br />
surface de la boîte elle-même; —2» celle du fourreau.<br />
-> R. : 45 cm* — 54 cm*.<br />
)S C année. — 1 On vous donne une feuille rectangulaire<br />
do carton mesurant 54 cm. de long sur 48cm.<br />
de large. On doit y découper le développement de<br />
2 petits cubes do 8 cm. d'arête. Faire le croquis à<br />
l'échelle de 1/10. Calculer la surface de carton inutilisé.<br />
_y R. : 1824 cm*.<br />
2. Une caisse en bois de forme cubique sans couvercle<br />
a 0 m. 75 d'arête. Quelle en est la valeur si le<br />
bois vaut 4 f. 50 le m 2 et si' l'on doit payer 7 -f. 35<br />
pour la main-d'œuvre? —> R. : 20 l'.<br />
3. Quelle surface de papier emploiera-t-on "pour<br />
recouvrir les faces des 24 cubes d'un jeu de construction,<br />
l'arête de chacun mesurant 45 mm.?<br />
—y R. : 2916 cm*.<br />
4. On a fait peindre les murs et le plafond d'un<br />
cabinet de toilette cubique mesurant 3 m. 20 d'arête.<br />
Les ouvertures ont une surface de 5 m 2 25 et la dépense<br />
s'élèye à 275 f. 70. Quel ost le prix de revient<br />
du m 2 de peinture? —y R. : S f.<br />
5. Une salle a pour dimensions : 9. m. S5 de longueur,<br />
C m. de largeur, 5 m. 20 de hauteur.-Elle<br />
est enduite d'un enduit cimenté valant 10 f. 50 lo m 4<br />
sur toute la surfaco des murs et du plafond. Quelle<br />
somme a-t-on dépensée, si on ne. tient pas, compte<br />
des ouvertures?<br />
-T R- : Surf. 225 11* 94. — Dép. 2 351 f. 40 par excès.<br />
6. Une boite à ouvrage mesure intérieurement<br />
25 cm. de long-, 14 cm. de large et 15 cm. de profondeur.<br />
On garnit les faces intérieures (et non le couvercle)<br />
avec du velours valant 50 f. le m". Quelle sera<br />
la dépense? (G. E. P. Vàr, 1925.)<br />
—> R. : Surf. lat. : 1170 cm*. — S- du fond : .">50 m*. —<br />
S. du velours : 0 m* -152. — Dépense : 7 f. 60.<br />
7. Une salle a 9 m. 40 de long, 7 m." 20 de large et<br />
4 m. 50 de hauteur. On a fait couvrir ses 4 murs de<br />
2 couches do peinture. On a dépensé 1039 f. 65. Sachant<br />
qu'on a déduit 29 m 2 70 pour les ouvertures,<br />
calculer le prix du m 2 de peinture.<br />
—>-R- : 8 f. 68 pouf lès d'eux couches.<br />
SUPERIEUR<br />
ARITHMÉTIQUE<br />
Calculs particuliers sur le tant %.<br />
Tan t % calculé sur le. prix d'achat ou sur le<br />
prix de vente! — EXAMINONS LUS FAITS cb'NcnETS. —<br />
70? 20f--- -po'.wo 5 .<br />
<br />
2
49.4 CALCUL COURS- SUPERIEUR i C) Mârs "i-<br />
2 le.^rtv .de. renie = 120/100 du j»rix d'achat •<br />
ou = 120)20 -dû bénéfice. ' - - ;<br />
• 5* le prix 'd'ciclial ="100/20 dû Bénéfice ....<br />
- • • ou =-100(120 du prix'de vente.<br />
- 2. Un usinier désire prélever un bénêpçe de 20 %<br />
sur. le. pri.r qu'il reçoit [bénéfice sur le pvixfàe vente).-<br />
Que deviennent les rapports ci : dessus?<br />
R. : On représentera la question par un nouveau gra-<br />
7OO'f de vente<br />
-rryO f INITIATION- A L'ALOÙOIUS. On représente lé prix d'achat<br />
, À..T 1K-/112*\<br />
par *r_*..D.ouî .* + lfc0 = n ( ^ J -<br />
On a :<br />
1680. A'<br />
x + 150 = on en tire : .v= 750.<br />
1100<br />
4. Deux pe.rsonnés ont acheté Via 1" les 5/9 d'une<br />
pièce d'étoffe; 'la'2° la moitié du reste, lïll'cs ont payé<br />
l'étoffe à raison de 29 f. le m. «t la 1 personne a eu<br />
6 m. "de "plus" que la 2". On demande : 1° la somme<br />
payée par chacune des personnes; 2° le prix d'achat<br />
7û { 20 (-<br />
. ê 80f. 90*. 100? de là pièce, sachant, que" le marchand a gagné 16%<br />
I l I i I I Ï W M f f , sur le prix d'achat.' (Bourses'E..P: S.; 1924; Indre-et-<br />
Loire.-i -<br />
- — 80^ (L'achat -•<br />
• .r>ï<br />
a eu<br />
phique en partant du fait : ce que l'usinier vend 100T., il ne sentent .<br />
doit l'avoir pavé pay que 80 I'.. donc : - ' * donc 18 m. la 1 en a'fcu 10 m. payés 290 f. et la 2* i ni.<br />
'1 !e 'hinefice = 20(100 du prix de vente<br />
payés 116' I<br />
ou • ='20,80 du prix d'achat. -<br />
2- le prix d'achat = 80(100 du prix de vente<br />
ou = 80/20 du bénéfice. .<br />
5 le prix de renie — 100/80 du prix d'achat<br />
' ou = 100(20 du bénéfice:<br />
REMAUQUIÎ IMPORTANTE. — Dans la pratique çom,mercialè,"<br />
les négociants ont tout-intérêt, afin d'éviter<br />
les surprises, à 'déterminer toujours leurs bénéfices<br />
bruts d'après le prix de vente, car c'est sur "ce der-<br />
'nier. prix qu'ils ont toujours' à. calculer la remise, les<br />
commissions; l'impôt sur lé chiffre d'affaires, etc."<br />
1 . ha pièce entière serait Vendue 29IVx 18 = 522 f.<br />
et'le marchaud n'a pavé quclés' 100/116; soit 450' f.<br />
5. Une personne va faire des achats et pense utiliser<br />
exactement, lés 3/4 de la somme emportée: Mais<br />
on -lui fait une remise de 10 °/n sur laquelle elle rie<br />
comptait pas. Elle rentre ainsi avec. 39 1'.' Combien<br />
avait-elle emporté? (Bourses riat.,19241)'<br />
-^r - - Somme qu'elle, dci-ujl. dépenser<br />
M M M<br />
39 f . ...><br />
Somm&.ànporïêc. "<br />
. Appliquons. — Calcul mental. — 1. -Un voyageur<br />
de.commerce reçoit 4..% de. commission sur .le moulant<br />
dés commandes qu'il obtient-. Calculer le chiffre<br />
des affaires- qu'il-a- réalisées-lorsque sa-commission<br />
s'élève à 20 f.? — 4000 f.? — 160 f.? — 4800 f.?<br />
• 2. .Un fabricant fait 3 °,'p d'escompte sur les factures<br />
.payées comptant.. A .combien s'élevait, une facture, sur<br />
laquelle il.a. consenti une remise de.15:1':? — G0 f.? —<br />
1 f. 50? — 4 f. 50? — 24 f.? — 42 f. 50?<br />
3. Un usinier estime son . "bénéfice net "à 12 °/„ de<br />
son prix de vente. Quel est ce prix; lorsque sur litre<br />
commande il estime avoir gagné 120 f.-? — 600 f.? :—<br />
36.f.?-— 2 f. 40? v- 4800 1'.? " •<br />
4. En sécliaht„un .sâvo.n perd 10 .»/„ de son poids".<br />
•Quel poids de savon frais faut-il fabriquer pour obtenir<br />
( J0 kg. de savon sec?'— 1800 kg.-"?- —' 45' kg.? —<br />
540 kg.? — 7200 kg.?<br />
•< Prie de. vente.<br />
-- 7 "prix. cL'cuckal —>1<br />
h* ----- 2 e pruir CL'clc1LO£<br />
^ • 150-de.plus<br />
..... - ><br />
—>- R. : D'après le graphique, le prix d'achat augmenté du<br />
bcnéfice-=.112/100 de ce pr. d'achat.<br />
D'autre part, le prix d'achat augmenté de 150 f. représente<br />
les 15lt des 112/100 de ce,pr. d'achat, d'où on tire-le<br />
prix d'achat = 750 f.<br />
—y R. : La personne est rentrée avec le 1/1 de la somme<br />
emportée--)- 1/10 des 5/1 de cette somme,- soit erç tout 15(40<br />
de la somme emportée, oti 59 f. Elle "avait donc emporté les<br />
10(15 de 7/Jï. ou 120 f.<br />
Algèbre. — x]i-t-'S.v/ÏO = 59 f.', d'où: x — 120 i.<br />
GÉOMÉTRIE<br />
Notions générales sur les projections.<br />
Calcul écrit. — 1. Un.marchand de vin a acheté<br />
G pièces de vin de 228 1. chacune. Il vend ce vin avec<br />
•un bénéfice de 20 °/n sur le prix d'achat, ce qui a fait<br />
. un bénéfice de 492 f. 48. Quel a été lé prix d'achat et<br />
le j)ri"x de vente du litre?<br />
. —x R. -"Bénéfice.(faire un graphique) = 20/100 du prix<br />
d'achat, d'où prix d'achat =492 f. 18 x 100/20 =-2162 t.. 40<br />
pour 228 I. x.(> = 1508 1., soit 1 f. 80 le litre. — P. de vente<br />
dulit'rë : 2 f. 16.<br />
2. Une personne verse 824. f. 50 pour solder une<br />
facture sur laquelle elle a obtenu un escompte de<br />
caisse de '3 °/0. Quel est le mpntant'de la facture? -<br />
—y R. • T.a somme verscé(faire un graphique) représente<br />
les 07(100 du montant de la facture, soit 821 f. 50 x 100/07-<br />
= 850 f.<br />
'3. Un marchand vend une marchandise avec;un<br />
bénéfice de .12 l • Définitions. —- 1. Faire rappeler ce qu'on appelle<br />
un plan.. -. . . .. . -<br />
2. Aii- moyen d'une -règle • et-ct'line planche, montrer<br />
les diverses positions que peut occuper une droite.par<br />
rapport a ce plan. —A l'aide de l'équerre, préciser<br />
qu'une, droite est perpendiculaire à un plan, quand<br />
elle est perpendiculaire. à toutes les droites qui.<br />
passent par son;pied dans te plan.<br />
-3. Au .moyen .d'un carton à dessin, faire préciser ce<br />
qu'on -cntcrialpàr. angle: dièdre, puis par: dièdre droit,<br />
ou. plus simplement, par plans perpendiculaires l'Un '<br />
sur .l'autre. •....: - : . . -<br />
4. Au moyen de ce carton, déterminer,<br />
'/0 sur le prix d'achat. Si la marchandise<br />
lui avait coûté 150 f. de plus, le prix de la venté<br />
restant le'môme,'il aurait'perdu 1/14 du prix de veniç".<br />
Combien lui coûtait sa marchandise?<br />
1 d'unc'manière<br />
concrète, ce qu'on entend par projections d'itri<br />
point dio l'espace sur le plan vertical- et sur iê- ffelâri<br />
horizontal (la projection d'un .point est •le pied de la<br />
perpendiculaire abaissée de- ce point-sur le pl'aii), —<br />
puis la projection d'une ligne., — enfin la projection<br />
d'une surface simple (triangle ou rectangle)...<br />
CL<br />
.eu'<br />
A<br />
À...<br />
N:{ . • j-'<br />
>5' :<br />
: :<br />
1. ; L : T<br />
i- ' b<br />
'Ou :<br />
' **: ; t ;<br />
&<br />
j<br />
. On pourra conclure, à l'aide d'observations concrètes:<br />
1° Toute figure (ligne qit surface) paràlUlè ài<br />
un plan de projection a pour projection- sur ce plan<br />
une figure égale à elle-même; — 2« Toute- lign.e,<br />
perpendiculaire à' un plan, a un point pour projection<br />
sur ce plan; — 3' Toute surface plane, perpendiculaire,<br />
à un-plan, a une ligne pour projection sur<br />
ce'plàn. ' * ' _<br />
H. COIEEN et R. FOANTZ, Instituteurs.<br />
LECTURE.<br />
E . TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES. 8 . 2 5<br />
I/ausse : 40 °/,<br />
; • -
ic) Murs 27 HISTOIRE. ' '495<br />
h • h i s t o i r e<br />
E coURS ÉLÉM ENTAIRE<br />
Les villes au moyen âge.<br />
On pourra se procurer une vue d'une ancienne ville<br />
fortifiée, conservant efic'Qre, de.s traces de fortifications^.<br />
vue de Carcàssonne, par. exemple.<br />
La ville. — Reportons-nous six ou sept cents ans<br />
en arrière.. Entrons dans une • ville. Il faut-d'abord<br />
franchir une muraille, haule et épaisse, car les villes<br />
sont fortifiées comme les châteaux. Suivons une rue :<br />
elle est-étroite, tortueuse,-et les-maisons n'y sont "pas<br />
alignées.- Pas do, pavés sous• nos pas- : une houe<br />
épaisse et qui sent mauvais. Au milieu-de là rue,' un<br />
ruisseau d'eau sale qui recueille .tous les débris jetés<br />
•îles maisons. -En haut, .l'air et la.lumière pénètrent<br />
mal car les maisons sé rejoignent presque par leurs<br />
étages-supérieurs, aù-dessu's de là rue. Sur nos têtes,<br />
pondent.des .enseignes peintes-qui grincent au vent:<br />
C'est le jour, et la rue. est très animée-: parmi les<br />
.poules, les: oies, les porcs qui circulent, une charrette<br />
s'avance et .risque-de nous écraser contre une borne.'<br />
Puis des" cavaliers, des'dames en litière. : ce .sont des<br />
gens riches. — Ce soir, quand les églises auront sonné<br />
le couvre-feu, toutes les lumières des maisons s'éteindront.;<br />
on tendra des chaînes au bout-des rués désertes,<br />
silencieuses", sans aucun éclairage.'De temps en temps<br />
pourtant passeront, munis, d'une lanterne, des soldais<br />
du guet qui l'ont la police, OU le' veilleur dé nuit<br />
qui Criera : a 11 osi, minuit! Priez pour les défunts ! »<br />
Dès lc_ jour,- la rue s'animera et l'on entendra l'es cris<br />
variés des marchands ambulants.<br />
Avançons encore : nous avivons sur une place.<br />
Dans le fond, un beau monument, décoré:de sculptures.<br />
G'ost : l'Hôtel de Ville où. se -réunissent les<br />
bourgeois qui administrent -la ville. II. est surmonté<br />
d'une tour,'. le beffroi, d'où l'on peut surveiller, la<br />
campagne et apercevoir l'ennemi. A la moindre alerte,<br />
on sonnera la cloche du beffroi, le tocsin.<br />
Les maisons.' — Regardons de plus près les' maisons!.<br />
Biles sont en bois ; très rares sont les maisons<br />
de pierre.• Lèsincferïdies sont donc fréquents et terribles.<br />
Au rez-de-chaussée est la boutique; l'étalage<br />
esl-à portée-du passant. Lès étages supérieurs débordent<br />
sur la rue. Aux fenêtres, pas' de /vitres ;'* parfois<br />
des vitraux; plus'souvent", du" parchemin, du pàpier<br />
lmilé, de la toile cirée, du ' canevas. Dans chaque<br />
maison, une salle où la famille -se rassemble l'hiver<br />
autour de-la cheminée. Comme meubles," des bancs,<br />
dés escabeaux, une table, un dressoir ou un buffet,<br />
avec des poteries et de la vaisselle d'étain, des lits<br />
imrhdnsés (parfois pour 4 personnes). On s'éclaire<br />
avec' des -chandelles de : graissé ou des lampes fumeuses.<br />
-COU RS MOYEN ET S U P ÉRIE U R<br />
La France en Europe de 1815 à 1848.<br />
La Sainte-Alliance. — En 1815, la France était<br />
vaincue". Les puissances, victorieuses (A\.itriché, Prusse,<br />
Russie, Angleterre) formèrent" une ligué, la Sainte-<br />
Âllïance, pour obliger la France à exécuter lés traités,<br />
pour combattre la révolution et maintenir la paix en<br />
Europe. —. Dirigée par le duc de. Richelieu, la France<br />
co'mmferiça' par' exécuter loyalemènt l'es traités de<br />
paix : elle paya l'indemnité qui lui était imposée, le<br />
lerritoire français fut évacué et, au congrès à.'Aix-la-<br />
Chapelle (1818), la France entra dans la Sainté-<br />
Aliiance.-<br />
Lés difficultés dé la Sainte-Alliance. — Mais les<br />
pays qui formaiént la Sdinte-Allianco ne s'entendirent<br />
pas. Tandis que l'Autriche s'efforçait de combattre<br />
la révolution et les libéraux en Allemagne et<br />
en Italie, la France se rapprocha de l'Angleterre<br />
pour essayer d'empêcher ces interventions. — Pourtant,<br />
quand les uKra-royàlisles eurent repris le pou<br />
voir, le ministère de Villèle, au congrès . de Vérone<br />
(1822), fut chargé d'organiser une intervention<br />
française en Espagne contre les révolutionnaires<br />
espagnols. L'armée française traversa facilement. l'Espagne<br />
et rétablit le roi dans son pouvoir absolu (1823;.<br />
La fin de la Sainte-Alliance. — La France* se<br />
sépara de plus, en -plus de la Sainte-Alliance". —<br />
D'abord, elle.s'unit à l'Angleterre et à la Russie pour<br />
favoriser la révolte des Grecs contre lés Turcs : la<br />
flotte franco-anglo-russé fut victorieuse des Turcs à<br />
Navarin -(-1827);-l'armée française occupa la Morée\<br />
le royaume de Grèce fut créé'. — Puis la France<br />
voulut avoir une politique plus hardie : d'accord avec<br />
la Russie, malgré, la mauvaise humeur de l'Angleterre,<br />
elle s'empara 'A'Alger, ville de pirates'. Mais la<br />
révolution dé 1830 éclata : Louis-Philippe remplaça<br />
Charles X (1830).<br />
L'entente cordiale franco-anglaise. — Tandis que<br />
la Russie, l'Autriche et la Prusse mettaient de la<br />
mauvaise volonté à entrer en relations-avec lé nouveau<br />
roi Louis-Philippe, l'Angleterre lui donna son<br />
appui : ce fut Y entente cordiale entre la France et<br />
l'Angleterre. — Louis-Philippe voulait la paix :<br />
comme des révolutions avaient éclaté en Belgique, en<br />
Pologne, en.Italie, il.agit avec beaucoup de prudence.<br />
De longues négociations aboutirent à l'organisation-du<br />
nouveau'royaume de Belgique. Une aririée<br />
française occupe Ancône en Italie pour arrêter les<br />
Autrichiens. Une autre armée .prit .Anvers aux Pays-<br />
Bas pour le donner à la Belgique. Mais Louis-Phili.ppe<br />
.refusa.de soutenir, les Polonais. Ces interven<br />
tions prudentes et heureuses affermirent, la situation<br />
de la France en Europe. — L'entente cordiale francoanglaise<br />
s'élargit alors en Quadruple alliance, groupant<br />
l'Angleterre,;le Portugal, l'Espagne et la France,<br />
c'est-à-dire les quatre puissances constitutionnelles<br />
et libérales de l'ouest contre les trois - puissances<br />
absolutistes ..de l'est (Russie, Autriche et Prusse). L'Eu- "<br />
rope était divisée en deux camps (183-5). .<br />
La crise de 1839-1840. — Cependant, la Franco<br />
et l'Angleterre se heurtaient on Orient : la France y<br />
soutenait le pacha d'Egypte, Méhemet-Ali, contre la<br />
Turquie. L'Angleterre jalouse, pour arrêter Méhémet-<br />
Ali, conclut un traité à Londres avec la Russie, la<br />
Prusse , et l'Autriche, sans, prévenir la France. La<br />
guerre faillit éclater /: Tli-iers prépara l'a mobilisation ;:.<br />
la Prusse s'arma... Louis-Philippe, toujours pacifique,<br />
renvoya v Thiers, le remplaça par Guizot. -L'entente<br />
franco-anglaise fut rétablie.(iS'iO). . - . . .<br />
La nouvelle entente cordiale. — Cette nouvelle,<br />
période d'entente cordiale fràrico-anglajse fu.t troublée. .<br />
par de fréquents incidents.' L'Angleterre ' fut très<br />
exigeante et la France très docileV Les Anglais prétendirent<br />
visiter" nos navires.pour empêcher le trafic<br />
des*esclaves (1841). Là France achevait' la conquête<br />
de l'Algérie; après une longue guerre,'elle' soumettait<br />
Abd-el-Kader\ l'Angleterre l'empêcha de s'agrandir<br />
au Maroc (1844). Elle querella le gouvernement français<br />
pour l'occupation- de Tahiti en Océanie (18Î5>.<br />
Elle, empêcha le, (ils de' Louis-Philippe d'épouser la<br />
reine d'Espagne (1846). L'opinion publique, très mécontente<br />
de la faiblesse du gouvernement de Louis-<br />
Philippe'à l'égard dé l'Ariglélerre, l'obligés à mettre<br />
lin à l'entente cordiale (1846).<br />
Essai d'alliance franco-autrichienne. — Alors,<br />
Louis-Philippe voulut se rapprocher de l'Autriche.<br />
Ses avances furent assez mal reçues. Pourtant il<br />
essaya, d'accord avec l'Autriche, d'intervenir en<br />
Suisse Contre les libéraux!(18.ï7). La révolution de 1848<br />
mit lin à cette politique.<br />
Questions.<br />
1. Qu'appcla-t-on Sainte-Alliance? — 2, Quelles.<br />
guerres fit la France sous la Restauration? —3. Que<br />
savez-vous de la- politique de' LoUis-PMlippe au<br />
début de son règre' — i. Quelle, question faillit<br />
provoquer la- guerre en18-10'.''—5. Quelles querelles<br />
troublèrent les'relations franco-anglaises-'de 1840 à<br />
1848'! II. DUMAS.<br />
LECTURE: E. ÎOUTEY; LECTURES PRIMAIRES. Premier degré. illustre, cartonne. 3.75<br />
Hausse : 40 0 /„
496 GEOGRAPHIE î-g Mars 27<br />
GÉOGRAPHIE<br />
* COU RS ELE M ENTAI R E<br />
Pays de la chaleur et pays du froid.<br />
Supposons que nous représentions la Terre par une<br />
orange'et supposons encore que l'endroit où la queue<br />
de l'orange était attachée soit le pôle sud et l'endroit<br />
où s'est noué le fruit, le pôle nord.<br />
Nous allons peler notre orange à notre façon.<br />
D'abord, autour de l'orange traçons à la craie blanche<br />
un trait circulaire qui la partagera en 2 moitiés : ce<br />
sera Véquateur: Ensuite, avec "la pointe du couteau,<br />
traçons 2 coupures a l cm. ou 2 de chaque côté de<br />
l'Equateur, 2 coupures à 2 cm. autour dos pôles. Faisons<br />
compter les bandes que nous avons ainsi découpées.<br />
Ensuite; détachons la bande autour des pôles.<br />
Nous obtenons 2 morceaux de pelure qui ont la<br />
forme d'une calotte; puis les 2 bandes suivantes qui<br />
ont la forme d'un anneau. Il reste la bande du milieu,<br />
de part et d'autre de l'équateur. Chacune do ces<br />
bandes que nous avons ainsi découpées s'appelle une<br />
zone. Sur ma toupie, de même, les raies diversement<br />
coloriées sont des zones.<br />
Les zones que nous venons de découper ne sont pas<br />
éclairées et chauffées toutes de la même façon par le<br />
soleil. Pour nous en rendre compte, prenons, comme<br />
dans la dernière leçon, le globe, et posons-le dans la<br />
position de l'été; puis dans la position de l'hiver autour<br />
du poêle qui supporte la bougie allumée.<br />
En été, le pôle nord regarde la bougie. Faisons<br />
tourner la Terre. La lumière de la bougie éclaire toujours<br />
la zone polaire, mais ses rayons -y arrivent en<br />
rasant la surface, de côté, tout comme nous arrivent<br />
le soir les rayons du soleil couchant. Ces rayons sont<br />
froids pu à peine tièdes, ils ne réchauffent guère la<br />
zone polaire. De même, présentons le dos de notre<br />
main en plein devant le petit trou d'aération du<br />
poêle : notre main a très chaud; présentons-la maintenant<br />
presque à plat, les doigts en avant, le dos<br />
fuyant en arrière : je sens bien moins de chaleur.<br />
C'est.de cette façon que le pôle nord rèçoitj'été là<br />
chaleur du soleil.<br />
En hiver maintenant, en faisant tourner le globe,<br />
constatons que le pôle nord est (5 mois dans la nuit<br />
complète. Il y fait alors extrêmement froid. Qu'arriverait-il<br />
chez nous, si pendant 6 mois nous ne voyions<br />
jamais le soleil?<br />
Ainsi la zone polaire, très .peu- réchauffée l'été,<br />
G mois dans la nuit l'hiver, est le pays du froid, dé la<br />
neige, de la glace, un désert glacé où seuls vivent<br />
des ours blancs à épaisse fourrure.<br />
Répéter la mêmç démonstration en sens inverse<br />
pour le pôle sud. Examinons maintenant la bande<br />
du milieu de la terre, la zone equatoriale. En été<br />
comme en hiver (faire les 2 démonstrations), elle est<br />
éclairée et chauffée en plein pendant 12 heures<br />
chaque jour par le soleil. Les nègres qui vivent dans<br />
ces pays voient le soleil juste au-dessus .de leur tête<br />
(refaire l'expérience du dos de la main). Chaque jour<br />
et pendant toute l'année, durant les 12 heures de<br />
jour, le soleil y chauffe comme un brasier. La zone<br />
cqudforiate, c'est le pays'delà chaleur.<br />
COURS MOYEN ET SU PERI EUR<br />
L'agriculture : blé, betterave, vignes,<br />
cultures industrielles.<br />
11 y a cent ans, trois Français sur quatre travaillaient<br />
la terre. Actuellement, à peine si la'moitié des<br />
Français vit aux champs. Les campagnes se sont dépeuplées<br />
au profit des villes. Dans les régions uniquement<br />
agricoles comme le bassin aquitain, il a fallu<br />
que des étrangers (Italiens) vinssent combler les vides<br />
produits par la dépopulation.<br />
La. dépopulation a. encorp eii une très importante<br />
conséquence. Le champ, par manque, do maind'œuvre,<br />
a fait place à Yherbe.<br />
LECTURE, E. TOUTE Y LECTURES PRIMAIRES. Cours<br />
élémentaire.<br />
I. Les céréales. — C'est pourquoi l'étondue consacrée<br />
.aux céréales, cçra'iito pauvre (seigle) et. céréale<br />
riche (blé), est ailée constamment en diminuant.<br />
a) La. céréale pauvre, le seigle, reslo naturellomon t.<br />
la céréale des massifs anciens granitiques (Massif Central<br />
, Bretagne, Ardenncs, Vosges).<br />
b) La céréale riche, le blé, demande au contraire<br />
dos sols profonds. Los tables calcaires recouvertes de<br />
limon lui conviennent particulièrement. f.<br />
C'est pourquoi les terres à blé par excellence sont B<br />
la Brie, la Beauce, la Picardie, autour dp .Paris, le<br />
lœss de \'/{lsacc, les terres limoneuses des 'filandres,<br />
de la Limagne, de la vallée de la Saône et du liliônc,<br />
du Bassin Aquitain autour de Toulouse. Grâce aux<br />
amendements calcaires amenés facilement par voie<br />
ferrée, on s'est mis à cultiver le blé en grand dans 1m<br />
lisière de l'ouest, des Côtcs-du-Nord à la Vendée, si<br />
bien^qu'aujourd'hui les quatre centres les plus importants<br />
do la production sont : le Nord et le centre du,<br />
bassin parisien, la bordure dé l'ouest, la plaine de<br />
la Saône, la plaine de la Garonne autour de Toulouse.<br />
La culture du blé, réduite en étendue, s'est perfectionnée<br />
beaucoup par suite de l'emploi dos engrais<br />
chimiques et d'un outillage perfectionné (semoirs<br />
mécaniques). La récolte annuelle oscille entre 80 et<br />
90 millions de quintaux. Ce qui nous manque nous<br />
est fourni par le Canada et. l'Argentine.<br />
II. La vigne. — E11 même temps qu'au blé, le<br />
champ travaillé est réservé en France .à la vigne.<br />
Mais la vigne ne peut pas. pousser dans toute une<br />
bando nord-ouest, proche de la Manche et de l'Océan,<br />
' et par suite trop humide, manquant de "soleil. Elle<br />
aime les sols en pente, calcaires, chauds, bien exposés<br />
au bas des côtes.<br />
Les vins ordinaires do consommation courante sont<br />
fournis par les 4 départements du midi (Hérault, Gard.<br />
Aude, Pyrénées-Orientales) qui produisent il eux<br />
seuls près, des 3/5 des vins français. Là, lo vignoble<br />
de plaine, sur les alluvions caillouteuses et sableuses,<br />
donne un vin coloré, abondant.<br />
Toutes les pentes en èeintùre autour de la Saône<br />
et du Rhône portent des vignobles, mais les pentes<br />
des côtes à l'W. bien davantage' que les pentes de PB.<br />
(côtes du Rhône, du Beaujolais, du Màconnais, du<br />
Jura). La côte de beaucoup la plus riche est la Côtcd'Or<br />
(Dijon, Beaune, Nuits), contre de'la production<br />
des vins de Bourgogne.<br />
Un autre centre de crus célèbres, c'est le Bordclal<<br />
qui s'étend sur les graviers déposés par la Garonne<br />
et la Dordogne dans la plaine autour de Bordeaux.<br />
Des vins plus légers, souvent assez fins, sont donnés<br />
par les vignobles de' l'a Limagne, do la vallée de la<br />
Loire, de l'Anjou, du Rhin (vignoble alsacien), de la<br />
Moselle et surtout de la Champagne (vins de Champagne)<br />
au pied de là côte de l'Ile-de-France. •<br />
Ainsi la France est-elle dé beaucoup, avant l'Italie<br />
et VEspagne, le premier pays producteur do vin du<br />
monde entier (GO millions d'hectolitres).<br />
III. Les cultures industrielles. — Dans le nord<br />
do la,France où la'vigno no peut plus mûrir ses rai'<br />
sins, le vin est remplacé par la bière-, dans l'ouest, Je<br />
vin est remplacé par le cidre (cidre de Normandie et<br />
de Bretagne). Pour produire de. la bière, il faut cultiver<br />
do l'orge et du houblon (Alsace, Flartd-reJ'dont '<br />
les produits sont' traités dans l'industrie'.. " '<br />
Mais la plus grande culture industrielle est celle'de<br />
la. betterave à. sucr.e qui., accompagne dans; tout le<br />
nord et lo centre de la'Franco c'elle diî blé'. > '<br />
La pomme d'à terre au contraire est, avec Te'sc'igle,<br />
la culture caractéristique des. terres, granitiques pauvres.<br />
Mais les usages de la poinme de terre sont devenus<br />
tellement nombreux (fabrication de l'alcool, de<br />
la fécule), que la pomme de terre est aujourd'hui<br />
cultivée partout.<br />
IV. Les primeurs. — Lo champ est enfin l'éservé<br />
aux primeurs qui prennent, dans le midi méditerranéen,<br />
en Bretagne, de plus en plus d'importance : demande<br />
très grande des villes, demande de l'Angleterre.<br />
Ainsi le champ en Franco, réduit en étendue à la<br />
suite do la dépopulation, porte du blé ou do la betterave,<br />
du seigle ou de là pomme de terre, de la vigne,<br />
des vriweiirs... . L- GAC.UQN..<br />
Un volume 1 ;-A<br />
illustré, cartonne.<br />
Hausse ; 40 °/0
içi Mars 27 LEÇONS DE' CHOSES 497<br />
LEÇOWS DECHOSËS<br />
c o u r s<br />
e l e m e n t a i r e -<br />
La tète.<br />
Chaque élève observera un de ses camarades, ou se<br />
regardera dans ..une-glace de poche.<br />
X. Position et forme. — Où se trouve la tête? Par<br />
quoi est'-élle rattachée au corps? Quelle est la l'orme<br />
de la tête? Ronde, ccimmè 1111 crayon, comme une<br />
assiette?-Est-elle aussi ronde qu'un" ballon? Mesurer<br />
la plus grande liauteur, la'plus grande largeur.<br />
Y distinguer deux parties : le erâne et le visage.<br />
II. Le crâne. — Il occupe la moitié supérieure<br />
et postérieure de la tête. Faire constater, par des<br />
mesures, que l'oeil est aussi éloigné du sommet de. la |<br />
'tête que du menton. Le crâne est recouvert de ctie- !<br />
veux, Sauf sur lo devant : front.<br />
1 Faire trouver la couleur des cheveux de différents<br />
élèves : blonds, roux, châtàins, bruns,, noirs. Les ,<br />
cheveux de.tous les camarades ont-ils tous.le même<br />
aspect? Ils sont frisés', crépus, bouclés, plats, ras. ><br />
Chaque'élève se tâte le crâne : il est dur, partout.<br />
C'est, une boîte formée par des os très durs et très<br />
solides. . . |<br />
Sàvez-vous ce qui est renfermé dans cette boîte?<br />
Le cerveau. C'est un organe très fragile, très délicat !<br />
et cependant très, important; s'il se trouvait blessé, j<br />
on mourrait aussitôt : il .est nécessaire qu'il soit<br />
enfermé bien à l'abri des coups;<br />
III.' Le visage ou figure. — On y remarque<br />
•d'abord les deux yeux : par quoi sont abrités les<br />
yeux? Que voit-on au bord des paupières? A cpjoi j<br />
servent les cils 1 ! Ils empêchent les poussières de-pené- '<br />
trer dans l'œil. Quelles parties distingue-t-on dans<br />
l'oeil? Le blanc de l'œil; la prunelle ou iris; au<br />
centre un gros point noir., la pupille. L'iris est-il<br />
chez tous de la même couleur ? Faire trouver la couleur<br />
des. yeux de différents camarades. Observer la<br />
pupille d'un voisin quand il Agarde la fenêtre, puis<br />
quand il regarde dans l'ombre; que remarque-t-on?<br />
Qui a observé les yeux d'un chat en pleine-lumière?<br />
Comment est sa pupille? . . .<br />
Qu'y a-t-il au-dessus des yeux? A quoi servent les<br />
sourcils? A arréler la sueur du front..<br />
Le-«es se trouve au milieu du visage. Distinguer<br />
les ailes du nez, les narines. Faire distinguer les<br />
différentes formes de riez.<br />
Au-dessous du riez se trouve la. bouche, fermée par<br />
les lèvres. Que voit-on dans la bouche? Les dents,<br />
la langue. Ouvrir et fermer la bouche; faire remarquer<br />
que c'.est la mâchoire inférieure seule qui est<br />
mobile. En tâter l'articulation en avant des oreilles.<br />
La base de cette mâchoire forme le menton. .<br />
Les joues et les oreilles occupent les .côtés du<br />
visage. Faire observer, la forme du pavillon de<br />
l'oreille,'l'ourlel, le lobe.<br />
Faire remarquer "qu'une ligne allant du milieu du<br />
front, au milieu du. menton partage la figure en deux<br />
moitisymétriques.<br />
Dessin. — Une tête de l'ace, de profil (faire remarquer<br />
la place de l'œil, au milieu de la hauteur<br />
totale). Détail d'un œil, d'une oreille.<br />
COU RS.M 0 Y EN ET S UP ERIEÙR<br />
Organes des sens.<br />
Matériel. — Appareil photographique avec glace<br />
dépolie, 2 yeux, langue de moxiton de bœuf, tableaux<br />
représentant des coupes de l'œil, de Koreille, du nés,<br />
de la peau, de la langue.<br />
Les sens nous mettent en relation avec 1e monde<br />
qui nous entoure, en-nous fournissant des impressions<br />
visuelles (lumière, couleur, forme, distance),<br />
tactiles (forme, dimensions, tampérature, rugosité),<br />
auditives (sons, bruits), olfactives (odeurs), qusta-<br />
. tives (saveur).<br />
LECTURE. E. TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES.<br />
Le toucher. — Y a-t-il des 1 points: do notre corps<br />
oii-nous ne rétentions pas une. piqûre ' d'épingle ou<br />
line brûlure? La pedu tout entière est le siè^e du<br />
toucher.<br />
Jjln piquant la pe'au lentement, montrer, que la<br />
douleur est d'aboîd faible,-. puis : Devient tout à coup<br />
plus aiguë. Montrer sur un tableau l'.épiderme corné<br />
et lo derme.(couche vivante) où aboutissent les nerfs.<br />
Faire remarquer que certains points du corps sont<br />
beaucoup plus sensibles juè d'autres. '(extrémité des<br />
doigts). Rappeler l'acuité du sens du toucher chea<br />
les aveugles.<br />
La vue. — Pour la description de IV/'il, se reporter<br />
au livre .et, à-un tableau, mural.<br />
En montrer les différentes parties sur l'œil de. bœuf;<br />
couper celui-ci au rmlieu.parallèlement'.â l'iris. Faire<br />
remarquer lo liquide transparent, le cristallin (comparer<br />
à une loupe).<br />
Montrer la rétine sombrç et los petits nerfs-qui se<br />
réunissent en un seul (nerf optique,.<br />
Comparer l oeÙ à 1 appareil photographique : faire<br />
observer sur la glace dépolie l'image renversée d'une<br />
fenêtre-de. la classe. Montrer la formation de la<br />
même image, sur la rétine d'un œil de bœuf qu'on<br />
aura soigneusement mise,à-nu en découpant la partie<br />
: postérieure des enveloppes externes.<br />
Troubles de la vue. — La myopie. — L'image se<br />
forme en avant de la rétine; nécessité, pour voir net,<br />
do regarder de très près. — Les jeunes enfants qui<br />
écrivent en regardant leur cahier à moins de 30 cm.<br />
s'exposent à devenir myopes. La myopie se corrige<br />
avec des lunettes à vorres concaves.<br />
IJ hypermétropie. — L'image se forme, en arrière<br />
de la rétine, il faut alors regarder dé très loin; co<br />
défaut se corrige avec- des verres convexes.-<br />
Pourquoi ne faut-il pas "travailler â une lumière<br />
trop-vive? • * »<br />
L'ouïe. — Par quel organe entendons-nous? Connaissez-vous<br />
des animaux qui n'ont pas d'oreilles<br />
visibles? (oiseaux,<br />
poissons); Ceux-ci<br />
entendent-ils cependant?<br />
C'est que l'essentiel<br />
de l'oreille<br />
n'est pas la partie<br />
apparente.<br />
Description, avec<br />
l'aide d'un tableau<br />
m lirai.<br />
id:E<br />
Faire prendre par les élèves le schéma simplifié.<br />
Comment se'transmet le son? Vibrations de l'air.<br />
Ces vibrations sont transmises au tympan,, puis, par<br />
los osselets, au liquide qui emplit l'oreille interne; où<br />
elles impressionnent le nerf auditif.<br />
Pourquoi, dans l'oreille comme dans l'œil, les<br />
parties importante? sont-elles cachées?<br />
Parler du rocher, l'os le plus dur de tout le corps.<br />
Pourquoi l'oreille moyenne est-elle en communication<br />
avec l'arrière-gorge?<br />
Pourquoi 11e doit-on jamais se nettoyer los oreilles<br />
avec un objet dur et pointu?<br />
L'odorat. — Sur un tableau représentant la-coupe<br />
du nez, montrer lès trois cornets, la muqueuse qiii<br />
tapissé les fosses nasalès'ot les ramifications-dû nerf<br />
olfactif. Faire remarquer que cë n'est, pas en reniflant<br />
fortement qu'on sent lemieux, niais en"flairant<br />
doucement. ' "<br />
1 -<br />
Le goût. — Faire observer, sur une langue de<br />
, mouton vue la." loupé; les papilles du goût, 0.1<br />
• aboutissent les nerfs. Faire goûter un grain de sel el<br />
. l'aire constater que c'est seulement quand il a commencé<br />
à se dissoudre qu'on en distinguo, la saveur.<br />
L'usage fréquent de mois très "épicès émousse le goût.<br />
Questions d'examen.<br />
1. Pourquoi peut-on dire que l'œil est un appareil<br />
photographique? •— 2- Quels sont les . différents<br />
troubles'de la vue? En quoi consistent-ils et commen t<br />
les corrige-t-on? — 3. Description et fonctionnement<br />
de l'oreille'! . MAJIC DUMAS, Instituteur.<br />
Cours moyen. Un volume in46ï cCA<br />
Premier degré. illustré', cartonné, "'.r"<br />
' ; ------ i _ Hausse : 40 °/0
498 ENSEIGNEMENT MENAGER 19 Mars 27<br />
Puériculture.<br />
Alimentation pendant le sevrage.<br />
Dans le peuple et à la campagne, il n'est pas rare<br />
de voir des enfants, "très beaux tant qu'ils prennent<br />
le sein, péricliter rapidement au moment du sevrage :<br />
ils maigrissent, leur estomac se dilate, leur ventre<br />
grossit et ils deviennent peu à peu racliitiques. Ce<br />
sont là les fâcheux résultats d'une alimentation conduite<br />
au hasard : l'enfant ne doit pas brusquement<br />
quitter le' sein de sa mère ou le biberon pour une<br />
nourriture semblable à celle de l'adulte.<br />
D'autre part, la prolongation du régime lacté exclusif<br />
au delà d'un certain âge peut entraîner aussi de<br />
regrettables conséquences.<br />
Du huitième au quinzième mois, on doit diminuer<br />
progressivement la quantité de lait ingérée pour lui<br />
substituer d'autres aliments. TJn enfant vigoureux a<br />
moins longtemps .besoin du sein qu'un enfant sujet à<br />
des trouldes digestifs. D'une façon générale, la variation<br />
'du- poids do l'enfant est une indication précieuse :<br />
une augmentation régulière donnée par le lait seul<br />
indique que ce. régime peut encore être continué jusqu'à<br />
il ou 12 mois; mais c'est là un maximum; et ce.<br />
régime no peut, être continué qu'à la condition de ne<br />
donner qu'un litre de lait en 24 heures. Si, vers 7 ou<br />
8 mois, le poids de l'enfant diminue, reste stationnaire<br />
ou n'augmente pas sullisamment avec cette quantité<br />
de lait, il faut substituer à une tétée au sein ou<br />
à un biberon' une -bouillie faite d'un mélange d'une<br />
farine (céréales ou légumineuses), de lait et do sucre.<br />
I.i valeur alimentaire de la farine, beaucoup plus<br />
grande que celle du lait, permet de diminuer la quantité<br />
de .lait.'Les grandes chaleurs prédisposent à des<br />
troubles digestifs et 011 doit éviter un changement<br />
quelconque dans le régime, pendant l'été.<br />
De 7 à 8 mois. — L'enfant de 7 à 8 mois prend<br />
0 tétées. On peut commencer le sevrage en remplaçant<br />
une tétée au sein par une au biberon, pendant<br />
quelques jours ; puis par une bouillie claire. La farine<br />
doit être choisie avec soin : fine, fraîche, n'ayant pas<br />
été exposée à l'humidité. Les farines • do céréales<br />
doivent d'abord être employées : farine de blé, farine<br />
de riz un peu constipante, farines d'orge, de seigle un<br />
peu laxàtivês; les farines, d'avoine et de maïs, plus<br />
riches et plus grasses, sont utilisées un peu plus tard,<br />
et ont aussi des propriétés laxatives.<br />
On laissé l'enfant à une bouillie par jour jusqu'à<br />
10 mois, mais en l'épaississant peu à peu.<br />
De 10 ù 12 mois. — Le bébé absorbe 2 bouillies,<br />
par jour et 4 tétées au sein ou au biberon. Quand<br />
une bouillie vient remplacer une tétée dans le menu<br />
du nourrisson, on la fait claire d'abord, puis de plus<br />
en plus épaisse. Une stagnation du poids do l'enfant<br />
indique la nécessité d'augmenter le nombre et la<br />
consistance des bouillies.<br />
A un an. — On réduit le nombre des repas à 5;<br />
on supprime le sein 011 on maintient tout au plus une<br />
ou deux tétées jusqu'à 15 mois. On laisse 1111 intervalle<br />
un peu plus grand entre les repas dont on augmente<br />
progressivement le volume et que l'on varie<br />
davantage. Quand l'enfant atteint 12 à 15 mois, les<br />
farines de léguminfeuses : pois, haricots, lentilles,,<br />
lèves, doivent s'ajouter à celles des céréales, à la<br />
fécule de pomme de terre et d'arrowroot, à la farine<br />
de banane, de châtaignes, pour la constitution des<br />
bouillies. A ces bouillies, l'on peut ajouter un peu do<br />
jaune d'œuf très frais, qu'on ne porte pas à l'ebiillitiori<br />
: on commence par une cuillerée à café de jaune,<br />
puis tous les jours un pou plus jusqu'à ce qu'on arrive<br />
au jaune tout entier. On peut aussi remplacer une<br />
bouillie par un lait do poule (battre un jaune d'œuf<br />
en versant peu à peu le lait tiède sucré). Mais il ne<br />
faut jamais donner plus d'un œuf par jour; un œuf<br />
toiis les deux jours parait, même bien suffisant. Certains<br />
enfants no supportent pas les œufs crus, même<br />
frais. 11 faudra attendre qu'ils puissent les absorber<br />
cuits à la coque. Dès le 12° mois, 011 peut aussi don<br />
ner de la purée do pommes de terre au lait, bien travaillée<br />
et légère; 011 peut, y ajouter 1111. jauno d'œuf<br />
très frais. Une bouillie peut 'être remplacée par un<br />
potage au lait, un bouillon do légumes ou de céréales<br />
faits au tapioca, à la. semoule,,aux pâtes, au vermicelle,<br />
au riz, aux flocons d'avoine. Quelques semaines<br />
plus tard, on peut préparer de petites crèmes ou des<br />
flans et donner des fruits Cuits, des compotes, des<br />
confitures préparées à la maison. A tout âge, il est K<br />
bon do donner une ou deux cuillerées à café par jour<br />
de jus d'orange, de citron, de raisin.<br />
A 15 ou 16 mpis. •— A cet âge, les oeufs entiers<br />
sont permis, à la coque, le blanc bien pris, ou cuils<br />
en omelette baveuse. Les pâtes : nouilles, macaroni,<br />
riz, cuites à l'eau légèrement salée.et additionnées d'un<br />
petit morceau do beurre frais que l'on ne fait pas<br />
cuire, servent également à varier utilement le menu<br />
do bébé. La quantité de lait diminue peu à peu do<br />
façon à 11'être que d'un 1/2 litro vers 15 011 10 mois.<br />
Une bouillie au lait, le matin vers 7 heures, du lait<br />
à 10 heures et à 4 liourcs, un repas à 1 heure çt<br />
7 heures du soir, où l'enfant aura à boire de l'eau<br />
bouillie, tels, seront, les repas du bébé de 1 à 2 ans. Le<br />
l'ait 11e doit pas être considéré comme une boisson<br />
de table : ce serait de la suralimentation, faute le<br />
plus souvent commise dans l'alimentation de l'enfant.<br />
Ne pas donner beaucoup de pain à l'enfant : quelques<br />
petites bouchées entre des cuillerées do bouillie ou<br />
de purée, -mais-ne pas aller jusqu'au gavage.<br />
De 18 mois à 2 ans. — Les divers légumes<br />
s'ajoutent aux aliments déjà autorisés : légumes verts<br />
réduits en purée, purée de lentilles, pois, haricots,<br />
châtaignes. A 20 mois, on peut commencer à donner<br />
çles poissons maigres (truite, merlan, sole), du maigre<br />
de jambon, du blanc do poulet, de la cervelle, én<br />
ayant soin de les couper en petits morceaux, de les<br />
triturer do façon à former une bouillie épaisse. Certains<br />
auteurs prétendent cependant qu'il 11e faut donner<br />
de la viande à l'enfant que vers 5 ou 6 ans. Prendre<br />
aussi l'habitude de rendre plus copieux le repas de<br />
midi ou 1 heure au détriment des autres. .Varier les<br />
menus pour stimuler l'appétit.<br />
EXERCICES PRATIQUES.<br />
1. Confection d'une bouillie. — Mettre 100 g. do<br />
lait à bouillir en y ajoutant 1 cuillerée à café ou les<br />
3/4 d'un morceau de sucre. Pendant que le lait chaufife,<br />
délayer 1 cuillerée de farine en versant goutte à goutte<br />
un peu de lait froid et en remuant constamment jusqu'à<br />
former un liquide homogène. Jeter la fariîie<br />
ainsi délayée à froid dans le lait en ébullition, cuire<br />
à fcii doux en tourriant constamment jusqu'à consistance<br />
assez épaisse; laisser refroidir et saler légèrement.<br />
Plus tard, on peut mettre- 1 cuillerée 1/2<br />
à 2 cuillerées de farine par bouillie. •<br />
IL Bouillie à l'œuf. — Verser la bouillie sur un<br />
jaune d'œuf en remuant constamment.<br />
III. Bouillon de légumes. — Faire bouillir pendant<br />
3 heures dans une marmite fermée : 65 g. de carottés,<br />
65 g. de pommes de terre, 25 g. de haricots, 25 g. "de<br />
pois cassés, 5 g. de sel dans 21. d'eau. Après cuisson,<br />
passer le bouillon au tamis en pressant légèrement.<br />
S'il y a lieu, ajouter de l'eau bouillie de façon à obte r<br />
nir 1 1. do bouillon. Pour faire un potagè, prendre<br />
100 g. de bouillon et le porter à l'ébullition, y jeter<br />
en pluie fine une cuillerée à café de tapioca, semoule,<br />
flocons d'avoine, pâtes ou riz, et laisser cuire 1/4 d'heure.<br />
IV. Crème prise, pour bébé. — Prendre 125 g. de<br />
lait pour 20 g. de sucre et un jaune d'œuf. Faire<br />
bouillir le lait avec le sucre. Mettre le jaune d'œuf<br />
dans un petit plat en porcelaine allant au four, le<br />
tourner avec une cuillère en bois, verser doucement<br />
le lait bouillant dessus en continuant à tourner. Mettre<br />
à prendre au four ou au bain-marie sans laisser<br />
bouillir.<br />
V. Cuisson d'un œuf à la coque, pour bébé. —<br />
Prendre une petite casserole d'eau et la porter à l'ébullition.<br />
Y plonger un œuf bien frais, couvrir la casserole<br />
et la retirer du fou. Laisser ainsi 10 minutes : le<br />
blanc est complètement pris, le jaune chaud mais non<br />
pris. MME PF.YUEFITTE, Professeur d'E. P. S.<br />
LECTURE. E. TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES. CÂRMMSÀÈ,. 6.90<br />
Hausse : 40 °/0
i9 Mais 27 ENSEIGNEMENT MUSICAL "499<br />
v-MLJSFGALPL<br />
Troisième cycle.<br />
Polyphonie.<br />
Trois., procédés synthétiques ont déjà, été exposés.<br />
IV. Exercices à transformations. — Nous en<br />
avons dit les avantages. Un exemple permettra d'en<br />
indiquer le mécanisme.<br />
Soit un exercice à deux voix, uniquement composé<br />
de blanches, et écrit au tableau sur deux portées<br />
(comme ci-dessous) ou sur une seule portée, avec des<br />
craies de couleurs -différentes.<br />
f i<br />
Ê<br />
é<br />
L'exercice est d'abord interprété tel qu'il est écrit.<br />
Puis, sur indication du maître, et sans qu'aucune<br />
modification n'ait été apportée au graphique du tableau,<br />
les élèves divisent ohaque blanche en deux noires semblables<br />
et chantent : no, DO ] si, si F.<br />
Puis ils transforment voealeinent chaque blanche'<br />
en une .noire suivie d'un, silence d'un temps : noire et<br />
soupir. Puis ils font le contraire : soupir et noire.<br />
Puis ils exécutent des rythmes différents; ex. : noire<br />
et soupir en-if partie,— soupir, et noire en 2° partie.<br />
Le même exercice peut être solfié à- 3 4, en blanches<br />
pointées, — puis avec des modifications de<br />
rythme {3 noires, — blanche et noire, — noire,- soupir,<br />
noire, etc.),—puis à 4/4 (nouvelles combinaisons).<br />
On pourra donc tantôt opérer, dans les deux parties,<br />
des transformations semblables, symétriques, —<br />
tantôt rechercher la dissymétrie.' Celle-ci peut-être<br />
poussée très loin sans difficulté. C'est ainsi qu'on peut<br />
exécuter l'exercice donné sous la forme suivante :<br />
Noir<br />
Cro_che<br />
Noir<br />
Tri_o _"îet Noir Tri_o -let -<br />
V. Audition intérieure. — Le procédé des « sons<br />
penses » peut se pratiquer très aisément à deux voix,<br />
soit au cours d'un- exercice à deux baguettes, soit<br />
pendant le déchiffrage d'un exercice du livre. Au premier<br />
commandement (ch'ut!) les élèves cessent.de<br />
chanter, mais continuent à lire mentalement leur<br />
partie, et, au second commandement (hop!) ils reprennent<br />
voealeinent, toujours en suivant.<br />
"V l. Marches harmoniques.' — Il a été donné de<br />
nombreux exemples de marches harmoniques dans le<br />
numéro du 20-février 1926 (p. 418) et du20 mars (p.498).<br />
Ces inarches porteront sur l'intervalle qu'on se propose<br />
d'étudier, ou sur les altérations, ou même sur tel<br />
rythme qu'on retrouvera dans le livre de solfège.<br />
L'exercice peut, être conduit il deux baguettes. Le<br />
LECTURE, E.TOUTEY. LECTURES PRIMAIRES.<br />
maître fait chanter, à. l'aide do la portée muette, le<br />
début de la marche (la formule entière, pour chaque<br />
partie). Puis il cesse d'indiquer les notes, et les élèves<br />
continuent à chanter la marche symétriquement, du<br />
degré en degré, sans «ffort visuel, par effort auditif.<br />
On peut encore interrompre"l'exécution vocale, et<br />
faire penser les sons pendant quelques mesures.<br />
Chant choral.<br />
Les moyens d'étude des œuvres chorales sont peu<br />
nombreux, et, en dehors de la portée muette, -on ne<br />
peut recourir qu'au solfège, qui trouve ainsi sa justification,<br />
son heureuse utilisation.<br />
On solfiera avec toute la précision possible, et, si<br />
besoin, en détaillant par partie; Les élèves battent la<br />
mesure, même lorsqu'ils chantent non plus les<br />
noms de notes, mais les paroles du chant, — et jusqu'au<br />
moment ou l'exécution d'ensemble se fera de<br />
mémoire. Alors, le maître, seul, battra une mesure<br />
expressive, pour conduire l'interprétation.<br />
Les enfants, -même quand ils ont de bonnes habitudes<br />
vocales, se reprennent à crier, à forcer la voix<br />
(à chanter^de la gorge) lorsqu'ils solfient ou chantent<br />
a deux voix. On doit, au contraire, tenir plus que<br />
jamais aux émissions dites « de tête », pour obtenir<br />
l|accord des voix. Juste expression, et nette articulation<br />
sont deux nécessités du chant choral.<br />
Le répertoire est vaste : chœurs à l'unisson, chœurs<br />
à deux, trois voix égales, chœurs à quatre voix mixtes<br />
(dans les écoles de garçons à cours complémentaires);<br />
chœurs avec accompagnement de piano.<br />
Les œuvres chorales sont, de deux sortes : les mélodies<br />
arrangées à plusieurs voix (et dont la première<br />
partie petit être chantée isolément^ et les chœurs.<br />
conçus directement à plusieurs voix. Dans ces chœurs,<br />
les parties sont, chantantes, elles se meuvent avec<br />
plus d'indépendance, et souvent de façon très dissymétrique.<br />
Elles ont une importance égale, aussi est-il<br />
impossible d'en réduire le nombre, ou de l'aire chanter<br />
seulement la .première partie. Parmi ces chœurs prennent<br />
rang les_ œuvres fuguées, et la plupart des<br />
œuvres des-maîtres de la musique.<br />
Les chants à v deux voix ont, plus de charme et de<br />
valeur éducative que les chants à l'unisson. Mais on<br />
franchit un pas encore plus grand lorsqu'on va jusqu'au<br />
choeur à-trois voix. Les voix exécutent alors des<br />
accords réels, une harmonie.<br />
Quant aux chœurs à voix mixtes, ou l'étendue des<br />
voix est doublée, ils sont au nombre des plus belles<br />
productions musicales. Toutes les richesses harmoniques<br />
peuvent s'y révéler. Le chant choral trouve<br />
donc dans les chœurs à trois voix égales et dans .<br />
les chœurs'à voix mixtes sa plus belle expression.<br />
(Très souvent, pour l'exécution -de mélodies arrangées<br />
à trois voix, 011 se contente de faire chanter. ;i,<br />
trois parties le refrain : seulement. Le couplet est<br />
chanté à l'unisson. Cette conception est parfois très<br />
heureuse, et d'un grand effet.)<br />
Rappel des leçons du 3° trimestre.<br />
1" Cycle : « Avant les signes ».<br />
Leçons pratiques. — Sans notation, sur les 5% G'<br />
étapes ! la gamme, l'échelle vocale.<br />
On s'en tiendra toujours à la mesure à 2/4.<br />
Les mesures à 3/4, 4/4 et les combinaisons rythmiques<br />
qu'elles permettent seront étudiées dans une<br />
deuxième année, en utilisant toutes les notes de<br />
l'échelle vocale, les accords obtenus sur les degrés de<br />
la gamme de do-, les divers modes.<br />
Chaque leçon comprend des exercices très variés, de<br />
solmisation, dictée orale, audition intérieure, métrique,<br />
rythmique, culture vocale. Nombreux procédés.<br />
2° Cycle : « La notation usuelle ».<br />
Toujours : culture auditive, culture vocale et entraînement<br />
visuel.<br />
Signes à. étudier : les notes de l'échelle vocale (du .<br />
si grave au fa et sol aigus) avec noires eL blanches.<br />
(Dans un cours ipoyen 2" année, étude dos mesures<br />
à 3/4 et 4/4). . M.YURICE CHEVAIS,<br />
Inspecteur do-l'Enseignement, du chant<br />
dans- les Ecoles do la "Ville de Paris.<br />
Cours supérieur<br />
ei complémentaire.<br />
Un volume iii-16, Q ^r<br />
illustré, cartonné.<br />
/fausse : 40 °/Q
500' LECTURE DÛ SAMEDI 19 Mai s •!•]<br />
Chacun son métier.<br />
j j u<br />
Il y avait une l'ois un mari qui avait les fourmis<br />
dans'les jambes et ne ' trouvait jamais rien de fait à<br />
son goût sous son toit. Un jour qu'il s'en venait de<br />
faucher au bout du pré, il se mit en colère et grogna<br />
tellement que sa femme lui dit : « Pourquoi faire<br />
comme ça le raillant? Demain, nous changerons de<br />
besogne, tu travailleras ' à la maison et moi aux<br />
champs. J'entendrai chanter les oiseaux. » 11 accepta<br />
et riait dans son poil. On verrait bien si elle gagnerait<br />
beaucoup à l'échange. Pour lui, cès babioles de<br />
ménage, ce ne serait, rien. Belle besogne, qu'il dit,<br />
vingt femmes ne font pas en une journée autant de<br />
travail qu'un bon paysan comme moi en trois couples<br />
d'heures. •<br />
Dès la pique du malin, elle partit pour les'champs,<br />
la faux sur l'épaule. Lui, il battit la crème pour le<br />
beurre, mais au bout d'un petit moment, il eut la<br />
pépie et il n'avait pas envie de boire du lait, c'est<br />
bien trop doux pour un lier gosier. Il avait une rude<br />
gorge : .s'il n'avait pas autre chose, il avqit ça. Alors<br />
iijs'en fut à la cave tirer du cidre. '<br />
Pendant qu'il' remplissait la bouteille, il entendit<br />
qu'un goret trop vaillant entrait dans la maison<br />
comme c-hez lui. Il craignit qu'il ne renversât la baratte<br />
et courut le chasser, mais il oublia de remettre le<br />
fausset. Le cidre n'oublia pas de couler et il était<br />
pétillant comme un diable. La baratte était tombée<br />
et le cochon se barbouillait de crème; il avait la<br />
babine blanche comme si notre perruquier lui avait<br />
frotté le poil avec de la poudre.à savon. Le cochon<br />
trouvait que -la vie é.tait bonne. Quand il vit ça,<br />
l'homme fut moins content que . le cochon. Il-ne<br />
pensait plus à la barrique, il était colère comme un<br />
coq d'Inde. Il chassa le cochon et le poursuivit si vaillamment<br />
qu'il heurta du pied une barre de bois et il<br />
tomba dessus son nez qui était assez long.<br />
li se releva et tapa sur le goret si bravement avec<br />
sa barre-de bois que l'animal fut tué raide. Tant pis,<br />
ça ferait du boudin. Enfin, il remarqua qu'il avait<br />
passé le fausset dans la boutonnière de sa veste.<br />
Il descendit les marches de la cave quatre à quatre.<br />
Le cidre avait fait un petit étang oii l'on pouvait<br />
barboter. Ayant remis le fausset pour que le cidre<br />
ne rentre plus dans la barrique, m'est avis, il s'en<br />
remonta dans la cuisine. Il restait quand même de<br />
la crème. Il en remplit la baratte et recommença à<br />
lui bailler le fouet....<br />
Pendant qu'il barattait, il se souvint que la radie<br />
était à l'étable et qu'elle n'avait rien mangé ni de<br />
mouillé, ni de sec. Pas le temps de la : mener au pré.<br />
Sur la maison il y avait de l'herbe. Il eut l'idée d'y<br />
faire monter la vache. .Ce toit était appuyé à un coteau.<br />
Notre Jean-femme prit la baratte sur son dos.<br />
11 alla faire boire la pauvre bête.<br />
Comme il pliait l'échiné pour tirer l'eau du puits;la<br />
crème lui coula dans le cou et le graissa comme<br />
il faut.... Gommé il était devenu prudent, il pensa<br />
que la vache pourrait faire une-chute et se casser la<br />
barre du dos. Il monta près d'elle et lui passa une<br />
assez forte corde au cou et il eut l'idée d'en laisser<br />
tomber .un bout par le tuyau de la cheminée. Il se<br />
Ja lia au jarret et il fut bien tranquille pendant, un<br />
petit montent..<br />
Mais la vache, qui n'avait pas l'habitude de brouter<br />
.l'herbe du toit tomba, et son poids tira d'un coup<br />
l'homme par letuyau .de la cheminée... La femme,<br />
voyant que son homme raillant n'apportait pas à<br />
manger, s'en revint à la maison. Quand elle vit sa<br />
vache qui beuglait en ramant arec les piéds; elle<br />
pensa devenir .folle, coupa la corde et, du coup,<br />
l'homme dégringola sur la marmite.<br />
Cette journée lui suffit, et le lendemain, il alla<br />
faucher en chantant une brave petite chanson.<br />
OIIARI.KS Sn.vESTni;. (Prodige duciiur'..L'Ion, éditeur.)<br />
I. Voir dans la Remic littéraire du présent numéro-, p. '171,<br />
le compte rendu de l'ouvrage Prodifje du cœur, par notre<br />
collaborateur J. Mouriès.<br />
ROTURE, E. TOUTE Y. LECTURES PRIMAIRES.<br />
La tempête.<br />
Un "des^ j»ais était brisé à six ou huit pieds du<br />
pont, et gisait, étendu dé côté, au milieu d'une masse<br />
de voiles et de cordages,_En ce moment, un grand<br />
cri s'éleva du. rivage, dominant le vent et la mer :<br />
les vagues'avaient balayé le pont, emportant avec<br />
elles, dans l'abîme bouillonnant, les hommes, les<br />
planches, les cordages, faibles jouets pour sa fureur !<br />
Le second mât restait encore debout:<br />
encore debout.<br />
Il'y avait, une cloche â bord, et, tandis que le vaisseau<br />
se démenait comme une créature reduite â la<br />
folie par le désespoir, la cloche sonnait sans repos le<br />
glas funèbre de ces infortunés. Le navire-s'abîma de<br />
nouveau dans les-eau*, puis il reparut : "deuk des<br />
liommes avaient été engloulis. L'angoisse des témoins<br />
de cette scène déchirante augmentait toujours. Les<br />
hommes gémissaient en joignant les mains; les<br />
femmes' cr'aiént et'détournaient la tête. On courait çà<br />
et là sur Ja plage, là ou tout secours était impossible.<br />
Moi-même, je conjurais un groupe' de matelots que je<br />
connaissais, de ne pas laisser cés-deux victimes périr<br />
ainsi sous nos yeux.<br />
Tout à coup, je vis le peuple s'agiter sur.la grève,<br />
il s'entr'ouvrait pour laisser passer quelqu'un. C'était<br />
Ham qui arrivait en courant de toutes ses forces.<br />
Un nouveau cri retentit autour.de nous; nous vîmes<br />
la voile cruelle envelopper à coups répétés celui<br />
des .de.ux qu'elle,, put. atteindre, et s'élancer vers<br />
l'homme au courage indomptable qui restait-seul au<br />
mât. .<br />
Bientôt je revis Ham debout, seul, en costume de<br />
matelot, une corde à la main, enroulée autour du<br />
poignet, une autre à la ceinture-; pendant que les plus<br />
rigoureux se saisissaient de celle qu'il venait do leur<br />
jeter à ses pieds.<br />
Le navire allait se briser. Je vis qu'il allait se<br />
fendre par le milieu, et que la vie de cet 'homme,<br />
abandonné au haut du mât, ne lenait plus qu'à un fil ;<br />
pourtant il y restait fermement attaché.<br />
Ilam regardait là mer, debout et immobile, avec le<br />
silence d'une foule sans haleine derrière lui, et devant<br />
lui la tempête, attendant qu'une vague énorme se<br />
retirât pour l'emporter. Alors il fit un signe à ceux<br />
qui tenaient la corde attachée à sa ceinture, -puis<br />
S'élança au milieu des flots, et il commença contre<br />
eux la lutte, perdu sous des monceaux d'écumè, puis<br />
rejeté sur la grève. On se dépêcha dê le retirer.<br />
Il était blessé. Je vis, d'où j'étais, du sang sur son<br />
visage, mais lui', il ne sembla pas s'en apercevoir. 11<br />
eut l'air de donner à : la hâte quelques instructions<br />
pour qu'on le laissât plus libre, autant que je pus<br />
en jugej- par un mouvement de son bras, puis il<br />
s'élançà'dc n'ouveau. '.<br />
Il s'avança vers le navire naufrage, luttant, contre<br />
les flols, s'élevânt avec leurs' collines, retombant au<br />
fond de leurs Vallées,' repoussé .vers le rivage, puis<br />
ramené vers le vaisseau, hardiment et "vaillamment.<br />
La distance n'était rien, mais la l'i#ce du vent et'de<br />
la mer rendait la lutte mortelle. Enfin, il approchait<br />
du navire, il en était si- près, qu'encore un effort et<br />
il allait s'y accrocher, lorsque, voyant une montagne<br />
immense, verte, impitoyable, rouler de derrière le<br />
vaisseau vers le rivage, il s'y précipita d'Un bond<br />
puissant; le vaisseau avait disparu!<br />
Je vis sur la mèr quelques fragments épars. En<br />
courant à l'endroit oit on l'attirait sur le rivage, je<br />
n'aperçus plus que de-faibles débris, comme si c'étaient<br />
seulement les fragments de (fuelque misérable futaille.<br />
La consternation était peinte sur tous' les visages. On<br />
tira Ham à mes pieds... insensible... mort. La.grande<br />
vague l'avait frappé à mort; son noMe cœur avait<br />
pour toujours cessé do battre.<br />
D'après Ï)ICKKNS.- Traduction P. Lorain.<br />
IDavid-Copperfield, Hachette, èdit).<br />
Coiit*s' Un volume in-16, 1 >A<br />
préparatoire illustré, cartonné.<br />
« Hausse : 40 °/0
iç, Mars s- LANGUE ' FRANÇAISE : ClU'IJS COMPf LMF.Vi'H' "<br />
j w i i 52S<br />
Beaumarchais (1732-1799).<br />
Le Barbier de Séville (1775).<br />
La calomnie (A. II, se. 8.)'<br />
I. Localisation. — Rappelons que Le Barbier de Séville<br />
fui .joué d'abord en 5 actes, sans succès. Beaumarchais<br />
fondit les deux premiers actes et dit aux<br />
spectateurs : « A'ous nous sommes mis en quatre<br />
pour vous plaire! « La pièce réussit alors brillamment<br />
et n'a jamais quitté le"répertoire. C'est l'éternelle<br />
histoire du vieux tuteur dupé. Figaro, barbier,<br />
est le personnage qui mène toute cette comédie; c'est<br />
le iype du plébéien jaloux et habile, qui sent -venir la<br />
Révolution. Figaro, c'est Beaumarchais. Le nom de<br />
Basile est demeuré daiis la langue pour désigner une<br />
personne hypocrite et fourbe.<br />
11 sera indispensable, pour situer convenablement<br />
cette réplique de Basile, de lire devant les élèves le<br />
1" acte et les 7 premières scènes du second; cette<br />
lëcturq demande ;V peine une demi-heure.<br />
II. Explication de quelques termes. — La calomnie<br />
: elle consiste dans, des accusations que l'on sait<br />
fausses et qui sont destinées à blesser l'honneur, la réputation<br />
de quelqu'un. « Calomnie est tiré du latin calumnia,<br />
dont la lorme populaire française est chalenge,<br />
que nous avons repris aux Anglais comme<br />
terme de sport. Le terme primitif de chalenge est<br />
chicane; d'où', provocation, défi, sons actuel. » (Clédat).<br />
— Honnête : ici le mot n'a plus son sens du<br />
xvii 0 s. : bienséant, distingué, conforme aux règles<br />
de l'étiquette et de l'urbanité, aimable. « Il a déjà<br />
sa signification actuelle : homme de bien, vertueux et<br />
probe. » — Accablé : signifie proprement écrasé sous<br />
les projectiles. — Absurde : (sourd), proprement, qui<br />
sonne mal; inconvenant, insensé. — Piano : mot, italien<br />
correspondant au français plain, plan, et signifiant<br />
doucement; son superlatif est piimisstmo. —<br />
Trait : proprement, c'est une armé lancée, soit à la<br />
main, soit avec un engin; par analogie, c'est tout<br />
ce qui frappe rapidement. — Rinforzando : de plus<br />
en plus fort, en progressant. — Crescendo : en<br />
renforçant, en augmentant le son. — Chorus : choeur.<br />
— Proscription : dans l'antiquité romaine, la pros-.<br />
cription consistait dans un décret de mort sans formes<br />
judiciaires, par simple inscription sur une affiche publique.<br />
Ici, la proscription désigne une mesure violente<br />
équivalant à un bannissement.<br />
III. Le îond; la diction. — A vrai dire, il n'y a<br />
pas ici d'idées à dégagea et à discuter. Cette réplique<br />
pourrait, en effet, s intituler : éloge et méthode de la<br />
calomnie.<br />
N'estrce pas, en effet, un éloge que ces trois .'premières<br />
phrases (jusqti-'à : d'une adresse.'), où Basile,<br />
tel un commerçant vantant sa marchandise, expose,<br />
avec quelle précision enthousiaste I les résultats certains,,<br />
les effets ordinaires de la calomnie? Devant<br />
l'iiésitation de Barthblo, Basile, animé d'un véritable<br />
zèle professionnel, éprouve, en cll'ct, comme une sorte<br />
d'entho.iisiasme, d'émulation, à préciser les succès<br />
habituels de sa méthode. De ces trois premières<br />
phrases, retenons : 1" que les plus honnêtes gens<br />
eux-mêmes ne sont pas à l'abri de la calomnie ; 2° que<br />
l'opinion en général, et -particulièrement les oisifs,<br />
(critique à l'adresse de la bourgeoisie et de la 110blesseï.accepte<br />
sans contrôle les diffamations les plus<br />
absurdes et les plus haineuses; 3° que Basile est umj<br />
façon de chef qui dispose d'une compagnie de calomniateurs<br />
eminents dont'les services sont à là disposition<br />
do' Barlholo.<br />
Ce début demande à c'tre dit avec une certaine<br />
1. GrLLAiiiî et Ai; M HUNIER. Textes choisis (Cours compléluontaircs.<br />
EcoluS primaires supérieures. lirovot dlémentairo),<br />
p. 48 (Hachette,
502 HISTOIRE C G G KS GO M P LÉ M ENTA IRE I Ç) !\Iil !S -<br />
Organisation de la monarchie absolue<br />
en France sous Louis XIV.<br />
La doctrine du pouvoir royal.<br />
La Cour. Le Gouvernement.<br />
• L'œuvre, lointaine de concentration des pouvoirs<br />
dans les mains royales (voir leçons précédentes)<br />
aboutit, sous.Louis XIV, à la constitution d'une-monarchie<br />
vraiment àbsolueSlont le Roi Soleil"donna ta<br />
formule parfaite. . . .<br />
i. La doctrine du pouvoir royal. — Louis XIV<br />
fonde son autorité sur Diou même : c'est la théorie<br />
du droit divin desrois, dont Bossuet se fit l'interprète:<br />
Conséquences :<br />
L'autorité des rois est sacrée. — « Los princes<br />
agissent... comme ministres de Dieu et ses lieutenants<br />
Sur la terre.... C'est pour cela que le trône royal<br />
n'est pas le trône d'un,homme; mais le trôno de Dieu<br />
même. » (BOSSUET: Politique tirée des propres paroles<br />
de VEériturc 1 Sainte).'<br />
L'autorité des rois est indiscutable. — « Il faut<br />
obéir aux princes comme à la justice-même, sans quoi<br />
il n'y a point d'ordre ni de lin dans les affaires.; Ils<br />
sont des dieux "et participent en quelque -façon H<br />
l'indépendance divine... » ( Idem).<br />
• L'autbrité des rois est complète. — t. Qui se fait<br />
un prince souverain lui met en main... toutes les<br />
forces de l'Elat ».'• Au peuple juif qui demande un<br />
roi; Samuel-déclare : « Que la puissance du prince<br />
sera absolue, sans pouvoir être restreinte par aucune<br />
autre puissance »! [Idem). (Conclusions à tirer en ce qui<br />
concerne l'absolutisme religieux de Louis XlV).<br />
II. La théorie appliquée : l'organisation du<br />
gouvernement. — 1" Le roi. — Il eut le sentiment<br />
que .ses" droits, entraînaient des devoirs, et. il cherchaà<br />
exercer en conscience « son métier de roi ». -Dans<br />
ses « Mémoires pour l'instruction du dauphin », il<br />
constate « que c'est par le travail qu'on régne,-pour<br />
cela.qu'on régne, et qu'il y a-de- 1 ingratitude et de<br />
l'audace à l'égard de Dieu, de l'injustice , et dé la<br />
tyrannie à Tégard des hommes, de vouloir.l'un>ans<br />
l'autre ». Témoignage. peut-être meilleur enc-o're,<br />
Colbert {Lettres, instructions et mémoires, tome VI)<br />
écrit, : « Il est-bon do remarquer... la conduite en<br />
. général de ce prince. Depuis qu'il a pris lui-même la<br />
conduite et l'administration de ses affaires (en 1661;<br />
à. lamof-t de Mazarin), l'on n'a pas remarqué qu'il<br />
ait jamais manqué à tout ce qu'il dgit.... En toutes<br />
clicses, oii connaît; toujours clairement que le travail,<br />
est le*'premier objet 'de Sa Majesté.,.. Tgutes .chos.es,<br />
grandes et . petites, importantes et bagatelles, sont<br />
également connues par ce prince ».<br />
" 2° Ses auxiliaires. — Ils sont choisis, au centre el<br />
dans les provinces,'et leurs attributions sont définies<br />
de manière à concourir à la puissance du roi el à<br />
permettre l'exercice de cette puissance. .<br />
a) Les nobles sont éloignés des affaires. — « Il<br />
(Louis XIV)_ ne voulait de grandeur que par émana-'<br />
non de la sienne.... Il sentait bien qu'il pouvait accabler<br />
un seigneur sous le poids de sa disgrâce, mais<br />
non pas l'anéantir, ni les siens, au lieu qu'en précipitant<br />
un secrétaire d'Etat de sa place ou un autre<br />
ministre de la même.' espèce, il le replongeait, lui et<br />
tous les siens, dans la profondeur du néant, d'où cette<br />
place l'avait tiré. » (Mémoires de Saint-Simon).<br />
p) Le roi se défend de prendre jamais un premier<br />
ministre. — « J'étais surtout résolu à ne<br />
prendre point de premier ministre, et à ne pas laisser<br />
faire par un autre la fonction de roi pendant que je<br />
n'en aurais que le titre. Mais, au contraire, je voulus<br />
partager l'exécution de mes ordres entre plusieurs<br />
personnes, aliii d'en réunir toute l'autorité en la<br />
mienne seule «. (Mémoires de Louis XIVpour l'instruction<br />
dudauphin)..'.<br />
c) Organisation du gouvernement central. •—<br />
Distinguer les organes individuels et les organes<br />
collectifs, remarquer comment la spécialisation s'af-<br />
LEOTURE. E. T OUTE Y. LECTURES PRIA<br />
firme dans les attributions-.respectives des agents du<br />
roi, et constater que les-auxiliaires no peuvent.rien<br />
par-eux-mêmes : « Le chancelier no devait, -rion,<br />
scejioi: .que par mon commandement... ». « .le commandai<br />
aux quatre" secrétaires d'Etat do ne plus riftu<br />
signer-du tout sans m'en parler, au surintendant de<br />
même ».<br />
d) L'administration provinciale. — Les anciens<br />
pouvoirs scint; peu à peu diminués (les gouverneurs<br />
n'ont plus qu'un rôle honorifique), Par contre, les<br />
in-lendants, représentants du roi, deviennent les véritables<br />
souverains-:- » Les intendants, encore rares et<br />
peu .puissants, fini été. peu en usage avant.ee régne.<br />
Le . roi, e). 'plus encore ses ministres,, peu à peu<br />
les multiplièrent, fixèrent leurs généralités, augmentèrent<br />
leur pouvoir." Ils s'en servirent,peu à peu à<br />
balancer, puis a obscurcir, enfin à anéantir, celui des<br />
gouverneurs de provinces, des commandants en chef<br />
et des lieutenants généraux .des provinces ; ii- plus<br />
forte , raison celui que les seigneurs, considérables<br />
par leur naissance et leurs dignités, avaient dans<br />
leurs terres et .s'étaient acquis dans leur pays; Ils<br />
bridèrent celui dos évéques à l'égard du temporel de<br />
leurs diocèses; ils contrecarrèrent les Parlements, ils<br />
se .soumirent .les communautés-des., villes.... La répartition<br />
des tailles, et .des autres impôts, entièrement<br />
en leur main, les rendit maîtres- de,l'oppression et du<br />
soulagement, dos paroisses et des particuliers »'.<br />
(SAINT-SIMON. Parallèle dés trois'rbis.)<br />
111. La théorie appliquée. Les obstacles brisés.<br />
— 1" La noblesse est domestiquée à la cour. —<br />
(Voir l'oeuvre déjà" entreprise par. François I" et<br />
Henri II). Sous Louis XIV, la" cour prend une bril-<br />
Itintt extension (Maison du roi, civile-'ct militaire :<br />
•4000 personnes ; Maison de la Reine; du dauphin.'.).;<br />
Les chefs des services sont de la plus liante noblesse.'<br />
Une étiquette minutieuse préside à if*us les actes de<br />
la.'journéè du roi; les Occupations de la cour ont<br />
leurs rites, comme une religion. A Versailles s'organise<br />
lé culte de la royauté, et le seigneur courtisan<br />
n'est plus à craindre "(consulter La- Bruyère dans ses'<br />
« Caractères » : Chapitre « des Grands »). *<br />
2° L'autorité des Parlements est contenue. —<br />
(Expliquer comment le .Parlement de Paris a usurpé<br />
sous la Fronde,une autorité politique à laquelle il<br />
n'avait pas droit-: le Parlement, de. Paris-n'est qu'une<br />
cour de justice, alors que le Parlement anglais est<br />
composé de députés de ki natiuïi} ' Depuis la déclaration<br />
de 1673 « les remontrances furent ...abolies (au<br />
Parlement de Paris et aux cours de province). On<br />
n'en trouve plus aucun èiçmplé jusqu'à, la'mort du feu<br />
roi. »', (O'AGCESSE.UJ, Œuvres).<br />
3° Les Etats provinciaux sont soumis. — « Nous<br />
avions "résolu de chasser deux géntilhommes qui<br />
s'étaient distingués dans- lo corps do la noblesse par<br />
des discours trop pathétiques "sur l'état do cette province.<br />
Je l'exécutai hier matin, ét les ayant fait venir<br />
chez moi, je-leur ordonnai• de se' retirer dp" .cette<br />
assemblée,... Cette', action- a été soutenue de -toute<br />
l'autorité que le roi-m'a commise. » (Lettre du duc<br />
de Ghaulne; yoiiverneur de la Bretagne, à Colbert,<br />
13 décembre 1073.) , - • " "<br />
4° Les libertés municipales sont restreintes. —<br />
Le roi aux habitants, de Villeneuve : « Ayant . été<br />
averti que... vous avez, continué... les. consuls qui<br />
ont..servi l'année, dernière, en la. fonction de leurs<br />
charges,. co qui est une entreprise .préjudiciable, à<br />
notre .autorité... nous, vous mandons ei ordonnons<br />
de procéder h la nouvelle élection dos consuls . et<br />
faire choix pour la première place du sieur Jacques<br />
de la Perrière, écuyer, et pour les autres, y établir<br />
les personnes do Daniel Verdier, bourgeois,-Antoine<br />
Sameret, marchand, fils, et Guillaume Pierre, sellier<br />
». (DIÏPJPINO 7 , 2' .partie, 14). ;<br />
5" Le clergé de France, enfin, est dans. .les. mains<br />
du roi (voir leçon suivante : les affaires religieuses<br />
au x w siècle).' •/ . . - -<br />
Conclusion. — Ainsi Louis XIV n'a partout que<br />
des. sujets dociles. Toute, autorité émane do lui, tout<br />
pouvoir subordonné relève de son contrôle : la monarchie<br />
absolue est organisée. .<br />
M mc P. LE BRUN. Professeur.<br />
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, 9 Mars >7 PHYSIQUE EXPÉRl'MENTAJ,E : COURS COMPLÉMENTAIRE 50^<br />
L'énergie et le travail.<br />
Expériences. — 1. Elever tmé masse (le<br />
i kg. Cela "résulte d'un, certain effort" qu'cin' appelle<br />
travail ou énergie. La ibree employée polir vaincre<br />
ici l'àétioii de la pesanteur travaille.<br />
2- Êlovor imo-niasse de & kg. à .1 m. Le travail<br />
dépensés est 5. fois .plus grand que dans'l'expérience<br />
précédente. . . • • :<br />
3..Elo,vor line mas'se'de 1 kg., à 2 m. de hauteur ;<br />
le travail dépensé est deux fois plus grand que dans<br />
l'expérience' 1..' ' '. ;É '<br />
4. .Elever 5 kg. A une ..hauteur de 10 oni. Ï le travail<br />
dépensé est, 10 fois moindre que dans l'expé-.<br />
rience 2., .<br />
CONCLURE. — Le travail • mécanique d'une force<br />
constante est : égal au produit de l'inténçité de la<br />
force-ipar le chemin-' pâreourti: Ce produit est<br />
exprime en kiloghunmétress Ainsi, le-kilogrammètre<br />
est le'travail mécanique d'une force do 1 kg: dont le<br />
point d'application se déplace " d'un métré -dîttis• la: 1<br />
direction de la force.<br />
5. :i Soùlevér uiie' : mdssê dé-'-2-Kg.:it ï'ni. Le Travail<br />
dépense est -2 'kgm.-Ali.'i'ndtiifn'cr céttè masse a ellemême<br />
.relie -retuinlie. Elle'avàit'dorie" en réserve une<br />
certaine r/îtrinïite'. tl'cherQieyqiù se' traduit par'sa<br />
chuté'.' " " l " •.•-? •••:. .-t'-.. -.. . : ;<br />
6. lï\ï: resjîôyt. a .'l)QÙdin,est;fixé ..ver-ticalement,-.surune.<br />
planche lté. Appuyer sur. ce. ressort pour Je.comprimer"<br />
: .cela nécessitç. un certain.travail. Si on. cesse<br />
de le.çpmprimeiy.'il restitué, sous forme d'énergie, le<br />
travail .dépensé pendant la ' compression (application,<br />
aux. ressocts des montres.et!des horloges). . .. -,<br />
7. Comprimer,•• enrappuyant fortement sur là. tige<br />
du pistoir," l'air renfermé; datisùne ponïpe :, 'de*c..<br />
çaniqu'e. Mais il y a une grande déperdition de l'énergie<br />
calorifique (absorption'par-conductibilité des pièces<br />
métalliques, chaleur emportée par les gaz qui s'échappent<br />
par la cheminéef frottements). Donc, le<br />
rendement, en travail.utile est toujours inférieur àr<br />
l'énergie ,1'ournic au' moteur. Les lionnes machines thermiques-né<br />
transforment pas plus de 10 »/„ de l'énergie<br />
calorifique produite par les combustions en éner- •<br />
gie mécanique.utile. C'est pour cette.raison qu'on-dit.<br />
que la chaletir est la forme la, moins noble de l énergie.<br />
Principe. — Une grande quantité de. loi chaleur<br />
absorbée par une machine thcrihiqué' cst incapable<br />
de se transformer en travail.<br />
Questions d'intelligence et problèmes, —il.<br />
Pour<br />
quoi graisse-t-on les différentes pièces mobiles d'une ma-,<br />
chine" à vapeur? . ..<br />
2. Que devient la chaleur qu'une machine à vapeur n'a<br />
pas transformée en travail ?<br />
3. Une machine de Gramme (réceptrice) reçoit le courint<br />
électrique qui lui a été envoyé a distance.' L'énergie<br />
qu'elle produit est-elle égale à celle qui lui a été-envoyée ?<br />
Pourquoi?<br />
4. Sachant qu'une calorie-granmie équivaut à * joiiles lg,<br />
calculer le-travail fourni par l'a combustion de 2 kg. de<br />
houille', si la combustion d'un g. de houille lourmt<br />
SGÛO caloriés-gramme. -4- R. :'71 896 000-jouIes.<br />
5. Sachant qu'un kilowatt- est la puissance d'une ma<br />
chine qui produit 1 kilojoule par seconde, quelle serait la<br />
puissance d'une machine capable de brûler ?kg. de houille<br />
en 5 secondes, la déperdition de chaleur étant de j-<br />
—>-R. : 1437 kw. 92.<br />
6. Un générateur électrique est capable de débiter<br />
•ÎÔOÛ ampères sous 73,li volts avec un rendement industriel<br />
de 90 "• . On désire l'actionner avec un moteur hydraulique<br />
ayant'un rendement de 75 °/0 utilisant une chutc.de<br />
100 ni. de hauteur. Quel débit ce moteur deyra-t-u emprunter<br />
à là chuté d'eau ? ,<br />
• ; -> R. : 111 lit. 10 par seconde.<br />
An. VINCENT.<br />
AIDPQ Cours mni/er.. Un v olume in-lG, C Cft<br />
AlIXCo. Premier deoré. illustré, enrionné.
Surface d'un polygone quelconque.<br />
Arpentage.<br />
I. Révision. — Les aires déjà "étudiées.<br />
. H. erpendicnlaircs .assez 7 - / i i ! - : i i<br />
rojiprqehées pour que,cha- f. X->—J—!—i—i.<br />
que trapèze .puisse être considéré »çoi}imc reciiligne ;-<br />
1j) On lie peut pénétrer à l'intérieur de la surface<br />
à mesurer (étang, bois, etc."). On 'inscrira le polygone à<br />
mesure?, dans un autre (rectangle de préférence) et l'on<br />
procédera par différence.<br />
Exercices d'applica- ! /<br />
tion. — 1. JEffcctucr l'en-- ; /<br />
pentagede ^urfaccspr-.10 250m'.<br />
4. — L'aire d'un jardin rectangulaire est 83 a. OS.<br />
Si on augmentait chaque dimension de 7 m.,, la<br />
nouvelle aire serait 96 a. 04.<br />
1° Trouver le périmèire du jardin.<br />
. 2° Quelle,serait l'aire si owdiminuait chaque diménsion.ile<br />
7,m. '! ... -.<br />
INDICATIONS. — Soient x et V les.dimensions.<br />
. 1* D'c - .vr = 830S<br />
et (.v 7) (y + 7) = xy + 7 ,Ï •+• 'y + 4!) = 9691,<br />
on tire : . .v+ r = 191- et périmètre j 382 in,'<br />
\ 't (.v — 7)(.r — 1) = xy — 7.v — 7j' + 49<br />
= 8Û0S — (7 x 1.91) 4- 49 = 70 20 m".<br />
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Manuel général 1926-1927 N" 26- 19 Mars 1927<br />
SUJETS DE COMPOSITIONS<br />
donnés dans L ' -<br />
LES EXAMENS ET CONCOURS DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE<br />
certificat d'études primaires 1<br />
Orthographe et Écriture. *<br />
Veille de Noël.<br />
Les magasins étaient bondés. Tout .Un. peuple de,<br />
poupées encombrait les rayons, et les figures de<br />
porcelaine souriaient, attendant l'acheteur, comme<br />
'.héz un marchand d'esclaves. Des phonographes<br />
chantaient; le vent, quand on ouvrait lés portes,<br />
faisait palpiter dés ballons et des oriflammes. Des<br />
papas, des .mamans, par centaines, s'arrêtaient<br />
'levant les étalages, se consultaient du regard,<br />
souriant à l'avance du bonheur qu'ils allaient déchaîner.<br />
•' * • A. Di;mas:'<br />
QUESTIONS.<br />
I. Explique?.'l'expression : le bonhenr "qu'ils allaient<br />
RÉPONSES.<br />
I. Les patents souriaient d'aise car ils pensaient à la<br />
joie qu'éprouveraient leurs enfants^ en découvrant les<br />
jouets apportés par le •'pèrê'N'oei;<br />
II. Bondis : remplis dààhëtettm.— eucovtbvU :.garnis"<br />
sait lés rayons' de" felfe iaèon qu'il "rie "restait àuculic<br />
place vide phonographe : appareil qui reproduit le son<br />
de'la' voix où des instruments de musique; — étalage :<br />
ensemble d'objets â vendre, étalés par un commerçant<br />
dévànt sa bôûtiqtïe,.'pour attirer la clientèle. • ...<br />
III. Lés verbes dé la dictée'sont à Yimpflrfail : il s'agit<br />
d'une" ac'tiolï passée qui a duré. — « Tout un peuple...<br />
encombra.:', sourirent Celte phrase est' au passé simple ;<br />
elle, exprime encore des actions passées, mais qui' n'auraient<br />
pas duré, qui se seraient passées à un moment<br />
donné, très limité.<br />
Arithmétique pratique et Système métrique.<br />
I. — Une famille composée du père, de la mère<br />
et de 3 enfants fait un voyage de 120 kilomètres<br />
en chemin de fer. Le prix du transport en 3» classe<br />
est de G f. 16 par kilomètre. Les membres de cette<br />
famille ont droit —comme famille Ce trois enfants —<br />
à une réduction de 3U %. Quelle se.a la dépense?<br />
' ; Soi.i.'rioN.'<br />
Prix d'un billet de 3' classe pour 120 km. :<br />
Ô f. 16 X120 = 19 f. 2.<br />
Prix deti billets : *9 f. 2 x S — 96 f.<br />
àbnrme à payer par la famille : r .<br />
; =#}|.(r-?8f.8 = 'fi7 f. 2.<br />
' II. — Ùne salle rectangulaire mesure 4 m. 20 sur<br />
3 m. 60. On'recouvre le plancher d'un tapis qui<br />
laisse le long des murs un certain espace non<br />
recouvert. La largeur de cet espace est de 0 m. 80<br />
le long des grands côtés et deO m. 601e long des<br />
petits. Quelles sont les dimensions du tapis? Quel<br />
en est le prix à 85 f. le mètre carré?<br />
SOLUTION 1 .<br />
{Faire: Je-- dessin). 1 • •<br />
Longueur du tapis': im.2—(0m. 6 x-2) = 3 m.<br />
"Logeur du tapis : 3m.60 — (0m.8x2) = 2m.<br />
Sûrrace du tapis : l'ni 3 x 3'x2 = 6m 3 .<br />
Prix Jù tapis.: SS'f. x 6= 510 I".<br />
iRédaction.<br />
Vos parents reçoivent une lettre d'un frère ou<br />
d'une sœur, d'un oncle qui se trouve au loin et qui'<br />
éGrit; rarement; émotion à l'entrée du facteur, hésitations<br />
à ouvrir la lettre.... C'est une bonne nouvélle;<br />
soulagement!... • '<br />
. . SWKT-'.TRAIT!;:. , ' ........<br />
Nous étions à table et le repas* s'achevait gaiêihoril<br />
quand le facteur entra. ;C'.çsl toujours "une source<br />
d'émotion, l'entrée du facteur tenant à la main un pli<br />
cacheté. Mais- cette- foisv
98 <strong>MANUEL</strong> GENERAL . DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 19 Mars 27<br />
dant, en cas d'absence. Quand les élèves sortent<br />
en corps, ils- sont conduits par un censeur, un<br />
quartier-maître et,un adjudant; tout ce qui concerne<br />
les réfectoires, les récréations, les promenades,^Tes<br />
dortoirs est organisé d'après la division<br />
en compagnies. Lorsque le nombre des élèves d'un<br />
lycée sera trop considérable, on fera deux divisions;<br />
la première prendra toujours la droite.<br />
Les punitions consistent en prison, table de pénitence<br />
et arrêts.-L'élève mis aux arrêts est consigné<br />
dans un coin de la cour, pendant les récréations;<br />
il ne doit pas franchir certaines limites.<br />
INSTRUCTIONS DD PREMIER CONSUL.<br />
QUESTIONS.<br />
i. Quel est le sens du verbe suppléer et de l'expi"e^on,.cre..{ioj<br />
- jjs?. , -,<br />
-•IL -Refever lés. adjectifs numéraux de la dictée et:<br />
dire à quel mot chacun d'eux se rapporte.<br />
III. Quelle espèce de mot est meilleur? En examinant<br />
l'idée que ce mot exprime, que pouvez-vous dire<br />
sur son emploi?<br />
IV. Donnez cinq mots de la famille du mot direction.<br />
' '<br />
Y. Quel est le verbe correspondant au nom absence?<br />
l'adjectif? Donnez le contraire de ces trois mots.<br />
...... EXPLICATIONS.<br />
•'l..Supp!éer veut dire • prendre la place de •, remplacer. —<br />
En corps veut dire < ensemble Les élèves d'un établissement<br />
scolaire, sont comme les membres d'un corps, les<br />
parties d'un tout. ...<br />
:: II. Doute, adj. numéral cardinal mis pour.l'ordinal(• douzième<br />
-)vs.e rapporte à ans-, — un, cardinal, se rapporte-à<br />
adjudant, masculin ; — vingt-cinq, cardinal, se rapporte à<br />
e rapporte à- sergent-major\ même valeur pour un (c'eneur,..QimrJier.-m'aiire,.aijiidanl<br />
et plus loin mi lycée)-, —<br />
première. Ordinal,' se rapporte -à division sous-entendu,<br />
•féminin,. singulier: on peut dire .encorequc première est<br />
pris commé nom ; il est dans ce cas sujet de prendra.'<br />
lll. Meilleur al un adjectif au. comparatif de supériorité;<br />
c'est re'coriipar'atif de fou". Il appartient à une catégorie<br />
d'adjectifs rare,'celle où l'adjectif, au'iieu d'exprimer son<br />
cohiparâtif au-moyen d'un adverbe placé devant'lûi, se'sert<br />
d'un autre mot (comme pire; -mais on' dit aussi plus mauvais<br />
'tandis qu'on ne dit pas plus ton).<br />
I V, Direction eçt de là famille de règle et de ..(troil ; - la<br />
racine est'reci'.'Droiture, régulier, directeur, correct, règlement<br />
sont de.cette famiUe: . .<br />
V. Au no,m al'sence correspond le verbe s'at'seni?}- et<br />
Kajjectif ai-senl. Les:contraires sont : présence, se présenter,<br />
présent.<br />
Composition française..<br />
Que faites-vous pouf aider vos parents ? Le faitesvous<br />
volontiers? Pourquoi?<br />
DÉVELOPPEMENT.<br />
Le travail du ménage est organisé à la maison de<br />
maniéré que,tout le monde s'occlipe ùtilementet ait sa<br />
iàclie .précise; Moi-même; en dehors de mes heures dé<br />
clause, j'ai mes -fonctions dont quelques-unes, reviennent<br />
tous tes .jours :aiix mêmes moments. Le matin<br />
de bonne heure, je vais chercher le lait pour lé petit<br />
déjeuner, pendant'que maman prépare le café.-Je<br />
rapporte en même temps le journal pour papa. A<br />
onze heures',' en Sortant, de.' l'école', je passé chez le<br />
lioulançer. ût je„prends .le pain. Sitôt-à—la maison, ;jo<br />
dresse la table dans la.sa.lfe à, manger, de telle sorte<br />
que maman- n'a plus qu'à apporter le dé jeuner qu'elle<br />
vient de préparer/Après quatre heures, je fais diverses<br />
commissions, chez l'épicier,—chez le cordonnier.... 11<br />
y a toujours quelque Chose à faire.<br />
Le dimanche et le jeudi, j'aide inaman à astiquer les<br />
meubles" de la salle à manger et à frotter les par-<br />
•rjuéls. Parfois; je casse à la cave un peu de bois pour<br />
allumer la cuisinière. -Je monte un seau de charbon.<br />
Quand le soleil est tombé, en été, j'arrose -les fleurs<br />
du parterre!<br />
' .l'Aime-beaucoup aider mes parents. Alors que'chaçun<br />
travaille autour de moi, j'aurais honte de rester<br />
sans, rien faire. J e vois bien que l'on me laisse les<br />
tâchés les plus faciles?cl les iiioins: pénibles. J'aurais<br />
mauvaise grâce" a me plaindre du'!peu* qu'on laisse<br />
à mes soins. D'ailleurs, l'ordre et la division intelligenle<br />
du travail sont de surs'garants de la bonne harmonie<br />
dans la maison.-On ne s'ennuie .jamais chez,<br />
nous parce qu'on y travaille toujours dans la propret'!qui<br />
engendre la gâîfé.<br />
Arithmétique.<br />
„ • • - • " rS<br />
T. — Un cycliste part de A à 7 heures avec une<br />
vitesse de 18 km. à l'heure. A quelle heure passet-il<br />
à B, situé à 27 km. de A, et où il s'arrête un 1<br />
demi-heure? A 10 heures, un 2" cycliste part de lî<br />
pour atteindre le premier; on demande à quelle<br />
neure il l'atteindra si sa vitesse est 26 km. à l'heure.<br />
SOLUTION.<br />
1* Pour parcourir.27 km., il faut au 1" cycljste :<br />
27 --1<br />
: , h >< ri =lh 4-<br />
Il est donc 8 h. ^ quand le 1" cycliste arrive à B ; copime<br />
il reste une demi-heure en B, il est fi.h. -quand il partile<br />
nouveau. Lorsque le second cycliste quitte 13, l'avance du<br />
premier est : 18 km. x.(10 —9) = 18 km.<br />
Or, à chaque heureje second cycliste se rapproche du 1"<br />
de: 2G,km. —18 lan. = 8 Uni.<br />
Il atteindra le 1" cycliste en :<br />
. lll.Xv-2h.i .<br />
O •»<br />
Il scrS donc : "10 h. + 2 h. - = 12 h.i •<br />
4 4<br />
II. — Une personne mélange du vin à 2 f. 50<br />
le litre avec du vin- & 3 f. le litre, dans la proportion<br />
de 2 litres du 1°' pour 3 du second. Quel est<br />
le prix moyen de 1 1. du mélange ? Elle ajoute en<br />
suite de l'eau au mélange obtenu, l'eau formant -<br />
de la quantité de vin. Quel est le prix de revient<br />
du Ilacon de 80 cl.?<br />
SOLUTION.<br />
Le prix moyen du litre de mélange est<br />
3f.S0x2.+ 5f. xS__5f. + 9 .r._2f 8 0<br />
Quand, à un litre de vin on ajoute ^ de litre d'eau, on<br />
.5<br />
obtient 7- de litre d'un mélangé qui revient à 2 f. 80 : un litre<br />
4 " 1 '<br />
de ce mélange coûte donc r. de 2 t. 80 ou :<br />
2 f. 80 X * = 0 f. 56 X i = 2 f. 2t<br />
et un flacon de 80 cl., qui est les p de 1 1. revient à :<br />
2 f. 21 x* = 0 f. «8 x -i = .1 f. 792.<br />
brevet élémentaire<br />
Orthographe.<br />
[La dictée sert, d'épreuve d'écriture.)<br />
Mon horizon.<br />
De ma maison, je vois bien des choses, mais,<br />
elle, on ne peut la voir, et il est impossible de la<br />
photographier; car elle est si petite, si humble et<br />
si bien enfouie dans les feuillages de cerisiers et<br />
de marronniers que, de quelque côté qu'on l'aborde,<br />
on peut à peine voir émerger lé pignon qui surmonte<br />
son premier et unique étage. Elle est à moi,<br />
je l'aime telle qu'elle est.'Mon logis exigu,-où-je<br />
jouis des arbres, des oiseaux et du silence, est<br />
1.-PaMs;-Aspirantes, 1" groupo, '2'..session, tî>26.<br />
LECTURE, TOUTEY. L ECTURES PRIMAIRES. 3.75<br />
Hausse : 40
ni Mars 27 SUJETS DE COMPOSITIONS 99<br />
situé au faîte d'une colline d'où je découvre, dans<br />
«ne échàncrurè, entre deux moulins, un Paris lointain,<br />
dont "une demi-heure de train ine sépare.<br />
Derrière ma maison s'ouvre la forêt de Montmorency;<br />
dix pas et je suis sous bois. Je peux y marcher<br />
plus ae deux heures dans de grandes allées<br />
désertes. Presquè à ma p.orte, il y a une ptyce de<br />
marronniers et de tilleuls, avec une source qui<br />
fait le bruit d'un petit rire. Un sentier me mène à<br />
une minuscule chapelle que bâtit, au XVIII" siècle,<br />
certaine dame dévotement retirée et menant vie<br />
paysanne, après avoir brillé à la cour; un peu plus<br />
•loin, parmi des bouquets de peupliers, c'est une<br />
église du XIII e siècle, réparée sans bévues.<br />
J'ai un peu de lilas, de cerises et de roses, j'ai la<br />
paix et beaucoup de ciel, et toutes les feuilles. Les<br />
choses aimées entretoutes sont des choses simples.-<br />
" " . CAMILLE MAUCLAIK.<br />
QUESTIONS;'<br />
I. Analysez les-pronoms du.début de-la dictée qui<br />
se Vermine au mot : photographier.<br />
II. Comment est l'ormé le môl cerisier? Donnez la<br />
signification de quatre mots terminés comme cerisier,<br />
mais où'le suffixe aura des sens un peu différents.<br />
III. Donnez le sens de s'ouvre dans « derrière ma<br />
maison S'ouvre la forêt de Montmorency ». Ecrivez<br />
les mots de -la famille d'ouvrir, en faisant, entrer<br />
chacun d'eux dans une proposition.<br />
EXPLICATIONS.<br />
1 Je : pr. personnel, 1" personne, masc., sing., sujet de<br />
-.(lis; — elle : pr. personnel,'3' pérs., fèm., sing., en apposition<br />
à la (vois), ou constituant avec ce', (a un pléonasme<br />
destiné à attirer l'attention sur l'objet désigne (la maison) -T—<br />
m : pr. indéfini, 5' personne,- masc., : sing., sujet de féal', —<br />
l.i .-pr. personnel, 3* pers.,-fèm., sins., complément d'objet<br />
direct de.i»o>,-etc.). .<br />
Composition française.<br />
La. moralité, des fables, de La Fontaine est souvent<br />
la constatation de ce qui se passe dans le<br />
monde.<br />
1<br />
1° Rappelez quelques-unes de ces moralités, en<br />
montrant qu'elles ont bien le caractère qui,vient<br />
d'être indiipié.<br />
2° En vous appuyant sur l'expérience que vous<br />
avez déjà de -la vie, dites si ces constatations<br />
reposent sur une observation exacte de la réalité.<br />
DIRECTIONS PÉDIUJOGIQUF.R.<br />
• Deux maniérés d'ordonner le sujet une fois qu'çn l'a<br />
introduit. ' N _ , ' .<br />
1* Ou bien on suit à la lettre le plan suggéré par le texte :<br />
n) en citant successivement les moralités que l'on cemnait<br />
pour montrer leur caractère : b) cri faisant appel ensuite, à<br />
•s,on expérience personnelle ;pour confronter ces moralités<br />
avec la réalité;<br />
2- Ou bien on traite -successivement a et-/' pour chacune<br />
des moralités que l'on aura trouvées<br />
LECTURE, E. TOUTEV. LECTURES<br />
A cau.se du libellé du texte, nous adopterons la première<br />
manière, mais nous ne croyons pas- qu'un exa'ifiinateur<br />
pourrait tenir rîgûèuf 'à 'im". candidat dadofjter la<br />
• deuxième; ' . • • - .<br />
• DOTÊLOPPEMENT.'.<br />
On a reproché 'sou.vent'â la morale de La-Fonfaine<br />
de manquer d'élévation ; on. a parlé " avec Lamartine<br />
;de-« phiïo'sopjiie froide et égoïste ». Encore que cette,<br />
affirmation trop générale puisse prêter à discussion,<br />
pour beaucoup de fables, nous admettons volontiers<br />
que la plupart d'entre elles ne nous "offrent" pas un .<br />
idéal "mpràf-à réaliser comme le font par exemple les<br />
; tragédie? de Corneille. "Nous les prendrons seule-;<br />
• ment, comme La Fontaine a voulu qu'elles le fussent,"<br />
pour des constatations ' dé ce' qui se passe dans le ""<br />
.monde. ;<br />
Les oxémples sont faciles à. trouver. Nous pourrons,'<br />
chemin faisant, goûter ^ironie de ces constatations de<br />
faits si contraires à la morale, ironie sur laquelle se<br />
sont mépris trop souvent les détracteurs du Bon- ,<br />
homme. Voici par exemple la morale de-lafab.le le<br />
Loup et l'Agneau :<br />
La raison du plus fort est toujours la meilleure.<br />
La Fontaine a pu fréquemment s'en apercevoir,<br />
mais cela veut-il dire. qu'il approuve .cette morale<br />
fércFee? Et celle des Animaux malades de la Peste :<br />
Selon que vous serez puissant ou misérable,<br />
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir<br />
suggère exactement les mêmes remarques, comme<br />
aussi" céllé de'la fableXc Lion, le Loii-p et-té'Renard<br />
Messieurs les-Courtisans;...-- - ^<br />
' Vous êtes dans "une carrière<br />
Où l'on ne se pardonne rien.<br />
Constatation, la morale des deux fables T.e Lion et<br />
le li(it et la Colombe et la Foiayni -, - . 1.1<br />
On a souvent'besoin d'ulv plus petit que soi,-<br />
ce|le que le Renard"laisse au Bouc en l'abandonnant :<br />
En toute chose il faut consi'd'éïcr là fin. -'t<br />
On pourrait prolonger-là listé'. L'a Fontaine n'approuve<br />
pas toujours ses personnages de tromper ou<br />
de tyranniser Ou d'abuser de leur force.'11 dit simplement<br />
ce qu.'il voit. *<br />
"-C'est "d ailleurs aussi ce que nous-mêmes, "ltélas!<br />
pouvons voir. Mon expérience delà vie, cependant'<br />
encore bien imparfait e* ma fait comprendre déjà coni-bien<br />
-le fabuliste dit vrai. J'ai vu souvent à l'école "et<br />
dans mon «ntourage le fort approuvé parce qu'il estfort<br />
et le faible baloué, écrase par la foule-cles spectateurs<br />
inconscients et lâches. J'ai vu l'égoïsme calcule -<br />
et désinvolte du Réitard chez maint camarade qui -se<br />
jouait de la sottise ou .de la. naïveté ou "de la vanité<br />
d'un autre. J'ai compris qu'il est bon de s'entr'aider.<br />
ne serait-co — restons pratiques comme notre auteur<br />
lui-même — que parce que l'aide que j'apporte aujourd'hui<br />
à autrui me vaudra .domain une heureuse compensation.<br />
Je suis obligé d'en conclure avec, le Bonhomme<br />
que la vie demande à chacun de nous, non<br />
pas de chercher à être, avec t. les gens querelleurs »,<br />
« Ics.puissants », « Messieurs'les Courtisans », féroce,<br />
trompeur, cynique, "intéressé, mais bien d'apporter<br />
dans sa conduite la prudence; l'attention- la réserve<br />
sans lesquelles, nous serons-les victimes.<br />
C'est une excellente leçon. Elle n'est d'ailleurs, quoi<br />
qu'en dise Rousseau, nullelnent incompatible avec la<br />
vraie leçon de .morale-qui nous-élève-vers-l'idéal. La<br />
-première nous, montre, ce qui n'est malheureusement<br />
que trop vrai et. nous enseigne à en.éviter les funestes<br />
effets.. L'autre nous montre ce qui doit être. La ]ir,e- x<br />
miere nous. : permet-de mieux comprendre, de mieux<br />
/goûter la seconde. Elles se complètent dans notre<br />
instruction morale.<br />
Géographie.<br />
La Belgique. Par -une étude des ressources<br />
variées de la Belgique, montrez comment ce pays<br />
de faible étendue tient un rang important dans le<br />
monde.<br />
Cours t'n; volume in-lli, 1 y<br />
• préparatoire illustré,car:onné.' - '~<br />
II.lusse : 40
100 <strong>MANUEL</strong> GENERAL DE L'INSTRUCTION PIM MAIRE<br />
. . . DIRECTIONS L'ÈDAGOGIQI'EB,. • •<br />
Sujet facile tic COUPS.-Mais il 1 fqiit y mettre de l'ordre. Le'<br />
plan classique-Ile la géographie économiques : agriculture,<br />
Industrie. commerce 's'impose ici plus rigoureusement<br />
encore. On appuiera l'étude des ressources agricoles sur<br />
l'étude des régions de !a Belgique. On montrera comment<br />
l'industrie belge est essentiellement fondée sur les ressources<br />
d.e son sol et de son .sous-sol. Pouf le commerceon<br />
fera voir comment là nature même en a favorisé le développement<br />
dans la plaine belge et lu • sillon Sambre et<br />
Meuse, par- lés coùrsd'eau profonds'et'lents .et la facilite<br />
de la construction des voies ferrées. On ne négligera pas<br />
do considérer la situation de la Belgique au bord delà mer<br />
la plus fréquentée du globe, entourée de grands, pays, trait<br />
d'union eritrel'Europc.moyenne occidentale .et l'Europe du<br />
Nord •(transit)'. Ori'notèra l'Importance d'Anvers. Enfin;-on<br />
fera é'ritrer en ligné-dé compté 1 l'importante colonie du<br />
Congo. "• • 1 • 1 1 ' -<br />
Mathématiques.<br />
Résoudre, les deux équations :<br />
19<br />
12x -f- lly —<br />
2 '<br />
:<br />
S.y<br />
SOLUTION.<br />
31<br />
6* ; ;<br />
En multipliant' par 7 les déux membres de l'équation (t)<br />
et pâf il les deux membres dé. l'équation (2), on obtient le<br />
nouveau sVstème r ' Si.v -<br />
(1)<br />
(2)<br />
-, 13Ô<br />
7 l-r'= ~s-' PL<br />
.55 .vt+ 77 y ==<br />
541<br />
En retranchant l'équation (-1) de l'équation (3), on a :<br />
20*<br />
-<br />
=<br />
599<br />
—<br />
-r,u<br />
6.<br />
si •<br />
d'où :<br />
, = | : 2 9 = 1.<br />
.L'équation (i) devient alors ; '<br />
"19 1<br />
.d'-où.: y—o-<br />
II. • 1° Construire ùn triangle rectangle connaissant.<br />
l'hypoténuse a et là hauteur h relative à<br />
rhypoténuse. Condition de possibilité.<br />
2° Sachant que l'hypoténuse vaut 15 m. et la<br />
hauteur relative à l'hypoténuse 7 m: 20, on demande<br />
de calculer les deux segments limités sur l'hypoténuse<br />
par le pied de cette hauteur. Calculer aussi<br />
les côtés de l'angle droit.<br />
3<br />
SOLUTION. .<br />
1 Llliypoténuse. BC étant connue, il s'agit de déterminer<br />
le sommet A de, l'angle droit; or, A est sur. la demi-circonfèrenée<br />
de diamètre.BC; il est, d'autre part, sur une parallèle<br />
à BC menée à une distance h de BG. 11 est clair que le<br />
19 Mars 17<br />
point. A, n'existe que. si la parallèle à BÇ coupe la. demicirconférence,<br />
on a donc trois'eas : ;<br />
h 2 points d'intersection.<br />
2<br />
BC<br />
' Lpoinf-comiiuin: •<br />
, -BC<br />
' TT'<br />
àu'ciin point commun.<br />
2* On sait que dans un triangle rectangle, la liauteiir issu,<br />
du'sommet de l'angle'droit est moyenne proporli'tmiielt<br />
entre les deux segments qu'ellè détermine sur'l'-hypiotènuse ;<br />
en appelant .r l'un dé ces segments, on a donc :<br />
x (isi-— .-v),<br />
d'où : .'>T,8I — l.'i-V '— A"- ou èiicOi'e A- —- t. : >.V .'ll',S x i —• il:<br />
En appliquant la ; formule do résolution de -l'équation 'du.<br />
second degré à.une inconnue,.011 obtient.: . :<br />
^ tS'± y 17,1)1 _ l'i:'- Î--<br />
1 Les longueurs des detix segments déterminés sur II.'<br />
sont données êri mètres par les racines de 1 équation :<br />
I; L ; ;; !<br />
• Les côtés de l'angle droit s'obtiennent aisément 011.appliquant<br />
..le .théorème de Pyt.liagore; l'un d'eux .mesure .v <<br />
mètres :<br />
. L'autre mesure<br />
= 9 - ;<br />
V?S^-+' 9^=12v<br />
Sciences physiques. . ..<br />
I. — En quoi consiste la fermentation alcoolique l<br />
Décrire une expérience qui la mette en évidence.<br />
Expliquer en particulier l'application à la fabrication<br />
de la bière.<br />
II. — Quelle masse d'alcool obtiendra-t-on par la<br />
fermentation complète de 45 g. de glucose?<br />
IN»M vrioxs. '. ;<br />
' 1. Principe 'de ta fermentation alcoolique. — Transformation<br />
du glucose en alcool sous l'action d'un ferment,'<br />
Description dé l'expérience. — (Voir lès manuels');' "<br />
Analyser le contenu du flacpn après l'expérience,.; il -s'est ;<br />
formé, outre 16 gaz Carbonique dégagé, de l'âlcopj êtlûtique,<br />
de la glycérine; etc..., enfin le ferment's'est 'considérablement<br />
développé. Concluce-, - , "' --'i<br />
Application. — La lucre est une boisson,•fcrmentée,inina<br />
le glucose aux .dépens duquel se forme llalcinol. est .obtenu<br />
par la.saccharificalion. dé l'amidon du. grain- d'orge, .l'àgem<br />
çle"cette transformation étant la diastase dé l'OTge .ge.rnièc,<br />
II. — On peut écrire l'équation.-:, „ '••{'•••<br />
C".H ,2 £)' = 2 CO?-1-2 C 2 I1"0. i<br />
• Or: C°H'«d« =,12x6 + 12-. 10-.0..= 180 :<br />
et: C*H 0 O = 12x2 +G .+=16 = 10. ". V-, ,_,.A<br />
On voit que pour 180 g. de glucose, 011 p.eut tliéoriqUenyî.m<br />
obtenir i>2 g. d'aicool; pour i$ g. de glucose, on ên.aufji.:<br />
• ' « " • » ' '<br />
321<br />
180 = 92 £ 23 g.<br />
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^i.-i(la_viîo.... A ,tont instant le hasard vous envoie promener : en profitez-vous?... ' ' '<br />
CAUSERIE<br />
Ce qui se passe en Chine.<br />
Pour comprendre la cause et la portée de la crise qui<br />
viejit d'éclater en Chine, il faut évoquer les premières<br />
.•innées du xix* siècle. Les Chinois, agriculteurs pacifiques<br />
i'i laborieux, vivaient indifférents a tout ce qui n'était pas<br />
leur intérêt immédiat, étrangers à tout véritable idéal religieux<br />
ou.patriotique, élevés {tans le m'épris des Européens<br />
,ïi qui l'accès du pays était interdit. Vers 1840,.les grandes<br />
"puissances, cit quête de matières premières, se firent, par<br />
la force, ouvrir un-Certain nombre'de ports. A la suite de<br />
l'Angleterre qui reçut Hong-Kong, les autres.Etats.se firent<br />
octroyer des concessions comm e X .Changhaï. Ils s'y "bâtirent<br />
des magasins, des'ùsmes', obtinrent une administration, des<br />
tribunaux, des bureaux de poste particuliers et jusqu'à des<br />
tarifs de.douane avantageux. Jusqu'en 1900, la masse des<br />
400 millions de Célestes parut accepter avec indifférence les<br />
empiétements des « diablesj- étrangers ».<br />
Au cours des ving t-cinq dernières années,-marquées par<br />
une transformation plus rapide que dans les vingt siècles<br />
• -précédents, ,.Ja • Ghine^ sous la .triple iuflueiie'e des idées<br />
wcçidçnlalesf.des guçri'es.de ttKS-çt. de; 1911, ajsoithaite<br />
.jjëîetétfla tutelleetiropéenne. »<br />
A'l'éxedplé'.'dtrjâpon;, qui avait su vaincre, la Russie, .des<br />
ïChHi'ôià'ônt voulu constituer une armée fôrtë. Lé sûldal.<br />
' jusqu'alors méprisé comme inutilç, prit à leurs yeux.ligure<br />
. dc'iîrotécteiir dé la Patrie, lies gduvérneurs de province,<br />
..dut. disposent .dega'esssourçes .financières-nécessaires.;aù<br />
"'rèchueniént des troupes, devinreiu. lès arbitrés , de la,situation<br />
: ils renversèrent l'Empire en 1918.' Ils sont restés les<br />
maîtres de la Chine républicaine. De leur côté, les étudiants<br />
chinois envoyés en Europe voulurent faire bénéficier<br />
leur pays des bienfaitsde la liberté "et de l'égalité.'Alors la<br />
guerre de 1914 vint révéler aux Célestes quelles Européens<br />
sont vulnérables,'parce que divisés, lit quand Wilson,<br />
pour terminer la guerre, proclama ledroil qu'ont les peuples<br />
' :de..disposer;d'e.ux-mênies., ils vécurent dans l'attente de la<br />
libération prochaine.<br />
. Les diplomates.chmo.is, qui n'avaient pas .voulu signer' le<br />
traité dé' Versailles, ébupabfc de'né point's'inspirer pour<br />
leur pavs des principes wilsoniens, obtinrent de la conférence<br />
de Washington (1921) la 'fermeture des- bureaux de<br />
poste étrangers, la- réunion de commissions disposées à<br />
réduire'les privilèges judiciaires et douaniers des Européens.<br />
Depuis; ils ont demandé la révision dé tous les traités<br />
avorables aux étrangers.<br />
Soudain-,'en 1925, des Chinois songent à avoir recours à<br />
la force. Les deux grands gouvernements de Pékin au<br />
Nord cl de.Câpton au SuiJ.se,-font une guerre acharnée<br />
pour obtenir la suprématie. Aussi patriotes l'un que l'autre;<br />
ils n'pnt pas la même attitude à l'égard des nations blan-<br />
"cliés. Celui du Nord ést conciliant parce qu'il a besoin de<br />
l'or du Japon, Qelui du Sud, qui tire sa force du groupe<br />
nationaliste .iétl so'ciàtiêtè'à'é'è par Surf-Yat : P' Un<br />
Sën, le Danton<br />
chinois, est l'allié dés Soviets qui lui ont dépêché des<br />
conseillers politiques, des experts militaires. Les commu<br />
Sous leur impulsion, mie émeute fomentée par les<br />
ouvriers, et les étudiants dp.s .concessions de Changhaï, durement<br />
réprimée par les Britanniques, a dégénéré en des'<br />
manifestations xétiophoîbès ot des grèves- -latfs tout-é la<br />
I- — Texte.<br />
L'ESPACE S ANS BORNES<br />
Les étoiles s'allument au fond des cieux, la<br />
Lune verse dans l'atmosphère sa blanche clarté.<br />
Partons, élancons-nous avec la vitesse de la lumière<br />
qui est de 300 000 kilomètres par seconde.<br />
Dès la deuxième seconde, nous passerons en vue<br />
le monde lunaire qui ouvre devant nous ses cratères<br />
béants.... Ne nous arrêtons pas. Le Soleil<br />
reparaît et nous permet de jeter 1111 dernier<br />
regard à la Terre illuminée, petit globe penché<br />
qui tombe en se rapetissant dans la nuit infinie.<br />
Dix secondes, une minute, dix minutes sont<br />
; écoulées. Poursuivons, pendant une heure, pendaiif,<br />
un jour, pendant une semaine,..sans jamais<br />
ralentir notre marche; pendant des mois entiers,<br />
pendant un an:... Sans repos ni trêve; traversons<br />
l'espace; examinons au passage des soleils<br />
de toutes grandeurs dont la lumière flamboie<br />
et palpite, ces innombrables familles de planètes,<br />
terrés lointaines peuplées d'êtres inconnaissables....<br />
Imaginons que nous voguions ainsi penàht<br />
un million d'années, ou ' même un. million de<br />
siècles...,-Sommes-nous aux confins de l'univers vi-'<br />
sible? Mais là-bas, d'autres étoiles s'allument; élançons-nous<br />
vers elles, atteignons-les. Nouveau miP<br />
lion d'années, nouvelles révélations, nouvelles<br />
splendeurs étoilées, ftouveatix univers, nouveaux<br />
mondes, nouvelles formes de vie! Eh quoi! Jamais de<br />
fin? Jamais de voûte, jamais de barrière qui nous<br />
arrête? Toujours le vide! Quel chemin avons-nous<br />
parcouru? En réalité, nous n'avons pas avancé<br />
d'un seul pas! Nous pourrions recommencer la<br />
même course à partir du point où nous sommes,<br />
et ajouter à notre Voyage Un voyage de même<br />
étendue ; nous pourrions, nous, diriger yers quelque<br />
endroit de l'espace que ce: soit£' à gauche, à. droite,<br />
en avant, en arrière, en haut, en bas, dans tous<br />
les sens; et lorsque, après des siècles employés à<br />
cette course vertigineuse, nous nous arrêterions<br />
fascinés ou désespérés devant l'immensité éternellement<br />
ouverte, éternellement renouvelée, nous<br />
reconnaîtrions, stupéfaits, que notre vol séculaire<br />
ne-nous a pas fait mesurer la plus petite partie<br />
de l'espace, et que nous 11e sommes pas plus<br />
avancés qu'à notre point de départ. C'est l'infini<br />
qui nous enveloppe : nous pourrions voguer pendant<br />
l'éternité sans jamais trouver , autre chose<br />
devant nous qu'un infini éternellement ouvert. »<br />
. D'après MM.VRION.<br />
II. —Commentaire. .<br />
Intéi rêt moral ' du texte.IL, s'agit d!;imëïidi' les<br />
adultes ; (à, çoiieevojr i'iinjuonsHiV cte L'.Ùniv.ér?, .à se<br />
tjuëlS !, iletix' millions de: Célésles 1 sont pr'ètfc à la révolte,rien<br />
-qite la.iViiblfl. bàrrièrè de 80 navire ; dê '«uë/rgr 'de<br />
. A /' •/ Ut4 I («/il ri ., 4 . S1 , i •,, .% r*. .fi •••« • J n..» a,n " » * « » « - . £ A . » I" .1 f/J*. A.-><br />
accepte,râlënt aisément.la suppression des. concessions aux^j<br />
quelles tiennent les Anglais. tits Siidistés : bu'tbpëenriés engagcront-êlles 'làïiUte?<br />
éiieïélïeron't-ils<br />
il chasser les Européens de leurs quartiers - Les troupes<br />
J : : :<<br />
" ~ •' :—ris .1-1' Vu - •' r • ' r ' ', ' i A<br />
: C'èst.le secret de<br />
ïfënîairi. '• '" "' ......... ! ".<br />
Iva crise actuelle semble dev-ofrèlre loiïgiTe-,'gi'ave, pareêqiié<br />
tirant son origine de la naissance du patriotisme chinois;<br />
,au déclin du prestige.de l'Europe; elle, est ufie, phase de<br />
,lî^luttô .dé- .lAngietcne et de la:.R.u.ss.ig,;du,.çQi}Hnunisme<br />
et 3'e's Etats "bourgeois; tin signe précurseur du réveil de<br />
l'Asie. E. PIÏKCI.IN, T'rol'esseur ;nMsioir
-78 POUR LES COURS D'ADULTES : LANGUE FRANÇAISE 19 Mais ? 7<br />
représenter, la petitesse de l'homme perdu dans l'infini<br />
des mondes, à .comprendre la vanité-de'.notre<br />
égoïsmè, do notre ambition et de notrg, orgueil.; .<br />
1. L'Univers sans bornes. — La Terré est l'une<br />
clos.. 8-pl.anètes qui tournent autour du Soleil.'L'une<br />
• des plus petites : telle autre, Jupiter, : ést 1300 fois<br />
plus grosse-qu-elle.- Le Soleil est lui-même 1000 fois<br />
plus gros: que .Jupiter,;- il est à', la Terre cdmrne un<br />
tas de 13 décalitres de blé-est à'un seul grain de blé.<br />
Si l'on représentait le Soleil par une boule de 1 mètre<br />
de'dia'metré,- la" Terre pourrait .'être figurée^pàr une<br />
noisette placée à i'tS'm.; la" Lime 'serait .-un tout petit<br />
pois vert à 30 cm. de là Terre. A cette échelle, la planète<br />
la'"plus éloignée "serait à 4500 mètres, du Soleil et<br />
l'étoile l'a phis''rapprochée dé noiis à .32000 •kilomètres.<br />
XJC globe terrestre serait trop petit pour la recevoir.<br />
Autre comparaison : un rapide roulant à 100 lcilômètres<br />
à l'heure atteindrait là Luné en 5'mois, le<br />
.Soleil en 170.ans, l'étoile la plus rapprochée.'en'<br />
48 millions.d'années. Il est un messager plus rapide :<br />
la lumière, .qui - parcourt 300000 • kilomètres à la<br />
seconde, soit '7. fois et demie le tour de la Terre. Elle<br />
nous vient de la. Lune .en une seconde, du Soleil en<br />
8 minutes,: -de l'étoile la plus-voisiné en 4 ans. Mais<br />
la plupart des étoiles sont beaucoup plus éloignées,<br />
à 50, • 100, 1000,' 10 0Q0 années-lumière. Au delà,<br />
d'autres astres flamboient, dont l'éclat".ne nous'pajr.<br />
vient même pas, et d'autres encçr'è au delà de ceux-ci,<br />
et il n'y'.a pas .plus.de limite à leur nombre que de<br />
bornés'à l'espace où ils'sont semés. "En dépit de leur<br />
petitesse apparente, cësétôîlès sont des soleils énormes<br />
autour. desquels sans doute des planètes "comme la<br />
•nôtre mènent uriè ronde éternelle; et peut-être ces<br />
planètes sont-eîles peuplées d'êtres vivants très différents<br />
de nous. Pourquoi notre Terre, compagne<br />
minuscule d'un'Soleil qui compte parmi les etoiles<br />
les plus.peliteïv serait-elle le. siège exclusif de la vie<br />
et de l'intelligence?<br />
2. La leçon de l'infini. —-Leçon-d'humilité- et de<br />
sagesse. Que penserait un être intelligent'qui pourrait<br />
observer.d'un inonde lointain lés habitants de, la-<br />
Terre, leurs querelles ridicules, leurs ambitions mesquines,<br />
leur égoïsme et leur orgueil? ,<br />
Intérêt littéraire du texte. — Il est d'un ''savant<br />
qui écrivait comme un poète. Avec ses effets habilement<br />
gradués, son élan irrésistible, cette page, où<br />
frémit l'âme ardente de Flammarion, suggère intensément<br />
le vertige do l'infini.<br />
Nulle érudition rebutante, mais des connaissances<br />
précises nourrissent et soutiennent l'imagination<br />
dans son voyage : la Lune dépassée à la deuxième<br />
seconde..., ses cratères .lîéants "la Terre, petit<br />
globe penché'(sur. son axe),'qui tombé en se rapetissant<br />
;(imprès_sion' concrète de l'a vitesse).<br />
Le voyagé est '« sans repos ni trêve '». Des impératifs<br />
semés tout au long du texte rejettent implacablemerit-dans<br />
l'espace le voyageur tenté de s'arrêter<br />
: poursuivons..., continuons..., clahçons-nôûs ...<br />
Des répétitions, des accumulations de termes créent<br />
comme une-obsession d'illimité. Un puissant mouvement-s'accélère;<br />
se précipite dans des propositions<br />
elliptiques : Eh quoi! jamais de fin!... Ampleur<br />
splendide des dernières phrases qui semblent embrasser<br />
tout l'infini.<br />
III: — Étude de la langue.<br />
1. Termes ou expressions à expliquer. — Cratères<br />
:-on observe à' la surface de la Lune un grand<br />
nombre de montagnes creusées au centre en entonnoir<br />
et que l'on suppose être des volcans éteints.<br />
Bcants : ouverts comme une bouche. — La lumière<br />
palpite : les soleils sorii, d'immenses , brasiers aux<br />
contours dé'flammes mouvantes dont l'éclat irrégulier<br />
tour à' tour s'avive ou se modère. — Nouvelles<br />
formes de vie :. sur les planètes qui accompagnent<br />
les lointaines étoiles, les conditions de vie doivent<br />
être très-différentes de ce qu'elles sont sur la (erre<br />
(atmosphère, eau, température, pesanteur...); la vie<br />
a pu y -revéiir des formes appropriées, très éloignées<br />
des formes terrestres. — Nous n'avons pas avancé<br />
LECTURE. E. TOUTE Y. LECTURES PRIMAIRES.<br />
d'un, pas : iYnage .vigoureuse, tout le- chemin p/ir-<br />
•c.ourù.:.no„nous, a rapprochés d'aùcitfie ^limite dans<br />
l'étendue-' Atiiti'ê."— fascinés-rrésprit • comme 1 paralysé<br />
«par la vue do telles mervéitles. — Donner 'à<br />
propos de ce texte le sens des-termes : astre, étoile,<br />
constellation, planète, satellite, comète.<br />
2. Familles de mots. — Lumière : luminaire<br />
(groupe de- flambeaux ou - de • cierges, quelquefois'lé<br />
Soleil),, lumignon, lumineux ;. allumer,- allumeur,<br />
allumette, rallumer, illuminer, illumination ; eylluminer.{étendre<br />
avec le. pinceau dest couleurs • vives- et<br />
brillantes sur un dessin), enluminure, enlumineur.<br />
La racine,lue (lui, lu) appartient à-la.même famille;<br />
ou la'retrouve, dans : luire, luisant) reliure; lucide,<br />
lucidité, élucider (porter.la lumière dans une ques-,<br />
ùon), translucide, trdnslucidité. luciole, lucarne.<br />
Terre, (proprement la partie sèche du globe) :<br />
terrestre, terreux, terrien, terrier, tei~reaù,^terraiii;<br />
territoire, territorial, fciVôtV (-la-lerrq' au point dé<br />
vue du produit qu'elle donne), terrasse, terrassement,<br />
terrassier, terrer, terrine, àttermr, atterrissage,<br />
atterrîsscment (d'un fleuve), atterrer, enterrer ' enterrement,<br />
déterrerj souterrain, parterre, méditer-,<br />
ranée.<br />
3. Grammaire. — Les adjectifs numéraux. — En<br />
faire trouver par l'es adultes dans le texte. Ils<br />
indiquent - soit le nombre, soit la;'"place dans Une<br />
série (deuxième, seconde). Ceux qui, expriment le<br />
nombre sont invariables (cent mille OTIS), .sauf un<br />
(une) et vingt, cent, million, variables chaque fois<br />
qu'ils sont mulipliés. Ceux qui expriment l'ordre<br />
sont variables en genre' et en nombre. "<br />
IV. — Orthographe.<br />
1. Dicter.— Les étoilessïallumetH-.;. d'êtres inconnaissables.<br />
. : . . • :<br />
2. Préparation. — Faire observer :• atmosphère<br />
cratères, béants, innombrables. Expliquer : élançons,<br />
flamboie.,<br />
V. — Composition française.<br />
1. Sujets généraux. — a) Quel est l'ouvrage de<br />
la bibliothèque scolaire que vous~ avez lu avec le<br />
plus de plaisir'.' Essayez d'exprimer pourquoi.<br />
b) La mairie est appelée .parfois « la maisoh<br />
commune ». Essayez d'expliquer cette expression.<br />
Citez quelques-uns des événements de la vie de..<br />
famille à propos desquels les• habitants d'une . 'commune<br />
doivent s'adresser.au.maire. .<br />
2. Sujets pratiques. — d) Vous-écrivez, au ma,ir,e :.<br />
de la commune pour réclamer un • objet perdu sur<br />
la voie publique. - -<br />
b) Etablissement d'un contrat d'apprentissage. •<br />
C'est un contrat par lequel un fabricant, un chef<br />
d'atelier 011 un ouvrier s'oblige, à enseigner la pratique<br />
de sa profession à une autre personne ..qui<br />
s'oblige en retour à travailler pour lui,' lé tout à. des<br />
conditions et pendant un temps 'convenus.<br />
11 est verbal ou écrit (acte sous^seings privés', ou.<br />
acte public'dressé par un notaire ou. par le greffier<br />
de la justice de paix). Un' contrat-d'apprentissage<br />
. doit contenir :<br />
Les nom, prénoms, âge, profession, domicile "du 1<br />
patron; nom, prénoms, âge, domicile de l'apprenti',<br />
.noms, prénoms, domicile de ses père et mère ou de<br />
son tuteur; '<br />
Date et durée du contrat; . • :<br />
Conditions do logement, nourriture, prix.,..<br />
11 doit être signé par le maître et. par les représentants<br />
de l'apprenti.<br />
JEAN MOREL,<br />
Lecture.<br />
Extraits d'ouvrages tels que ;<br />
LECONTU DE LISLE : Poèmes barbares (Lemçrrc),<br />
VICTOR IIUGO : Qualrç:vingt-treizç.<br />
O. SAND : La Mare au diable (Calpiann-Lpvy)^<br />
TOLSTOÏ : Souvenirs (Hachette).<br />
H-ERTUOT : Dans la Forêt normande (Hachette). '<br />
/fausse : 40 °/a
19 Mars, vj• POUR LES COURS .D'ADULTES : CALCUL; PRATIQUE ' ' 79<br />
Pour les ruraux.<br />
Problèmes de révision. — 1. Un cultivateur avait<br />
35. moutons à vendre. .Un- boucher lui en'offre 240 f.<br />
'un. 11 préfère les conduire- à la Villéfte, où.il les<br />
vend'260. IV, mois il a payé 300 1. do transport, et,<br />
2 moutons sont morts en route. A-t-ilgagné ou perdu?.<br />
Combien? .. . -> R. : Perte : 120 f.<br />
2. Une fermière a vendu ati marché 18 douzaines<br />
d'ecufs' à Gf. 50 la douzaine,, et 24 poulets a 41 f. la<br />
paire.. Elle a acheté 4 paires dé draps à 125 f. la paire.<br />
Que lui réste-t-il? —>R.:109f.<br />
3. Un fermier avait ensemencé en blé 7 lia. 50 de<br />
terre. Sa récolte en blé, vendue à. 125 . f. le quintal,lui<br />
a donné 1G 875 f. Calculer le rendement en quintaux<br />
àl'ha. ' —>- R. : 18 quintaux.<br />
•4. Un cultivateur faisant en fin d'année, son inventaire,<br />
doit estimer ses 4" chevaux. Le 1" à été acheté,<br />
il y a 5 ans pour 2400 f., le 2* il y a 4 ans pour<br />
2600 f., le 3* et le 4* il y a un an pour.chacun.,2803 f.<br />
A combien ,'évaluèra-t-il dans son inventaire, le prix,<br />
actuel total de ses chevaux, sachant qu'il faut admettre<br />
une "dépréciation annuelle de 10 d /0?<br />
Pour les urbains.<br />
Problèmes de révision. — 1. Un péintre doit refaire<br />
à neuf les 4 classes d'une école: Ces -4'classes<br />
ont mèmes.dimensions : 8m.-5-x 6 X 4. Il doit peindre<br />
murs et plafonds et, dans son' devis,'il comptera<br />
4 f. 50. par m s ;de plus, il y aura, pour chaque.classe,<br />
à déduire 7m 2 50 (ouvertures). . Faites le devis 'du .<br />
peintre, et .prévoyez un rabais de 10 R.' : 1"' : 1200 f. ; 2- : ' l'SOO -t. ;&•: 2520 f.: 4» : 2520 f.<br />
Total : 7800 IV<br />
5. Un champ a la forme , d'un trapèze dont les<br />
bases ont 84 m. et 92 m. e.1 la liauleur 65 m. Que récoltera-t-on<br />
en blé sur ce champ, sachant qu'un are<br />
donne 24 litres et que. l'hï. pèse 75 kg.<br />
—y R. : 10 quintaux 296.<br />
6. Combien faut-il dépenser pour clore un jardin<br />
rectangulaire de 36 ares, dont la longueur est de<br />
75 m., laclôture coûtante f. 50 le m.-courant?- '-<br />
-V R. : 1 1 07 f.<br />
7. Un chêne en grume mesure 12 m. de long.' Sa<br />
circonférencej prise au milieu de .la longueur, mesure<br />
94 cm.-2. Calculer : 1" son- volume brut; 2.' le. vol. de<br />
bois équarri qu'il, donnera au 1/5. déduit. Prendre<br />
x = 3,14, -> R. r i' 0 m 3 8478 ou 8 dst. 47 ; -<br />
2" 425 dm 3 4. Les murs' d'une Salle de„ classe- ont été bâtis<br />
on iriques creuses et mortier de' chaux. Ils ont 4 m.<br />
.de haut et leur développement comprend 2 fois.7 m. 50<br />
et 2 fois 6 m ."20. Ils présentent'3 ouvertures ayant<br />
respectivement 2mi 5 X 1,2;2 m'.5x'l,2,et2,m.x0,9.<br />
Les murs ayant Om. 30 d'épaisseur, en .évaluer le cubage<br />
et le prix à raison de 350 f. le m\<br />
-4- R. : 30 111-540. — 10689 f,<br />
5. Dans une adjudication, un entrepreneur de<br />
93 ou 4 dst. 26.<br />
8. On veut creuser une ^fo'sse à" purin pouvant contenir<br />
20 hL Sa longueur: sera de 1 m. 25. sa largeur.<br />
Om. 80.- Quelle sera sa profondeur? —y R. : 2 m.<br />
9. Une auge rectangulaire où s'abreuvent lesbestiaux<br />
mesure intérieurement 2m. 2,'Xl m'. 1 x0m.'9.<br />
Quelle -est sa contenance en litres? Combien-ïaudraitil<br />
y-verser de Seaux-contenant chacun 12 lit. si, une<br />
l'ois vidée, on voulait l'emplir â 15 cm. du bord?<br />
v ' R. : 1-2178 lit.;-2" 152 s.<br />
10. Le centime le franc pour l'impôt sur la propriété<br />
non bâtie (impôt'foncier) s'élève- à 27,5675, et<br />
le revenu imposable des terres d'un cultivateur est<br />
de '50 f! 40 par lia. Sachant qu'il possède'18 ha. 25 de<br />
terres, combien payerà-t-il par an au' titre de l'impôt<br />
foncier? ' —>- R. : 253 f. 56.<br />
11. Un cultivateur . emploie un charretier payé<br />
450 f. par mois, un berger payé 500 f., un commis de<br />
l'ernjo payé 300 f. Combien doit-il .prévoir annuellement<br />
pour le salairo.de ces.3 ouvriers?<br />
-> R. : 15 000 f.<br />
12. Un jardin de 95 m. sur 18 est entouré d'un<br />
grillage coûtant 7 f. 15 le mètre courant tout posé.<br />
Quel est le prix de ce grillage? ->-R. : 1615 f. 90.<br />
13. On sait que 1000 litres de purin contiennent<br />
environ 0 kg. 500 d'azote et 2 kg. de potasse. Le kg.<br />
d'azote' étant évalué à 8 f. 50 et le kg. de potasse à<br />
1 f. 80, calculer la valeur du purin employé dans une<br />
terme, sachant qu'on a lire de la fosso de quoi remplir<br />
25 tonneaux de 1200 1. chacun. '<br />
—X R. : 235 f. 50.<br />
14. Un cultivateur, a 1?,,vaches.qui lui donnent en<br />
moyonne chacune 18 1. de iaifpar jourjVendant 9 mois<br />
de l'année. Combien reçoit^l par an, pour.la vente do<br />
son lait, h raison de 1 f. 05 le litre?<br />
-y R, :61 236 t.<br />
::<br />
maçonnerie a offert un. rabais de 18 % sur le ; devis<br />
de. la maçonnerie, et il a touché 32800 f.A combien<br />
s'élevait le devis? ^ R; . 40 000 f;<br />
6. Lé m 5 de maçonnerie (briques creuses et mortier<br />
de chaux) .était-évalué, en 1924; à un'prix qui à été<br />
.majoré de 50 % en -1925, et-le prix de' 1925 a été majoré<br />
de 70' %-en 1926. Il est actuellement de 357 f.<br />
Qu'était-il en 1914? —> R. : 140 ['.<br />
7. Un rectangle de 3G mm. sur 24 représente l'emplacement<br />
d'une maison dont la façade a 12'm. et la<br />
profondeur (largeur) 8 m. A quelle échelle remplacement<br />
a-t-il.'été représenté? ; 31000.<br />
8. Aurait-on pu représenter cet emplacement par<br />
un rectangle de 108 mm. sur 50? Pourquoi?<br />
—y R. : Le rapport de la largeur à la longueur doit être<br />
égal à 2i
.60 POUR LES COURS- B'-UiULÏKS : INSTRUCTION CIVIQUE — AGffiCULTIWfî 19 Mais<br />
pDSTSTRTJCTIOK CIVIQUE^<br />
Les assurances sociales.<br />
. O11 lii dans le traité de Versailles (Section XIII) : .Attendu<br />
qu'il existe des conditions de travail impliquant pour un<br />
grand nombre de .personnes l'injustice, la misère, les privations,<br />
ce qui entendre 1111 tel mécontentement que la<br />
paix et .l'harmonie universelles sont mises en danger et<br />
attendu qu'il est urgent d'améliorer ces conditions..., etc. »<br />
La vie du travailleur comporte en effet des risques :<br />
maladies, accidents, chômage, invalidité, vieillesse. —En<br />
outre, il a des charges de famille.- Son salaire, même<br />
augmenté des avantages accessoires qu'accordent certains<br />
patrons, ne suffit pas à couvrir ces risques. Peu d'ouvriers<br />
'parvenus à la vieillesse ont une Vie exempte de pénibles et<br />
1 injustes privations. • 1<br />
I ,ai Mutualité a suscité d'admirables dévouements ; mais<br />
elle manque de ressources; elle comporte l'idée de prévoyance<br />
à laquelle la masse est indifférente. Dans son<br />
ensemble, elle ne. recruteç)u - péniblement un nombre<br />
d'adhérents relativement faible st ne peut leur accorder<br />
qu'une aide momentanée et réduite. — Il en est de même<br />
• les caisses :1e secours des syndicats. — l.a W -rfe 1IS9S sur<br />
les accidents lu travail cl les maladies professionnelles, lejs<br />
pensions accordées en vertu delà loi stlr'lè's retraites<br />
jmvrièrx's et paysannes, YetsUislaiicë sous toutes Ses fonnés<br />
(hospitalisation ; secours aux vieillards, à la maternité: bureaux<br />
de bienfaisance: etc.) a laquelle beaucoup d'ouvriers<br />
ne veulent pis avoir recours, ne peuvent apporter qu'un<br />
soiilagemenT partiel à un petit nombre de cas individuels.<br />
C'est- de l'examen de celle situation qu'est né 'le projet<br />
• le loi-sur l'es assurances sociales. Il est basé sur la solidarité<br />
qui doit unir toutes les classes de la société; il a<br />
pour objet de .« substituer définitivement le régime de<br />
l'assurance sociale à celui de l'assistance publique •<br />
(RENÉ IlriiF.n-r). 1 tend à donner à l'ouvrier la sécurité<br />
qui lui pennel.de travailler sans préoccupation déprimante.<br />
I.e' projet de loi -(Daniel-Vincent) sut" les assurances<br />
sociales à été adopté par la Chambre dés Députés en<br />
avril I9â : il n'a pas encore été discuté pa;' le Sénat. 11<br />
repose sur les principes suivants :-l'assurance est ot-liçaloire.<br />
— ].e salarié paye' une cotisation .égale à :i °/0 de son<br />
salaire; le patron en paye autant et l'Etat intervient pour<br />
urié part variable. La cotisation de l'ouvrier est retenue suite<br />
salaire par le patron (précompte).<br />
En échange, la-loi accorde à'l'assuré : en cas de maladie,<br />
desseins métfiCaux-et chirurgicaux, l'hospitalisation; lesmédicamenls,<br />
• une allocation journalière en rapport avec le<br />
salaire ;<br />
lin cas d'invalidité partielle ou totale, les prestations en<br />
nature et ijpé allocation proportionnée au degré d'invalidité.'!.<br />
:Y maternité, l'allaitement du sein donnent droit aux<br />
soins médicaux, à Une allocation, à des primés. La présence<br />
d'enfants de moins de-.lt> an ! s donne droit à des<br />
^avantages, spéciaux.• . . .<br />
Quand l'assuré a. rempli les conditions d'âge et effectué<br />
lé nomb'ré minimum de cotisations, il a droit à une pension.<br />
Eh cas dé décès de. l'assuré, sa famille reçoit une allocation.<br />
(Les'détails sur fés niodalilés d'application'; d e fonctionnement<br />
ne peuvent trouver-place ici.)<br />
•Cç.:projet a donné et donne encore lieu à de vives<br />
discussion-. Ses. adversaire.- combattent • l'obligation - au<br />
nom de la. liberté individuelle. Les arguments de ses partisans..peuv.ç-iViv'.sur<br />
ce point, se résumer en ce que dit l'un<br />
îles rapports (iiiiNiu, à piqpos.de I.-) Mutualité : « Prés d'un<br />
siècle d'efforts,' ûiie longue pratique de là solidarité, le<br />
' rayonnement d'Uné active propagande, l'éclat d'admirables<br />
exemples de vertus civiques" n'ont pu parvenir à secouer<br />
Les tourteaux.<br />
Origine. — I/extraction tic l'huile -des- graines -olé;v<br />
neuscs (incliffènes"'oil exotiques) laisse comme' résidu le<br />
tourteaux (pains ou nougats). Suivant la nature desgrainf<br />
et-le traitement industriel subi, ces déchets servent à l'ali<br />
mQntation du bétail [tourteaux comestibles) ou à la fertilisa<br />
tioii du sol (tourteaux-engrais).<br />
Utilisation dans l'alimentation du béiaït. — a) Jbe:<br />
tourteaux sont des aliments concentrés4' c'.cst-âîcnre. qu'il:<br />
représentent une valeur âliinentàhc élevée'sous tin faibli<br />
volume, lis sont riches en matières abritées digestibles^ju<br />
qu'à 48-% dans le t. d'arachide)', i]s contiennent'des gïàtsse<br />
et des hy drates de carbone ainsi qu'une- quantité appi\<br />
ciable de sels.minéraux (P a O" et CaO): en général ils.rcii<br />
ferment peu de cellulose. La ration habituelle du bêlai<br />
• fourrages, pailles, racines, lin peu de grains ou de fari<br />
neux) contient une forte proportion d'hydrates de carbone,<br />
mais elle est déficitaire en graiSses* et "surtout en matière!azotées:<br />
elle convient iiYentretien du bétail, mais elle deyien<br />
insuffisante pour \a production â\\ lait, de la viande ou<br />
travail: il faut l'enrichir, la* compléter par l'addition<br />
bêtes à l'engrais, lés laitières, les jeunes en période dcroissance<br />
bénéficient' largement de la distribution de<br />
tourteaux. Les chevaux et-les'inoutons les consomment<br />
concassé§-et à L'état >ec, taudis .qu'onles,. donne à l'état<br />
humide (soupes, barbolagçsj'b.uyées.; ayjj bovidés etatr<br />
porcs..L'usage des tourteaux permet de diminuer ta^eoii<br />
somnialion du l'avoine : i kg, d'avoine peuvent êlrtSrreni<br />
placés par le mélange de 4 J'g-l- cUaracfiide.-ayec-O kg. 5-de<br />
t.-de lin ou dç coprah»En période de djsette,ou.de-sécheresse,<br />
on établit des. rations à. base d'aliments grossiers -et<br />
de tourteaux : l'association de paillctSfj kg..), et de..t. d-ara-.<br />
chide (20 kg.)-peut étresubstituée atr.foin (100. kg-.). ...<br />
c) Leur emploi nécessite certaines précautions. -!. Intro<br />
du ire progressivement les lourleeuLX dans .ta commencer<br />
par des doses faibles que. l'oii.augmente peli à peu<br />
pour, atteindre.la dose normale en l.'i joins,— i.,L6rfi:de.premières<br />
distributions, certains tourtpaux..sont^jf^îc<br />
nient acceptes ,f. de palmiste, t. d'arachide}.: l'addition.çp se'<br />
(30 g. par jour et par tête de gros bétail) .permet une accoutumance<br />
plus rapide. —3. A dosés variables, la .plupart detourteaux,<br />
notamment ceux de coton et d'arachide décor<br />
digéstiv<br />
LECTURE. E. TOUTEY; LECTURES P R I M A I R E S . Ê<br />
rucifires, .préparés, a<br />
les indiflërence»;-lcs égoïsmes aveugles, l'ignorance de la<br />
foule. >' La liberté sur ce point laisserait l'oijyrier. vivre<br />
dans • rinséenrité • ; elle ne lui donnerait pas conscience<br />
de ce qu'il petit et doit, faire par lui-même.<br />
La réalisation doit être progressive suivant les uns; et<br />
ils sont "en désaccord sur le point de savoir quel risque<br />
serait garanti Je premier; Il faut réaliser eu bloc, disent, les<br />
autres; •' L'invalidité n'est qu'une longue maladie et la<br />
vieillesse .n'est qu'une forme de l'invalidité », (A-, RBV), IL<br />
.est généralement admis q.ù.e.pour ceUe réalisation, il .{au-.<br />
drait utiii.sei; Iç.s iM-gànïsatio.ns. existantes. . ...<br />
L'évaluation des charges ». ;•••'• • (ravenelle, renoncule, liseron) ou nuisiblés-fcuscnté); —<br />
CotosiilteVv—' Gtiîfzfc L'e#' , d) Ils pe doivent.pas.être altérés. .-^SIAUS llaciion-.de,.l'ail<br />
et.de l'a lumière, la matiérç(grasse subit le ran.cisseifiei\t :<br />
les tourtcàux.rances règugneut'au bétail et cbninnmiqjient<br />
un goût désagréable au.lait, et- à la N-iaft'dc;\'.e*.;p.jrg-,sites<br />
animaux (insectes, acariens,. vers) et vtyçiàKÏ (inoisissui'es.<br />
baGtérios; qui envahissent souvent-lés ; t'oiirt.i;au-x leuflj-loiiî<br />
perdre une partie de-leur valeur.alimentaire et quelquefois<br />
même leur communiquent dés.pri>.pri,éié's 'véiiéneusé^. Ljemmagasinage<br />
nécessite les précautions suivantes : — I. Ne.<br />
jamais conserver les tourteaux en sacs. — 2. Eviter le contact<br />
du sol et des murs (employer des claies); placer les<br />
gale/les verticalement (de champ,; non à.plat) séparées lesunes<br />
des autres par un peu de paille. — 3. Utiliser comme<br />
magasin un -local<br />
dssû)*tt/icè& sociales.'—- «.• Eviter de les mBttre-.au contact - dès .'semences car ils<br />
A. UEV : l.a c]ueslion des assurances sociales* '('Mc'ni-', peuvent gêner la germination.. •!'. Dissi-.(sw:S,<br />
édit.j. etc. A. HosTSAnfloN. . . .,... ..—iîto£i:ssi!ur.il'agi'(i;tt)Jiu;c,,<br />
; /»-oy)7-i< ! (défavdl-ablé aux parasites); sec<br />
(évite les moisissures) et.sontOre• {retarde;terancissetoeni-hr<br />
un grenier par exemple. — i. Placer dans un aivlr^,local<br />
les tourteaux-engrais.souvent dangereux. ^<br />
-Leur emploi comme enyr»is Lés jou.i'tWiix jflinfOpres<br />
à l'alimentation du bétail sont utilisé^'conimé' entrais.<br />
Les uns sont des produits toxiques?(ricin, 'Cfotorr) 1 ,suspects<br />
(noix de. bancoul) ou simplement.a; Icsnautt&s'Coni<br />
prennent- les- résidus-grossiers proveûUnt ;dé -graines, noii<br />
2 5<br />
' Hausse : 4O 0 /o