03.07.2013 Views

stopper lA cAscAde - Fédération des médecins spécialistes du ...

stopper lA cAscAde - Fédération des médecins spécialistes du ...

stopper lA cAscAde - Fédération des médecins spécialistes du ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

erronés, qu’ils soient positifs ou négatifs. malheureusement, il<br />

n’y a pas de recettes miracles qui puissent s’appliquer à tous<br />

les allergènes, qu’ils soient alimentaires, cutanés ou autres.<br />

pour chacun <strong>des</strong> allergènes, la valeur qui donne une probabilité<br />

de 95 % qu’une allergie soit vraie est différente. ainsi, un test à<br />

10 kilo unité/litre pour les arachi<strong>des</strong> pourrait être faussement positif<br />

selon l’ensemble <strong>du</strong> tableau clinique et d’investigation. À l’inverse,<br />

jusqu’à 25 % <strong>des</strong> patients ayant une valeur non détectable d’iges<br />

sanguins pourraient être véritablement allergiques et faire une<br />

réaction anaphylactique lors d’ingestion d’arachi<strong>des</strong>. Le seuil de<br />

réactivité est donc différent selon l’allergène et selon le patient. il<br />

existe un éventail de données répertoriées pour les allergènes les<br />

plus étudiés, mais malheureusement pas pour tous les aliments<br />

pour lesquels un test est disponible. ces données évoluent régulièrement.<br />

elles changent souvent à vitesse grand v et demandent<br />

un suivi serré <strong>des</strong> connaissances scientifiques et de la littérature.<br />

dans le même contexte, même si les tests cutanés demeurent<br />

le premier choix, les nouveaux tests qui étudient les allergènes<br />

majeurs <strong>des</strong> aliments, qui sont en cause pour une réaction<br />

anaphylactique, permettent d’en optimiser l’investigation. cette<br />

approche est appelé l’allergie moléculaire.<br />

en ajustant le profil <strong>des</strong> protéines reconnues par les iges<br />

spécifiques aux arachi<strong>des</strong> (ou pour les autres allergènes<br />

alimentaires), il devient alors possible pour un patient clairement<br />

VRAi ou fAux ?<br />

PaS D’examenS raDioLogiQueS Pour<br />

LeS aLLergiQueS aux CruSTaCÉS<br />

faux : La croyance veut qu’une personne<br />

ayant une allergie aux crustacés réagisse à<br />

l’iode contenue dans les substances radio<br />

opaques. or, il n’existe aucun lien entre les<br />

allergies aux crustacés et les réactions aux<br />

pro<strong>du</strong>its de contraste en radiologie diagnostique. il n’y a donc<br />

aucune indication de prescrire une préparation spéciale pour<br />

un patient ayant une allergie aux fruits de mer.<br />

aLLergie D’aujourD’hui DeVienDra<br />

PLuS SÉVère La ProChaine FoiS<br />

faux : L’on croit d’emblée que les réactions allergiques<br />

vont toujours aller en augmentant pour chaque exposition<br />

subséquente. L’intensité de la réaction subséquente<br />

est multifactorielle : elle dépend, entre autres, de la<br />

quantité ingurgitée, de l’état <strong>du</strong> patient et de plusieurs<br />

facteurs externes.<br />

PiQûre D’inSeCTe ? ViTe aux anTibioTiQueS<br />

faux : Les réactions inflammatoires aux<br />

piqûres d’insectes ne nécessitent pas<br />

de traitements antibiotiques avant 7 à<br />

10 jours post piqûre ou post agression. La<br />

cellulite est inflammatoire et elle n’est pas infectieuse dans<br />

les premiers jours.<br />

Allergies AlimentAires<br />

<strong>stopper</strong><br />

<strong>lA</strong> <strong>cAscAde</strong><br />

sensibilisé de savoir s’il est à risque d’une réaction anaphylactique<br />

ou plutôt à risque d’une réaction légère. il s’agit ici d’un atout<br />

majeur pour le suivi <strong>des</strong> patients.<br />

iMMunothérapie spéciFiQue :<br />

la DésensiBilisation<br />

Lorsqu’on parle de désensibilisation, on fait automatiquement<br />

référence à l’immunothérapie (it). son but principal est de modifier<br />

le développement de la maladie en altérant l’histoire naturelle<br />

de celle-ci. actuellement, deux types d’immunothérapie sont<br />

utilisés en pratique clinique, l’it sous-cutané et l’it sublinguale.<br />

Les mécanismes potentiels permettant de comprendre et de<br />

planifier <strong>des</strong> stratégies ont largement été explorés.<br />

en ce qui a trait aux allergies alimentaires, il y a beaucoup<br />

d’effervescence pour le développement de protocoles de<br />

désensibilisation. À ce jour, contrairement à tout ce qui<br />

est véhiculé, il n’y a pas de procé<strong>du</strong>res qui ont permis de<br />

désensibiliser <strong>des</strong> patients ayant <strong>des</strong> allergies alimentaires<br />

sévères. cependant, une certaine tolérance a été in<strong>du</strong>ite chez <strong>des</strong><br />

patients au moyen d’une exposition progressive à l’allergène, que<br />

ce soit par voie orale ou par voie sublinguale. La tolérance oblige<br />

cependant une exposition régulière sinon les risques de réactions<br />

allergiques récidivent après une période donnée sans contact<br />

avec l’allergène. Le risque anaphylactique est donc l’élément<br />

principal qui freine toute possibilité de désensibilisation alimentaire.<br />

je SenS, DonC je rÉagiS<br />

faux : réagir à l’odeur d’un aliment existe<br />

bel et bien : on peut saliver à sentir un plat<br />

exquis ou… trouver l’odeur infecte et<br />

repousser l’aliment ! mais, l’allergie par<br />

l’odeur, elle, n’existe pas, il faut avoir un<br />

contact direct avec une protéine. cependant, dans de rares<br />

cas, une inhalation (par exemple de vapeurs de cuisson de<br />

crustacés) peut causer un bronchospasme, trop souvent<br />

attribué (à tort) à une réaction allergique.<br />

rÉaCTion anaPhyLaCTiQue à un ainS<br />

aVeC ibuProFène ? ÉViTez SeuLemenT<br />

L’ibuProFène Par La SuiTe<br />

vrai : Lorsqu’on parle d’anaphylaxie a un<br />

médicament anti-inflammatoire (ains), la<br />

réaction est spécifique à la molécule<br />

impliquée et non à sa classe. il ne s’agit pas<br />

ici d’une réaction au mécanisme d’action,<br />

mais bien à la molécule, et ce, sous toutes ses formes<br />

(topiques, per os ou intraveineux).<br />

il faut cependant distinguer l’anaphylaxie de l’urticaire<br />

exacerbée par les anti-inflammatoires. dans les cas d’urticaire,<br />

sachez que tous les anti-inflammatoires peuvent augmenter<br />

ou favoriser l’urticaire.<br />

23<br />

vol. 15<br />

n o 2<br />

LS

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!