20 janvier 1904 - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMÉRO 5CENTIMES
Organe quotidien de Défense Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMÉRO 5 CENTIMES
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RECLAMES (V page) .
LOCALES. . . .
U ltjroe O fr-
- 4 .
- 2 -
- 3 -
80
SO
nos RiîCAcnn
les Annonce» fit BéolrmaSi sont reçues rîans
ruo HoaueJuUsr., ÏÎ,. à Toulouuft... et chez tous nos Corrsspondcnts.
FIL TELEGRAPHIQUE 'SPECIAL | MERCREDI 20 JANVIER 1904. -1 4' Année.- N- 4.147.
Le citoyen Bourrât a tontes les quali-
tés requises pour taire un parfait minis-
tre de la Défense républicaine. Sous le
rapport de l'audace et de l'Inconscience,
c'est un homme complet. Les affirma-
tions les plus risquées, les plus abraca-
dabrantes, ne l'ont jamais effrayé. Les
orateurs de l'opposition qui se succéde-
ront à la tribune n'auront pas de peine
à relever les inexactitudes et les erreurs
de chiffres contenues dans son discours
sur le rachat des chemins de fer de
l'Ouest et du Midi.
Depuis dix ans, Bourrât sert invaria-
blement le même discours et administre
Invariablement aussi à ses auditeurs les
mêmes millions et les mêmes milliards.
— Pardon, voue vous trompez et vous
tromper, le public, lui dit-on sans cesse.
Le malheureux a dû subir autant de
démentis que sa crinière compte de
Cheveux. Mais il ne se trouble pas pour
si peu. Et l'argument cent fois répété,
le chiffre mille fois rectifié lui paraissent
d'autant plus précieux qu'ils n'ont au-
cune valeur.
Il le sait. Mais chez cet homme la con-
tradiction, si solidement et si sérieuse-
ment établie soit-elle, ne fait que le
convaincre de la bonté de sa cause.
Il se dit un jour que la question du
rachat des chemins de fer pourrait faci
lement le véhiculer dans un ministère.
Il se grisa de mots à grand orchestre. Il
affirma qu'il était un homme de génie. Et
— tel le légendaire Marseillais qui allait
'assurer si, comme il l'avait dit, le port
de Marseille était bouché par une sar
dine, — Bourrât allait voir, hier, à la
tribune de la Chambre s'il était vrai que
des ministres et des députés prissent ses
affirmations au sérieux.
O stupéfaction ! C'était vrai. Bourrât
est pris au sérieux par la majorité. Sous
ee régime à l'envers, tout arrive.
La discussion qu'il vient de provoquer
fera justice de ses arguments et de ses
chiffres. Ainsi, hier, à peine ouvrait-il
îa bouche que le ministre des finances
devait le rappeler au respect de la vé-
rité.
— Un inspecteur du ministère des
finances, disait-il, a déclaré dans un
rapport que l'on pourrait réduire de
50 OiO les dettes des Compagnies.
— Il n'y a pas de rapport, a répondu
M. Rouvier. Ce ne sont que des hypo-
thèses.
Et comme le député affirmait tou-
jours, le ministre a culbuté d'un mot
ion réquisitoire contre les Compagnies :
« Personne ici, lui a-t-il dit, ne peut se
porter garant de ces données, pas plus
vous que moi. »
Ce petit incident ne calmera pas Bour-
rât. Mais il a, du moins, l'avantage de
montrer ce que vaut la documentation
de ce pauvre hâbleur, qui, sans sour-
ciller, soutient que le jour où les Com-
pagnies de chemins de fer appartien-
draient à l'Etat, le nombre des fonc-
tionnaires diminuerait et les finances
nationales s'en trouveraient mieux.
L'argument servit déjà au moment
du rachat des canaux du Midi. Le Tré
sor, soutenaient les partisans du rachat,
devait faire une excellente opération
financière. Or, cette opération s'est sol
dée par une dépense de vingt-cinq
millions !
Mais laissons de côté les chiffres et
restons dans le domaine des faits invo-
qués par le député pour rire des Pyré
nées-Orientales.
Il a très vivement reproché à la Com
pagnieduMidl d'avoir été au-dessous
de sa tâche lors des grandes manœuvres
d'armée de 1902. Nous n'avons pas
prendre la défense des Compagnies de
chemins de fer. Mais il faudrait savoir
sur quoi est basée cette critique ?
Le citoyen Bourrât assista-t-ii, à Tou-
louse, à la dislocation des troupes des 16«
et 17 e corps d'armée ? — Non. Dès le
départ du premier train, en présence de
la régularité des opérations, il quitta
précipitamment Toulouse et prit la
fuite.
Peut-être a-t-il trouvé dans les ar
«juives des ministères de la guerro et

tarr
Le Conflit Russo-Japonais]
Paris, 19 janvier.
On mande de Saint-Pétersbourg au New-
York Hërald que la politique pro japonaise
de l'Angleterre attire sérieusement l'atten-
tion ; dans les milieux politiques, on a le
gentiment très net que la Russie est moins
en lutte avec le .lapon qu'avec l'Angleterre
et que l'alliance anglo-japonaise est la rai-
son de tout le litige.
De nombreux hommes politiques décla-
rent que le moment est venu pour la Rus-
sie de répondre à la politique de coups d'ô
pingle de l'Angleterre par une démonstra-
tion du côté des frontières des Indes et une
politique agressive en Perse.
Paris, 19 janvier. _
11 a été dit que M. Delcassé avait de fré- '
quents entretiens avec l'ambassadeur de
Russie à Paris, M. de Nelidoff, et que la
situation en Extrême-Orient faisait natu-
rellement le fond de ces entretiens.
Une dépêche de Londres annonce aujour-
d'hui que les ambassadeurs de France et
de Russie et le ministère du Japon se sont
rendus au ministère des affaires étrangères
où ils ont longuement conféré avec lord
Lansdowne,
Cttte simultanéité d'entretiens semble
étaxMr que les diplomaties s'emploient,
tant à Londres qu'à Pari3, à intervenir mo-
ralement dans le conflit pour y plaider la
cause de la paix et dans les milieux diplo-
matiques on tire de cette intervention le
meilleur augure.
Washington, 19 janvier.
Le département de la marine a télégra-
phié au commandant du Witming'tbn, sta-
tionné à Cavité, Philippines, de partir pour
Chemulpo, le ministre des Etats-Unis à
Séoul ayant télégraphié qu'en présence de
l'attltade menaçante de la population co-
réenne, vis -à-vis de résidents étrangers, le
Yiekabury ne lui paraissait pas suffire.
Paris, 19 janvier.
L'Agence Havas publie la dépêche sui-
vante :
Port-Arthur, 13 janvier.
Les autorités sont assaillies de demandes de
correspondants de journaux pour des permis
d'accompagner les troupes russes; elles les
écartent en disant qu'on ne s'attend pas à une
guerre.
Quatre mille hommes vont partir pour lo
nord ; les généraux ont arrêté hier leurs dispo-
sitions au sujet de la mobilisation et de rem-
placement des troupes en cas de guerre.
Suivant les autorités, les Japonais continue-
raient à faire des démonstrations navales dans
les eaux de la Corée et à débarquer de petits
détachements.
Là Clôture de la Chasse
Taris, 19 janvier.
La clôture générale de la chasse à tir a
été fixée au dimanche 31 janvier 1904 pour
le territoire tout entier, sauf pour les huit
départements où cette clôture avait été
avancée au 3 janvier.
La chasse à courre sera close le 31 mars
dans tous les départements, au lieu du 15
avril; il en sera de même de la chasse au
gibier d'eau, qui pourra s'exercer jusqu'à la
même date.
Quant à la chasse â la bécasse, elle sera
interdite dans tous les départements après
le 31 Janvier 1904, date de la clôture géné-
rale.
La circulation du gibier tué avant la clô-
ture sera autorisée jusqu'au mardi 2 lévrier
a midi ; il en sera de même pour la clrcu-
l iiion des oiseaux d'eau, qui restera per-
mise jusqu'au samedi 2 avril à midi, c'est-
« .iire jusqu'au surlendemain de la clôture
du 5 mars.
à-vis du premier venu ; l'abbé Delsor avait
I d'ailleurs une double raison de se garder
de tout abandon s'il est vrai, comme on
l'affirme et comme je le vois dans divers
journaux ce matin, que son interlocuteur
fût autrefois un catholique fervent, un dé-
fenseur de l'idée religieuse, passé aujour-
d'hui dans le camp adverse.
» Le député de Molsheim ne peut l'igno-
rer, car, sachez le bien, nos amis de l'autre
côté de la frontière sont au courant, aussi
bien et même mieux que nous, de ce qui
se passe en France et du personnel politi-
que. »
Paris, 19 janvier.
Le comité central de la Ligue des Droits
de 1 homme a décidé d'ajourner, après les
débats parlementaires, la discussion de la
motion de M. Joseph Reinach sur le cas
de l'abbé .Delsor et le droit d'expulsion,
ainsi que des résolutions en sens contraire
des sections de Nancy et de Lunévillo.
La Ligue des Droits de l'homme n'est
pas pressée quand il s'agit d'un Alsacien
catholique.
Oi incident à l'Ecole de Saliit-Cjr
Paris, 19 janvier.
La presse rapporte qu'un incident regret-
table vient de se produire à l'Ecole de
Saint-Cyr.
Une fois de plus, c'est la politique qui
fait des victimes dans l'armée.
Au cours d'une leçon un commandant
instructeur eut l'idée malencontreuse de
faire d'une façon intempestive l'éloge du
général André et de la politique du Bloc ;
quelques murmures parmi les auditeurs
accueillirent cette apologie.
Très irrité, le professeur demanda aux
élèves qui avaient murmuré de se déclarer
immédiatement, sinon toute la classe serait
punie.
Un peu étonnés, les élèves se taisaient ;
mais, pour sauver leurs camarades, deux
élèves se levèrent alors et déclarèrent
qu'ils prenaient toute la responsabilité des
murmures.
On crut que ceux-ci en seraient quittes
pour une semonce ; grande fut la stupéfac-
tion quand on annonça qu'ils seraient
frappés de 15 jours de prison ; de plus, lo
professeur adressa un rapport spécial au
ministre de la guerre pour le mettre au
courant des faits.
Les deux élèves frappés sont deux jeunes
brigadiers de Cavalerie, excellents élèves
et très bien notés ; le3 camarades sont très
excités et une vive effervescence régne à
Salnt-Cyt,
LES IIÉtmifPS AMÉRICAINES
Montevideo, 19 janvier.
Les nouvelles officielles annoncent que
les insurgés sont poursuivis sans relâche
par les forces gouvernementales.
Ou considère le mouvement révolution-
naire comme enrayé ; il est actuellement
circonscrit à deux départements ; on espère
que l'ordre ne tardera pas à être rétabli
dans toute la République.
lendemain. (Vifs applaudissements à droite et
au centre.)
Les seuls pays où l'Etat exploite sont la Bel-
gique, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, la Rus-
sie.:
En Belgique, le rachat a été décidé pour des
raisons politiques ; les ouvriers belges sont très
peu payes ot envient le soi t de leurs camara-
des français.
En Suisse, c'est également pour des raisons
politiques que le rachat a été voté ; la presse
suisse contient à lout Instant des réclamations
très vives adressées par les ouvriers qui pen-
saient que le rachat améliorerait leur situa-
tion ; on leur avait fait des promesses, on n'a
pu les tenir parce que les conséquences auraient
été un relèvement d'impôts. ( Très bien ! Très
bien ! à droite. I
En Allemagne, le rachat n'a pas donné de
merveilleux résultats ; on a de tous côté des
mécomptes
i u;re
pour
M. Klotz dit : La DontpagNlt an
perdue; il faut la racheter; cela rc
l.\ Compagnie ne vaut rien, elle est
l'Etat, mires.)
En réalité, on paierait 35 millions par an
Jusqu'à la Hn de la concession ; le rachat coûte-
rait de 6 â 700 millions, peut-être un milliard.
(\pplaudissements à droite et au centre.)
Si on fait le rachat, on se trouve en présence
d'un grand nombre de procès : rien n'est plus
facile qne de les éviter et sauvegarder les inté-
rêts en jeu ; U suffit d'attendre l'échéance pré-
vue.
Les chemins de fer sont la réserve qui ras-
sure les Bons français en présence do notre
dette croissante ; l'Etat aura un jour à sa dis-
position un revenu, d'un milliard, c'est-à-dire
une somme suffisante pour faire lace a notre
dette ; il ne faut pas user do procèdes brutaux.
L'Etat qui sera le bénéficiaire définitif de
l'opération doit, au contraire, prêter son
1 i . L~tA /l'ire r,T\cOï,nrHï:s;flmP
COU-
M. Klotz a envisagé une question d'espèce en j cours à son associé, (vifs applaudissement* a
concluant au rachat ; c'est une question d
principe, une question générale.
Le jour ou l'Etat aurait racheté l'Ouest et le
Midi, pour quelles raisons ne rachèterait- il pas
les antres Compagnies? La question du rachat
de l'ensemble des réseaux est une affaire de
3 milliards; qui voudrait s'engager dans une
opération de cette importance, aussi hasar-
deuse, aussi grave pour le crédit public? (Vifs,
applaudissements à droite et au ceutro.)
Discours de Ni. Lhoplteau
M Lhoplteau. — .le tiens è protester d'a-
bord contre l'argument que j'ai trouvé dans là
presse et qui se produit dans la discussion par-
lementaire, a savoir que c'est l'expropriation
capitalistequi va commencer et qu'on sacrifie à
la doctrine collectiviste.
Je suis pour un réseau d'Ktat autonome et.
bien organisé, pour que l'Etat ail à sa disposi-
tion un champ d'expériences lui permettant
d'imposer aux Compagnies des progrès qu'elles
se montreraient rebelles à accomplir. (Très
bien I très bien !)
Mais je suis hostile à une exploitation géné-
rale par l'Etat.
Si les Chambres do commerce se sont pro-
noncées contre le rachat, c'est parce qu'on les a
consultées sur la question du rachat génér al des
chemins de for. (Applaudissements à gauche).
Les consultations de ce genre ne sont v>as
toujours affranchies des considérations politi-
droite et au centre.)
La suite de la discussion est renvoyée à
jeudi 2 heures ; la séance est levée à 6 heu-
res 10,
Le g
Comlii
les lr.r
ont pour
ané a décidé d'entendre vendredi le
'iternational du commerce de- »'ins sur
dations nouvelles de divers paya 4M
ase la composition chimique dos
vins et spiritueux et qui visent plus particuliè-
rement les produits français.
La liberté de conscience
M l'abbé Uayraud a écrit au ministre de la
Kuerre pour l'informer qu'il lui poserait une
Question au sujet des mesures prises par lei gé-
néral Peigné et, le général Dessiner ai endroit
es cercles catholiques et l'interdiction de la
cathédrale d'Angers, mesures qui portent at-
teinte à la liberté de conscience.
Les octrois en Espagne
M. Mas, député de l'Hérault, a reçu du
groupe du commerce extérieur,
diger un rapport adressé
mandat do ré-
an ministre des affal-
ai u Coi)$eil supérieur d'hygièije
Paris, 19 janvier.
La loi du 1" février 1902 sur la protection
de la santé publique a prévu un conseil su-
périeur d'hygiène comprenant vingt-quatre
membres de droit en dehors des membres
nommés par le ministère.
M. Cazeneuve propose un article addl
tionnel à la loi précitée ainsi conçu : « Se-
ront également membres de droit les pro-
fesseurs d'hygiène des Facultés de méde-
ciue de Paris, Lyon, Bardeaux, Lille, Nancy,
Toulouse, Montpellier et les professeurs
d'hygiène de l'Ecole de médecine et de
pharmacie do plein exercice de Marseille.
Dans l'Afrique Allemande
Berlin. 19 janvier.
Des télégrammes privés de Windhoek an-
noncent de nouveaux massacres ; l'insur
réctlon menace de couper les communica-
tions entre Windhoek et le littoral.
Le ministre de la marine a ordonné l'ar-
mement immédiat des croiseurs Médusa et
Prinx Heitirych.
Toute la presse publie des articles pessi-
mistes sur la situation ; elle attaque vio-
lemment le gouverneur Leutwein, qui se
trouvait à l'autre extrémité de la colonie
quand l'insurrection éclata.
On raconte qu'il n'y a pas un seul canon
dans toute la colonie, parce que ceux de la
C; et n'a perdu ni le som-
?a mim« a 1P-ï!* m, , , î 1,a sourire à la suite de
î?ap%ô expulslon d011t 11 *«nt d'être
M. Çorrard des Essarts, député de I une
ville interrogé à ce propos, e répoa^u :
« Je ne sais pas si M. l'abbé Delsor a reçu
seulement le reporter en question; mais en
admettant que par simple politesse et parce
que son visiteur était un Fiançai» ou se
présentait comme tel, l'abbé Delsor ne lui
ait pas refusé sa porte, vous pouvez être
convaincu qu'il n'a pas tenu le langage
qu'on lui prête.
» Nos frères d'Alsnae-Lorraine n'ont pas
coutume de se livrer à des confidences via
Paris, 19 janvier.
Avant la Séance
Très faible animation dans les couloirs
avant l'ouverture de la séance ; on y parle
surtout du rachat de l'Ouest ; un certain
nombre de députés, dit-on, serait partisan
du rachat à l'Ouest de toutes ses lignes de
Paris à la presqu'île du Cotentin, en lais-
sant à la Compagnie de l'Ouest le réseau do
Normandie.
Ou prête d'autre part à M. Maruéjouls la
pensée d'entrer en négociations avec l'Ouest
pour lui racheter toutes les lignes situées à
gauche de la grande ligue Paris-Brest et
allant vers le bassin de la Loire.
Il demanderait à la Compagnie d'Orléans
de céder à l'Etat la ligne de Tours-Saint-
Pierre-des-Corps à Nantes, de façon que
l'Etat monopoliserait toutes les lignes des-
servant le port de Nantes et Saint-Nazaire
et créerait un grand réseau indépendant
La séance est ouverte à 2 heures, sous la
présidence de M. Brisson.
LE RACHAT OES CHEMINS DE FER
L'ordre du jour appelle la suite de la dis
cussion des propositions de loi tendant au
rachat : 1" du réseau de l'Ouest; 2" du ré
seau du Midi.
Discours de M. Plichon
M. Plichon reprend son discours.
$L Plichon. •— J'ai démontré hier qu'après
le rachat, la situation, an point de vue flnan
cier, resterait ce qu'elle est actuellement, en
supposant, bleu entendu, que l'exploitation de
l'Etat fut la même que celto des Compagnies
Mais il n'on serait pas ainsi ; l'Etat serait
un détestable exploitant. (Interruptions à /ex
tréma-gauche )
11 suffit, pour s'en convaincre, d'examiner les
résultat? de l'exploitation du réseau de l'Etat
dans la période 1880 à 1900. la moyenne du
coefficient d'exploitation a été, pour l'Etat, de
74 32 0(0 et de 59 34 0[0 pour l'Ouest
En admettant qne le coût de premier établis
sèment du réseau de l'Etat s'élève seulement à
819 millions, on trouve que, depuis 1885, les
insuffisances s'élèvent à 460 millions ; nous
sommes loin d'un bénético quelconque.
Les Compagnies amortissent 180 millions par
on, e! l'amortissement va toujours en augmen-
tant.
De 1950 à 1960, l'Etat recevra pour rien un
domaine de 23 milliards de francs ; doit-on
Isquer de compromettre un pareil résultat ?
(Très bien ! très bien 1 à droite et au centre).
D'antre part, les employés des Compagnies
sont, mieux traités au point de vue des salaires
et des retraites que ceux du réseau de l'Etat.
(Interruptions violentes a l'extrême-gauche.j
On prétend qne, par suite du rachat, les ta-
rifs seraient abaissés ; mais qui supporterait les
perte» ? l.es finances publiques.
Nous avons déjà des exemples de l'Etat ex-
ploitant lui-même ; il y a le» téléphones et
les tabacs, et tout le monde sait les réclama-
tions qui se produisent tous les jours. (Rirosf.
M. Bourrât a invoqué l'intérêt de la défense
nationale ; la loi de 1888 transfère dès le jour
de la mobilisation tous les pouvoirs des con-
seils d'administration au ministre de la guerre.
Dès â présent, le ministre des travaux pu-
blics et le ministre de la guerre savent exacte-
ment quel est le matériel que possèdent les
Compagnies.
M. Bourrât. — Le gouvernement ne peut
pas le savoir, car 11 n'a pas fait le recensement
du matériel roulant ; on peut affirmer qne les
Compagnies n'ont pas le nombre de locomoti-
ves exigé.
W. Plichon. — Le gouvernement sait, |jar
le contrôle, que les Compagnies sont en état de
faire lace aux nécessités do la défense natio-
nale,
Lorsqu'on a fait le rachat du canal du Midi,
M. Turrel déclarait qne cela ne coûterait rleu
à l'Etat; or, la commission arbitrale, par déci-
sion du % février 1901, a attribué une somme de
25 millions à la Compagnie du canal.
Quelle est l'opinion des intéressés, des négo
ciants sur le rachat ?
L'unanimité des chambres de commerce s'ô
tait prononcé, contre cette opération; rien que
dans la région de l'Ouest, huit conseils géné-
raux consultés ont été défavorables au ra
chat.
M. Bourrât a cité une délibération de la
chambre de commerce de La Rochelle ; U peut
en citer une autre qui est postérieure et qui
n'est pas, celle là, favorable à la doctrine de M
Bourrât.
M. Uourrat fixait a 23 milliards et demi l'Im-
portance des titres des Compagnies, actions et
obligations ; la transformation de ces valeurs
en titres de rente peut .justement préoccuper
Lar?SÏ «~ r ? ; , loblI > ation dcs Chemins de 1er est
garantie par los résultats de l'opération Dar la
te^ûn.
88 r ° Cettes de la Compagnie?
^A 1 ' 1 ?^ 1 . 681 . 0 ^ 1 '» 6 d'émettre des rentes de
3 0to pour les travaux V orïeotuor. c'e t l'a >peî
Incessant 6 l'emprunt, qui aura pour rteni?"
des fonda pu
forcé de faire baisser les cours
biles.
. Notre dette nominale, qui est aux environs
de iîO milliards, se venait doublée au jour «u
ues.
M. Modeste Leroy. — Dites tout de suite
qu'elles sont composées do congrèganistes. (Hi-
larité).
M. Lhopitcau étudie longuement la situa
lion du reseau de l'Ouest.
m. Lhoplteau. — La Compagnie de l'Ouest
a certainement dans ces trois dernières années
l'ait des améliorations et réalisé de sérieux ef-
forts en vue d'une meilleure exploitation; mais
ces efforts méineslncUquent combien il lui sera
difficile d'arriver a un résultat satisfaisant.
Plus on approchera du terme de la garantie
d'intérêt, plus la charge des emprunts sera
considérable et moins le produit net augmen-
tera, et il est même à prévoir que la Compa-
gnie de l'Ouest sera en déficit de plus de 4 mil-
lions en 1936,
Le coefficient d'exploitation de H Compagnie
n'a pas changé depuis dix ans : 11 est toujours
de 60 0]0 en moyenne ; donc, on peut dire que,
de ce côté, il n'y aura pas augmentation des
bénéfices à l'avenir ; donc, la Compagnie no
cessera pas de faire appel h la garantie d'inté-
rêt jusqu'en 1936.
A ce moment, elle ne pourra plus marcher ;
elle aura un déticit de 16 millions ; il lui sera
impossible de donner un dividende à ses ac-
tionnaires et de payer ses emprunts.
Alors, il arrivera ce qui est arrivé, en 1878,
pour les chemins de fer de la Vendée et de la
Charente : l'Etat paiera généreusement pour
sauver les obligataires et. les actionnaires ; les
conditions du" rachat seront alors beaucoup
plus onéreuses qu'aujourd'hui, (Applaudisse-
ments â gauche.)
La gestion des Compagnies est moins bien
surveillée que celle du réseau de l'Etat.
r\ chaque budget, le budget du réseau de
l'Etat est épluché ici article par article ; il n'y
a rien de pareil dans la gestion des Compa- '
gnies.
Ce sont deux ou trois personnes compétentes
qui font toute la besogne.
M. Plichon a dit que le radiai c'était l'ou-
verture du grand livre à jet continu ; malgré
l'assentiment de M. le ministre des finances,
je dirai que ce n'est là qu'un argument de fa-
çade.
Aujourd'hui, quand la Compagnie de l'Ouest
emprunte, c'est avec le crédit de l'Etat qui ga-
rantit l'emprunt.
Une des raisons pour lesquelles l'Ouest a été
conduit au déficit, c'est qu'il n'a jamais voulu
abaisser ses tarifs : l'Etat, lui, les abaissera et
s'en trouvera bien ; d'ailleurs, il ne s'agit pas
de donner aujourd'hui l'exploitation à l'Etat
des réseaux achetés; je ne tiens pas à ce que ce
soit l'Etat qui exploite et je suis prêt à accepter
toute autre combinaison. (Mouvement.)
Le gouvernement négocie depuis quinze ans;
il faut donc aujourd'hui apporter une affirma-
tion bien formelle, pour que la Chambre puisse
consentir à un ajournement.
La dernière convention avec l'Orléans doit
nous rendre méfiants ; en tout cas, il ne faut
pas que la Chambré soit dessaisie de la propo-
sition de rachat ; on peut voter un ajourne-
ment, mais à la condition que ce ne «oit pas
un enterrement. (Vifs applaudissements à gau-
che.) Discours dâ M. Beau regard
M. Paul Beaurogard. — M. Bourrai a
prétendu que le kilomètre du train coûtait
beaucoup moins cher sur le réseau de l'Etat
que sur l'Ouest ot que lo rachat donnerait de
ce enef un bénéfice de 8 militons.
Ce bénéfiea est illusoire, car si le kilomètre
train de l'Etat coûte moins cher qne sur l'Ouest,
c'est parce que le parcours est moins grand.
La vérité est que le coefficient d'exploitation
est plus élevé pour l'Etat que pour les Com-
pagnies.
Il en est de même pour les dépensas, qui
augmentent plus rapidement pour l'Etal que
pour les Compagnies. (Très bien ! très bien l
au centre et à droite).
M. Bourrât a invoqué une raison qui a beau-
coup ému les militaristes de l'oxtrême-gauche.
(Hilarité. Applaudissements.)
Il a dit que l'état du matériel des Compa-
gnies compromettait la défense nationale et 11
a cité les manœuvres dn Midi ; mais le direc-
teur de la Compagnie a expliqué, dans une
lettre rendue publique, qu'il avait dû faire
laco aux services normaux en même temps
qu'aux nécessités de la mobilisation, ce qui
n'aurait pas lieu en cas do guerre.
Les chambres de commerce se sont pronom
es, à l'unanimité, contre le rachat ; on ne
peut négliger l'opinion de ces représentants au-
torisés du commerce et de l'industrie.
Les titres des chemins de fer sont entre les
malus d'un nombre considérable de personnes
appartenant à toutes les classes de la société;
il s'agit donc bien ici de la défense d'intérêts
ayant un caractère général. (Très bien an con-
tre.)
La Chambre se trouve en présence de deux
rapports de M. Klotz; Une première proposition
disait l'Ouest, puis est venue se joindre une
deuxième proposition visant le Midi; M. Klotz
a atténué les termes de son premier rapport en
ce qui concerne le Midi: en ce qui concerne
l'Ouest, on ne pouvait pas s'attendre qu'il suffît
d'une année pour que les conclusions lussent
complètement changées.
1. Bourrai lui-même a reconnu qu'en 1936 la
compagnie de l'Ouest aurait un reliquat dis-
ponible de quatorze millions ; il est vrai qu'à
la page suivante de son rapport, il reprend ce
qu'il avait accordé à la page précédente.
Avec lui, on n'est jamais sùr de rien. (Ilila-
Hé).
M. Bourrât se fâche.
Ni. Beauregard. — Il
comme à tout le monde,
ainsi vous avez attribué à l'Ouest le chiffra to
tel des affaires de l'Est. (Explosion de rires;
L'orateur discute pied à pied
ments de M. Klotz et démontre
tude de ses calculs.
NL Bourrât. -— Il y avait des
ments dont j'ai Indiqué le chiffre
rapport et qui devaient être faits en 1902.
M. Beauregard. — On a amorti 400.000 fr.
Je ne peux admettre la contestation des chif-
fres de 1902.
M. KIOÎJE, rapporteur. — J'ai accepté les
chiffres pour bons dans mes calculs.
M. Beaureyard. — Je m'étonne alors; los
conclusions de M. Bourrât reprochent à M.
Klotz d'avoir dit que les résultais de 1902 pré-
sentés par les Compagnies n'étaient pas sincè-
res. M. Klotz. — Je les al tenus pour sincères
dans mes calculs.
M. Beauregard. — Alors, je m'étonne de
vos conclusions.
L'orateur poursuit ses calculs.
par période et surtout en tenant comnto das
lignos nouvelles, on arrive à u résu fVïâlt
«Iflérenî de celui u« M. KIOU
PÉ * ULTA ' ">«
Paris. 19 janvier.
Avant la séance
Le Sénat va aborder aujourd'hui l'exa-
men de l'importante question de la sup-
pression des bureaux de placement ; on se
souvient qu'a près les troubles sanglants qui
se produisirent à la Bourse du travail, la
Chambre, clans sa séance du :5 novembre
vota en quelque sorte sous la pression de
l'émeute, une proposition de loi supprimant
avec indemnité tous les bureaux de place-
ment dans un délai de5ans.
Le vote de la Chambre ne donnait qu'une
demi-satisfaction aux fomenteurs des dé-
sordres qui réclamaient la suppression pure
et simple des bureaux de placement sans
délai et sans aucune indemnité.
Cependant ils durent se contenter de la
réforme et mirent le Sénat en demeure de
la sanctionner immédiatement.
La haute assemblée ne se laissa pas
émouvoir par les menaces et laissa à sa
commission, saisie de là proposition votée
par la Chambre tout le temps nécessaire
pour l'examiner.
Le président du conseil et le ministre du
commerce vinrent en personne auprès de
la commission pour la prier de hâter son
étude et de s'en tenir à la décision de la
Chambre; mais, contrairement aux sollicita-
tions du gouvernement, la commission se
rallia à un contre-projet de M. Aucoîn,
laissant aux municipalités la faculté de
maintenir ou de supprimer, moyennant une
forte indemnité, les bureaux de placement
existants dans leurs communes.
Ce contre-projet est donc devenu la pro
position de la commission, et c'est sur lo
texte de cette proposition que le Sénat va
délibérer.
heures, sous la
peut vous arriver,
de vous tromper
i63 argu-
l'inexaeti-
amorlisse-
dans mon
La séance
La séance est ouverte à 3
présidence de M. Fallières.
M. Trouillot est au banc du gouverne-
ment ; dans les tribunes publiques, on re-
marque la présence de nombreux patrons
placeurs.
Les bureaux de placement
Le Sénat commence aussitôt la discus-
sion de la proposition relative à la sup-
pression des bureaux de placement.
L'urgence est déclarée.
M. Laterrade, radical-socialiste, ouvre la
discussion générale; il supplie le Sénat j
d'accepter le texte voté par la Chambre, \
qui, à son avis, donne satisfaction à des !
revendications légitimes.
M.Théodore Girard, ministériel modéré, i
estime que la commission a sagement agi !
en laissant les municipalités juges de l'op-
portunité des suppressions, mais il se plaint
que le texte de la proposition ne soit pas
assez précis quant au montant de l'indem-
nité.
NI Théodore Girard. — La commission
veut que l'indemnité soit la réparation de tout
le préjudice causé, mais ce système peut nous
mener bien loin ; la loi devrait stipuler que
l'indemnité sera la représentation exacte du
prix de vente de l'office s'il était cédé à l'amia-
ble.
La discussion générale est close.
M. Félix Martin, radical-socialiste, déve-
loppe un contre projet conforme à la pro-
position votée par la Chambre, sauf qu'il
réduit de ô à 8 ans le délai accordé aux
municipalités pour procéder aux fermetu-
res et qu'il laisse subsister les agences
théâtrales et lyriques.
L'orateur entre dans de longues considé-
rations que le Sénat n'écoute pas ; il est
seulement applaudi par quelques sénateurs
de gauche, ce qui permet de supposer
d'ores et déjà que la Haute-Assemblée con-
damne la proposition de la Chambre.
M. Aucoin, rapporteur, vient défendre le
texte de la commission ; s'appuyant sur
une enquête faite par l'office du travail en
1891, 11 établit que les accusations portées
contre les bureaux de placement ne sont
pas Justifiées.
M'. Aucoin. — Néanmoins la commission
pour s'éclairer, a tenu û entendre tous ceux
dont la compétence était indéniable ; les syn-
dicats ouvriers n'ont pu apporter la moindre
preuve à l'appui de leurs griefs : les syndicats
patronaux ont déclaré n'avoir rien a reprocher
aux placeurs, h part quelques faits blâmables
ayant le caractère de fautes individuelles.
tas patrons acceptent l'Idée d'une réglemen-
tation avec surveillance; mais sous cette ré-
serve, ils assurent que l'industrie des placeurs
est non seulement innocente de la plupart des
accusations qu'on dirige contre elle, mais que
le patronat comme les ouvriers pourraient
difficilement se passer de ses services.
D'autre part, on a singulièrement exagéré 1«
nombre des infractions commises par les pla-
ceurs et je puis dire que, dans la plupart des
autres professions, si on les soumettait à la
surveillance quotidienne de police, on rencon-
trerait plus de contraventions.
Songez que le placeur est en contravention
s'il n'est pas à son bnrean qnand l'agent de
police s'y présente, 1! suffit qu'il soit sorti cinq
minutes pour encourir un procès-verbal.
M. Denoix. — Si on faisait cela dans les mi-
nistères. {Ilillarité).
M. Aucoin. — Et ailleurs, sans citer per-
sonne. (Rires.)
Pour conclure, nous sommes convaincus que
les adversaires des placeurs croient, en tonte
sincérité, aux torts qu'on reproche à ces indus-
triels, mais nous affirmons que jamais, jus-
qu'ici, la preuve de la réalité de ces reproches
n'a été faite. ( Très bien ! très bien !)
D'ailleurs, il serait impossible de supprimer
totalement les bureaux payants, surtout pour
les domestiques, les institutrices, les dames de
compagnie.
De même, on ne peut supprimer les bureaux
organisés par les patrons épiciers, bureaux qu
ne demandent rien aux ouvriers, qui sont
payés par ces patrons et qui sont indispensa-
bles.
Les ouvriers ont crié jusqu'ici : « Sus aux
bureaux payants ! » puis a sus au Sénat ! »
n'est-il pas à craindre que demain ils crient :
« Sns au bureau municipal ! »
Il faut que les ouvriers se rendent compte
qu'ils sont trop nombreux à Paris et que beau-
coup d'entre eux agiraient sagement en retour
nant en province. (Très bien ! très bien !)
Tant que les ouvriers ne seront pas pénétrés
de cette idée, vous n'apaiserez pas leur faim.
(Vifs applaudissements sur un grand nombre
de bancs.)
La suite de la discussion est renvoyée à
jeudi 3 heures ; la séance est levée à 6 h. 25.
gès étrangè es sur les'oclrols différentiels 1m-
dos-s par certaines villes et provinces dispa-
rue aux marchandises françaises.
Ces octrois constituent do véritables douanes
Intérieures contraires aux traites existant en-
tre 'es deux nations. . ,
M Mas a été chargé, s'il est nécessaire
do poser une question à co sujet à M. Del-
cassé.
L'interpellation sur l'abbé Delsor
Un nouvel interpellateur vient de surgir;
c'est M. Ferry de Ludre, député de Meurthe et-
Moselle, qui aborde le débat par un autre
point. , ,., ,.
M Lorry de Ludre nous a expliqué qu il était
bon de saisir la Chambre du rapport du sous-
préfet de Lunévilte, qui fourmille d'inexacti-
tudes. ,. ,, ,,
Les ministériels de l'Est, nous disait-il,
cherchent à faire passer l'abbé Delsor pour Alle-
mand; il englobe dan.s cette accusation les Al-
saciens-Lorrains ; c'est, odieux.
» M. Corrard des Essarts, qui a dans cette
interpellation droit an premier pas, a son rôlo
tout tracé: il ne faut pas qu'où puisse l'accuser
de servir des rancunes ou des espérances élec-
torales ; c'est pourquoi je me suis décidé à in-
terpeller, e
A la fin de la séance, on colportait le bruit
que le général Godard aurait, par lettre, féli-
cité le préfet Humbert d'avoir expulsé l'abbé
Delsor, et plusieurs députés se demandaient si
cette lettre no serait pas de la même source
qu'une pétition des 797 prêtres publiée avec
fracas par M. Ranc et qui a été si proprement
exécutée ce matin dan3 l'Eclair.
Quelqu'un faisait remarquer la vioience et le
parti-pris des dreyfusards contre l'abbé Del-
sor ; M. Clemenceau, disait-on, se distingue
dans cette campagne ; évidemment, il veut à
tout prix sauver Combes.parce que la chute de
ce dernier pourrait compromettre la réhabili-
tation de Dreyfus.
En. fait, on peut dire d'ailleurs au point de
vue patriotique que l'expulsion de l'abbé Del-
sor est la conséquence de l'état d'esprit créé
dans les milieux gouvernementaux par 1 af-
faire Dreyfus.
impression de séance
si le débat engagé au sujet du rachat n'a
fourni qu'une discussion relativement paisible,
en revanche les partisans de la nationalisation
n'ont pas perdu leur temps ; dans les couloirs
ils rappellent sans cesse que M. Loubet est un
adversaire résolu du rachat et s'est déclaré tel
dans son fameux discours de Perpignan oû il
prit la défense de ce que les socialistes appel-
lent la féodalité des transports. C'est lui qui
eviuea que M. Pelletan. à qui on avait confié
des" l'abord le ministère des travaux publics
dans le cabinet, fût pourvu d'un autre porte-
feuille, parce qu'il savait M. Pelletan résolu à
faire triompher le rachat.
Cependant un grand nombre hésitent ; ils
sont effrayés, et ils ne le cachent pas, par la
situation financière devant laquelle va se trou-
ver le Trésor si le rachat est prononcé et qu'il
est impossible do mesurer l'étendue des sacri-
fices que nécessitera la laïcisation.
Les retraites ouvrières
La commission d'assurances et de prévoyan-
ces sociales a terminé aujourd'hui l'examen de
la proposition do loi sur les retraites ouvrières;
elle a voté cette proposition de loi dont elle a
décidé d'envoyer immédiatement le texte au
président du conseil, aux ministres dn com-
merce et des finances, en priant le gouverne-
ment de faire connaître son avis d'ici ie 15 fé-
vrier, de manière que le rapport puisse être
distribué sans retard et la discussion engagée
devant la Chambre dès ta rentrée des vacances
de Pâques.
Les questeurs
L'Union républicaine, le groupe des ministé-
riels waldecliistes du Sénat, s'est occupé des
questions soulevées récemment par la nomi-
nation des questeurs de l'Assemblée duLuxem-
bourg.
Quelques sénateurs s'étaient étonnés que les
titulaires des sièges de questeurs fussent en
quelque sorte presque inamovibles dans leure
fonctions.
Les trois questeurs sortants, MM. Gayot,
Cazot et Dussolior, bénéficiaient, en effet, de
leur sinécure le premier depuis 1888, le second
depuis 1890, le troisième depuis 1897.
Le groupe a adopté le système du renouvelle-
ment triennal par roulement et par voie
d'ancienneté.
La gauche démocratique, le groupe das mi-
nistériels avancés, saisie de cette proposition,
a accepté le principe du roulement, mais elle
voudrait que les questeurs fussent élus pour
six ans.
La Santé de la Tsarine
Saint Pétersbourg, 19 janvier,
La famille impériale viendra s'installer
cette semaine au Palais d'Hiver de Saint-
Pétersbourg.
Ce fait prouve la fausseté des nouvelles
alarmantes publiées par les Journaux
étrangers concernant la santé de l'impéra-
trice.
tuyautage important d*s chaud i res.; il ^
reçu l'autorisation sollicitée le ::i décem-
bre, soit deux mois et demi après.
SI donc le Sullf n'a pas été prêt à partir
sans délai pour l'Extrême Orient, lorsque
l'ordre lui en a été donné, c'est bien un
peu, sinon tout 6 fait, la faute du ministère,
et M. Camille Pelletan a tort, en la circons-
tance, d'accuser les autorités du port da
Toulon de négligence ou de mauvais vou-
loir.
Il devrait ne s'en prendre qu'à lui ou à
son entourage. On sait que mâTgTn toiis ses
torts, M. Pelletan vient de remplacer d'or-
lice le capitaine de vaisseau barret, com-
mandant lo Sully, par le capitaine de vais-
seau Guibcrteau.
Lïiittf e sir l'Affaire Haute
Paris, 19 janvier.
La commission d'enquête sur l'affaire
Humbert n'a pas fourni de procès-verbal;
mais, d'après les membres blocards, l'audi-
tion de M" Labori n'aurait produit aucun
résultat.
L'avocat des Humbert aurait déclaré
n'avoir jamais dit dans sa plaidoirie qu'il y
eût des complicités politiques, mais qu'il
avait uniquement parlé des influences
dont les Humbert ont pu profiter et user.
a D'ailleurs, ce qui le prouve, a dit M'
Labori, c'est que j'ai plaidé qu'il n'y avait
pas escroquerie, n
Les blocards faisaient grand bruit, dans
les couloirs, de cette déposition.
D'autre part, M. Georges Berry, que nom
avons rencontré dans les couloirs, nous a
fourni sur l'audition de M e Labori certaini
renseignements complémentaires :
Evidemment, dit M. Georges Berry, M- La-
bori n'a pas reconnu qu'il y eût de complicités
politiques ; comment eût-il pu le faire, puis-
qu'il a toujours nié qu'il y ait eu délit, mais il
a aflirmé sur l'honneur avoir reçu des lettres
de personnages qu'il no voulait pas nommer
et qui le suppliaient de no pas les pordre, da
ne pas les déshonorer ?
M« Labori a répété ce qu'il avait déjà dé
claré à la cour d'assises, à savoir qu'il n'avait
cherché aucun effet d'audience, qu'il n'avait
fait qu'exprimer la vérité.
M" Labori a ajouté, et ceci est plus grave,
qne parmi ceux qui avaient ainsi fait des dé-
marches auprès de lui, 11 y en avait dont H
n'avait pas retrouvé les noms dans les dossiers.
M* Labori, continue M. Berry, a fait ensuite
le proeè3 de la magistrature qui, a-t-il dit. n'a
plus la moindre indépendance, les juges d'ins-
truction eux-mêmes étant aux ordres du par-
quet, lequel reçoit ses instructions du gouver-
nement.
L'audition de M. Bigault du Grandrupt, an-
cien secrétaire de M" Durier, le premier avo-
cat de la famille Humbert.a confirmé dans leur
intégrité les paroles prononcées devant le té-
moin par Gustave Humbert, l'ancien gardé
des sceaux.
Celui-ci, s'adressant à Maria Daurignac, lui
dit : « Je veux bien que tu te maries aveo
Crawford, c'est un charmant garçon, mais je te
préviens qu'il est anglais et que, d'après la loi
anglaise, le mari a la libre disposition de la
fortune de sa femme et ta dot est de 5 millions,
« Evidemment, dit M. Bigault du Grandrupt,
ce propos de Gustave Humbert avait pour but
de faire croire à l'existence de Crawford et des
millions ».
Le témoin déclare, en outre, que M. Poncot,
substitut, lui dit, avant la procès Humbert ;
« Votre témoignage eût été d'une grande im-
portance s'il se fût produit huit jours plus tôt:
mais depuis nous avons acquis la preuve que
Gustave Humbert était au courant de l'affaire ;
on a saisi, adressée à Parmentier, une lettre
qui porte dos notes marginales de la main
de l'ancien garde des sceaux ; notre expert en
écritures a conclu dans ce sens. »
La sous-commisslon se réunira le jeudi
21 janvier, au Palais de Justice, à 8 h. 1T2,
pour examiner les dossiers judiciaires.
La commission, après avoir discuté sur
la proposition de M. Berry, relative à l'au-
dition de Thérèse Humbert, a décidé que
son président se rendrait à la prison et de-
manderait à Thérèse si elle a des déclara-
tions à faire et si elle consentirait à répon-
dre à un questionnaire.
Si oui, une délégation de la commission
se rendrait à la prison pour recueillir les
dires de Mme Humbert.
Paris, 19 janvier.
Hier soir, une réunion organisée par M.
Copin Albacelll, directeur do la Bastille, a
eu lieu à la salle d'Athènes, sous la prési-
dence de M. de Marcère.
L'honorable sénateur inamovible a fait
le procès des frères trois-points et, faisant
allusion à l'cxpul3ion odieuse de M. l'abbé
Delsor, a adressé, en passant, un hommage
ému à l'Alsace-Lorraine.
M. Copin-Albancelll parlant à son tour,
dit que la Maçonnerie est une association
de haines et do ruines.
Documents en mains, le conférencier
démontre que la terreur que nous subissons
aujourd'hui est l'œuvre de la secte, et cite
cet aveu d'une revue maçonnique : « La
lutte contre le catholicisme est la préoccu-
pation dos francs-maçons belges, français,
portugais, américains du Sud ».
L'orateur a été très applaudi et félicité.
Copenhague, 19 janvier.
Il y a deux ans, un vapeur transatlanti-
que, la Norwege, appartenant à une Com-
pagnie danoise, coulait à pic, prèado Terre-
Neuve, pendant un brouillard épais, une
grande barque de péché La Cot/ueile, de
Dayonne ; seize homme de l'équipage fran-
çais furent victimes dé la catastrophe.
Leurs familles intentèrent devant le tri-
bunal de Copenhague une action en dom-
mages intérêts au capitaine danois Ktind
sen ; elles perdirent leur procès d'abord au
tribunal maritime, pui3 à la Cour de cas-
sation.
Pendant le procès, le capitaine Kundsen
mourut ; l'affaire terminés, les héritiers,
sa mère et sa sœur, qui sont sans fortune,
ont eu la noble idée de donner leur héri-
tage, toute la petite fortune do M. Kundsen
10.000 francs, aux pauvres familles des
seize sinistrés de La Coquette.
Le ministre de France à Copenhague, M.
Crozier, lera expédier cette somme en
France.
M. Crozier. qui est malade et garde le
lit, a prié l'avocat de la légation de France
M. Ifœst, de porter ses sincères remercie
ments à la mère et à la
taine Kundsen.
sœur du feu oapl-
La ]ourr[ée farkmcritaire
AU PALAIS BOURBON
Questions douanières
Paris, 18 janvier,
Le groupe du commerce extérieur a chargé
M- Chaiiuiet de lui présenter uu rapport sur
les nouvelles exigences de lu douane de New-
York à l'entrée des spiritueux français.
LeGMffiMrîeisiitJglaMariie
Paris, 19 janvier.
Un journal du matin donne des détails
sur les causes du retard du départ dn Sullu
qui font ressortir toute la responsabilité de
Pelletan en cette affaire.
Des retards Lès considérables entra vôrcn
d'abord les essais du Sulli/.
Le 24 novembro, la commission d'essais
Informe lo ministre qu'elle a essayé de se
conformer aux instructions qui lui Ont été
envoyées ; c'est le 21 décembre, soit après
Vingt-neuf jours, qu'on lui répond.
Qui est responsable de ces retards ? Kst-ce
le port do Toulon ? Est-ce lo commandant
du 8ntty 1 Est-ce le ministre ï La réponse
est aiséo.
Voici un autre point : le 25 mars 1903, 1
port de loulon g demandé à installer deux
pompes d'épuisement supplémentaires sur
W S>ully ; il n'en a reçu l'autorisa Uou, après
avoir pluslours fois rappelé sa demamlo
que le 10 décembre, soit doux mois ot demi
après.
Ajifre chose encore : le 7 septembre
port do Toulon a demandé à modifier' un
Faits Divers
Le mauvais temps
Marseille, 19 Janvier.
UO ouragan da nord-ouest sévit on Méditer-
ranée depuis ûeus Jours; tous les courriers
sont arrivés avec de grands relards et des ava-
ries, mais peu graves ; des vapeurs sont signa
lés en relàctie sur divers refuges de la côte.
Accident du métropolitain
„ , ., ,, Paris, 19 janvier.
1 a suite d une avarie survenue, vers on/s
heures et demie, à la machine motrice d'un
train, le chef de la gare de la station du Com-
bat avait donné l'ordre de faire évacuer les
voitures et de refouler co convoi snr la vole da
garage.
Cet ordre ayant été mal Interprété ou exécuté
trop lentement, un antre train venant de ta
station de bellcville entra et) collision avec le
convoi en panne ; un choc violent se produisit
çl sept voyageurs du train tamponneur ont été
blesses, dont trois assez grièvement
C'est sur la rampe qui conduit de la station
du Combat à la station d'Allemagne c'est-à
f'à?ctdent Unnel aU ViU

Mercredi Janvier 1901
, -MI du reste, a-t-tt ajouté, l'avis de tous les
«r ieierè sut connaissent ce bâtiment, qui était
béa,ICOTP trop vieux pour servir de transport à
Ses pièces lourdes, comme telles emmagasinées
uni ses lianes.
Si à l'heure actuelle, la Vienne était encore a
flot elle aurait été certainement rencontrée par
des' centaines de bâtiments de tous fleures qui
circulent sur l'Atlantique.
Taris, 19 janvier.
1 e Journal officiel de e.' matin porte inscrip-
tion d'office au tableau d'avancement des offi-
ciers de marine, pour le grade de capitaine de
fré .ue, du lieutenant de vaisseau Barbier, et
pour le grade de lieutenant de vaisseau, de
l'enseigne de vaisseau Queneez. ,
Le lieutenant de vaisseau Parbicr est 10
commandant du transport la Vient*, si m*'
rieosement disparu et si vainement recherché
iusùn'ici et a MU second l'onoeigno C'uenee/.
J^ (.V,i son édition publiée ce matin a Parts,
•« pè'ut Jeurnoi dit qu'un télégramme parvenu
après minuit a l'Agence parisienne du Non-
Jsili.stc de [.//on annonce quo la Vienne serait
(ètrouvée échouée à Las Paimas et niaihcurcu-
geniont serait vide.
Le Petit Journal ajoute qu'au ministère de la
marine, où il a demandé des renseignements, il
lui « été répondu qu'on n'avait aucune confir-
mai ion de cette information.
MI , l'Agence ourisienue du Nouvelliste e-i f y HftrtitiH IMINÏ n à \im
Demain jeudi, 21 janvier, à huit heures et
demie du soir, dans io grand salon de l'hôtel
Tt vol lier, premier étage, M. lo vicomte d'I's-H,
membre du G. A. F., section du Sud-Ouest,
fera une conférence sur l'ascension de la Pique
d'Estats 8, 143 mètres et les Pyrénées Arié-
geoises.
Des lettres d'Invitations sont déposées, selon
l'usage, cèMW M. Félix Regnault, éd.-libraire,
19, rue do la Trinité
Projections à la lumière électrique, par M.
Lassallo.
Théâtre du Capiioie
Nous rappelons à nos lecteurs que c'est le sa-
medi 23 janvier que doit avoir lien, an théâtre
du Capitale, la soirée de gala organisée par
M. Mo.ieharmont, avec lo concours de Mlle
Blanche Toutaln, entourée de plusieurs do ses
camarades de Paris.
On donnera, ainsi que nous l'avons dit, la
Souris, de E. Pallleron, de l'Académie fran-
çaise.
Rappelons qu'une représentation extraordi,
naire da Samson et IJaliUi. aura lieu ce soir-
raereredi, avec le concours de Mme Eva Ro-
main, forte chanteuse contralto des grandes
scèues de Lyon et do Rouen. Mme Eva Ro-
main Interprétera le tôle de Bailla. 11 sera
prudent de retenir ses places à l'avance, car la
location fait prévoir pour cette soirée une
affluence considérable, f.e spectacle commen-
cera à 8 heures, par le Cfuilet, avec Mme La-
gard, MM. Joël l'abro et Rouzièry.
La représentation de demain, jeudi, se com-
posera d'un grand spectacle, qui sera excep-
tionnellement donnéà prix réduits: Werther et
la Fille du Raniment.
Nous sommés, pour ainsi dire, à la veille de
la création de Sa/tho, la première nouveauté
de la saison qui va être présentée au public
toulousain. Le plus grand soiu a été apporté à
la création de cette belle omvre do Massonot à
Toulouse. Nous publierons prochainement la
distribution de l'ouvrage, et ferons connaître
la date do la première représentation et à par-
tir de quoi jour sera ouvert le bureau de lo-
cation ,
Théâtre des Variétés
C'est demain qu'aura lieu la première repré-
sentation du Sire de Vcrg : i, et pour mettre la
pièce complètement au point, le Théâtre des
Variété fera relâche ce soir.
Tous les costumes sont neufs et les décors
nouveaux sont dus au pinceau de M. Ber-
ton.
Le livret est traité avec habilité, la légende
tragique des sires de Vergy et Concy finit le
plus heureusement du monde.
Pour compléter le tout une musique écrite
avec une grâce et une légèreté qui en fait un
grand charme de plus et une orchestration
nourrie.
Tout porte à croire que les Variétés vont te-
nir là un vrai succès et que le Sire de Vergy
prendra une large part de la vogue qu'envient
nos anciennes opérettes d'Hervé et d'Oflonbach
dont il rappelle beaucoup le genre ; mais tin
genre plein de jeunesse et très moderne qui ne
nous lera plus regretter l'ancien répertoire. En
un mot le Sire de Verni/ nous montrera que
nos jeunes auteurs ont beaucoup de fond et que
l'aveu ir de l'opérette, avec eux, paraît plus
riant que jamais.
Les Sœurs de !a Charrié
Les Sœurs do la Charité (ordre de Saint -Vln-
cenl-de-PauU, 105, rue Salnt-lioniintquo, Paris,
donnent, à tons ceux qui l'adressent à elles les
renseignements les plus détaillés sur l'Elixir ne
Saint- Vincent-do Paul
Aucun remède ne,peut se recommander d'un
tel patronage, ni nlTriajine aussi sérieuse ga-
ranti.!- Employé par les Sœurs pour leurs ma-
lades et leurs enfniMs, IFlixir de Saint Vin-
cent -de-Paul guérit radicalement l'anémie sous
toutes ses formes : Pâles couleurs, chlorose,
pauvreté du sang, neurasthénie, convalescence
do toutes les maladies. Guiaet, pharmacien, 1,
rue Saviator, l'aris, oi toutes pharmacies.
Les Prévoyants de l'Avenir. — Les mem-
bres do la 1480' section sont prévenus qu'à par-
tir d aujourd'hui, ils pourront retirer au domi-
cile du président, rue liéclusaue, OS, lo compte
rendu général do l'année 190.1, adressé aux
sections par le comité central. L'assemblée
fédérale aura lieu le dimanche 2-i janvier,
école Lesplnasse, rue des Teinturiers.
Anciens du 9' chasseurs. — Ce soir à
9 heures, café des Américains, entrée avenue
LafnvcUc, 16, au premier. Réunion mensuelle.
Distribution des cartes pour la soirée dansante
du dimanche lh janvier.
Trouvailles. —- A l'administration d«
tramways, des papiers d'affaires importants
déposés par le conducteur Leslieu; à M.Julhan,
place Arago, 2, un parapluie ; à M. Ambialet,
concierge à ta Cour d'appel un petit chien grif
!on : à M. l.nsserrc, rue Dieu, faubourg Bon
nefoy, un livre de piété ; à M. Fronton, rue
Sainte-Catherine, 11, une couverture de voiture
cl un casque trouvés sur la route de Lombez à
Lardcniie ; au bureau de police du 3' arrondis-
sement, un trousseau de clefs déposé par M.
Combes, receveur aux Magasins Paris-Tou-
louse.
2>
ryi
la A
iCROUTE
GOURMES
disparaissent prompfement
par l'emploi rftguliar «le
L'ÉMULSICM SCOTT!
qui régénère le Sang et l'enrichit.
Nombre de lettres semblables !
celle suivante l'attestent :
^'•'illepei-dne(I.-ci-I ..),2oSeptembre Bj63.
y -Messieurs. C'est avec un bien vil' plaisir
que je viens vous annoncer
jKVy'hi guérison de mon tube,
IS£f à £ é ' ,c '"eis- Ii'EmulsIon
i . r**tev fscott l'a débarrassé d'une
F l( \ Slfa} gourme tecace dont il so\c-
lrai t depuis l'âge d'un mois.
Il aimult bien votre pré-
paration qui, du reste, l'a
prodigieusement aidé
aussi pendant ta période de
dentition et décroissance.
. "iftwiHjC . LACARTK.
H Comme garantie nfisolnc.
exige: fut!jours le flmtnn\
Marque déposée portant lu marque ri-contre
Echantillon envoyé franc* contre o.5o cent,
de timbres adressés" :t l'Plmàlsian Scott (lieloii -
cbect Oi 33G. rue St-Ilonoré. Paris.
sans aucune rémunération de la part du dé-
part«m«n1 ou de l'Etat. Ils demandent seule-
ment qu'on leur laisse le choix pour accéder a
1» gnro de Sdlnt-Glrons, car, d'nprès l« projet
la circulation des tramways sur celte ligne
pourrait gêner la marche dos trains sur 1A
ligue de Saint-f .irons à l-'olx, et co serait aussi
très coÙtcUX. Us demandent, en outre, six mt>\?
pour constituer une société anonyme, appor-
tant toutes les garanties suffisantes pour l'exé-
cution de leur entreprise.
Le conseil accorde ce délai et la concessior
selon leurs propositions.
Deux concurrents se trouvent en présent*
pour la ligne de Caslillon à Scntoin.
La commission départementale doit exaini-
lier Impartialement leurs traités.
Elle étudiera le cahier des charges à imposoi
aux deux concessionnaires et joindra ce cahier
au dossior relatif ù la déclaration d'utilité pu,
blique ; le tout sera examiné à la prochaine;
session d'avril.
Acte du dépôt est donné du rapport relalii
au raccordement des lignes des vallées d«
l'Arizo et de la l.èze.
Le conseil émet lo vécu, sur la proposition du
MM. Soneix ot Morêre, à la reconstruction im-
médiate de la gare provisoire de Sainl-Giions,
M. le préfet donne lecture d'une lettre de
M. le ministre des travaux publics, promettant
la construction do la gare de Saint-Girons
sitôt les éludes terminées.
Ayant fait des démarches auprès de M la
directeur des chemins do 1er, M. Galy-Gas-
pàrrou en donne le résultat, qui sont les mêmes
promesses faites par le ministre Maruéjouls.
La séance est lavée à 4 heures.
La session est close.
CQSTUiES
Théâtre-Français
Le prochain samedi littéraire aura pour con-
férencier M. Crouzet, professeur au lycée de
Toulouse.
Les lectures seront choisies dans les oeuvres
de Musset, Lamartine et Bérenger ot, de plus,
elles seront agrémentées de quelques poésies
chantées parmi lesquelles nous citerons :
Le /.ca tout
iiy J H unii lieu d'espérer que celte commis
J)i e ' Bccomplira un labeur fécond et abo 1
jpiût à l'union si ardemment souhaités
relations d'anciens élèves dos écoles libres
"les wi-ouesl ; il ya Longtemps que dos llOffl-
y travaillent, et l'heure
*r des résultats pratiques.
Hier ont commencé les opérations du tirage
au sort pour le canton Nord a Toulouse. Los
opérations oui eu lieu dans ta grande Kaiie du
Conservatoire.
H S'est présenté B43 jeuttes gens pour tirer le
bulletin de l'urne. Lo numéro 1 est oohn à M.
Foiircado l,abeille, et le numéro 343 i M. OttS-
try, de Lalanda,
la section de Toulouse :
3014 8423 4584 4221 7893 1417
561» 5172 4669 15166 9657 5050
11078 6747 18160 7774 6181 10463
4248 7941 4512 17576 3262 8328
8541 100 4918 5272 4223 7837
92311 3683 5500 18548 8415 14781
8400 23 i« 11519 2363 6073 5948
14224 8781 7273 9949 4052 5770
598R 8047 5296 1291 5956 9112
19521 8205 3451 1386 2752 9175
18273 9332 4719 4105 »>719 9587
9502 V>423 5115 10838 5550 1033
2148 4568 3106 16659 2191 7006
5915 3395 11328 240 19150 4123
7058 19610 8921 9506 288 14932
3721 15339 12042 8125 3234 8210
17286 19188 2356 7456 7395 17893
19533 12888 17987
7051 18619 LS'.M 3512 19337 5788
13447 2724 9173 5734 15994 13703
1304O 2108 2056 9087 10806 2518
8171 2899 2356 3160 14587 12084
6S87 11157 5649 3400 2019 '.15 46
12870 14460 940 7029 19799 2388
7918 3306 6756 8624 81 8290
5639 12907 3085 19867 8139 15428
5905 17887 7684 999 10949 16608
1058(1 9065 10589 •130 2531 923
10350 12405 7768 5121 7275 7980
3915 6039 9103 311 (1 8572 12237
137119 7075 3125 2186 HOOi 8911
14000 3997 76Ï« 12050 19874 9920
11380 3372 9571 490 3486 1053
3050 bis. tous les Jours, do m lui a
2 tiêlires, Jusqu'au ZO mars prochain.
La Guérison îles Hernies
Nous apprenons l'arrivée à Toulouse du
savant Ticussal père de Paris, forteonfiti
dïns ii région Pô,..- le (nltemialM la jr«*;
rlsâu radicale des hernies eans WMBflfW m
0, r1 SI I PARIS
ËXpt>*Hl

»feirejf © 85 a » 90 le
demi-kilo ; porcs gras de 45 a 48 fr. les 50 kil.;
porcelets d'élevage de 25 a 45 fr. pièce suivant
grosseur et qualité ; quelques porcs gras sont
restés Invendus.
Aux grains.— Blé 16 fr. ; maïs de 11 a 11 50 ;
avoine de 7 50 a 7 75 ; fèves de 11 a 12 fr. le
tout l'hectolitre.
Aux volailles. — Dindons de 55 a 70 centimes
le demi- kilo; poules de 4 a 5 fr. ; pintades de
5 a 6 fr. le tout la paire.
de terre 2 50 ; son les 50 kilos 6 50 ; charbon de
bots 5; foin les 50 kll. 3 25; sainfoin 3 25;
paille les 50 kll. 1 26; bols de chêne 1 10.
Bœufs 77, de » 60 à « 70 le kll. ; vaches 60, de
» 52 à » 56 le kilo ; veaux 3, de n 85 à » 95 : gé-
nisses 18, de » 60 a » 66 ; moutons 8, de » 80 à
n 85; brebis 74, de » 75 & » 80; agneaux 15, de
90 a » 95 le kll.
Poules 219 paires, de 4 à 5 50 la paire ; pon-
lets 334 paires, de 2 50 à 4 ; sinards 8 paires,
ft 3 50 ; dindons 93 paireB, de 15 à 1» ; dindes
138 paires, de 9 à 13 ; pintades 15 paires, de 5
à 6 fr. la paire.
IBHBI'IBBIB'B,B*11'^^
Bulletin^Fimncier
Paris, 19 janvier.
Chaque fois que le marché ne reçoit aucune
information sensationnelle, il suit son propre
penchant, qui d'ailleurs est un besoin, celui
d'acheter ; le relèvement des cours nous paraît
en ce moment à peu près certain ; en tout cas
ceux qui veulent faire des placements par
échelons successifs nous paraissent sûrs d un
bon résultat.
Le 3 0i0 est à 97 82 et, fait assez étrange, de
nombreux ordres d achats arrivent de létran-
aer notamment de l'Angleterre; sur 1 Otto-
man c'est un peu différent : le robinet est ou-
vert ' nous le disions depuis longtemps, l'Otto-
man se trouve par gros paquets dans quelques
mains qui sont en bénéllce considérable et qui
cherchent a se dégager; cependant la Journée
ne lui a pas été défavorable.
Il en a été de môme pour l'Extérieure, mal
gré la crise politique qui menace le pays.
Les établissements de crédit et nos grands
chemins sont en progrès ; la Thomson s'a-
vance à 687, tandis que le Métropolitain réagit
à 541 ; à signaler la hausse du Rio à 1268.
DB LAVI&ERIB,
23, Place Vendôme, Paris
BULLETIN iÉTÉORQLÛGIÇOE
Du 19 janvier.
Le vent est modéré des régions nord sur toutes
nos côtes ; des p uies et dos neiges sont tombées
sur l'ouest et le centre de l'Europe.
On signale la nei»e â Nancy et â Clermont ; la
température a monté sur nos régions ; elle était, ce
matin, de —10' a Arkangel, —6" a Berne. 3" a Parts,
l' à l.orient, —6' au mont Aigoual, —15' au mont
Mouiller.
En France, la température va baisser ; un temps
couvert est, probable, avec quelques neiges dans
l'est.
On a recueilli 53""" de pluie au Pic-du-Mldi
3"" à Toulouse ; 5** â Bordeaux ; 6*" au Puy-de
Dôme.
nalreetsa vision pittoresque des hommes et
des choses de ces pays.
Cet excellent ouvrage, accompagné d'une
carte et orné de nombreuses gravures, ne man-
quera pas d'appeler bien des activités vers noi
belles colonies d'Kxtrême-Orlent.
**#
On ne trouvera pas moins de quatre cartes
dans le fascicule de cette semaine du Nou-
veau Larousse Illustré : celles des départe-
ments de la Seine, de Seine et-Marne, de
Selne-et Oise et de Seine-Inférieure ; on y
trouvera d'autre part le plan de la bataille de
Sedan. C'est un exemple de plus, après tant
d'autres, de l'exceptionnelle documentation
cartographique de ce remarquable dictionnaire
encyclopédique. Nous citerons, dans le même
fascicule, d'excellentes biographies d». Sedaine,
Sée, Seeley, Segrals, Séguler, Séguin, Ségur,
toutes Illustrées de jolies portraits ; une subs-
tantielle étude au point de vue historique, chi-
mique et industriel sur le Sel, accompagnée
"'un très Intéressant tableau synthétique ; les
mots Segment- Seigle, Setme, Sélection, Sélé-
nium, Selle, etc. (Le fascicule 50 centimes chez
tous les libraires.)
#*#
La Revue Marne, paraissant tous les di-
manches, le numéro: 15 centimes ; abonne-
ments : France et Algérie, 8 francs par an ;
étranger, 11 fr. 50. 168, boulevard Saint-Ger-
main, Paris.
Lire dans la Revue Marne (n* 484 du 10 Jan-
vlor 1904) :
Le Japon, G. Saint-Yves. — Convoi de pri-
sonniers, V. Rakosl. — Les Frères, Edouard
"rogan. — Le Royaume, Georges Beaume. —
La Terre sanglante (suite), Jules Mazé. — Le
Thibet, Georges de Dubor. — Pettts poèmes à
dire : Les Larmes, Charles Foley. — Çà et là.
Une Tache d'encre (suite), René Bazin, de
l'Académie française.
Illustrations d'après A. de Neuville, André
Prouillet, des reproductions photographiques,
etc.
Stations Bar.
Toulouse 67.0
Puy-de -D. 66 8
Plo-du-M.
Perpignan 63 3
Borie;iui. 5S.8
Th.
LSIN.
-2 9 N.
Etat au olei
o.fai. couv.
E. a. fort, c.
8 8 N.O. fal.
7.91N.N.O. 1. couv.
couv.
Min. Max.
1.4| 1.4
-4.2 -38
-15.2 -11..
4.7 7.5
7.8 ; 8.2
UOGfxflPblE
Pi-
porc gras, 5
Nantes à Landernan, et embranchements, d'à,
léans à Limoges, de Limoges à Clermont
Ferrand, avec embranchement de Laqueuilie i
La Dourboule ot au Mont-Oore, de Haint-iienit
près Martel à Arvant, ligne du Cantal da
Tours à Angouléme, d'Angoulêmo à Bordeaux
de Tours à Vlerzon, de Tours à Montluçon de
Limoges à Agen, de Limoges ft Montanb'an
d'Eygurande ft Aurlllac. '
Une plaquette Album de photographies Sou
venir de mon voyage en Touralne, est égale-
ment mise en vente dans les principales gare»
au prix de 1 franc.
Pour recevoir franco ces publications, ajouter
a la lettre de demande 0 fr. 65 pour le Llvret-
Gulde, 0 fr. 35 pour chacune des autres bro-
chures, o fr. 30 pour chacun des itinéraire»
géographiques et 1 fr. 15 pour la plaquette Al-
bum de photographies.
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
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ÉDITÉES PAR LES SOINS DE LA COMPAGNIE D'OR
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Revue des Deux-Mondes, 15, rue de l'Uni
versité, Paris. Sommaire de la livraison du
15 Janvier 1904 :
Vers Ispahan, troisième partie, par Pierre
Loti, de l'Académie française; l'Allemagne ca
tholique entre 1800 et 1845. — IL Romantisme
et eatholiclsme, par M. Georges Goyau ; Mélo
drame ou Tragédie ? — A propos du Dédale.
par M. Ferdinand Brunetlèse, de l'Académie
française; le Mécanisme de la vie moderne.
Les Grandes Hôtelleries, par M. le vicomte
Georges d'Avenel; l'Art français à Rome. — I
De Louis XIV à la Révolution, par M. Alphonse
Bertrand ; la Matière pondérable et sa struc-
ture Intime, par M P. Banet-Rivet: Une Ecole
d'infirmiers en 1903. — journal d'une élève,
par X.; Au Spltzberg et à Banquise, dernière
partie, par M. .iules Leclercq ; Poésie. — Bols
sacres, par M. Frédéric Plessis ; Revues étran-
gères. — Une Femme de lettres anglaise du
dix-huitième siècle : Fauny Burney, par M. T.
de Wyzewa ; Chronique de la quinzaine, His-
toire politique, par M. Francis Charmes ; Bul-
letin bibliographique.
Prix de l'abonnement, : Paris, un an, 50 fr.
six mois. 26 fr. ; trois mois, 14 fr.
Départements, un an, 56 fr. ; six mois, 29 fr.;
trois mois, 15 fr.
62 fr. ; six mois, 32; trois
Le Lieret-Guide illustré de la Compagnie
d'Orléans (Notices, vues, tarifs, horaires) est
mis en vente, au prix de 30 centimes :
1. A Paris : Dans les bureaux de quartier et
dans les gares d'Austerlitz, Pont Saint-Michel,
Quai d'Orsay, Luxembourg, Port-Royal et Den-
fert ;
2" En Province : Dans les gares et princi-
pales stations.
Les publications cl-après, éditées par les soins
de la Compagnie d'Orléans, sont mises en vente
dans toutes les bibliothèques des gares de son
réseau au prix de 25 centimes :
Le Cantal, le Berry (au pays de George Sand),
de la Loire -aux Pyrénées, la Bretagne, l'Aude,
la Touralne, Les Gorges du Tarn, Poitou- A n-
gôumols, excursions en France.
La France en chemin de fer (Itinéraires géo-
graphiques) :
De Paris à Tours, de Tours à Nantes, de
i f JoLIU -i-
-__-*r©:_*tx3.x*e d/u.
Excursions aux Gorges (hi Tarit
H est délivré pendant toute l'année des billets
de voyage circulaire de première et de dexiè-c
me classe, permettant de visiter les Gorges dn
Tarn et comprenant les itinéraires ci-après'
savoir :
Paris, Montargis via Moret ou Corbeil, Ar-
vant, Neussargues, Garablt, Monde ou Banas
sac-la-Canourgue (Interruption du voyage pat
fer), Aguessac ou Millau, Sévérac-Ie-Châtaau
Rodez, Figeac, Brive, Limoges, Vlerzon, Parii
Première classe, 118 fr.; deuxième classe]
83 francs.
Paris, Montargis via Moret ou Corbeil, Arvant
Neussargues, Garabit, Mende ou Banassao-ia-
Canourgue (interruption du voyage par fer),
Aguessac ou Millau, Béziers, Carcassonne'
Toulouse, Montauban. Brive ou Toulouse, Cap!
denac, Brive, Limoges, Vierzon, Paris.
Première classe, 130 francs; deuxième classe,
93 francs.
Paris, Vierzon, Limoges, Brive, Figeac
Rodez, Sévérac le-Chateau, Mendc ou Banassaee
la-Canourguc (interruption du voyage par 1er),
Aguessac ou Millau ou Saucliôres ou Corubere-
donde ou Le Vigan, Nimes, Tarascon, Lyon-
Dijon, Paris.
Première classe, 136 francs: deuxième classe,
96 Iran ce.
Toulouse, Figeac, Neussargues, Garrabit ou
Capdenac, Rodez, Mende ou Banassac-la-
Canourgue (Interruption du voyage par for),
Aguessac ou Millau, Béziers, Carcassonne, Tou-
louse.
Première classe, 65 francs ; deuxième classe,
47 francs.
Validité des billets : 30 jours, non compris le
Jour de départ.
A7ota. -- Les voyageurs peuvent commencer
leur voyage à toutes les gares situées sur l'iti-
néraire du voyage circulaire, mais ils doivent
suivre cet itinéraire dans l'ordre indiqué ci-
dessus, l'excursion des Gorges du Tarn n'étant
possible que dans le sens de la déscente. II
n'est rien remboursé pour les parcours aban-
donnés.
Les frais de l'excursion dans les Gorges du
Tarn ne sont pas compris dans les prix des bil-
lets de voyages circulaires.
V ï fil au prix réel de 22 fr.
IN l'hect. Echantillon 01r. 30
Société coopérative du Narbon-
nals à Narbonne (Aude).
Situé
TOULOUSE — 8, rue de la Trinité, 8 — TOULOUSE
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J. LAGHAUD, Directeur
i»IWeiA\e civiles et mllital-
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diate d'un trimes, sans déplace -
ment des titr. 4 0p0 l'an. On
retire titr. engagés. France La.
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ses. Ecr. A. Sonëf, Aurignac
(Mte Gne).
canards domestiques
de 4 50 a 5 ; dindes
pigeons de 1 30 a 1 75
— Les premières » 80 le
» 90 ; foies gras 4 fr.
Etranger, un an,
mois, 17 fr.
Les abonnements
chaque mois
partent du 1« et du 15 de
TARN-ET-GARONNE
Castelsarrasin.
Blé fin les 80 kil. 16 01; l'hectolitre 15 96;
Sïlglel2; avoine 7 75; orge 1150; maïs 12;
L-ves 14 ; haricots 27; graine de Un 30; pommes
Mieux vaut tard que jamais
Un nouvel ALrtanach patois illustré
ds Toulouse et du Midi, gascon et
ianguedoclen, vient de paraître chez
les éditeurs Caussé, rue Sainte-Thérèse
n - 4, à Toulouse, et Maurel, libraire à
Revel (Haute-Garonne).
Cet almanach, très coquet, outre les foires et
marchés de ce département et des limitrophes,
contient des proverbes patois du Midi très ln
téressants, des devinettes (Qu'es aco... qu'es
aco ?...), 14 gravures soignées, des contes en
proses et en vers, un hymne en musique, quel
ques belles poésies, une description pittoresque
de la Muse romaine, etc., le tout en bonne te
nue littéraire et en langue d'oc.
U Almanach i atois illustre de Toulouse et du
Midi se vend chez tous les marchands de jour
naux, libraires, kiosques et gares, au prix de
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M. le marquis de Barthélémy s'est acquis un
renom colonial par ses tentatives de pénétra
tlon dans les pays encore sauvages de notre
grande colonie asiatique.
On n'a pas oublié ses précédents ouvrages
En Indo-Chine (189i-1895), Cambodge, Cochin
cl'ine, Laos, Siam méridional et En Indo
Chine (1896-97), Tonkin, Haut-Laos, Annam
septentrional, qui furent très appréciés.
"Aujourd'hui l'auteur nous apporte les résul
tats d'un Itinéraire à travers certaines régions |
montagneuses et partiellement inexplorées de
l'Annam. On voit l'intérêt géographique de
cette exploration, que M. le marquis de Bar-
thélémy nous retrace avec sa précision ordl
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•a)i> 0UMe crois que si ,e désirais... Seu-
lement eomme je ne désire pas... comme
désirerai
i loin, heureusement, pour qu'on pût en per-
I cevoir îes échos :
i — Ah ! vous revenez de Grosson, ma-
i man ? Eh bien ! avez-vous vu Junon ?
I — Jacques, je t'en prie. ..
— Eh ! je ne lui fais que beaucoup
s d'honneur. Fille était chez elle, je m'en
! aperçois, vous avez la migraine.
! — Mais non.
i — Comment ! vous ne l'avez pas trou-
i vée ?
i - Si
et d'écuyer, de chas-
II tire bien, ma foi !
Blandière, très distante , trop i
de
immédiatement. Vous avez la migraine.
Venez voir mes nouvelles aquarelles, cela
va vous ranimer un peu.
— Tout à l'heure .
— Que vous a-t-elle dil ?
— Ou plutôt que ne m'a-t-elle pas dit ?
j — Vous a-t-elle parlé de moi ?
j — Beaucoup.
— Et d'Antoine ?
i — Ah ! mais non, elle s'en garde. Ou
I bien alors, c'est pour vanter ses talents de
! gentleman far mer
: seur. ..
! — Ce cher brave !
; Oh mais 1 en maîire.
J — Mieux que toi ?
! — Peuh ! Ôans mon genre. Quand nous
j chassons ensemble et qu'une compagnie de
! perdrix se lève, nous attrapons chacun la
! nôtre, ou les nôtres... 11 est soucieux quel-
] quefois. Je pense alors qu'il digère ce qu'il
a reçn.
— Le pauvre garçon ! Je crois qu'il aime
beaucoup son père.
— Beaucoup. Sa soeur aussi, la péron-
nelle ! Et même sa mère, en dépit de tout.
G est, jointe à quelques autres, une raison
pour qu il la supporte.
— Il fait comme toi, dit la comtesse.
— Oui, c est cela, tout à fait. Voilà ce
et, avec sa pitié, les effusions de sa sympa-
thie.
Elles sont encore l'une auprès de l'autre
en ce jour où il y a séance importante, as-
saut de compositions dans le laboratoire
de Mlle Vathier. Le Génie du lieu, autre-
ment dit Mlle Eulalie, reste la plus active,
qui va, qui vient, qui fait trottiner de tou-
tes parts sa respectable personne de taille
moyenne, un peu rondelette, son visage
agréable et ses cheveux grisonnes. Ici efle
atteint, là elle pèse, ailleurs encore elle ap-
pelle à son secours des récipients et des
instruments qui, les uns comme les autres,
sous la main de Julienne, ont pris l'aspect
de l'or... L'abeille vole de fleur en fleur
pour y puiser son œuvre délicieuse. C'est
la seule image que l'on puisse appliquer à
cette bonne Mlle Eulalie s évertuant, elle
aussi, entre toutes ses plantes, ses onguents,
f S1 / C 1JR S et se , s P ou dres, d'un goût parfois
je ne désirerai jamais, comme j aimerais
mieux me faire Chevalier de Malte, Carme
déchaussé, Frère lai de Saint-Jean-de-Dieu,
ou bien m'embarquer comme matelot, ou'
partir pour la Corse, m'en foncer dans le
maquis, devenir un brigand... avec une
escopette. En attendant, maman, venez
voir mes aquarelles.
Et la mère acceptait, allait examiner, fé-
liciter beaucoup, critiquer bien peu, con-
seiller parfois telle petite retouche... pen-
dant que Mme de la Morellerie, devant son
bureau de marqueterie, s'étudiait à bien ré-
diger un billet pour inviter Mme la com-
tesse de Rombault et M. Jacques à venir
dîner à Grosson peu de jours après, avec
quelques amis, une réunion bien simple,
on danserait cependant un tout petit peu...
Ce petit peu se renouvelait très souvent,
et Jacques était toujours traité comme le
héros de la fête.
Mlle Eulalie se montrait assez rarement
aux réceptions de sa be'ile-sceur, si intimes
qu'elles fussent réputées. Querida n'y as-
sistait jamais. Une invitation lui était-elle
même adressée ? Plusieurs fois la comtesse
| s'était posé ce problème. Sa pitié s'augmen-
I tait Je toutes ces suppositions qui, plus ou
moins vaguement, traversaient son esprit; i entente savante? Saint-Pierre-ues-Cenêu»
ses
très différent de 'celui du miel.."
La partie calme de la scène se maintient
près du fourneau. La comtesse est assise et
Quenda debout. L'une sert d'Egérie l'au-
tre écoute et accomplit. Nulle flamme. Mais
dans un des creux du fer, un monceau dé
braise allumée qui fait monter son reflet
brûlant jusqu'au visage de Querida. On di-
rait que la jeune fille se penché sur une au-
rore. Dune main, à l'aide d'un éventail
e e avive encore cette ardeur ; de l'autre
elle remue lentement une sorte de boue
jaunâtre qui vire, gluante, dans le fond
dune casserole. C'est indéfiniss iblc
vue : non moins à l'odorat. Et ,
cela porte un nom, très beau même
seniole un legs de plusieurs siècles'
Baume des Recluses. Des Recluses ! Com-
ment peut-on l'appeler ainsi ? Quelle Re-
cluse, murée dans son réduit, "a jamais
trouve moyen de se procurer tout ce qui se
tond, tout ce qui se tourne là, avec une
n a pas suffi a en fournir les ingrédients. Il
a fallu que, la veille, .!« ies fît huit lieues
a cheval pour comble i, lacunes.
Cela bouillotte, mij e, prend couleur,
un peu trop même, au jugé de la comtesse
qui importe cette recette, et, naturellement,
en dirige la première exécution.
— Il devient bien roux. Il faudrait re-
mettre un petit morceau de cire blanche.
Tournez toujours, Querida, je vais l'ajou-
ter.
Un moment après :
— Il est un peu épais. Il faudrait y ver-
ser quelques gouttes d'huile. Pouvez-vous
le faire ?
— Oui, Madame.
Querida passe la spatule dans sa main
gauché et, de la droite, redevenue libre, elle
prend la burette d'huile, toute petite, comme
un guttus antique, verse doucement. Son
mouvement est d'une grâce incroyable.
Elle fait songer aux Vierges de la Parabole
quand elles préparaient leurs lampes sym-
boliques... La comtesse attache sur elle un
regard charmé.
Mais, tout à coup, la porte s'ouvre, sans
qu'on y ait frappé, comme si c'était une
dans le
à la
pourtant,
qui
Le
cont
ayant droit qui s'introduit aussi
sanctus sanctôrum.
La muette paraît, des violettes à la main.
Elle vient de les enlever au jardin, ce
qu'elle se permet bien rarement, car, en
cela comme en tout, elle est timide, l'infor-
tunée l...
Elle s'avance de son pas si léger qu'on
dirait un glissement, elle nicirche vers la.
comtesse, et, avec la seule parole qui lu'
reste, un sourire plein d'une inelVable mé-
lancolie, elle lui présente les Heurs. Mm»
de Rombault les prerfd et, en même temps
la main de la malheureuse qu'elle serre
longuement, affectueusement.
j(A sai»*" '
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

e
E NUMERO 5CENTIMES
Organe quotidien, «le D>éfeiuse Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATIOW : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMÉRO 5 CENTIMES
ÉDITIONS RÉGIONALES 1
]UtrnMunoia« ET BtrAimMîfNTs LIMITROPHJB .... e M *• *û *
r»E. on vante la célô-
u *_dos Compagnies, la suffisance du
Hou"
des ordres donnés.
Or, le citoyen Bourrât, député du
Bloc, se lève et nous dit que ce n'est pas
vrai.
Mais alors, ses amis André, Baudin,
Maruéjouls, — pour ne citer que ceux-là
— ont impudemment trompé le pays ?
Et quand le président de la République a
couvert de sa signature leurs lettres de
félicitations et leurs ordres du jour, il
s'est associé à une trahison ?
Us ont donc tous menti en adressant
des louanges à des Compagnies qui, se-
lon les affirmations de Bourrât, com-
promettent la sécurité de la patrie I
Il faut les chasser du pouvoir ; il faut
les flétrir puisqu'ils ont sacrifié l'intérêt
national à l'intérêt des Compagnies...
Il faut les remplacer par des gens
comme Bourrât et placer Bourrât à la
présidence de la République !...
Le débat actuel ne peut pas avoir d'au-
tre solution. Si Bourrât a raison, les
ministres ont tort. S'il triomphe contre
les Compagnies, Loubet, André, Baudin
et Maruéjouls doivent être mis eu accu-
sation.
Tel est le curieux dilemme posé avec
autant de précision que d'inconscience
par le député de Perpignan.
C'est parce qu'il est en harmonie avec
la situation anarchique de notre gou-
vernement de révolution sociale que
nous avons voulu le noter dès mainte-
nant, en attendant la fin du débat.
Victor LESPINE.
LES VOLS DE TRAITEMENT
La Semaine Religieuse de Quimper an-
nonce qu'à la liste déjà longue des prêtres
frappés de suppression de traitement vien-
nent s'ajouter les noms suivants :
MM. Com, vicaire de Névez ; Duval,
recteur de Gouesnou ; Duclos, recteur de
Guilers-Brest; Raunou, recteur de Lan-
houarneau ; Lozac'h, recteur de Guimaëc ;
Guéguen, recteur de Plouhinec.
Le nombre des prêtres, frappés dans le
diocèse de Quimper, est de 92.
Il est curieux, en tenant compte du trai-
tement alloué à chaque catégorie de victi-
mes, de calculer la somme retenue, de ce
chef, par le gouvernement. En voici le ta-
bleau pour une année :
SUPPRESSIONS DS TRAITEMENT AU 1" JANVIER -
5 curés de 1" classe, à l.SOO fr 7.500
7 curés de %' classe, à 1,200 ir 8.400
2 desservants septuagénaires, à 1,200 fr. 2.400
11 desservants sexagénaires, a 1,100 Ir. 12.100
55 desservants, à 900 fr 49.500
12 vicaires, à 450 fr 15.400
92 Total S5.300
85,300 francs de volés, tel est le bilan de
M. Combes, rien que pour un diocèse 1
enesceoces passagères
Sériel, la réussite absolue des opéra-
s de dislocation, l'heureuse exécu-
{Par dépêche)
Dans une • circonstance récente et
qu'on n'a pas oubliée, M. le président
du conseil, Combes, avec l'impudence
qui le caractérise et le doux cynisme
qui fait sa force, nous affirmait que
nulle part ailleurs la sécurité ne régnait
comme chez nous et sous son gouverne-
ment, ajoutant que si par hasard il s'y
rencontrait des conflits entre le travail
et le capital, c'étaient des vétilles, ce
qu'il appelait dédaigneusement des ef-
fervescences passagères.
C'était de l'audace.
On a pu tout au contraire constater
que jamais les rapports entre le capital
et le travail n'ont été plus aigus, plus
haineux.
La grève d'Armentières nous a même
révélé desprocédés nouveaux en matière
de chômage, procédés qui consistent à
piller les magasins, à dévaliser les cais-
ses et à incendier les maisons.
A Ilennebont, les désordres ont été
inouïs de violence.
Et lors de la dernière grève, ébau-
chée en plein Paris, on a pu voir que
les revolvers ne restaient pas enfermés
en leurs gaines, et que les boulangers
ou les marchands de vins n'étaient guère
en sûreté derrière leurs comptoirs.
C'est-à-dire que la sécurté n'existe
plus pour personne dans le commerce
et l'industrie.
On est à la merci d'uno bande inter-
lope et cosmopolite d'agitateurs et de
meneurs qui pèchent en eau trouble et
s autorisent de la complicité criminelle
d un gouvernement de lâches et de ban-
dits.
Seule jusqu'à présent, l'agriculture
avait à peu près échappé au fléau qui
sevit partout en ce moment, sur l'infor-
tuné capital, et n'avait pas encore subi
les effervescences passagères.
Mais voici qu'on y arrive, et l'agricul-
ture n'aura plus rien à envier à l'indus-
trie et au commerce.
A son tour, elle est envahie par la
canaillo socialiste ; les renseignements
qui parviennent de l'Hérault montreni
quo les propriétaires, tout commo les
chefs d'usine, seront obligés, un do cos
quatre matins, do mettre la clef sous la
porte.
Déjà leur situation n'est rien moins
que brillante.
Ruinés à fond par lo phylloxéra, les
propriétaires se sont efforcés très cou-
rageusement de reconstituer leurs vi-
gnobles, ce qui leur a coûté effroyable-
ment cher, aussi cher que s'ils avaient
racheté la propriété.
C'était donc leur capital doublé.
Si encore ils avaient été assurés de
revenus !
Mais tous les fléaux de la terre se
sont abattus sur ce vignoble reconstitué
et l'ont accablé.
Des pluies persistantes remplaçant le
soleil disparu oui provoqué depuis qua-
tre années une pourriture universelle
du raisin ; la gelée, en 1903, s'en est mê-
lée dans des conditions formidables et
dont on n'avait pas connaissance de
mémoire d'homme.
Et c'est en de pareilles circonstances,
quand le propriétaire ne sait plus à quel
saint se vouer, ni comment éviter l'ex-
propriation, que les ouvriers ruraux lui
porteraient le coup de grâce en lui
imposant par la force brutale un mini-
mum de travail et un maximum de sa-
laire !
C'est fou, c'est idiot, c'est deux fois
criminel, car le patron rural est au bout
du rouleau, ne peut consentir à aucun
sacrifice nouveau, parvient difficilement
à ne pas crever de faim.
Et quand sa ruine sera consommée
définitivement par la grève, après le
phylloxéra, qui donc en pâtira, qui donc
en portera le châtiment, si ce n'est l'ou-
vrier agricole, assez fou pour recom-
mencer l'expérience téméraire dont
parle le fabuliste et éventrer la poule
afin de voir les œufs d'or qu'il lui
suppose dans le ventre.
Oui aux environs de Béziers, à cette
heure, des socialistes de la ville et de la
campagne peuvent se former impuné-
ment en bandes nombreuses, barrer les
routes, mettre les propriétés en quaran-
taine, les envahir, menacer et frapper
les ouvriers qui refusent de cesser le
travail, molester le propriétaire, l'arrê-
ter au besoin, couper les fils du télé
phone pour empêcher la force armée
d'être appelée et imposer leurs condi
tions comme s'ils étaient devenus sou-
dainement les maîtres du sol.
Ils vont jusqu'à dicter aux propriétai-
res des formules de soumission et à dé-
livrer des sauf-conduits autorisant la
circulation interrompue.
Si vous croyez qu'il y a exagération
dansâtes détails, vous n'avez qu'à relire
ce constat d'huissier fait à Capeslang
(Hérault), le 9 janvier dernier.
De là et sur la réquisition expresse de mon
requérant, je me suis rendu auprès des ou-
vriers qui logent clans la campagne d'Aureille,
à l'effet de leur demander s'ils voulaient bien,
de leur plein gré, continuer à travailler sur ce
domaine et tous m'ont déclaré individuelle-
ment qu'ils voulaient, de plein gré, continuer
à travailler et ils ont, en outre, déclaré que ce
n'est que devant la violence, la violation de la
loi et l'insuffisance du nombre des représen-
tants de la force publique, qu'ils se voient con-
traints d'abandonner le travail; lis déclarent
qu'ils sont résolus à le reprendre dès que la li-
berté leu r en sera assurée.
(Suivent les signatures de39 ouvriers occupés
en ce moment dans la campagne d'Aureille.)
Les grévistes ont fait pis encore que
de violenter les ouvriers qui enten-
daient continuer de travailler.
Sur certains points, ils sont allés jus-
qu'au meurtre, jusqu'à l'assassinat.
A Coursan, à sept kilomètres de Nar-
bonne, ils ont assommé à coups de pier-
res et de bâtons un régisseur qui vou-
lait charger des charrettes à la gare.
Ce n'est pas mal comme effervescence
passagère.
D'autant que les autorités : maire,
gendarmes, se déclarent impuissants,
refusent d'intervenir et sont les pre-
miers à conseiller aux propriétaires de
céder et aux ouvriers d'interrompre le
travail.
C'est donc plus qu'une grève qui s'éla-
bore parmi les populations rurales, c'est
une véritable Jacquerie.
Quant aux pouvoirs publics, ils fei-
gnent de tout Tgnorer : rien n'est arrivé
jusqu'à eux ! Gendarmes, maires, pro-
cureurs, tous se taisent pour ne pas
troubler la quiétude de notre gouverne-
ment et quand M. Combes, par hasard,
est interrogé sur ces désordres et sur
l'impunité scandaleuse dont ils jouis-
sent, il répond avec candeur qu'il n'est
pas suffisamment renseigné et qu'il at-
tend des rapports !
C'est prodigieux.
Mais ce qui est encore plus prodigieux,
c'est la façon dont les pouvoirs publics
accueillent tous ces attentats.
Loin de les réprimer, ils les encoura-
gent.
De telle façon que ces effervescences
deviennent permanentes.
Au lieu d'être une exception, ellessont
d'ordre courant, et plus nous irons, plus
nous vivrons dans ce milieu de violen-
ces, d'attentats, de provocations, qui
finira par rendre la Erance absolument
inhabitable et par provoquer une nou-
velle émigration et de capitaux et de
citoyens.
Les capitaux, en grand nombre, sont
déjà partis pour se mettre à l'abri.
Les citoycus suivront.
Car nul pays n'offre aujourd'hui moins
de sécurité quo le nôtre,
En Erance, rien ne vous protège plus;
la loi ne couvre plus personne, si ce
n'est toutefois les brigands qui la violent
et terrorisent ses représentants.
Qu'au cours d'une grève quolconque
on commette délits et crimes contre les
propriétés et les personnes, on n'arroto
pas les criminels. , ,. .
Ou si on les arrête, on les relâche
aussitôt, montrant ainsi toute l'Impuis-
sance de la société à leur égard.
Si d'aventure, et pour la forme, on
les défore aux tribunaux, et si ceux-ci
les condamnent à des peines dérisoires, j
une amnistie vient effacer tout. — tout
excepté, bien entendu, les dégâts com-
mis, les ruines amoncelées, les sévices
exercés et les tètes, cassées.
Certes, l'agriculture, qui a clési cruel-
lement éprouvée dans le Midi, depuis
quelques aimées, n'avait pas besoin de
subir une pareille crise.
C'est de trop.
D'ailleurs, les ouvriers agricoles, s'ils
ne sont pas fous furieux et aveugles,
comprendront, pour peu qu'on veuille
le leur expliquer, qu'ils seraient les pre-
miers atteints par la faillite de la terre.
S'en prendre aux propriétaires qui
n'y peuvent rien de la misère géné-
rale, leur demander des sacrifices qui
sont aujourd'hui notoirement au-dessus
de leurs forces, c'est les achever, pré-
cipiter leur • perte et en même temps
se faire sauter avec eux.
Car la ruine du patron entraine fa-
talement celle de l'ouvrier.
Quand le capital disparait, le travail
disparait avec lui.
La stupidité des socialistes urbains
et ruraux, c'est de vouloir augmenter
démesurément les bénéfices du travail
en détruisant le capital ; ils sont en cela
aussi bêtes que malfaisants.
Paul de CASSAGNAC.
LES TROIS POINTS
Un journal de Lyon conte le trait sui-
vant du maire, M. Victor Augagneur. que
ses administrés appellent : « Victor I" ».
L'archevêque ayant, pour une question
d'ordre administratif,écrit au maire, avait,
suivant l'usage, signé de son prénom en le
faisant précéder d'une croix.
-j- PIERRE, archevêque de Lyon.
Le maire devait répondre ; il répondit,
mais, pour bien affirmer la pureté de ses
sentiments de libre-penseur, il signa :
.". Victor AUGAGNEUR, maire de Lyon,
Victor I", empereur de Lyon, tenait ainsi
à bien affirmer qu'il revendique sa qualité
de pontife maçonnique.
C'est plus grotesque que méchant.
l'iiiVjTT ffl li 'l I I " :
ES MAUVAIS... BO!
ont envoyé une carte antimilitariste au mi-
nistre de la guerre.
C'est sur cette manifestation qu'a pris
fin l'abominable réunion des sans pairie.
Et on ne les a pus fourrés au bloc!
Orr peut toujours lire facilement les in-
formations financières ; il est plus difficile
de les comprendre :
Témoin celle-ci qui a été publiée hier
dans plusieurs journaux :
Par décision du ministre des finances l'inté-
rêt attaclié aux ' Bons du Trésor a été lixé, à
partir du 15 janvier Inclusivement : â 1 0j0
pour les bons de un mois à moins de trois mois;
à 2 3\l 0[0 pour les bons do trois mois à moins
de neuf mois , à 2 0[0 pour les bons de neuf
mois à un an.
Précédemment les taux étaient : 1 0[0 pour
les bons de un mois à moins de trois mois ;
2 0[0 pour les bons de trois mois à un an.
Bien peu de lecteurs démêleront ce que
cela veut dire...
Car, pour la compréhension du texte, il
faut faire un petit raisonnement arithméti-
que qu'il suffit de résumer en deux arti-
cles :
1° Précédemment le taux était de 2 OpO
intérêt pour les bons de trois mois à un an.
2° A partir du 15 janvier le taux sera de
2 fr. 75 0[0 pour les bons de trois mois à
moins de neuf mois.
Cela veut aire, en français, si nous ne
nous trompons : Le souscripteur aura des
bons qui lui rapporteront 0,75 d'intérêt de
plus et il aura la facilité de s'en faire rem-
bourser trois mois plus tôt.
Donc, double avantage pour lui.
Mais qui paiera au souscripteur cette
majoration de 0,75 intérêts, soit 37 li2 0[0
de plus qu'auparavant : L'Etat, n'est-ce
pas ? C'est-à-dire nous. C'est donc la dé-
monstration absolue que, pour gagner la
confiance du public, et lui faire fournir
l'argent que gaspille le gouvernement pour
la guerre religieuse, il faut que M. Rouvier
prenne dans la poche des contribuables un
supplément énorme d'argent.
100 à 2,75 au lieu
de 2. Diffé-
renceenplus 0 75
1.000 à 2,75 au lieu
de 2. Diffé-
rence en plus 7 50
10.000 à 2,75 au lieu
de 2. Diffé-
rence en plus 75 »
100.000 à 2,75 au lieu
de 2. Diffé-
rence en plus 750 »
1.000.000 à 2,75 au lieu
de 2. Diffé-
rence en plus 7,500 »
10.000.000 à 2,75 au lieu
de 2. Diffé-
renceenplus 75,000 »
100.000.000 à 2,75 au lieu
de 2. Diffé-
renceenplus 750,000 »
Or il y a près de 400 millions de bons du
Trésor à placer... dont, nous l'avons dit,
personne ne veut. m
Cela fera environ 3 millions de contribu-
tion supplémentaire à payer rien que pour
los intérêts de cette valeur. Et M. Combes
appelle cela la prospérité financière 1 Pas
difficile, lo défroqué.
Nous regrettons vivement de ne pouvoir
encore cette fois partager son optimisme.
XXX.
LES SANS-PATRIE
Les antimilitaristes se sont réunis ù Paris
en un banquet suivi do concert. Les anti-
pnlriotcs ont crié : « A bas la justice mlli
taire I » L'ex-abbé Charbonnel a Çhantô
une romance anticléricale : le blackboulé
Allomaiie a convié les femmes « à arra
cher cent mille entants des mains de cer-
tains brigands militaristes », et la petite
lêto a pris fin sur l'air de l'Internationale,
repris en cœur au refrain par les assis-
tants.
Avant de se séparer, sur la proposition
du défroqué Charbonnel, tous les convives
Marie-Antoinette et le révolutionnaire Hé-
bert. — Les journaux ministériels et
l'abbé Delsor. — La maniiéstation de
. vendredi prochain,
Paris, 18 janvier.
Quand la reine Marie Antoinette fut, tra-
duite devant le Tribunal révolutionnaire,
les radicaux d'alors pensèrent qu il ne sut
lirait pas de condamner la malheureuse
Souveraine, mais qu'il fallait encore la sa-
lir. L'un d'eux se leva ; c'était l'infâme Hé-
bert, l'homme de toutes les viles corvées,
l'ancien marchand de contremarques, le
voleur à la tire promu homme d'Etat. In-
terprète de son parti, Hébert ouvrit la bou-
che et voulut souflleter Marie-Antoinette
d'une accusation immonde. Le cri sublime
de la reine et les rugissements indignés des
femmes du peuple figèrent sur les lèvres
du bandit la fin de la phrase.
La mémoire d'Hébert fut vouée à l'ana-
thème ; la France flétrit co bourreau qui
voulait polluer sa victime. Aujourd'hui,
Hébert sort de sa tombe et parle par la
bouche des ministres, des députés, des
sénateurs et des écrivains révolutionnai-
res. Quelle est la tactique de l'ennemi?
C'est de déshonorer les Français, qu'il
frappe et qu'il proscrit. Les républicains
auraient pu se contenter d'expulser l'abbé
Delsor. Mais non ! Vous avez vu que M.
Combes s'est empressé d'envoyer à Berlin
des agents chargés de l'approvisionner de
boue.
Ces alguazils reviendront ils à Paris avec
les fangeuses munitions que doit leur four-
nir la police allemande ? Toute la question
est là. En attendant le retour de ces maré-
cageux personnages, la presse gouverne-
mentale — héritière d'Hébert — traite
l'abbé Delsor comme elle traite nos reli-
gieux et nos prêtres. 11 s'agit d'attenter à
son honneur. Ici, tel gazettier ministériel
représente le député protestataire comme
un traître secrètement vendu à l'Allemagne.
Là, l'ex-associé d'un aventurier juif, en-
globe tous les Alsaciens catholiques dans
les mêmes outrages et nous les montre
aux genoux du vainqueur.
Devançant 1 arrivée des estafliers de M.
Combes, l'ambassade d'Allemagne a, dit-on,
nanti nos adversaires des premiers docu-
ments destinés à déshonorer l'Alsace. Cette
collaboration touchante est bien digne,
n'est ce pas, des champions de Dreyfus?
Mais quoique les radicaux fassent, le
ministère me semble, cette fois, atteint.
On m'assure que des étudiants et des ou-
vriers iront vendredi prochain huer les
courtisans du prescripteur. Qu'arrivera-t-
il? Ces manifestations intimideront elles le
Bloc ? Ce n'est guère probable.
Nos ennemis ne semblent pas soupçon-
ner les dispositions morales de l'opinion
publique. D'après les prévisions de tous les
groupes, le cabinet Combes remportera la
victoire — laborieusement il est vrai —
mais il la remportera. Le Bloc, un instant
chancelant, a reconquis son équilibre.
Tant mieux ! Encore une fois, j'ai beau
chercher, je ne vois pas quel bénéfice nous
procurerait un ministère Rlbot-Eticnne-
Doumer. M. Ribot est le plus honnête
homme du monde. Mais il serait le prison-
nier de M. Etienne, l'ami des juifs. Ami du
second degré pourtant!
La haute juiverie qui fait tout ici n'a pas
oulu que M, Etienne succédât à M. Bour-
geois. Elle a réservé le fauteuil à M. Bris-
son . Dans quel but? En vue de qualle oeu-
vre ? Nous le saurons bientôt sans doute.
Mais je vois des gens • que cette élection
r^nd anxieux et qui cherchent le mot de
l'énigme.
La Chambre discute aujourd'hui le projet
de rachat du réseau de l'Ouest et du Midi
par l'Etat. Toute cette controverse n'est
qu'une comédie. On annonce qu'elle se ter-
minera pas le vote d'une motion favorable
en principe au rachat de l'Ouest.
En conséquence, une commission serait
nommée en vue d'étudier la question finan-
cière, tandis qu'une autre s'occuperait de
la question du matériel.
Pendant que ces deux syndicats se livre-
ront à leurs recherches, la terre continuera
de tourner et la République d'exploiter les
gens. Nos adversaires, — souvenez vous-en
— n'ont qu'un souci : la perpétuité de leur
règne, et, par conséquent, la consolidation
de leur hégémonie locale. Comme pour
assurer la victoire du Bloc, il faut de l'ar-
gent ; toute la politique actuelle converge
vers cette conquête de la sportule électo
raie. Pendant deux ans, on va faire chanter
tous les grands détenteurs de capitaux.
Mais que dis-je ? Cette entreprise d'extor-
sion est déjà commencée.
La Junte suprême du Bloc a fixé le chiffre
du butin qu'elle veut s'assurer à la somme
de cinq millions, pas un maravedis de
moins ! Tous les calculs ont abouti à ce
total. Pour engager la campagne, il faut que
cinq millions garnissent la caisse du Bloc.
Banques, grandes Compagnies, tous les
établissements fournissent leur dîme. La
Junte s'inspire des procédés auxquels re-
couraient les généraux prussiens dans los
villes conquises. Après avoir détermine le
taux de la contribution de guerre, nos vain-
queurs n'en démordaient pas : « La bourse
où la vie 1 »
Les fonctionnaires doivent également
concourir à la constitution de la caisse. La
Junte exige cinq francs de chaque manda-
rin. Comment so soustraire à cet impôt?
Le fonctionnaire récalcitrant s'exposerait
aux plus cruels sévices. 11 paraît que les
officiers ont été rançonnés à leur tour. Pas
d'avancement pour ceux qui refuseront de
concourir pécuniairement à la réélection
de la clique radicale.
En somme, la République est actuelle-
ment en train de doter la France d'une
institution analogue à la camorra napoli-
taine et à la maffia romagnole. Les groupes
politiques qui nous gouvernent prélève-
ront une taxe sur tous les citoyens qui
voudront bénélicier de la protection du
gouvernement, soit pour obtenir des fa-
veurs et des emplois, soit pour braver les
lois. En Italie, le camorriste peut se mettre
impunément en rébellion avec le Code.
S'il paie régulièrement la taxe fixée par la
Junte, les juges l'acquittent. La royauté pié-
montaise — je dois le dire — essaie depuis
deux ans de soustraire la Péninsule au
joug de la camorra. Si mauvais qu'il soit,
un gouvernement monarchique représente
quand même des principes d'ordre incom-
patibles avec l'anarchie. Mais en France,
sous une République radicale qui sanctifia
toutes les mauvaises passions, dans quel
gouffre d immoralité ne descendrons- nous
pas ?
On me dit que le général André a reçu la
visite non de deux mais de trois officiers
qui sont venus lui fournir la preuve de la
culpabilité de Dreyfus. Le ministre n'a pas
pu réfuter les démonstrations qui lui ont
été soumises. Mais à tous les arguments et
à toutes les preuves, le général André a
fait celte réponse monumentale : « 11 faut
que Dreyfus soit innocent pour la France ! »
N'aurait il pu dite : « Paur les juifs ! »
RIÊMALQUE.
Par f 'û Spécial
Conseil des Il g ii g sires
Paris, 19 janvier.
Les ministres se sont réunis ce matin, à
l'Elysée, sous la présidence de M Loubet.
Ils se sont entretenus, dit le communiqué
officieux, des diverses questions qui figu-
rent à l'ordre du jour des deux Chambres,
et ont procédé à l'expédition des affaires
courantes.
Paris, 19 janvier.
D'après une information de source offi-
cieuse, le procureur général Baudouin a
terminé son réquisitoire relatif a la de-
mande de revision de l'affaire Dreyfus,
transmise à la Cour de cassation par le
garde des sceaux.
11 communiquera aujourd'hui ce docu-
ment à la chambre criminelle de la Cour
suprême ;-la chambre criminelle va dési-
gner son rapporteur, en même temps que
le rapport sera, suivant l'usage, commu-
niqué à M" Mornard , avocat d'Alfred
Dreyfus.
M* Mornard aura à rédiger un Mémoire
qu'il transmettra à la chambre criminelle ;
le rapporteur, sur le vu du réquisitoire et
du Mémoire, sera appelé à faire un rapport
à la chambre criminelle, qui aura alors à
accomplir sa tâche.
Ancien député interné
Paris, 19 janvier.
Nous avons annoncé, hier, qu'on s'entre-
tenait, dans les couloirs de la Chambre, de
l'internement dans une maison d'aliénés
d'un ancien député du Sud qui est marié â
une parente de M. Loubet.
Sa mère, à qui on avait longtemps caché
la mesure prise contre son fils, était parve-
nue enfin à le voir et, à la suite de cette
entrevue, aurait acquis la conviction qu'il
était victime d'une odieuse machination.
La Croix dit à ce sujet :
On raconte une lamentable histoire de
séquestration, sous le prétexte de folie, qui dé-
passerait en odieux et on arbitraire toutes cel-
les qui ont défrayé la chronique depuis plu-
sieurs années.
11 s'agirait d'un ancien député do l'opposition,
dont le nom est bien connu : sa femme, qui no
partageait pas ses idées politiques et s'enten-
dait d'ailleurs très mal avec lui, l'aurait fait
interner clans une maison de santé des envi-
rons de Paris, dirigée par un médecin juif
Pendant des mois entiers on aurait caché
cette adresse à la mère du malheureux, qui ne
put la découvrit que par l'indiscrétion d'un do-
mestique ; elle n'a pu voir son llls que deux
fols en plusieurs années, et depuis quelques
mois elle ne peut ni le voir, ni recevoir de ses
nouvelles.
L'infortunée s'est adressée aux tribunaux,
qui ont commis, pour examiner l'état mental
de l'ancien député, un médecin protestant, mi-
nistériel militant.
Quant a la femme du séquestré, elle a com-
me avocat l'ancien secrétaire de l'ennemi le
plus acharné de son mari.
Ce sont là, d'ailleurs, des assertions qui mé-
ritent contrôle.
ÉCHEC MINISTERIEL
Caen, 19 janvier.
M. Perrotte, maire de Caen, ministériel,
a donné sa démission à la suite de l'échec
qu'il a subi, dimanche dernier, comme
candidat au conseil général.
Son concurrent nationaliste, M. Savare,
a été élu par 2.590 voix contre 1.767 accor-
dées à M. Perrotte qui, dans la ville dont
il est maire, a été mis en minorité de plus
de 500 voix. - , . ,
Ce résultat a été obtenu maigre les el-
lorts du gouvernement et l'éloquence peu
persuasive de M. d'Estournelles de Constant,
qui tint Ici une réunion, il y a huit jours,
sous l'égide du groupe Adolplie Caruot.
LE E
Washington, 19 janvier.
La commission des relations étrangères
du Sénat a porté trois amendements au
traité de Panama ; elle veut que le gouver-
nement des Etats-Unis soit nanti de pou-
voirs plus directs en ce qui concerne Ie§
règlements sanitaires; qu'il ait la hauta
main sur les ports afin de pouvoir les amé-
liorer.
Le troisième amendement définit, d'une
laçon plus précise les limites des cités da
Panama et de Colon par rapport à la zona
du canal.
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Mercredi «O Janvier
Le Conflit Russo-Japonais
Paris, 19 janvier.
On mande de Saint-Pétersbourg au New-
York Herald que la politique pro japonaise
«le l'Angleterre attire sérieusement l'atten-
tion ; dans les milieux politiques, on a le
sentiment très net que la Russie est moins
en lutte avec le Japon qu'avec l'Angleterre
et que l'alliance anglo-japonaise est la rai-
son de tout le litige.
De nombreux hommes politiques décla-
rent que le moment est venu pour la Rus-
sie de répondre à la politique de coups d'ô
pingle de l'Angleterre par une démonstra-
tion du côté des frontières des Indes et une
politique agressive en Perse.
Paris, 19 janvier.
H a été dit que M. Delcassé avait de fré-
quents entretiens avec l'ambassadeur de
Russie à Paris, M. de Nclidoff, et que la
situation en Extrême-Orient faisait natu-
rellement le fond de ces entretiens.
Une dépêche de Londres annonce aujour-
d'hui que les ambassadeurs de Ffcince et
de Russie et le ministère du Japon se sont
rendus au ministère des affaires étrangères
où ils ont longuement conféré avec lord
Lansdowne,
Cette simultanéité d'entretiens semble
éta.lir que les diplomaties s'emploient,
tant à Londres qu'à Pari3, à intervenir mo-
ralement dans lo conllit pour y plaider la
cause de la paix et dans les milieux diplo-
matiques on tire de cette intervention le
meilleur augure.
Washington, 19 janvier.
Le département de la marine a télégra-
phié au commandant du Wilminr/ton, sta-
tionné à Cavité, Philippines, de partir pour
Chemulpo, le ministre des Etats Unis à
Séoul ayant télégraphié qu'en présence de
l'attitude menaçante de la population co-
réenne, vis-à-vis de résidents étrangers, le.
Vicksburg ne lui paraissait pas suffire.
Paris, 19 janvier.
L'Agence ITavas publie la dépêche sui-
vante :
Port-Arthur, 19 janvier.
Les autorités sont assaillies de demandes do
correspondants de journaux pour des permis
d'accompagner les troupes russes ; elles les
écartent en disant qu'on ne s'attend pas à une
guerre.
Quatre mille hommes vont partir pour le
nord ; les généraux ont arrêté hier leurs dispo-
sitions au sujet de la mobilisation et de rem-
placement des troupes en cas de guerre.
Suivant les autorités, les Japonais continue-
raient à faire des démo
les eaux de la Corce et
détachements.
strations» navales dans
à débarquer de petits
a-vis dn premier venu ; i'abbè Delsor avait
d'ailleurs une double raison de se garder
de tout abandon s'il est vrai, comme «a
l'affirme et comme je le vois dans divers
journaux ce matin, que son interlocuteur
fût autrefois un catholique fervent, un dé
tenseur de l'idée religieuse, passé aujour-
d'hui dans le camp adverse.
» Le député de Molshehn ne peut l'igno-
rer, car, sachez le bien, nos amis de l'autre
côté de la frontière sont au courant, aussi
bien et même mieux que nous, dé ce qui
se passe en France et du personnel politi-
que. »
Paris. 19 janvier.
Le comité central de la Ligue dpg Droits
de l'homme a décidé d'ajourner, après les
débats parlementaires, la discussion de la
motion de M. Joseph Reinach sur le cas
de l'abbé Delsor et le droit d'expulsion,
ainsi que des résolutions en sens contraire
des sections de Nancy et de Lunévllle.
La Ligue des Droits do l'homme n'est
pas pressée quand il s'agit d'un Alsacien
catholique.
Un Incliiout I l'Ecole (le Saint-Cyr
Paris, 19 janvier.
La Presse rapporte qu'un incident regret
table vient de se produire à l'Ecole de
Saint-Cyr.
Une fois de plus, c'est la politique qui
fait des victimes dans l'armée.
Au cours d'une leçon un commandant
instructeur eut l'idée malencontreuse de
faire d'une façon intempestive l'éloge du
général André et de la politique du filoc ;
quelques murmures parmi les auditeurs
accueillirent cette apologie.
Très irrité, le professeur demanda aux
élèves qui avaient murmuré de se déclarer
immédiatement, sinon toute la classe serait
punie.
Un peu étonnés, les élèves se taisaient ;
mais, pour sauver leurs camarades, deux
élèves se levèrent alors et déclarèrent
qu'ils prenaient toute la responsabilité des
murmures.
On crut que ceux-ci en seraient quitt s
pour une semonce ; grande fut la stupéfac-
tion quand on annonça qu'ils seraient
frappés de 15 jours de prison ; de plus, le
professeur adressa un rapport spécial au
ministre du la guerre pour le mettre au
courant des faits.
Les deux élèves frappés sont deux jeunes
brigadiers do cavalerie, excellents élèves
et très bien notés : les camarades sont très
ti-n C3 Clissse
s e deParis, 19 janvier.
La clôture générale de la chasse à tir a
été fixée au dimanche 31 janvier 1901 poul-
ie territoire tout entier, sauf pour les huit
départements où cette clôture avait été
avancée au 3 janvier.
La chasse à courre sera close lo 31 mars
clans tous les départements au lieu du 15
avril ; il en sera de même de la chasse au
gibier d'eau, qui pourra s'exercer jusqu'à la
même date.
Quant à la chasse à la bécasse, elle sera
interdite dans tous les départements après
le 31 janvier 1901, date de la clôture géné-
rale.
La circulation du gibier tué avant la clô-
ture sera autorisée jusqu'au mardi 2 février
â midi ; il en sera de môme pour la circu-
lation dos oiseaux d'eau, qui restera per-
mise jusqu'au samedi 2 avril à midi, c'est-
à dire jusqu'au surlendemain de la clôture
du 3 mars.
excités et
Saint-Cri une- vive effervescence régne à
ES
mu
Montevideo, 19 janvier.
Les nouvelles officielles annoncent que
les insurgés sont poursuivis sans relâche
par les forces gouvernementales.
Ou considère le mouvement révolution-
naire connue enrayé; il est actuellement
circonscrit à deux départements ; ou espère
que l'ordre ne tardera pas à être rétabli
dans toute la République.
lendemain. (Vifs applaudissements à droite et
an centre.)
Les seuls pays où l'Etat exploite sont la Bel-
gique, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, la Rus-
sie. En Belgique, le rachat a été décidé pour des
raisons politiques ; les ouvriers belges sont très
peu payés et euvient le sort de leurs camara-
des français.
En Suisse, c'est également pour des raisons
politiques quo le rachat a été volé ; la presse
suisse contient à tout Instant des réclamations
très vives adressées par les ouvriers qui pen-
saient que lo radial améliorerait leur situa-
tion ; on leur avait fait des promesses, on V»
pu les tenir parce que les conséquences auraient
été un relèvement d'impôts, (Trie bleu ! Très
bien ! à droite. |
En Allemagne, le rachat r. a pas donné de
merveilleux résultats; on a de tous côté des
mécomptes.
M. Klotz a envisage une question d'espèce en
concluant au radial ; c'est une question de
principe, mie question générale.
La jour ou l'Etat aurait racheté l'< mest et le
Midi, pour quelles raisons ne rachèterait il pas
les antres Compagnies"? La question du rachat
de l'ensemble des réseaux est une ai'aire de |
3 milliards-: qui voudrait s'engager dans une
opération de celte importance, aussi hasar-
deuse, aussi grave pour le crédit puulio ? (Vifs
applaudissements à droite et au centre.)
Discours de NI. Lhopitaau
M. Lhopiieau — Je tiens à protester d'a-
bord contre l'argument que j'ai trouvé dans la
presse et qui se produit dans la discussion par-
lementaire, il savoir que c'est l'expropriation
capilalistequi vu commencer et qu'on sacrifie à
la doctrine collectiviste.
Je suis pour un réseau d'Etat autonome et
bien organisé, pour que l'Etat ait à sa disposi-
tion un champ d'expériences lui permettant
d'Imposer aux Compagnies des progrès qu'elles
se montreraient rebellas à accomplir, fi'rès
Men 1 très bien 1)
Mais je suis hostile à une exploitation géné-
rale par P&tat.
i les Chambres de commerce se sont pro-
noncées contre le rachat, c'est parce qu'on lésa
consultées sur la question du rachat général des
chemins de fer. ( applaudissements a gauche).
1 es consullalions do ce genre ne sont- nos
toujours affranchies des considérations politi-
ques.
M; Modeste Leroy. — Dites tout de suite
qu'elles sont composées de congrèganistes. (Hi-
larité)
M. LhopReau étudie longuement la situa-
tion du réseau de l'Ouest. .
M Lhoplteaiu. — La Compagnie de l'Ouest
a certainement dans cos trais dernières années
fait des améliorations et réalisé de sérieux ef-
forts en vue d'une meilleure exploitation: mais
ces efforts mémesindiquent combien il lui sera
difficile d'arriver â un résultat satisfaisant.
l-'lus on approchera du terme delà garantie
d'int '-rêt, plus la «barge des emprunts sera
considérable et moins le produit net augmen-
tera, et il est même à prévoir qne la Compa-
gnie de l'Ouest sera en déilcitde plus de -t mil-
lions en l'.'o i.
i.e coefficient d'exploitation de U» Compagnie
n'a pas changé depuis dix ans : il est toujours
de 60 OiO en moyenne ; donc, -on peut dire que,
de ce côté, il n'y aura pas augmentation des
bénéfices à l'if. enlr : donc, la Compagnie ne
cessera pas de l'aire appel à la garantie d Inté-
rêt jusqu'en i930.
A ce moment, elle ne pourra plus marcher ;
elle aura un dé'ieit de t

Mercredi «O Janvier 1901
r'est du reste, a-t-11 ajouté, l'avis de tous les
«fîirier'saui connaissent ce bâtiment, qnl était
î««nooa»ïrop vieux pour servir de transport à
Ses pièces lourdes, comme celles emmagasinées
* ft Sl 8
ure^àc-tiielle, la Vienne était encore h
flot elle aurait été certainement rencontrée par
des' centaines de bâtiments de tous genres qui
circulent sur l'Atlantique.
Paris, 19 janvier.
Le Journal officiel de ee matin porte inscrip-
tion d'olïlee au tableau d'avancement des offi-
ciers de marine, pour le grade de capitaine de
frégate, du lieutenant de vaisseau Barbier, et
pour le grade de lieutenant de vaisseau, de
l'enseigne de vaisseau Cmeneez.
Le lieutenant de vaisseau Barbier est le
commandant du transport t* Vienne, si mysté-
rieusement disparu et si vainement recherché
jusqu'Ici, et a pour second l'enseigne Qucncez.
Dans son édition publiée ce matin a 1 ans,
le Prlit Journal dit qu'un télégramme parvenu
après minuit ù l'Agence parisienne du Nou-
velliste, île Li/on annonce que la Venue serait
retrouvée échouée à Las l'aimas et malheureu-
sement serait vide.
Le Petit Journal ajoute qu'au ministère de la
marine, où il a demandé des renseignements, il
lui a été répondu qu'on n'avait aucune conllr-
mation de cette information.
Or. l'Agence oarislenne du Nou.rclli.ite de
Lf/o/un'a tenu aucun télégramme donnant une
sémMaWe nouvelle; le / cor tournât a été In-
duit en jjTeur et notre confrère a ouvert une
enqu-Je.
C'est exactement le journal l'Action qui, co
matin, annonce cat.s sa dernière heure qu 'une
dépêche lui est parvenue UUL% disant sans au-
tres renseignements que la Vienne aurait été
retrouvée aux environs de l.a-s Palmas.
fiction, après avoir elle aussi enregistré ia
réponse négative du ministère de la marine,
ajoute :
« Il y a donc tout lieu de croire qu'on -so
trouve en présence .d'une information fantai-
siste que nous ne donnons d'ailleurs qn'à titre
da renseignement et sous les plus expresses
réserva. »
Paris n'ont pas manqué de venir les lui offrir à leur
toar. Nou« venons, apre* eux, lui «dresser les nô-
tres ainsi qu'à Mme Jordanet, avec laquelle nous
nous réjouissons sincèrement de l'heureuse «nion
de sa petite fille en l'accompagnant de nos meilleurs
vœux. E. C,
le com-
Mœrdes du Nar-
~ y S
V f 3 * / Q
Du 19 janvier.
Le cr aillé de la Société des artistes français a
procédé lundi soir, au Oran-d-l'alais, sous la
présidence de M. Harpignies, son président
d'âge, a la nomination de son bureau; c'est M.
Ton y llobert i'ieury qui a été nom aie président
de la Société.
—e-» Le ministre des colonies, M. Doumer-
gue, présidera, le 6 février, la fête mntu.ilisie
organisée par la première subdivision de la
France Prévoyante.
On mène grand tapage on ce moment
a l'Keolc des i>eaux arts et dans le monde des
jeunes artistes, a propos de l'exclusion de l'é-
cole d'an jeune peintre coupable seulement
d'une gaminerie.
*>~'v-n oiiiïier et deux artilleurs ont été
tués et quatre artilleurs blessés par l'explosion
d'un projectile à iélix-dorll, près Vienne.
—-. î.î ..%u.alun ' annonce que le doc-
teur-vétérinaire Kaeaipny, originaire de Stet-
tln, a été t«*S d'un coup de feu, samedi soir,
pendant qu'il accompagnait une patrouille,
près de ;\aribir.
A HêthiMiy (Marnei, à la suite d'un dif-
féi
et
l'é
ro
pa
id l'était aign entre les pères de famille
llnleur, les enfants ont tous abandonné
; es )iarente déclarent qu'ils ne rentre-
3 quand le différend aura été trunclié
tortîé académique.
^ m signale un vol de plusieurs centai-
nes tie mille franes de timbres coloniaux annu-
lés, au ministère des colonies ; il s'agit de tim-
bres de Nossl-t',é, du Soudun, dn Bénin et de
Diego-Su-iicz. dont ta suppression avait • été or-
donnée et qu'on aurait soustrait à ia destruc-
tion pour ies vendre.
«-C- t»n annonce de Pékin la mort du géné-
ral Tong-Peu-Siang qui, lors do soulèvement
des 1 :'• dei houi-
A1M. IL.fi
Grave accident. — Dans la journée de-
lundi, vers? Heures de l'après-midi, le nommé
Cyprien Querey. métayer â -Sénoaillac, qui
s'était rendu il la foire, a été renversé, sur le
ir'out-N'euf, par une voiture. Une 'Charrette
ehargée de pommes de terre, qui venait en sens
inverse, lui est passée sur le corps.
Relevé aussitôt, le malheureux a été trans-
laté au restaurant du Fetil- Luxembourg, où
le docteur Durand loi a prodigaé les .premiers
soins, et de là à l'hospice.
L'état de Cynrien Quercj- serait assez grave.
Vol à ia tira. — Le jour de la foire, la po-
lice a arrêté un pickpoc ;et au moment où il
introduisait sa main dans la poche do la
[cmia* Mages, -de Labastide-Gabansse.
L'individu arrêté a été mis.ii la disposition
du parquet. 11 répond au nom d'Eœllieri Tar-
des, né â Bruxelles en 1877.
Union Artistique Tamaise. — .Nous ap-
prenons que l'Assemblée générale de l'Union
Artistique Tarnaise aura lieu le samedi 23 cou-
rant, et que demain, jeudi 2i, doit se tenir, à
la justice de paix, AS h. lfidusair, une réu
nion préparatoire où l'en recevra los nouvelles
adf.ésiens.
Comme l'année dernière, le programme de
cette Société est tout artistique : une exposition
de peinture et de sculpture, des auditions mu-
sicales; et, pour commencer l'aimée, une soirée
dansante pour 1er, familles des sociétaires.
I .'élection du comité pour 1901 et l'orjjanisa-
' : on de cette prochaine fête imposent aux fn-
t rs membre» d'assister à la réunion de de-
main et de se faire inscrire pour pouvoir par-
ticiper aux décisions de l'assemblée générale
du 23 courant.
CARMAUX. — Tirage au serf. — Hier ont
eu lieu dans notre ville les opérations du tirage
au sort.
158 jeunes gens y ont pris part.
Toute ia journée, nos rues ont clé très ani-
mées.
Auenn incident à signaler.
CASTRES. — Vols. — Les auteurs de
plusieurs vols commis dans la soirée du
16 courant au préjudice de diverses person-
nes de Castres ont été arrêtés par la gen-
darmerie de Koquecourbe.
Ce sont des sujets suisses.
Trouvaille. — Une montre en argent a été
trouvée par le nommé Pierre Bouisset, em-
ployé ft la gare, demeurant avenue de Tou-
louse, 37. 11 le tient ù la disposition du pro
prlétaire.
Tribunal de simple police. — Dans son
audience d'hier, le tribunal de simple police a
prouoncé douze condamnations, dent neuf a
l'amende et trois a la prison pour les motifs sui-
vants' défaut degoides, violences légères, con-
travention a la police des cafés et des raosurs.
Rectification. — Au sujel de la composition
du bureau de l'Union française antialcoolique,
que nous avons donnée hier, 11 s'estproduil nno
erreur que nous nous empressons de rectifier.
Le vice président est M. Bastide Pasteur, et
non ./acteur, comme avaient mis ces braves
typos.
MAZAMET. — Etat civil. — Naissances:
Maurice Auriol, fils de Emile, cultivateur à
Négrln ; Andrée Lacronx, 1111e de 3oseph, gar-
çon de café, rue Galiniê ; Marie-Louise Bon-
homme, fille de Hlppolyte, cultivateur aux
Dausses ; Albin Guiraud. Dis de Henri, culti-
vateur à Lagachal : Marthe Giories, lllle de
Camille, journalier a la Basse.
Décès : Louis Anduze, 86 ans, teinturier, à
J.'? spi £ e ' '' aul D!Ufet - 27 ans . journalier, il la
Vitaielto ; Marie Sénégas, 87 ans, sans proles-
ston, rue de l'Ecole; Elisa tarayon, 41 ans.
sans profession, a la «esso ; Vicloriuo Bételiie,
fiG ans, modiste, à la Nogaréde ; lzac Ray-
naud, 76 ans. cultivateur, rue Bnenos-Ayres ;
Elisabeth PujofSO ans, sans profession, aux
Frais ; Marie Siruétys, 70 ans, sans profession,
aux Bausses.
Mariages ; Pierre Mêdale. 28 ans ernplayé
au chemin de fer, et Merle Daure, la ans, sans
profession : Charles Bonnet, 15 ans, boulanger,
et Marguerite Gélis, 21 ans, tricoteuse; Dap-
tlstè Hatoèqne. 31 ans, commis principal dos
contributions indirectes, et Bernadette Ruello,
21 ans, sans profession,
LAVAUR. — A la gare. — Nous nppre
nous la nomination do M. Landes
Oui, l'on fait de la boue et pas autre
(chose.
L'on démolit, sans s'occuper de recor.s-
itruire et. l'on arrache «ans souci de bien
i-eplanter.
Drôle de progrès que celui là î
Et, maintenant, pavions un peu de la vie
locale, nouveau siècle.
Grâce aux modernes progressistes, l'hi-
ver 1303-1904 n'aura été qu'un long bâille-
ment d'ennui.
H se sera distingué par son absence com-
plète de bonnes et charitables distractions.
Pas de bals de société, pas de concerts
de charité, pas même la plus minime des
représentations théâtrales !
De TA.utrefois, que nous avons connu
animé et bienfaisant, pas de trace.
C'est l'Aujourd'hui. lourdaud et égoïste,
•qui pèse sur notre cité.
Drôle de progrès, en lout et pour tout !
E. GHALOU.
s *«
A L'HOSPICE D'ARNAY-LE-DUC
Paris, 20 janvier.
M. Monleznn, prôsidenTt du tribunal de pre-
mière instance de Snint-Sever (Landes), est
nommé président du tribunal de première ins-
tance de Hanoï.
M. Merie, av ocat, est nommé juge suppléant
au tribunal de première instance do Pau.
Le Conflit Rnsso=Japoîîais
Londres, 20 janvier.
L'ambassadeur de .Russie a eu, hier
après-midi encore, un entretien de trois
quarts d'heure avec lord Landsvoue, mi-
nistre des salaires étrangères.
* a> * tb 8ior., bruit d'oreilles et surdité.
— Après 3 ans de souffrances.
La jolie petite ville d'Araay-le Duc vient
d'être le théâtre d'un fait, simple en ini
même, mais qui comporte son enseigne-
ïnent précieux.
La supérieure des hospitalières, Sœur
V. .., était atteinte depuis plus de trois ans
«l'une maladie chronique de la gorge et des
bronches déterminant une oppression si
pénible qu'elle «e lui laissait aucun repos,
•Le mal s'est propagé à l'oreille et il était
survenu une surdité menaçant de devenir
grave, peut-être incurable.
Après de nombreux essais Infructueux,,;
Sœur V... se décida â écrire à Paris, à M.
le directeur de l'Institut de la Surdité, 19,
ÏTUC de la Pépinière, qui lui adressa aussi-
ttôt. avec des instructions précises, le jour-
nal La Médecine des 'Sens qu'il envoie gra-
tuitement h toutes les personnes qui en'iont
la demande.
Puis, Sœur V... suivit fidèlement les
prescriptions qui lui furent ordonnées et.
aujourd'hui, elle est heureuse du constater
les résultats inespérés qu'elle a obtenus.
A Arnay-le-Diic, l'impression produite
par cette guérison est considérable, car
Sœur V. . .„ fort connue, est aimée et res-
pectée de tous.
Il est de .notoriété publique.que nous sommes au-
jourd'hui Tune des maisons de France qui -achètent
le plus de TISSUS DE SOIE, cfet d« reste ce
«ui explique les prix très bas que nous pratiquons
«ans l'année.
Le rabais •d'inventaire frappant ces mnrclmifdises,
tes a TédiiïtES à un prix qui p.aialuail invraisem-
blable sans celle esqslicatïon.
VENDREDI, vente de Confections ; SAMESJ,
Gants, Modes, Bonneterie.
La Protection Mutuelle des employés et
ouvriers des Chemins de fer français
Liste des numéros gagnants de la tombola de
la section de Toulouse 4
tîOfi 8423 4584 4221 7893 1417
r>65 5178 4669 mm 9657 5050
11078 (1747 18160 7774 6181 10163
4248 7941 4512 17576 3262 8328
estt 100 4918 5272 -4223 7837
0239 3683 5500 18548 8415 14784
-8400 2S48 11519 2363 6073 5948
14224 8754 7273 9949 4052 5770
5988 «047 5296 «91 5956 9112
19521 8295 3451 OH 2752 9175
18273 9332 4719 4105 S719 9587
9502 S423 5115 10S38 5550 1,033
2148 4568 310G 16659 2191 7000
5915 MK 11328 350 19150 4123
7GS8 19610 8921 9506 288 14932
3721 15839 12042 812.. 3234 8210
172SC 19188 2356 745G .7395 17893
19533 12988 17987
7B51 18619 1399 3M2 19337 5788
13447 2724 9173 57Î4 15994 13703
'13040 2108 21)56 9087 10866 2548
8171 2899 23SB 3160 14587 12681
G567 MH7 5649 3400 2019 9516
12870 14-466 940 7029 19799 £388
7918 3306 6758 K-524 81 8290
5G39 12907 3085 19867 8139 15128
5905 1Ï887 7684 999 10949 16603
10581! 90C5 10589 430 2534 im
10:150 124G5 7768 5121 7275 7'.'80
3915 6039 9103 3116 Si7'Z 1Z237
lii.m) 7675 3435 21SS 110O4 8911
14060 3997
8378
7619 12950 19674 "s:;0
1138G
3056
9574 496 3486 1053
17268 3906 ',005 10986 ST76
1«68 9674 1728 5888
tM lots pourront être retirés, allée du canal
de Hrlenne, 50 bis, tous les jours, de midi â
2 heures, jusqu'au 20 mars prechaiu.
La Guérison des Hernies
Nous apprenons l'arrivée à Toulouse chi
Bayant Tacuswl père, de Paris, fort ctmntt
dans la région pour le traitement et la gué
[CROUTES DE LAIT
GOURMES
disparaissent prompte n-sent
par l'emploi régulier de
L'ÉMU LSI OH SCOTT
qui régénère te sang et l'enriehit
Nombre de lettres semblables à
celle suivante l'attestent :
Vïfleperdue (I.-et-L.),3oScptenibre icoî.
Messieurs. C'est avec on bien vif plaisir
•que je viens vous annoncer
la guérison de mon bébé,
âgé de 16 mois. L'Bmulsion
Scott l'a -débarrassé d'une
gourme tenace dont il sou I-
Irait depuis l'âge d'un mois.
Il aimait bien votre pré-
paration qui, du reste, l a
prodigieusement aidé
aussi pendant la période de
dentition et de croissance,
LACARTE.
Comme piuunlic aksoluc^\
^J.er'Se " toujours le flacon\
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de timbres adressés WBmulswn Scott (Delou-
chect C'») 356, rue St-Honorc, Paris.
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TOULOUSE
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FRANCO^tfre mandat de A fr
Les Sœurs de ia Charité
Les Sœurs de la Charité (ordre de Salnt-Vln-
cent-de-Paul), 105, rue Saint-Domlnlquo,Paris,
donnent à tous ceux qui s'adressent à elles les
renseignements les plus détaillés sur l'Elïxlr da
Saint-Vincent-de Paul.
Aucun remède ne peut so recommander d'un
tel patronage, ni ofirir uue aussi s-irleuse ga-
rantie. Employé par les Sieurs pour leurs ma-
lades et leurs enfants, l'Bilslï de Saint Vin-
cent de l'aul Kiiérit radicalement l'anémie soua
toutes sas formes ; l J à'.eg couleurs, elitoi"a*a,
pauvreté du sang, neurasthénie, couvalcsoeoe*
tle tontes les maladies, (ininot, pharmacien, 1,
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Franco • mai.— tféclmin

SH«3*»câ"e4lî Janvier
B0^,?,Eiais ! Foires et Marchés
AU COMPTANT
O 0/0,
O 0/0 amortissable
Dette tunisienne
Russe t 0/0, 1867 et 1S69
- 4 0/0 1880
- 4 0i0orl889
- i0i0orlS90
- 4 0i0orl893
- 4 0iOorl894
Consolidé 4 0)0 1" et 2- séries. ...
— 4 0(0 1901
— 3 0[0 or 1891
— 3 0[0 or 1896
r — Sli2orl894
Lettres de gage 3 1x2
Italien 5 0[O
Espagne extérieure (cours 80 p.)
Autriche or 4 OfO
Hongrois 4 OiO
EfcYIVRï unifiée
Argentine (Répub.) 5 0i0 1886.. ..
{EoFtngal 3 0r0
COURS
DUJOUR COURS
PRéCÉD
/Banque de France.
'Oécnt Foncier.
-1896.
Crédit Lyonnais
Banque de Paris
'Comptoir d'Escompte
Seolété Générale
Banque Ottomane
MKU:
Orléans
Paris-Lyon-Méditerranée
m. Nara ,
X Orfest. ;
C/.Est
[vcE si- Algérien
fcTvo wst-Algérien
*(BOn'e-Guelma
lAutrlohlens
feombards
wbrd-Espagne
Eîftragosse
BGhemins de 1er Portugais
Karmaux
(.Tftompson-Houston
Wi" Parisienne du Gaz
LMessageries Maritimes
'Compagnie Transatlantique
PWIlesde Paris 1865
- 1869
- 1871
- 1875
- 1876
- 1892.
- 1894
- 1898.
- 181)9.
foncières 1879
— 1883
— 1885 ,
— 1895
— 1903
Tèm munales 1879...... .'. '. '. '. '. '.
- 1880
2* ' — 1891
S; — 1892
2 _ 1899
tj/Midl 3 0[0 anciennes
\ Orléans 3 OiO anciennes
\Eyon 3 OiO fusion anciennes. .
NoKliSOjO anciennes
Ouest 3 OpO anciennes
Est 3 0[0 anciennes
E^t-Algérien
Ouest-Algérien
Bône-Guelma
Saragosse
NéToV Espagne
Portugais
: Aulrichiens 3 0j0 1" hypoth. .
Lombardes anciennes
SUPZ
PSaama lots 1S89
Panama lots libérés
Lots Congo
Ottomanes 4 0[0 consolidées.
Douanes Ottomanes
.Priorités Ottomanes
97 85
98 .
479 ..
99 75
99 50
100 :0
99 70
1C0 ...
99 20
99 f0
100 G0
83 20
83 25
93 75
10 î 30
86 40
102 75
101 28
105 90
505 ..
3S10 ..
678 50
1146 ..
1117 ..
613 50
626 ..
595 ..
1152 ..
1470 ..
1420 . .
1848 .
895 ..
915 ..
719 .
617 .
708 ..
718 ..
185
313 ..
1608
687 ..
788 ..
205 ..
158 ..
561 50
442 ..
408 50
570 ..
568 50
378 ..
379 ..
450 ..
403 50
507 ..
444 ..
478 ..
485 ..
500 ..
482 50
507 50
405 ..
468 25
472 50
442
452 25
449 75
460
442 25
451 75
440
445
449
390
350
364 50
455 ï
321
629 i
130
157
84
448
454
500
97 80
98 ..
479 ..
99 50
99 50
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99 30
99 50
99 ..
99 15
100 30
82 80
82 75
93 75
91 50
102 35
86 25
102 30
101 20
105 75
506 ..
62 70
3820 ..
678 50
1145 ..
1110 ..
612 ..
626 . «
593 ..
1145 ..
1470 ..
1415 ..
1840 ..
885 ..
916 ..
715 ..
617 ..
708...
719 ..
88 ..
185 ..
313 .
196 ..
1605
681 ..
789
206
157 50
561
443 75
408 75
570 .
568 .
377 .
379 .
420 .
403 50
508 60
442
480
480
500
483 25
506 50
402
467
472 50
443
451 50
452 50
461
441 75
450
444 25
443
448 .
388
352
364 50
456
321 25
630
130
155
83 75
446 50
465 ..
499 ..
MARCHÉ DE PARIS
Du 19 janvier.
Alcools. — Courant, 42 50; janvier- février,
42 50; 4 derniers, 43 n» ; 4 premieis, 42 75;
cote, 42 50.
Sucres. — Courant, 24 75 ; janvier-février,
25 »»» ; 4 derniers, 25 50 ; 4 premiers, 25 875.
Blés. — Courant. 21 20 ; janvier-février, 21 30;
dernieis, 21 30; 4 premiers, 21 40.
Farines. — Courant, 29 45; Janvier- février,
29 24 ; 4 derniers, 29 20 : 4 premiers, 29 10.
Autres jets. — 21 50; roux, 21 50; raffi-
nés, 57 «u.
MARCHÉ DE LA VILLETTE
Du 18 janvier.
Bœufs. — Amenés, 2.673 ; amenés, 2.559 à
1 52, 1 40, 1 30.
Vaches. — Amenées, 778; vendues 740 à 1 50,
36, 1 22.
Taureaux. — Amenés, 253 ; vendus, 244 à
32, 1 26, 1 20.
Veaux — Amenés, 1.216; vendus, 1.196 a
10, 1 85, 1 65.
Moutons. — S menés, 18.242; vendus, 15.750 à
16, 1 96, 1 82.
Porcs gras. — Amenés, 4.358; vendus, 4.358 à
18, 1 14, 1 06.
Peaux de mouton, 2 50 à 5.
Vente plus difficile sur le gros bétail, moyenne
sur les veaux et sur les porcs, difficile sur les
moutons.
MARCHÉ DE BORDEAUX
Du 19 janvier.
Blés. — Calme. On cote par 100 kilos : Tou-
ralne ou Beauce 19 75 à 20, Vendée et Deux-
Sèvres 19 75, pays 20.
Farines. — Calme. On cote : marques du
haut pays 30 5o, région 29 75 à 30, sous déduc-
tions d'usage.
Sons et repasses. — Calmes. On cote : sons de
pays 11 à 12 selon grosseur, repasses 12 à 13,
Plata U 25 les 100 kilos.
Maïs. — Calme. On cote : Plata roux disponi-
ble 14 50, blancs 14 25 à 14 50, Cinquantini 18
pris à bord.
Avoines. — Calme. Grises Poitou 15 50, noires
Lan nion 15.
Seigles. — Sans affaires. On cote : pays 15 50
à 16.
Orges. — Calme. On cote : Danube 14 75 nus
en rade.
Cafés. — Rio. Recettes deux jours, 10.000 sacs.
Marché calme. Stock 595.000 sacs. Rio n* 7,
6.800 reis, Inchangé ; change 125j32 ou 790 reis
par franc. Inchangé.
Santos. — Recettes deux Jours, 9,000 sacs.
Marché inactif. Santos Good Average, 6,300 reis,
inchangé ; stock 1,206,000 sacs.
A TERME
3 0/0".
Italien,
Espagne Extérieure
Portugais. 3 0/0 1" série.
Consolidé anglais
Turc unifié 4 0;0
Métropolitain
Banque de France
Crédit Lyonnais
Banque Ottomane
Nord-Espagne
Saragosse
Suez
Rio Tinto
Sosnovice
De Beers
Goldflelds
East Rand
Rand: Mines
May et'C"
Chartered
Cape Coper
Bnausk..
Robinson Gold
TharSls
COURS
DUJOUR
97 85
102 50
86 32
62 65
89 ..
87 62
511 ..
COURS
PRÉCÉD
1145
590
184
313
4080
1268
1729
513
161 50
170 50
244
104
58 25
79 25
330
249
124 50 i
97 72
102 50
86 20
62 55
88 85
87 22
513 ..
3800 ..
1140 ..
589 ..
184 ..
311 ..
4055 ..
1258 ..
1722 ..
510 ..
160 50
168 50
240 50
104 ..
57 25
79 ..
827 ..
218 50
124 ..
APRÈS BOURSE
r o/0 : .. 97 87 | East Rand 170
De Beers 515 .. | Rand Mines 244
BOURSE DE LONDRES
Sonsoiidé anglais 88 Ij8 1 Italien ... 101 5/8
30/9 français 97 ./. | Suez 159 1/2
Btaïq.-ottomane.. 13 1/2 j Egypte- ..„. 103 \fè
CHANGE
Hambourg 121 11/16 à... ./.
honores 25 14 J. à ... ./.
lioïKlros-fchèques) 25 16 1/2 â ... ./.
MS«ttirt' (papier court) 360.1/2. â... ./.
Mfetftid (papier long) 359.1/2. â... ./.
BUenes-Ayres (or) 127 27 ./. a .. ./.
BOURSE DE MADRID
Intérieure 77 90 | Extérieure. .. „
COURS DES PRIMES
dont 25 98 52
HAUTE-GARONNE
Salnt-Gaudens.
Mercuriale du 14 janvier :
Froment Ire qualité 16fr. .., 2e 15 50, 3e 15 ..,
méteil 13 .., seigle 11 .., avoine Ire qualité
8.. ,2e 7.., maïs 13.., haricots 30 .., pom-
mes de terre 3 25 le tout l'hectolitre.
Fourrages (les 100 kilos). — Foin Ire qualité
6 ... 2e 5 50. paille Ire qualité 4 ... 2e 3 50.
Nombre d'animaux conduits au marché. —
Bœufs 340, vaches 413, veaux 330, moutons ou
brebis 460, pores 600.
Prix moyens. — Bœuf 0 Ir. 64 le kilo, veau
0 76, mouton 0 89.
Volailles : poulets 2 fr. 25, poules 4 .., din-
dons 12 .., pintades 8 50 le tout la paire.
Œufs 0 fr. 95 la douzaine.
Fruits : pommes, 16 fr. .., châtaignes . .. le
tout l'hectolitre.
Oies grasses 1 fr. 65, foies d'oies 5 .. , porcs
gras 0 95.
Revel.
Marché du 16 janvier :
Prix du bétail sur pied (les 50 kilos). —
Bœufs 35 fr. .., vaches 32 .., veaux 42 20, mou-
tous 44 70, brebis 40 20, porcs 48 ...
Céréales. — Blé 16 fr. 95, seigle 10 25, maïs
10 .., avoine 8 .., pommes de terre 3 25, châ-
taignes .. ..le tout les 80 kilos.
Villefranche.
Voici la mercuriale des cours pratiqués au
marché du 15 janvier :
Blé fin de 16 a 16 25 ; maïs blanc de 9 75 a 10;
maïs roux de 9 50 a 10; avoine de 7 a 8 ; fèves
11 30; paumelle 8; vesess 14; pommes de terre
4, le tout l'hectolitre.
Poules vieilles de 5 25 a 5 75; poulets de 3 50
à 4; pigeons de 175 a 2; dindons de 15 a 18:
canards gras morts 2 le kilo: oies grasses mor-
tes 1 80.
Œufs 1 fr. la douzaine.
Saucisson 4; jambon 2; lard 1 30, le tout le
kilo.
TARN
Lavaur.
maïs 240 hecto
dont 25 87 65
dont 2 Ir. 50
dont 5 13 05
3 (5/0, dont 50 98 35
3 0/0? dont 10 98 15
Kxtér. dont 50 87 22
Banque ottom. d.5
Kîo, dont 10 12 93
BOURSE DE TOULOUSE
FO>;DS D'ETAT FRANÇAIS. — 3 0/0 nominatif, 97. 80.
3'0/0 amortissable, .98 ... 3 1/2 1891 nominatif,
'i'Onfcirt 2 1/2 0/0
FONDS D'ETAT ETRANGERS. — Hongrois 4 0/0,
Rlisse 1339, 100 ... Russe 1891 Russe conso-
lidé, îee 20. Fxtôrieure estampillée, C. .40, 93 80 Otto-
nwmo D Chinois 4 0/0, .99 ..
V&TLEURS DIVERSES (Actions). — Moulins du Baza-
clev Société d'électricité, Mines de
eaporaux L'Epargne, 250 ... Est, 915 ... Paris-
Lyon-Méditerranée, 1415 ... Nord, 1840 ... Midi,
IMff... Orléans, 1470 ... Ouest, 885 ... Saragosse,
... ... Nord-Espagne, 185 ...
OtaiGATioNs DIVERSES. — Moulins du Bazacle,
32* ... Société d'électricité Ville de Paris
IStft;- 1369 Communales 1879
18.89; 1891 Foncières 1879 1885,
4.78 ... 1895, 480 ... Est ancienne, ; nouvelle,
Midi ancienne, ; nouvelle,
N»Kt ancienne, ; nouvelle Orléans
ancienne, 452 75 ; nouvelle, Ouest ancienne,
441*25'; nouvelle, P.-L.-Méditerranée ancienne,
449 . ; nouvelle, 453 25. Nord-Espagné, 3" sérié,
840' ... Saragosse ancienne, 1" hypothèque, 388 ...
Lombarde ancienne Change, Espagne, les
100 pesetas
Marché du 16 janvier :
Blé 478 hectolitre à 16 fr. 54,
litres à 10 fr. 50. '
Veaux vendus 3, à 0 fr. 90 le klro.
Poules 4 fr. 50 la paire, poulets 3 fr. 25 la
paire.
Œufs 1 fr. 15 la douzaine.
Oies grasses 1 fr. 80, canards gras 1 90, le tout
le kilo, porcs gras 50 fr. les 50 kilos.
Castres.
Marché du 16 janvier :
Prix moyen : Blé 16 44 ; seigle n» »»; maïs
10 75: avoine 8 50, le tout l'hectolitre.
Puylaurens.
Prix moyen : Blé 16 57; maïs 11 »»; avoine
8 »», le tout l'hectolitre.
Prix moyen du blé aux marchés de Castres
et Puylaurens,16 54.
Gaillac.
Marché du 15 janvier :
Blé 16 50 : maïs il 50 ; avoine 7 50, le tout
l'hectolitre.
Prix du pain : pain blanc, le kilo 0 28 ; pain
bis 0 22.
Farines, la balle 33 fr. 56.
GERS L'Isle-en-Jourdaln.
les cours pratiqués à notre dernier
Voici
marché .
Bladotte de 16 50 à 17 fr. ; blé gros de 16 à
16 25 : orge de 9 à 9 50 ; avoine de 7 50 à 8 fr.;
maïs de 13 50 à 14 fr.; haricots de 25 à 26 fr.;
pommes de terre de 3 50 à 4 50, le tout recto-
litre.
Poules de 4 50 à 5 fr.: poulets de 2 50 à 4 50 ;
chapons de 6 à 7 fr.; dindonneaux de 10 à 12 fr.;
dindes de 12 à 14 fr.; dindons de 16 à 20 fr.;
pintades de 6 à 6 50 : pigeons de 1 10 à 1 75 le
tout la paire.
Œufs, 1 05 la douzaine.
Lapins domestiques de 1 25 à 1 60 pièce.
Oies grasses de 1 65 à 1 70 le kilo; canards
gras de 1 80 à 1 90 le kilo, poids mort
Miel de 1 20 a 1 30 le kilo.
Foin et, salnfon do 2 75 à 2 90, paille de 0 50 à
1 fr. les 50 kilos
Montosqulou.
Marché du 16 janvier. — Voici les cours pra-
tiqués :
Volailles. — Poules de 5 à 5 fr. 50 ; poulets de
3 à 4 fr.; chapons de 7 à 9 fr.; pintades 7 fr.;
dindons de 12 à 15 fr.; dindes de 8 à 10 fr., le
tout la paire.
Œufs 1 fr. la dsuzalne.
Gibier. — Bécasses 2 75 ; grives 0 50 ; mer-
les 0 30, le tout la pièce.
Viande de boucherie. — Bœuf 1 fr. 40 ; veau
1 fr. 40; pore frais 1 fr. 50, le tout le kilo.
Saint-Puy.
Foire. — Malgré les appréhensions de la tera
pôrature de la matinée, notre foire a été très
belle et avait attiré beaucoup de monde. Voici
les cours pratiqués :
Volailles. — Dindes de 10 à 12 fr.; dindons
de 12 à 16 fr.: poules de 3 à 6 fr.; poulets de
2 50 à 3 50 ; chapons de 7 â 8 fr.; pintades de
6 à 7 fr.; pigeons de 1 25 à 2 50. le tout la paire;
œufs 0 90 la douzaine ; lapins de 1 20 â 1 Ir. 60
pièce.
Porce. — Nourrissons de 20 à 35 francs pièce ;
porcs gras de 0 90 à 1 f r. le kilo, poids vif.
Bétail. — Bœufs de 800 â 1.000 fr., vaches de
500 à 650 fr.; bouvillons de 350 à 400 fr. le tout
la paire.
Veaux de boucherie, de 0 70 à 0 80 le kilo.
Eauze.
Refoire. — Triste refolre, la pluie étant tom-
bée toute la journée ; cependant, il y avait du
monde.
Le marché aux vins est toujours dans la
même situation et le vin vaut toujours 6 fr 50
le degré, mais U s'en vend pou ou presque pas.
Peu animé le marché aux bestiaux.
A la halle aux blés, les prix étaient les sui-
vants : blé de 16 a 16 50; maïs de 10 50 a 11;
avoine 7 50; fèves 12 ; seigle 13.
Marché à la volaille. — Ce marché est tou-
jours très Important et la preuve c'est qu'envi-
ron vingt marchands de volailles viennent
tous les jeudis et tous achètent une charge.
Voici les prix de ce jour : poulets de 3 a 4 ;
pou ardes de 4 a 5; poules de 5 a 6 ; dindes de
10 a 12 ; dindons de 12 a 14; chapons de 10 a
11 ; pintades de 5 a 6; œufs 0 90 la douzaine.
Salnt-Puy.
Foire du 15 Janvier. — Malgré le temps In-
certain qu'il a fait toute la Journée, notre foire
du 15 janvier avait attiré une énorme affluenee
de monde et a été très belle. Le foirail était
très bien garni, ainsi que le marché à la vo
lallle. En dépit de la hausse du bétail et du
calme qui règne sur les transactions, il. s'est
traité beaucoup d'affaires. Voici les cours pra-
tiqués :
Volailles. — Dindes de 10 a 12 ; dindons de
12 a 16 ; poules de 5 a 6 ; poulets de 2 50 a 3 50
chapons de 7 a 8; pintades de 6a 7; pigeons
de 1 25 a i 50, le tout la paire.
Lapins de 1 20 a 1 60 pièce ; œufs 0 90 la don
zaine.
Foirail. — Bœufs de 800 a 900 ; vaches de 500
a 650 ; bouvillons de 350 à 400, le tout la paire
Veaux de boucherie 0 70 a 0 80 le kllogr.
Pores. — Nourrissons de 20 a 35 la pièce ;
porcs gras de 0 90 a i le kilog. poids vif.
Condom.
Malgré le mauvais temps de samedi, notre
marché a été assez fréquenté. Les affaires en
blé se sont élevées à 345 hectolitres vendus i
16 25 l'un, avec légère faveur sur les précé
dents cours.
Viella.
Malgré le mauvais temps l'affluenoe était
relativement grande et les places bien appro-
visionnées.
Grands bœufs 890 a 900 fr.; braux 400 a 600 ;
bouvillans 300 a 450 ; vaches de travail 400 à
600 ; vaches bretonnes 150 à 200.
Bœuf de boucherie 60 cent.; veau de bouche-
rie 75 c. le kilo.
Chevaux de travail 300 a 450 ; poulains 1 an,
150 à 200.
Porcs gras, 45 à 50 le quintal poids vif ; por-
celets 20 a 25 fr.
Risele.
Marché contrarié par la pluie. Voici les
cours :
Blé 16 a 16 50 ; maïs 10 ; avoine 8 a 9 ; ha-
ricots 24 ; pommes de terre 4 à 5 fr. l'hecto-
litre.
Œufs 90 centimes la douzaine.
Poulets 2 50 ; canards 3 ; dindes 8 à 10 ; pi-
geons 75 la pièce.
Lapins 1 fr.; perdreaux 1 25.
Oies grasses 80 cent, la livre ; porc gras, 5
le kilo.
Vins blancs, 8 fr. le degré.
Vins rouges, 90 à 110 fr. selon qualité.
LOT-ET-GARONNE
Nérac.
Le marché de samedi a été nul quant aux
grains, à cause de la pluie ; quelques volailles,
portées sur place, étalent vendues avant midi;
les marchands à l'étalage n'ont pu déballer
leurs marchandises.
Marmande,
Marché. — Une matinée pluvieuse a fait
grand tort au marché. La volaille, apportée en
petite quantité, était en hausse.
Voici les cours pratiqués :
Vieilles poules de 4 50 a 5 50 ; poulets et
poulardes de 2 75 a 5 25 ; canards domestiques
de 4 50 a 5 50 ; pintades de 4 50 a 5 ; dindes
9 50 ; dindons de 12 a 13 ; pigeons de i 30 a 1 75
par paire
Œufs, 90 c. la douzaine.
Gratsse a 2 20 le kilo,
Oies et canards gras. — Les premières » 80 le
demi-kilo ; les secondes » 90 ; foies gras 4 fr
le kilo.
Place aux légumes bien approvisionnée. Les
producteurs trouvent les prix peu rémunéra
teurs. Les fruits tels que pommes, poires, rai
slns se vendent à des prix élevés.
Laroque-Timbaut.
Foire du 15 janvier. — Belle foire malgré le
temps incertain, AU foirail, beaucoup de monde
et quelques affaires à des cours élevés.
Pour la boucherie : veaux de > 85 a » 90 le
demi-kilo ; porcs gras de 45 a 48 fr. les 50 kll.;
porcelets d'élevage de 25 a 45 fr. pièce suivant
grosseur et qualité ; quelques porcs gras sont
restés Invendus.
Aux grains.— Blé 16 fr. ; maïs de 11 a il 50 ;
avoine de 7 50 a 7 75 ; fèves de 11 a 12 fr. le
tout l'hectolitre.
Aux volailles. — Dindons de 55 a 70 centimes
le demi- kilo; poules de 4 a 5 fr. ; pintades de
5 a 6 fr. le tout la paire.
de terre 2 50; son les 50 kilos 6 50 ; charbon de
bols 5; foin les 50 kll. 3 25 ; sainfoin 3 25;
paille les 50 kll. 1 26; bois de chêne 1 10.
Hi.'iirs 77, de » 60 à « 70 le kll. ; vaches 60, de
» 52 à i) 56 lo kilo ; veaux 3, de » 85 à » 95 ; gé-
nisses 18 de » 60 à » 66 ; moutons 8, de » 80 a
» 85; brebis 74, de » 75 à » 80; agneaux 15, de
90 à n 95 le kll.
Poules 219 paires, de 4 à 5 50 la paire ; pou-
lets 334 paires, de 2 50 à 4 ; einards 8 paires,
à 3 50 ; dindons 93 paires, de 15 ù 19 ; dindes
138 paires, de 9 à 13 ; pintades 15 paires, de o
à 6 fr. la paire.
mal
Bulletin-Financier
Paris, 19 Janvier.
Chaque fois que le marché ne reçoit aucune
information sensationnelle, il suit son propre
penchant, qui d'ailleurs est un besoin, celui
d'acheter ; le relèvement des cours nous païalt
en ce moment à peu près certain ; en tout cas
ceux qui veulent faire des placements par
échelons successifs nous paraissent surs d un
^LeWest a 97 82 et, fait assez «range de
nombreux ordres d achats arrivent de lfUan,
ger, notamment de l'Angleterre; sur 1 Otto
San, c'est un peu différent : le robinet est ou
vert nous le disions depuis longtemps. 1 Otto
min se trouve par gros paquets dans quelques
mains qui sont en bénéliee considérable et qui
cherchent à se dégager; cependant la journée
ne lui a pas été défavorable.
Il en a été de même pour l'Extérieure,
oré la crise politique qui menace le pays.
Les établissements do crédit e. nos grands
chemins sont en progrès ; la rhomson sa-
vance à 687, tandis que le Métropolitain réagit
à 541 ; à signaler la hausse du Rio a 1268.
DE LAVIGERIB,
2t, Place Vendôme, Paris
^LIETÏN MÉTÉOROLOGIQUE
Du 19 janvier.
Le vent est modéré des régions nord sur toutes
nos côtes ; des p uies et des neiges sont tombées
sur l'ouest et le centre de l'Europe.
On signale la neige a Nancy et â Clermont ; la
température a monté sur nos réglons ; elle était, ce
matin, de -10° a Arkangel, -6' a Berne. 3' â Parts,
f à Lorient, —G* au mont Algoual, —15" au mont
Mounlor.
En France, la température va baisser ; un temps
couvert est probable, aveo quelques neiges dans
l'est.
On a recueilli 53" de pluie au Pic-du-Mldl
3"» â Toulouse ; 5"" a Bordeaux ; 6»" au Puy-de
Dôme.
nalre ot sa vision pittoresque des hommes et
des choses de ces pays.
Cet excellent ouvrage, accompagné dune
carte et orné de nombreuses gravures, ne man-
quera pas d'appeler bien des activités vers nos
belles colonies d'Extrême-Orient.
On ne trouvera pas moins de quatre cartes
dans le fascicule de cette semaine du Nou-
veau Larousse Illustré : celles des départe-
ments de la Seine, da Seine et Marne, de
Selne-ot Oise et de Seine-Inférieure; on y
Trouvera d'autre part le plan de la bataille de
Sedan. C'est un exemple de plus, après tant
d'autres, de l'exceptionnelle documentation
cartographique de ce remarquable dictionnaire
encyclopédique. Nous citerons, dans le mémo
fascicule, d'excellentes biographies de Sedatne,
Sée, Seeley, Segrals, Séguier, Séguin, Ségur,
toutes illustrées de jolies portraits ; une subs-
tantielle étude au point de vue historique, chi-
mique et industriel sur le Sel, accompagnée
d'un très Intéressant tableau synthétique ; los
mots Segment- Seigle, Set me, Sélection, Sélé-
nium, Selle, ete. (Le fascicule 50 centimes chez
tous les libraires.)
Stations
Toulouse
Puy-de -u.
Plc-du-M.
Perpignan
Bordeaux.
Bar.
67.0
66.8
63 3
58.8
Th.
"ë.6
Etat du ciel
N. O.fal. couv.
-2.9 N. E. a. lort, c.
'8' S'N.O. lai. couv.
7.9iN.N.O. f. couv.
Min. Max.
"îi 4.4
-4.2 -38
—15.2 —H..
4.7 7.5
7.8 8.2
Nantes à Landcrnau, et embranchements, d'Or-
léans à Limoges, de Limoges â Clermentï
Ferrand, avec embranchement de Laqueullle*
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Tours â Angoulême, d'Angoulènie a Bordeaux
do ToUrs à Vierzon, de Tours à Montluçon, de
Limoges à Agen, de Limoges a Montauban
d'Eygurande â Aurlllac. '
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venir de mon voyage en Touralne, est égale-
ment mise en venle dans les principales gares
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géographiques et 1 tr. 15 pour la plaquette Al-
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ments : France et Algérie, 8 francs par an ;
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Lire dans la Reçue Maine (n" 484 du 10 jan-
vier 1904) :
Le Japon, G. Saint-Yves. — Convoi de pri-
sonniers, V. Rakosi. — Les Frères, Edouard
Trogan. — Le Royaume, Georges Beaume. —
La Terre sanglante (suite), Jules Mazô. — Le
Thibet, Georges de Dubor. — Petits poèmes à
dire : Les Larmes, Charles Foley. — Çà et là.
— Une Tache d'encre (suite), René Bazin, de
l'Académie française.
Illustrations d'après A. de Neuville, André
Prouillet, des reproductions photographiques,
etc.
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
PUBLICATIONS
ÉDITÉES PAR LES SOINS DE LA COMPAGNIE D'OR
LÉ AN S ET MISES EN VENTE DANS SES GARES
BIBLIOGRAPHIE
TARN-ET-GARONNE
Castelsanasin.
Blé fin les 80 kll. 16 01; l'hectolitre 15 96 ;
seigle 12 ; avoine 7 75 ; orge 11 50 ; maïs 12 ;
fèves 14 ; haricots 27; graine de lin 30; pommes
Revue des Deux-Mondes, 15, rue de l'Uni-
versité, Paris. Sommaire de la livraison du
15 janvier 1904 :
Vers Ispahan, troisième partie, par Pierre
Loti, de l'Académie française; l'Allemagne ca-
tholique entre 1800 et 1815. — IL Romantisme
et catholicisme, par M. Georges Goyau ; Mélo-
drame ou Tragédie ? — A propos du Dédale,
par M. Ferdinand Brunetlèse, de l'Académie
Irançaise; le Mécanisme de la vie moderne. —
Les Grandes Hôtelleries, par M. le vicomte
Georges d'Avenel ; l'Art français à Rome. — I.
Do Louis XIV à la Révolution, par M. Alphonse
Bertrand ; la Matière pondérable et sa struc-
ture intime, par M. P. Banet-Rivet: Une Ecole
d'intirmlers en 1903. — Journal d'une élève,
par X.; Au Spltzberg et à Banquise, dernière
partie, par M. Jules Leclercq; Poésie. — Bols
sacres, par M. Frédéric Plessls ; Revues étran-
gères. — Une Femme de lettres anglaise du
dix-huitième siècle : Fanny Burney, par M. T.
de Wyzewa ; Chronique de la quinzaine. His-
toire politique, par M. Francis Charmes ; Bul-
letin bibliographique.
Prix de l'abonnement : Paris, un an, 50 fr.
six mois. 26 fr. ; trois mois, 14 fr.
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marchés de ce département et des limitrophes
contient des proverbes patois du Midi très In-
téressants, des devinettes (Qu'es aco... qu'es
aco ?...), 14 gravures soignées, des contes en
proses et en vers, un hymne en musique, quel-
ques belles poésies, une description pittoresque
de la Muse romaine, etc., le tout en bonne te
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thélémy. Un vol. in-16 avec 17 gravures
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M. le marquis de Barthélémy s'est acquis un
renom colonial par ses tentatives de pénétra
tlon dans les pays encore sauvages de notre
grande colonie asiatique.
On n'a pas oublié ses précédents ouvrages
En Indo-Chine (1891-1895), Cambodge, Cochin-
chine, Laos, Siam méridional et En Indo
Chine (1896-97), Tonkin, Haut-Laos, Annam
septentrional, qui furent très appréciés.
Aujourd'hui l'auteur nous apporte les résul-
tats d'un Itinéraire à travers certaines réglons
montagneuses et partiellement inexplorées de
l'Annam. On voit l'intérêt géographique de
cette exploration, que M. le marquis de Bar
thélemy nous retrace avec sa précision ordl
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d'Orléans (Notices, vues, tarifs, horafres) est
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1. A Paris : Dans les bureaux de quartier et
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Quai d'Orsay, Luxembourg, Port-Royal et Den
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2° En Province : Dans les gares et princi-
pales stations.
Les publications ci-après, éditées par les soins
de la Compagnie d'Orléans, sont mises en vente
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de voyage circulaire de première et de dette-ir
me classe, permettant de visiter le3 Gorges du
Tarn et comprenant les itinéraires ci-après*
savoir :
Paris, Montargis via Moret ou Corbeil, Ar-
vant, Neussargues, Garabit, Mende ou Banas
sac-la-Canourgue (Interruption du voyage par
fer), Aguessac ou Miliau, Sévérac-le-Chàteau'
Rodez, Figeac, Brive, Limoges, Vierzon, Paris.
Première classe, 118 Ir.; deuxième classe,
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Paris, Montargis nia Moret ou Corbeil, Arvant
Neussargues, Garabit, Mende ou Banassac-la-
Canourgue (Interruption du voyage par fer),
Aguessac ou Millau, Béziers, Carcassonne,
Toulouse, Montauban. Brive ou Toulouse, Cap.
denac, Brive, Limoges, Vierzon, Paris.
Première ciasse, 130 francs; deuxième classe,
93 fr&ncs*
Paris, 'vierzon, Limoges, Brive, Figeac
Rodez, Sévérac-le-Chàteau, Mende ou Banassaca
la-Canourgue (interruption du voyage par fer),
Aguessac ou Millau ou Sauclières ou Combere-
donde ou Le Vigan, Nîmes, Tarascon, Lyon-
Dijon, Paris.
Première classe, 136 francs: deuxième classe,
96 Iran ce.
Toulouse, Figeac, Neussargues, Garrablt ou
Capdenac, Rodez, Mende ou Banassao-la-
Canourgue (interruption du voyage par fer),
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louse.
Première classe, 65 francs ; deuxième classe,
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Validité des billets : 30 jours, non compris la
Jour de départ.
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leur voyage à toutes les gares situées sur l'iti-
néraire du voyage circulaire, mais ils doivent
suivre cet itinéraire dans l'ordre Indiqué ci-
dessus, l'excursion des Gorges du Tarn n'étant
possible que dans le sens de la déscente. U
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Tarn ne sont pas compris dans les prix des bil-
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détacher — après l'avoir complété et signé — et d'envoyer à l'administration du
journal, sous enveloppe affranchie. j
M , i
demeurant à . „,. , '
déclare souscrire à un abonnement de
Le soussigné ~s J m~gage à, payer la somme
à dater du ,
de
contre un
mandat qui sera recouvré par les soins de l'Administration des Postes quelques jours après
iWéouscription. Signature de l'abonné.
i3 Feuilleton du 20 janvier 1904
VAS.
Marthe gêê&Sëë
IV
Le»ieune comtedeRombault ne se refusait
jamais, d'ailleurs, à ce que ses nouveaux
amis demandaient de lui. Il leur prêtait
volontiers main-forte avec toute sa bonne
f râce et, au besoin, avec son peu d'argent,
lais^souvent, hélas! quand après l'avoir
vu se donner pendant de longues heures,
comme un instrument sous la main du
joueur, comme de l'eau qui coule sur une
pente où on la verse, la comtesse le rece-
vait, joyeuse, c'était pour lui entendre dire :
— Ouf 1 en voilà une dose avalée au-
jourd'hui 1
rt/ï^ 0 ? 1 ', lui faire comprendre la gravité
dt à renri£ P V-Î d . u temps 1 le devo 'r sacré
V réussiront iu V â^ an< ? donc mes effo »s
y reussiront-ils ? Bientôt, n'est-ce ras
- Mitl"\ r" éjà ' 'V e tro«ve n
pi
e us séri^x'.
Mlle Eulahe ne répondait rien. Les es-
S oirs et les illusions qui se retranchent
ans le cœur d'une mère ne pénètrent pas
toujours sous les cheveux blancs d'une
amie...
Il s'était donc établi une vraie intimité
entre la Blandière et la maison de granit.
Mais cela n'empêchait pas le maintien dés
relations nouées des le premier jour, il en
résultait parfois, ici ou là, des dialogues de
ce genre.
A Grosson :
— J'ai reçu aujourd'hui cette chère com-
tesse de Rombault. Elle s'est montrée ai-
mable, mais aimable !... Quelle femme su-
périeure 1
— Eh bien ! maman, hier, vous l'avez
appelée vieille béguine.
— Franchement c'est bien la peine d'in-
terrompre ce que tu fais pour m'offrir cette
charmante réflexion. Hier j'ai peut-être eu
un moment d'impatience. Crois-tu qu'il
me soit très agréable de voir Mme de Rom-
bault, et, en plus, son fils, toujours à la re-
morque tantôt d'Eulalie, tantôt de cet Ho-
gaart que je voudrais au Tonkin ? Faut-il
que cet homme ait un talent d'insinuation,
de séduction, pour enlacer les gens dans
ses extravagances 1
— Pourtant, je vous assure que le jour
de ce fameux enterrement, Antoine m'a af-
firmé...
— Antoine I Tu t'es bien adressée...
— Enfin, que vous importe qui M. Ho-
gaart fréquente ou ne fréquente pas ?
— Ah ! que tu es peu intelligente !
— Il me reste pourtant assez d'esprit
pour me souvenir que vous ne rêviez que
lier Antoine avec M. de Rombault. Et aussi
pour voir qu'aujourd'hui, grâce à cette
usine, ils sont continuellement ensemble.
— Oui, oui. Jusqu'à ce que M. de Rom-
bault se lasse de ce qui n'est pas plus fait
pour lui que pour ton frère... Enfin, pourvu
que leurs ferventes relations durent en-
core. .. quelque temps. ..
— Autant vaudrait toujours.
— Mais, dans le sens que j'entends.,
alors, ce serait loujours 1 repondait la mèra
ue Françoise, de Françoise qui avait dix-
huit ans...
Et à la Blandière, très distante,
loin, heureusement, pour qu'on pût en per-
cevoir les échos :
— Ah ! vous revenez de Grosson, ma-
man ? Eh bien ! avez-vous vu Junon ?
— Jacques, je t'en prie. ..
— Eh ! je ne lui fais que beaucoup
d'honneur. Elle était chez elle, je m'en
aperçois, vous avez la migraine.
— Mais non.
— Comment 1 vous ne l'avez pas trou-
vée ?
-Si.
— J'en étais sûr. D'abord, quand il s'agit
de Junon, mon diagnostic se développe
immédiatement. Vous avez la migraine.
Venez voir mes nouvelles aquarelles, cela
va vous ranimer un peu.
— Tout à l'heure.
— Que vous a-t-elle dit ?
— Ou plutôt que ne m'a-t-elle pas dit ?
— Vous a-t-elle parlé de moi ?
—- Beaucoup.
— Et d'Antoine ?
— Ah I mais non, elle s'en garde. Ou
bien alors, c'est pour vanter ses talents de
gentleman farmer... et d'écuyer, de chas-
seur. ..
— Ce cher brave I II tire bien, ma foi I
Oh mais I en maître.
— Mieux que toi ?
— Peuh I Dans mon genre. Quand nous
chassons ensemble et qu'une compagnie de
perdrix se lève, nous attrapons chacun la
nôtre, ou les nôtres... Il est soucieux quel-
quefois. Je pense alors qu'il digère ce qu'il
a reçn.
• — Le pauvre garçon ! Je crois qu'il aime
beaucoup son père.
— Beaucoup. Sa sœur aussi, la péron-
nelle 1 Et même sa mère, en dépit de tout.
C est, jointe à quelques autres, une raison
pour qujl la supporte.
aur qu il 1Î
— n fait 1
trr,n l ~~ o,!?U ? otr « me toi, dit la comtesse,
trop l — Oui, c'est cela, tout à fait. Voilà ce
qui s'appelle parler juste. Noias__pourrions
même faire un échange^il lui plaisait. A
moins que, plus avare, je ne prenne pour
moi, d'un seul coup, les deux mères.
— Je crois que, si tu le désirais, ce ne se-
rait pas très difficile.
— Pas difficile du tout. On se livre sans
cesse à mille petites prévenances qui m'ou-
vrent et me rouvrent les yeux. Antoine en
juge comme moi, pour sûr, et le malheu-
reux s'en mortifie, car si vous voyiez le vi-
sage qui lui vient dans ces moments-là I
Oui, oui, je crois que si je désirais... Seu-
lement eomme je ne désire pas... comme
je ne désirerai jamais, comme j'aimerais
mieux me faire Chevalier de Malte, Carme
déchaussé, Frère lai de Saint-Jean-de-Dieu,
ou bien m'embarquer comme matelot, ou
partir pour la Corse, m'enfoncer dans le
maquis, devenir un brigand... avec une
escopette. En attendant, maman, venez
voir mes aquarelles.
Et la mère acceptait, allait examiner, fé-
liciter beaucoup, critiquer bien peu, con-
seiller parfois telle petite retouche... pen-
dant que Mme de la Morellerie, devant son
bureau de marqueterie, s'étudiait à bien ré-
diger un billet pour inviter Mme la com-
tesse de Rombault et M. Jacques à venir
dîner à Grosson peu de jours après, avec
quelques amis, une réunion bien simple,
on danserait cependant un tout petit peu...
Ce petit peu se renouvelait très souvent,
et Jacques était toujours traité comme le
héros de la fête.
Mlle Eulalie se montrait assez rarement
aux réceptions de sa belle-sœur, si intimes
qu'elles fussent réputées. Qtjerida n'y as-
sistait jamais. Une invitation lui était-elle
même adressée ? Plusieurs fois la comtesse
s'étai t posé ce problème. Sa pitié s'augmen-
to't. de toutes ces suppositions qui, plus ou
moins vaguement, traversaient soa espDe*
et, avec sa pitié, les effusions de sa sympa- n'a pas suffi à en fournir , £S in rédients . n
vu » , • ., a fallu que, la veille, Ja. ques fît huit lieues
Elles sont encore l'une auprès de 1 autre à chevaf mut m mw», 1J 1 "\i"
iprès
en ce jour où il y a séance importante, as-
saut de compositions dans le laboratoire
de Mlle Vathier. Le Génie du lieu, autre-
ment dit Mlle Eulalie, reste la plus active,
qui va, qui vient, qui fait trottiner de tou-
tes parts sa respectable personne de taille
moyenne, un peu rondelette, son visage
agréable et ses cheveux grisonnes. Ici efle
atteint, là elle pèse, ailleurs encore elle ap-
pelle à son secours des récipients et des
instruments qui, les uns comme les autres,
sous la main de Julienne, ont pris l'aspect
de l'or... L'abeille vole de fleur en fleur
pour y puiser son œuvre délicieuse. C'est
la seule image que l'on puisse appliquer à
cette bonne Mlle Eulalie s'évertuant, elle
aussi, entre toutes ses plantes, ses onguents,
ses sirops et ses poudres, d'un goût parfois
très différent de celui du miel...
La partie calme de la scène se maintient
près du fourneau. La comtesse est assise, et
Querida debout. L'une sert d'Egérie, l'au-
tre écoute et accomplit. Nulle flamme.Mais,
dans un des creux du fer, un monceau de
braise allumée qui fait monter son reflet
brûlant jusqu'au visage de Querida. On di-
rait que la jeune fille se penche sur une au-
rore. D'une main, à l'aide d'un éventail,
elle avive encore cette ardeur ; de l'autre
elle remue lentement une sorte de boue
jaunâtre qui vire, gluante, dans le fond
d'uné casserole. C'est indéfinissable à la
vue : non moins à l'odorat. Et , pourtant,
cela porte un nom, très beau même, qui
semble un legs de plusieurs siècles : Le
Baume des Recluses. Des Recluses ! Com-
ment peut-on l'appeler ainsi ? Quelle Re-
cluse, murée dans son réduit,
à cheval pour combler les lacunes.
Cela bouillotte, mijo:e, prend couleur,
un peu trop même, au jugé de la comtesse
qui importe cette recette, et, naturellement,
en dirige la première exécution.
—• Il devient bien roux. Il faudrait re-
mettre un petit morceau de cire blanche.
Tournez toujours, Querida, je vais l'ajou-
Un moment après :
— Il est un peu épais. Il faudrait y ver-
ser quelques gouttes d'huile. Pouvez-vou»
le faire r
— Oui, Madame.
Querida passe la spatule dans sa main
gauché et, de la droite, redevenue libre, elle
prend la burette d'huile, toute petite, comme
un guttus antique, verse doucement. Son
mouvement est d'une grâce incroyable.
Elle fait songer aux Vierges de la Parabole
quand elles préparaient leurs lampes sym»
boliques... La comtesse attache sur elle un,
regard charmé.
Mais, tout à coup, la porte s'ouvre, sans
qu'on y ait frappé, comme si c'était une
ayant droit qui s'introduit aussi dans le
sanctus sanctorum.
La muette paraît, des violettes à la main.
Elle vient de les enlever au jardin, ce
qu'elle se permet bien rarement, car, en
cela comme en tout, elle est timide, l'infor-
tunée l...
Elle s'avance de son pas si léger qu'on
dirait un glissement, elle marche vers la
comtesse, et, avec la seule parole qui lui
reste, un sourire plein d'une ineffable mé-
lancolie, elle lui présente les fleurs. Mm»
de Rombault les prend et, en même tempe
la main de la malheureuse qu'elle serr*
murée dans son réduit, a jamais
trouvé moyçn de se procurer tout ce qui se l longuement, affectueusement
confond, tout ce qui se tourne là, avec une I u A suiweJ
«Siciite aavante ? Saint-Piwre-des-Geaêts 1 *
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

LE NUMÉRO 5 CENTIMES
Organe quotidien de Défense Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMERO 5 CENTIMES
Traiasnfc Sx «M «* «
HAUTE-GAR8NNK ET DÉPARTEMENTS LUUTJIOPHJB . . S « O fr. il*- 20 *•
>ÉRARTEMENTS NON LIMITROPHES ....... i « 7- «3 - 34"
ÉTRANÛEH (Union JKMUIO) 40 » SO " 4© "
b«a Abonaemaata yartont des l» «t 16

N0M1IUT1ÛNS EC&FMSTIÛHS
Parts, 19- janvier.
Est agréé la nomination talte par Mgr l'évé-
eue de Cahors, de M. l'abbé Cayla, desservant
tle Notre-Dame des ftécoilets, à Salnt-Céré, au
eanonleat de la cathédrale.
Est agréée la nomination faite par Mgr l'ar-
ehevéque d'Albi, de M. l'abbé Ghabert, aumô-
nier do l'hôpital d'Albi, â la cure de St-Pierre,
* Gaillac.
Réunions Royalistes
Boulogne-sur Mer, 19 janvier.
Le comité royaliste de Boulogne-sur-Mer
a brillamment célébré hier, dans une réu-
nion, la fête des Bois.
Apres avoir donné la présidence de la
réunion au comte d'Hcspel, M. le comman-
dant Parenty, président du comité, a fait
avec éloquence le procès du régime.
Après qu'on eut tiré les Rois, le comte
d'Hespel a porté un toast au roi que le
hasard venait d élire, puis fait acclamer les
deux nobles exilés André Buffet et le comte
de Lur-Saluces.
Parlant ensuite du Prince qui, martyr de
son amour pour la Patrie, est obl/g» de
vivre à l'étranger, il rappelle que c'est lui
qui le premier a pris la défense de tous les
véritables Français contre les deux classes
de gens qui terrorisent le peuple et le
gouvernement, les juifs et les francs-ma-
çons.
L'orateur a enfin levé son verre et bu au
Roi de France, seul capable de reconstituer
la Patrie aussi forte et aussi glorieuse que
par le passé.
Des applaudissements nourris ont ac-
cueilli son magistral discours ; pendant un
long moment, on n a entendu que les
cris de : « Vive le roi I Vive le duc d'Or-
léans ! »
Les obsepes du général de La Bépssière
Nancy, 19 janvier.
Les obsèques du général de La Bégas-
slère ont eu lieu hier matin, présidées par
Mgr Turinaz.
Le président du comité royaliste de
Meurthe-et-Moselle, dont était membre le
défunt, et de nombreux généraux étaient
présents, parmi lesquels le général Monard
ancien commandant du 20e corps.
Le conseil
L'ÉLECTION DE REMIRENT
Remiremont, 19 janvier.
Dans sa profession de loi. M, Desbleu-
mortiers, le candidat de M. Méline à l'élec-
tion législative du 24 janvier, se déclare
républicain parlementaire, partisan de la
politique de concentration entre radicaux
et progresssistes, à l'exclusion des collecti-
vistes, des nationalistes et de ia droite.
Il se proclame partisan du Concordat, de
la liberté d'enseignement avec la garantie
des grades pour les professeurs, du droit
commun pour les congrégations religieu-
ses autorisées, d'un impôt sur le revenu
permettant le dégrèvement de la terre et
des petits contribuables et enfin de la poli-
tique agricole et économique de M. Mé-
line.
Eu somme c'est, comme on l'a dit, o un
demi-blocard ».
Au Conseil supérieur de î ! Agricuîlure
Paris, 19 janvier,
supérieur de l'agriculture a
approuvé les propositions de M. Mougeot,
notamment le maintien du concours géné-
ral agricole de Paris, la suppression des
concours régionaux et leur remplacement
par trois concours nationaux agricoles te-
nus actuellement dans l'Est, le Sud-Ouest,
l'Ouest ; l'extension de 6 à 8 du nombre des
départements dans lesquels doivent avoir
lieu les concours de prime d'honneur de
manière à faire revenir ceux-ci chaque 10
ou 14 ans, dans le même département et,
en compensation des concours régionaux
qui devaientêtretenusenl90i, l'organisation
de concours spéciaux importants dans les
villes désignées comme siège de ces con-
cours.
Dans F Afrique Allemande
Berlin, 19 janvier.
D'après des déclarations faites hier par
le comte de Bulow, au Reichstag, la situa-
tion est des plus graves au Damaraland
allemand où le gouvernement s'est laissé
surprendre par l'insurrection
Cet aveu a provoqué une émotion extra-
ordinaire; on estime généralement que les
troupes de secours arriveront trop tard
pour empêcher le massacre des Européens
et la dévastation du territoire.
Une expédition coloniale de longue durée
parait inévitable.
Berlin, 19 janvier.
Des télégraphes privés de Windhoek an-
noncent de nouveaux massacres ; l'insur-
rection menace de couper les communica-
tions entre Windhoek et le littoral.
Le ministre de la marine a ordonné l'ar-
mement immédiat des croiseurs Méduza et
Prin.s Heinruch.
Toute la presse publie des articles pessi-
mistes sur la situation ; elle attaque vio-
lemment le gouverneur Leutwein, qui se
trouvait â l'autre extrémité de la colonie
quand l'insurrection éclata.
On raconte qu'il n'y a pas un seul canon
dans toute la colonie, parce que ceux de la
« Sohutztruppe », qui ne valaient rien, fu-
rent envoyés en Allemagne pour qu'on y
fit des réparations.
Il paraît, d'ailleurs, qu'ils étaient depuis
longtemps inutilisables ; pour en imposer
aux indigènes, on les mettait en batterie et
on brûlait sous l'affût une pièce de feu
d'artifice.
Les esprits se montrent d'autant plus
inquiets que les Herreros sont au nombre
de 65.000 et possèdent des fusils.
LTOELSlôNBi L'ABBE DELSOIJ
Paris, 19 janvier. t
D'après des renseignements très sérieux. |
dès que le préfet Humbert apprit l'arrivée
à Nancy du député d'Alsace-Lorraine, il
résolut de l'expulser. Néanmoins, comme le
cas était délicat, il jugea prudent de se cou
vrir et téléphona d'urgence au ministère.
Le ministre était absent ainsi que M.
Edgard Combes ; ce fut M. Eeret, chef de
cabinet du ministre qui reçut la communi-
cation ; il ne trouva rien à dire au préfet
de Meurthe-et-Moselle : « Vous connaissez
la situation mieux que nous, ajouta-t-il,
vous savez donc mieux que nous ce que
vous avez à faire ».
Quand MM. Combes père et fils rentrè-
rent, M. Feret les mit au courant de la dé-
marche de M. Humbert ; à ce moment,
l'arrêté n'était pas pris ; on avait donc le
temps d'intervenir auprès du préfet, mais
ni le ministre de l'intérieur ni son fils, ne
firent aucune objection.
Simple coïncidence sans doute : M. Feret.
le chef de cabinet qui reçut la communica-
tion du préfet, l'approuva etlui donna carte
blanche, vient d'être promu officier de la
Légion d'honneur ; le Journal Officiel publie
ce matin cette promotion.
Paris, 19 janvier.
Le Gaulois pose la question suivante :
M. Combes, qui cherche à l'étranger des do-
cuments pour compromettre aux venx des
Français le député alsacien qu'il a si odieuse-
ment expulsé, pourrait demander a M. Del-
cassô s'il est exact, comme on nous l'affirme,
qu'il ait retenu plusieurs fois à déjeuner M.
l'abbé Delsor?
Paris, 19 janvier.
On a dit que l'abbé Delsor démentait les
déclarations que lui prêtait hier le rédac-
teur du journal ministériel, qui l'aurait in-
terviewé en Alsace, et notamment le propos
d'après lequel il n'éprouve aucun besoin de
retourner en France et n'a perdu ni le som-
meil, ni l'appétit, ni le sourire à la suite de
la mesure d'expulsion dont il vient d'être
frappé.
M. Corrard des Essarts, député de Luné-
ville, interrogé â ce propos, a répondu :
« Je ne sais pas si M. l'abbé Delsor a reçu
seulement le reporter en question; mais, en
admettant que par simple politesse et parce
que son visiteur était un Français ou se
présentait comme tel, l'abbé Delsor ne lui
ait pas refusé sa porte, vous pouvez être
convaincu qu'il n'a pas tenu le langage
qu'on lui prête.
» Nos frères d'Alsace-Lorraine n'ont pas
coutume de se livrer à des confidences vis-
à-vis du premier venu ; l'abbé Delsor avait
d'ailleurs une double raison de se garder
de tout abandon s'il est vrai, comme on
l'affirme et comme je le vois clans divers
journaux ce matin, que son interlocuteur
fût autrefois un catholique fervent, un dé
fenseur de l'idée religieuse, passé aujour-
d'hui dans le camp adverse.
» Le député de Molsheim ne peut l'igno-
rer, car, sachez le bien, nos amis de l'autre
côté de la frontière sont au courant, aussi
bien et même mieux que nous, de ce qui
se passe en France et du personnel politi-
que. »
Paris, 19 janvier.
Avant la Séance
Très faible animation dans les couloirs
avant l'ouverture de la séance ; on y parle
surtout du rachat de l'Ouest ; un certain
nombre de députés, dit-on. serait partisan
du rachat à 1 Ouest de toutes ses lignes de
Paris à la presqu'île du Cotentin, en lais-
sant à la Compagnie de l'Ouest le réseau de
Normandie.
On prête d'autre part à M. Maruéjouls la
pensée d'entrer en négociations avec l'Ouest
pour lui racheter toutes les lignes situées à
gauche de la grande ligne Paris-Brest et
allant vers le bassin de la Loire.
Il demanderait à la Compagnie d'Orléans
de céder à l'Etat la ligne de Tours-Saint-
Pierre-des-Corps à Nantes, de façon que
l'Etat monopoliserait toutes les lignes des-
servant le port de Nantes et Saint-Nazaire
et créerait un grand réseau indépendant.
La séance est ouverte à 2 heures, sous la
présidence de M. Brisson.
LE RACHAT DES CHEMINS DE FER
L'ordre du jour appelle la suite de la dis-
cussion des propositions de loi tendant au
rachat : 1" du réseau de l'Ouest; 2' du ré-
seau du Midi.
La Gampape antimilitariste
Nimes, 19 janvier.
Quarante-six élèves de l'Ecole des en-
fants de troupe de Saint Hypolite-du-Fort
ont subitement disparu dimanche et on les
retrouva dans la soirée seulement au vil-
lage de Sauve.
Presque tous ont manifesté un sincère
regretde l'acte qu'ils venaient de commettre
et seuls les meneurs et les plus mal notés
ont été punis.
Cette fugue n'en est pas moins un signe
des temps.
DANS LE SUD ORANAIS
Alger, 19 janvier.
On mande de Beni Ounif quo ces jours
derniers un légionnaire détaché au camp
de la Zousfana disparut; son cadavre vient
d'être retrouve sur les bords de la Zous-
fana, la figure meurtrie à coups de matra-
que.
On lui avait enlevé son fusil, ses souliers
et la plupart de ses cartouches.
Le prolongement de la voie ferrée sur
Béchar se poursuit activement ; avant peu,
la pénétration française par voie ferrée
aura fait un grand pas.
nlient^7?^' , dali3 l'exirâme-sud , se multi-
VlentX^ l ïî a , to ^ cèa ; 1111 nouveau poste
Les CBrir^èvo3
Lyon, 19 janvier.
Ce matin, environ 1.200 tisseurs et tisseu-
ses ont repris le travail dans vingt-sept
usines; la grève continue pour onze usinée
•vaut un personnel d'environ 100 ouvriers
Discours de M. Plichon
M. Plichon reprend son discours.
NI, Plichon. — J'ai démontré hier qu'après
le rachat, la situation, au point de vue finan-
cier, resterait ce qu'elle est actuellement, en
supposant, bien entendu, que l'exploitation de
l'Etat fût la même que celle des Compagnies.
Mais il n'en serait pas ainsi; l'Etat serait
un détestable exploitant. (Interruptions à /ex-
trême-gauche )
Il suffit, pour s'en convaincre, d'examiner les
résultats de l'exploitation du réseau de l'Etat ;
dans la période 1880 à 1900, la moyenne du
coefficient d'exploitation a été, pour l'Etat, de
74 32 OiO et de 59 34 OiO pour 1 Ouest.
En admettant que le coût de premier établis-
sement du réseau de l'Etat s'élève seulement à
819 millions, on trouve que, depuis 1885, les
Insuffisances s'élèvent à 465 millions; nous
sommes loin d'un bénéfice quelconque.
Les Compagnies amortissent 186 millions par
an, et l'amortissement va toujours en augmen-
tant.
De 1950 à 1960. l'Etat recevra pour rien un
domaine do 23 milliards de francs ; doit-on
risquer de compromettre un pareil résultat ?
(Très bien ! très bien ! à droite et au centre).
D'autre part, les employés des Compagnies
sont mieux traités au point de vue des salaires
et des retraites que ceux du réseau de l'Etat.
(Interruptions violentes à l'extrême-gauche.)
On prétend que, par suite du rachat, les ta-
rifs seraient abaisses ; mais qui supporterait les
pertes ? Les finances publiques.
Nous avons déjà des exemples de l'Etat ex-
ploitant lui-même ; il y a les téléphones et
los tabacs, et tout le monde sait les réclama-
tions qui se produisent tous les jours. (Rires).
M. Bourrât a invoqué 4'lntérêt de la défense
nationale ; la loi de 1888 transfère dès le jour
de la mobilisation tous les pouvoirs des con-
seils d'administration au ministre delà guerre.
Dès à présent, le ministre des travaux pu-
blics et le ministre de la guerre savent exacte-
ment quel est le matériel que possèdent les
Compagnies.
M . Bourrât. — Le gouvernement ne peut
pas le savoir, car il n'a pas fait le recensement
du matériel roulant ; on peut affirmer que les
Compagnies n'ont pas le nombre de locomoti-
ves exigé.
K>. Plichon. — Le gouvernement sait, par
te contrôle, que les Compagnies sont on état de
faire face aux nécessités de la défense natio-
nale,
Lorsqu'on a fait le rachat du canal du Midi,
M. Turrel déclarait que ce .'.a ne coûterait rien
â l'Etat; or, la commission arbitrale, par déci-
sion du 2 février 1901, a attribué une somme de
25 millions à la Compagnie du canal.
Quelle est l'opinion des intéressés, des négo-
ciants sur le rachat ?
L'unanimité des chambres de commerce s'é-
tait prononcé, contre cette opération; rien que
dans la région de l'Ouest, huit conseils géné-
raux consultés ont été défavorables au ra-
chat.
M. Bourrât a cité une délibération de la
chambre de commerce de I.a Rochelle ; it peut
en citer une autre qui est postérieure et qui
n'est pas, celle là, favorable à la doctrine de M
Bourrât.
M. Bourrât fixait à 23 milliards et, demi l'im-
portance dos titres dos Compagnies, actions et
obligations; la transformation de cas valeurs
en titres de rente peut justement préoccuper
les porteurs; l'obligation des Chemins de fer est
rt*!',"" „ 5?î lea >' ôsuUats Ue l'opération, par le
la Compagnie, par
Notre dette nominale, qui est aux envîrafw
de SOuailiards, se verrait doublée du jour (ie
lendemain. (Vifa applaudissements à droite et
au centre.)
Les seuls pays où l'Etat exploite sont la Bel-
gique, la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, la Rus-
En Belgique, le rachat a été décidé pour des
raisons politiques ; les ouvriers belges sont très
peu payés et envient le sort de leurs camara-
des français.
En Suisse, c'est également pour des raisons
politiques que le rachat a été voté ; la presse
suisse contient à tout instant des réclamations
très vives adressées par les ouvriers qui pen-
saient que le rachat améliorerait leur situa-
tion ; on leur avait fait des promesses, on n'a
pu les tenir parce que les conséquences auraient
été un relèvement d'Impôts. (Très bien ! Très
bien : à droite.)
En Allemagne, le rachat n'a pas donné de
merveilleux résultats ; ou a de tous côté des
mécomptes.
M. Klotz a envisagé une question d'espèce eu
concluant au rachat ; c'est une question de
principe, une question générale.
Le jour ou l'Etat aurait racheté l'Ouest et le
Midi, pour quelles raisons no rachèterait-il pas
les autres Compagnies ? La question du rachat
de l'ensemble des réseaux est une affaire do
3 milliards ; qui voudrait s'engager dans une
opération de cette importance, aussi hasar-
deuse, aussi grave pour le crédit public;? (Vifs
applaudissements à droite et au centre.)
Discours de m. Lhoplieau
NI. Lhoplteau — Je tiens à protester d'a-
bord contre l'argument que j'ai trouvé dans la
presse et qui so produit dans la discussion par-
lementaire, à savoir qne c'est l'expropriation
capitalistequi va commencer et qu'on sacrifie à
la doctrine collectiviste.
Je suis pour un réseau d'Etat autonome et
bien organisé, pour que l'Etat ait à sa disposi-
tion un champ d'expériences lui permettant
d'imposer aux Compagnies des progrès qu'elles
sa montreraient rebelles à accomplir. (Très
bien ! très bleu '.)
Mais je suis hostile à une exploitation géné-
rale par l'Etat.
Si les Chambres de commerce se sont pro-
noncées contre le rachat, c'est parce qu'on les
consultées sur la question du rachat général des
chemins de fer. [Applaudissements à gaucho).
les consultations de ce genre ne sont pas
toujours affranchies des considérations politi-
ques.
fVi . iVSodeste Leroy. — Dites tout de suite
qu'elles sont composées de congrèganistes. (Hi-
larité).
M. Lhopiteau étudie longuement la situa- !
tion du réseau de l'Ouest.
RS. Lhopiteau. — La Compagnie de l'Ouest
a certainement dans ces trois dernières années
fait des améliorations et réalisé de sérieux ef- ;
forts en vue d'une meilleure exploitation; mais '
ces efforts mêmes Indiquent combien il lui sera
difficile d'arriver à un résultat satisfaisant.
Plus on approchera du terme de la garantie
d'intérêt, plus la charge des emprunts sera
considérable et moins le produit net augmen-
tera, et U est même à prévoir qua la Compa-
gnie de l'Ouest sera eu déficit de plus do 4 mil-
lions en 1936.
Le coefficient d'exploitation de l'\ Compagnie
n'a pas changé depuis dix ans : il est toujours
de 60 0]0 en moyenne ; donc, on peut dire quo,
de ce côté, il n'y aura pas augmentation des
bénéfices à l'avenir ; donc, la Compagnie ne
cessera pas de faire appel à la garantie d'inté-
rêt jusqu'en 1936.
A ce moment, elle, ne pourra plus marcher ;
elle aura un déficit de 16 millions ; H lui sera
impossible de donner un dividende à ses ac-
tionnaires et de payer ses emprunts.
Alors, il arrivera ce qui est arrivé, en 1878.
pour les chemins de fer de la Vendée et de la
Charente : l'Etat paiera généreusement pour
sauver les obligataires et les actionnaires ; los
conditions du rachat seront alors beaucoup
plus onéreuses qu'aujourd'hui, (Applaudisse-
ments à gauche.)
La gestion des Compagnies est moins bien
surveillée que celle du réseau de l'Etat.
A chaque budget, le budget du réseau de
l'Etat est épluché Ici article par article ; U n'y
a rien de pareil dans la gestion des Compa-
gnies.
Ce sont deux ou trois personnes .compétentes
qui font toute la besogne.
M. Plichon a dit que le rachat c'était l'ou-
verture du grand livre à jet continu ; malgré
l'assentiment de M. le ministre des finances,
je dirai que ce n'est là qu'un argument de fa-
çade.
Aujourd'hui, quand la Compagnie de l'Ouest
emprunte, c'est avec le crédit de l'Etat qui ga-
raniit l'emprunt.
Une des raisons pour lesquelles
conduit au déficit, c'est qu'il n'a
abaisser ses tarifs : l'Etat, lui, le:
s'en trouvera bien ; d'ailleurs, il
de donner aujourd'hui l'exploitation à l'Etat
des réseaux achetés; je ne tiens pas à ce que ce
soit. l'Etat qui exploite et je suis prêt à accepter
toute autre combinaison. (Mouvement.)
Le gouvernement négocie depuis quinze ans ;
il faut donc aujourd'hui apporter une affirma-
tion bien formelle, pour que la Chambre puisse
consentir à un ajournement.
La dernière convention avec l'Orléans doit
nous rendre méfiants ; en tout cas, 11 ne faut
pas que la Chambre soit dessaisie de la propo-
sition de rachat ; on peut voter un ajourne-
ment, mais à la condition que ce ne soit pas
un enterrement. (Vifs applaudissements à gau-
che.)
M . Beauregard. — Si l'on fait les calcula
par période et surtout en tenant compte das
lignes nouvelles, on arrive à ua ^résultat tout
différent de celui de M. Klotz.
M. KloU dit ? La Compagnie de l'Ouest est
perdue; il faut ia racheter; cela revient a dire
a Compagnie no vaut rien, elle est bonne pour
l'Etat. (Kires.)
Eu réalité, on paierait 35 militons par an
jusqu'à la fin do la concession ; le rachat coûte-
rait de 6 à 700 militons, peut-être un milliard.
(Applaudissements à droite ot au centre.)
Si on fait lo rachat, on se trouve en présence
d'un grand nombre de procès ; rien n'est plus
facile qne de les éviter et sauvegarder les inté-
rêts en jeu ; 11 suffit d'attendre l'échéance pré-
vue.
Les chemins de fer sont la réserve qui ras-
sure, les Bons français en présence de notre
dette croissante ; t'Elat aura un jour à sa dis-
position un revenu d'un milliard, c'est-à-dire
une somme suffisante pour faire face à notre
dette ; il ne faut pas user de procédés brutaux.
L'Etat qui sera le bénéficiaire définitif do
l'opération doit, au contraire, prêter son con-
cours à son associé. (Vifs applaudissements à
droite et au centre.)
La suite de la discussion est renvoyée à
Jeudi 2 heures ; la séance est levée à G heu-
res 10,
ISL
M. Combes et du
renseigner.
Paris, 19 janvier.
Avant la séance
Le Sénat va aborder aujourd'hui l'exa-
men de l'importante question de la sup-
pression des bureaux de placement ; on se
souvient qu'après les troubles sanglants qui
se produisirent à la Bourse du travail, la
Chambre, dans sa séance du 3 novembre
vota en quelque sorte sous la pression de
l'émeute, une proposition de loi supprimant
avec indemnité tous les bureaux de place-
! ment dans un délai de 5 ans.
! Le vote de la Chambre no donnait qu'une
! demi satisfaction aux fomenteurs des dé-
i sordresqui réclamaient la suppression pure
: et simple des bureaux de placement sans
] délai et sans aucune indemnité,
i Cependant ils durent se contenter de la
i réforme et mirent le Sénat en demeure de
\ la sanctionner immédiatement.
| La haute assemblée ne se laissa pas
i émouvoir par les menaces et laissa à sa
1 commission, saisie de la proposition votée
par la Chambre tout le temps nécessaire
pour l'examiner.
! . Le président du conseil et le ministre du
commerce vinrent en personne auprès de
la commission pour la prier de hâter son
étude et de s'en tenir à la décision de la
Chambre; mais, contrairement aux sollicita-
tions du gouvernement, la commission se
rallia à un contre- projet de M. Aucoin,
laissant aux municipalités la faculté de
maintenir ou de supprimer.moyennant une
forte indemnité, les bureaux de placement
existants dans leurs communes.
Ce contre-projet est donc devenu la pro-
position de la commission, et c'est sur le
i texte de cette proposition que le Sénat va
' délibérer.
La séance
La séance est ouverte à 3 heures, sous la
alarmante* publiées par les Journaux
étrangers concernant la santé de l'Impéra-
trice.
La journée Farkmeijtaire
AU PALAIS BOURBON
Paris, 18 janvier,
Les grèves agricoles
Paris, 19 janvier.
En présence do la gravité das derniers inci-
dents auxquels ont donné lieu les crèves agri
coles dans l'Aude et l'Hérault, M. Lasies va
Insister pour la très prochaine discussion de
son interpellation dont la date, on le sait,
n'est pas encore fixée par suite de la demande
d'ajournement formulée par
désir exprimé par lut do se
Questions douanières
Le "roupe du commerce extérieur a chargé
M Chaumet de lui présenter un rapport sur
les nouvelles exiRences de la douane de New-
York à l'entrée des spiritueux français.
lecrouoe a décidé d'entendre vendredi lo
romité international du commerce des vins am-
ies tarifications nouvelles de divers pays qui
ont pour base la composition chimique ces
•vins et spiritueux et qui visent plus particuliè-
rement les produits français.
La liberté de conscience
M. l'abbé Gayraud a écrit au ministre de la
guerre pour l'informer qu'il lui poserait une
question au sujet des mesures prises par le gé-
néral Peigné et le général Dessirier à 1 endroit
des cercles catholiques et l'interdiction de la
cathédrale d'Angers, mesures qui portent at-
teinte à la liberté de conscience.
Les octrois en Espagne
M. Mas, député de l'Hérault, a reçu du
groupe du commerce extérieur, mandat de ré-
piger un rapport adressé au ministre des aiïai-
ges étrangères sur les octrois différentiels im-
dosés par certaines villes et provinces d'Espa-
rneaux marchandises françaises.
Ces octrois constituent de véritables douanes
Intérieures contraires aux traités existant en-
tre les deux nations.
M Mas a été chargé, s'il est nécessaire
de poser une question sur ce sujet à M. Del
cassé.
LES RÉPUBLIQUES AHURI
Montevideo, 19 janvier.
Les nouvelles officielles annoncent que
les insurgés sont poursuivis sans relâche
par les forces gouvernementales.
On considère le mouvement; révolution-
naire comme enrayé; il est actuellement
circonscrit à deux départements ; on espère
que l'ordre ne tardera pas à être rétabli
dans toute la République.
l'Ouest a été
jamais voulu
s abaissera et
ne s'agit, pas
Discours de M. Bssuregard
M. Paui Beauregard. — M. Bourrât a
prétendu que le kilomètre du train coûtait
beaucoup moins cher sur le réseau de- l'Etat
que sur l'Ouest et que le rachat donnerait de
ce chef Un bénéfice de 8 millions.
Ce bénéfei est illusoire, car si le kilomètre
train de l'Etat coûte moins cher que sur l'Ouest,
c'est parce que le parcours e:,t moins grand.
La vérité est que ie coefficient d'exploitation
est plus élevé pour l'Etat que pour les Com-
pagnies.
Il en est de même pour les dépenses, qui
augmentent plus rapidement pour l'Etat que
pour les Compagnies. (Très bien ! très bien !
au centra et à droite).
M. Bourrât a invoqué une raison qui a beau-
coup ému les militaristes de l'extrême-gauche.
(Hilarité. Applaudissements.)
Il a dit que l'état du matériel des Compa-
gnies compromettait la défense nationale et il
a cité les manœuvres du Midi ; mais le direc-
teur de la Compagnie a expliqué, dans une
lettre rendue publique, qu'il avait dû faire
face aux services normaux en même temps
qu'aux nécessités de la mobilisation, ce qui
n'aurait pas lieu en cas de guerre.
Les chambres de commerce se sont pronon-
cées, à l'unanimité, contre le rachat ; ou ne
peut négliger l'opinion de ces représentants au-
torisés du commerce et de l'industrie.
Les titres des chemins de fer sont entre les
mains d'un nombre considérable de personnes
appartenant à toutes les classes de la société ;
il s'agit donc bien ici de la défense d'intérêts
ayant un caractère général. (Très bien au cen-
tre.)
La Chambre se trouve en présence de deux
rapports de M. Klotz; une première proposition
disait l'Ouest, puis est venue se joindre une
deuxième proposition visant le Midi; M. Klotz
atténué les termes de son premier rapport eu
ce qui concerne le Midi ; en ce qui concerne
l'Ouest, on ne pouvait pas s'attendre qu'il suffît
d'une année pour que les conclusions fussent
complètement changées.
M. Bourrai lui-même a reconnu qu'en 1936 la
compagnie de l'Ouest aurait un reliquat dis-
ponible de quatorze millions ; il est vrai qu'à
la page suivante de son rapport, 11 reprend ce
qu'il avait accordé à la paye précédente.
Avec lui, on n'est jamais sûr de rien. (Hiila-
rlté;.
M. Bourrât se fâche.
domaine et les recettes de
l'Etat, eoiin,
* n,n 1 m;!, a ,. t fï t , obUgé des rentes de
S Ujo pour les travaux a effectuer, c'est l'appel
J "cessa n :«il emprunt, qui aura pour résultat
fercé de faire baisser ies cours des fonds ou-
blie*
M. Beauregard. — Il peut vous arriver,
comme à tout le monde, de vous tromper ;
ainsi vous avez attribué à l'Ouest le chiffre to-
tal des affaires de l'Est. (Explosion de rires).
L'orateur discute pied à pied ies argu-
ments de M. Klotz et démontre l'inexacti-
tude de ses calculs.
M. Bourrât. — H y avait des amortisse-
ments dont i'al indiqué le chiffre dans mon
rapport et qui devaient être faits en 1902.
M. Beauregard. — On a amorti 400.000 fr.
Je ne peux admettre la contestation des ehiî-
Ires de 1902.
RB. Klotz, rapporteur. — J'ai accepté les
chiffres pour bons dans mes calculs.
tïi. Beauregard. — Je m'étonne alors; les
conclusions de M. Bourrât reprochent à M.
Klotz d'avoir dit que les résultats de 1902 pré-
sentés par les Compagnies n'étalent pas slncè-
res. M. Klotz — Jole3ai tenus p:mr sincères
Cens mes calculs.
M. Beauregard. — Alors, je m'étonne de
vos conclusions.
L'orateur poursuit ses calculs.
présidence de M. Fallières
M. TrouiUot est au banc du gouverne-
ment ; dans les tribunes publiques, on re-
marque la présence de nombreux patrons
placeurs.
Les bureaux de placement
Le Sénat commence aussitôt la discus-
sion de la proposition relative à la sup-
pression des bureaux do placement.
L'urgence est déclarée.
M. Laterrade, radical-socialiste, ouvre la
discussion générale; il supplie le Sénat j
d'accepter le texte voté par la Chambre, !
qui, à son avis, donne salisfaction à des
revendications légitimes,
M. Théodore Girard, ministériel modéré,
estime que la commission a sagement agi
en laissant les municipalités juges de l'op-
portunité des suppressions, mais il se plaint
que le texte de la proposition ne soit pas
assez précis quant au montant de l'indem-
nité.
M . Théodore Girard. — La commission
veut que l'indemnité soit la réparation do tout
lo préjudice causé, mais ce système peut nous
| mener bien loin ; la loi devrait stipuler que
l'Indemnité sera la représentation exacte du
prix de vente de l'office s'il était cédé à l'amia-
| ble.
j La discussion générale est close,
j M. Félix Martin, radical-socialiste, dôve-
| loppe un contre-projet conforme à te pro
I position votée par la Chambre, sauf qu'il
! réduit de 5 à 3 ans le délai accordé aux
municipalités pour procéder aux fermetu-
res et qu'il laisse subsister les agences
théâtrales et lyriques.
L'orateur entre dan3 de longues considé-
rations que le Sénat n'écoute pas ; il est
seulement applaudi par quelques sénateurs
de gauche, ce qui permet de supposer
d'ores et déjà que la Haute-Assemblée con-
damne la proposition de la Chambre.
M. Aucoin, rapporteur, vient défendre le
texte de la commission; s'appuyant sur
une enquête mite par l'office du travail en
1891, il établit que ies accusations portées
contre les bureaux de placement ne sont
pas justiiiées.
M. Aucoin. — Néanmoins la commission
pour s'éclairer, a tenu à entendre tous ceux
dont la compétence était indéniable ; les syn-
dicats ouvriers n'ont pu apporter la moindre
preuve à l'appui de leurs griefs; les syndicats
patronaux ont déclaré n'avoir rien à reprocher
aux placeurs, à part quelques faits blâmables
ayant le caractère do fautes individuelles.
Les patrons acceptent l'idée d'une réglemen-
tation avec surveillance ; mais sous cette ré-
serve, ils assurent que l'industrie des placeurs
est non seulement innocente de la plupart des
accusations qu'on dirige contre elle, mais que
le patronat comme les ouvriers pourraient
difficilement se passer de ses services.
D'autre part, on a singulièrement exagéré le
nombre des infractions commises par le3 pla-
ceurs et je puis dire que, clans la plupart des
autres professions, si on les soumettait à la
surveillance quotidienne d9 police, on rencon-
trerait plus de contraventions.
Songez que le placeur est en contravention
s'il n'est pas à son bureau quand l'agent de
police s'y présente, 11 suffit qu'il soit sorti cinq
minutes pour encourir un procès-verbal.
M. Denoix. — Si on faisait cela dans les mi-
nistères. (Hlltarité).
M. Aucoin. — Et ailleurs, sans citer per-
sonne. (Rires.)
Pour conclure, nous sommes convaincus que
les adversaires des placeurs croient, en toute
sincérité, aux torts qu'on reproche à ces indus-
triels, mais nous affirmons que jamais, jus-
qu'ici, la preuve de la réalité de ces reproches
n'a été faite. ( f rôs bien ! très bien f)
D'ailleurs, il serait impossible de supprimer
totalement les bureaux payants, surtout pour
les domestiques, les Institutrices, les dames do
compagnie.
De même, on ne peut supprimer les bureaux
organises par les patrons épiciers, bureaux oui
ne demandent rien aux ouvriers qui sont
payés par ces patrons et qui sont indispensa-
Le Conflit Russo-Japonais
Paris, 19 janvier.
On mande de Saint-Pétersbourg a.u New-
York Herald que la politique pro japonaise
de l'Angleterre attire sérieusement l'atten-
tion ; dans les milieux politiques, on a le
sentiment très net que la Russie est moins
en lutte avec le Japon qu'avec l'Angleterre
et que l'alliance anglo-japonaise est la rai-
son de tout le lilige.
De nombreux îiomrnes politiques décla-
rent que le moment est venu pour la Rus-
sie de répondre à la politique de coups d'é
pingle de l'Angleterre par une démonstra-
tion du côté des frontières des Indes et une
politique agressive en Perse.
Paris, 19 janvier.
Il a été dit que M. Delcassé avait de fré-
quents entretiens avec l'ambassadeur de
Russie à Paris, M. de NelidofI, et que la
situation en Extrême-Orient faisait natu-
rellement le fond de ces entretiens.
Une dépêche de Londres annonce aujour-
d'hui que les ambassadeurs de France et
de Russie elle ministère du Japon se sont \
rendus au ministère des affaires étrangères
où ils ont longuement conféré avec lord
Lansdowne,
Cette simultanéité d'entretiens semble
établir que les' diplomaties s'emploient,
tant à Londres qu'à Pari3, à intervenir mo-
! ralement dans le conflit pour y plaider la
| cause de la paix et dans los milieux diplo-
; ma tiques on tire de cette intervention le
meilleur augure.
Washington, 19 janvier.
Le département de la marine a télégra-
phié au commandant du Wilmington, sta-
tionné à Cavité, Philippines, de partir pour
Chemulpo, le ministre des Etats-Unis à
Séoul ayant télégraphié qu'en présence de
l'attitude menaçante do la population co-
réenne, vis-à-vis de résidents étrangers, le
Vicksburg ne lui paraissait pas suffire.
Faits Diversi
Le mauvais temps
Marseille, 19 janvier.
Un ouragan de nord-ouest sévit en Méditer-
ranée depuis doux jours ; tous les courrlori
sont arrivés avec de grands retards et dos ava-
ries, mais peu graves ; dos vapeurs sont signa-
lés en relâche sur divers refuges de la côte.
Accident au Métropolitain
Paris, 19 janvier.
Par suite d'une avarie survenue, vers onze
heures et demie, à la machine motrice d'ua
train, le chef de la gare de la station du Com-
bat avait donné l'ordre do fairo évacuer les
voitures et do refouler co convoi sur la voie da
garage.
Cet ordre ayant été mal Interprété ou exécuté
trop lentement, un autre train venant de la
station de Bellavllle entra en collision avec la
convoi eu panne; un choc violent se produisit
et sept voyageurs du train tamponneur ont été
blessés, dont trois assez grièvement.
C'est sur la rampe qui conduit de la station
du Combat a la station d'Allemagne, c'est -a-
dira du tunnel au viaduc, quo s'est produit
l'accident.
Lugubre trouvaille
Gênes, 19 janvier.
La mer vient do rejeter sur la place de Var.
rozzo, [ires do Savone. province do Llgurle, le •
cadavre eu complète décomposition d'une
femme luxueusement vêtue et couverte de bi-
joux.
On suppose que co corps pourrait bien être 1
celui de la comtesse d'Esmenard, qui, le 12 avril
dernier, disparut en compagnie de son mari et
de sa sœur, Mlle Marguerite Gourlo de Re-
fug&
On se rappelle que tous trois avalent loué, il
Cannes, une embarcation, lai Reine- Victoria,
montée par deux marins, pour sa rendre à
Nice - . „
On suppose que parvenue au large dos îles
Lérins, la Reine- Victoria a coulé à pic entraî-
nant avec elle les cinq personnes qui la mon-
taient.
Le corps de la novée a du être entraîné sur
la côte d'Italie par les courants sous-marlns.
Inondation de Biœmfontein
Paris, 19 janvier.
D'après une nouvelle dépêche de Biœmfon-
tein, ancien état d'Orange, une inondation des
bas quartiers de cette ville a eu lleu.ayant pour
cause l'éclatement d'un réservoir occasionné
par les pluies anormales de ces temps der-
niers.
Une trentaine de personnes ont été noyées et
176 maisons sont détruites ; 200 personnes se
trouvent sans asiie : les dégâts matériels s'élè-
vent à plus de 30 millions de francs.
Le transport « La Vienne »
Paris, 20 janvier.
Un officier de marine interviewé par l'Echo
de Paris sur le retard de la Vienne, a exprimé
la conviction que ce transport est perdu corpl
et biens.
C'est, du reste, a-t-il ajouté, l'avis de tous les
officiers qui connaissent ce bâtiment, qui était
beaucoup trop vieux pour servir de transport a
des pièces lourdes, comme celles emmagasinées
dans ses flancs.
Si à l'heure actuelle, ta Vienne était encore à
flot, elle aurait été certainement rencontrée par
des centaines de bâtiments de tous genres qui
circulent sur l'Atlantique.
Paris, 19 janvier.
Le Journal officiel de e^ matin porte inscrip-
tion d'office au tableau d'avancement des offi-
ciers de marine, pour le grade de capitaine de
frégate, du lieutenant de vaisseau Barbier, et
pour le grade de lieutenant de vaisseau, da
renseigne do vaisseau Quencez.
Le lieutenant do vaisseau Barbier est la
commandant du transport ta Vienne, si mysté-
rieusement disparu et si vainement recherché
jusqu'ici, et a pour second l'enseigne Quencez.
ire €18
Paris, 19 janvier.
La clôture générale de la chasse à tir a
été fixée au dimanche 31 janvier 1904 pour
le territoire tout entier, sauf pour les huit
départements où cette clôture avait été
avancée au 3 janvier.
La chasse a courre sera close le 31 mars
dans tous les départements, au lieu du 15
avril ; il en sera de même de la chasse au
gibier d'eau, qui pourra s'exercer jusqu'à la
même date.
Quant à la chasse à la bécasse, elle sera
interdite dans tous les départements après
le 31 janvier 1904, date de la clôture géné-
rale.
La circulation du gibier tué avant la clô-
ture sera autorisée jusqu'au mardi 2 février
ù midi ; il en sera de même pour la circu-
lation des oiseaux d'eau, qui restera per-
mise jusqu'au samedi 2 avril â midi, c'est-
à dire jusqu'au surlendemain de la clôture
du 3 mars.
Tîu Coijseil supérieur d hygiètje
Paris, 19 janvier.
La loi du 1" février 1902 sur la protection
de la santé publique a prévu un conseil su-
périeur d'hygiène comprenant vingt-quatre
membres de droit en dehors des membres
nommés par ie ministère.
M. Cazeneuve propose un article addi
tionnel â la loi précitée ainsi conçu : « Se-
ront également membres de droit les pro-
fesseurs d'hygiène des Facultés de méde-
ciue de Paris, Lyon, Bordeaux, Lille. Nancv,
Toulouse, Montpellier et les professeurs
d'hygiène de l'Ecole de médecine et de
pharmacie de plein exercice de Marseille.
Petites Nouvelles
Du 19 janvier.
Le comité de la Société des artistes français a
procédé lundi soir, au Grand-Palais, sous la,
présidence de M. Harpignies, son président
d'âge, à la nomination de son bureau; c'est M.
Tony Robert Fleury qui a été nommé président
de la Société.
—©-» Le ministre des colonies, M. Doumer-
gue, présidera, le 0 février, la fête mutualiste
organisée par la première subdivision do la
France Prévoyante.
»--» On mène grand tapage en ce moment
à l'Ecole des beaux-arts et dans le monde d«(
I jeunes artistes, à propos de l'exclusion de l'é-
I cole d'un jeune peintre coupable seulement
d'une gaminerie.
Un offi:ier et deux artilleurs ont, été
tués et quatre artilleurs blessés par l'explosion
d'un projectile à Félixdoriï, près Vienne.
—~ On annonce de Pékin la mort du géné-
ral Tong-Fou-Stang qui, lors du soulèvement
des Boxers, commanda les troupes mahomé-
tanes et assiégea les légations ; il était l'ami
du prince Tuan qui fut l'Instigateur du mou»
vement insurrectionnel ; celui-ci serait d'ail-
leurs gravement malade.
a opéré quelques arresta-
De nos correspondants particuliers :
Madrid, 19 janvier.
A rarragoae, des femmes et des - enfants
ont mis le feu à cinq bureaux d'octroi, puis se
sont emparés de la comptabilité de la Compa-
gnie fermière.
La gendarmerie
tious.
A Valence, la grève des matelots s'étend;
plusieurs corps de métiers y ont adhéré; on
craint que la grève ne devienne générale ;
les manifestations hostiles contre l'octroi con-
tinuent ; la gendarmerie a dû charger les ma*
mf estants.
Madrid, 19 janvier.
Le livret du drame Les Vam.mrcs, que l'on
représentait au théâtre des Novldades, a été
saisi à cause des attaques directes dirigées con-
tre le clergé et les Institutions.
L'affaire est déférée à la justice.
Barcelone, 19 janvier.
La grève des ouvriers do la marine paraît
entrer dans une nouvelle phase.
Dix maisons d'armateurs ont accepté les ba-
ses proposées par les ouvriers.
LE PENSEE
bles
Les ouvriers ont crié jusqu'ici : n Sus aux
bureaux payants ! » puis « sus au Sénat I a
n'est-il pas à craindre que demain ils crient
« Sus au Bureau municipal! »
il faut que los ouvriers se rendent compte
qu'ils sont trop nombreux à Paris et que beau-
coup d'entre eux agiraient sagement en retour
nant en province. (Très bien ! très bien !)
Tant que ies ouvriers ne seront pas pénétrés
de cette idée, vous n'apaiserez pas leur faim
(Vifs applaudissements sur un grand nombre
de bancs.)
La suite de la discussion est renvoyée à
jeudi 3 heures ; la séance est levée à G h. 25.
La Santé de îa Tsarine
Saint Pétersbourg, 19 janvier,
La famille impériale viendra s'installer
cette semaine au Palais d'Hiver de Saint-
Pétersbourg.
Ce lait prouve la fausseté des nouvelle»
Copenhague, 19 janvier.
Il y a deux ans, un vapeur transatlanti-
que, la Norvège, appartenant à une Com-
pagnie danoise, coulait à pic, près de Terre-
Neuve, pendant un brouillard épais, une
grande barque do pêche La Coquette, de
Rayonne ; seize homme do l'équipage fran-
çais furent victimes de la catastrophe.
Leurs familles intentèrent devant le tri-
bunal de Copenhague une action en dom-
mages intérêts au capitaine danois Kund-
sen ; elles perdirent leur procès d'abord au
tribunal maritime, puis à la Cour de cas-
sation.
Pendant le procès, le capitaine. Kundsen
mourut ; l'affaire terminée, les héritiers,
sa mère et sa sreur, qui sont sans fortune,
ont eu la noble idée de donner leur héri-
tage, toute la petite fortune de M. Kundsen
10 000 francs, aux pauvres familles des
seize sinistrés de La Coqueile.
Le ministre de France à Copenhague, M
Crozier, lera expédier cette somme en
France.
. M. Crozier, qui est malade et garde le
lit, a prié l'avocat de la légation de" Franco
M. Hceat, do porter ses sincères remercie-
ments à la mère et à la sœur du feu capi-
taine Kuudsen,
e
Instruction pLifolicrvie
' Les épreuves do l'examen pour le certifies!
d'aptitude à l'enseignement du dessin dans lea
lycées et collèges (1er degré) commenceront la
mardi 5 avril 1901.
Pour être admis à les subir, les aspirants
doivent avant lo 15 mars, adresser au ministre
de l'instruction publique et des beaux-arts une.
demande rédigée sur papier timbré et accom-
pagnée de leur acte do naissance.
U GRÈVE DÎÎH oraKRS AW.OLES
De notre rédacteur -correspondant da
Narbonne :
Narbonne. i8 janvier.
Les grévistes do Coursan n'ont pas aceeptê-
les propositions pourtant fort raisonnables des
propriétaires.
L'agitation continue, un peu atténuée toute-
lois par la présence

5tfejL-ci«e>«li fo Janvier 1904
TOULOIT3E
AUJOTJUB'HUI
Vente de» Soldes d'inventaire au rayon de
BLANG-AMEDBLEHENT
JEVDI 2i flNVIEH
Affaires extraordinaires au Rayon
DE
SOIERIE
U est do «stoiicté publique que nous sommes au
lourd'hui l'une des maisons de France qui achètent
le plus de TISSUS DE SOIE, c'est lfr.P«TTl»
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

20 .Trauia-vler 1 ÔO^a
a
Du 19 Janvier (dépêche télégraphique)
AU COMPTANT
ta 8/0
10 0,0 amortissable
'Délie tunisienne
Bftisse O/o, 1867 et 1SS9
— 4 (I/O 1S80
— 4 0|Ooi'18S9
— 4 0|0orlSl)0
— 40|0orl833
— 4 0]Oorl8!)4
Consolide 4 0)0 1" et 2" séries
— 4 0(0 MOI
— 3 0i0orlS91
— 3 0l0or 1896.;..:
, t — S l\2 or 1891
Lettres de sage a lp!
italien r.o.t!
BaSagne extérieure (cours 80 p.)
Autriche or 4 0|0
Hongrois 4 0i0
Mypte unlnée
Argentine (Hépub.) r> 0(0 1888....
il'OJtUgâl 3 0i0
Banque de France
Crédit Foncier
Crédit Lyonnais
Banque de Paris
Comptoir d'Escompte
Société Générale
Banque Ottomane
Midi
Orléans
Paris-Lyon-Méditerranée
Noa'd
Ouest
_,Ks,
E\Kst-Algérien
%3 lOuesl-Algérien
fBone-Guelma
"Autrichiens
Lombards
Nord-Espagne
Saragosse
Chemins de 1er Portugais
tàrmaux
Thompson-Houston .
C" Parisienne dn Gaz
Messageries Maritimes
(Compagnie Transatlantique. .. ,
/Ville de Paris 1865
— 1869 :
— 1871
— 1875
— 1X76
— 1892
— 1894-1896.
— 1898.".
— 1899
Foncières 1879
1883
Î885
1895
1903
Communales 1879
— 18S0
— 1891
— 1892
— 1899
Midi 3 0[0 anciennes
Orléans 3 0|0 anciennes
Lyon 3 0j0 l'usion anciennes. ..
Nord 3 0i0 anciennes
[Ouest 3 0[0 anciennes
Est 3 0|0 anciennes
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bdne-Gueima
Saragosse
Nord Espaane
Portugais . !
Autrichiens 3 0|0 1" hypotli
Lombardes anciennes
Suez
Panama lots 1889
Panama lots libérés
Lots Congo
Ottomanes 4 0(0 consolidées..
Douanes Ottomanes
(Priorités Ottomanes
| COURS
DUJOt'R
97 85
c.ouns
PRÉCÉI)
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100 60
83 20
83 25
93 75
10? 30
86 40
102 75
101 -.X
105 90
505 ..
3810 ..
078 50
1140 ..
1117 ..
613 50
626 ..
595 ..
1152 ..
1470 ..
1420 ..
1848 .
895 ..
915 ..
719 .
617 .
708 ..
718 ..
185 Y.
313 ..
1603 '. '
687 ..
788 ..
205 ..
158 ..
561 50
442 ..
408 50
570 ..
568 50
378 ..
379 . .
420 ..
403 50
507 ..
444 ..
478 ,.
485 ..
500 ..
482 50
507 50
405 ..
468 25
472 50
442
452 25
449 75
460
442 25
451 75
440
445
449
890
350
864
455
321
629
130
157
84
448
454
500
Foires et
97 80
98 ..
479 ..
99 50
99 50
100 ..
99 30
99 50
99 ..
99 15
100 30
82 80
82 75
93 75
91 50
102 35
86 25
102 30
101 20
105 75
506 ..
62 70
3820 ..
678 50
1145 ..
1110 ..
612 ..
626 .,
593 ..
1143 ..
1470 ..
1415 ..
1840...
885 ..
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617 ..
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719 ..
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313 .
19(1 ..
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681 ..
789
206
157 50
561 :.
443 75
408 75
570 ..
568 ..
377 ..
379 .
420 ..
403 50
508 60
442
480
480
500
483 25
506 30
402 .
467 .
472 50
443
451 50
452 50
461
441
450
444 25
443
448
388
852
364 50
456 .
321 2!
630 ..
130 75
155 ..
83 75
446 50
465 ..
493 ..
A TERME
a m 97 ss
italien 102 50
Espagne Extérieure se 32
Portugais 3 0/0 1" série 02 65
Consolidé anglais 89
Tm-c unifié 4 0/0 87 62
Métropolitain 511
Banque de Erance
Crédit Lyonnais 1145..
Banque Ottomane 59a .
Nord-Espagne 184
Saragosse 313 ..
Suez. 40S0 ..
Rio-Trnto— 1268 ..
Sosnovioe 1729 ..
De Beers 513 ..
Galdfields 161 50
Eas©Bana 170 50
KanU Mines 244
May et C" 104 .
Chartered 58 2:
Cape Coper 79 2!
Briausk 330 ..
ttobinsou Gold 249
TUarsis I 124 50 i
APRÈS BOURSE
3 0/0 97 87 | East Rand...
Do Reers 515 .. | Rand Mines.
BOURSE DE LONDRES
COURS
DUJOUR COURS
PRÉCÉD
97 72
102 50
86 20
62 55
88 85
87 22
513 ..
3S00 ..
1140 ..
5S9 ..
184 ..
311 ..
4055 ..
1258 ..
1722 ..
510 ..
160 50
168 50
240 50
104 ..
57 25
79 ..
327 ,.
218 50
124 ..
170
244
MARCHÉ DE PARIS
Du 19 janvier.
Alcools. — Courant, 42 30; janvier- lévrier,
42 50 : 4 derniers, 43»»; 4 preraieiSj 42 75;
cote, 42 50.
Sucres — Courant, 21 75 ; janvier-février,
25 i)»» ; 4 derniers, 25 50 ; 4 premiers, 25 875.
Blés. — Courant. 21 20; janvier-février, 21 30;
4 derniers. 21 30; 4 premiers, 21 40.
Farines.' — Courant, 29 45; janvier-février,
29 2i: 4 derniers, 29 20 ; 4 premiers, 29 10.
Autres jets. — 21 50 ; roux, 21 50; raffi-
nés, 57 »».
MARCHÉ DE LA VILLETTE
Du 18 janvier.
Bœufs. — Amenés, 2.673 ; amenés, 2.559 à
1 52, 1 40, 1 30.
Vaches. — Amenées, 778 ; vendues 740 à 1 50,
1 36, 1 22.
Taureaux. — Amenés, 253 ; vendus, 244 il
1 32, 1 26, 1 20.
Veaux — Amenés, 1.246; vendus, 1.190 à
10, 1 85, 1 65.
Moutons. — amenés, 18.242; vendus, 15.750 à
2 16, 1 96, 1 82.
Porcs gras. — Amenés, 4.358; vendus, 4.358 â
18, 1 14, 1 00.
Peaux de mouton, 2 50 a 5.
Vente plus difficile sur le gros bétail, moyenne
sur les veaux et sur les porcs, difficile sur les
moutons.
MARCHÉ DE BORDEAUX
Du 19 janvier.
Blés. — Calme. On cote par 100 kilos : Tou-
ralne ou Beauce 19 75 à 20, Vendée et Deux-
Sèvres 19 75, pays 20.
Farines. — Calme. On cote : marques du
haut pays 80 5n, région 29 75 à 30, sous déduc-
tions d'usage.
Sons et repasses. — Calmes. On cote : sons de
pays 11 à 12 selon grosseur, repasses 12 à 13,
Plata 11 25 les 100 kilos.
Maïs. — Calme. On cote : Plata roux disponi-
ble 14 50, blancs 14 25 à 14 50, Cinquantini 18
pris à bord.
Avoines. — Calme. Grises Poitou 15 50, noires
Lannion 15.
Seigles. — Sans affaires. On cote : pavs 15 50
à 16. '
Orges. — Calme. On cote : Danube 14 75 nus
en rade.
Cafés. — Rio. Recettes deux jours, 10.000 sacs.
Marché calme. Stock 595.000 sacs. Rio m 7,
6.800 reis, inchangé ; change 125;32 ou 790 reis
par franc. Inchangé.
Santos. — Recettes deux jours, 9,000 sacs.
Marché inactif. Santos Good Average, 6,300 reis,
inchangé; stock 1,206,000 sacs.
HAUTE-GARONNE
Saint-Gaudens.
Mercuriale du 14 janvier :
Froment Ire qualité 16fr. .., 2c 15 50, 3e 15
méteill3.., seigle U .., avoine ire qualité
8.., 2e 7.., maïs 13 .., haricots 30 .. , pom
mes de terre 3 25 le tout l'hectolitre.
Fourrages (les 100 kilos). — Foin Ire qualité
6 .., 2e 5 50. paille Ire qualité 4 .., 2e 3 50.
Nombre d'animaux conduits au marché.
Bœufs 340, vaches 413, veaux 330, moutons ou
brebis 460, porcs 600.
Prix moyens. — Bœuf 0 fr. 64 le kilo, veav,
0 76, mouton 0 89.
Volailles : poulets 2 fr. 25, poules 4 .., din-
dons 12 .., pintades 8 50 le tout la paire.
Œufs 0 fr. 95 fa douzaine.
Fruits : pommes, 16 fr. .., châtaignes ... le
tout l'hectolitre.
Oies grasses 1 fr. 65, foies d'oies 5 .., porcs
gras 0 95.
Revel.
Marché du 16 janvier :
Prix du bétail sur pied (les 50 kilos). -
Bœufs 35 fr. .., vaches 32 .., veaux 42 20, mou
tous 44 70, brebis 40 20, porcs 48 ...
Céréales. — Blé 16 fr. 95, seigle 10 25, maïs
10 .., avoine 8 .., pommes de terre 3 25, châ
taignes .. .. le tout les 80 kilos.
Villefranche.
Voici la mercuriale des cours pratiqués, au
marché du 15 janvier :
Blé fin de 16 a 16 25 ; maïs blanc de 9 75 a 10:
maïs roux de 9 50 a 10; avoine de 7 a 8 : fèves
11 30; paumelle 8; vescas 14; pommes de terre
le tout l'hectolitre.
Poules vieilles de 5 25 a 5 75; poulets de 3 50
à 4; pigeons de 1 75 a 2 ; dindons de 15 a 18:
canards gras morts 2 le kilo : oies grasses mor-
tes 1 80.
Œufs 1 fr. la douzaine.
Saucisson 4; jambon 2; lard 1 30, le tout le
kilo.
Consolidé anglais
30/0 français
Banq. ottomane..
Il8 | Itaiien.
./. | Suez.
101 5/8
159 1/2
Hambourg
Londres
Londres (chèques)
Maiirid (papier court).
Madrid (papier long)
Buenos-Ayre
97
13 1/2 i Egypte- 103 1/2
CHANGE
121 11/16 à ... ./.
25 14 ./. à ... ./.
25 16 1/2 â ... ./.
360 .1/2. à ... ./.
359 .1/2. â ... ./.
127 27 ./. à .. .;.
Intérieure. ..
S 0/0. dont 50 98 35
3 0/0, dont 10 98 15
Extér. dont 50 87 22
Banque ottoin. d.5
Rio, dont 10 12 93
(or)
BOURSE DE MADRID
77 90 | Extérieure.
COURS DES PRÎMES
dont 25 98
dont 25...
dont 2 fr.
dont 5
50.
BOURSE DE TOULOUSE
RJKDS D'ETAT FRANÇAIS. — 3 0/0 nominatif, 97. 80.
3 1/2 1891 nominatif,
3 0.0 amortissable, .98
Tonkin 2 1/2 0/0
FONDS D'ETAT ETRANGERS. — Hongrois 4 0/0,
Russe 1S89, 100 ... Russe 1891, ... ... Russe conso-
lidé, 110 20. Extérieure estampillée, C. .40, 93 80 Otto-
mane D Chinois 4 0/0, .99 ..
VALEURS DIVERSES (Actions). — Moulins dn Baza-
cle, Société d'électricité, Mines de
Car-maux L'Epargne, 250 ... Est, 915 ... Paris
Lyon-Méditerranée, 1415 ... .Nord, 1840 ... Midi,
1H5 ... Orléans, 1470 ... Ouest, 885 ... Saragosse
... ... Nord-Espagne, 185 ...
OBLIGATIONS DIVERSES. — Moulins du Bazacto,
321 ... Société d'électricité, Viiie de Paris
1865 1869 Communales 1879,
18S0, ... ... 1891 Foncières 1879 1885,
476 ... 1S95, 4S0 ... Est ancienne, ; nouvelte,
Midi ancienne ; nouvelle,
Nord ancienne, ; nouvelle Orléans
ancienne, 452 75 ; nouvelle, Ouest ancienne,
441 25 ; nouvelle, P.-L.-Méditerranée ancienne,
440 . ; nouvelle, 453 25. Nord-Espagné, 3 - série,
340 ... Saragosse ancienne, 1" hypothèque, 388 .. .
Lombarde ancienne Change, Espagne, les
100 pesetas
i3 Feuilleton du 20 janvier 1904
TARN
Lavaur.
maïs 240 hecto
Marché du 16 janvier :
Blé 478 hectolitre à 16 fr. 54,
litres à 10 fr. 50.
Veaux vendus 3, à 0 fr. 90 le kirn
Poules 4 fr. 50 la paire, poulets 3 fr. 25 la
paire.
Œufs 1 fr. 15 la douzaine.
Oies grasses 1 fr. 80, canards gras 1 90, lo tout
le kilo, porcs gras 50 fr. les 50 kilos.
Castres.
Marché du 16 janvier :
Prix moyen : Blé 16 44 ; seigle »» »»; maïs
10 75: avoine 8 50, le tout l'hectolitre.
Puylaurens
Prix moyen : Blé 16 57; maïs U »»; avoii
8 »», le tout l'hectolitre.
Prix moyen du blé aux marchés de Castres
et Puylaurens,16 54.
Gaillac.
Marché du 15 janvier :
Blé 16 50 : maïs 11 50 ; avoine 7 50, le tout
l'hectolitre.
Prix du pain : pain blanc, le kilo 0 28 ; pain
bis 0 22.
Farines, la balle 33 fr. 56.
GERS L'Isle-en-Jourdain,
cours pratiqués à notre dernier
Voici les
marché :
Bladetle de 16 50 à 17 fr. ; blé gros de 16 a
16 25 : orge de 9 à 9 50 ; avoine de 7 50 à 8 fr
maïs de 13 50 à 14 fr.; haricots de 25 à 26 fr
pommes de terre de 3 50 à 4 50, le lout l'ecto-
litro.
Poules de 4 50 à 5 fr.: poulets de 2 50 à 4 50
chapons de6 à 7 fr.; dindonneaux de 10à 12 fr
dindes de 12 à 14 fr.; dindons de 16 à 20 fr.;
pintades de 6 à 6 50 : pigeons de 1 10 à 1 75 le
tout la paire.
CF.ufs, 1 05 ta douzaine.
Lapins domestiques de 1 25 à 1 60 pièce.
Oies grasses de 1 65 à 1 70 le kilo ; canards
gras de 1 80 à 1 90 le kilo, poids mort.
Miel de 1 20 a 1 30 le kilo.
Foin et sainfon de 2 75 à 2 90. paille de 0 90 à
1 fr. les 50 kilos
Mon tesquiOU,
Marché du 10 janvier. — Voici les cours pra-
tiqués :
Volailles. — Poules de 5 à 5 fr. 50; poulets de
3 à 4 fr.; chapons de 7 a. 9 fr.; pintades 7 fr.;
dindons de 12 à 15 fr.; dindes de 8 à 10 fr., le
tout la paire.
Œufs 1 fr. fa dsuzalné,
Gibier. — Bécasses 2 75 ; grives 0 50 ; mer-
les 0 30, le tout la pièce.
Viande de noucherie. — Bœuf 1 fr. 40 ; veau
1 fr. 40; porc frais 1 fr. 50, le tout le kilo.
Salnt-Puy.
Foire. — Malgré les appréhensions de la tem
pérature de la matinée, notre foire a été très
belle et avait attiré beaucoup de monde. Voici
les cours pratiqués :
Volailles. — Dindes de 10 à 12 fr.; dindons
de 12 à 16 fr.: poules de 3 à 6 fr.; pouflets de
2 50 à 3 50 ; chapons de 7 à 8 fr.; pintades de
6 a 7 fr.; pigeons de 1 25 à 2 50. le tout la paire;
œufs 0 90 la douzaine ; lapins de 1 20 à 1 fr. 60
pièce.
Poree. — Nourrissons de 20 à 35 francs pièce ;
porcs gras deO 90 a 1 fr. ie kilo, poids vif.
Bétail. — Bœufs de 800 à 1.000 fr., vaches de
500 à 650 fr.; bouvillons de 350 à 400 fr. le tout
la paire.
Veaux de boucherie, de 0 70 à 0 80 le- kilo.
Eauze.
Refoire. — Triste refoire, la pluie étant tom-
bée toute la journée ; cependant, U y avait du
inonde.
Le marché aux vins est toujours dans la
même situation et le vin vaut toujours 6 fr 50
le degré, mais il s'en vend peu ou presque pas.
Peu animé le marché aux bestiaux.
A la halle aux blés, les prix étaient les sui-
vants : blé de 16 a 16 50; maïs de 10 50 a il ;
avoine 7 50; fèves 12; seigle 13.
Marché à la volaille. — Ce marché est tou-
jours très Important et la preuve c'est qu'envi-
ron vingt marchands de volailles viennent
tous les jeudis et tous achètent une charge.
Voici les prix de ee jour : poulets de 8 a 4
pou.ardes de 4 a 5; poules de 5 a 0 ; dindes de
10 a 12 ; dindons de 12 a 14: chapons de 10 a
11 ; pintades de 5 a 6; œufs 0 90 la douzaine.
Salnt-Puy.
Foire du 15 janvier. — Malgré le temps in-
certain qu il a fait toute la journée, notre foire
du 15 janvier avait attiré une énorme aflluence
de monde et a été très belle. Le foirail était
très bien garni, ainsi que le marché à la vo
laille. En dépit de la hausse du bétail et du
calme qui règne sur les transactions, U s'est
traité beaucoup d'affaires. Voici les cours pra-
tiqués :
Volailles. — Dindes de 10 a 12; dindons de
12 a 16 ; poules de 5 a 6 ; poulets de 2 50 a 3 50
chapons de 7 a 8; pintades de 6a 7; pigeons
de 1 25 a 1 50, le tout la paire.
Lapins de 1 20 a 1 60 pièce; œufs 0 90 la dou
zaine.
Foirail. — Bœufs de 800 a 900 ; vaches de 500
a 650 ; bouvillons de 350 à 400, le tout la paire
Veaux de boucherie 0 -70 a 0 80 le kllogr.
Porcs. — Nourrissons, de 20 a 35 la pièce
porcs gras de 0 90 a 1 le kilog. poids vif.
Condom.
Malgré le mauvais temps de samedi, notre
marché a été assez fréquenté. Les affaires en
blé se sont élevées à 345 hectolitres vendus à
16 25 l'un, avec légère faveur sur les précé-
dents cours.
Vlella.
Malgré le mauvais temps l'affluence était
relativement grande et les places bien appro-
visionnées.
Grands bœufs 890 a 900 fr.; braux 400 a 600 ;
bouvlllans 300 a 450 ; vaches de travail 400 a
600 ; vaches bretonnes 150 à 200.
Bœuf de boucherie 60 cent.; veau de bouche-
rie 75 c. le kilo.
Chevaux de travail 300 a 450 ; poulains 1 an,
150 à 200.
Pores gras, 45 à 50 le quintal poids vif ; por-
celets 20 a 25 fr.
Riscle.
Marché contrarié par la pluie. Voici les
cours :
Blé 16 a 16 50 ; maïs 10 ; avoine 8 a 9 ; ha-
ricots 24 ; pommes de terre 4 à b fr. l'hecto-
litre.
Œufs 90 centimes la douzaine.
Poulets 2 50 ; canards 3 ; dindes 8 à 10 ; pi-
geons 75 la pièce.
Lapins 1 fr.; perdreaux 1 25.
Oies grasses 80 cent, la livre; porc gras, 5
le kilo.
Vins blancs, 8 fr. le degré.
Vins rouges, 90 à 110 fr. selon qualité.
LOT-ET-GARONNE
Nérac.
Le marché de samedi a été nul quant aux
grains, à cause de la pluîe ; quelques volailles,
portées sur place, étalent vendues avant midi;
les marchands à l'étalage n'ont pu déballer
leurs marchandises.
Marmande.
Marché. — Une matinée pluvieuse a fait
grand tort au marché. La volaille, apportée en
petite quantité, était en hausse.
Voici les cours pratiqués :
Vieilles poules de 4 50 a 5 50 ; poulets et
poulardes de 2 75 a 5 25 ; canards domestiques
de 4 50 a 5 50 ; pintades de 4 50 a 5 ; dindes
9 50 ; dindons de 12 a 13 ; pigeons de 1 30 a 1 75
par paire
Œufs, 90 c. la douzaine.
Gratsse a 2 20 le kilo,
Oies et canards gras. —Les premières » 80 le
demi-kilo ; les secondes » 90 ; foies gras 4 fr
le kilo.
Place aux légumes bien approvisionnée. Les
producteurs trouvent les prix peu rémunéra-
teurs. Les fruits tels que pommes, poires, rai
sins se vendent à des prix élevés.
Laroque-Timbaut.
Foire du 15 janvier. — Belle foire malgré le
temps incertain. Au foirail, beaucoup de monde
et quelques affaires à des cours élevés.
Pour la boucherie : veaux de > 85 a » 90 le
demi-kilo ; porcs gras de 45 a 48 fr. les 50 kll.;
porcelets d'élevage de 25 a 45 fr. pièce suivant
grosseur et qualité ; quelques porcs gras sont
restés invendus.
Aux grains.— Blé 16 fr. ; maïs de 11 a 11 50
avoine de 7 50 a 7 75 ; lèves de H a 12 fr. le
tout l'hectolitre.
Aux volailles. — Dindons de 55 a 70 centimes
le deml-kllo; poules de 4 a 5 fr.; pintades de
5 a 6 fr. le tout la paire.
de terre 2 50: son les 50 kilos 0 50 ; charbon de
bois 5; foin les 50 kil. 3 25 ; sainfoin 3 25;
paille les 50 kil. 1 20; bols dé chêne I 10.
Bœufs 77, de » 60 â ni et de la Gorfl*
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grande colonie asiatique.
On n'a pas oublié ses précédents ouvrages.
En Indo-Chine (1894-1895), Cambodge, Cochin-
chine, Laos, Siam méridional et En Indo-
Chine (1896-97), Tonkin, Haut-Laos, Annam
septentrional, qui furent très appréciés.
Aujourd'hui l'auteur nous apporte les résul
tats d'un Itinéraire à travers certaines régions
montagneuses et partiellement inexplorées de
l'Annam, On voit l'Intérêt géographique de
cette exploration, que M. le marquis de Bar-
thélémy nous retrace avec sa précision ordl-
onmmmt an iourml
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PAR
cMarthe
IV
Le jeune comte de Rombault ne se refusait
jamais, d'ailleurs, à ce que ses nouveaux
amis demandaient de lui. 11 leur prêtait
volontiers main-forte avec toute sa bonne
grâce et, au besoin, avec son peu d'argent.
Mais souvent, hélas! quand après l'avoir
vu se donner pendant de longues heures,
comme un instrument sous la main du
joueur, comme de l'eau qui coule sur une
pente où on la verse, la comtesse le rece-
vait, joyeuse, c'était pour lui entendre dire :
— Ouf ! en voilà une dose avalée au-
jourd'hui !
-— Oh 1 lui faire comprendre la gravité
de la vie, le prix du temps ! le devoir sacré
de se rendre utile ! quand donc mes efforts
r réussiront-ils ? Bientôt, n'est-ce
bientôt ?... Déjà,
pas ,
MH „ tr 1 i- ' ' trouve P lus sérieux.
Mlle Lulahe ne reponaait rien. Les es-
poirs et les illusions qui se retranchent
dans le cœur d'une mère ne pénètrent pas
toujours sous les cheveux blancs d'une
amie...
Il s'était donc établi une vraie intimité
entre la Blandière et la maison de granit. I
Mais cela n'empêchait pas le maintien des ;
.relations nouées dès le premier jour. H en i
résultait parfois, ici ou là, des dialogues de
ce genre.
A Grosson :
— J'ai reçu aujourd'hui cette chère com-
tesse de Rombault. Elle s'est montrée ai-
mable, mais aimable!... Quelle femme su-
périeure !
— Eh bien ! maman, hier, vous l'avez
appelée vieille béguine.
— Franchement c'est bien la peine d'in-
terrompre ce que tu fais pour m'offrir cette
charmante réflexion. Hier j'ai peut-être eu
un moment d'impatience. Crois-tu qu'il
me soit très agréable de voir Mme de Rom-
bault, et, en plus, son fils, toujours à la re-
morque tantôt d'Eulalie, tantôt de cet Ho-
gaart que je voudrais au Tonkin ? Faut-il
que cet homme ait un talent d'insinuation,
de séduction, pour enlacer les gens dans
ses extravagances !
— Pourtant, je vous assure que le jour
de ce fameux enterrement, Antoine m'a af-
firmé...
— Antoine ! Tu t'es bien adressée...
— Enfin, que vous importe qui M. Ho-
gaart fréquente ou ne fréquente pas ?
— Ah ! que tu es peu intelligente !
— Il me reste pourtant assez d'esprit
pour me souvenir que vous ne rêviez que
lier Antoine avec M. de Rombault. Et aussi
pour voir qu'aujourd'hui, grâce à cette
usine, ils sont continuellement ensemble.
— Oui, oui. Jusqu'à ce que M. de Rom-
bault se lasse de ce qui n'est pas plus fait
pour lui que pour ton frère. .. Enfin, pourvu
que leurs ferventes relations durent en-
core. .. quelque temps. ..
— Autant vaudrait toujours.
— Mais, dans le sens que j'entends .
alors, ce serait joujours ! repondait la mère
de Françoise, de Françoise qui avait dix-
huit ans..
Et
loin, heureusement, pour qu'on pût en per-
cevoir les échos :
— Ah ! vous revenez de Grosson, ma-
man ? Eh bien ! avez-vous vu Junon ?
— Jacques, je t'en prie. ..
— Eh ! je ne lui fais que beaucoup
d'honneur. Elle était chez elle, je m'en
aperçois, vous avez la migraine.
— Mais non.
— Comment ! vous ne l'avez pas trou-
vée ?
— Si.
— J'en étais sûr. D'abord, quand il s'agit
de Junon, mon diagnostic se développe
immédiatement. Vous avez la migraine.
Venez voir mes nouvelles aquarelles, cela
va vous ranimer un peu.
— Tout à l'heure .
— Que vous a-t-elle dit ?
— Ou plutôt que ne m'a-t-elle pas dit ?
— Vous a-t-elle parlé de moi ?
— Beaucoup.
— Et d'Antoine ?
— Ah ! mais non, elle s'en garde. Ou
bien alors, c'est pour vanter ses talents de :
gentleman f armer... et d'écuyer, de 'chas-
seur. ..
— Ce cher brave ! Il tire bien, ma foi 1
Oh mais 1 en maître.
— Mieux que toi ?
— Peuh ! Dans mon genre. Quand nous
chassons ensemble et qu'une compagnie de
perdrix se lève, nous attrapons chacun la
nôtre, ou les nôtres... 11 est soucieux quel-
quefois. Je pense alors qu'il digère ce qu'il
^ re Ç n - ,., .
— Le pauvre garçon ! Je crois qu il aime
beaucoup son père.
— Beaucoup. Sa sœur aussi, la péron-
nelle ! Et même sa mère, en dépit de tout.
C'est, jointe à quelques autres, une raison
pour qu'il la supporte.
— 11 fait comme toi
qui s'appelle parler juste. Nous pourrions
même faire un échange, s'il lui plaisait. A
moins que, plus avare, je ne prenne pour
moi, d'un seul coup, les deux mères.
— Je crois que, si tu le désirais, ce ne se-
rait pas très difficile.
— Pas difficile du tout. On se livre sans
cesse à mille petites prévenances qui m'ou-
vrent et me rouvrent les yeux. Antoine en
juge comme moi, pour sûr, et le malheu-
reux s'en mortifie, car si vous voyiez le vi-
sage qui lui vient dans ces moments-là !
Oui, oui, je crois que si je désirais... Seu-
lement eomme je ne désire pas... comme
je ne désirerai jamais, comme j'aimerais
mieux me faire Chevalier de Malte, Carme
déchaussé, Frère lai de Saint-Jean-de-Dieu,
ou bien m'embarquer comme matelot, ou
partir pour la Corse, m'enfoncer dans le
maquis, devenir un brigand... avec une
escopette. En attendant, maman, venez
voir mes aquarelles.
Et la mère acceptait, allait examiner, fé-
liciter beaucoup, critiquer bien peu, con-
seiller parfois telle petite retouche... pen-
dant que Mme de la Morellerie, devant son
bureau de marqueterie, s'étudiait à bien ré-
diger un billet pour inviter Mme la com-
tesse de Rombault et M. Jacques à venir
dîner à Grosson peu de jours après, avec
quelques amis, une réunion bien simple,
on danserait cependant un tout petit peu...
Ce petit peu se renouvelait très souvent,
et Jacques était toujours traité comme le
héros de la fête.
Mlle Eulalie se montrait assez rarement
aux réceptions de sa belle-sœur, si intimes
qu'elles fussent réputées. Querida n'y as
.!...:. ln