Modélisation des systèmes temps-réel répartis embarqués pour la ...
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<strong>Modélisation</strong> <strong>des</strong> <strong>systèmes</strong> <strong>temps</strong>-<strong>réel</strong> <strong>répartis</strong> <strong>embarqués</strong><br />
L’architecture d’intergiciel schizophrène [Pautet, 2001 ; Quinot, 2003] a été proposée comme<br />
généralisation de ces différentes approches. Elle repose sur une structure en trois couches (applicative,<br />
neutre et protoco<strong>la</strong>ire) permettant <strong>la</strong> création d’intergiciels extrêmement configurables.<br />
La couche neutre constitue l’élément central de l’intergiciel ; elle met en p<strong>la</strong>ce une structure canonique<br />
d’intergiciel basée sur un assemb<strong>la</strong>ge de composants, permettant ainsi une grande configurabilité.<br />
La couche applicative permet de personnaliser l’intergiciel afin de présenter aux applications<br />
<strong>des</strong> interfaces adaptées. La couche protoco<strong>la</strong>ire peut gérer différents protocoles afin de<br />
garantir une interopérabilité optimale avec les autres nœuds de l’application répartie. Un tel intergiciel<br />
est capable de prendre en charge simultanément plusieurs personnalités – d’où l’appel<strong>la</strong>tion<br />
« schizophrène ».<br />
Les travaux autour de l’architecture schizophrène ont été concrétisés par le projet PolyORB<br />
[Quinot, 2003 ; Hugues, 2005], qui consiste est une infrastructure appliquant les principes de <strong>la</strong><br />
schizophrénie. PolyORB permet de construire un intergiciel adapté à une grande variétés d’applications<br />
en limitant le coût de développement.<br />
Dans le cadre de <strong>systèmes</strong> <strong>embarqués</strong> <strong>temps</strong>-<strong>réel</strong>, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un intergiciel de communication<br />
doit aussi répondre à <strong>des</strong> impératif non fonctionnels tels que les dimensions de l’application<br />
(<strong>temps</strong> d’exécution, taille mémoire) ou <strong>la</strong> fiabilité.<br />
La prise en compte de ces critères est re<strong>la</strong>tivement délicate, étant donné <strong>la</strong> complexité intrinsèque<br />
<strong>des</strong> intergiciels. De fait, si le fonctionnement <strong>des</strong> applications fait éventuellement l’objet<br />
de modélisations formelles, ce n’est pas le cas <strong>des</strong> intergiciels sous-jacents, dont <strong>la</strong> vérification se<br />
limite souvent à l’exécution de tests sur l’ensemble constitué par l’application et son intergiciel.<br />
Cette approche, si elle peut permettre de détecter certains problèmes, ne garantit pas le fonctionnement<br />
de l’intergiciel et le respect <strong>des</strong> contraintes demandées par l’application ; <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong><br />
communications peut donc perturber le fonctionnement de l’application de façon imprévue.<br />
Les recherches sur l’architecture schizophrène ont été prolongées afin d’exploiter l’organisation<br />
canonique proposée par l’architecture schizophrène. Les travaux ont notamment été orientés<br />
vers <strong>la</strong> rationalisation de l’architecture afin de permettre <strong>la</strong> construction d’un intergiciel vérifiable,<br />
pouvant être utilisé <strong>pour</strong> un environnement <strong>temps</strong>-<strong>réel</strong> [Hugues, 2005].<br />
I-2 Vers une démarche systématique <strong>pour</strong> <strong>la</strong> construction d’intergiciels<br />
adaptés<br />
spécifications de<br />
l'application<br />
contraintes<br />
non fonctionnelles<br />
construction<br />
besoins fonctionnels<br />
application<br />
intergiciel adapté<br />
FIG. I.1 – Extraction <strong>des</strong> paramètres de l’application <strong>pour</strong> construire une infrastructure de communication<br />
adaptée<br />
La mise en p<strong>la</strong>ce d’un intergiciel <strong>pour</strong> un système <strong>temps</strong>-<strong>réel</strong> réparti embarqué (TR 2 E) nécessite<br />
<strong>la</strong> prise en compte de nombreux facteurs. La conception manuelle de ce genre d’intergiciel<br />
constitue une tâche complexe, et donc coûteuse. Il est nécessaire de définir un processus de<br />
conception permettant d’assister <strong>la</strong> conception et <strong>la</strong> réalisation de tels intergiciels, comme nous<br />
2 c○ 2007 Thomas Vergnaud